• La renaissance du temps article 9 (vie et mort de l'univers)

     

    J'écris mon blog pour partager ma soif de connaissances, mes réflexions et mes passions et mes lectures. Dans ces articles, je voudrais partager "ma lecture" du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible". Ecrire ce que je retiens de mes lectures me permet de réfléchir à la compréhension que j'en ai. je mets entre guillemets les passages qui me semblent importants ou qui me frappent. Et par dessus tout je fais des recherches sur internet pour compléter ma lecture avec le maximum de liens que souhaite responsables, qui permettent aux lecteurs d'approfondir la connaissance du sujet.   

     

     

    The singular universe and the reality of time

     

     

     

     

    Autres liens: http://www.philipmaulion.com/article-bienvenu-au-moment-present-de-lee-smolin-117515126.html: Bienvenue au ‘Moment Présent’ de Lee Smolin.

    http://www.philipmaulion.com/2017/05/emergence-pourquoi-les-physiciens-recourent-ils-a-cette-notion.htm:l Emergence : pourquoi les physiciens recourent-ils à cette notion ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Smolin:

    Lee Smolin et Roberto Mangabeira Unger ont construit un ensemble d'hypothèses constituant une philosophie de la nature1 :

    1. Il n'y a qu'un seul Univers. Il n'y en a pas d'autre ni quoi que ce soit qui lui soit isomorphe.
    2. Tout ce qui est réel est réel à un instant donné, qui est une succession d'instants. Tout ce qui est vrai est vrai à l'instant présent.
    3. Tout ce qui est réel à un instant est un processus de modification menant à l'instant suivant ou au futur. Tout ce qui est réel est donc le résultat d'un processus à l'intérieur duquel il est la cause, ou il implique, les instants futurs.
    4. Les mathématiques sont déduites de l'expérience comme une généralisation de régularités observées où le temps et les particularités sont supprimées.

     

    « La gravitation quantique à boucles décrit l’espace comme un réseau dynamique de relations »2.

    Grosso modo, l'espace-temps ne serait pas continu et uniforme, mais granulaire et discontinu. Il existerait un espace et un temps indivisibles. Cette théorie simple à se représenter et élégante a fait ses preuves sur plusieurs points de vue, comme l'explication des aires et des volumes en géométrie, mais laisse à désirer encore sur la dynamique

    Dans son livre The Life of the Cosmos, Smolin propose d'appliquer la sélection naturelle à la cosmologie, de sorte que l'univers que nous connaissons serait le résultat de l'évolution par mutation d'univers plus anciens. C'est la théorie des univers féconds.

    Smolin avance qu'un univers pourrait en engendrer un autre lors de la formation d'un trou noir. Les constantes fondamentales de la physique, comme la célérité de la lumière dans le vide, seraient différentes d'un univers à l'autre.

    boucles.html#.XBQYhVxKj4YLa gravitation quantique à boucles

    Pour commencer à connaître avec quelques sites internet regroupés sur une même page pour une lecture plus aisée et des liens supplémentaires.

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

    http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WEuqNNThA_7 (la renaissance du temps 1/2)

    http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

    https://monblogdereflexions.blogspot.com/2018/12/la-gravitation-quantique- La gravitation quantique à boucles avec Carlo Rovelli: Pour s'initier avec quelques sites

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-mecanique-quantique-est-en-171058 (la mécanique quantique est en crise par Bernard Dugué)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: "billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recommandons ses articles."

     

    1) Préambule: Ceci est la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples  d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens ici les commentaires utiles: 

         -Mon article 1; D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)les propositions nouvelles face aux problèmes:et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
         -Mon article 2: D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chap. 9 L) Voir la Conclusion:  [...] aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et la vision biblique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un (ou des?) univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales. 


    2) La renaissance du temps, mes précédents articles - résumé. 

    Nous avons vu dans mon article 1 à propos d'Aurélien Barrau chap.9, que de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. 

    Mais, dans mes articles sur "la renaissance du temps", voir l'article 1 chapitre 8 Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle "erreur cosmologique" (voir mon article 1 chapitre 2), le fait d'appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Lee Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration, atemporel. ). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur., rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: "Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite » : si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faut-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    J'ai poursuivi "ma lecture" avec l'article 2 (le défi cosmologique chapitre 9)l'article 3 (Nouveaux principes de cosmologie chapitre 10)l'article 4 (les lois évolutives chapitre 11)l'article 5 (la mécanique quantique et le libération de l'atome chapitre 12)l'article 6 (le combat de la relativité et du quantum chapitre 13)Puis j'ai fait une pause pour approfondir l'interprétation non dominante de la mécanique quantique de Bohm dans La physique quantique version variables cachées et le dialogue Bohm et Krishnamurti

    L'article 7 (La renaissance du temps par la relativité chapitre 14) conclut par: "La notion globale de temps que nous venons de voir implique qu'en chaque événement il existe un observateur privilégié dont l'horloge mesure la passage du temps. Mais il n'y a aucun moyen de le choisir par une mesure qu'on pourrait faire dans une petite région, ce qui confirme le principe de relativité à des échelles plus petites que celle l'univers. Ce choix d'un temps global particulier est déterminé par la façon dont est distribuée la matière dans l'univers. La dynamique des formes constitue donc "un pont" entre le principe de relativité et le temps global qu'exigent les théories telles que celle à laquelle aspire Lee Smolin avec des lois évolutives ou celles qui expliquent les phénomènes individuels au moyen de variables cachées. Il y a une grandeur par contre qui n'a pas le droit de changer lorsqu'on agrandit ou qu'on rapetisse les échelles, c'est le volume de l'univers à chaque instant, même s'in évolue au cours du temps. Ceci donne donc un sens à la taille totale de l'univers et à son expansion et nous fournit une horloge physique universelle. LE TEMPS VIENT D'ÊTRE REDECOUVERT".

    Dans l'article 8 (l'émergence de l'espace chapitre 15), nous avons abandonné provisoirement le temps pour examiner l'espace. Le Dr Goulu nous le présente ainsi: "Ce long chapitre est le plat de résistance du livre. C’est là que ça passe où ça casse, et j’ai mis plus de deux semaines à le digérer avec peine. Il commence très fort: L’aspect le plus mystérieux du monde est juste sous nos yeux. Rien n’est plus banal que l’espace, et pourtant lorsque nous l’examinons de près, rien n’est plus mystérieux. Je crois que le temps est réel et essentiel à une description fondamentale de la nature. Mais je crois probable que l’espace va s’avérer n’être qu’une illusion. [...] Selon Smolin, l’existence d’un temps réel est indispensable pour réconcilier les deux pans de la physique, mais l’espace ne l’est pas. Parmi les théories ayant exploré l’idée que l’espace émerge d’une structure de graphe plus fondamentale, la première est la “triangulation dynamique causale” [...].


    3) Vie et mort de l'univers (chapitre 16 de "la renaissance du temps").

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fl%C3%A8che_du_temps

    La flèche du temps

     


    Gravir le Mont Improbable Growing Up in the Universe - Richard Dawkins

         

         3-1) La complexité est-elle probable?.

    Nous venons de voir dans L'article 7 (La renaissance du temps par la relativité chapitre 14)

    que "LE TEMPS VIENT D'ÊTRE REDECOUVERT". Il faut maintenant aborder la question la plus importante et la plus énigmatique concernant l'univers: pourquoi l'univers est-il hospitalier à la vie? Le Dr Goulu écrit en synthèse du chapitre 16 (vie et mort de l'univers): "La vision intemporelle de la physique basée sur le paradigme de Newton a montré son impuissance face aux questions les plus basiques de l’univers : pourquoi est-il intéressant (…) au point que des créatures comme nous puissions y être et nous en émerveiller ? Mais si nous adoptons la réalité du temps, nous rendons possible une physique asymétrique par rapport au temps dans laquelle l’univers peut naturellement faire évoluer de la complexité et de la structure. Et ainsi nous évitons le paradoxe d’un univers improbable".

     Mais voyons cela plus en détail. Si le temps est vraiment réel, alors il devrait y avoir des propriétés qui sont explicables seulement si nous supposons que le temps est fondamental alors qu'elles devraient sembler accidentelles et mystérieuses si on fait l'hypothèse opposée (un temps émergeant). De telles propriétés existent et sont perçues en observant que notre univers a une histoire d'évolution du simple vers le complexe. Cela confère une forte directionnalité au temps: nous disons que l'univers a une flèche du temps, flèche qui serait très improbable dans un monde où le temps est non essentiel et émergeant. 

    La complexité est improbable, rien ne peut sauter immédiatement d'une organisation simple à une organisation complexe. La complexité nécessite une série de petites étapes, qui se produisent en séquence en impliquant un fort ordonnancement des événements dans le temps. C'est Gravir le Mont Improbable de Richard Dawkins (Le livre est relatif à la probabilité et à ses applications dans la théorie de l'évolution, et spécifiquement dirigé contre le créationnisme. Il y détaille notamment les probabilités pour la sélection naturelle de mener à des organismes complexes). L'univers doit donc avoir avoir une histoire, qui s'est déroulée dans le temps et un ordre causal est nécessaire pour expliquer comment l'univers en est arrivé à son instant présent. Mais Dawkins, qui voulait en finir avec dieu, avait-il une vision foncièrement différente de celle des physiciens du XIXè siècle et de certains cosmologistes contemporains  qui adoptent une vision intemporelle et pour qui la complexité est accidentelle et nécessairement temporaire. De ce point de vue, le destin de l'univers est de s'achever dans un état d'équilibre, la mort thermique de l'univers: "L’idée de mort thermique découle de la seconde loi de la thermodynamique, qui postule que l’entropie tend à s’accroître dans un système isolé. Si l’univers a une durée suffisamment longue, il se rapprochera asymptotiquement d’un état où toute l’énergie sera uniformément distribuée. Elle provient des idées de William Thomson, en 1850." Mais, dans ce cas, la matière et l'énergie sont alors uniformément distribuées et rien ne se passe à l'exception de quelques fluctuations aléatoires qui se dissipent sitôt apparues. mais Lee Smolin va nous expliquer plus loin que les principes écrits dans l'article chapitre 10 pour une nouvelle théorie cosmologique vont aider à comprendre pourquoi un univers d'une complexité croissante est inéluctable. Alors est-il raisonnable  de dire avec Dawkins et beaucoup d'autres que l'univers est la complexité sont accidentels et le résultat du hasard (?)  Affirmer que dieu n' a pas créé l'univers n'est-il pas une manifestation de rejet athéiste de l'idée d'un créateur en fermant la porte à la possibilité d'inéluctabilité de la complexité?

    Ainsi, deux routes différentes s'offrent pour décrire le future de l'univers:

         -Dans la première, il n'y a pas de futur parce qu'il n'y a pas de temps. Le temps est une illusion qui est au mieux une mesure du changement. Etienne Klein qui tourne autour de ces mystères depuis plus de 25 ans, "prend l’image de la bobine d’un film de cinéma. Rangée sur une étagère, elle contient «en même temps» toutes les images du film, sans temporalité propre. Mais dès qu’on installe la bobine sur un projecteur, elle acquiert une temporalité par le défilement successif des images sur un écran". Cette vision pourrait-elle être un pont entre celle qui précède (le temps n'existe pas) et celle  de Lee Smolin qui va être évoquée maintenant?

         -Dans la vision du temps que propose Lee Smolin, l'univers est un processus permettant de générer de nouveaux phénomènes et états d'organisation qui se renouvellent en permanence tandis qu'il évolue vers des états d'organisation supérieurs et de plus en plus complexes. Au tout début, l'univers était un plasma en équilibre dont il "créa" une complexité énorme sur une large gamme d'échelles, depuis les amas de galaxies jusqu'aux molécules organiques. Lee Smolin nous affirme que la persistance et la croissance de toute cette structure et cette complexité élimine l'explication la plus simple, que ce serait un arrangement accidentel. Un accident ne "résulterait" pas en structures qui ont persisté pendant des milliards d'années et dont la complexité s'accroît continuellement avec le temps. Si elle était accidentelle, elle diminuerait presque certainement avec le temps et non l'inverse. 

    La prédiction de la mort thermique de l'univers, étape de plus dans "l'extraction" du temps de la physique et de la cosmologie s'accorde avec les idées antiques d'un état de l'univers exempt de changement. Pour Aristote, l'état naturel du monde est un équilibre où, puisque tout est à sa place naturelle, il n' y a aucune poussée vers l'organisation. Chaque essence possède un mouvement naturel, la terre veut aller vers le centre, tandis que le mouvement naturel de l'air est vers le haut. Toutefois, pour qu'il y ait des changements dans le domaine terrestre, il faut qu'il y ait d'autres causes, des mouvements imposés capables de déplacer quelque chose hors de son état naturel. Les humains et les animaux sont sources de mouvements imposés, L'eau chaude en est une autre; elle intègre l'air en elle et; de ce fait, adopte en partie le mouvement naturel de l'air vers le haut, s'élève jusqu'à ce qu'elle refroidisse. A ce stade, elle expulse l'air et retombe sous forme de pluie. La source ultime de ce mouvement imposé est la chaleurs du soleil, qui fait partie du domaine céleste et d'une manière ou d'une autre tout est imposé par le soleil. Si la sphère terrestre était déconnectée des cieux et laissée à elle-même, tout reviendrait à l'équilibre, immobile dans son état naturel, et tout changement cesserait. 


         3-2 La physique moderne et la thermodynamique.

    Arles : la tour Ghery

    La physique moderne a une notion d'équilibre dont les lois s'appliquent à "la physique dans une boite" dont nous avons aussi vu les limites dans l'article 2. Le contexte pour les lois de la thermodynamique est un système isolé, qui n'échange ni énergie ni matière avec son environnement. Il faut, cependant, ne pas confondre les notions d'équilibre que nous avons vues chez Aristote ou Newton (qui provient d'équilibre entre des forces qui se compensent), avec la notion moderne d'équilibre. Celle-ci est totalement différente en thermodynamique. Elle s'applique aux systèmes contenant un très grand nombre de particules et fait appel d'une façon essentielle aux notions de probabilités et d'information

    La clef pour comprendre (?) la themodynamique est qu'elle implique deux niveaux de description. Le niveau microscopique est la description précise des positions et des mouvements de tous les atomes dans n'importe quel système particulier; celle des micro-états. Le niveau macroscopique définit le macro-état du système, qui est une description approchée, au moyen d'un petit nombre de variables, comme la température et la pression d'un gaz. Etudier la thermodynamique du système implique d'établir un lien entre ces deux niveaux de description. 
    Pour expliquer cela, Lee Smolin prend l'exemple d'un immeuble en briques dont le macro-état est l'immeuble de l'architecte. Le micro-état est celui où chaque brique se loge exactement. L'architecte a seulement besoin de spécifier les dimensions des murs et celle des ouvertures (portes et fenêtres). Il n'a pas besoin de spécifier l'emplacement de chaque brique. La plupart des briques sont identiques et deux d'entre elles peuvent être échangées sans impact sur la structure. Ainsi, de nombreux micro-états donnent le même macro-état. Alors vint Frank Gehry,  l'architecte du pli ou l'angoisse de la ligne droite dont les constructions sont, comme le musée de Bilbao, qui a une surface externe constituée de matériaux individuellement élaborées. Chaque "tôle" de pierre, de verre ou de titane doit être différente et l'endroit où chacune d'elle sera placée a de l'importance. La destination de chaque "tôle" est le micro-état. Mais ici, contrairement à l'immeuble en briques, on ne peut s'amuser avec le micro-état: un seul micro-état correspond au macro-état voulu. Ce concept de "combien de micro-états" peut nous permettre d'expliquer en quoi les immeubles de Ghery sont révolutionnaires avec le concept d'entropie. L'entropie sera ici une mesure du nombre de manières différentes d'assembler ses éléments pour réaliser le dessin de l'architecte.Un immeuble standard en briques aura une entropie élevée. Par contre, un immeuble de Gehry pourra avoir une entropie de zéro, correspondant à un unique micro-état. Référons-nous à la définition de entropie thermodynamique: "Ludwig Boltzmann a exprimé l'entropie statistique en fonction du nombre \Omega  d’états microscopiques, ou nombre de configurations, définissant l’état d'équilibre d'un système donné au niveau macroscopique : {\displaystyle S=k_{\mathrm {B} }\ln \Omega } (formule de Boltzmann). On voit que pour un unique micro-état l'entropie est égale à 0 puisque ln 1 = 0. .

    ===>> Entropie = inverse de l'information. C'est ce qu'on voit à partir de cet exemple. Il faut beaucoup plus d'information pour spécifier le design d'un immeuble de Gehry, car on doit décrire exactement comment fabriquer chaque constituant et où l'installer. Pour un bâtiment en briques standard, on n'a besoin de connaître que les dimensions des murs (et les ouvertures).  

    Comment ça marche dans le cas d'un gaz? Un gaz est composé d'un nombre immense de molécules comme le précise le nombre d'Avogadro (par exemple, le nombre d'atomes de carbone dans 12 grammes (10−3 kg) de carbone 12NA = 6,022 140 76 × 1023 par mole). La description fondamentale est microscopique; elle nous dit l'endroit où chaque molécule se trouve et comment elle se déplace, ce qui représente une quantité phénoménale d'informations. Par contre, dans la description macroscopique, le gaz est décrit en termes de densité, température et pression, ce qui nécessite beaucoup moins d'informations que de préciser où se trouve chaque atome. On peut donc traduire (relativement) facilement la description microscopique en position macroscopique (densité, température), mais non l'inverse, car il y a trop de manières d'arranger les atomes individuels au niveau microscopique pour obtenir la même densité et la même température. Pour convertir les micro-états en macro-états, on peut compter les micro-états cohérents avec un macro-état donné. Comme dans l'exemple des immeubles et leurs briques, on obtient un nombre, l'entropie. Ainsi définie, c'est une propriété macroscopique uniquement. C'est une propriété émergente qui n'aurait aucun sens si on l'attribuait à un micro-état particulier. 

    L'étape suivante est de relier l'entropie aux probabilités. Pour cela il nous faut quelques notions de thermodynamique statistique. Nous resterons dans la domaine classique n'aborderons pas encore la PHYSIQUE STATISTIQUE QUANTIQUE et pour simplifier, nous partirons d'un Résumé de thermodynamique statistique.:Le micro-état est une “photographie instantanée” du système. Il correspond à la description microscopique de ce système, c’est-à-dire à la connaissance de l’état de toutes les particules. Ce micro-état peut être caractérisé : – par sa fonction d’onde si le système est décrit par la mécanique quantique, c'est  dire par la connaissance de la valeur de tous les nombres quantiques décrivant ce système. – par la connaissance de toutes les coordonnées (q1, ..., qs) et impulsions (p1, ..., ps) des particules si le système est décrit par la mécanique classique (soit 2s = 6N variables pour N particules atomiques)

    Le macro-état est défini par un jeu de variables très réduit, les variables d'état (nombre de particules, le volume V, l’énergie interne U, la température T, les quantités de matières Ni, la pression P ..) dont la connaissance permet de définir le système thermodynamique à l'équilibre. C'est une observation moyenne des micro-états correspondant aux contraintes imposées au système.

    Le postulat fondamental de la physique statistique d'équilibre (aussi connu comme le postulat des probabilités a priori égales) est: Étant donné un système isolé en équilibre, il se trouve avec probabilités égales dans chacun de ses micro-états accessibles. C'est un postulat physique, justifié par le fait que, dans un gaz, les atomes ou molécules sont en mouvement chaotique, qui tend à brasser les trajectoires et les rendre aléatoires. Plus il y a de façons de fabriquer un macro-état à partir de micro-états, c'est à dire pus grande est l'entropie du macro-état (comme on l'a vu précédemment, celle-ci est fonction du nombre  \Omega  d’états microscopiques, d'égale probabilité), macro-état définissant l’état d'équilibre d'un système donné au niveau macroscopique: {\displaystyle S=k_{\mathrm {B} }\ln \Omega }  k_{B} est la constante de Boltzmann. Cette définition correspond à l'entropie de Shannon S\ =\ -\ k_{B}\sum _{{i}}p_{i}\ \ln p_{i} (avecp_{i}\ =\ {\frac  {1}{\Omega }}d'une configuration de \Omega  micro-états équiprobables, qui correspond à l'information. Le macro-état le plus probable, si on suppose le micro-état aléatoire, s'appelle l'état d'équilibre. C'est aussi celui qui a la plus grande entropie. Imaginons un chat que l'on dissocie en atomes qui le constituent et mélangeons au hasard avec l'air de la pièce qui nous entoure. Il y aura beaucoup plus de micro-états dans lequel les atomes du chat sont mélangés aléatoirement à l'air que de micro-états dans lesquels le chat est rassemblé. Le chat qu'on voit sur le canapé correspond à un arrangement des atomes hautement improbable et de ce fait il a une entropie très faible et une grande quantité d'information comparé à une mélange de ces mêmes atomes dans l'air. 

    Les gaz et seconde loi de la thermodynamique. Les atomes (ou molécules) d'un gaz se déplacent de façon chaotique, entrant souvent en collision et envoyant les autre dans des directions plus ou moins aléatoires. Si le micro-état n'était pas aléatoire au début, il va le devenir avec la temps. Si nous commençons pas un autre état que celui d'équilibre, de basse entropie; il est vraisemblable que ce dernier deviendra plus désordonné, accroissant l'entropie. C'est ce qu'affirme la seconde loi de la thermodynamique:    ["Toute transformation d'un système thermodynamique s'effectue avec augmentation de l'entropie globale incluant l'entropie du système et du milieu extérieur. On dit alors qu'il y a création d'entropie.La fonction d'état entropie : S, a été considérée comme une mesure du désordre.

    {\displaystyle \Delta S_{\text{global}}=S_{\text{création}}=\Delta S_{\text{syst}}+\Delta S_{\text{ext}}\geq 0}

    Dans le cas d'une transformation réversible, la création globale d'entropie est nulle"

    • L'entropie d'un système isolé ne peut qu'augmenter ou rester constante puisqu'il n'y a pas d'échange de chaleur avec le milieu extérieur.
    • L'entropie d'un système peut diminuer mais cela signifie que l'entropie du milieu extérieur augmente de façon plus importante ; le bilan entropique étant positif, ou nul si la transformation est réversible.].

    On voit donc que l'entropie n'augmente pas toujours. Lee Smolin illustre ce aspect par une expérience faite avec un jeu de cartes à l'aide d'un mélangeur. Lorsque l'expérience commence, les cartes sont rangées dans l'ordre (entropie minimum). En suite, la seule chose qui se produit, c'est que les cartes seront battues par le mélangeur. Les cartes ont commencé dans l'ordre, mais chaque mélange a rendu cet ordre de plus en plus aléatoire et donc l'entropie tend à augmenter.Au bout d'un nombre suffisant de battements, il devient impossible de distinguer l'ordre des cartes obtenu d'un ordre dû entièrement au hasard. Par conséquent, tout souvenir de l'ordre initial a été essentiellement perdu avec l'augmentation d'entropie. Mais de temps à autre, un mélangeur abaissera l'entropie, en faisant revenir les cartes à leur état d'origine, mais il est beaucoup probable que le mélangeur, agissant sue le jeu de cartes ordonné provoque l'augmentation de l'entropie que la diminution. Plus il y a des cartes, moins il est probable qu'un mélange parvienne à reproduire totalement l'ordre de départ. Et de ce fait; les intervalles entre les mélanges qui ordonnent parfaitement le jeu seront plus longs. Néanmoins, tant que le nombre de cartes dans le jeu reste fini, il existe une durée à l'issue de laquelle, les battements, au rythme de 1 par seconde par exemple, auront produit une remise en ordre parfaite. Cette durée est appelée le temps de Poincaré -->> voir le théorème de récurrence de Poincaré[Ce théorème dit que, pour presque toutes les « conditions initiales », un système dynamique conservatif dont l'espace des phases est de « volume » fini va repasser au cours du temps aussi près que l'on veut de sa condition initiale, et ce de façon répétée.]. Si on observe le système pendant une durée plus courte, on verra probablement toujours l'entropie augmenter, mais sur une durée plus longue, on aura des chances de voir l'entropie diminuer. 

    Le rôle du hasard dans le jeu de cartes peut être transféré à un gaz. Un exemple de configuration ordonnée d'atomes pourrait être lorsque l'on a tous les atomes du gaz dans une une boite d'un même côté et se déplaçant dans la même direction. Ce serait l'analogue d'une configuration où toutes les cartes sont dans l'ordre. Mais pour un gaz, elles sont infiniment plus rares que celles dans lesquelles les atomes sont positionnés au hasard dans la boite et se déplacent dans des directions quelconques. Si nous commençons par un e configuration dans laquelle les atomes sont regroupés dans un coin de la boite et bougent de la même façon,  et si on attend, alors ils ricochent les uns sur les autres et se dispersent à travers la boite en la remplissant. Les atomes sont brassés et la densité dans la boite s'uniformise. Les énergies et les directions du mouvement des atomes seront rendues aléatoires au gré des collisions. Au final, la plupart des atomes auront des énergies proches de la valeur moyenne, qui représente la température. Peu importe le degré d'ordre et d'originalité d'où on est parti, après un moment, la densité des atomes et la température seront uniformes et randomisés. C'est cela l'état d'équilibre et la plus probable est qu'il en reste là. Mais si on observe sur une très longue période de temps, des fluctuations conduiront à trouver un état plus ordonné. Certaines, assez probables, produisent juste un peu plus de densité à un endroit et un peu moins ailleurs. Celles qui regrouperont tous les atomes dans un coin de la boite; même si elles sont très improbables, demanderont beaucoup de temps, mais elles se produiront. Tant que le nombre d'atomes est fini, il y aura des fluctuations conduisant à n'importe quelle fluctuation, quel que soit son degré de rareté. C'est Einstein qui l'un des premiers vit l'importance des fluctuations: la prédiction de phénomènes dus aux fluctuations des grandeurs physiques était l'un des grands thèmes qu'il explora en 1905 en mettant en évidence le mouvement brownien (qualifié de “divers et ondoyant”), ce qui prouve que ces fluctuations sont bien réelles. Pourtant, il critiqua plus tard le rôle de l'aléatoire en physique quantique.

    Les fluctuations résolvent un paradoxe qui a "empoisonné" les études les plus anciennes. A l'origine, les lois de la thermodynamique furent introduites sans la notion d'atomes ou de probabilités. Les lois étaient plus "qualitatives". Ce n'est qu'au milieu du XIXè siècle que Maxwell et Boltzmann firent l'hypothèse que la matière était composée d'atomes.se déplaçant de manière erratique.et posèrent les fondements de la physique statistique et de la thermodynamique. Mais la plupart des physiciens ne croyaient pas aux atomes et rejetèrent ces efforts d'explication par le mouvement des atomes. Ils inventèrent de puissants arguments pour prouver qu'on ne pouvait pas y arriver. Un des principaux arguments était basé sur la réversibilité des lois du mouvement de Newton qui (?paradoxalement?), affirme Loup Verlet,  avait une foi atomiste[Réversibilité: Voir pourlascience.fr    [...] Les équations  de Newton restent identiques lorsque l’on inverse le sens du temps, elles sont dites réversibles]. Si les lois de la thermodynamique sont expliquées par le mouvement des atomes, qui obéissent aux lois de Newton, cela n'est pas compatible avec le fait que l'entropie croît toujours comme l'affirme la deuxième loi de la thermodynamique. Ce sont les fluctuations qui ont permis de réconcilier  la thermodynamique avec l'existence d'atomes obéissant à des lois fondamentales réversibles dans le temps. La bonne réponse fut fournie par Tatiana et Paul Ehrenfest, jeune couple protégé de Boltzmann et qui devinrent amis d'Einstein. Ils montrèrent que la seconde loi, telle qu'elle était alors formulée, était fausse et vinrent en aide à Boltzmann avec notamment le modèle des urnes (voir aussi  les urnes d'Ehrenfest ). On peut voir comment le modèle d'Ehrenfest répond à la question  dans le site "notre univers est-il réversible?"  

    -Quelques liens info: 

    probabilité et quantité d'information    physique statistique     physique statistique quantique

    résumé de thermodynamique statistique   thermodynamique

    deuxième principe de la thermodynamique           qu'est-ce que l'entropie?

    Gehry l'architecte du pli ou l'angoisse de la ligne droite 

    qu'est ce que la thermodynamique   le paradigme newtonien   

    violation du 2è principe dans le nano-monde   

    Rudolf Clausius   James Clerk Maxwell   Ludwig Boltzmann     Isaac Newton  


         3-3) Notre univers est-il en équilibre? Réponse non!

    D'après la vision thermodynamique qui précède, il semble qu'un univers en équilibre ne peut pas être complexe puisque les processus aléatoires qui l'amènent à l'équilibre détruisent toute organisation, ce qui amène à se reposer la question posée au départ, au début du chapitre 3-1) sur la probabilité pour qu'il y ait de la complexité (la question la plus importante et la plus énigmatique concernant l'univers: pourquoi l'univers est-il hospitalier à la vie?). En fait, cela ne veut pas dire que la complexité elle-même puisse être mesurée par l'absence d'entropie. Elle nécessite des notions qui dépassent la thermodynamique des systèmes à l'équilibre et seront examinées dans mon article 10 qui résumera ma lecture du chapitre 17 de "la renaissance du temps"(l’émergence de structures organisées, apparemment en contradiction avec le second principe de la thermodynamique).

    Continuons d'abord de regarder l'univers depuis cette perspective thermodynamique en nous demandant pourquoi l'univers est intéressant! Dans le cadre du paradigme scientifique depuis Newton, l'univers est gouverné par les solutions aux équations d'une certaine loi de la nature. pour le moment, cette loi peut être approchée par une combinaison de la relativité générale et du modèle standard de la physique des particules. La solution qui gouverne l'univers se trouve parmi une offre (infinie) de solutions et peut être spécifiée en sélectionnant les conditions initiales à l'instant (ou au voisinage) du big bang. Ce qui est intéressant; c'est que la thermodynamique nous apprend que presque toutes solution des lois décrit un univers en équilibre, car, par définition, l'équilibre est composé des configurations les plus probables. De plus, une telle solution typique est symétrique par rapport au temps (des fluctuations locales vers un état plus ordonné sont aussi probables que des fluctuations locales vers un état moins ordonné). Cela signifie que, globalement, il n'y aurait pas de flèche du temps. 

    Or notre univers ne ressemble pas du tout à ces solutions typiques des lois. Même aujourd'hui, après plus de 13 milliards d'années, notre univers n'est pas en équilibre. 

    Et de plus, la solution qui décrit notre univers est asymétrique par rapport au temps. Si la solution qui décrit notre univers a été choisie au hasard, ces propriétés sont extraordinairement improbables. La question de savoir pourquoi l'univers est intéressant et pourquoi la seconde loi de la thermodynamique n'a pas encore réussi à "randomiser" l'univers en un équilibre thermique au bout de plus de 13 milliards d'années devient de plus en plus intrigante.

          3-4) La flèche du temps

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fl%C3%A8che_du_temps

     

     

    trustmyscience.com/inversion-fleche-du-temps-avec-ordinateur-quantique/

    3-4-1) Il y a une flèche du temps. C'est le signe le plus évident que notre univers n'est pas en équilibre thermique. Même si des physiciens ont réussi à inverser le flèche du temps, c'est grâce à un ordinateur quantique, c'est "en modifiant certaines conditions de la configuration de l’ordinateur, que ces possibilités ont été limitées de manière à rembobiner délibérément l’équation de Schrödinger, qui est réversible. Il est expliqué, "qu'en gros, c’est comme si votre boule blanche ne se “répandait” plus dans une plage de positions possibles infinie sur la table de billard se trouvant dans l’obscurité, mais qu’elle revenait dans votre main. En théorie, rien n’empêche que cela se produise de manière spontanée. Cependant, il faudrait regarder 10 milliards de tables de billard à l’échelle des électrons, et ce à chaque seconde pendant la durée de vie de notre Univers, pour que cela se produise de sûr une seule fois". Cette expérience à propos de l'incertitude quantique ([trustmyscience.com...]:  L’équation de Schrödinger vous indique que la balle se trouve quelque part sur la table de billard et se déplace à une certaine vitesse. En termes quantiques, la balle est partout sur la table, et possède un certain nombre de vitesses différentes), montre qu'à l'échelle quantique, le temps est réversible mais macroscopiquement et jusqu'à l'échelle de l'univers le temps reste intrigant. Le fait qu'il soit orienté et possède une flèche rend pertinente la question de sa réalitéle thème du livre de Lee Smolin. Répétons qu'à l'équilibre il n'y a pas de telle flèche du temps. L'ordre peut y augmenter seulement temporairement par des fluctuations aléatoires.Ces excursions hors de l'équilibre, qui sont à l'échelle quantique; se ressemblent qu'on aille dans un sens du temps ou dans l'autre (si on filme les mouvements des atomes dans ce gaz à l'équilibre, et qu'on fasse passer le film dans un sens ou dans l'autre, on sera incapable de dire quel le film et quelle est la version à l'envers). Mais notre univers n'est pas comme ça. On l'a déjà dit, ça réclame une explication car les lois de la physique sont temporellement  symétriques,[en mécanique newtonienne,Le temps est un paramètre dont le signe n'a pas d'importance. L'évolution d'un système mécanique sans frottements est symétrique par rapport au renversement du temps]. Notons cependant quelques "viols" de cette symétrie Temporelle: "(Alors que la symétrie T semble naturelle en mécanique quantique, elle est néanmoins violée dans le cadre du modèle standard car la symétrie CP est violée alors que par la symétrie CPT obtenue par application simultanée du renversement du temps, de la conjugaison de charge et de la transformation de parité doit être respectée pour être compatible avec l'invariance de Lorentz").Toute solution aux équations de ces lois possède son "double", une solution qui se comporte juste comme la première mais avec "le film monté à l'envers" (t -->> -t) et de plus, la droite et la gauche doivent être échangées et un particule devient une anti-particule). Ainsi, si des personnes rajeunissaient alors que nous vieillissons, ou si des tasses brisées se reconstituaient instantanément, les lois fondamentales ne seraient plus violées.

              3-4-2 Le problème de la flèche du temps.

    Alors, pourquoi ces choses-là ne se produisent-elles jamais? Et pourquoi ces asymétries temporelles sont-elles toutes orientées dans le même sens? C'est ce qui est appelé le problème, parfois le paradoxe (illusion?) de la flèche du temps. Même s'il est considéré comme illusion, ce paradoxe pose question et en fait il existe plusieurs flèches du temps dans notre univers. 

         -La flèche du temps cosmologiqueElle traduit que l'univers est en expansion et non en contraction. Wikipedia précise: "C'est le nom donné à l'application de la flèche thermodynamique ou statistique du temps à l'échelle de l'Univers. En effet, la deuxième loi de la thermodynamique ne fonctionne que pour un système fermé. Un niveau d'entropie qui diminue localement signifie simplement que l'entropie augmente de manière globale à l'intérieur du système. Cependant, il n'est pas déterminé si l'Univers est un système fermé ou non. Si l'Univers est un système fermé, le temps peut être déterminé par une différence de niveau d'entropie. Cette hypothèse s'appelle l'« hypothèse du passé --->voir ce chapitre dans ce site), car elle implique que l'état initial de l'Univers soit un cas particulièrement bas d'entropie. En croissant, l'entropie de l'univers atteindrait son maximum après une période de temps d'environ 10200 années 8. Le temps perdra progressivement son sens jusqu'à disparaître".

              -Flèche gravitationnelle du temps: C'est une théorie alternative à la flèche cosmologique du temps. Elle est basée sur l'idée que l'Univers ne se dirige pas vers un niveau d'entropie de plus en plus élevé, mais vers un niveau structurel de complexité croissante. Elle s'oppose par conséquent à l'entropie qui détermine qu'un système fermé ne peut se diriger que vers un niveau de désordre de plus en plus élevé. Le sens du temps, du passé vers le futur, serait alors défini par la croissance irréversible de la complexité 9.

         -La flèche du temps thermodynamique: de petits morceaux d'univers, laissés à eux-mêmes tendent à devenir de plus en plus désordonnés avec le temps. "C'est le sens donné au temps par la loi de l'entropie. Cette dernière dispose que le niveau d'entropie d'un système fermé doit augmenter. Par conséquent, il suffit de mesurer le niveau d'entropie d'un système fermé à deux instants différents pour savoir lequel précède l'autre. Si cette mesure est répétée à chaque instant, il apparaît une suite infinie d'états orientée dans une seule direction, c'est ce qui crée le sens du temps. Par conséquent, tout système fermé voit la direction de sa flèche temporelle déterminée par la différence d'entropie entre ses états 6".     

         -La flèche du temps biologique (liée à l'auto-organisation). Les gens, les animaux, les plantes sont nés bébés, puis ils vieillissent et enfin meurent. 

         -Flèche du temps de l'expérience liée à la flèche psychologique. La flèche de l'expérience; c'est l'expérience du temps qui s'écoule du passé vers le futur; nous nous rappelons le passé, mais pas le futur. On peut lui apporter une nuance avec la flèche psychologique, qui "représente le sens donné au temps par les limites de la perception humaine. En effet, l'être humain détermine le temps par la différence entre un état 1 initial et un état 2 observé instantanément. Si aucun changement n'est constaté, un être humain ne saurait distinguer si le temps avance, recule ou même existe. L'être humain ne peut se remémorer que les événements qu'il a vécus, le passé, et le comparer au présent qui deviendra à son tour passé dès qu'un changement aura été enregistré par l'individu. Ce mouvement apparent (7) crée le passage du temps du passé, soit ce que l'on peut comparer au présent, vers le futur  .
         -La flèche électromagnétique, flèche radiative: La lumière voyage du passé vers le futur. La lumière qui atteint nos yeux nous donne à voir le monde dans son passé jamais dans son futur. Ceci semble s'appliquer aux ondes gravitationnelles. Wikipédia nous dit: "La flèche radiative est décrite par le sens dans lequel un rayonnement quelconque est émis. Il est observable qu'une source n'émet pas dans des directions aléatoires, mais plutôt dans toutes les directions à la fois qui pointent vers l'extérieur de la source. Ce phénomène est exprimable par une sphère d'influence de la source ponctuelle. Cette sphère s'agrandit si le temps pointe vers l'avant, et diminue s'il pointe vers le passé. Cette schématisation est souvent utilisée en physique via le cône de lumière. Celui-ci ne présente un cercle s'agrandissant au lieu d'une sphère puisque la troisième dimension du graphique illustre la direction du temps
    10. 

         -La flèche conséquentielle"Elle fait référence au principe de causalité à l'échelle macroscopique. Ce principe stipule que si un phénomène A produit un effet B, alors il en est la cause et l'effet ne peut jamais précéder sa cause. Ainsi, un sens est donné au temps de la cause vers la conséquence. Cette flèche du temps est fondamentale en sciences. En effet, la méthode scientifique est basée sur le fait que les mêmes causes produisent les mêmes conséquences".


    -cas des Trous noirs et trous blancs

    Cas des trous noirs: Notre univers semble contenir de nombreux trous noirs. Un trou noir est très asymétrique par rapport au temps. C'est un objet céleste si compact que l'intensité de son champ gravitationnel est tel que si tout objet peut tomber à l'intérieur, il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper si ce n'est le rayonnement de Hawking (vu par Aurélien Barrau). Ce processus est irréversible et produit beaucoup d'entropie.

    Mais quid des trous blancs? Ces objets hypothétiques sont des solutions de la relativité générale en renversant le direction du temps dans les trous noirs. Ils se comportent comme l'inverse des trous noirs: rien ne peut y tomber, mais n'importe quoi pourrait en sortir.

    Interrogation?: Selon la relativité générale,notre univers aurait très bien pu commencer rempli de trous noirs primordiaux:"la pression et la température étaient si élevées que de simples fluctuations de densité de la matière suffisaient pour amorcer un effondrement gravitationnel très rapide. Alors que la plupart des régions de hautes densités furent dispersées dans l'expansion qui suivit, les trous noirs primordiaux restèrent stables, et devraient être encore présents aujourd'hui. Aucun à ce jour (mars 2019) n'a été cependant clairement observé ou détecté". Tous les trous noirs que l'on observe semblent avoir été formés longtemps après le big bang, suit à l'effondrement d'étoiles massives. Et pourquoi n'y aurait-il que des trous noirs et aucun trou blanc? Il semble que cette absence de trous noirs primordiaux soit le signe d'une "flèche du temps des trous noirs". Une autre question concerne la possibilité d'existence de galaxies à l'autre bout de l'univers où certaines des flèches du temps iraient dans le sens inverse de celui constaté dans notre monde ou bien la possibilité que nous vivions dans un univers où certaines flèches du temps sont retournées à certains endroits. Mais ceci ne semble pas le cas, pourquoi?
    L'existence de toutes ces flèches distinctes et toutes dans le même sens nécessite une explication. Elles reposent toutes sur la nature du temps et sont différentes si on croit que le temps émerge d'un monde intemporel ou si on croit que le temps est fondamental et réel. D'autre part, le fait que les lois de la nature soient temporellement réversibles lorsque t ---> -t peut être pris comme un indice en faveur de la vision que le temps n'est pas fondamental, mais alors, comment expliquer ces flèches du temps qui représentent une asymétrie dans le temps? Comment ces asymétries peuvent-elles naître de lois symétriques dans le temps?
              3-4-3 Quelques explications concernant le problème de la flèche du temps.
    Selon Lee Smolin, la réponse à la question précédente réside dans le fait que les lois (qui elles, n'ont pas à être symétriques), agissent sur les conditions initiales (
    ?) et les constantes ultimes. Les conditions initiales semblent avoir été finement ajustées pour produire un univers qui est asymétrique dans le temps. Un autre exemple est le taux d'expansion de  l'univers initial, qui est fixé par les conditions initiales et semble avoir maximisé la production de galaxies et d'étoiles. Plus élevé, l'univers se serait dilué rapidement sans laisser la possibilité de formation d'étoiles et galaxies. Plus faible, l'univers aurait pu s'effondrer en une singularité finale avant que des étoiles aient pu se former. Le taux d'expansion initial fut extraordinairement réglé pour produire l'univers actuel. Les conditions initiales temporellement asymétriques peuvent expliquer aussi la flèche du temps électromagnétique. Dans l'article [https://arxiv.org/abs/1004.1346  (soit en .pdf:     https://arxiv.org/pdf/1004.1346.pdf)] Steven Weinsten "montre que la théorie relativiste de l'électromagnétisme de Maxwell, considérée comme la plus confirmée, ne l'est pas du tout, en l'absence d'une hypothèse supplémentaire, à savoir que tous les champs ont leur source dans le passé. Il conclut qu'il existe une asymétrie temporelle "I conclude that we have reason to believe that there is a lawlike time-asymmetry in the world" (qui pourrait être une asymétrie fondamentale?"). Aux débuts de l'univers, il n'y avait pas d'ondes électromagnétiques, la lumière ne fut produite que plus tard, grâce au mouvement de la matière comme le suggère le site ourimvetumim.over-blog.com: "Avant 10-43 seconde : la Superforce.Tout ce qui se passe avant cette date chronologique est un mystère. il comprenait de nombreuses particules virtuelles de matière et d'antimatière qui apparaissaient et disparaissaient comme des bulles de savon". C'est ce qui peut expliquer que lorsque nous regardons autour de nous, les images que la lumière apporte renseignent sur la matière. Mais il aurait pu en être autrement. En effet, les équations de l'électromagnétisme permettent que l'univers ait commencé avec de la lumière qui se déplace librement et se former directement lors du big bang plutôt que d'avoir été émise par la matière ultérieurement, 380 000 ans après le big bang: "Nous sommes 380 000 ans après le Big Bang, il y 13 milliards 819 millions d’années. La lumière parvient enfin à se libérer de la soupe primordiale des particules. Elle peut inonder de son rayonnement l’univers jusqu’alors opaque et nous fournir le tout premier portrait de son enfance". Si nous vivions dans un univers où la lumière s'était déplacée librement depuis le big bang, toutes les images des objets que la lumière nous a apportées seraient noyées dans la lumière nous arrivant directement depuis le big bang. Nous ne verrions ni étoiles ni galaxies. Nous ne pourrions voir qu'un chaos lumineux. Dans un tel univers (sans flèche du temps), nous pourrions voir des images qui n'ont jamais été là (des licornes par exemple...). C'est à cela que l'univers ressemblerait si nous repassions à l'envers un film d'un futur lointain. Dans ce futur lointain, il y aura de nombreuses images voyageant de tous côtés, images de choses qui ont un jour existé. C'est ce que nous pourrions voir de l"univers, si nous passons le film à l'envers, un univers rempli d'images de choses qui ne se sont pas encore produites. Nous ne vivons pas dans un tel univers, mais cela devrait pouvoir être le cas parmi les univers possibles correspondant aux solutions des lois de la physique.

    Explication selon Lee Smolin? Pourquoi nous ne voyons que des choses déjà survenues ou en train de se produire, et jamais rien en attente de se produire ou que nous ne verrons jamais? Cela vient du fait que nous devons imposer des conditions initiales strictes, qui interdisent que l'univers puisse commencer avec de la lumière se propageant partout et transportant des images. C'est une condition d'asymétrie sévère, mais elle est nécessaire pour expliquer la flèche du temps électromagnétique. Il en est de même pour les flèches du temps des ondes gravitationnelles et celle des trous noirs. Donc, si les lois fondamentales de la nature sont temporellement symétriques, alors l'explication du fait que notre univers est asymétrique dans le temps, repose donc, dit Lee Smolin, sur le choix des conditions initiales. Celles-ci ne doivent contenir aucune onde en propagations libre, qu'elles soient électromagnétiques ou gravitationnelles ni de trous noirs. Roger Penrose a évoqué ce point en proposant un principe pour l'expliquer: l'hypothèse de la courbure de Weyl--->> (essai de traduction): "C'est une application de la relativité générale qui a été proposé dans un article de 1979 [1] par le mathématicien et physicien britannique Sir Roger Penrosedans le but de formuler une explication à deux questions fondamentales de la physique. D'une part, "nous voudrions" expliquer pourquoi notre univers apparaît de plus en plus homogène et isotrope  (par) l'augmentation de l'échelle d'observation (et donc peut être décrit par une simple modèle Friedmann-Lemaître). D'autre part, il y a la question fondamentale de l'origine de la deuxième loi de la thermodynamique.

    Penrose spécule que la réponse à ces questions se posent à partir du concept d"entropie de champs gravitationnels. Penrose suggère que, au voisinage de singularité gravitationnelle, la Big Bang, l'entropie d'un champ gravitationnel cosmologique était extrêmement faible (par rapport aux valeurs qui auraient été théoriquement possible), puis elle a commencé à croître de façon monotone. Ce processus se produit par exemple dans la formation de structures au moyen de l'agrégation de la matière, avec la formation de galaxies et amas de galaxies. Penrose exprime que le tenseur Weyl disparaît à proximité du big bang, à très basse entropie.  Après cela, selon lui, son influence est dynamique et augmente constamment, étant due à une augmentation globale de l'entropie dans l'univers, ce qui provoque un flèche du temps cosmologique.

    La courbure Weyl représente les effets gravitationnels tels que forces de marée et ondes gravitationnelles. Le traitement mathématique des idées de Penrose sur l'hypothèse de courbure Weyl ont été décrites dans le contexte de la singularité cosmologique initiale isotrope, dans des articles spécialisés[2][3][4][5]. Penrose croit que l'hypothèse de courbure Weyl alternative de physique est crédible » .L'inflation cosmique (Une phase hypothétique d'expansion accélérée au cours des premières années de l'univers), peut expliquer l'isotropie et proche de l'homogénéité de l'espace actuellement observée de notre univers[6]. (voir Roger Penrose, Singularités et Time-Asymétrie, en Relativité générale: Un centenaire Einstein enquête, Editeur: S. W. Hawking et W. Israël, Cambridge, Cambridge University Press, 1979)

    Résumé. En relativité générale, le .tenseur de Ricci est lié à la présence de matière ; en l'absence de matière, le tenseur de Ricci est nul. Par conséquent, le tenseur de Weyl s'identifie au tenseur de Riemann. Cette propriété donne toute son importance au tenseur de Weyl : sa structure donne la totalité de la structure du champ gravitationnel dans les régions vides de matière. Par exemple, une région de l'espace traversée par une onde gravitationnelle a un tenseur de Weyl non nul. Ce que le principe de Penrose dit, c'est que cette quantité (le tenseur de Weyl), disparaît  à la singularité initiale pour laquelle le tenseur de Weyl = 0 . Il remarque que ceci est en accord avec ce que nous savons de l'univers primordial. Mais cette condition n'est plus vraie plus tard dans l'univers, elle est donc asymétrique. Ce n'est que lorsque la matière apparaît que le tenseur de Weyl devient non nul et que l'univers contient beaucoup d'ondes gravitationnelle et de nombreux trous noirs.  

      Penrose, comme Lee Smolin, dit que pour expliquer l'univers que nous voyons, cette condition temporellement asymétrique doit être imposée sur le choix de solutions des lois (temporellement symétriques) de la relativité générale. 

     

         3-5) Retour à la question le temps est-il fondamental? Est-il asymétrique?

    Si nous avons besoin de conditions initiales asymétriques pour expliquer notre univers alors que les lois de la nature sont temporellement symétriques, cela n'affaiblit-il pas l'argument en faveur d'un temps irréel, qui n'existe pas, comme le présente la cosmologie moderne (Carlo Rovelli dit: "il faut oublier le temps")? Ces conditions initiales et leurs conséquences sont difficiles à cerner, ce qui amène le questionnement de Lee Smolin (pages note 10 page 227 et pages 319 et 320)L'explication repose alors sur la question: comment les conditions initiales sont-elles choisies? Ce à quoi Lee Smolin répond: "Mais nous n'avons aucune explication rationnelle pou cela, si bien que nous aboutissons à une impasse, laissant sans réponse une question critique à propos de notre univers". Il propose alors une option bien plus simple: "Nous croyons que nos lois sont des approximations d'une loi plus profonde. Et si cette loi plus profonde était asymétrique dans le temps?

    Alors, si elle est asymétrique par rapport au temps, il en sera de même pour la plupart de ses solutions. Mais elle conduirait à des lois symétriques lorsqu'elle est approximée par une théorie effective aux basses énergies et loin des régions de forte courbure de l'espace-temps. L'asymétrie serait très prononcée dans l'univers très jeune ce qui expliquerait le besoin de conditions initiales temporellement asymétriques. 

    Le mystère qui consiste à voir des images venues du passé et jamais du futur est alors résolu et ce n'est plus un problème d'expliquer pourquoi nous n'observons pas les choses "dingues" qui devraient survenir si les processus naturels se déroulaient en sens inverse ... parce que l'inversion temporelle d'une solution de la loi (qui est alors asymétrique dans le temps), n'est plus une solution. Le fait que l'univers est hautement asymétrique dans le temps serait ainsi directement expliqué par l'asymétrie temporelle de la loi fondamentale. Un tel univers ne serait plus improbable, il serait alors nécessaire. 

    Il est probable que c'est ce que Penrose avait à l'esprit quand il a proposé l'hypothèse de la courbure de Weyl pour expliquer le fait que notre univers est asymétrique dans le temps, et que les conditions initiales ne doivent contenir aucune onde en propagations libre, qu'elles soient électromagnétiques ou gravitationnelles ni de trous noirs. La différence entre une physique proche de la singularité initiale et une physique qui en serait éloignée nous serait imposée par une théorie quantique de la gravitation, qui dans le perspective de Penrose devait être fortement asymétrique dans le temps. Mais, le pense Lee Smolin, une théorie asymétrique dans le temps n'est pas naturelle si le temps est émergeant (voir cette discussion entre Lee Smolin et Carlo Rovelli). Si la théorie fondamentale ne contient aucune notion du temps, nous n'avons aucun moyen de distinguer le passé du futur. L'extrême improbabilité de notre univers exigerait toujours une explication. Par contre, une théorie temporellement asymétrique est plus naturelle si le temps est fondamental, car qu'est-il de plus naturel qu'une théorie fondamentale qui distingue le passé et le futur qui sont de fait très différents. 

    Ainsi lee Smolin peut dire que la réalité du temps gagne en crédibilité avec ces considérations, parce qu'elle nous dispense d'avoir à laisser sans explication une immense improbabilité, la forte asymétrie temporelle de notre univers avec les flèches du temps.


    5) Pouvons-nous dire de notre univers qu'il est improbable?

    -Nous avons commencé cet article en évoquant au chapitre 3-1), la probabilité pour qu'il y ait de la complexité. Il a été dit que notre univers et ses conditions initiales étaient improbables (par exemple, il est improbable qu"un univers gouverné par des lois symétriques ait une flèche du temps). Mais que signifie improbable pour un univers? En effet, il est unique et ne s'est produit qu'une fois, c'est le seul en son genre. Mais est-ce que toute propriété le concernant ne doit pas avoir de la probabilité? Il faut alors se demander ce qu'on entend par système se trouvant dans une situation improbable.

    Dans le paradigme newtonien, cela a du sens parce que la description se réfère à un sous-système de l'univers, qui peut peut être l'un d'un grand nombre de sous-systèmes semblables; mais cela ne s'applique plus à l'univers dans son ensemble (voir à ce sujet mes articles (1)- Einstein insatisfait - L'erreur et le dilemme cosmologique). et (2) Le défi cosmologique. C'est ce qui est exprimé dans l'article (2) au chapitre 1: 

     "[...] Rien dans la  chair des théories existantes ne peut nourrir une théorie vraiment fondamentale affirme donc Lee Smolin avec force. C'est une idée bien audacieuse quand on sait les succès des théories dominantes, que soit la physique quantique ou la relativité générale. Rappelons une caractéristique que partagent toutes ces théories bien établies qui rend délicate leur extension à l'univers dans son entier: elles divisent toutes le monde en 2 parties, l'une qui est changeante et dont les degrés de liberté évoluent dans le temps, le système étudié, et l'autre qui est supposée immobile, le reste de l'univers, le "fond".  Cette partie, qui ne nécessite pas qu'on la décrive explicitement, se trouve de manière implicite dans ce qui donne sa signification au mouvement décrit dans la première partie qu'on observe: la distance entre les objets mesurés fait implicitement appel à des points fixes (le cadre de référence qui permet la description du système, le référentiel) et le temps par rapport auquel on décrit le mouvement implique l'existence d'une horloge extérieure au système [...] Cette partition du monde en deux parties, l'une dynamique et l'autre statique, est une fiction, mais elle est précieuse quand il s'agit de décrire de petites portions d'espace. La deuxième partie, supposée statique, est en réalité elle aussi constituée de parties dynamiques, et en faisant fi de la dynamique de leur évolution, nous fixons une cadre à l'intérieur duquel nous avons des lois simples. A l'exception de la relativité générale, la géométrie de l'espace-temps est incluse dans le fond de toutes les théories. Le fond inclue aussi le choix des lois puisque celles-ci sont supposées immuables. Et même la relativité générale, qui décrit une géométrie dynamique, considère d'autres structures fixes comme la topologie et la dimension de l'espace. (voir note 1 page 305: D'autres structures à fond fixe incluent la géométrie des espaces  où vivent les états quantiques, dans lesquels est définie une notion de distance. Les structures de fond en relativité générale incluent la structure différentielle de l'espace-temps et, souvent, la géométrie des frontières asymptotiques).
    Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport à quoi les mouvements du reste puissent être mesurés si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique [...]"

    Examinons une propriété. On pourrait essayer de définir la probabilité que notre univers possède cette propriété en supposant que les conditions initiales sont choisies au hasard dans un espace de configurations. Mais cette hypothèse est fausse: notre univers n'a pas été produit par un choix fortuit parce que de très nombreuses propriétés seraient très improbables avec un tel choix. Pour éviter ce dilemme, il a été imaginé qu'il existe un très grand nombre d'autres univers, question que nous avons évoqué dans mon article 4 partie II (chapitre 11 -lois évolutives). Nous y avons vu qu'il y a deux sortes de théories des multivers: celles où notre univers est atypique, comme ceux générés par l'inflation éternelle, et de ce fait, improbable, et les théories qu'illustre la sélection naturelle cosmologique (SNC), qui génère un ensemble d'univers où ceux qui ressemblent au notre sont probables. Retenons le chapitre 3) de cet article 4: [3) Puissance de la sélection naturelle cosmologique VS le principe anthropique.  -Lee Smolin affirme donc que, à la différence du principe anthropique, la sélection naturelle cosmologique offre ainsi une véritable explication (que Jean Paul Baquiast évoque aussi avec le darwinisme quantique dans nouvelles théories sur l'évolution), à la raison pour laquelle les paramètres du modèle standard paraissent accordés pour un univers qui est rempli d'étoiles à longue durée de vie et ont, au cours du temps, enrichi l'univers en carbone, oxygène et autres éléments nécessaires à mise en place de la complexité qui a permis l'apparition de la vie. Les paramètres dont les valeurs sont ainsi, en un sens expliqués (alors que dans le modèle standard ces paramètres sont des données "sorties du chapeau" et inexpliquées), incluent les masses du proton, du neutron, de l'électron, du neutrino électronique et les intensités des 4 interactions fondamentales. Il y a même un bonus. L'explication concerne la maximisation de la production de trous noirs et une conséquence est la fabrication d'un univers hospitalier pour la vie.]

    Il n'y a que dans la seconde catégorie de multivers que des prédictions peuvent confrontées à des observations réalistes. Dans la première catégorie, le principe anthropique permet de choisir des univers improbables comme le notre mais aucune prédiction n'est possible pour lesquelles on pourrait tester les hypothèses sous-tendant ce scénario. Qu'il y ait de nombreux univers ou un seul on est obligé de conclure qu'il n'y a aucun contenu empirique dans l'affirmation que notre univers est improbable. Mais on a vu que toute la thermodynamique se base sur l'application de la notion de probabilité aux micro-états d'un système. Il s'ensuit que si nous appliquons la thermodynamique pour parler d'une propriété de l'univers entier, nous commettons une erreur cosmologique --->>voir le chapitre 2) La seule façon d'échapper à cette erreur et au paradoxe d'un univers improbable est de baser l'explication de la complexité et du fait que l'univers a un richesse intéressante sur une physique qui soit temporellement asymétrique, qui rend de fait l'univers inévitable plutôt qu'improbable. 

    -Le paradoxe du cerveau de Boltzmann

    Lee Smolin nous dit que ce n'est pas le seul exemple où les physiciens sont parvenus à des conclusions paradoxales en commettant l'erreur d'appliquer la thermodynamique à l'univers entier. Le grand Boltzmann semble avoir été le premier à proposer un réponse pour expliquer pourquoi l'univers ne se trouve pas à l'équilibre. Il ne connaissait ni l'expansion de l'univers ni le big bang. L'éternité (qu'il supposait) de l'univers était pour lui une grande énigme, car cela voulait dire qu'il avait dû déjà atteindre l'équilibre puisqu'il avait disposé d'un temps infini pour le faire. Il s'imaginait que l'univers n'était pas à l'équilibre car notre "région" s'étant formée spontanément à la suite d'une grande fluctuation (de basse entropie), son entropie augmentait alors qu'elle retournait à l'équilibre. C'était peut-être le meilleure vision de son époque, cohérente avec la vision cosmologique, mais elle était fausse. Nous le savons parce que nous pouvons scruter le ciel presque jusqu'au big bang sur un rayon de plus de  13 milliards d'années-lumière et nous n'y voyons aucun indice montrant que notre univers soit une fluctuation de basse entropie dans un monde statique en équilibre. Au contraire, nous y voyons un univers évoluant dans le temps  avec de la structure à toutes les échelles qui se développent alors que l'univers s'étend, ce que Boltzmann ne pouvait savoir. Mais il aurait pu utiliser un argument pour mettre en doute son explication: plus la fluctuation est petite, plus elle se produit souvent à l'équilibre. A cette époque, les astronomes savaient que l'univers avait au minimum des dizaines de milliers d'années-lumière de rayon. Donc si notre région d'espace était le résultat d'une fluctuation, elle aurait dû être extrêmement rare... bien plus rare que des fluctuations qui pourraient nous contenir. D'après Boltzmann, ces fluctuations moins rares devraient se produire beaucoup plus souvent dans un univers à l'équilibre que ce que nous indiquent nos observations. Il serait infiniment plus probable que nous nous trouvions dans une fluctuation de la taille du système solaire que dans dans une fluctuation de la taille d'une galaxie. Si on poursuit le raisonnement, il est de plus en plus probable de se trouver dans une fluctuation que sa taille est petite. Ainsi produire un cerveau doté de souvenirs et d'images nécessiterait une fluctuation bien moindre que celle qui peut produire une planète de créatures vivantes en orbite autour d'une étoile. Une fluctuation qui produirait juste un cerveau complet avec les souvenirs et l'expérience d'un monde imaginaire s'appelle selon wikipedia "cerveau de Boltzmann": "Il est plus probable qu'un seul cerveau se forme spontanément et brièvement dans un vide (avec un faux souvenir d'avoir existé dans notre univers) plutôt que notre univers ne s'est créé de la même manière que la science moderne pense qu'il l'a fait. C'est une réponse réductio ad absurdum à l' explication précoce de Ludwig Boltzmann sur l'état de faible entropie de notre univers[ou selon une autre définition: "cerveau de Boltzmann": "Un cerveau de Boltzmann est un être hypothétique conscient de soi qui existe grâce aux fluctuations quantiques aléatoires d'un état de chaos. L'idée est nommée d'après Ludwig Boltzmann (1844–1906), le physicienqui a suggéré que l'univers est observé dans un état peu probable et hors équilibre parce que seule l'existence aléatoire de tels états permet l'existence des cerveaux qui sont conscients de l'univers. Le terme cerveau de Boltzmann (en anglais : Boltzmann brain) fut proposé en 2004 par Andreas Albrecht et Lorenzo Sorbo1"]Cette option requiert beaucoup moins d'informations, donc moins d'entropie négative qu'une fluctuation de la taille de la galaxie ou même du système solaire, de sorte que les fluctuations de cerveaux uniques devraient se produire beaucoup plus souvent dans l'univers 

    Ceci est le paradoxe du cerveau de Boltzmann. Il implique que sur une éternité de temps, il y a beaucoup plus de cerveaux dans l'univers, naissant de petites fluctuations spontanées, que de cerveaux issus du lent processus de l'évolution, qui nécessite une fluctuation qui dure des milliards d'années. Donc, si on suit cette hypothèse de Boltzmann concernant les fluctuations spontanées, comme nous sommes des êtres conscients, il est plus que probable que nous sommes des cerveaux de Boltzmann. Alors, Certains "cerveaux de Boltzmann" existent-ils déjà dans notre univers? En fait, la réponse est que nous savons que nous ne sommes pas des cerveaux spontanés, parce que si nous étions cela, notre expérience et nos souvenirs seraient, en général, vraisemblablement plus incohérents que cohérents. Il n'y aurait pas de raison pour que notre cerveau contienne des images d'un vaste univers de galaxies autour de nous. Le scénario de Boltzmann est en fait un cas classique de raisonnement par l'absurde. 


    6) Conclusion de ma lecture du chapitre 16 de "la renaissance du temps". 

    Depuis mon article 7 (La renaissance du temps par la relativité chapitre 14) , nous savons que "LE TEMPS VIENT D'ÊTRE REDECOUVERTavec l'argumentation solide qu'en apporte Lee Smolin, et qu'on peut synthétiser par: "La notion globale de temps que nous venons de voir implique qu'en chaque événement il existe un observateur privilégié dont l'horloge mesure la passage du temps. Mais il n'y a aucun moyen de le choisir par une mesure qu'on pourrait faire dans une petite région, ce qui confirme le principe de relativité à des échelles plus petites que celle l'univers. Ce choix d'un temps global particulier est déterminé par la façon dont est distribuée la matière dans l'univers. La dynamique des formes constitue [...] "un pont" entre le principe de relativité et le temps global qu'exigent les théories telles que celles à laquelle aspire Lee Smolin avec des lois évolutives ou celles qui expliquent les phénomènes individuels au moyen de variables cachées. Il y a une grandeur par contre qui n'a pas le droit de changer lorsqu'on agrandit ou qu'on rapetisse les échelles, c'est le volume de l'univers à chaque instant, même s'in évolue au cours du temps. Ceci donne donc un sens à la taille totale de l'univers et à son expansion et nous fournit une horloge physique universelle".

    Après avoir examiné au chapitre 3-2 (de cet article) La physique moderne et la thermodynamiques'est  posée au chapitres 3-3) la question notre univers est-il en équilibre? La réponse étant négative nous avons examiné au chapitre 3-4 la question de la flèche du temps et le problème qu'elle pose (son illusion?). Nous avons effectué au chapitre 3-5) un retour à la question qui a été à l'origine de la réflexion de Lee Smolin:le temps est-il fondamental? Est-il asymétrique? En effet, si nous avons besoin de conditions initiales asymétriques pour expliquer notre univers alors que les lois de la nature sont temporellement symétriques, cela n'affaiblit-il pas l'argument en faveur d'un temps irréel, qui n'existe pas, comme le présente la cosmologie moderne (Carlo Rovelli dit: "il faut oublier le temps")? Au chapitre 5 nous avons réexaminé  une réflexion qui est présente dans notre questionnement depuis le début du livre de Lee Smolin (et donc dans mes articles): Pouvons-nous dire de notre univers qu'il est improbable (en raison de l’ajustement fin qui réfère à l’étonnante précision des constantes physiques de la nature et de l’état premier de l’Univers)? En effet, pour expliquer l’état présent de l’univers, même la meilleure théorie scientifique suppose que les constantes physiques de la nature et l’état premier de l’Univers aient des valeurs extrêmement précises. Pour Lee Smolin, la seule façon d'échapper à l'erreur cosmologique et au paradoxe d'un univers improbable est de baser l'explication de la complexité et du fait que l'univers a un richesse intéressante sur une physique qui soit temporellement asymétrique, qui rend de fait l'univers inévitable plutôt qu'improbable et d'adopter la réalité du temps. 

    Cet article 9  a débuté au chapitre 3 avec une synthèse effectuée par le DrGoulu de ce dont je présente "ma lecture" dans cet article, le chapitre 16  (vie et mort de l'univers) du livre de Lee Smolin: "La vision intemporelle de la physique basée sur le paradigme de Newton a montré son impuissance face aux questions les plus basiques de l’univers : pourquoi est-il intéressant (…) au point que des créatures comme nous puissions y être et nous en émerveiller ? Mais si nous adoptons la réalité du temps, nous rendons possible une physique asymétrique par rapport au temps dans laquelle l’univers peut naturellement faire évoluer de la complexité et de la structure. Et ainsi nous évitons le paradoxe d’un univers improbable".  

    Liens: 

    mort thermique de l'univers  notre univers est-il irréversible?   La direction du temps     l'irréversibilité du temps  problème de la mesure en cosmologie     La singularité initiale   l'origine de l'univers

    http://philoscience.over-blog.com/article-7053208.html: Le problème de la mesure en cosmologie concerne la manière de calculer des fractions d' univers de types différents dans un multivers . Il survient généralement dans le contexte de l' inflation éternelle . Le problème se pose parce que différentes méthodes de calcul de ces fractions donnent des résultats différents, et il n’est pas clair quelle approche est correcte (le cas échéant). Les mesures peuvent être évaluées en fonction de leur capacité à prévoir les constantes physiques observées et à éviter des implications contre-intuitives, telles que le paradoxe de la jeunesse ou le cerveau de Boltzmann . Alors que les dizaines de mesures ont été proposées, [peu de physiciens considèrent que le problème est résolu. 

    Le livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)": La partie I du livre explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et la relativité (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, l'illusion de la flèche du temps https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-fleche-du-temps-expliquee-du-163219 : La flèche du temps expliquée. Du « Temps quantique » au temps macroscopique

    https://trustmyscience.com/inversion-fleche-du-temps-avec-ordinateur-quantique/: Des physiciens ont réussi à “inverser” la flèche du temps grâce à un ordinateur quantique

    liens:: 

    http://users.polytech.unice.fr/~leroux/transmission/courstransmission.htmlNotions de communication numériqueJoël Le Roux

    http://boningal.dardel.info/Electronisme/Complements/Entrees/2014/10/18_Le_temps,_Lee_Smolin_et_le_temps,_lillusion_du_temps,_la_fleche_du_temps.htmlLe temps, Lee Smolin et le temps, l’illusion du temps, la flèche du temps

    https://journals.openedition.org/dossiersgrihl/3664l’athéisme de Richard Dawkins Note critique à propos de l’ouvrage de Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu,

    https://www.levif.be/actualite/magazine/pourquoi-ils-veulent-en-finir-avec-dieu/article-normal-895261.html?cookie_check=1560788775: Richard Dawkins entend démontrer que " Dieu est très peu probable, inutile et nuisible ". Au passage, le biologiste britannique et chef de file des Nouveaux athées tort le cou aux créationnistes. Voici 20 raisons qui plaident pour l'athéisme. A vous de juger.

     https://studylibfr.com/doc/3188620/gravitation-quantique: La gravitation quantique, le manuscrit de carlo rovelli

    http://www-cosmosafap.fr/gravitation%20quantique.htmGravitation quantique à boucles VS théorie des cordes !

    http://chaours.rv.pagesperso-orange.fr/physique/Quant/qgrav.htmLa démarche suivie par les tenants de la gravitation quantique à boucles est complètement différente de celle des cordistes. Elle part de l’hypothèse que la géométrie de l’espace-temps s’identifie au champ gravitationnel. La géométrie peut donc être assimilée à un champ. Or, la physique quantique est une théorie des champs. Que se passe-t-il si on cherche à quantifier le champ représentatif de la géométrie de l’espace-temps ? variables d'ashtekar 
    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582:

    2 La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information  

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/ INTRODUCTION TO LOOP QUANTUM GRAVITY AND SPIN FOAMS par ALEJANDRO PEREZ ∗ 

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Dupuis.pdfMousses de spin en gravit´e quantique https://arxiv.org/pdf/1705.01597.pdf: Testing different approaches to quantum gravity with cosmology: An overview Aurélien Barrau - Among the available quantum gravity proposals, string theory, loop quantum gravity, noncommutative geometry, group field theory, causal sets, asymptotic safety, causal dynamical triangulation (voir VIII. CAUSAL DYNAMICAL TRIANGULATION), emergent gravity are among the best motivated models. 

    https://actualite.housseniawriting.com/science/physique/physique-quantique/2015/11/18/la-source-quantique-de-lespace-temps/10611/De nombreux physiciens pensent que l’intrication est l’essence de l’étrangeté quantique et certains d’entre eux suggèrent désormais que l’intrication pourrait être aussi la source de la géométrie de l’espace-temps.

    http://www.philipmaulion.com/2017/05/emergence-pourquoi-les-physiciens-recourent-ils-a-cette-notion.html: Emergence : pourquoi les physiciens recourent-ils à cette notion ?

    http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Quantique_Connaissance.pdf: LA STRUCTURE QUANTIQUE DE LA CONNAISSANCE INDIVIDUELLE ET SOCIALE par Michel Bitbol, 

    http://fabien.besnard.pagesperso-orange.fr/articles/temps.pdfCE QU'EN DISENT LES PHYSICIENS Le temps est devenu un casse-tête pour les physiciens. Il leur pose des problèmes à la fois formels, conceptuels et philosophiques dans des disciplines aussi diversifiées que la mécanique quantique, la thermodynamique et la théorie de la relativité.

    http://fabien.besnard.pagesperso-orange.fr/articles/temps.pdf: Temps des philosophes, temps des physiciens, temps des mathématiciens Fabien Besnard 9 juin 2010 Résumé La question de la compatibilité du présentisme et du possibilisme avec la Relativité a fait couler beaucoup d’encre depuis l’argument initialement proposé par Rietdijk et Putnam....

    http://ungraindesable.blogspot.com/2013/06/presentisme-et-theorie-de-la-relativite.html: I) Présentisme et théorie de la relatisité

    http://ungraindesable.blogspot.com/2013/08/presentisme-et-mecanique-quantique.html: II) Présentisme et mécanique quantique https://laviedesidees.fr/Un-monde-sans-temps-ni-espace.html  Un monde sans temps ni espace À propos de deux ouvrages de Carlo Rovelli.

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm: Carlo Rovelli, Et si le temps n'existait pas ? Un peu de science subversive

    http://interlivrehypertexte.over-blog.com/2018/04/le-temps-est-une-emotion-carlo-rovelli-l-ordre-du-temps.htm: le mystère du temps est lié à la nature de notre conscience, le temps est une émotion. Notre cerveau enregistre des changements qui se produisent dans le corps et dans sa perspective, et des sentiments (feelings, voire rasa) émergent de cette mise en mouvement cérébrale. Sentiments qui, à leur tour, propulsent toute une culture (A. Damasio, L'ordre étrange des choses,

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Causalit%C3%A9_(physique): wikipedia, causalité et physique. Voir théories indépendantes du fond.

    https://blogs.mediapart.fr/michel-pinault/blog/010318/crise-de-la-culture-scientifique-crise-de-la-scienceCrise de la culture scientifique, crise de "la science"

    https://blogs.mediapart.fr/michel-pinault/blog/010318/crise-de-la-culture-scientifique-crise-de-la-scienceCrise de la culture scientifique, crise de "la science"

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582 : La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information

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    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582 : La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information

    http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Relations_Mauss.pdf: La mécanique quantique comme théorie essentiellement relationnelle1 Michel Bitbol 

    https://arxiv.org/pdf/quant-ph/9609002.pdfRelational Quantum Mechanics Carlo Rovelli

    http://opportunisme-cognitif.blogspot.com/2010/06/epistemologie-relationnelle-de-la.html: Épistémologie relationnelle de la physique quantique Kant, nouveau sage tibétain de la physique quantique ? par Hicham-Stéphane Afeissa

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-bataille-decisive-entre-172128: La «bataille décisive» entre physique quantique et relativité générale a déjà commencé

    par Bernard Dugué (son site)

     

    https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00220690/document: RÉFLEXIONS SUR LA PHILOSOPHIE DE BOHR, HEISENBERG ET SCHRÖDINGER A. Shimony

    https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Principes_de_la_connaissance_humaine/IntroductionGeorge Berkeley Les Principes de la connaissance humaine Traduction par Charles Renouvier

    http://www.blog-chaman-esoterisme.com/2018/09/l-incroyable-hypothese-de-rupert-sheldrak-la-resonance-morphique-une-theorie-holistique-de-la-realite.html: l'hypothèse holistique de Rupert Sheldrake, la raisonnance morphique

    http://www.neotrouve.com/?p=348: Physique Quantique : entre Science et Conscience
    http://guillemant.net/index.phpcate=articles&part=physique_information&page=Un_univers_dinformations.htm: P
    hilippe Guillemant - L’idée selon laquelle notre univers serait un espace-temps composé d’informations a été considérablement popularisée par un film de science fiction : Matrix. La réalité pourrait rejoindre la fiction puisqu’il s’agit là d’une idée qui reçoit de plus en plus d’appuis scientifiques.

    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/09/03/vers-une-physique-de-linformation/Vers une physique de l'information

     http://www.pileface.com/sollers/pdf/Le%20temps.pdf: Le temps, ça n'existe pas : le physicien Carlo Rovelli nous explique pourquoi. "Seule la thermodynamique connaît la direction du temps"

     https://www.rocq.inria.fr/secret/Nicolas.Sendrier/thinfo.pdf; École polytechnique Informatique Introduction à la théorie de l'information Nicolas Sendrier 

    https://books.openedition.org/cdf/527?lang=fr: Physique quantique

    Leçon inaugurale prononcée le jeudi 13 décembre 2001 par Serge Haroche

    https://www.miniwebtool.com/log-base-2-calculator/: calcul des logarithmes à base 2

    https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf: Sur le livre de Lee Smolin rien ne va plus en physique parMichel Mizony juillet 2007


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    article 1) Perdons-nous connaissance? 

     Ma lecture du livre Perdons-nous connaissance? de Lionel Naccache:

    Avant - propos et première partie chapitres 1 et 2

     

    http://www.centrebethanie.org/2016/09/l-arbre-de-la-connaissance.html

     

     

    J'écris mon blog pour partager ma soif de connaissances, mes réflexions et mes passions et mes lectures. Dans ces articles, je voudrais partager "ma lecture" du livre de Lionel Naccache  "Perdons-nous connaissance?". Ecrire ce que je retiens de mes lectures me permet de réfléchir à la compréhension que j'en ai. je mets entre guillemets les passages qui me semblent importants ou qui me frappent. Et par dessus tout je fais des recherches sur internet pour compléter ma lecture avec le maximum de liens que je souhaite responsables, qui permettent aux lecteurs d'approfondir la connaissance du sujet.   

     

     

     Ma lecture du livre Perdons-nous connaissance? de Lionel Naccache: c'est-à-dire perdons-nous le sens de ce qu'est la connaissance (philosophie) alors que nous nous autoproclamons " société de la connaissance "? Aujourd'hui, la connaissance ne fait plus peur à personne, alors que depuis trois mille ans notre culture occidentale n'a cessé de la décrire comme vitale et dangereuse. Oui, dangereuse, qui s'en sou-vient encore? Cette rupture avec notre héritage constitue-t-elle un progrès ou une régression, une chute ou une ascension? La Mythologie et la Neurologie, sources de " connaissance de la connaissance ", nous offriront de précieuses clés pour résoudre ce paradoxe inédit dans l'histoire de la pensée. 

     

    1) Avant-propos.

    Pourquoi cette question "Perdons-nos connaissance?" alors que nous avons cette merveilleuse faculté qui nous semble aller de soi, la capacité de connaître ce que nous ne connaissions pas encore à l'instant qui précédait. Notre société s'autoproclame en effet "société de la connaissancecomme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Et pourtant, depuis les origines de notre culture, la connaissance est représentée comme un danger, un "poison vital". Elle serait porteuse d'un certain danger existentiel qui a imprégné notre culture depuis plus de 3 000 ans jusqu'à l'époque moderne avec le siècle des Lumières que Bertrand Vergely a appelées "obscures Lumières", et dont j'ai présenté ma lecture dans l'article de mon blog. Ce danger multi-millénaire s'est exprimé dans trois grands mythes qui ont façonné notre civilisation.

          1-1) Adam et Ève face à l'arbre de la connaissance. 

    L'Arbre de la Connaissancele fruit défendu: « Yahvé (le tétragramme) Dieu planta un jardin en Eden, à l’orient et il y mit l’homme qu’il avait modelé. Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. [...] Yahvé Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder. Et Yahvé Dieu fit à l’homme ce commandement : “Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’arbre de la connaissance du bien

    et du mal tu ne toucheras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort. » (Genèse, II, 8,9 et 15,17).

    Examinons maintenant les interprétations de De Annick de Souzenelle.

    Dans la revue3emillenaire.com on peut lire: "Tout est en nous. Nous avons en nous tous les symboles et tous les mythes, nous sommes habités par la connaissance, mais cette connaissance est en grande partie voilée. Il semblerait que l’embryon, le germe qu’est l’enfant dans le ventre de sa mère, soit totalement connaissant. Et puis cela s’en va. Quand ? C’est difficile à dire. Il y a perte totale de la mémoire et notre vie va consister à nous souvenir".

    Dans les interviews en 2012 avec Jean Moutappa, que je présente dans mon blog,  elle déclare: "Il n’y a pas de péché originel. Cela n’existe pas cette histoire-là. En fait c’est nous qui avons à chaque instant à choisir entre la vie et la mort. Alors je crois qu’il faut que nous rétablissions complètement notre regard sur ces textes sacrés pour comprendre que nous ne sommes pas les victimes de quelque chose qui s’est passé il y a des milliers d’années. Nous sommes responsables, dans l’instant, de faire ce choix : ou la vie, ou la mort [...] L’arbre de la connaissance que nous sommes, n’est pas celui du bien et du mal. Il est celui de ce qui s’accomplit de nous, de ce qui émerge à la lumière, au conscient, de ce qui est encore dans le potentiel. C’est qu’il y a en nous toute une information, comme le gland qui contient toute la promesse du chêne, et comme nous ne le savons pas, nous contrevenons continuellement à cette information. D’où les maladies, d’où les drames, d’où toute la souffrance !!"

    Dans le site pagesorthodoxes.netAntoine ARJAKOVSKY apporte encore plus de précisions dans le chapitre V (Exégèse biblique : La Genèse) : Qu’on me permette d’achever cette brève présentation des quelques implications de l’œuvre anthropologique de Annick de Souzenelle par une courte évocation de son exégèse et en particulier de son livre Alliance de feu, une lecture chrétienne du texte hébreu de la Genèse. Je ne prendrai qu’un exemple là encore celui de sa traduction de Genèse, chapitre 2, versets 8-17. Prenons la traduction de la Bible de Jérusalem :

    « Yahvé Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait modelé. Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèces d’arbres séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras. Le premier s’appelle le Pishôn. Il contourne tout le pays de Havila, où il y a de l’or ; l’or de ce pays est pur et là se trouve le bdellium et la pierre de cornaline. Le deuxième fleuve s’appelle le Gihon : il contourne tout le pays de Kush. Le troisième fleuve s’appelle le Tigre. Il coule à l’orient d’Assur. Le quatrième fleuve est l’Euphrate. Yahvé Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder. Et Yahvé Dieu fit à l’homme ce commandement : “Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort.”

    Prenons cette fois la traduction de Annick de Souzenelle :

    « Et plante YHVH-’Elohim un jardin en ‘Éden venant de l’Orient, Il place là l’’Adam que ’Il a formé. Fait germer YHVH-’Elohim, à partir de la Adamah tout arbre précieux pour la vue (ouvrir l’intelligence) et bon à manger (accompli et donc assimilable) et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance de l’accompli et du pas-encore-accompli (de la lumière et de son contraire, les ténèbres). Et un fleuve jaillit d’’Éden pour arroser le jardin ; et, de là, il se partage et devient quatre principes. Nom, le UN : Pîshon qui entoure (investit) toute la terre de Hawîlah. Là (se trouve) l’or, et l’or de cette terre est lumière accomplie. Là (se trouvent) l’ambre et la pierre d’onyx. Et NOM le fleuve le deuxième Guîhon, lui il investit toute la terre de Koush. Et le NOM du fleuve le troisième Hidequel =Tigre ; lui, il est le marchant, orient d’’Ashour, et le fleuve le quatrième, lui est Pherat. YHVH-’Elohim saisit le « Adam et le conduit dans le jardin de délices pour la travailler et la garder. Et commande YHVH-’Elohim sur l’’Adam en disant : de chaque arbre du jardin, manger absolument, tu mangeras. Mais de l’Arbre de la connaissance de l’accompli et du non-encore accompli tu ne mangeras pas de lui-de nous car dans le jour où tu mangeras de lui-de nous muter absolument tu muteras. »

    L'auteur apporte un commentaire signifiant: "Je ne suis pas en mesure de commenter le bien-fondé de la traduction de Annick de Souzenelle. Une chose est sûre, cette lecture symbolique vaut mieux que la traduction traditionnelle qui fait de l’Irak contemporain l’héritier du paradis des premiers hommes ! Aussi, il me paraît éclairant d’attirer l’attention sur le caractère profondément mystique des commentaires de l’auteur, inspirés de la Kabbale et des Écritures, et sur leur indéniable originalité".

    Retenons: Le danger de la connaissance: en mourir ou muter?

         

         1-2) Le tragique destin d'Icare.

     

    http://tpevolicare.e-monsite.com/http-tpevolicare-e-monsite-com-/partie-iii-1.html


    Icare
     est le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoiseNaupacté.

    "Le Mythe selon wikipedia: "Dédale est un célèbre ingénieur travaillant au service du roi de Crète, Minos. La reine de Crète, Pasiphaé, s'éprend d'un taureau blanc donné par le dieu  Poséidon et demande à l'inventeur de créer un artifice lui permettant de s'accoupler avec l'animal sacré, requête à laquelle il accède. De cette union naît le Minotaure. Pour cacher le fruit de ce déshonneur, Dédale construit le labyrinthe qui enferme la bête. Dédale donne à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe après avoir tué le Minotaure. À cause de ses trahisons répétées, Dédale est jeté avec son fils Icare dans le labyrinthe dont il est l'architecte. Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prend de plus en plus d'altitude. La chaleur fait fondre la cire jusqu'à ce que ses ailes finissent par le trahir. Il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne".

    Dédale, fou de douleur, nous dit le site iletaitunehistoire.com, "alla repêcher le corps sans vie de son fils. Le jeune homme, par défaut d'expérience et de sagesse, avait brûlé l'innocence de son jeune âge à l'attirante chaleur de l'astre solaire". Ce mythe, s'il a hanté les rêves de l'humanité est resté, depuis des temps immémoriaux dans le domaine des peurs et des frustrations, tout comme le mystère de la connaissance. Ainsi que l'écrit les site Books.openedition.org, "les utopies politiques et techniques annexent Dédale et Icare, mais à l'Age industriel, c'est le seul Icare qui devient à la fois le pionnier de l'aéronautique et la figure impuissante de la sublimation artistique. La culture contemporaine, plus que jamais, retisse la fable". Et le chapitre III de.Émancipation de l’image d’Icare dans l’« œuvre ouverte » poursuit en ces termes: "Un des curieux renversements qui travaillent le mythe dans les transformations que lui imprime la culture européenne, c’est l’affirmation exubérante du fils : il s’approprie les ailes de son père et convertit sa chute en motif d’exaltation. Là où l’Antiquité et le Moyen Âge prononçaient une irrévocable condamnation, les Temps modernes renversent toute négativité en élan et en gloire, voulant à toute force que le fils vole de ses propres ailes. Icare devient le prête-nom, l’homme de plume(s) d’un rêve d’absolu qui ne porte plus le nom d’hubris".


         1-3) L'allégorie de la caverne de Platon.

    https://www.institut-pandore.com/philosophie/caverne-platon/

    L'allégorie de la caverne (et non pas le mythe de la caverne comme on trouve parfois dit ou écrit)  « Dans une « demeure souterraine », en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ils n'ont jamais vu directement la source de la lumière du jour, c'est-à-dire le soleil, dont: ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. Pourtant, « ils nous ressemblent », observe Glaucon, l'interlocuteur de SocrateQue l'un d'entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, « ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure » ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir « le monde supérieur », ce que Platon désigne comme « les merveilles du monde intelligible ». Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : « Ne le tueront-ils pas ? »

     

    Ici aussi on retrouve la menace de la dangerosité de la connaissance, menace qui apparaît explicitement dans l'analyse de l'allégorie de la caverne dans le site .philo-bac.eu: "Le monde sensible, représenté par la caverne, est une illusion et un piège pour les hommes. La vérité est à l'opposé de ce que nous considérons comme le réel. Notre âme doit sortir de cette prison pour trouver la vérité. Mais le chemin qui mène à la connaissance est douloureux. Il exige un guide. Celui qui arrive au bout acquiert : Le SAVOIR, la LIBERTE, le BONHEUR, et la COMPASSION".

     

         1-4) La figure de Faust.

    https://reseauinternational.net/le-mythe-de-faust-lor-et-la-prochaine-debacle/

    Faust, "héros d'un conte populaire allemand ayant rencontré du succès au xvie siècle, à l'origine de nombreuses réinterprétations. Cette histoire raconte le destin de Faust, un savant déçu par l'aporie à laquelle le condamne son art, qui contracte un pacte avec le Diable. Ce dernier met au service de Faust un de ses Esprits - dit Méphistophélès, afin de lui procurer un serviteur humain, l'étudiant Wagner. Wagner devient son famulus - et lui offre une seconde vie, tournée cette fois vers les plaisirs sensibles, au prix de son âme. Dans la plupart des versions populaires du récit fantastique, l’âme de Faust est damnée après sa mort, qui suit une longue période durant laquelle le Diable a exaucé la plupart de ses vœux.

    Dans fabula.org André Dabezies retrace cinq siècles de production littéraire. l’ouvrage s’organise selon un ordonnancement chronologique — du xvie siècle au début des années 2000 — et tient compte de l’historicité du mythe et de ses réécritures, une donnée essentielle car, comme le souligne l’auteur, le « contexte historique, sociologique et (inter)culturel » est primordial en ce que les œuvres en « reflètent plus ou moins l’actualité »

    Faust, de la damnation médiévale à la consécration romantique".

    Pour le site philophil.comnous somme à nouveau dans le cadre de la dangerosité de la dangerosité que représente la connaissance: "[...] Le héros de la quête du savoir... Mais le mythe de Faust est aspiré par la dynamique de la Renaissance qui valorise la quête du savoir. Faust devient un héros de la connaissance assoiffé d’expériences. La veine romantique en fait l’incarnation de la condition humaine écartelée entre le plaisir immédiat et des aspirations plus audacieuses. Dans la version de Goethe le pacte avec le diable prend la forme d’un simple pari ( inspiré du livre de Job) : le diable parviendra-t-il à détourner les nobles aspirations de Faust vers la bestialité des plaisirs sensuels, les satisfactions matérielles et le plaisir de détruire? Dans la version finale du Faust de Goethe, Faust est sauvé : un cortège d’anges escorte son âme vers la lumière « celui qui s’efforce toujours et cherche dans la peine, nous pouvons le sauver ». 

    Conclusion de cet avant-propos. La question "Perdons-nos connaissance?" n'est pas fortuite. Il est devenu extrêmement difficile pour nous, "citoyens éclairés des démocraties de l'ère numérique" de trouver un sens au péril que nous avons évoqué dans les chapitres précédents, péril qui a hanté l'humanité pendant les millénaires de culture occidentale. Nous ne sommes plus prêts à admettre l'existence d'une menace que l'homme pourrait encourir à exercer sa faculté de connaître. Cette conception de la connaissance est absente de nos discours et de nos représentations dominantes, si ce n'est dans les discours qui visent les possibles conséquences apocalyptiques des découvertes "scientifico-technologiques concernant des armes de destruction massive, les risques d'extinction de la vie sur Terre, les risque de disparition de l'espèce humaine (ce siècle selon Frank Fenner mais aussi de Stephen Hawking),  les risques technologies de manipulation de la vie (y compris le risque terroristeou la survie de notre planète dorénavant en danger....

    Alors, "perdons-nous connaissance?", perdons-nous le sens de ce qu'est la connaissance alors que c'est maintenant, depuis qui les Lumières ont "balayé" l'obscurantisme, que nous croyons l'incarner? Nous verrons dans la troisième partie que les risques apocalyptiques que nous venons d'évoquer sont aussi le signe d'un malaise contemporain dans la connaissance.  

    Je vais maintenant, après cet avant-propos, entamer "ma lecture" du livre de Lionel Naccache qui s'est tourné comme il le dit, vers "les deux bonnes fées qui me semblaient les plus à même de m'apporter leurs lumières! la Mythologie, envisagée comme le véhicule de nos représentations culturelles de la connaissance et la neurologie, en tant que science des fondements de la connaissance". C'est ainsi que nous pourrons explorer l'énigme qui se cache derrière le symptôme que nous avons évoqué: avons-nous réussi à libérer la connaissance des menaces qu'on lui a associées depuis la nuit des temps, au point de ne plus pouvoir en imaginer l'existence, comme l'opinion commune le croit? Ou à l'inverse, serions-nous sous le coup de leurs inexorables et redoutables effets sans le savoir? Progrès ou régression? Chute ou ascension? 

     

    2) Ma lecture du livre de Lionel Naccache. Première partie; une menace vieille comme le monde

     

    Nous retrouvons ici la mythologie comme le véhicule de nos représentations culturelles, telle que nous avons amplement présentée au chapitre 1 dans l'avant-propos. Le risque intrinsèque à l'activité de connaissance traverse notre culture occidentale depuis ses origines et ceci sous des formes très variées qui produisent ensemble une formidable cohérence. Mais sommes-nous aujourd'hui capables d'attribuer une signification pertinente à ces menaces et que reste-il de ces mythes? Des ruines vestigiales, dernières traces d'un danger aujourd'hui disparu? Ou d'une sagesse antique qui ne demanderait qu'à nous parler et nous atteindre là où nous nous trouvons ici et maintenant. Cette première partie du livre rappelle le portrait de la connaissance brossé par les grandes traditions de pansée qui ont construit notre culture. Pour rechercher une signification intelligible de ce discours qui puisse résonner aux oreilles des citoyens occidentaux du XXIème siècle que nous sommes, Lionel Naccache a choisi trois sources, trois pôles et trois moments de la civilisation occidentale, sources que nous avons évoquées dans l'avant-propos: l'éternelle Athènes de la mythologie  antique, Jérusalem avec certains récits bibliques de la Torah et plusieurs pages de de littérature  talmudique qui fut en réalité rédigée au sein des académies d'Israêl et de Babylonie au cours des premiers siècles de l'ère chrétienne et enfin le mythe Faustien qui plonge ses racines dans le haut Moyen-Àge  allemand. Commençons par Athènes:


         2-1) La connaissance menace Athènes l'éternelle -chapitre 1-

    Les récits de la mythologie   grecque contiennent une profusion de personnages aux généalogies complexes, fruit des accouplements d'humains, de dieux et parfois de dieux qui empruntent l'apparence d'animaux. C'est une abondance de signifiants dont la connaissance exhaustive semble hors d'atteinte. 


         2-1-1) I comme Icare est significatif pour la problématique de la connaissance.

    Icare, le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoiseNaupacté.  a été présenté au chapitre 1. C'est Ovidequi est à l'origine de la narration de cet épisode dans les métamorphoses au livre VIII.  Pour continuer, prenons la narration qu'en fait Lionel Naccache. "Minos, roi de Cnossos sur l'île de Crète, lui-même fils de Zeus et d'Europe (fille d'Agénor), refusait de sacrifier à Poséidon le taureau blanc qui lui était pourtant promis (voir le site les origines du minotaure: "À la tête d’une immense flotte, il (Minos) règne en maître sur les Cyclades et fonde des colonies aux quatre coins de la Grèce. Quand Astérion, le roi de Crète, meurt sans laisser de descendance, Minos voit là l’occasion rêvée pour devenir enfin roi. Il présente aussitôt sa candidature qui est rejetée par l’aristocratie crétoise. Qui sont donc ces misérables pécores qui osent s’opposer au fils de Zeus en personne? Minos est légèrement remonté et assure que les Dieux lui accordent tout ce qu’il souhaite. Pour le prouver, il demande à Poséidon de faire surgir un taureau de la mer qu’il lui offrira ensuite en sacrifice. Sous les yeux émerveillés des Crétois, un magnifique taureau d’un blanc immaculé jaillit des flots. « Les Dieux sont avec Minos! », « Gloire à Minos! », « Minos, Président! »… Des voix s’élèvent d’un peu partout dans l’assemblée. Sans surprise, Minos est aussitôt proclamé roi de Crète. Après un tel prodige, comment pourrait-il en être autrement? Minos doit maintenant tenir sa promesse à Poséidon et lui sacrifier la bête. Mais le taureau est si beau, si pur qu’il ne peut se résoudre à l’égorger. Poséidon entre dans une colère noire! Le roi récemment nommé paiera cher de ne pas avoir tenu les termes de son contrat! En guise de vengeance, le Dieu s’arrange pour que Pasiphaé, l’épouse de Minos, tombe amoureuse du taureau. Et la ruse fonctionne assez bien: cette dernière va trouver Dédale dans l’espoir que celui-ci trouve une solution pour que son union avec la bête sauvage devienne possible. Ingénieux, ce dernier conçoit et fabrique une vache en bois montée sur des roulettes dans laquelle vient se cacher Pasiphaé [...]. Neuf mois plus tard naît le fruit de cette union un peu bizarre: le Minotaure, au corps humain et à la tête de taureau. Forcément, Minos a un peu honte… Se faire cocufier par un taureau, c’est quand même pas très glorieux. Pour cacher le fruit de l’infidélité de son épouse aux yeux de ses sujets, il enferme ce monstre contre-nature dans un labyrinthe construit par l’architecte Dédale. Petit problème, il faut bien le nourrir, ce Minotaure! Minos déclare la guerre à Athènes, la gagne et lui impose un lourd tribut: la cité vaincue devra envoyer chaque année sept garçons et sept filles donnés en pâture au Minotaure." 

    Donc, comme on vient de le voir, épouse légitime de Minos, la belle Pasiphaéfille d'Hélios (le dieu soleil) et de Persé), fit les frais de cette friction avec Minos et fut maudite par Poséidon en personne. Elle chercha alors à s'accoupler avec ledit taureau et y parvint grâce au leurre fabriqué par l'ingénieux Dédale qui lui confectionna une vache en bois. Et de cette union naquit ainsi le Minotaure, créature mi-homme mi-taureau. A nouveau sollicité pour trouver une solution respectable à ce drame conjugal, Dédale a conçu le fameux labyrinthe dans lequel Minos fit enfermer le rejeton de son épouse adultère. Comme on vient de le voir, la cité vaincue il fallait envoyer chaque année sept garçons et sept filles donnés en pâture au Minotaure. Mais le fier Thésée Jugeant qu’il n’est pas possible de faire endurer cette infamie à son peuple, se porte volontaire pour être parmi les quatorze "sacrificiés" avec la ferme intention d'en découdre avec le minotaure! Mais Thésée, promis à une mort certaine lorsqu'il doit entrer  dans le labyrinthe pour combattre le Minotaure, séduit Ariane, la fille  Minos et de Pasiphaéqui avait posé des questions à Dédale, le constructeur du labyrinthe . Elle donne à Thésée un moyen de retrouver ensuite la sortie : il faut dérouler un fil le long du trajet. Au retour, il suffira de suivre le fil. C'est cette histoire qui a donné l'expression de « fil d'ariane ».Lorsque Thésée sort du labyrinthe et après avoir tué le Minotaure, il propose à Ariane de l'épouser. Il rentre chez lui mais, amoureux de Phèdre (la sœur d'Ariane), il abandonne Ariane sur l'île de Naxôs. Fou de rage,le malheureux Minos enferma Dédale et son fils Icare dans le maudit labyrinthe. Dédale l'architecte de génie, qui n'était pas résolu à mourir idiot, fabriqua alors des ailes avec des plumes et de la cire d'abeille pour son fils et lui. Et, ultime détail, dédale prévint Icare qu'il ne faudrait pas trop se rapprocher du soleil... Le jeune Icare s'envola donc dans les cieux, non pas de ses propres ailes mais de celles de son père. se rapprocha du soleil, bien trop près de lui, faisant fi de l'avertissement paternel; il voit la cire et ses ailes fondre et s'abîma au fond de la mer. Pour s'être rapproché du soleil, qui n'est autre que Hélios le père de Pasiphaé qui s'accoupla avec l'offrande promise à Poséidon, mais non offerte à ce dernier, Icare mourut dans le royaume de Poséidon! N'est-ce pas vertigineux?

    Dédale « maudit un art trop funeste; il recueille le corps de son fils, l’ensevelit sur le rivage » selon Ovide. Il parvient ensuite à atterrir à Cumes, puis à gagner la Sicile. Il y est accueilli par le roi Cocalos, qui le cache et dont il devient l’architecte.

    Signification et analyse du mythe.Depuis l'antiquité, durant des siècles jusqu'à nos jours les commentaires se sont accumulés sur ce que semble nous dire le mythe: une mortelle randonnée qui n'a cessé d'alimenter des œuvres  variées dont I comme Icare (1979). On peut retenir: Icare ou les dangers de l'hybris humaine, la démesure aveugle à elle-même, le symbole de la puissance du désir de transgression de l'ordre paternel (nécessaire?), le symbole de la pulsion de mort chère à Freud. Icare, c'est aussi la menace de se frotter à l'astre solaire, source même de la vie. Cette mortelle randonnée vers une recherche illimitée de la Vérité nous présente Icare comme la victime de d'un exercice de connaissance absolue. Cette lecture du mythe repose sur l'identification du soleil et de la connaissance.


    La Vérité est, selon Pindarefille du souverain des dieux, rarement personnifiée, AlètheiaEn en se référant au site journals.openedition.org, on lit que c'est un mot composé du a- privatif et du nom propre « Léthé », ce fleuve mythique où l’âme humaine, après avoir contemplé les « idées vraies » et avant de revenir sur terre, doit se baigner dans ses « eaux oublieuses » le secret et l'Alètheia grecque. Il faut donc entendre que la Vérité, c’est ce que serait (saurait) une âme qui, revenue parmi les hommes, se souviendrait encore de ce « monde des idées ». Cette métaphore de la connaissance est fréquente. On la trouve dans le contraste entre les obscurantismes et la philosophie des lumièrespeut-être pas aussi lumineuses qu'on le dit en général selon Bertrand Vergely. dans son livre: obscures lumières. Notre vocabulaire n'en finit pas de tourner autour de cette identification de la connaissance à la lumière et au soleil, source et symbole originaire de la lumière. 

    Pour en revenir à Icare, comment expliquer son comportement, au-delà des interprétations fondées sur son Hybris ou sa pulsion de mort? Dans la continuité avec les lumières et la pensée moderne, on peut le voir comme un acte plein de lucidité, dépourvu d'emportement et de plaisir auto-destructeur. Mais ne peut-on y voir aussi une anticipation sur la mort de Dieu et sur la désacralisation du monde post-moderne, Icare aurait saisi l'unique opportunité de prendre date dans l'Histoire en s'affranchissant de sa difficile condition de fils du génial Dédale, en fait de Dieu le Père. C'est un acte que Dédale, le père, trop attaché à la vie pour ne pas se rapprocher plus qu'il ne le faut de la connaissance ne commettrait jamais. Icare ne serait donc pas mort par par excès de confiance ou par plaisir masochiste, mais parce qu'il aurait décidé de se place sous le joug de la connaissance. Icare héros martyr de la connaissance: vivre pour savoir, pour connaître quitte à ne plus vivre! Son nom mythique est inscrit dans nos cerveaux depuis plus de 2 000 ans, rappelant ce danger de la connaissance, mais qui a été occulté de façon que beaucoup pensent définitive par les lumières de la science moderne.  

    Une autre idée à rapprocher de cette fin, d'une vie qui disparaît dans son mouvement vers la connaissance est celle de NDE ou mort imminente (cf Moody). "Cette expression désigne un ensemble de « visions » et de « sensations » consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé. Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment : la décorporationN 1, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles, la vision d’une lumière, un sentiment d'amour infini, de paix et de tranquillité, l'impression d'une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux.Les explications scientifiques proposées font appel à des mécanismes neurochimiques et à des similarités avec d'autres situations neurologiques plus simples comme le sommeil paradoxal.ou les simulations cérébrales qui provoquent un état d'autopsie. Ce phénomène suscite une extrême fascination dans notre société post-moderne où elle prend l'aspect d'un revival du projet d'Icare. Ainsi le sort d'Icare ne serait plus le nôtre? On pourrait se brûler les ailes et aller au bout du tunnel de lumière et en revenir sans séquelles? L'avenir avec les nouvelles technologies semble effectivement  donner la possibilité.de l'immortalité

    Pour l'instant retenons que Icare vient de nous enseigner que connaître sans limites est une démesure  condamnable et dangereuse. Cette menace ainsi stigmatisée semble engager l'individu dans son rapport personnel et solitaire avec la connaissance.

     

         2-1-2) L'homme qui en savait trop. chapitre 1 suite: la connaissance menace Athènes

    Le second texte choisi par Lionel Naccache pour illustrer l'idée des dangers véhiculés par la connaissance en utilisant aussi la métaphore de la lumière est le livre VII de La République de Platon que nous avons évoqué au chapitre 1-3) avec L'allégorie de la caverneRappel: Socrate y demande à Glaucon, jeune philosophe et neveu de Platon quelle est l'essence de la connaissance et quelles sont les modalités de son acquisition par l'homme. Pour cela, il lui demande de s’imaginer des hommes captifs dans une caverne, enchaînés dos à la sortie, et ne voyant du monde extérieur que les ombres d’objets ayant été placés derrière eux et que la lumière d’un feu projette sur la paroi qui leur fait face.

    Le philosophe est celui qui brise ses chaînes, tourne la tête pour regarder ce qui se cache derrière lui, puis sort de la caverne et s’expose effectivement au monde extérieur. Il est celui qui s’arrache aux images, accède au monde réel et affronte la lumière éblouissante du Soleil, comprenant par là même que l’intérieur de la caverne n’est qu’un reflet déformé du monde réel, le monde intelligible. « L’antre souterrain, c’est ce monde visible : le feu qui l’éclaire, c’est la lumière du soleil : ce captif qui monte à la région supérieure et la contemple, c’est l’âme qui s’élève dans l’espace intelligible. Voilà du moins quelle est ma pensée, puisque tu veux la savoir. ». La sortie de la caverne est donc la métaphore de la dialectique ascendante présentée au Livre VI.
    Cette métaphore de la condition humaine par Socrate n'est pas sans rappeler un des éléments clé du scénario de la trilogie Matrix des Andy et Larry Wachowski, sorti en 1999. "Ce film est un exemple du sous-genre cyberpunk. Il contient de nombreuses références à des idées philosophiques et religieuses, et rend hommage de façon proéminente à des œuvres telles que l'Allégorie de la caverne de PlatonSimulacres et simulation de Jean Baudrillard et Les Aventures d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll"

    Socrate en déduit un ensemble de conséquences sur le comportement mental des hommes. Ils sont enchaînés depuis leur naissance et ont du mal à en prendre conscience. En fait ils ne sont pas dépourvus d'organes sensoriels, mais ils n'ont pas accès à la source de leurs perceptions, donc objets eux-mêmes, mais uniquement aux ombres de ces objets situés dans leur dos et qui sont projetées face à eux sur le mur du fond de la caverne et aux échos renvoyés par les parois. C'est pourquoi Socrate suggère à Glaucon que de tels hommes, confrontés à des perceptions incompatibles avec celles qu'ils avaient jusqu'alors connues, ne pourraient commencer que par douter de la réalité. Avec la découverte de la lumière extérieure (du soleil de la connaissance), commence une authentique initiation à cette nouvelle condition d'homme affranchi, initiation marquée par la souffrance, l'effort de lutte contre les tentations de ne pas chercher à voir et à connaître ce qui s'offre à lui. Et à force d'éducation par des mains secourables panse Socrate, son intelligence va pouvoir se déployer et cet homme libre va accéder à la véritable connaissance. Alors, dit-il, "je pense que c'est seulement au terme de de cela qu'il serait enfin capable de discerner le soleil, non pas dans ses manifestations sur les eaux ou dans un lieu qui lui serait étranger, mais lui-même en lui-même, dans son espace propre, et le contempler tel qu'il est". Ce à quoi Glaucon ne peut s'empêcher de répondre: "nécessairement".

    L'histoire pourrait s'arrêter là; mais Platon désire nous entretenir de la suite. En effet, un homme ne connaît pas seul, la connaissance n'est pas un exercice solipsiste; c'est une affaire sociale, une activité de transmission et d'échange. Platon veut donc nous entretenir de cet homme et se mission sociale, de son ambition narcissique à recevoir les honneurs dus à son savoir et de son désir de transmettre cette connaissance à ses anciens camarades toujours enchaînés et bercés par leur ignorance congénitale. Alorsn Socrate et Platon vont-ils faire l'apologie du "prosélytisme intellectuel" au service de la connaissance, le nouvel évangélisme post-moderne? Nullement. En effet, il pense que "s'il fallait de nouveau concourir avec les anciens camarades prisonniers et entreprendre de les détacher et de les conduire vers la lumière, et "s'ils avaient le pouvoir de s'emparer de lui de quelque façon et de le tuer, ne le tueraient-ils pas? A toute force répond Glaucon".     
    Conclusion: Pour Platon et Socrate, l'homme de connaissance serait l'inévitable victime de la violence du groupe qui l'entoure. Icare nous montrait les risques du rapport de l'individu face à la connaissance. Ici, Platon nous indique que l'homme qui connaît est également vécu comme une menace par ses congénères et que cette menace conduit à la disparition inéluctable de celui qui connaît, incapable de transmettre son savoir. Cela conduit à la préservation de l'ignorance, le fondement et la garantie de d'une certaine forme de paix ou de confort social. C'est un étonnant pessimisme pour ces philosophes aux yeux desquels la vie ne valait certainement pas d'être vécue sans l'aventure de la connaissance et qui ne s'aveuglaient pas sur les limites implacables de sa transmission, ni sur l'inévitable issue de cette aventure: le bol de ciguë pour Socrate, celui qui "corrompait les jeunes gens" d'Athènes et qui s'aventurait à offrir aux dieux de la cité des représentations nouvelles jamais encore révélées. 

     

         2-2) La connaissance menace Jérusalem -chapitre 2-

    Le passage d'Athènes à Jérusalem est plus qu'une question de distance, ni progrès ni régression, mais une révolution, car il s'agit d'un changement radical de regard posé sur la place de l'homme dans le monde et sur la signification de son existence. En témoigne, nous dit Lionel Naccache "l'ambivalence symptomatique" qu'éprouvaient les rabbins du Talmud à l'égard des hohme yavan, des savants grecs". Il apparaîtrait que c'est un mélange d'admiration et de mépris, de fascination intellectuelle et de répulsion et même de frayeur à l'égard de ces représentations mentales manipulées. Les hohme yavan eurent-ils vent du contenu des discussions qui enflammèrent les académies talmudiques d'Israël et de Babylonie? Ils furent certainement intéressés par les développements du judaïsme   biblique puis pharisien. Ils furent suivis de nombreux autres courants. Trois récits, l'un biblique les deux autres talmudiques illustrent cette menace de la connaissance.


         2-2-1) Du paradis perdu au Pardes retrouvé.

    "Le Pardès, littéralement jardin, verger, parc, qui s'apparente au mot paradisdésigne, dans la tradition de la Kabbale, un lieu où l'étudiant de la Torah peut atteindre un état de béatitude. Ce terme est tiré d'une anecdote philosophique et mystique qui trouve une explication dans le Pardes Rimonim du Rav Moshe Cordovero. Celui-ci prend l'image de quatre rabbis (Elisha ben Abouya, [Rabbi] Shimon ben Azzaï, [Rabbi] Shimon ben Zoma et rabbi Akiva) pénétrant un verger mais dont les "niveaux" respectifs de pénétration du sens des Écritures ne sont pas équivalents". 

    Berechit vu par un physicien  https://www.cairn.info/revue-pardes-2001-2-page-85.htm?contenu=resume par Henri Bacry Dans Pardès

    Dans le chapitre 1-1), en avant-propos, nous avons vu que depuis les origines de notre culture, la connaissance est représentée comme un danger, un "poison vital".  Nous avons commencé par Adam et Ève  face à l'Arbre de la Connaissance et au fruit défenduUne des sources mythiques des dangers de la connaissance réside dans le premier livre du pentateuque: le livre de Berechit (ou de la genèse) dans ce récit de l'expulsion d'Adam et Eve du jardin d'Eden. Nous avons vu dans ce chapitre l'interprétation de Annick de Souzenelle. Ce n'est pas "le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort", mais "de l’Arbre de la connaissance de l’accompli et du non-encore accompli tu ne mangeras pas de lui-de nous car dans le jour où tu mangeras de lui-de nous muter absolument tu muteras". Quelle que soit l'interprétation, goûter au fruit de l'arbre de la connaissance, donc à la connaissance est intrinsèquement un danger qui a été considéré comme mortifère depuis des temps immémoriaux. Comme l'interprète Annick de Souzenelle, et Lionel Naccache semble partager ce avis, d'avantage qu'une punition infligée par Dieu, on peut lire dans ce passage une information délivrée à l'homme quant aux risques inhérents à l'acquisition de cette connaissance. Dieu ne punirait pas Adam et Eve de connaître, mais les informerait du prix véritable de la connaissance: devenir mortel (muter si on se réfère à A. de Souzenelle) et surtout le savoir consciemment, ce que les animaux ignorent probablement.
    L'origine de notre condition humaine reposerait ainsi, selon la tradition biblique, sur notre relation à la connaissance, ou au moins sur celle du bien du  mal, nécessaire à toute forme d'éthique. 

    Chez Icare ont été identifiés les dangers inhérents à notre rapport individuel à la connaissance. En remontant la pente de la caverne de Platon, ce sont les dangers de la connaissance envisagée comme une menace de la stabilité de la collectivité humaine qui apparaissent dans leur évidence. Dans le récit biblique, Adam n'est plus seul; l'interdit doit être respecté par les deux, Adam et Eve qui est tour uniment concernée par cet impératif négatif. La loi a été formulée pour et à deux êtres qui cohabitent.  Eve a croqué la première Mais les deux êtres sont liés par cet acte. Il semble grotesque d'imaginer que si Adam n'avait pas goûté au fruit, il aurait pu se la couler douce, alors qu'Eve aurait été chassée de l'Eden; mortelle et enfantant dans la douleur. L'interdit biblique n'a de sens que s'il est respecté, ou transgressé par un couple, par le couple. Consommer du fruit de la connaissance est un acte que l'on commet à deux. L'éthique vise cette relation duelle, qui me relie moi à l'autre, non pas moi à tous les autres, mais à l'autre, cet autre moi, objet de mes représentations, de mon désir. Levinas parle de l’Autre ou l’éthique comme philosophie première. Le texte biblique, lui, nous rappelle la première occurrence de la relation sexuelle amoureuse dans le livre de la genèse: "Et l'homme connut Eve sa femme". L'amour charnel serait donc aussi une authentique modalité de notre aptitude à connaître. Ainsi, après intérieure et la paix sociale, voici que la paix des ménages est en péril!

    https://philitt.fr/2013/10/09/levinas-lautre-ou-lethique-comme-philosophie-premiere/Levinas l’Autre ou l’éthique comme philosophie première

    Alors est-il possible de rêver à un éventuel retour, eschatologique (cf aussi eschatologie chrétienne), au paradis perdu? L'intuition pourrait nous orienter vers le confinement de la connaissance: si la connaissance est porteuse de tant de malheurs, une solution pourrait être de s'en éloigner le plus possible et à la bannir de notre quotidien. Mais la tradition juive talmudique, elle, propose au contraire une solution contre-intuitive en recommandant de plonger corps et âme dans la connaissance du texte biblique plutôt que de le fuir. Aux yeux du judaïsme, l'étude de la signification du texte révélé, écrit sous la dictée de Dieu, est la quête infinie de cette forme de connaissance, à commencer par savoir qu'il y a un Dieu et c'est le plus important des 613 commandements divins, 613  mitzvot en hébreu,  qui sont, selon la tradition rabbinique, contenus dans la Torah. C'est de ce commandement que découle le sens de l'existence du juif pieux et les autres commandements dont le mise en pratique, sinon, se réduirait à une ritualisation obsessionnelle et aliénante. Le juif traditionaliste semble vouloir dépasser la contradiction interne dû à la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance mortifère par son idéal de l'existence sous le signe quasi exclusif de la connaissance. Ce projet revêt une forme allégorique dans l'herméneutique (en hommage à Paul Ricoeur) juive dans un acronyme qui condense les quatre niveaux de signification postulés du texte de la Torah. Chaque verset peut résonner à la fois dans sa signification littérale (Peshat):[P esh a t ( פְּשָׁט ) - "surface" ("droit") ou le sens littéral (direct)], dans un sens allusif (Remez[R emez ( רֶמֶז ) - "allusions" ou sens profond (allégorique: caché ou symbolique) au-delà du sens littéral], dans un sens d'exposition (Derach) [De rash ( רַשׁ ) - de l'hébreu darash : "enquire" ("chercher") - le sens comparatif (midrashique)] et dans un sens secret (Sod[S od ( סוֹד ) (prononcé avec un long O comme dans 'lore') - "secret" ("mystère") ou le sens ésotérique / mystique, donné par l'inspiration ou la révélation]. La réunion des initiales de ces quatre mots compose en hébreu le groupe de consonnes "PRDS" qui permet de prononcer et d'entendre le mot qu'il réalise le "Pardès", qui signifie "paradis". Du Paradis perdu au Paradis retrouvé, c'est le Paradis de l'interprétation et pour le retrouver, les juifs traditionalistes plongent dans la connaissance infinie en étant devenus des êtres de connaissance. Le Pardès (Kabbale) "est un lieu où l'étudiant de la Torah peut atteindre un état de béatitude. Ce terme est tiré d'une anecdote philosophique et mystique qui trouve une explication dans le Pardes Rimonim du Rav Moshe Cordovero. Celui-ci prend l'image de quatre rabbis (Elisha ben Abouya, [Rabbi] Shimon ben Azzaï, [Rabbi] Shimon ben Zoma et rabbi Akiva) pénétrant un verger mais dont les "niveaux" respectifs de pénétration du sens des Écritures ne sont pas équivalent".  

    Selon le judaïsme  pharisien il est possible de prendre conscience des risques inhérents à la connaissance sans la bannir du quotidien, bien au contraire. Mais la tradition juive représente cet itinéraire comme ardu et risqué. Le Talmud ne cesse de rappeler l'extrême dangerosité de la connaissance tout en enjoignant de s'y livrer sans limite. Nous sommes chassés de l'Eden, devenus mortels et lucides, mais ce ce n'est pas pour cela que que nous n'avons plus à redouter les effets délétères de la connaissance. nous sommes mortels, mais pire, nous pourrions mourir tout de suite! 

    Ces avertissements talmudiques se retrouvent sous la forme de nombreux récits allégoriques qui ont alimenté des siècles de commentaires dont deux d'entre eux vont faire l'objet des deux chapitre suivants.

     

     

          2-2-2) Vie et destin de quatre talmudistes en quête de connaissance

     

    Rabbi Ben Abouva ou les risques de l'Autre:

     

     

    Le Pardès (Kabbale) "est un lieu où l'étudiant de la Torah peut atteindre un état de béatitude. Ce terme est tiré d'une anecdote philosophique et mystique qui trouve une explication dans le Pardes Rimonim du Rav Moshe Cordovero. Celui-ci prend l'image de quatre rabbis (Elisha ben Abouya, [Rabbi] Shimon ben Azzaï, [Rabbi] Shimon ben Zoma et rabbi Akiva) pénétrant un verger mais dont les "niveaux" respectifs de pénétration du sens des Écritures ne sont pas équivalent.

    Aux textes fondateurs du judaïsme, la Torah (ou pentateuque) ont été rajoutés des textes ultérieurs définissant le canon biblique [On distingue l'établissement ou la construction des canons de la Bible hébraïque (Tanakh), celui de la Septante et des versions en grec, celui de la Peshitta et des versions en araméen, celui du Nouveau Testament, puis les canons des Églises. Par exemple, le canon biblique de l'Église catholique a été fixé à 46 livres de l'Ancien Testament et 27 livres du Nouveau Testamentou Talmud, qui est une version écrite de la tradition dite orale [Rédigé dans un mélange d'hébreu et de judéo-araméen et composé de la Mishna et de la Guemara, il compile les discussions rabbiniques sur les divers sujets de la Loi juive telle qu’exposée dans la Bible hébraïque et son versant oral].  "Il a été  rédigé sur plusieurs siècles et correspond à 2 projets successifs et complémentaires. Les 6 ensembles ou ordres de la Mishna ont été rédigés approximativement entre -30 et -120. C'est ensuite que les rabbins ont rédigé la Guemara, commentaire de la Mishna, qui est une œuvre monumentale totalisant 63 traités visant à expliciter dans ses moindres détails les textes de la Mishna. Les auteurs de la Gémara sont appelés les Amoraïm (« ceux qui parlent » ou « ceux qui expliquent »). Elle fut rédigée simultanément, au vie siècle, en Galilée et en Mésopotamie, notamment sous l'impulsion de Rav Achi et RavinaLa Michna hébraïque et la Gémara araméenne constituent le Talmud. Du fait de l'existence de deux Gémarotes qui diffèrent par le contenu et l'ampleur, il existe deux versions du Talmud : le Talmud de Jérusalem et le Talmud de Babylone, dont l'autorité est bien supérieure au précédent. Le Talmud de Babylone est plus développée que le Talmud de Jérusalem, mais l'une et l'autre ne commentent pas la totalité des traités de la Michna. Le Talmud de Babylone fut composé jusqu'au VIe siècle.


    Le traité Haguiga du Talmud de Babylone rapporte l'édifiante et tragique histoire citée dans l'exergue à ce chapitre de 4 figures rabbiniques ayant réussi l'exploit de pénétrer à l'intérieur de ce Pardès, paradis de la connaissance; Temporellement, le cadre historique de cette Hagada se situe quelques décennies après  la destruction du second temple de Jérusalem, en l'an 70. L'épisode débute ainsi (Haguiga 14 b): "Nos sages ont enseigné: "quatre hommes sont entrés au Pardès; Shimon ben AzzaïShimon ben ZomaElisha ben Abouya plus connu sous le nom de ah'er (אחר) : l'autre en hébreu, et rabbi Akiva". Lionel Naccache nous dit: "Quelques lignes plus tard, le destin de ces hommes est scellé. Ben Azaï est mort sur place, abattu par ce qu'il contemplait. Ben Zoma a perdu à tout jamais ses esprits, et A'her a sombré dans l'hérésie. Seul le quatrième de ces Maîtres, Rabbi Akiva, revint plein d'usage et de raison de cette aventure, comme le dit la suite du texte: "Rabbi Akiva entra en paix et sortit en paix". 

    Que signifie ce texte? Une espèce d'expédition commando en "terra incognita" menée par un groupe d'élite guidé par un objectif commun, l'accès au Pardès, l'accomplissement ultime de l'apologie de la connaissance que chante le Talmud, comme on l'a vu en 2-2-1? Puis la brutale désillusion pour les trois" géants du savoir", la mort, la folie, l'hérésie? Serait-ce un démenti brutal d'une propagande diffusée au fond des instituts d'études talmudiques par des recruteurs qui enrôleraient dans cette macabre équipée les plus brillants des jeunes esprits?  Je partage l'avis de Lionel Naccache lorsqu'il dit que "en réalité, la signification de ce récit est plus fine que cela, et donc plus intéressante". Ce n'est pas un extrait d'un quelconque "livre noir du Talmud", qui en dénoncerait les graves dangers, mais l'héritage talmudique lui-même. qui invite au voyage infini dans l'univers de la connaissance. C'est un aveu paradoxal que la vie d'un homme ne saurait être conçue sans cet immense appétit pour la connaissance et l'étude des textes sacrés qui conduiront presque immanquablement à la mort, à la folie, ou à l'hérésie. La mort et la folie, qui sont sans appel, sont toutes deux des connaissances néfastes, celles qui menacent depuis des millénaires et que nous avons vu jusqu'à maintenant dans les chapitres précédents. Mais l'hérésie d'A'her ne serait-elle pas une forme de liberté plutôt qu'un drame, une échappée au cadre restreint de la connaissance tel qu'il est défini par le judaïsme? A'her ne pourrait-il correspondre à un type de juif émancipé dont le destin ne serait pas une pure tragédie, au-delà des purs intérêts du Talmud voire du Judaïsme mais à un épanouissement pour ce dernier? Ne serai-il pas comparable à Baruch Spinoza dans son rejet libérateur? Spinoza, destiné aux plus hautes destinées par ses maîtres spirituels de la communauté juive d'Amsterdam fut certes excommunié, mais gagna sa liberté en inventant sa philosophie de l'existence et de la joie. Comme lui, A'her s'est-il libéré dans ce que le Talmud qualifie d'hérésie? Lionel Naccache nous dit non ! En réalité, il s'appelait Elisha ben Abouya avant son hérésie et était considéré comme l'un des esprits rabbiniques les plus profonds de son temps. A'her signifie "l'autre", celui dont on ne veut plus prononcer le nom et dont on efface le nom sur les tablettes pour le remplacer par ce qualificatif anonyme. Qu'a t-il fait une fois son hérésie consommée? (Il est comme le midrach, toujours au seuil, dans un non-lieu sans savoir reconnu ni place où s'établir. N'ayant pas d'identité, il est toujours en passage, comme l'hébreu. N'ayant pas de lien, il est lié à l'inconnu. Il affirme la différence, l'inattendu. Par son rire, il fait éclater toute pensée qui cultiverait l'illusion de la vérité). Il ne s'est donc pas livré à une expérience de nihiliste, ni tourné vers la philosophie des "sages de la Grèce", dont il avait très certainement connaissance, ni transformé en hédoniste résolu ou adhéré à une vision zoroastrienne ou bouddhique de la vie. Il n'a pas non plus préfiguré un esprit des Lumières, ni un héros annonciateur de le science moderne et du libre savoir. Le Talmud continue à raconter ses péripéties, une fois son patronyme effacé de ses pages et de ses enseignements. Comme on l'a vu plus haut, il est devenu un homme vidé de tout ressort ontologique, un être intellectuellement annihilé et brisé. S'il ne respectait plus les lois de la Torah, il continuait à leur porter un intérêt intellectuel. Il avait un élève Rabbi Meïr qui tenait à recevoir les enseignements de ce maître déchu dont les exploits absurdes ne sont pas sans évoquer Don Quichotte, comme dans un passage 15a  du traité Haguiga lorsqu'il chevauche une monture un jour de Chabbat, ce qui en est une transgression majeure des lois du "repos". A'her était devenu un être dépourvu de croyances, non seulement religieuses, mais aussi et surtout de croyances identitaires et existentielles. Il n'a pu remplacer les lois de la Torah par rien d'autre dans son esprit, tout en ne leur reconnaissant aucune valeur. Il attendait de mourir sans pouvoir croire croire en rien ni en lui-même.Il était devenu fou aussi mort dès sa sortie du paradis de la connaissance.

    Il est temps maintenant d'examiner le cas du quatrième entré dans le Pardès, rabbi Akiva, dans le chapitre suivant.

    liens:

    https://hal.univ-lille3.fr/hal-01671068/document: Elisha ben Abouyah, une figure de l’autre dans la littérature rabbinique ancienne Christophe Batsch

    Quatre entrèrent au Pardès 

     

        2-2-3) Vie et destin de quatre talmudistes en quête de connaissance suite: le cas de rabbi Akiva -La connaissance? Une vraie boucherie!

    Le voyage au Pardès de Rabbi Akiva semble s'être achevé très différemment de celui des trois figures rabbiniques précédentes. Comme nous l'avons vu, "Rabbi Akiva entra en paix et sortit en paix". C'est l'unique rescapé de cette "folle échappée". Est-ce que cela peut nous convaincre qu'il est possible d'être "un citoyen serein du paradis de la connaissance et que ce texte pourrait n'être qu'une allégorie à visée pédagogique visant à enseigner comment la connaissance doit être appréhender afin d'en recevoir les bienfaits sans y laisser trop de plumes? Rabbi Avika serait-il le modèle d'un rapport réussi et sain à la connaissance? Mais le Talmud tempère cette note d'optimisme en racontant dans un autre traité la fin de de sa biographie qui aboutit à la mort et au martyr de celui qui demeure une référence majeure du judaïsme orthodoxe contemporain. Les circonstances de cette mort sont aussi enseignées à l'occasion d'une autre histoire talmudique qui se trouve dans la traité Menachot (page 29b), une célèbre allégorie de la capacité humaine à dévoiler de nouvelles significations de la Torah au fil des générations tout en demeurant fidèle au message originel de la tradition (une forme d'infini dans la totalité de la révélation divine?). Dans le site promenadepardes.blogspot.com on peut lire ce dialogue surprenant évoqué par Lionel Naccache; "Traité Menakhot, page 29b

    Moïse monte au ciel pour recevoir les tables de la loi. Il trouve Dieu occupé à mettre des couronnes sur les lettres.
    Moïse : « qui à côté de Toi retient ce que Tu as écrit ? » ( En d’autres termes : qui T’empêche d’achever Ton Texte avec les lettres conventionnelles, qui T’oblige d’y ajouter ces fioritures ?)
    Et voici la réponse divine :
    « Après bien des générations, viendra un homme, son nom sera Akiva ben Yossef. Il construira des montagnes de hala’hah (des lois de conduite, des lois en marche,évolutives) à partir de chacune de ces pointes (sur les lettres) »
    Moïse, interloqué demande : « Montre-moi cet homme. Ainsi, je ne reçois pas une loi achevée. Celle-ci continuera à être construite dans le futur par un homme qui n’est ni prophète ni saint»
    Dieu : « retourne-toi »
    Moïse s’assied modestement derrière la dernière rangée des élèves pour écouter l’enseignement du Maître Akiva. Mais il n’y comprend rien, dépassé qu’il est par les sujets en discussion et par le style des développements. Cela le déprime. Mais, subitement, après que Rabbi Akiva ait énoncé une décision qui semble arbitraire aux élèves, ne s’appuyant sur aucun raisonnement conforme aux règles herméneutiques, ces derniers demandent :
    « Rabbi, d’où te vient cette décision ? C’est une loi (hala’hah) reçue par Moïse à Sinaï »
    Moïse est rassuré par cette référence à lui qui prouve que l’enseignement porte sur la Torah qu’il a reçue à Sinaï, bien qu’il n’ait aucun souvenir de cette loi.
    « Tu as un tel homme et Tu me donnes la Torah à moi ? »
    Réponse : « Tais- toi, c’est ainsi que cela est monté en pensée devant Moi »
    « Montre-moi sa récompense ».
    « Retourne-toi »
    Regarde ce qui se passe de l’autre côté, dans le monde des hommes
    Et Moïse voit que l’on débite la chair de R. Akiba dans les échoppes, après l’avoir torturé et assassiné pour avoir enseigné, malgré l’interdit promulgué par le pouvoir.
    « Maître du monde, est-ce cela la Torah ? Est-ce cela son salaire ? »
    « Tais-toi, c’est cela Mon dessein »

    Moïse avait compris, lorsque Rabbi Akiva avait dit "C’est une loi (hala’hah) reçue par Moïse à Sinaï ", que l'on ne peut être le dépositaire d'un savoir dont la portée ne se révélera que progressivement à travers les efforts d'exégèse, de lecture et d'interprétation des générations à venir. C'est bien ce que fait la tradition judaïque dont la vitalité est sous-tendue par par la conjugaison d'une capacité de lecture infinie du texte révélé avec fidélité et une reconnaissance de la chaîne de transmission qui remonte jusqu'à la révélation sinaïtique. Mais la fin du texte donne, avec la parcimonie lapidaire des termes du Talmud l'image insupportable de la fin de Rabbi Akiva en 3 petits mots écrits en araméen: "chechokelin bessaro bemakolin" (sa chair qui pendait aux étals), 3 petits mots qui suffisent à exprimer l'horreur et à donner à voir tout ce que les 3 petits mots ne disent pas, mais suggèrent. Ainsi, contrairement à Ben Azaï, Ben Zoma et A'her, Rabbi Akiva ne périt pas de son face à face direct avec la connaissance. Il faut rappeler, pour comprendre l'origine de cette effroyable fin, que la Judée, au IIè siècle est en guerre contre Rome et son empereur Hadrien. Rome va mettre au pas cette province et faire raser la ville de Jérusalem. Bar Kokhba, instigateur de la révolte, se replia dans la forteresse de Betar, au sud-ouest de Jérusalem, mais les Romains finirent par la prendre, et massacrèrent tous ses défenseurs en 135Shimon bar Kochba était considéré comme le Messie par nombre de ses partisans, dont le plus célèbre est Rabbi Akiva. Ce dernier avait continué à enseigner publiquement, au mépris des diktats romains et à former une nouvelle génération de disciples. Quintus Tinneius Rufus (connu sous le nom de Tyrannus ouTurnus Rufus), alors gouverneur de la province de Judée, fut responsable de la déjudaïsation de Jérusalem et a Judée fut, sur ordre d'Hadrien, rebaptisée Palestine, comme pour en effacer toute judéité. Turnus Rufus fit arrêter Akiva et le supplicia sur la place publique. Ses chairs seront exposées aux étals du marché, le "fleishmarket", suspendues à des crochets de boucherie. 


    Conclusion

    A ses amis qui lui recommandaient de de se protéger et de suspendre l'enseignement de ses connaissances à la jeunesse de Jérusalem, Rabbi Avika répondait par une parabole: "Un renard, voyant un poisson se débattre pour échapper aux filets des pêcheurs, lui dit "Poisson, mon ami, ne viendrais-tu pas vivre avec moi sur la terre ferme?" Le poisson lui répond: "Renard, on te dit le plus sage, mais en réalité, tu es le sot des animaux. Si vivre dans l'eau qui est mon élément m'est difficile, que crois-tu qu'il en serait sur la terre?" Ce que l'eau est au poisson, la Torah l'est à Akiva. La connaissance semble ici prendre l'aspect de ce "poison vital". N'y a t-il pas ici une impression de déjà-vu? Les allégories sur la connaissance s'avèrent d'une troublante convergence entre Athènes (aux chapitres 2-1-1 avec Icare et chapitre 2-1-2 avec Platon et Socrate) et Jérusalem. Le mythe d'Icare se rapproche des dangers d'une trop grande proximité de l'individu avec la connaissance à laquelle répondent les sombres péripéties de Ben Azaï, Ben Zoma et A'her dans le jardin du Pardès et celles d'Adam et Eve dans le jardin d'Eden. Par contre, à l'allégorie platonicienne de la caverne, qui, comme  on l'a vu, représente la violence du groupe social à l'encontre de ceux qui répandent leur connaissance "corrosive pour la jeunesse", comme Socrate, répond le tragique destin de Rabbi Akiva, qui ne cessa pas, ce que Tumus Rufus lui fit payer très cher, de "corrompre la jeunesse de Jérusalem". On voit donc avec Lionel Naccache que ce n'est pas seulement dans les histoires que la connaissance tue !Ainsi se termine ma lecture de l'Avant - propos et première partie chapitres 1 et 2 du livre de Lionel Naccache "Perdons-nous connaissance?" Dans l'article 2 nous verrons comment après la Grèce et Jérusalem, la connaissance menace outre-Rhin avec Johann Georg Sabellicus Alias Docteur Faust avant d'examiner le chapitre 4: "Des mythes à la réalité ou l'art de la mauvaise solution", qui précède ce qu'on connait de nos jours, "bienvenue dans la société de la connaissance" où connaissance et information sont confondues peut-être pour le meilleur et... pour le pire.


    liens:
     Jésus et Rabbi Avika deux martyrs juifs de l’ « accomplissement ».

    Berechit lu par un physicien

     

    http://blog.univ-angers.fr/namurdamyths/2018/05/02/pantheon-mythologie-grecque-dieux/ : Les dieux grecs et la cosmogonie

    https://www.grecevacances.com/pages/histoire-du-pays/mythologie-grecque/mythologie-dieux-grecques.html: Mythologie et généalogie des dieux grecs

    http://l-univers-magique.over-blog.com/2019/01/poseidon.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail: Rédigé par EVY et publié depuis over-blog - l'histoire des dieux, Poséidon

     

    http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Jung_ConceptsJungiens.htm : 

    SOMMAIRE  Le soi et l'inconscient  Le moi  Inconscient collectif  Archétypes  Énergie  Symbole Le symbole du mandala Mana, démon, Dieu et l'inconscient Libido Individuation Compensation Complexe Types psychologiques Extraverti / Introverti 4 fonctions psychologiques fondamentales : Intuition / Sensation — Pensée / Sentiment Animus et Anima Persona Psychologie analytique : Dieu, fonction de l'inconscient  Le côté sombre de Dieu : Psychanalyse de Yahvé Je n'insiste jamais ; le remède peut être un poison 

    L'arbre de la connaissance du bien et du mal et Annick de souzenelle

    http://pncds72.free.fr/1600_esoterisme/1600_7_souzenelle_bible_revisitee.pdf: La lecture symbolique de la Bible hébraïque selon Annick de Souzenelle : Une supercherie « gnostique »

    http://pncds72.free.fr/1600_esoterisme/1600_7_souzenelle_bible_revisitee.pdf: Analyse réalisée par l’abbé Philippe Loiseau, bibliste, à partir de la lecture du livre de dialogue avec Frédéric Lenoir : L’Alliance oubliée, La Bible revisitée, Albin Michel, 2005. voir 4) Le refus de la différence des sexes qui est perçue comme la perte de l’unité originaire et l’entrée dans la régression de l’animalité et de la procréation

    https://www.cairn.info/revue-pardes-2001-2-page-85.htm?contenu=resume : Berechit lu par un physicien Henri Bacry Dans Pardès


    Obscures lumières de Bertrand Vergely

    https://fr.aleteia.org/2018/05/29/bertrand-vergely-les-lumieres-nous-rendent-tranquillement-sadiques/ : Loin de libérer l’homme, pense-t-il, elles l’ont amputé d’une part essentielle de son identité et portent en elles les germes de la Terreur et du totalitarisme.

    https://monblogdereflexions.blogspot.com/2018/05/obscures-lumieres-par-bertrand-vergely.html#.XEcA3lxKj4a : On voudrait nous faire croire que les Lumières ont été totalement lumineuses. Mais la Révolution française a débouché sur la Terreur, avant d’accoucher de l’Empire. Est-ce un accident ? Il n’en est rien. Il y a dans la Révolution française une double contradiction. Alors qu’elle se veut antireligieuse, elle donne naissance avec Robespierre au culte de l’Être Suprême. Alors qu’elle se veut morale, elle fait le lit du libertinage poussé au paroxysme par Sade. Il y a une raison à cela. La Révolution française a voulu être révolutionnaire. Elle a cru qu’elle pouvait l’être. Mais elle a été dévorée inconsciemment par l’Ancien Régime dont elle ne s’est jamais vraiment débarrassée. Cette ombre a pesé sur elle. Elle pèse encore sur nous. Bertrand Vergely est philosophe et théologien. Normalien, agrégé de philosophie et professeur de khâgne, il enseigne également à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’Institut Saint-Serge. Il est l’auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (2001), Le Silence de Dieu : face aux malheurs du monde (2006) et Une vie pour se mettre au monde"

    https://fr.aleteia.org/2018/05/29/bertrand-vergely-les-lumieres-nous-rendent-tranquillement-sadiques/ : Bertrand Vergely : « Les Lumières nous rendent tranquillement sadiques »

     

    Le destin d'Icare

    http://www.theatre-classique.fr/pages/pdf/OVIDE_METAMORPHOSES_08.pdf: LES MÉTAMORPHOSES Livre VIII. OVIDE Traduction nouvelle avec le texte latin, suivie d'une analyse de l'explication des fables, de notes géographiques, historiques, mythologiques et critiques par M. G. T. Villenave ;. 1806

    https://fr.wikipedia.org/wiki/IcareIcare (en grec ancien Ἴκαρος / Ikaros) est le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoise, Naupacté (également appelée Naucraté). Il est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil alors qu'il s'échappait du labyrinthe avec des ailes de cire créées par son père.

    https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2006-2-page-169.htm: Icare, un enfant dans l'imaginaire des origines par Madeleine Natanson

    https://www.iletaitunehistoire.com/genres/contes-legendes/lire/icare-biblidcon_066: Icare avait grandi parmi les inventions de son père Dédale, célèbre artisan de Crète. La plus fameuse de ses créations avait permis à la reine Pasiphaé de séduire un taureau, revêtant pour cela le faux costume d'une belle génisse.

    https://books.openedition.org/editionscnrs/4919?lang=fr: Un des curieux renversements qui travaillent le mythe dans les transformations que lui imprime la culture européenne, c’est l’affirmation exubérante du fils : il s’approprie les ailes de son père et convertit sa chute en motif d’exaltation. Là où l’Antiquité et le Moyen Âge prononçaient une irrévocable condamnation, les Temps modernes renversent toute négativité en élan et en gloire, voulant à toute force que le fils vole de ses propres ailes. Icare devient le prête-nom, l’homme de plume(s) d’un rêve d’absolu qui ne porte plus le nom d’hubris.

    http://tpevolicare.e-monsite.com/http-tpevolicare-e-monsite-com-/partie-i-1.html: La première version du mythe: Les métamorphoses d'Ovide

    http://tpevolicare.e-monsite.com/http-tpevolicare-e-monsite-com-/partie-iii-1.htmlLa Chute d’Icare, Carlo Saraceni (peint entre 1600 et 1607)

    https://www.mythologie.ca/heros/icare.html : Icare fut enfermé dans le labyrinthe

    http://www.mythologica.info/mythologie-grecque/dedale-larchitecte-de-genie/: Dédale, l’architecte de génie, La trahison de Dédale, la fuite par les airs

    https://books.openedition.org/editionscnrs/4919?lang=fr: Un des curieux renversements qui travaillent le mythe dans les transformations que lui imprime la culture européenne, c’est l’affirmation exubérante du fils : il s’approprie les ailes de son père et convertit sa chute en motif d’exaltation. Là où l’Antiquité et le Moyen Âge prononçaient une irrévocable condamnation, les Temps modernes renversent toute négativité en élan et en gloire, voulant à toute force que le fils vole de ses propres ailes. Icare devient le prête-nom, l’homme de plume(s) d’un rêve d’absolu qui ne porte plus le nom d’hubris. 

     

    L'allégorie de la caverne de Platon

    http://rozsavolgyi.free.fr/cours/civilisations/platon/: La république de platon, résumé et thèmes

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_R%C3%A9publique:La République est un des dialogues de Platon portant principalement sur la justice dans l'individu et dans la Cité. Platon fait la critique de la démocratie dans sa dégénérescence en démagogie et en tyrannie à cause de l'attrait qu'exerce le prestige du pouvoir. voir la théorie des Formes que Platon y expose et défend

    https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gorie_de_la_caverne

    http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Platon_LaCaverneDePlaton.htm: Allégorie de la caverne de Platon

    https://la-philosophie.com/platon-caverne-allegorie: L’allégorie de la Caverne présente la théorie des Idées de Platon, qui constitue à la fois sa métaphysique (= sa théorie de la connaissance) et son ontologie (= sa théorie de l’être et du réel).

    http://www.philo-bac.eu/auteurs/platon/caverne.html: Le monde sensible, représenté par la caverne, est une illusion et un piège pour les hommes. La vérité est à l'opposé de ce que nous considérons comme le réel. Notre âme doit sortir de cette prison pour trouver la vérité. Mais le chemin qui mène à la connaissance est douloureux. Il exige un guide. Celui qui arrive au bout acquiert : Le SAVOIR, la LIBERTE, le BONHEUR, et la COMPASSION.

     

    La connaissance menace Jérusalem:

    https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1962_L'activité herméneutique des scribes dans la transmission du texte de l'Ancien Testament
    http://letalmud.blogspot.com/2010/01/blog-post.html: Le talmud, En une époque de chaos, les rabbins décident d’agir à l’encontre de tous les précédents : rédiger la Loi Orale https://fr.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_  
    Ses recherches portent sur le développement et la nature d'une petite collection de systèmes cognitifs qui constitueraient, dès les premiers mois de la vie, les principaux éléments de la connaissance non langagière.

    https://www.cairn.info/revue-pardes-2002-1-page- La lecture juive – une approche patiente

    https://www.massorti.com/Le-Pardes-et-ses-quatre-veritesUne mise au point historique sur le fameux Pardès, les quatre niveaux de sens de la Tora.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Talmud_de_J%C3%A9rusalem : Le Talmud de Jérusalem (hébreu : תלמוד ירושלמי Talmoud Yeroushalmi) est une somme de commentaires et discussions rabbiniques sur la Mishnplus qu'une a, depuis le IIe siècle jusqu’au ve siècle. Contrairement à ce que son nom laisse entendre, il n’est pas rédigé à Jérusalem, alors interdite aux Juifs, mais dans les académies talmudiques de la terre d’Israël, qui se trouvent pour la plupart en Galilée.

    http://cicad.ch/fr/les-livres-fondamentaux-du-juda%C3%AFsme.htmlLes livres fondamentaux du Judaïsme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mies_talmudiques_en_Babylonie: Les académies talmudiques (yeshivot) de Babylonie, également appelées les académies gaoniques, bien qu'elles aient été fondées à la période des docteurs du Talmud, quelques siècles plus tôt, étaient le centre de l'éducation juive et du développement de la Loi juive en Mésopotamie d'à peu près 220 EC à 1038 EC (ou, selon les dates hébraïques, de 3980 AM à 4798 AM). C'est sur leur modèle que furent conçues les académies talmudiques ultérieures.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mies_talmudiques_en_terre_d%27Isra%C3%ABl:Les académies talmudiques (yeshivot) de la terre d'Israël étaient le centre de l'éducation juive et du développement de la Loi juive en terre d'Israël depuis l'ère du Second Temple jusqu'à 400 EC environ. Un centre persiste et se développe lors de la période des Gueonim, rivalisant avec les académiques talmudiques de Babylonie sans parvenir à leur niveau. Divers centres de faible importance subsistent ensuite, entretenus par les dons de la diaspora juive

    https://fr.wikipedia.org/wiki/PaRDeSPeshat ou Pshat (פְּשָׁט), littérale2 Remez (רֶמֶז), allégorique2 Drash (דְּרַשׁ), homilétique2 Sod (סוֹד), mystique2


  • Conscience quantique -nouvelle science, nouvelle spiritualité

     

    Je fais une petite pause dans la rédaction de mes articles dans la catégorie "notre existence a-telle un sens?" et j'en profite pour faire partager à mes lecteurs une réflexion sur la conscience quantique. Bonne lecture de Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune!

     

    Quelques liens: 

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-hawking-multivers-buzz-fake-news-70583/?:: 1ere partie: Interview : les théories sur les multivers sont-elles scientifiques ? Le concept du multivers, après avoir alimenté la science-fiction et le cinéma, infiltre le milieu de la physique théorique. Et s'il existait d’autres univers que le nôtre, différents ou identiques ? Et si c'était le cas, comment le prouver scientifiquement ? Futura-Sciences a interviewé Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé en cosmologie et auteur du livre Des univers multiples, afin qu’il lève le voile sur la question

    utm_content=futura&utm_medium=push&utm_source=wonderpush&utm_campaign=wonderpush:Hawking et le multivers: du buzz à la fake news ?

     Il se produit actuellement, et d'abord dans les médias anglo-saxons, un véritable buzz autour du dernier article scientifique de Stephen Hawking, présenté comme révolutionnaire et fournissant un moyen de tester l'existence d'univers parallèles. La communauté scientifique doit s'étrangler et estimer se retrouver parfois quasiment devant une fake news. Bien que brillant et fort intéressant, l'article en question est en effet à des années-lumière de ces affirmations)

    https://www.bellesalternatives.fr/deux-illustres-scientifiques-disent-que-la-conscience-ne-peut-pas-mourir-elle-retourne-a-lunivers/ utm_sq=foqn4o8you&utm_source=Facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Anonymous+France:: Deux illustres scientifiques disent que la conscience ne peut pas mourir : “Elle retourne à l’Univers” dr stuart hameroff (microtubules et conscience quantique), qu'est-ce que la conscience?), (la vie après la mort par michio kaku)


    consciencequantique.com -La vie est une offrande par Alain

    inexplique-endebat.com -Quantique et conscience: que sait-on vraiment de la réalité

    neotrouve.com -Physique Quantique : entre Science et Conscience

    cquantique.com -Parce que vous êtes les créateurs de votre réalité!

    elishean.unblog.fr -L'important c'est la rose et la conscience

     

    cquantique.com -Les possibilités infinies de l’être humain

     

    Entretien de Patrice Van Eersel avec Jean Staune

    Interview par Patrice van Eersel Copyright Nouvelles

    "La modernité est partie d’un Yalta métaphysique : aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre ; entre les deux, un rideau de fer. Mais voilà qu’une fissure, provoquée par les physiciens du début du siècle, s’élargit maintenant à d’autres disciplines – neurologie, sciences de l’évolution… – et menace de tout remettre en cause. Réenchantement ou confusion ? Nouvelles Clés tente un bilan, et interroge Jean Staune – tête chercheuse de talent.

    II y a ceux qui pensent que, spirituellement, la science ne saurait être qu’annexe –  » ce serviteur qui se prend pour le maître « , dit la voix des Dialogues avec l’ange. Toute une école philosophique récente, qui va de Heiddeger aux écologistes ultra (animistes), pense que la science, désormais inséparable d’une technologie surpuissante, est un labyrinthe où les démons du mental nous mènent droit à notre perte.

    Ceux-là rêvent à la rigueur d’une autre science, radicalement différente, fondée sur les qualités et sur les flux psychiques. Mais l’essentiel étant à jamais non mesurable, ils trouvent la poésie ou la méditation plus aptes à nous raccorder au réel que toutes les sciences réunies.

    Et puis il y a ceux qui, à l’inverse, pensent que c’est par la science que le monde moderne va retrouver la spiritualité.  » Une grande porte s’ouvre, disent-ils, voici l’heure du réenchantement du monde ! «  ; l’expression a fait florès depuis que l’historien des sciences Morris Berman a titré ainsi un livre sur les bouleversements de la science contemporaine et que Prigogine et Stengers en ont fait la conclusion de leur Nouvelle Alliance (1). La science réenchanteresse ! On avait longtemps pensé qu’elle désenchantait au contraire notre vision du monde, cette science qui avait cassé toutes les croyances et illusions d’Homo religiosus. Cette science dont l’Homo scientificus Jacques Monod disait, dans Le hasard et la nécessité (2), qu’elle nous avait définitivement jetés dans un monde absurde et glacé, qu’il fallait désormais avoir le courage de regarder en face. Surprise : arrivée tout au bout de sa glaciation, la science semble inverser sa course, nous faisant découvrir qu’à l’opposé des certitudes naïves du XIXe siècle, qui se croyait à deux doigts d’élucider le mystère du monde, plus la connaissance avance, plus l’inconnu augmente et, avec lui, la démesure de notre émerveillement.

    Le défaut de cette nouvelle vision émerveillée est évidemment le risque scientiste, cette tendance à vouloir ramener l’expérience spirituelle à du démontrable. Tenter d’attraper l’Infini dans les filets d’une équation, constitue un vieux piège et ils sont nombreux aujourd’hui, dans la nébuleuse New âge notamment, à vouloir  » scientifiquement prouver  » le moindre battement d’aile d’ange.

    Mais le risque couru par les anti-scientifiques n’est pas moins grand : ils quittent le vaisseau terrestre actuel, que la science mène à toute allure – si vite, il est vrai, et dans un tel désordre, que plus personne ne contrôle plus grand-chose, mais justement : faut-il renoncer à influer sur sa course ? Le  » lâcher-prise  » si nécessaire dont nous parlent les sages signifie-t-il déserter tous les postes de commandement ? Les deux camps ont des arguments puissants. Comment s’en sortir ?

    Remontons aux origines. L’intuition première des grands fondateurs de la science moderne ressemble énormément à une expérience mystique.

    Descartes, le cartésien number one ? On sait bien qu’il eut la vision de son  » Je pense donc je suis  » dans un rêve, où un ange l’encourageait à se fier à sa certitude que le monde était connaissable.

    Newton, l’autre grand fondateur ? C’était un alchimiste, un homme qui vérifiait expérimentalement (faut-il dire  » expérientiellement «  ?) que le monde du dehors rejoint le monde du dedans et que le grand se retrouve dans le petit. Et Kepler, dont les découvertes astronomiques partaient de la conviction exclusivement poétique d’un système solaire arrangé à la manière de la gamme musicale !

    La vision d’Einstein

    Et, pour rejoindre d’un bond notre temps, que dire d’Einstein ? Toute sa recherche démarre le jour où, encore enfant, il est si frappé d’apprendre que la lumière se déplace à une vitesse prodigieuse, qu’il  » s’amuse  » à visualiser un individu allant à cette vitesse. Il fallait être doué, c’est sûr ! Fermez les yeux. Imaginez-vous allant à la vitesse d’une moto. Puis accélérez, passez à la vitesse d’une voiture de course, puis d’un avion, d’une fusée, d’une comète… Si vous réussissez à atteindre trois cent mille kilomètres à la seconde, écrivez-nous et dites ce que vous voyez ! Le jeune Einstein y parvint et  » sentit  » le continuum espace-temps, avec son  » pôle nord  » lumineux. Ensuite, il mit des années à démontrer sa fulgurante et poétique vision par les mathématiques. On pourrait citer bien d’autres exemples, il y en a autant qu’il y eut de découvertes fondamentales, puisque l’intuition, comme la création, échappent par essence à la raison et au rationnel. Mais restons trente secondes avec Einstein.

    Quand on parle de lui à l’université ou sur les bancs des grandes écoles, c’est toujours pour parler d’E = MC2, jamais de sa vision d’enfant. Cette dernière figurera tout au plus en note de bas de page, comme une anecdote amusante. Voilà peut-être où notre culture achoppe et se castre elle-même : la source de feu où ses savants vont boire y est traitée en note de bas de page !

    Peut-être Einstein est-il le premier coupable ? Peut-être n’a-t-il pas su, ou pas voulu, initier ses élèves à sa propre prise de contact originelle avec le monde ? Ne dit-on pas que ce qui veut s’expliquer doit d’abord se vivre ? Curieusement, Einstein fut aussi le dernier génie de l’âge dit  » classique  » (en fait, regardé depuis les autres civilisations, cet âge ressemblerait plutôt furieusement à une adolescence). C’était l’âge où l’on se figurait l’objectivité comme un moyen sûr d’aller au bout de la connaissance du réel. L’objectivité, c’est-à-dire la vision du monde à travers un objectif – aussi appelé en optique  » lentille  » ou  » cristallin «  -, instrument de séparation, qui permet au bébé de lentement se séparer de sa mère, instrument qui ne sait traduire le monde que sous la forme d’objets.

    Seulement voilà, après Einstein sont venus d’autres génies, qui minèrent la vision  » classique « . En inventant la Mécanique quantique, Niels Bohr et l’école de Copenhague scièrent à la base toute la science qui va de Descartes à Einstein. Depuis 1927, le statut du réel a fondu dans un brouillard vertigineux. Même si, comme le fait remarquer le physicien Kerson Huang, l’expression  » principe d’incertitude d’Heisenberg  » est aujourd’hui trop facilement mise à toutes les sauces (l’incertitude mathématique ne peut pas être directement traduite en incertitude psychologique !), nous savons désormais qu’au niveau subatomique, nul ne peut plus décrire la matière comme faite d’objets. Pire : sa nature  » entière  » nous est désormais, par principe, inaccessible ; et tout se passe comme si les lois spatio-temporelles n’y avaient plus cours, comme si au niveau subatomique la matière échappait à l’espace-temps !

    Une révolution de la pensée

    Ces notions ne sont pas simples à concevoir. Pour la plupart d’entre nous, nous en sommes encore à essayer de nous figurer, dans notre imaginaire corporel, que la terre est ronde et qu’il n’y a pas un  » bas  » et un  » haut  » dans l’espace infini – c’est-à-dire que nous en sommes à vivre la révolution copernicienne du XVIe siècle ! Depuis, même si nos imaginaires ne sont pas au courant, deux grandes révolutions au moins ont totalement bouleversé la vision physique du monde ! Primo, la vision einsteinienne, d’où l’univers ressort sous forme d’un gigantesque continuum espace-temps maintenu par la force gravitationnelle, et surtout, secundo, la vision quantique, qui signale qu’au fin fond de la matière, il se passe des événements pas du tout orthodoxes… qui remettent tout en cause.

    Comme si le matérialisme était parvenu au bout de quelque chose et se trouvait aujourd’hui contraint à une mutation essentielle. Contraint de réintégrer la notion d’esprit ? Partout en tout cas, au milieu de notre monde technoscientifique, resurgit le mythe : l’hypothèse du Big Bang prétend que l’univers entier serait sorti d’une singularité, c’est-à-dire d’un point sans dimension, dont l’ » explosion  » il y a seize milliards d’années aurait créé l’espace-temps-énergie-matière. Et avant ce grand Bang ? Rien de représentable. On bascule au-delà des mots. Et nous nous retrouvons tous tels des petits enfants, ou tels des  » primitifs  » devant un mythe des origines. La médecine ultramoderne permet de sauver des millions de gens qui, jadis, seraient morts : beaucoup rapportent de leur sauvetage des récits de NDE totalement mystiques, ultra positifs. Pourquoi ? Leur expérience, disent-ils, est ineffable.

    L’astronautique envoie des cosmonautes dans l’espace : plusieurs en reviennent porteurs d’un message de paix et d’amour  » holistique  » qui les jette sur les routes de la planète Terre. De voir la planète bleue, racontent-ils, vous change à jamais, mais il faut  » l’avoir vécu pour comprendre « . De nouveau, on se retrouve dans l’ineffable. Il reste bien sûr de grands pans de la science où règne toujours l’esprit naïf, réductionniste, du XIXe siècle. Est-il étonnant que ce soit surtout dans les disciplines les plus jeunes, biologie, neurologie, que l’on voit encore caracoler les scientifiques les plus simplement matérialistes ? Mais il est permis de penser que la double hélice d’ADN, où sont codés, dit-on, tous les secrets du vivant, déclenchera plus de mythes que toutes les autres disciplines réunies – espérons seulement que leur irruption ne s’effectuera pas dans une atmosphère de catastrophe à la Golem !

    Bref, d’une manière ou d’une autre, on a l’impression que notre civilisation redécouvre à sa manière toutes les grandes intuitions spirituelles que l’humanité a connues depuis l’aube des temps. Toutes !

    Mais rien n’est jamais pareil : cette fois, c’est la science qui mène la (re) découverte, souvent à son insu, telle une géante somnambule, voire à son corps défendant. Jusqu’à présent, la géante Science a fait preuve d’une assurance considérable, et a nourri des processus qui l’ont hissée, littéralement, au rang de force cosmique. Arrivée là, elle a vu surgir des problèmes considérables – surpopulation, surarmement, radioactivité, désertification… directement provoqués par son action.

    Au même moment, se produisent les grandes irruptions mythiques dont nous parlions plus haut, qui semblent déboucher sur une renaissance spirituelle. On pourrait dire :  » Heureusement « . Car voilà que dans les zones les plus meurtries de la planète, dans les autres cultures – issues d’autres civilisations que la technoscience occidentale a écrasées – Homo religiosus, qu’on croyait en voie d’extinction, tente une furieuse remontée. Homo scientificus n’y comprend plus rien. Que l’on puisse, par exemple, ne pas craindre de mourir, lui échappe tout à fait, lui qui espère encore  » vaincre le vieillissement et la mort  » par quelque médication.

    Il est temps que la science, et avec elle toute la modernité, sorte de l’adolescence, devienne adulte. Qu’elle s’incline devant ce qui la dépasse – découvrant qu’il est une façon de s’incliner qui vous grandit, celle dont Einstein disait :  » Plus je découvre, plus c’est beau, plus je m’incline, plus je découvre, plus c’est beau…  » Double hélice d’ADN, trous noirs, synapses, quarks : savants, que de merveilles vous nous faites découvrir, devant lesquelles nous ne pouvons que nous incliner ! Mais la merveille n’est-elle pas décuplée si, par les chemins de la science, nous retrouvons – au-delà d’elle – le Sens qui a déjà nourri toutes les autres civilisations humaines ?

    Depuis les années 30, beaucoup de chercheurs ont mentionné de grandes convergences spiritualo-scientifiques, notamment entre la nouvelle physique théorique et les grandes philosophies d’Extrême-Orient – Schrödinger parlait des Védas dans les années 40, Fritjof Capra du Tao dans les années 80. Les divergences ne sont d’ailleurs pas moins intéressantes. Voyez ce que dit Kerson Huang du partage des rôles entre sciences et Yi Jing :  » Le rôle des premières finit où commence celui du second.  » Et prenez la fameuse lamentation des scientifiques musulmans qui, tel le prix Nobel de physique pakistanais Abdus Salam au colloque de Venise en 1985, s’interrogent :  » Comment se fait-il que la modernité ne soit pas venue du monde islamique, alors que le grand Averroès en avait posé tous les fondements, un demi-millénaire avant Descartes ? «

    On pourrait lui répondre que les plus grandes idées ne se matérialisent qu’à leur heure, en fonction d’un contexte plus global. On pourrait surtout lui souffler la réponse d’Henri Corbin : c’est parce qu’aujourd’hui règne sur le monde la pensée  » objectivante  » de Occidcnt moderne, avec son  » Yalta métaphysique  » (aux religieux le ciel, aux scientifiques la terre, entre les deux un rideau de fer), que les savants musulmans remarquent rétrospectivement la modernité d’Averroès, et sa ressemblance avec Descartes ou Spinoza.

    La civilisation islamique n’en est pas moins fondamentalement différente de l’Occident ; elle a développé une logique radicalement autre : celle dont l’aboutissement le plus beau pourrait s’appeler l’Imaginal, ou science des univers intérieurs. Questions : et si nous arrivions à la fin du  » Yalta métaphysique «  ? Et si les deux empires, le scientifique et le religieux, ne pouvaient tenir close plus longtemps la frontière qui les sépare depuis cinq cents ans, parce que les fondements respectifs de la matière et de la conscience se rejoignaient soudain, dans notre compréhension, quelque part dans l’hors temps ? L’Imaginal et le Scientifique pourraient-ils se rejoindre ? Mais s’agirait-il toujours de science ? Est-ce aller trop vite en besogne ? Ne risquerait-on pas de basculer dans la pire des confusions, dans une régression médiévale ? Quelles sont les dernières nouvelles du  » rideau de fer «  ?

    Pour parler plus avant de tout cela, nous avons interrogé un jeune chercheur français qui, pour être clairement lancé dans une quête spirituelle, n’en demeure pas moins fidèle à une stricte rigueur scientifique. A l’Occidentale.

     » Voilà que la science nous ramène au sens « 

    Mathématicien, épistémologue, éditeur d’ouvrages scientifiques, organisateur de multiples colloques sur la  » nouvelle science  » (4), Jean Staune, qui prépare actuellement un doctorat de paléontologie, est un jeune homme très enthousiaste. Pour lui, travailler sur la popularisation des grandes découvertes scientifiques est un sacerdoce. Il n’a pas son pareil pour vous convaincre que le fameux  » changement de paradigme  » dont tout le monde parle, peut radicalement nous changer la vie… à condition de demeurer très scientifique, c’est-à-dire très rigoureux.  » Rien ne sert, dit-il, de s’agiter ni de parler de spiritualité à propos de n’importe quelle découverte. Si vous ne changez pas l’ADN de la société, entendez son programme central, celui qui sera enseigné aux enfants, alors vous n’avez rien fait.  » Pour changer le  » programme central  » de la société, il faut se lever de bonne heure. Jean Staune est un homme qui a décidé de se lever à cette heure-là.

    Nouvelles Clés :

    Avec la Mécanique quantique (et dans une certaine mesure avec l’hypothèse du Big Bang) la science de l’inerte a vécu, en ce XXe siècle, une mutation fondamentale. Tous les grands physiciens l’admettent : aujourd’hui, ils n ont plus de problème pour accepter l’idée d’un Esprit, qu’il soit immanent ou transcendant. La science du vivant va-t-elle enfin connaître une mutation comparable ?

    Jean Staune : Pour résumer hardiment, il est vrai que la  » dématérialisation  » des fondements mêmes de la matière, provoquée par la Mécanique quantique, est mortelle pour la vision réductionniste. Quant à la théorie du Big bang, je lui adjoindrais volontiers le  » principe d’anthropie  » des astrophysiciens Dyson et Trinh Xuan Thuan, selon lequel, d’une manière ou d’une autre, nous (où plus largement, des êtres pourvus de conscience) avons forcément été  » prévus  » dès le début du cosmos.

    Alors quid des sciences du vivant ?

    J’y vois deux grandes révolutions en œuvre en ce moment même, qui vont prolonger le séisme quantique jusque dans notre chair. Il s’agit : 1- de la remise en cause radicale du darwinisme comme théorie de l’évolution du vivant ; 2- de l’infirmation expérimentale de l’Homme neuronal, c’est-à-dire de l’idée que notre conscience est réductible aux états de notre cerveau.

    Commençons par l’évolutionnisme. Les darwiniens se divisent actuellement en deux camps : d’un côté, vous avez les purs et durs comme Dawkins ou Mayr qui s’accrochent à l’axiome darwinien de base, le gradualisme, selon lequel la vie serait un gigantesque fleuve continu, les espèces vivantes se transformant les unes dans les autres au gré de milliards de micromutations, purement accidentelles mais procurant à leurs  » titulaires  » un léger avantage dans la sélection naturelle. Ces puristes développent des modèles très cohérents sur le plan logique – qu’ils se régalent à appliquer à un monde  » à 100 % gouverné par les gènes «  -, mais sans aucun rapport avec la réalité. En face, vous avez les réformistes comme Gould, qui se rendent bien compte que le gradualisme ne tient pas la route et que, comme le disait Thomas Huxley, pourtant grand ami de Darwin :  » Natura saltum facit  » – la nature fait des sauts. Autrement dit, l’évolution s’est faite de manière discontinue. Ces réformistes sont beaucoup plus en accord avec ce qu’on trouve sur le terrain, par contre leurs modèles présentent de grosses faiblesses de cohérence interne.

    Évidemment, on voit bien pourquoi les purs et durs s’accrochent au gradualisme. Dire que l’évolution s’est faite par bonds, cela revient à supposer qu’il y ait eu non pas des milliards de microchangements aléatoires, mais des macromutations, c’est-à-dire une coordination de plusieurs mutations simultanées, ce qui ne saurait être le fruit du hasard, mais ne peut relever que d’un  » plan « , donc d’une intention. Or ces matérialistes strictement athées ne sauraient bien sûr accepter l’idée que la nature puisse avoir des intentions ! Pourtant, toutes les dernières découvertes vont dans ce sens, et cela va nous obliger à revoir bien des schémas que l’idéologie darwinienne nous a mis dans la tête.

    Un jour, une guenon a accouché d’un petit bipède

    Prenez cette fresque bien connue, souvent utilisée en publicité, où l’on voit un singe à quatre pattes lentement se redresser, pour peu à peu devenir un homme. Eh bien cette séquence est vraisemblablement fausse. Tout tend à prouver que le redressement du bassin s’est fait d’un coup. Les calculs les plus récents montrent en effet qu’il n’y a pas de maillon intermédiaire possible : du point de vue de votre bassin, soit vous êtes un quadrupède, soit vous êtes un bipède. Un bassin  » à 45° » n’est mécaniquement pas viable. Or le redressement du bassin suppose un véritable bouleversement de l’organisme, à des niveaux concernant des gènes très différents – le prix Nobel de neurologie Eccles explique en particulier qu’il faut un remaniement de toute une partie du cerveau, responsable de l’équilibre : un demi-bipède, qui continuerait à se promener avec un cerveau de quadrupède serait totalement handicapé et, d’après les théories mêmes de la sélection naturelle, rapidement éliminé.

    Vous voulez dire que l’australopithèque, notre premier ancêtre bipède, a pu apparaître tout d’un coup ? Mais oui. En une seule génération ! Un jour, une femelle primate a sans doute donné naissance à un australopithèque.

    C’est difficile à admettre.

    Bien sûr. Pourtant, quand on étudie la nature attentivement, tout se passe vraiment comme si toute l’évolution s’était effectuée de cette façon-là. Par sauts brusques, engendrant de nouveaux  » types  » d’êtres vivants – ce qui était l’intuition de tous les grands savants de l’évolution avant Darwin : Cuvier, Linné, etc.

    Aucun homme n’est  » un peu moins humain  » que les autres

    Vous avez le  » type papillon « , le  » type poisson « , le  » type chien « … Si vous vous retrouvez face à un chien très étrange, d’une race inconnue pour vous, au fin fond des montagnes de Chine, vous savez tout de suite qu’il s’agit d’un chien, c’est-à-dire qu’il appartient au  » type chien « . Inutile de préciser que la démonstration s’applique à l’homme : il n’existe pas, comme pourrait le laisser supposer le gradualisme darwinien, des hommes  » un peu moins humains  » que les autres. Ou vous êtes humain ou vous ne l’êtes pas, c’est net et carré. Attention : le fait que le darwinisme a toujours été lourd d’un racisme potentiel ne doit pas nous influencer – soit il a raison, soit il a tort, ce sont les faits qui doivent trancher.

    Pourquoi avons-nous du mal à concevoir ces  » macromutations «  ? Mais parce qu’elles sont rarissimes ! Elles ne se produisent sans doute que tous les cent ou deux cent mille ans, et nous sommes selon toute vraisemblance le résultat de la dernière en date ! Par définition, nous n’avons donc jamais pu assister à l’une d’elles. Cela signifie que les phénomènes qui se déroulent actuellement dans la nature ne sont en aucun cas des phénomènes propres à engendrer une macromutation, mais plutôt des manières de gérer la variabilité à l’intérieur d’un type. On pourrait les étudier durant mille ans, qu’on n’en saurait sans doute pas davantage sur le mécanisme des macromutations.

    On sait pourtant provoquer des mutations en laboratoire. Oui, voilà des décennies qu’on fait muter des millions de mouches drosophiles, par exemple, mais elles sont toujours restées des mouches drosophiles. On est resté à l’intérieur d’un type.

    La découverte scientifique cruciale à l’appui de l’idée de grands types vivants, séparés les uns des autres par des fossés franchissables uniquement par macromutations, nous vient d’une discipline toute neuve : la comparaison biomoléculaire. Nous savons aujourd’hui mesurer la  » distance génétique  » qui sépare les espèces, en comparant certaines protéines, par exemple l’hémoglobine alpha ou le cytochrome C, présentes chez tous les êtres vivants avec de légères variations. Or que découvre-t-on en mesurant ces dernières ? Contrairement à l’image de l’arbre évolutionniste de Darwin, on tombe sur des séquences discontinues avec un fait extraordinaire : tous les membres d’une séquence sont  » moléculairement équidistants  » des membres des autres séquences. Traduction très schématique : aucun reptile n’est plus proche des poissons qu’un autre reptile, aucun batracien n’est plus proche des reptiles qu’un autre batracien etc. Cela signifie, entre autres, que les  » horloges moléculaires  » des différentes espèces sont restées en quelque sorte branchées les unes sur les autres depuis des centaines de millions d’années, ce qui suppose une incroyable coordination générale.

    L’un des chercheurs les plus en pointe dans ce domaine, Michael Denton, qui dirige un centre de biologie moléculaire en Australie, rappelle dans son livre magnifique L’évolution, une théorie en crise (5), que nous ne sommes capables de reconnaître un niveau de complexité dans la nature que dans la mesure où notre propre technologie a atteint un niveau comparable. Un homme de l’Antiquité qui trouverait un ordinateur sur sa route n’y verrait aucune technologie. C’est très récemment, qu’ayant découvert l’ADN et les manipulations génétiques, nous nous rendons compte de la complexité  » technologique  » mise en jeu dans le vivant. Le problème, si l’on use de la métaphore  » technologique « , c’est qu’il faut supposer un ingénieur derrière. L’ensemble des mécanismes nécessaires à des macromutations présuppose l’idée de  » plan « .

    Nous sommes, grosso modo, construits avec les mêmes matériaux de base que nos lointains ancêtres bactériens (ADN, ARN, acides aminés…), pourtant nous sommes très différents. Imaginez une usine fabriquant des R5 et qui, tout d’un coup, se mettrait à fabriquer des R21, avec les mêmes ouvriers et les mêmes matériaux, qu’est-ce qui aurait changé ? Les plans. Où sont les  » plans  » qui coordonnent les macromutations et dirigent ainsi l’évolution du vivant ? Depuis quel niveau de réalité agissent-ils ? Pourquoi se déclenchent-ils ? Voilà les questions auxquelles on aboutit aujourd’hui.

    Selon vous, ces plans  » seraient intentionnels et mèneraient quelque part, n’est-ce pas ? Absolument. Je vous signale de ce point de vue une recherche absolument passionnante, menée par une jeune paléontologue française, Anne Dambrincourt. En étudiant systématiquement les os crâniens de tous les mammifères disponibles depuis soixante cinq millions d’années, elle est parvenue à démontrer qu’il y avait une  » montée vers le plus complexe « . Ce que viennent d’ailleurs confirmer des approches comme celles du mathématicien et biologiste Schützenberger : au fil de l’évolution, les protéines des nouvelles espèces sont de plus en plus complexes.

    L’homme de Néandertal était-il une  » fluctuation chaotique «  ?

    Vous savez que, d’après les darwiniens, l’évolution n’a pas de but ni la nature d’intention. Pour eux, le vivant n’est pas vectorisé. Une Lynn Margulis, un Stephen J. Gould estiment que l’homme n’est finalement pas  » plus évolué  » que la bactérie qui ressemble aux mitochondries de nos cellules. Comment alors expliquer que, systématiquement, les grandes familles vivantes aient été remplacées par plus complexes qu’elles ? Pourquoi, à la disparition des grands reptiles, a-t-on vu les mammifères s’imposer, et pas les grenouilles – d’un strict point de vue de survie génétique, rien n’interdisait à la nature d’inventer  » par hasard  » des super grenouilles… sauf que cela ne s’est jamais produit. L’évolution a un sens. Ce que Teilhard de Chardin appelait la  » tension vers oméga « .

    Cette tension, cette flèche, comporte toute sorte de déviations et de chemins de traverse. En appliquant les théories du chaos, Anne Dambrincourt aboutit à l’idée qu’à l’intérieur de chaque grande séquence du vivant, il y a fluctuation chaotique : l’évolution peut éventuellement partir dans tous les sens. Mais il y aurait toujours un  » attracteur étrange  » pour finalement ramener le flux vivant vers une certaine destination.

    L’exemple le plus frappant est celui de l’homme de Néandertal. D’après ses travaux, et contrairement à ce que pensent beaucoup de chercheurs, I’homme de Néandertal n’aurait pas été un Homo Sapiens. Il en avait pourtant la plupart des caractéristiques (et même un cerveau plus gros que le nôtre), mais c’était, d’après elle une fluctuation chaotique du « plan » précédent, celui de l’Homme archaïque (qui commence avec Homo Habilis), une sorte d’essai raté à la recherche de l’homme.

    Un raté qui a tout de même survécu des centaines de milliers d’années, se fabriquait des outils, maîtrisait le feu, enterrait ses morts… Absolument. Mais il est probable qu’il ne parlait pratiquement pas. Ses méninges, et donc l’irrigation sanguine de son cortex étaient trop faibles. Il n’y a pas, selon cette approche, de transition graduelle entre les hommes archaïques et l’homme actuel. Comme je l’ai déjà dit, ou on est Sapiens ou on ne l’est pas. Les premiers Sapiens d’il y a 100.000 ans sont déjà aussi Sapiens que nous, ils ressortent du même plan d’organisation. La notion de Sapiens archaïque n’a pas de bases biologiques selon Anne Dambricourt.

    Vous défendez donc une thèse qu’on pourrait dire « néo-créationniste » : les espèces vivantes n’auraient pu s’engendrer les unes les autres, sans un coups de pouce régulier (tous les cent ou deux cent mille ans) venu de l’extérieur de notre espace-temps. Et ce coup de pouce est dirigé dans une direction précise.

    Attention, il n’est pas question de dire que l’idée de création est aujourd’hui scientifiquement prouvée. Mais désormais, plus rien n’interdit à quiconque d’inférer logiquement l’idée de création de la recherche scientifique. Le gros problème que nous rencontrons, que ce soit en matière d’évolution, de mécanique quantique ou de Big Bang, c’est que, chaque fois, nous aboutissons à l’idée qu’il existe, derrière le monde, un autre ordre de réalité (qu’on l’appelle  » ordre impliqué  » comme David Bohm,  » réel voilé  » comme Bernard d’Espagnat, ou  » monde des idées pures  » comme Platon), un ordre qui échappe à l’espace-temps où nous vivons, mais qui est néanmoins en interaction permanente avec ce dernier. Or il très difficile, mathématiquement, de concevoir une relation (une  » bijection « ) entre un monde avec temps et un monde sans temps. Cette bijection s’appelle peut-être l’homme !

    Nous retrouvons ce problème dans le second grand domaine de recherche, où les sciences du vivant connaissent actuellement une révolution : le cerveau.

    La conscience est en avance de 0,5 seconde sur le monde

    Toute une école de pensée, autour du célèbre Marvin Minsky du M.I.T. de Boston, et de ses élèves Hans Moravec et Ruiz de Gopégui, soutient aujourd’hui la thèse réductionniste maximale : l’homme ne serait en fait qu’un chaînon manquant entre l’animal et la machine. Dans son livre Une vie après la vie (6), Moravec annonce que, d’ici peu, on fabriquera des cerveaux artificiels qui penseront comme l’homme, et même mieux : comparés à eux, nous serons si nuls, qu’il faudra nous greffer des organes artificiels pour que nous puissions soutenir un dialogue. De Gopégui, de son côté, prédit que nos descendants seront, au mieux, « les garçons de course des robots du futur ».

    Tous ces gens, très sérieux, édités dans les meilleures maisons d’édition, ne rient pas. Je les crois dangereux. Leurs raisonnements les conduisent, parfois explicitement, à proclamer que la liberté humaine est un leurre et que, demain, toutes les libertés civiles une fois éliminées, nous n’aurons qu’une alternative : être bien ou mal programmé.

    Il y a une façon scientifique de prouver qu’ils ont tort : démontrer que, contrairement à ce que prétend aujourd’hui la thèse académique officielle, la conscience humaine n’est pas réductible à des états neuronaux. Or cette démonstration est en cours. Elle est même déjà faite, et c’est quelque chose de fabuleux !

    La première expérience a été montée par le neurologue Jean-François Lambert, à la fac des sciences de Jussieu. Il a réussi à prendre les électroencéphalogrammes de lamas tibétains en train de méditer.

    Pendant la méditation, on envoie des flashs lumineux dans les yeux des lamas – ce qui, en principe, se solde par un tracé particulier dans le cerveau, dit  » potentiel évoqué réflexe  » (p.e.r.). Là, non : la concentration des méditants est telle qu’ils effacent le p.e.r. de leurs tracés. D’après la loi française (loi Caillavet), cela signifie qu’ils sont en état de mort clinique…

    Mais cela ne prouve pas que l’instance qui bloque le processus n’appartient pas elle-même aux circuits neuronaux. Cette expérience ruine le réductionnisme le plus dur, mais vous avez raison. Viennent alors deux autres séries d’expériences, respectivement montées par les neurologues Kornhüber et Libet qui, elles, font vraiment avancer l’idée que nous avons de la conscience. Leurs protocoles expérimentaux sont terriblement rigoureux (celui de Libet, qui est officiellement un  » nobélisable « , fait 90 pages).

    Essayons de résumer :

    Kornhüber demande à des volontaires d’appuyer sur un bouton quand bon leur semble. On observe leurs tracés. Tout se passe d’abord comme si le système nerveux  » décidait  » une fraction de seconde avant le sujet, ce qui tendrait à prouver que ce dernier n’a en fait aucune autonomie par rapport à ses neurones. Et puis, tout d’un coup, on trouve des tracés tronqués (des  » potentiels de préparation avortés « ), correspondant à des moments où le sujet a failli agir mais a soudain décidé de ne pas le faire. On peut en tirer la conclusion suivante : la conscience est aux états neuronaux ce que l’arbitre est aux footballeurs : la plupart du temps, elle laisse faire (la majorité de nos activités neuronales sont d’ailleurs inconscientes), mais de temps en temps, quand elle le juge utile, la conscience intervient. Les réductionnistes ne voient que le ballon et les joueurs, la présence de l’arbitre leur échappe – elle est pourtant cruciale.

    La description des expériences du Pr Libet, de l’Université de Californie, demanderait plusieurs pages. On compare les temps que met un sujet à réagir quand on lui pique le doigt et quand on lui pique la zone du cerveau correspondant à ce doigt.

    L’expérience est difficile à renouveler, il faut qu’un opéré du cerveau accepte de jouer les cobayes (ici Jean Staune se lance dans une série de croquis que nous ne pouvons malheureusement pas reproduire, mais qu’il se fera certainement un plaisir de fournir à qui le lui demandera. NDLR). Il en ressort une conclusion étonnante : tout se passe comme si la conscience était capable d’anté-dater ce qui arrive à notre corps. Si Libet a raison, les mots que vous lisez en ce moment même arrivent en fait à votre cerveau une demi-seconde plus tard que vous ne vous l’imaginez. Notre conscience se serait arrangée (dans un but de stricte survie) pour que nous ayons tout le temps une petite avance sur les événements. Si la conscience peut avoir, ne serait-ce qu’une demi-seconde d’avance sur les processus neuronaux, cela ruine toutes les théories des Marvin Minsky et autres Jean-Pierre Changeux : la conscience devient en effet une entité pouvant acquérir une certaine indépendance par rapport aux lois de l’espace-temps et de l’énergétique.

    Comment une entité non énergétique pourrait-elle agir sur la matière et nous faire bouger ?

    Là, nous serions bien ennuyés si la Mécanique quantique n’avait pas déjà été inventée. En effet, pour rester strictement scientifique, il faut respecter le principe de conservation d’énergie de Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée. Mais Sir Eccles, le prix Nobel de neurologie, nous souffle la réponse dans son livre-testament (7) Vous savez que les informations circulent dans notre système nerveux en franchissant des milliards de synapses, où des millions de milliards de vésicules biochimiques s’ouvrent et se ferment sans arrêt, suivant certaines lois de probabilité. On a calculé que l’énergie nécessaire pour manipuler l’une de ses vésicules était de 10-18g (soit 0,000… dix-huit zéro en tout… 001 gramme), ce qui est une quantité d’énergie si petite qu’elle entre dans l’ordre du principe d’incertitude d’Heisenberg. Il est donc scientifiquement légitime de postuler, sans violer le principe de Lavoisier, que la conscience, l’esprit, est une force capable de réorganiser le mouvement des vésicules synaptiques et d’influer sur la probabilité de leurs répartitions. L’influence sur l’ensemble des vésicules synaptiques concernées par une action prendrait une demi-seconde environ en moyenne, mais la conscience se serait arrangée pour  » gommer  » ce léger problème… Cette demi-seconde d’avance nous serait évidemment passée inaperçue si la recherche scientifique n’avait pas  » feinté  » la conscience, en piquant directement une zone du cerveau. L’histoire des sciences est jalonnée de tels clins d’œil. En physique, l’ineffable nous est arrivé par les  » fentes de Young  » (à travers lesquelles les particules passent soit sous forme corpusculaire, soit sous forme ondulatoire). En neurologie, on parlera peut-être un jour des  » piqûres de Libet «  ! Chaque fois, le mystère est le même : de quelle nature est cet  » hors-espace-temps  » qui semble nous lorgner, aussi bien du fond de la matière que du fond de notre conscience ? La réponse scientifique à cette question est difficile. Nous en avons souvent parlé avec Bernard d’Espagnat. Comme je lui citais la  » théologie négative  » de St Denis l’Aéréopagite répondant à la question  » Qu’est-ce que Dieu ? : Ça n’est ni ceci, ni ceci, ni cela, ni cela, ni… « , d’Espagnat s’est mis à rire : c’est exactement ainsi qu’il définit le  » réel voilé « , sa façon à lui de nommer la mystérieuse réalité que la Mécanique quantique devine  » derrière le réel  » sans pouvoir la cerner.

    Là, immanquablement nous sortons de la science. Pourtant, c’est sur cette question que se jouera le grand affrontement scientifique du prochain siècle. Vous avez en effet deux tendances, actuellement alliées contre le réductionnisme naïf mais qui se retrouveront face-à-face sitôt celui-ci éliminé. Après l’affrontement  » matérialisme contre spiritualité  » du XXè siècle, nous aurons, je vous le parie, l’affrontement  » auto-organisation contre incomplétude « .

    Explication SVP !

    Ce sont deux niveaux du Nouveau Paradigme. Le premier, l’auto-organisation, est défendu aujourd’hui par des gens remarquables, comme Prigogine, Laszlo, Goodwin, Varéla, etc. Partant de la théorie du chaos, des structures dissipatives, de l’observation des systèmes vivants, notamment biosphériques, aussi bien que de la  » vie artificielle  » purement informatique, ils étudient, émerveillés, le fait que, dans certaines conditions, le réel s’auto-organise spontanément. Certains d’entre eux en tirent des conséquences philosophiques  » immanentistes «  :  » Ça s’organise spontanément !  » est leur cri de ralliement. Pour eux, le Sens Ultime est dans le monde et rien n’existe en dehors du monde.

    Le second niveau, celui de l’Incomplétude, serait représenté par des gens comme d’Espagnat, Trinh Xuan Thuan, David Bohm (8), Michael Denton. Ils ne nient pas l’auto-organisation, mais pour eux, celle-ci est forcément incomplète. Leur slogan serait cette phrase de Wittgenstein :  » Le Sens du Monde est aux marches du monde « , ou encore le théorème du mathématicien Gödel :  » Tout ensemble fini d’axiomes contient une proposition indécidable « , théorème magnifiquement illustré par de nombreux dessins d’Escher. Il y a toujours un trou au centre du monde, par où ce monde prend sens. Un trou au centre de la roue, qui fait qu’elle tourne. Que vous preniez la physique, l’astrophysique, la biologie, la neurologie ou la théorie de l’évolution, vous aboutissez chaque fois à un autre niveau de réalité, dont on ne peut rien dire, sauf qu’il existe.

    Vous l’avez compris, je me situe dans cette seconde école, qui dit à la première :  » Vous ne voyez que la moitié du réel et votre erreur part en quelque sorte d’une mauvaise interprétation de la tradition.  » Le Bouddha, par exemple, disait :  » Il y a un étant, un créé, un formé…(on pourrait ajouter  » un auto-organisé « ), mais cela n’existerait pas s’il n’y avait pas un non-étant, un non-créé, un non-formé… (et nous ajouterions  » un non-auto-organisé) !  » Les taoïstes, eux, diraient que l’auto-organisation est un attribut du Tao avec nom, qui est  » mère de toute chose « , alors que l’incomplétude appartient au Tao sans nom, qui est  » père de toute chose « . Toutes les grandes traditions spirituelles ont toujours distingué ces deux niveaux : le monde où nous vivons, qui est en perpétuel devenir, et l’Absolu -quelque soit le nom que vous lui donniez.

    En quoi le fait que la science nous ramène à ce grand dualisme vous plaît-il ?

    Ce qui m’importe c’est que la nouvelle science rejoigne enfin ainsi l’une des intuitions majeures de l’humanité. Cette rencontre me semble l’évènement le plus important de cette fin de millénaire. Nous avons tant besoin de retrouver du sens ! La science ne donne pas le sens mais elle conduit vers ! Elle nous montre la faisabilité du concept ! S’il n’existe pas de sens, il n’existe pas de  » je « , et donc pas de responsabilité, pas d’éthique, pas de libertés publiques. La clé de toute civilisation est la quête du sens.

    Interview par Patrice van Eersel Copyright Nouvelles


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    Obscures lumières par Bertrand Vergely

    -Le prologue-

     

    "On voudrait nous faire croire que les Lumières ont été totalement lumineuses. Mais la Révolution française a débouché sur la Terreur, avant d’accoucher de l’Empire. Est-ce un accident ? Il n’en est rien. Il y a dans la Révolution française une double contradiction. Alors qu’elle se veut antireligieuse, elle donne naissance avec Robespierre au culte de l’Être Suprême. Alors qu’elle se veut morale, elle fait le lit du libertinage poussé au paroxysme par Sade. Il y a une raison à cela. La Révolution française a voulu être révolutionnaire. Elle a cru qu’elle pouvait l’être. Mais elle a été dévorée inconsciemment par l’Ancien Régime dont elle ne s’est jamais vraiment débarrassée. Cette ombre a pesé sur elle. Elle pèse encore sur nous. Bertrand Vergely est philosophe et théologien. Normalien, agrégé de philosophie et professeur de khâgne, il enseigne également à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’Institut Saint-Serge. Il est l’auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (2001), Le Silence de Dieu : face aux malheurs du monde (2006) et Une vie pour se mettre au monde (2010)."

     

    https://www.youtube.com/watch?v=_XY5_3oD7lA:: Bertrand Vergely : Retour à l'émerveillement

     

    Préambule

    C'est dans une émission de radio-RCF Isère que j'ai découvert Bertrand Vergely:

    "En 2010, dans son ouvrage Retour à l'émerveillement, il rappelle qu’en grandissant, l'enfant perd sa capacité d’émerveillement dans sa confrontation aux contraintes et à la dureté de l'existence. Devenu adulte, il s'oriente alors vers l’idéalisme, « une manière d’intellectualiser le rationnel, en réduisant la réalité à un concept », ou vers le matérialisme, «contre-pied triste et tragique de l’idéalisme, qui dément toute explication intellectuelle », en négligeant généralement une troisième voie, qui constitue la base de l'attitude philosophique : l’émerveillement (5).

    En 2011, B. Vergely résume ainsi sa démarche : « J’ai écrit des ouvrages dans trois directions. 1°) La vulgarisation de la philosophie et l’histoire de la philosophie. 2°) Des réflexions sur les expériences-limites de la mort, de la souffrance et du mal. 3°) Des ouvrages sur le bonheur et la foi. (6)

    En mai 2015, à l'occasion de la sortie de son ouvrage La Tentation de l'homme-Dieu, il livre sa réflexion sur les problématiques de notre société «postmoderne». Il exprime sa position sur la réforme des collèges. Pour lui, la République va « tourner le dos à ses propres valeurs »(9).
    En 2018, dans son ouvrage Obscures lumières - La révolution interdite, il voit dans les Lumières une religion plus obscurantiste que le christianisme qu'elle a voulu remplacer. Pour lui, la Révolution française, au lieu de supprimer la soif de pouvoir, l'a déplacée d'une expression cléricale vers une expression laïque; elle a mis en place « une idolâtrie, celle de l'homme total contrôlant la nature et l'homme par la raison humaine. Au xviii esiècle cette idolâtrie débouche sur la Terreur, au xixe siècle sur le nihilisme intellectuel, au xxe siècle sur le totalitarisme »(10)."
    Ces positions de B. Vergely vont à l'évidence à contre-courant de la pensée dominante. Traiter de la sorte des Lumières semble être une provocation 
    vis à vis de ceux qu'on présente comme les libérateurs de notre pensée contre l'obscurantisme du moyen-âge et l'absolutisme royal. Cependant Vergely m'interpelle et je ressens comme un paradoxe qui exige de moi une analyse plus approfondie et complexe.

    1)
      Prologue.


    Ce livre dit Bertrand Vergely est né d'une conversation avec son ami Marc Halévy où l'un des deux, (lequel? qu'importe) a lancé une remarque: "Tu ne trouves pas qu'aujourd'hui si une chose empêche de penser ce sont bien les Lumières?" (Marc Halévy est un physicien et philosophe français, né à Bruxelles le 3 mai 1953, spécialisé dans les sciences de la complexité tant du point de vue théorique fondamental que du point de vue de leurs applications à l'économie et à la prospective)C'est d'une audace extrême de parler ainsi des Lumières en France. Elles sont sacrées, on n'y touche pas au risque d'être lapidé puis mis à l'écart de la scène intellectuelle. 

    Vergely montre la difficulté en évoquant un de ses collègues, historien et grand défenseur des Lumières et de la laïcité, qui fut outré parce que Monseigneur Lustiger avait osé critiquer l'antisémitisme des lumières au nom de la raison: ["Je crois que l’antisémitisme d'Hitler relève de l’antisémitisme des Lumières et non de l’antisémitisme chrétien" -Le choix de Dieu, Mgr. Lustiger, De Fallois 1987]. C'est ce qui, en fait, est décrit dans la Dialectique de la Raisond'abord publié de façon confidentielle, à New York, en 1944, par Theodor W. Adorno et Max HorkheimerSelon wikipedia, "c'est l'un des principaux témoignages de la philosophie du xxe siècle et l'ouvrage le plus représentatif de la Théorie critique engagée par l’École de FrancfortLe livre éclaire le processus logique et historique par lequel les Lumières (en allemand : Aufklärung) sont conduites à se transformer en leur contraire, le mythe ou la barbarie, dont elles prétendent s’émanciper, au lieu d’œuvrer pour une société plus humaine. Les auteurs cherchent en même temps les conditions de possibilité pour le sauvetage du projet des Lumières dans un contexte où la civilisation dans son ensemble est menacée à l’échelle planétaire" (On trouve le texte intégral ici). 

         On croit en général que les lumières nous protègent du mythe, "Par leur engagement contre les oppressions religieuses et politiques, les membres de ce mouvement qui se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un progrès du monde, combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme, l'illusionnisme et la superstition des siècles passés, ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps(voir les liens en fin de ce chapitre). Mais en réalité, elles sont un mythe, celui du progrèsmythe fondateur de la modernité, comme religion du futur et de l'ultra-modernité (L'Univers est «L'Être Absolu?».

         Et il ne faut pas s'imaginer que ces lumières nous protègent contre le pouvoir et sa violence, à l'image du Marquis de Sade, elles ne pensent qu'à une chose: la maîtrise du monde par la raison. Par ailleurs, de même que pour rousseau l'homme naît bon, la civilisation et la société sont pour notre marquis (page 106), "une antithèse prononcée de la nature. Sade reste ainsi fidèle à son temps qui estimait la civilisation et tout ce qui relève du domaine social comme le signe exté- rieur de la dégénération de l'homme authentique, bon et naturel. L'argument de l'époque fut simple et clair: l'homme -«naturel» est meilleur que l'homme civilisé parce qu'il subit moins les maux de la civilisation". Où est alors la lumière? 

    Le même collègue ne supportait pas qu'on critique les lumières ni l'idée que le christianisme puisse être pour quelque chose dans l'apparition des droits de l'homme. C'est ce qu'avance Frédéric Lenoir dans "Le Christ philosophe" dont voici le prologue et un résumé: "Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident plutôt qu’en Inde, en Chine, ou dans l’Empire ottoman ? Parce que l’Occident était chrétien et que le christianisme n’est pas seulement une religion. Certes, le message des Evangiles s’enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine. Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l’Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l’institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s’appuient sur la  » philosophie du Christ  » selon l’expression d’Erasme, pour émanciper les sociétés européennes de l’emprise des pouvoirs religieux et fonder l’humanisme moderne. Frédéric Lenoir raconte ici le destin paradoxal du christianisme – du témoignage des apôtres a la naissance du monde moderne en passant par l’Inquisition – et nous fait relire les Évangiles d’un œil radicalement neuf". C'est aussi le cas d'Alain Badiou pour qui Saint Paul est à l'origine de l'universalismeAux yeux de ce collègue, l'esprit des Lumières (E. Macron?) incarnant le vrai, le bien et le beau sur terre, sont incritiquables et elles ne doivent rien au christianisme. L'histoire a commencé à Athènes au V siècle avant J.C avec l'invention de la démocratie.  Puis il y avait eu une éclipse obscurantistesoi-disant du fait du christianisme (qui est né au seuil d'un tombeau. Et il y demeurera à jamais) avant que l'histoire ne commence à nouveau en 1789 avec la révolution française. Pour ce collègue, il y avait d'un côté la lumière, de l'autre l'obscurité. D'un côté la démocratie, la raison et l'homme et d'un l'autre le christianisme (et non les autres religions). Il y a trois raisons à cela. 

         *Le christianisme c'est le mal sur terre, tout comme l'Ancien Régime qui l'a soutenu.

         *Les autres religions, bien que religieuses sont des cultures et pas simplement des religions. donc elles ont le droit d'exister en tant que culture. Contrairement au christianisme qui n'est pas une culture mais une religion, c'est à dire une superstition contraire à la raison.

         *Les autres religions qui sont des cultures permettent de dire l'origine autrement que la Bible avec le livre de la Genèse

    Avant 1789, rien ne se serait passé? Il n'y aurait rien eu de vrai à part les lumières? Cette façon de pensée du collègue de Bertrand Vergely étouffe la pensée. C'est pourquoi Marc Halévy et Bertrand Vergely se sont, dit ce dernier, reconnus dans la critique de cette pensée

    [Marc est un physicien et philosophe français, spécialisé dans les sciences de la complexité tant du point de vue théorique fondamental que du point de vue de leurs applications à l'économie et à la prospective. En 1973, il devient élève d'Ilya Prigogine, grâce auquel il s'engage dans le développement théorique de la physique des systèmes et processus complexes, discipline qu’il applique plus spécifiquement aux univers de la prospective, de l’économie et du management. En parallèle, il mène des études [...] en philosophie et histoire des religions [...Il écrit sur la Kabbale, le taoïsme et la franc-maçonnerie, et sur leur convergence avec les vues de la physique contemporaine..(Aux sources de la Kabbale)]

    Dans cette critique, retenons qu'un point relie la Kabbale et la physique quantique, point qu'avait refusé Einsteinl'interprétation orthodoxe (l’état du système (ou la fonction d’onde) n’est pas considéré comme une entité du monde, ou comme référant ou correspondant à un objet du monde. Il est seulement considéré comme un outil prédictif), ainsi que le refus de l'objectivation, (principe de liberté?) cher à Nicolas Berdaief et sa vision chrétienne de la mission de l'homme dans "De la destination de l'homme". Pour lui, le monde n'a pas été créé. Comme en physique quantique où à partir de la fonction d'onde et de l'état quantiqueil est "créé à chaque instant" de façon imprévisible (ou probabiliste). Tout comme le sens. Et ce, avec le concours de celui (l'observateur) qui les regarde et qui les pense. Le monde, comme le sens, sont fulgurants ou ils ne sont pas. Ils restent de fait comme l'état quantique, qui doit donc être vu comme représentant toute l'information disponible sur le système : une description de l'histoire du système permettant de calculer les probabilités de mesure. L'image quantique n'est certes qu'une représentation qui permet de faire des calculs, et elle ne peut contenir toute la richesse du réel, cette fulgurance de la liberté et d'imprévisibilité chère à Berdaief. Les lumières, contrairement à ce qui en est prétendu, en faisant advenir l'humanisme, le matérialisme, l'économisme, le pragmatisme, le sensualisme, le déisme,  n'ont pas libéré la pensée. Marc explique aussi que par tous ces trucs en "isme", elles l'ont enfermée dans un système, ce "isme". 

    C'est un "bourgeoisisme" qui paralyse la modernité, un contrôle du monde qui occulte l'essence fulgurante de l'existence. Selon R.P. Kuntz, établir une distinction réelle entre l’essence et l’existence, c’est admettre que toute substance créée implique deux réalités qui constituent  son être physique, une réalité d’essence, réalité potentielle, et une réalité d’existence, réalité d’acte. L'essence pourrait donc se voir comme "l'état quantique" dont la fulgurance se manifesterait par ce qui pourrait ressembler à l'effondrement de la fonction d'onde faisant apparaître l'observable, l'existence et le monde. Pascal disait dans les pensées qu'on ne peut vivre le réel que transi par lui, saisi par lui. Mais avec les lumières, bien qu'il soit question de lumière, il n'y a pas de fulgurance. L'important est que l'homme contrôle tout. La bourgeoisie avait imaginé contrôler l'Ancien Régime pour prendre le pouvoir et asseoir son autorité. Et c'est se qui s'est passé, le sociétal et le contrôle ont envahi toute notre culture jusqu'à l'asphyxier. Notre société actuelle en porte les stigmates et en est aussi un résultat. C'est subtil cette façon de tout contrôler à travers l'étatisation et le libéralisme en usant de la liberté. Sur le même ton, Marc Halévy et Bertrand Vergely nous mettent en garde: "Il faut dénoncer l'impérialisme de la raison, des systèmes et de contrôle que les Lumières ont fait peser sur la culture moderne et post-moderne. Non par haine de la raison et de la modernité. Mais par souci de la vraie raison comme de la vraie modernité. Il faut aussi dénoncer la crise métaphysique et spirituelle qui est à l'origine de cette dictature de la raison". 

     

     

     

     

    Mais y a t-il une vraie raison? 

    "Smuthos signifie parole, logos aussi signifie parole (legein : parler, dire). Deux termes pour la même idée, mais avec des implications divergentes. Si muthos est la parole du dieu, logos est la parole de la raison. Héraclite pose le Logos comme parole rationnelle de la nature"

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_le_Confesseur

    Sur ce point, je vais continuer de suivre Bertrand Vergely et aller vers des des réflexions qui m'interpellent depuis pas mal de temps et que la pensée dominante accepte de moins en moins et que j'e retrouve dans des livres comme celui de Rupert Sheldrake   "Réenchanter la science(Les dogmes de la science remis en cause par un grand scientifique). En effet, "Il existe une vraie raison, une raison profonde débouchant sur la raison d'être qui illumine l'existence en donnant force et énergie". Pour la trouver il faut chercher dans le Logos, le Verbe ou la parole (Franc Maçonnerie). "S'enracinant dans le souffle créateur de la vie, souffle divin proprement extraordinaire faisant qu'il y a l'univers, la vie, les hommes, l'existence et derrière eux l'extraordinaire présence de ce qui est, celle-ci s'exprime à travers les images de ce que nous voyons, images qui sont des symboles de ce souffle créateurD'où l'expérience créatrice de la raison ou Logos". Annick de Souzenelle évoque notre Oedipe intérieur et pense que "si nos mythologues s'accordent à opposer Muthos et Logos, les racines mêmes de leur nom, si, en raccourci, ils les font relever, l'un du cerveau droit, qui ouvre au mystère, aux espaces potentiels de l'intériorité de l'Homme, à la mélodie..., l'autre du cerveau gauche qui préside à la parole, à la logique, au temps et aux rythmes, ne pouvons-nous enfin tenter de les unir pour conduire notre pensée vers une plus grande profondeur des choses et libérer nos mythologues de cette schize dans laquelle nombre d'entre eux s'aliènent ?". Alors les choses cessent d'être des choses pour devenir des symboles à travers lesquels le souffle créateur de la vie, celui qui pousse à progresser en pays de haute connaissance, développement des lumières de plus en plus fortes, de plus en plus éclairantes. C'est ainsi qu'à partir de la connaissance immédiate, on développe des Lumières qu'on vit sous la forme de connaissance  illuminative. Elle a toujours inspiré les philosophiestelles la philosophie comme éducation de l’âmeles sagesses et les spiritualités de type chrétien ou de plus en plus les nouvelles spiritualités non chrétiennes. Témoin de ceci, La fonction symbolique dans la « Mystagogie », de Maxime le Confesseur  avec la "Mystagogie ecclésiastique(cité par Benoît XVI).

    [ La mystagogie (étymologiquement, du grec: initiation au ou aux mystères) désigne le temps qui suit le catéchuménat correspondant à l'initiation aux mystères de la foi, notamment la participation à l'eucharistie. Le mystagogue, c'est-à-dire le catéchiste qui enseigne au néophyte, a donc la mission de conduire celui qu’il accompagne au cœur du mystère chrétien ].

    C'est une vision que l'on retrouve dans la symbolique romane d'abord chez Mary-Madeleine Davy avec "initiation à la symbolique romane" (Le douzième siècle, cette Renaissance médiévale, est le grand âge de l'art roman. L'homme de ce temps possède une exacte connaissance de sa situation : il est pèlerin de la Jérusalem céleste et, de ce fait, voué à une marche ascendante. Relié à un monde invisible dans lequel il se meut, il sait d'où il vient et où il va. Sa certitude relève de sa foi. Que cette foi se développe à l'intérieur de l'Eglise ou qu'elle soit hétérodoxe, elle demeure vivante. Le moine y répond à l'intérieur de son cloître, le professeur dans son enseignement ; l'artiste en témoigne sur la pierre ou par la couleur. Le monde est un, du macrocosme au microcosme, et il est signe de l'Invisible. L'art et ses symboles l'enseignent. Du portail de Cluny à la littérature du Graal, Marie Madeleine Davy nous donne accès à l'extraordinaire richesse symbolique de ce douzième siècle).
    Puis on la retrouve chez Pascal dans les Pensées N° 260 page 125 ou bien encore chez Hegel quand celui-ci voit dans l'histoire une succession de figures
     (préface de la phénoménologie de l'esprit §26 pages 69/71) où il voit dans l'histoire une succession de figures. Ce qui confère sa fiabilité au symbole, c'est "sa capacité d’exprimer le réel, son universalité, qui se résume dans l’unité de la totalité. C’est par conséquent la compréhension entière du symbole lui-même qui donne accès à la connaissance, aboutissant ensuite à la réalisation ultime". Le symbole représente la descente de l'invisible dans le visible, mais aussi la montée du visible vers l'invisible, ces deux aspects pour lesquels le philosophe Maurice Merleau-Ponty avait rédigé des notes en vue d'un ouvrage futur sur l'origine de la vérité, interrompu par son décès prématuré. Ces notes comportaient environ 150 pages manuscrites, rassemblées en vue de leur publication par le philosophe Claude Lefort, correspondaient, selon celui-ci, à l'introduction d' un ouvrage qui aurait pu avoir des dimensions considérables. René Guénon, lui, dans un texte posthume nous rappelle le sacré contenu dans l'invisible du symbole de la science sacrée et ce qu'il est devenu: "La civilisation moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie : de toutes celles que nous connaissons, elle est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, la seule aussi qui ne s’appuie sur aucun principe d’ordre supérieurLa notion de la vérité, après avoir été rabaissée à n’être plus qu’un simple représentation de la réalité sensible, est finalement identifiée par le pragmatisme à l’utilité, ce qui revient à la supprimer purement et simplement ; en effet, qu’importe la vérité dans un monde dont les aspirations sont uniquement matérielles et sentimentales?" De ce invisible dans le visible, Platon dans le Banquet 210b, disait, en parlant de la beauté:  "Plus on fait l'expérience de cell-ci et plus on a envie de la connaître davantage en allant au-delà". Quand à Karl Jaspers dans "Introduction à la philosophie", dans le chap VIII "La foi et les lumières" il distingue les vraies des fausses Lumières et déclare que "plus la science progresse, plus celle-ci rencontre l'extraordinaire de la réalité" (Karl jaspers était un existentialiste allemand).

    La Raison au sens fort, pense Bertrang Vergely (et je suis d'accord), existeC'est ce qui fait la raison d'être avec l'expérience d'être, qui donne tout son sens et son "sel" à la vie et au monde. Mais l'être humain est en perte de sacré. Qu'est devenue la science énergétique de la vie? Pour ce dernier site, "l'homme de Neandertal avait accès à la force sacrée de la vie [...] LA Connaissance en somme, leur était transmise via leur dimension intérieure, mais aussi via le monde invisible extérieur [...] face au modèle réducteur de la pensée moderne qui nous veut productifs, complexés, dociles et combatifs à la fois, mais surtout, qui nous veut absents à la Vie. En dépassant la peur viscérale, le rien, nous découvrons finalement le Tout". C'est une raison de ce type, au sens fort, qui est évoquée en parlant de tout ce qui fait l'expérience de la Raison d'être. Or, avec les Lumières, à quoi assiste-t-on?

    On assiste à une brisure de la Raison, qui s'est faite en 4 temps:

         - Premier temps: La victoire de la pensée bourgeoise. Au XVIIIè siècle, un phénomène métaphysique essentiel se produit. La pensée descend du Ciel sur la Terre, de Dieu à l'homme, de l'invisible au visible. Il semble que Jacques Bouveresse désire renouer avec cette pensée des Lumières descendue sur la Terre et qui aurait, d'après lui, été occultée depuis les années 1970. Bouveresse dit: Après trois décennies de bavardage postmoderne (on est en 2006), n’est-il pas temps de renouer avec l’héritage des Lumières, dont la croyance en la raison humaine et en la liberté domina le XVIIIè siècle avant d’éclairer le monde? Mais est-ce si sûr que la pensée dominante actuelle ne soit pas similaire et dans le prolongement de celui des Lumières?

    Un ouvrage montre bien la désacralisation de la pensée au XVIIIè siècle: "L'enquête sur l'entendement humain" de David Hume (explications d'un texte extrait de l'oeuvre et résumé). HumeFondateur de l'empirisme moderne (avec Locke et Berkeley), fut l'un des plus radicaux par son scepticisme. Il s'opposa tout particulièrement à Descartes et aux philosophies considérant l'esprit humain d'un point de vue théologico-métaphysique : il ouvrit ainsi la voie à l'application de la méthode expérimentale aux phénomènes mentaux. Son importance dans le développement de la pensée contemporaine est considérable : Hume eut une influence profonde sur Kant, sur la philosophie analytique du début du xxe siècle et sur la phénoménologie. C'est un des premiers qui ouvrit ouvertement le passage donnant congé à la profondeur comme on le voit dans le passage suivant: "La philosophie facile et claire aura toujours la préférence auprès de la généralité des hommes sur la philosophie précise et abstruse (Paris flammarion 1983 page 48). "Le pur philosophe est un personnage qui, couramment n'est que peu acceptable dans le monde" (Page 49). "L'homme est un être raisonnable et sociable et doit le rester [...]. Aussi j'interdis la pensée abstruse et les recherches profondes et je les punirai sévèrement [...]. Soyez philosophe, mais au milieu de toute votre philosophie soyez toujours homme?" (page 50)On ne saurait être plus clair sur le "congé" donné à la profondeur...(comme celle de Maître Eckhart). Les anciens pensaient que l'on est homme parce que l'on est sage. Maintenant, les modernes, à la suite de Hume pensent que l'on est sage parce que l'on est homme. Le siècle des lumières n'est-t-il pas plutôt le siècle de l'humanisme bourgeois se faisant passer pour de la philosophie? Molière dans "Le Misanthrope" n'exprime-t-il pas cet humanisme quand il fait dire à Philinte: "A force de sagesse on peut être blâmable. La parfaite raison fuit toute extrémité. Et veut que l'on soit sage avec sobriété"?

    Ce premier temps de la brisure de la Raison par les lumières est certainement un aboutissement. La science et la philosophie "sont apparues au même moment, chez les Grecs, il y a plus de deux mille cinq cents ans. Leur naissance a correspondu à l'émergence d'une nouvelle figure du savoir, inconnue des époques antérieures, le savoir pur ou désintéressé. « Jamais que nous sachions, écrit Léon Robin, la science orientale, à travers tant de siècles d'existence, et même après qu'elle eut pris contact avec la science des Grecs, ne paraît avoir dépassé les préoccupations utilitaires ou les curiosités de détail, pour s'élever à la pure spéculation et à la détermination des principes. » Les Grecs du VIe siècle avant notre ère ne cherchaient pas uniquement à transformer la nature, à tourner le cours des choses à leur avantage ; ils s'efforçaient de comprendre le monde, c'est-à-dire de construire un système cohérent et rationnel de la totalité du réel". Mais avec les Lumières, on atteint un point de non-retour où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832) qui a donné le mécanisme des marchés financiers dominant le monde sans partage aujourd'hui.. La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence. Voici ci-après de quoi alimenter la réflexion.

      http://www.lepoint.fr/societe/que-nous-reste-t-il-de-sacre-20-01-2012-1421638_23.php  Que nous reste-t-il de sacré? Credo. Dans "Jeunesse du sacré", Régis Debray décortique les cultes contemporains .Le médiologue qu'est Régis Debray fait son miel de nos crédulités. Ainsi, un moderne pourrait crde la ohilosophie oire que nous sommes désormais vaccinés contre les rites, exempts de toute sainte vénération, Nietzsche et l'Internet étant passés par là. Dans son nouvel essai, "Jeunesse du sacré", Debray nous invite à reconsidérer le paysage. Pour peu qu'on sache le dissocier du divin, le sacré, ce "revenant indocile", est partout. Qu'est-ce que le sacré ? Tout ce qui "légitime le sacrifice et interdit le sacrilège", écrit Debray. Avez-vous entendu parler des mausolées staliniens, de la flamme du Soldat inconnu, de la butte du Panthéon, du mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, de la crypte du mont Valérien ? Savez-vous que la cave néobyzantine de l'Institut Pasteur abrite le corps du grand savant ? Sans doute ces sanctuaires font-ils image, mais c'est encore trop peu. Debray esquisse, dans un livre malicieusement illustré, les prolégomènes du sacré contemporain. L'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme ne stipule-t-il pas que l'on doit respecter "le caractère sacré de la vie"? Les fleurs déposées sur la tombe de Jim Morrison ne transforment-elles pas un coin du Père-Lachaise en autel vampirique ? Wagner, à propos de "Parsifal", ne parlait-il pas de "représentation sacrée"?                                                                                                                                                                      https://www.monde-diplomatique.fr/mav/106/BOUVERESSE/17669  Après trois décennies de bavardage postmoderne, n’est-il pas temps de renouer avec l’héritage des Lumières, dont la croyance en la raison humaine et en la liberté domina le XVIIIe siècle avant d’éclairer le monde ? Mais, pour ressusciter les Lumières, il faudrait aussi les repenser, et donc transformer en profondeur les façons de réfléchir et d’agir de l’homme d’aujourd’hui... De l’être humain qui n’est pas seulement rationnel, mais également raisonnable, on attend généralement une forme de compréhension et de tolérance à peu près illimitée à l’égard de toutes les formes de l’irrationalité, y compris les plus aberrantes. Ce qui est permis à ses adversaires — la crédulité, la superstition et le fanatisme — ne lui est pas permis à lui. Il doit pratiquer le scepticisme à l’égard des possibilités de la raison elle-même, éviter de transformer le culte de la rationalité en une superstition d’un nouveau genre et s’abstenir de toute espèce de fanatisme de la raison. C’est ainsi que l’on en arrive facilement à un stade, et je crois que c’est celui où nous en sommes actuellement, où la raison est devenue tellement soucieuse de ménager ses adversaires et de ne pas être soupçonnée d’abuser des pouvoirs qu’on lui attribue qu’elle ne sait plus réellement si elle peut et doit continuer le combat qui a commencé à l’époque des Lumières.

    http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2015/07/karl-jaspers-la-foi-et-les-lumieres.html Karl Jaspers (1883-1969) est, parmi les philosophes à tendance existentialistes, celui qui a conçu le système le plus achevé et le plus proche de la métaphysique. Jaspers incarne, en Allemagne, l'existentialisme chrétien. Partant de la constatation primordiale de l'existence, le philosophe, échappant au réalisme matérialiste, doit rechercher les conditions du salut de l'homme, c'est-à-dire l'accomplissement de sa liberté. Cet accomplissement, Jaspers le situe en Dieu. Récusant donc la primauté de la science sur la métaphysique et la foi, Jaspers montre comment ont peut, depuis Platon, déduire et construire un humanisme philosophique de la liberté. "La Foi et les Lumières":: "Les Lumières, comme l'a dit Kant, c'est pour l'homme, "après avoir été mineur par sa propre faute, atteindre sa majorité". Il faut voir en elles tout ce qui permet à l'homme de parvenir à soi. Mais il est si facile de se méprendre sur ce que les Lumières exigent que leur signification est toujours équivoque. Et c'est pourquoi la lutte contre les Lumières est elle-même équivoque. Elle peut se déchaîner à bon droit contre les fausses Lumières, ou à tort contre les vraies. Souvent les deux se confondent. Luttant contre les Lumières, on a dit : elles détruisent la tradition sur laquelle repose toute vie ; elles dissolvent la foi et mènent au nihilisme ; elles donnent à tout homme le droit de s'abandonner à ses volontés arbitraires et engendrent ainsi le désordre et l'anarchie ; elles rendent malheureux l'homme qui sent le sol lui manquer. Ces critiques n'atteignent que les fausses Lumières, qui ignorent jusqu'au sens des véritables et reposent sur la conviction que tout savoir, toute volonté, toute action peuvent se fonder sur le seul entendement (alors que l'entendement doit être utilisé seulement comme l'instrument indispensable servant à éclairer ce qui doit être fourni par ailleurs). Elles érigent en absolu les connaissances toujours particulières de l'entendement (au lieu de ne les appliquer, conformément à leur signification, que dans le domaine qui est le leur). Elles séduisent l'individu en suscitant en lui la prétention de posséder un savoir pour lui tout seul et d'être capable, en se fondant sur ce savoir, d'agir seul, comme si l'individu était tout (au lieu de se fonder sur les échanges vivants d'un savoir qui se trouve sans cesse remis en question et stimulé au sein de la communauté). Le sens de l'être exceptionnel et celui de l'autorité leur échappe, alors que pourtant toute vie humaine doit s'orienter par rapport à ces deux réalités. Bref, elles veulent que l'homme se suffise à lui-même, de telle façon que toute vérité, tout ce qui pour lui est l'essentiel, puisse être atteint par l'évidence rationnelle. Elles incitent seulement à savoir, non à croire. Les vraies Lumières en revanche, ne fixent pas exprès, du dehors et de force, une limite à la pensée et au libre examen, mais elles font prendre conscience d'une limite qui existe en fait. C'est qu'elles ne servent pas à élucider seulement ce qui n'avait pas été mis en question auparavant, les préjugés et les prétendues évidences qui paraissent tomber sous le sens, mais aussi à s'élucider elles-mêmes. Elles ne confondent pas les procédés de l'entendement avec les valeurs réelles de la condition humaine. Il s'avère alors que celles-ci peuvent être éclairées par des opérations raisonnables de l'entendement, mais qu'elles ne peuvent par trouver en lui leur fondement."

         - Deuxième temps: La politisation de la religion.

    Le rejet de la profondeur (comme la profondeur de Maître Eckhart) a pour conséquence directe la politisation de la religion. Dans la religion, si c'est l'aspect profondeur qui intéresse, on n'est pas captivé par la question du pouvoir ni par l'aspect social de la religion, mais par l'ouverture à l'extraordinaire et au monde symbolique. c'est la mystique qui captive les esprits. Mais si on ne s'intéresse plus à la profondeur, on en vient à se captiver par l'aspect du pouvoir et l'aspect social, la question de la relation entre foi et raison. Il faut savoir qui détient l'autorité en matière de jugement. La modernité ne s'intéresse plus à la religion et veut n'en rester qu'au débat foi-raison dans le but de tordre le cou à la foi. Il est à noter que le terme «religion politique» fait son apparition au XVIe siècle dans une œuvre de Tommaso Campanella:UniversalisPhilosophiae seu Mataphysicarum Reuma, juxta propria domata. 

     

     

         - Troisième temps: La mise à mort de la religion.

     

    L'Inexistence de Dieu - Raisonnement par Inférence

     

     

     

    Démonstration de l'existence de Dieu et raisons de croire chrétiennes

     

     

    Le débat n'est certainement pas clos, témoin la politisation du religieux avec l'interrogation sur les processus de requalification et de reconnaissance de l’activité religieuse comme politique à l’ère moderne, ou "le paradoxe de la libération" (dans des pays qui ont connu des grands mouvements de libération nationale - l'Inde,  Israël, l'Algérie) ou bien encore la politisation de la religion: obstacle à la sécularisation en Terre musulmane?Le débat atteint maintenant une taille critique avec ce qui est devenu le terrorisme. Qu'en était -t-il t à l'époque des Lumières? 

    L'évacuation de la religion, déjà présente dans le congé donné à la profondeur puis à la politisation de la religion, devient manifeste à l'occasion du fanatisme (état d'esprit où il n'y a plus de limites dans les actions que le fanatique entreprend pour faire triompher ses idéaux1)". Pour "l'opinion", lorsqu'elle est sondée au sujet de la religion, celle-ci est responsable du mal sur la terre (sinon qui?), en étant à l'origine des croisades, de l'inquisition, des guerres de religion et de l'arriération mentale de l'humanité. Remarquons que si, à l’origine,l’opinion publique "désignait l’avis éclairé d’une élite, elle renvoie aux débats entre citoyens politiquement actifs [...] et avec l’avènement des sondages, elle se trouve bâillonnée au profit d’une photographie des diverses opinions à un instant précis". Et en ces temps de terrorisme religieux (entre autres mais pas seulement) sévissant actuellement, il est difficile de penser autrement.

    Histoire du mot Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en novembre 1794, il désigne alors la « doctrine des partisans de la Terreur »6, de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les contre-révolutionnaires. Il s'agit alors d'un mode d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui. Le mot a évolué au cours du xixe siècle pour désigner non plus une action de l'État mais une action contre lui. Son emploi est attesté dans un sens antigouvernemental en 1866 pour l'Irlande

    Revenons Maintenant aux Lumières et au fanatisme. Voltaire, dans son "Dictionnaire philosophique", il écrit: "Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. […]". Voltaire est habile dans la progression de son raisonnement, explique Bertrand Vergely: "S'il y a le fait de croire, il y a dans celui-ci le fait de croire vraiment à ce que l'on croit. Ce qui débouche sur deux types de folie; la folie douce qui croit en ce en quoi elle croit au point de le prendre pour une réalité et la folie meurtrière qui non seulement croit en ce en quoi elle croit mais qui veut que tout le monde y croit en étant prête à tuer pour cela". C'est effectivement une habile façon de présenter la croyance. La folie douce existe, la folie meurtrière aussi. Comment ne pas penser que Voltaire n'a pas raison explique que croire est mauvais et que cela conduit, en croyant ce que l'on croit,  à basculer dans la folie meurtrière. Conclusion: il faut croire avec modération, c'est à dire sans trop y croire, en étant un religieux modéré. C'est ce qu'il faut devenir... Il n'y a plus de religion, celle-ci est morte. Mais la religion existe parce qu'on y croit vraiment et non parce qu'on y croit modérément. Ce qui se passe aujourd'hui est-il l'aboutissement de la pensée de Voltaire (et des Lumières): la religion est systématiquement reliée non pas simplement à une question politique, qui était déjà posée avec les Lumières, mais à la question du fanatisme et de la modération. Sous couvert de laïcité et d'humanisme, c'est une façon habile de détruire définitivement le sentiment religieux

    Aujourd'hui, la question est posée clairement dans le site agoravox.fr:par Hugo Botopo; "éradiquer le terrorrisme impose de détruire les peurs et les terreurs consubstantielles aux religions et idéologies" Il ajoute: "La très grande majorité des pouvoirs politiques, économiques, financiers, idéologiques et religieux, quels que soient leurs parcours pour prendre le pouvoir et établir une domination sur des soumis, des clients, des adeptes, des pratiquants actifs et militants, utilise la peur pour asseoir leur pouvoir et leur domination". Irina Leroyer, elle, va encore beaucoup plus loin dans l'anti-religion et la haine de celle-ci: Et si la religion était responsable de tous nos maux ou du moins de la plupart ? En quoi la religion ou plutôt les religions seraient elles responsables des traumatismes et des névroses que nous vivons chaque jour ? La religion est la plus grande supercherie de l'histoire de l'humanité. La religiosité est pire qu'une dangereuse névrose, c'est une addiction et une drogue qui gangrène le monde depuis des millénaires. Il serait grand temps de mettre un point final à ces superstitions d'un autre âge. Le problème est que majoritairement nos contemporains sont « malades » ou au moins « contaminés »….

    Mais ne peut-on pas envisager que la perte du sacré depuis les Lumières et son rejet définitif depuis la mort de Dieu évoquée par Nietzsche et par Hegel, soient aussi la perte de la transcendance que notre société matérialiste avec sa soif de domination sur la nature, du pouvoir de l'agir et de l'efficacité immédiate et égotique malgré les slogans de tolérance et de solidarité? Ne serait-ce pas le pouvoir, y compris celui que les hommes de religion ont en quelque sorte usurpé au nom de Dieu dont il faudrait parler, plutôt que des religions? C'est en faire un bouc-émissaire alors que les peurs et terreurs qui leur sont attribuées sont aujourd'hui étendues à une peur généralisée de tout, accentuée par l'abus d'un principe de précaution rendu quasiment obligatoire. Dans le figaro.frDominique SCHNAPPER écrit: "L'affaiblissement de toute transcendance, religieuse ou politique, affaiblit la société démocratique. Elle risque de se donner pour seul objet d'assurer le bien-être de ses membres et de ne plus nourrir un projet commun, susceptible de transcender les intérêts immédiats et les égoïsmes de ses membres". [On l'a vu dans l'avant-dernier chapitre, c'est avec les Lumières, qu'on a atteint un point de non-retour où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832) qui a donné le mécanisme des marchés financiers dominant le monde sans partage aujourd'hui.. La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence].

    Pour compléter ce panorama, on peut lire ce qu'écrit  J M Castaing dans cahiers libres sur les périls d'un monde sans verticalité. Il répond ainsi à la position quasiment intolérante de.Irina Leroyer.


    Remarque: il semble toutefois que si on assiste à la perte du sacré, il y ait bien ce

    rétrécissement de la transcendance, mais diffusion du religieux ? C'est peut-être une inversion de la façon habile de détruire définitivement le sentiment religieux que nous avons signalé précédemment avec Voltaire. 

    « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? » »

    — Le Gai Savoir, Livre troisième, 125.


          - Épilogue: La Terreur.

    Les Lumières pensaient qu'en envisageant de cette manière la question religieuse, on doit aboutir à la paix civile, aux droits de l'homme, à la fraternité universelle. Mais on débouche au contraire sur la Terreur. 

    [La Terreur est une période de la Révolution française caractérisée par le règne de l'arbitraire1 et des exécutions de masse2,3,4,5.]

    Comment se peut-t-il? Hegel l'a montré dans son oeuvre "La phénoménologie de l'esprit(Paris Vrin 2006 p.497/503)La phénoménologie de l'esprit, c'est l'aventure de la conscience. Elle est fondée sur une intuition philosophique précieuse : la conscience n’est pas une institution achevée, elle se construit, se transforme pour devenir autre qu’elle-même... "Dans le développement de l'esprit, les Lumières caractérisent ce moment au cours duquel l'Esprit, devenu concret à travers la famille, la société et l'état, se tourne vers la culture et les Lumières. C'est un moment riche, la culture et les Lumières étant une ouverture sur l'humanité spirituelle. Moment toutefois limité. Envisageons l'esprit uniquement sous l'angle de ce qui permet à l'humanité de se développer, non seulement socialement mais culturellement, on débouche sur une vision utilitaire de l'esprit.Développons cette vision. On voit triompher l'utilitarisme ramenant tout - et notamment Dieu à un usage empirique et fonctionnel. Laissons cette vision se développer. Celle-ci produit la liberté absolue de l'homme sur terre sous la forme de liberté d'user de tout mais aussi la terreur, cette liberté absolue ne tolérant rien à part elle. La Révolution française a débouché sur la Terreur" 

    Cela apparaît clairement dans le site: Hegel et la Révolution Française dans la Phénoménologie de l'Esprit



    ." La Révolution est le mouvement de la volonté universelle qui, parce qu'elle transcende les anciennes fonctions et structures a aussi vocation de les supprimer. Ce mouvement sublime de la liberté absolue comme volonté universelle que rien ne peut arrêter est le propre de la Révolution Française et des idéaux révolutionnaires - c'est le mouvement par lequel l'organisation et la division des masses s'abîme, se dissout dans la volonté universelle qui unit tous les hommes, dans laquelle ils se voient comme indépendants, défait de cet impératif d'« utilité  et d'être/pour/autrui qui caractérisait les structures de l'ancien Régime et qui s'opposait à l'expression de la liberté. La liberté, en tant qu'elle est absolue, ne peut tolérer de limite - " la liberté ou la mort " dit le proverbe révolutionnaire. [...] Le sujet singulier est toujours immédiatement uni à l'universel, parce que la liberté absolue a supprimé tout intermédiaire en supprimant les déterminations générales encore particulières. C'est là que la liberté absolue, dans son excès, rencontre son expérience négative, la terreur - la conscience singulière est condamnée à un « devoir-être universel, la liberté absolue lui est imposée. l'effectivité de chacun est engloutie dans une effectivité du tout - la conscience n'a plus de "Selbständigkeit", d'autostance, elle n'est que dans et pour l'universel, sans produire de volonté qui lui soit véritablement sienne, propre. la terreur est précisément ce moment où le mouvement vers l'universel se transforme en une dictature de l'universel sur le particulier"

     

    Et ce n'est pas un hasard. Ce qui est en cause, c'est la raison utilitaire se servant de tout en utilisant tout. Au cours de XIXe et du XXe siècles, à chaque fois que la culture a été dominée par une raison purement utilitaire, elle a débouché sur des régimes de terreur et de barbarie. Le stalinisme en URSS ou le maoïsme en Chine en sont des illustrations et ce ce sont malheureusement pas les seuls. 

    Aujourd'hui la raison utilitaire a pris aussi d'autres formes. Alain Cailléfondateur et directeur de La Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales) est très explicite dans  "Critique de la Raison utilitaire, manifeste de Mauss -1989":  "Paru en 1989, ce petit texte pédagogique [...], a peu à peu pris des allures de livre culte et exercé une influence souterraine sur des pans importants de la sociologie, de l’anthropologie, de la science économique ou de la philosophie morale et politique. C’est que l’objectif premier du MAUSS — « Montrer que l’obstacle principal sur lequel bute la pensée moderne est celui de l’économisme, […] que c’est lui qui souffle l’essentiel des réponses et qui limite abusivement le champ du possible et du concevable » — est devenu chaque jour plus actuelAujourd’hui, nous y sommes en plein. Ce n’est plus seulement la pensée qui se dissout dans l’économisme, c’est le rapport social lui-même qui se dilue dans le marché. D’où la nécessité urgente de chercher des ressources théoriques et pratiques qui permettent de sauvegarder l’essentiel, la civilité ordinaire et le goût de ce qui fait sens par soi-même, à commencer par celui de la démocratie".

    La dernière forme à laquelle on est maintenant confrontés vient du fait que notre monde s'est décidé à remplacer l'homme par le post-humain via le transhumanisme et les robots. 


    2) Conclusion: 


    "La raison utilitaire est forte tant qu'elle n'est pas démasquée et pour cela il faut bien la nommer comme barbare"Etienne de La Boétie rappelle que "le tyran qui domine le monde n'a que la force qu'on lui donne. Cessons de le soutenir mentalement en l'admirant. On le voit s'écrouler comme un colosse aux pieds d'argile"(discours sur la servitude volontaire paris Ed. Sociales 1971 P. 48). De même, "la raison utilitaire qui nous vient des lumières et qui nous domine n'a que la force que nous lui donnons. 

    Cessons de l'admirer. On verra qu'il y  a autre chose de bien plus spirituel pour penser le monde et l'organiser". 


    C'est sur cette vision peu optimisme sur les Lumières que Bertrand Vergely termine son "prologue" de "obscures Lumières" Il avait commencé ce prologue par: "Tu ne trouves pas qu'aujourd'hui si une chose empêche de penser ce sont bien les Lumières?Ce qui est d'une audace extrême de parler ainsi des Lumières en France. Elles sont sacrées, on n'y touche pas au risque d'être lapidé puis mis à l'écart de la scène intellectuelle. 

    Pour ce qui me concerne, j'ai eu une éducation familiale et une culture qui me portaient à admirer les Lumières. Cependant je me suis progressivement posé des questions sur la science et son évolution  et sur les conséquences de la désacralisation du monde. Je réfléchis beaucoup à cette question et l'ai écrit quelques articles à propos du livre de Jean Staune, "Notre existence a t-elle un sens?". C'est pourquoi, si les Lumières conservaient pour moi la fascination que l'opinion dominante leur accorde, je me suis senti interpellé en commençant la lecture de "Obscures Lumières" par ce que le titre contient de paradoxal mais d'attirant pour un esprit qui se pose beaucoup de questions. 
    Pour cette conclusion, retraçons les différentes étapes de ma lecture pour arriver à ce avis pour le moins pessimiste sur la raison utilitaire: 

    Bertrand Vergely montre la difficulté de penser ainsi en évoquant un de ses collègues, historien et grand défenseur des Lumières et de la laïcité, qui fut outré parce que Monseigneur Lustiger avait osé critiquer l'antisémitisme des lumières au nom de la raison:

    On croit en général que les lumières nous protègent du mythe.

    Et il ne faut pas s'imaginer que ces lumières nous protègent contre le pouvoir et sa violence, à l'image du Marquis de Sade

    Le même collègue ne supportait pas qu'on critique les lumières ni l'idée que le christianisme puisse être pour quelque chose dans l'apparition des droits de l'homme, ce qu'avance Frédéric Lenoir, ce qui aboutit à dire que lchristianisme c'est le mal sur terre.

    Mais les Lumières, c'est un "bourgeoisisme" qui paralyse la modernité, un contrôle du monde qui occulte l'essence fulgurante de l'existence. Pour les Lumières, l'important est que l'homme contrôle tout

    Il faut dénoncer l'impérialisme de la raison, des systèmes et de contrôle que les Lumières ont fait peser sur la culture moderne et post-moderne. Non par haine de la raison et de la modernité. Mais par souci de la vraie raison comme de la vraie modernité. Il faut aussi dénoncer la crise métaphysique et spirituelle qui est à l'origine de cette dictature de la raison". 

    Mais y a t-il une vraie raison? Oui. Il existe une vraie raison, une raison profonde débouchant sur ce qui fait la raison d'être avec l'expérience d'être, qui donne tout son sens et son "sel" à la vie et au monde en illuminant l'existence et en donnant force et énergie".

    Pour la trouver il faut chercher dans le Logos (le Verbe), dans les symboles de ce souffle créateurD'où l'expérience créatrice de la raison ou Logos. On oppose Muthos et Logos. Ils relèvent, l'un du cerveau droit, qui ouvre au mystère, aux espaces potentiels de l'intériorité, l'autre du cerveau gauche qui préside à la parole, à la logique. Mais si on les unit, les choses cessent d'être des choses pour devenir des symboles à travers lesquels le souffle créateur de la vie, nous fait progresser en pays de haute connaissance vers la raison. C'est une connaissance  illuminative a toujours inspiré les philosophies, les sagesses et les spiritualités de type chrétien ou les nouvelles spiritualités non chrétiennes.

    Avec les Lumières, on assiste à une brisure de la Raison, qui s'est faite en 4 temps:

     

         - Premier temps: La victoire de la pensée bourgeoise. 

    "A force de sagesse on peut être blâmable. La parfaite raison fuit toute extrémité. Et veut que l'on soit sage avec sobriété"?

         - Deuxième temps: La politisation de la religion.

    La modernité ne s'intéresse plus à la religion et veut n'en rester qu'au débat foi-raison dans le but de tordre le cou à la foi.

         - Troisième temps: La mise à mort de la religion.

    Voltaire, dans son "Dictionnaire philosophique", il écrit: "Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Sous couvert de laïcité et d'humanisme, c'est une façon habile de détruire définitivement le sentiment religieuxDans le figaro.frDominique SCHNAPPER écrit: "L'affaiblissement de toute transcendance, religieuse ou politique, affaiblit la société démocratique. Elle risque de se donner pour seul objet d'assurer le bien-être de ses membres et de ne plus nourrir un projet commun, susceptible de transcender les intérêts immédiats et les égoïsmes de ses membres"J M Castaing évoque dans cahiers libres les périls d'un monde sans verticalité. Il répond ainsi à la position quasiment intolérante de.Irina Leroyer.

         - Quatrième temps: Epilogue, La Terreur

    Les Lumières pensaient qu'en envisageant de cette manière la question religieuse, on doit aboutir à la paix civile, aux droits de l'homme, à la fraternité universelle. Mais on débouche au contraire sur la Terreur. Comment se peut-t-il? Hegel l'a montré dans son oeuvre "La phénoménologie de l'esprit", la phénoménologie de l'esprit, c'est l'aventure de la conscience: [on voit.. triompher l'utilitarisme ramenant tout - et notamment Dieu à un usage empirique et fonctionnel. Laissons cette vision se développer. Celle-ci produit la liberté absolue de l'homme sur terre sous la forme de liberté d'user de tout mais aussi la terreur, cette liberté absolue ne tolérant rien à part elle. La Révolution française a débouché sur la Terreur"]. Et ce n'est pas un hasard. On voit que ce qui est en cause, c'est la raison utilitaire se servant de tout en utilisant tout.

     

    Actuellement, la raison utilitaire est plus que jamais présente, même si elle a pris de nouvelles formes. Alain Cailléfondateur et directeur de La Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales) est très explicite dans  "Critique de la Raison utilitaire, manifeste de Mauss -1989": "l’obstacle principal sur lequel bute la pensée moderne est celui de l’économisme, […] c’est lui qui souffle l’essentiel des réponses et qui limite abusivement le champ du possible et du concevable » [...] Aujourd’hui, nous y sommes en plein. Ce n’est plus seulement la pensée qui se dissout dans l’économisme, c’est le rapport social lui-même qui se dilue dans le marché. D’où la nécessité urgente de chercher des ressources théoriques et pratiques qui permettent de sauvegarder l’essentiel, la civilité ordinaire et le goût de ce qui fait sens par soi-même, à commencer par celui de la démocratie". La dernière forme à laquelle on est maintenant confrontés vient du fait que notre monde s'est décidé à remplacer l'homme par le post-humain via le transhumanisme et les robot

    Ainsi, c'est avec les Lumières qu'on a atteint un point de non-retour, où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (Julien Offray de La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832). Ne peut-on dire que les Lumières sont une source du mécanisme des marchés financiers auquel est soumis le monde, sans partage aujourd'hui et dont la dématérialisation n'en diminue pas l'emprise.... 

    La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence]. Est-ce ça "l'homme" auquel les Lumières aspiraient?


    Je suis reconnaissant à Bertrand Vergely de s'exprimer courageusement dans un monde où la pensée dominante devient dévastatrice et de m'avoir interpellé de la sorte. Je prépare un nouvel article pour partager "ma lecture" du chapitre 2 titrée "La nouvelle origine", mais auparavant je n'ai pu résister à la tentation de lire l'épilogue de "Obscures Lumières"; au titre qui paraîtra provocateur, "l'impossible laïcité". J'ai trouvé que, en le résumant à l'extrême, cela pourrait être un complément à ma conclusion du prologue:

    "Que peut-on retenir des Lumières et de la Révolution française? Sans doute ceci: l'impasse morale et spirituelle dans laquelle notre monde se trouve, le propre des Lumières et de la Révolution française étant de dire une chose et d'en faire une autre? A l'image du rapport à la religion. Il était au départ prévu par les révolutionnaires de la supprimer. Ce qui a été le cas quand les prêtres ont été guillotinés. Avant qu'une nouvelle religion soit établie, celle du culte de l'être suprême, cet être étant la nature et l'homme. D'où les quatre impasses que connaît aujourd'hui notre culture issue des Lumières: -La laïcité, -Les droits de l'homme,  -La fin de la métaphysique, -La critique (où est le sens critique?). Ce n'est pas encore le moment de commenter ces affirmations, mais on sent bien dès le prologue la question des fondements de toute la société humaine est posée. 

    Cette problématique semble aussi posée dans L'héritage des Lumières, un legs en péril  par Raoul Marc JENNAR "L’idéologie dominante de ce début de XXIe siècle est aux antipodes du corpus de valeurs des Lumières. On a même entendu un Président de la République française dans un discours à St-Jean de Latran reprendre à son compte le rejet des Lumières dans les termes utilisés par le Vatican. L’idéologie dominante de ce début de XXIe siècle est aux antipodes du corpus de valeurs des Lumières. On a même entendu un Président de la République française dans un discours à St-Jean de Latran reprendre à son compte le rejet des Lumières dans les termes utilisés par le Vatican.  Les Lumières, après les Grecs du Ve siècle avant notre ère, ont soulevé des questions qui sont aussi les nôtres et cherché des solutions à des problèmes qui se posent encore à nous.  Certes, et ils en étaient conscients, ils oeuvraient dans un contexte spécifique pour changer une situation donnée dans un endroit défini. Avec la même conscience du contexte qui est le nôtre aujourd’hui, un contexte où le but des gouvernants se réduit à satisfaire les marchés, où l’objet de la politique n’est plus le bonheur des humains, mais la satisfaction des riches, où l’homme est redevenu un instrument au service de ceux qui l’exploitent, n’est-il pas temps de se rappeler cette phrase de Kant : « le devoir suprême de l’homme envers l’homme est de le traiter comme une fin et non comme un moyen. » N’est-il pas temps de nous poser la question : défendons-nous les valeurs qui fondent l’humanité en les trahissant quotidiennement ? Mais Est-ce que cette idéologie dominante n'est pas celle qui a été justement l'héritage des Lumières qui ont voulu éliminer la connaissance illuminative a toujours inspiré les philosophiesles sagesses et les spiritualités de type chrétien ou les nouvelles spiritualités non chrétiennes. J'ai découvert aussi l'Entretien avec Jean Staune de Patrice Van Eersel que j'ai trouvé passionnant et plein de promesses pour l'avenir de la connaissance et de la science.

     

    Au début de cette conclusion, nous avons vu que la raison utilitaire est forte tant qu'elle n'est pas démasquée et pour cela il faut bien la nommer comme barbareCessons de l'admirer. On verra qu'il y  a autre chose de bien plus spirituel pour penser le monde et l'organiser".  Examinons maintenant ce qui peut sans doute permettre d'atteindre cette chose à la manière d'un saut quantique et découvrons la prédiction cachée de Jung:

    En méditant l'oeuvre de Carl Gustav Jung, Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée du plus grand psychologue du siècle passé : au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux dans la conscience collective, tant mental que spirituel et même physique. Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre : l'homme et la Terre harmonisés et enfin réconciliés !

    À la fin de sa vie, Jung entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu'il existait un niveau de «réalité profonde» où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ; mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs.
    Se fondant sur vingt ans de recherches en sciences cognitives et en pensée systémique, Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung et s'avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie - cognitive ou physique - n'a osé pénétrer. Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système, jardin ou musée, est une constellation de sens. Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire en création permanente, au sein duquel l'humanité et la Terre co-évoluent. Nous sommes actuellement à un seuil où l'humanité entière va passer à un autre rythme, un autre plan de conscience : nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !
    «La totalité inconsciente tend à la prise de conscience totale»
    CARL GUSTAV JUNG

    Christine Hardy La Prédiction de Jung: La métamorphose de la Terre

     

    https://www.cgjung.net/publications/la-prediction-de-jung-la-metamorphose-de-la-terre.htmLa prédiction de Jung : la métamorphose de la terre Christine Hard

    https://www.cairn.info/revue-societes-2003-4-page-93.htm: C.G. Jung et le malaise social dans le monde occidental

     

    Autres liens: 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Bouveresse:
    Incomplétude et philosophie: Jacques Bouveresse a réfléchi au théorème d'incomplétude de Kurt Gödel et à ses conséquences philosophiques. C'est à ce titre qu'il s'est insurgé, dans un ouvrage de vulgarisation, Prodiges et vertiges de l'analogie, contre l'usage que fait Régis Debray de ce théorème. Debray prétend en effet s'appuyer sur Gödel pour montrer qu'une société ne peut se fonder elle-même. Bouveresse y dénonce la distorsion « littéraire » d'un concept scientifique : la démonstration de Gödel ne vaut que pour des systèmes formels tels que ceux des mathématiques ou de la logique. Cette distorsion n'a, selon lui, d'autre but que d'éblouir un public n'ayant pas la formation permettant de saisir la portée de ce théorème complexe. Ce que Bouveresse reproche à Debray n'est pas l'utilisation d'un concept scientifique en tant qu'analogie, mais l'usage d'un théorème d'accès difficile (il s'agit de mathématiques avancées) comme tentative de justification absolue au moyen du sophisme classique que constitue l'argument d'autorité. L'incomplétude du système formel de certains systèmes mathématiques n'implique en rien une incomplétude de la sociologie, car la société n'est pas un système formel.

    N'est pas le pb des Lumières?

    https://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1991_num_10_1_1592 La révolution française: massacres, terreur et vertu)

    http://www.mouvement-transitions.fr/index.php/intensites/le-contresens/sommaire-des-articles-deja-publies/729-n-14-michel-magnien-la-boetie-democrate : Comment, pourquoi le célèbre Discours de la Servitude volontaire de La Boétie, l'ami de Montaigne, a-t-il pu être lu comme un texte célébrant la liberté démocratique alors qu'il respire le mépris du peuple ? 

    http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2014/09/roger-caillois-l-homme-et-le-sacre.html Dans L'Homme et le sacré, paru à la veille de la guerre (en 1939), Roger Caillois inaugure une nouvelle manière de faire de la sociologie, sans rompre pour autant avec la tradition : il part des acquis de l'Ecole de Durkheim et en particulier des recherches de Mauss et de Hubert http://expositions.bnf.fr/lumieres/arret/04.htm L'idée d'universel est devenue suspecte ; nous autres contemporains avons appris à nous en méfier. Si elle fut jadis triomphante, l'histoire nous montre qu'elle servit de masque au colonialisme et à l'ethnocentrisme pour opprimer au nom de "la civilisation" les peuples "en marge du progrès".

    https://journals.openedition.org/asr/1655:: Intelligence divine, intelligence humaine : la philosophie comme éducation de l’âme selon Avicenne, Sohravardī et Mullā Ṣadrā

    http://www.penseesdepascal.fr/Ordre/Ordre1-moderne.php

    https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1957_num_12_2_2623:: Du mythe à la raison. La formation de la pensée positive dans la Grèce archaïque

    https://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-opinantes/les-lumieres-le-mythe-de-la-tolerance

    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ». C’est par ces mots faussement attribués à Voltaire que depuis des décennies le siècle des lumières est bien souvent présentée aux élèves par l’Éducation Nationale.

    Ce bienheureux XVIIIe siècle serait ainsi celui qui aurait permis “[...] de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir.” [1], de “dépasser l’obscurantisme [..] en s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États” [2], ou encore “le combat en faveur de la raison, la dénonciation de l’intolérance, la mise en place d’une idéologie du Progrès” [3].

    Ces “grands auteurs” que sont Voltaire, Rousseau, Diderot, et bien d’autres sont ainsi devenus des références obligées, étudiées en long, en large et en travers, du collège jusqu’à l’université. Nos enfants doivent apprendre à connaître et admirer la tolérance de ces auteurs éclairés sans qui la France, l’Europe et le monde n’auraient pu devenir ce qu’ils sont maintenant.

    Ne nous attardons pas sur ce mensonge, cent fois combattu par tous les médiévistes, qui consiste à voir dans les dix siècles du Moyen-Age une période sombre, abandonnée aux superstitions et à l’arbitraire seigneurial. L’imaginaire collectif et la propagande d’une certaine idéologie continuent sans cesse à relayer ces clichés. Il suffit pourtant d’aller voir les trésors que nous a légués cette période : cathédrales, manuscrits enluminés, statuaire… de relire les ouvrages de médiévistes tels que Jacques Heers ou Régine Pernoud, ou bien de se souvenir de l’amour courtois, des romans de Chrétien de Troyes, de l’invention de la polyphonie, pour se convaincre du contraire.

    S’il est un domaine où la vérité laisse donc la part belle aux rumeurs et aux mensonges idéologiques, c’est bien celui des lumières. Voltaire n’a ainsi jamais écrit « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ». Il ne l’a même jamais dit. L’histoire de la diffusion de cette phrase inventée en 1904 par Evelyn Beatrice Hall est résumée dans ce documentaire.

    https://www.lajauneetlarouge.com/article/le-mythe-des-lumieres-est-en-bout-de-course#.WvQNNIiFOWt:: Le mythe des Lumières est en bout de course

    https://www.lajauneetlarouge.com/article/le-mythe-des-lumieres-est-en-bout-de-course#.WvQM8IiFOWs

    https://blogs.mediapart.fr/raoul-marc-jennar/blog/260812/lheritage-des-lumieres-un-legs-en-peril : L'héritage des Lumières, un legs en péril

    http://www.jocelinmorisson.fr/2014/09/23/observateur-physique-quantique/ :: henri stapp FAIRE ENTRER L’OBSERVATEUR CONSCIENT DANS LES ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE

    http://www.cpt.univ-mrs.fr/~rovelli/NS.html:: Rovelli: la naissance de la science

    https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151112.OBS9357/lettre-ouverte-a-alain-finkielkraut-par-alain-badiou.html:: Lettre ouverte à Alain Finkielkraut, par Alain Badiou


    https://www.amazon.fr/Christiane-Singer/e/B001K7N8MO:: romans et essais qui sont autant de réflexions sensibles pour approcher cette connaissance de soi sans laquelle le monde nous reste opaque et incompréhensible. La Mort viennoise (Prix des libraires 1979), Histoire d’âme (Prix Albert Camus 1989), Rastenberg, Les sept nuits de la reine, Seul ce qui brûle (prix de la Langue française 2006)… , du côté romans. Du bon usage des crises, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies, Où cours-tu, ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?, N’oublie pas les chevaux écumants du passé, du côté essais, qui ont touché un très large public.

     


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    Carlo Rovelli par-delà le visible  Mon article 3: Au-delà de l'espace et du temps.

     

     

     

    https://www.amazon.fr/SCIENCE-VIE-TEMPS-NEXISTE-1024/dp/B00897F9CA

     

     

     

    Mais comment le passé, qui, par hypothèse, a cessé d'être, pourrait-il par lui-même se conserver ? N'y a-t-il pas là une contradiction véritable ? - Nous répondons que la question est précisément de savoir si le passé a cessé d'exister, ou s'il a simplement cessé d'être utile. Vous définissez arbitrairement le présent ce qui est, alors que le présent est simplement ce qui se fait. Rien n'est moins que le moment présent, si vous entendez par là cette limite indivisible qui sépare le passé de l'avenir. Lorsque nous pensons ce présent comme devant être, il n'est pas encore ; et quand nous le pensons comme existant, il est déjà passé. Que si, au contraire, vous considérez le présent concret et réellement vécu par la conscience, on peut dire que ce présent consiste en grande partie dans le passé immédiat. Dans la fraction de seconde que dure la plus courte perception possible de lumière, des trillions de vibrations ont pris place, dont la première est séparée de la dernière par un intervalle énormément divisé. Votre perception, si instantanée soit-elle, consiste donc en une incalculable multitude d'éléments remémorés, et, à vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons, pratiquement, que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir.

    Bergson (Matière et Mémoire, Chapitre 3)

     

     

     

    Livre de carlo rovelli par-delà le visible http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673

     

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    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (La « théorie des boucles » est une théorie quantique pour le champ gravitationnel. Son objectif est de décrire les phénomènes gravitationnels quand leurs effets quantiques ne peuvent pas être négligés)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (Et si le temps n'existait pas par carlo rovelli)


     http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (Et si le temps n'existait pas?)

     

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673 (Carlo Rovelli: Par-delà le visible)

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préface d'alain connes...Dieu pourrait être ou ne pas être. Ou les dieux. Pourtant, il y a quelque chose qui nous ennoblit dans notre quête du divin. Quelque chose d’humanisant, dans chacun des pas qui mènent les hommes vers la recherche d’une vérité plus profonde. Certains cherchent la transcendance dans la méditation ou la prière...)

     

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?)

     

    https://arxiv.org/abs/physics/0401128 (Ruediger Vaas au-delà de l'espace et du temps:  Une introduction informelle à la géométrie quantique (gravité quantique en boucle), les réseaux de spin, les trous noirs quantiques et le travail d'Abhay Ashtekar, Carlo Rovelli, Lee Smolin et autres.

     

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-poursuite-de-l-espace-temps-quantique-38387.php  [À la poursuite de l'espace-temps quantique. L'espace et le temps émergeraient de l'intrication quantique de minuscules bribes d'information : telle est l'audacieuse hypothèse explorée par le projet collaboratif It from Qubit (https://arxiv.org/pdf/1306.0545.pdf). Clara Moskowitz]

    https://perimeterinstitute.ca/people/research-area/quantum-gravity (liste des chercheurs en gravité quantique)


    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (La gravitation quantique à boucles)

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Gerardin.pdf  (Étude des contraintes de simplicité dans les modèles de mousses de spins)


    Site conçu dans le cadre des TPE (Travaux Personnels Encadrés) en classe de Terminale S:

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/plan.htm

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm (la gravitation quantique à boucles)


    https://arxiv.org/abs/1801.01479 (les trous noirs comme condensats de gravité quantique)

     

    1) Introduction.

    Comme je l'ai dit dans Dans mon article 1, je viens d'interrompre mes articles à propos du  livre de Lee Smolin "La renaissance du temps" au chapitre 14 Je vais d'abord approfondir la question du temps avec la lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible, la réalité du monde physique et la gravité quantique". Dans l'article 1), j'ai sauté directement à la troisième partie:  espace quantique et temps relationnel. Après les rappels historiques passionnants et des explications dont Carlo Rovelli a le secret concernant la relativité et la physique quantique, leurs limites et questionnements et qui ont abouti à ce que Lee Smolin décrit comme la crise de la physique avec son "rien ne va plus en physique", nous abordons ici les mystères de la gravitation quantique dont l'ambition est de dépasser ces problèmes et limites par une nouvelle théorie qui en réalisera peut-être l'unification. Dans l'article 2, nous avons vu que l'espace est un réseau de spins, dont les noeuds représentent les grains élémentaires, et les liens leurs relations de voisinage. L'espace-temps est créé à partir des processus où ces réseaux de spins se transforment les uns en les autres, et ces processus sont exprimés par des sommes de Mousses de spins, où une mousse représente un parcours idéal d'un réseau de spins, c'est à dire un espace-temps granulaire, où les sommets du réseau se combinent et se séparent. Ce pullulement microscopique de quanta à l'origine de l'espace et du temps obéit au calme apparent de la réalité macroscopique qui nous entoure. Chaque centimètre cube d'espace et chaque seconde de temps qui passe sont le résultat de cette mousse dansante de quanta minuscules.

     

    L'aboutissement de cette conception est que les particules sont des quanta de champs quantiques et l'espace n'est qu'un champ, lui aussi quantique. Nous avons vu que le temps naît à partir de processus de ce même champ. Autrement dit, le monde est entièrement fait de champs quantiques. Comme nous l'avons vu, ces champs ne se situent pas dans l'espace-temps. Ils vivent "les uns sur les autres", de façon comparable aux états de superposition quantique, des champs sur des champs. L'espace et le temps que nous percevons à grande échelle sont l'image floue et approchée d'un de ces champs quantiques, le champ gravitationnel. Ils vivent en eux-mêmes, sans avoir besoin d'un espace-temps qui leur serve de substrat. Ils sont appelés champs quantiques covariants et sont capables d'engendrer l'espace-temps. Ainsi, le monde, les particules, l'énergie, l'espace et le temps ne sont que la manifestation de cette entité, le champ quantique covariant. Pour Carlo Rovelli, c'est sans doute la meilleure description que nous ayons aujourd'hui de la substance primordiale qui forme le tout, conçue par le premiers savant et philosophe Anaximandre, l'apeiron ("L'apeiron (en grec ancien ἄπειρον / apeiron) est un concept philosophique présenté la première fois par Anaximandre au vie siècle av. J.-C. ( voir La Parole d'Anaximandre ) pour désigner ce principe originel que recherchaient les tenants de l'école milésienne. Thalès voyait en l'eau le principe originel, la substance de toute chose. Pour Anaximandre, c'est l'apeiron, qui signifie illimité, indéfini et indéterminé, qui est le principe et l'élément de tout ce qui existe. L’apeiron est inaccessible à la sensibilité, mais il doit exister. Il est nécessaire pour expliquer l’existence de tout ce que nous percevons. Il ne peut posséder de qualité déterminée et n'est désigné que négativement"). Werner Heisenberg a pu déclarer dans Physique et Philosophie": "Toutes les particules élémentaires pourraient se réduire à une substance universelle que nous pouvons appeler énergie ou matière; mais aucune de ces diverses particules ne pourrait être préférée aux autres comme étant plus fondamentale. Ce dernier point de vue correspond naturellement à la doctrine d'Anaximandre, et je suis convaincu qu'en physique moderne, c'est ce point de vue qui est le bon."

    Nous en sommes maintenant au point où on peut aller au-delà de l'apparente contradiction entre l'espace continu et courbe de la relativité générale et les quanta discrets de la mécanique quantique qui vivent dans un espace plat et uniforme. Entre le  continuum de l'espace temps  et les quanta d'espace discrets il y a une relation qu'on peut comparer à celle qui existe entre les ondes électromagnétiques et les photons. On peut dire que les ondes sont une vision approximative à grande échelle des photons et les photons sont la façon les ondes interagissent. De même, l'espace et le temps continus sont une vision approximative à grande échelle de la dynamique des quanta de gravité qui sont eux-mêmes la façon dont l'espace et le temps interagissent. Les mathématiques décrivent le champ gravitationnel quantique de même que les autres champs quantiques. 

    Mais le prix à payer, c'est qu'il faut conceptuellement renoncer à notre vision habituelle de l'espace et du temps comme structures générales dans lesquelles penser et intégrer le monde et ne voir l'espace et le temps que comme des approximations qui n'apparaissent qu'à grande échelle. Kant, avec sa théorie de la connaissance, pensait avec raison que le sujet de la connaissance et son objet sont inséparables, mais il regardait à tort le temps et l'espace comme des formes a priori de la connaissance c'est à dire des parties d'une grammaire indispensable pour comprendre le monde.

    En fait, si on regarde en profondeur, la relativité générale et la mécanique quantique ne sont pas tant dans la tension qu'on décrit généralement, elles se parlent plutôt et se donnent la main. Les relations spatiales qui tissent l'espace courbe d'Einstein (continuum à notre échelle), sont les interactions qui tissent les relations entre les systèmes élémentaires de la mécanique quantique. Elles deviennent compatibles comme les deux faces "d'une même médaille" quand on pense l'espace et le temps comme deux aspects d'un champ quantique, qui peuvent exister sans avoir besoin du support d'un espace externe.  

    Le principal avantage de cette physique, comme nous allons le voir maintenant, c'est que les infinis qui embarrassaient la théorie quantique des champs disparaissent lorsqu'on ne fait plus l'hypothèse que l'espace est continu. Les singularités qui rendaient absurdes les équations d'Einstein quand le champ gravitationnel devenait trop grand (la courbure tend alors vers l'infini) disparaissent également. Elles venaient du fait qu'on négligeait la quantification du champ. 


    2) Au-delà du big bang. 

    Nous allons voir maintenant à la quatrième partie du livre de Carlo Rovelli, quelques conséquences physiques de cette théorie. On peut sans doute difficilement s'imaginer et penser ces entités discrètes qui ne sont ni dans l'espace, ni dans le temps et qui pourtant tissent l'espace et le temps par leurs relations. Mais n'en n'était-il pas de même quand Anaximandre déclarait:que sous nos pieds il n'y avait sans doute que le même ciel que celui que nous voyons au-dessus de nos têtes (Il fut le premier à employer ce terme : 'principe. Il assure que ce principe n’est ni l’eau, ni aucune de ces substances qu’on appelle éléments. C’est au au contraire une certaine autre nature apeiron, de laquelle naissent tous les cieux et tous les mondes que ces cieux contiennent )? Ou  aussi quand Aristarque de Samos a découvert, en mesurant la distance de la lune et du soleil, que ces objets sont très éloignés et qu'il ne s'agit pas de petites boules, mais d'astres gigantesques? Ou enfin lorsque Hubble a compris que les petits nuages au milieu des étoiles sont en fait d'immenses mers d'étoiles immensément lointaines?  

    Avec Carlo Rovelli on peut conclure que: "Le monde n'a cessé de s''élargir autour de nous pendant des siècles. Nous voyons plus loin, nous le comprenons mieux et demeurons stupéfaits devant sa diversité, toujours plus vaste que ce que nous pouvons imaginer, et devant le caractère limité des images que nous en avons. En même temps,  la description que nous parvenons à en donner devient plus restreinte, mais aussi plus simple. Nous sommes des petites taupes aveugles sous la terre, qui savent peu, voire rien du monde, mais nous continuons à apprendre".

    "Tout le récit qu'ils nous ont fait de cette nuit [...] est plus convaincant que de fantastiques visions;  - il a le caractère d'une grande consistance, - tout étrange et tout merveilleux qu'il est. " William ShakespeareLe songe d'une nuit d'été.

         2-1) 1927: Lemaître.

     

     


    Georges Lemaître, jeune scientifique belge formé par les jésuites a présenté ses voeux comme prêtre catholique quelques années auparavant. Comme Einstein, il se rend compte de leur capacité à prédire que l'univers n'est pas statique mais peut se contracter ou s'étendre. Toutefois, contrairement à Einstein, qui a tenté orgueilleusement d'ignorer et négliger ce fait, Lemaître le prend au sérieux et prend connaissance des premières données disponibles à cette époque. C'étaient ce qu'à l'époque on n'appelait pas encore galaxies mais nébuleuses, car elles apparaissaient comme de petits nuages opalescents entre les étoiles. On ne savait pas encore qu'il s'agissait d'immenses "iles d'étoiles", mais le jeune prêtre belge comprend que ces données sont compatibles avec l'idée d'un univers non statique en expansion. Cette intuition fut confirmée 2 ans plus tard par Henrietta Leavitt et Edwin Hubble. Henrietta découvre une méthode pour mesurer la distance des nébuleuses.par le méthode des céphéidesHubble obtient des données encore plus précises en utilisant le grand télescope de l'observatoire du Mont Palomar. Et les données confirment que les galaxies s'éloignent conformément à la loi de Hubble: "Elle énonce que les galaxies s'éloignent les unes des autres à une vitesse approximativement proportionnelle à leur distance: v = H_0 d\;,. Autrement dit, plus une galaxie est loin de nous, plus elle semble s'éloigner rapidement. Cette loi ne concerne que la partie de l'univers accessible aux observations. L'extrapolation de la loi de Hubble sur des distances plus grandes est possible, mais uniquement si l'univers demeure homogène et isotrope sur de plus grandes distances".

    Mais c'est le jeune belge qui déduit la conséquence cruciale et qui découle d'une logique commune d'observation: si nous voyons un caillou s'élever en l'air, cela veut dire qu'auparavant il était plus bas et que quelque chose l'a expédié vers le haut. Si nous voyons les galaxies s'éloigner et l'univers s'étendre, c'est précisément que les galaxies étaient plus proches par le passé et que quelque chose l'a poussé à entamer une expansion. Lemaître suggère que l'Univers était initialement très petit et comprimé et qu'il a entamé son expansion lors d'une sorte d'explosion gigantesque. Il a appelé cet état l'atome primordial. Aujourd'hui, le big bang est une notion familière, mais à l'époque (1927), c'était une idée révolutionnaire. Son esprit avait une envergure remarquable et dit Rovelli, "nous vivons à l'ombre de cet esprit", ce qu'illustrent deux épisodes de sa vie. 

    Le premier concerne Einstein, qui était très sceptique à propos de la découverte de l'expansion de l'univers et a proposé une petite mais importante modification dans ses équations dans l'espoir (erroné) de les rendre compatibles avec un Univers statique:  la constante cosmologique . Lemaître a rencontré Einstein et a essayé de le débarrasser des préjugés concernant cet Univers fixe et statique dans lequel il avait grandi. Einstein, au début, a résisté et a même dit à  Lemaître: "calculs corrects, mais physique abominable". Ce n'est que plus tard qu'il devait reconnaître que celui qui avait osé le démentir avait raison. Par la suite, Einstein a dû admettre que l'Univers n'est pas statique. Il a pris en grippe la constante cosmologique. De nouveau, Le Maître a tenté de le faire changer d'avis. La constante cosmologique ne rend pas l'Univers statique et elle peut très bien exister quand même; il n'y a aucune raison de la supprimer. Encore une fois, Lemaître avait raison. La constante cosmologique produit une accélération de l'expansion de l'Univers, accélération qui a été mesurée récemment. 

    Le deuxième épisode concerne le pape Pie XII. Tandis que l'idée de la naissance de l'Univers dans un big bang se diffusait, le pape Pie XII déclarait dans un discours public le 22 novembre 1951 [http://w2.vatican.va/content/pius-xii/it/speeches/1951/documents/hf_p-xii_spe_19511122_di-serena.html#topque la théorie du big bang confirmait le récit de la genèse. Lemaître a été très préoccupé de cette prise de décision: "En 1951, le pape Pie XII a déclaré que la théorie de Lemaître a fourni une validation scientifique pour le catholicisme . Cependant, Lemaître ressenti la proclamation du pape, affirmant que la théorie était neutre et il n'y avait ni connexion ni une contradiction entre sa religion et sa théorie. Lorsque Lemaître et Daniel O'Connell, conseiller scientifique du pape, ont essayé à convaincre le pape de ne pas mentionner le créationnisme plus publiquement, le pape a accepté. Il a convaincu le pape à cesser de faire des proclamations cosmologie. Même si un catholique dévot, il était contre mélanger la science avec la religion, mais il était aussi d'avis que ces deux domaines de l'expérience humaine ne sont pas en conflit."

    Read more at http://universum.e-monsite.com/pages/biographies/georges-lemaitre.html#Q4aGvl1ttseGScVG.99.  C'est ce que relate Simon Singh dans le roman du big bang. Pie XII s'est laissé convaincre et n'a plus fait aucune allusion en public à cette idée. Ce n'est pas donné à tout le monde de démentir le pape ou Einstein. 

    Aujourd'hui, on pense qu'il est possible que le big bang ne soit pas un véritable commencement, qu"il pourrait avoir avoir existé auparavant un Univers, avec la possibilité d'un big bounce. On peut imaginer dans quel embarras serait l'Eglise catholique si Lemaître n'avait pas freiné le pape et si la doctrine officielle était que le Big Bang est la création, le Fiat Lux.

    Aujourd'hui, il est hors de doute que l'Univers, dans un lointain passé ait été extrêmement chaud et compact et depuis lors il soit en expansion. Les scientifiques savent reconstituer, à partir de cet état initial, la façon dont se sont formés les atomes dans une nucléo-syntèse primordiale, les éléments, les galaxies et les étoiles de l'Univers telles que nous les voyons maintenant. 

    Pour terminer ce chapitre, voyons comment Monseigneur Lemaître considérait les rapports entre la cosmologie et la foi dans l'article suivant du site persée.frhttp://www.lafoichretienne.com/content/theorie-big-bang-confirme-t-elle-bible (la théorie du big bang confirme t-elle la bible).

    Liens: http://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1997_num_28_1_2867 (Monseigneur Georges Lemaître et le débat entre la cosmologie et la foi (à suivre) Dominique Lambert)

    sciencetonnante.wordpress.com: la constante cosmologique

    http://journals.openedition.org/philosophiascientiae/659 (La constante cosmologique et le déploiement de l’espace)

     

          2-2) Cosmologie quantique. 

    Mais que s'est t-il passé il y a 14 milliards d'années. Il faut maintenant faire appel à la mécanique quantique. Voyons ce que dit la théorie des boucles?

    Imaginons un cas plus simple mais qui ressemble à la contraction de l"Univers vers le big bang. Ce serait en mécanique classique l'exemple d'un électron qui tombe tout droit vers son noyau. Il se verrait englouti vers son noyau et disparaîtrait. Mais dans le monde sub-quantique ce n'est pas se qui se passe. Un électron réel est un objet quantique. Il ne suit donc pas une,trajectoire précise: il n'est pas possible de le localiser en un point unique pendant plus d'un instant. Et plus on le localise avec précision, plus il s'échappe. Si on veut l'arrêter autour du noyau, on peut tout au plus le forcer sur une orbitale de la dimension des orbitales atomiques. Il ne pourrait pas s'approcher davantage du noyau plus d'un court instant avant de s'échapper. La mécanique quantique empêche donc un électron réel de s'effondrer sur le noyau, comme si une force répulsive de nature quantique le rejetait lorsqu'il s'approche trop près du noyau. C'est pour cela que la nature est stable. Sans la mécanique quantique, tous les électrons s'effondreraient sur le noyaux, il n'y aurait pas d'atomes, ni de Terre, ni de vie avec des hommes pour observer la nature. 

    Il en va de même pour l'Univers. Si on regarde le film de son évolution à l'envers, on voit un Univers qui se contracte et devient immensément petit, écrasé sous son propre poids. Selon les équations de la relativité générale d'Einstein, il s'écraserait à l'infini et disparaîtrait en un point , tout comme l'électron qui tombe sur le noyau, comme dans le big bang ponctuel prévu par les équations d'Einstein, si nous ne tenons pas compte de la mécanique quantique comme c'est le cas dans les modèles standard. 

    astronomie.skyrock.com: Univers-en-rebond

    Mais la physique quantique nous dit que l'Univers ne peut se comprimer davantage qu'une quantité minimale.On sait qu'en physique, le mot «quantum» désigne la quantité minimale de toute entité physique impliquée dans une interaction. Certaines caractéristiques de la matière ne peuvent prendre que certaines valeurs précises, elles sont dites « discrètes ». Carlo Rovelli pense que, de même que l'électron du paragraphe précédent, c'est comme s'il existait une force quantique répulsive et conclut que l'Univers aurait rebondi pour recommencer à s'étendre comme s'il émergeait d'une explosion cosmique ainsi qu'on le voit sur la figure ci-contre. Au lieu d'un big bang on aurait un big bounce qui semblerait émerger de la gravité quantique à boucles quand ses équations sont appliquées à l'expansion de l'Univers. Mais n'est-ce pas une ultime tentative pour évacuer  ce que beaucoup ne peuvent pas supporter, l'idée de création et surtout de Créateur?

    En fait, l'image du rebond ne doit pas être prise à la lettre, il faut le prendre plutôt comme une métaphore. Nous avons vu que dans les modèles atomiques, l'électron n'est pas une particule. On peut le penser comme un nuage de probabilités. Sa position précise n'existe pas. Il en va de même pour l'Univers. Dans le passage de l'Univers en contraction par le big bang, nous ne pouvons plus penser à un espace et à un temps bien définis, mais à une nuée de probabilités où espace et temps ont totalement disparu. Le monde est dissous en une nuée grouillante de probabilités que les équations parviennent encore à décrire. Mais le mot Univers devient ici ambigu. "L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe, régi par un certain nombre de lois". Alors, il ne peut exister un second Univers. Mais dit Carlo Rovelli, le mot a fini par prendre en cosmologie un sens plus restrictif en cosmologie. Il désigne le continuum spatio-temporel que nous voyons autour de nous, dont nous pouvons étudier la géométrie et l'histoire. On peut donc penser qu'il n'y a aucune raison que l'Univers soit le seul existant et que lorsque le continuum spatio-temporel se défait, comme dans l'image de Jonh Wheeler, mousse quantique telle l'écume de la mer, en une nuée quantique de probabilités, on ne puisse pas prendre au sérieux l'idée qu'au-delà de cette écume chaude il n'existe pas un autre continuum spatio-temporel plus ou moins semblable à celui que nous connaissons. Il se trouve que la probabilité pour un Univers de passer d'une phase de contraction à une phase d'expansion peut se calculer au moyen des techniques évoquées dans l'article 2 chapitres 4) et 5) où des boîtes d'espace-temps se somment sur les mousses de spins qui relient un Univers qui se contracte à un Univers en expansion. 

    Tout cela est encore spéculatif, mais l'extraordinaire, c'est que les scientifiques disposent aujourd'hui d'équations pour tenter de le décrire. C'est peut-être pour ne pas aborder l'idée de création qui amène celle d'un Créateur, mais c'est bien dans la suite de l'abbé Lemaître et de sa curiosité scientifique dans laquelle il ne mélangeait sa foi et la description du monde.


    3) Confirmations empiriques? 

    Au-delà de la fascination de l'exploration théorique de ce qui pourrait exister au-delà de notre Univers, la cosmologie quantique pourrait contribuer à dire si la théorie est juste ou pas. On l'a vu avec Einstein et Lemaître, l'un des deux avait raison et l'autre tort. Et malgré tous les résultats d'Einstein, sa réputation, son influence sur le monde scientifique, son immense autorité, il a dû s'incliner devant cet inconnu, ce petit curé belge. C'est ce dernier qui avait raison. C'est là toute la force de la pensée scientifique. Mais cela ne signifie pas que la science se réduise à l'art de faire des prévisions chiffrées, ce à quoi certains philosophes des sciences la réduisent. C'est confondre les outils avec l'objectif. L'objectif de la recherche scientifique n'est pas de "faire des prévisions", l'objectif, c'est de comprendre le monde, élaborer et développer une image du monde et uns structure conceptuelle pour le penser. Avant d'être technique, dit Carlo Rovelli, la science est visionnaire. Mais ce sont des prédictions vérifiables qui permettent voir et dire quand nous avons mal compris. Une théorie devient toujours plus crédible au fur et à mesure que ses prédictions deviennent exactes, comme le sont la théorie de la relativité ou la mécanique quantique, y compris par les prédictions les plus extravagantes et les plus inattendues lorsqu'elles sont confirmées par des observations et des expériences. 

    Cela ne signifie pas que la science ne progresse pas sans données expérimentales nouvelles. Dans ce cas il y aurait peu d'espoir de trouver la théorie de la gravité quantique comme cela. Copernic disposait quasiment des mêmes données que Ptolémée. Quant à Newton, ses vrais ingrédients étaient les lois de Kepler et les résultats de Galilée. De même, Einstein avait les mêmes données que Newton. Ce qu'ont fait Copernic, Newton, Einstein et les autres, c'est de bâtir à partir des théories déjà existantes, et de trouver la manière de les combiner et de les repenser mieux. Ainsi, les données sur lesquelles on construit la gravité quantique ne sont pas des expérimentations nouvelles, ce sont les constructions théoriques qui ont déjà structuré notre savoir sur le monde sous des formes partiellement cohérentes: les données "expérimentales" sont la relativité générale et la mécanique quantique. En ayant l'avantage "d'être assis sur les épaules des géants" qui nous ont précédés, dit Carlo Rovelli, et "en bâtissant à partir de ces théories, en essayant de comprendre comment peut-être fait un monde cohérent dans lequel existeraient les quanta et où l'espace serait courbe, nous essayons de regarder vers l'inconnu

    Il convient cependant de distinguer les indices des preuves. Les indices,en mettant les "Sherlock Holmes" sur la bonne piste permettent de résoudre une affaire mystérieuse. Les preuves sont ce dont le juge a besoin pour envoyer le coupable en prison. Les indices servent à mettre sur la voie de la bonne théorie et les preuves sont ce qui confirme ou pas, ensuite, que c'est la bonne théorie qu'on a trouvé. Sans indices, nous cherchons dans de mauvaises directions. Sans preuves, nous restons dans le doute. Pour ce qui est de la gravité quantique, la théorie est dans son enfance. Les idées et principes se précisent et se consolident; les indices sont bons et solides, même s'il manque encore la confirmation des prévision, c'est à dire que la théorie n'a pas encore fait ses preuves. 

     

    terresacree.org/actualites: dernieres mesures de-planck

    Mais des signaux de la nature sont encourageants pour les "bouclistes". Une alternative à la gravité quantique est la théorie des cordes ou des théories liées aux cordes. Or ces théories ont besoin des particules supersymétriques pour être consistantes, ce qui n'est pas le cas de la gravité quantique à boucles qui est bien définie même sans particules supersymétriques. C'est pourquoi les cordistes ont eu une immense déception quand le  LHC  (Large Hadron Collider) a montré qu'elles ne se manifestaient pasLe grand tapage qui a suivi la révélation de la particule qu'on appelle boson de Higgs en 2013 a servi à masquer cette déception. Les particules supersymétriques ne sont pas là; à l'énergie où de nombreux cordistes les attendaient. Ce n'est pas une preuve définitive, mais il semble que la nature ait donné un petit coup de pouce favorable aux "bouclistes". On peut maintenant compter deux résultats expérimentaux pour la physique fondamentale: la révélation du boson de Higgs au CERN de Genève et les mesures du satellite Planck, deux signes que vient de nous donner la nature. Il s'agit là du renforcement de l'image que les scientifiques avaient de l'évolution de l'Univers. Le premier signe, la découverte du boson de Higgs est une vérification d'une prévision faite il y a 30 ans et la confirmation du modèle standard des particules élémentaires, fondé sur la mécanique quantique. Le deuxième signe, les mesures du satellite Planck sont une confirmation du modèle standard de la cosmologie (ΛCDM pour "lambda cold matter"), fondé sur la relativité générale. Ces deux résultats marquent donc une absence de surprise surprenante malgré tout. En effet, certains s'attentaient à des surprises et s'attendaient à la supersymétrie, non au boson de Higgs. Et beaucoup s'attendaient à ce que le satellite Planck mesure des écarts par rapport au modèle standard de la cosmologie, ce qui aurait soutenu telle ou telle théorie cosmologique alternative à la relativité générale. Carlo Rovelli nous le dit avec force, "c'est comme si les deux résultats expérimentaux de 2013 parlaient avec la voix de la nature: cessez de rêver à de nouveaux champs et à des particules bizarres, à des dimensions supplémentaires, à d'autres symétries, à des univers parallèles, à des cordes et à je ne sais quoi encore. Les données du problèmes sont simples: relativité générale, mécanique quantique et modèle standard. Il s'agit seulement de les combiner correctement". C'est ce qui le conforte dans la direction de la gravité quantique à boucles, car ses seuls ingrédients et hypothèses sont la relativité générale, la mécanique quantique et la compatibilité avec le modèle standard. Mais cela ne veut pas dire que les particules supersymétriques n'existent pas à un échelle non encore atteinte et elles pourraient exister même si la théorie des boucles est exacte, ni que la théorie des cordes n'est pas exacte. Ce ne sont que des indices qui montrent qu'il faut, pour obtenir des confirmations plus solides à la théorie, chercher ailleurs, et l'Univers primordial pourrait ouvrir la fenêtre là où les prédictions de la théorie pourraient être confirmées dans le futur?... ou bien contredites.

    Un lien sur les alternatives à la relativité générale (voir aussi liens en fin de ce article): https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/einstein-bouscule-par-de-jeunes-152944  (Einstein bousculé par de jeunes physiciens : la dynamique des configurations Les équations d’Einstein utilisent une description de l’étendue utilisant un tenseur de métrique g réglé par un difféomorphisme en 4D. Il est possible d’utiliser une autre description. C’est ce que propose la dynamique des configurations (des formes). Elle tire son origine d’une formulation alternative de la relativité, le formalisme ADM (Richard Arnowitt, Stanley Deser et Charles W. Misner), puis d’une interprétation du principe de Mach (ni espace ni temps absolu ; tout est relation) par Julian Barbour selon lequel la gravité pourrait être reformulée comme une théorie dynamique des formes géométriques tridimensionnelles Pour résumer la situation, l’alternative des « configurations » permet de décrire le monde physique avec une image de la Nature un peu moins ésotérique que celle déduite des solutions d’Einstein. De plus, la métrique g peut être remplacée par les tétrades de Dirac A-7-3 le formalisme des tétrades (voir par exemple les travaux de Rovelli). )


    4) Une fenêtre sur la gravité quantique. 

     

    https://www.obspm.fr/planck-toujours-plus-pres-du-big-bang.html


    Avec les équations qui décrivent le passage de l'Univers par la phase quantique initiale, il est possible de calculer les effets des phénomènes quantiques primordiaux sur l'Univers observable aujourd'hui. Ce dernier conserve de nombreuses traces des faits initiaux. Comme nous l'avons vu, il est tout entier rempli du rayonnement cosmique de fond (fond diffus cosmologique), un océan de photons emplissant le cosmos, la  lueur résiduelle de la grande fournaise initiale. Ce rayonnement a été par les satellites COBE lancé en 1989, WMAP lancé en 2001 et plus récemment par Planck (voir la figure ci-dessus). Les détails de le structure nous racontent l'histoire de l'Univers et, caché dans les plis des détails, pourrait se trouver la trace du début quantique de l'Univers. "On trouve d’abord une confirmation : le scénario standard du big bang permet toujours d’expliquer les observations de manière spectaculaire. Les chercheurs ont pu calculer les paramètres du modèle avec une précision jamais égalée. Mais l'examen approfondi des données révèle des comportements étonnants qui se manifestent particulièrement aux grandes échelles : les variations du rayonnement fossile sur le ciel revêtent une amplitude de seulement 0,003 % environ ; cependant elles s’avèrent encore inférieures de 10 % aux prédictions. L’écart est faible mais définitivement significatif, alors que les fluctuations aux petites échelles sont tout à fait conformes aux prévisions. Une autre anomalie, peut-être reliée à la première, est que le rayonnement fossile observé dans deux hémisphères de directions opposés s’avère d’intensité légèrement différente. Finalement, de grandes régions froides d’origine inexpliquée, sont détectées sans plus aucun doute dans le rayonnement de fond cosmologique. L’existence de l’asymétrie et des régions froides était suspectée dans les données précédentes de WMAP. La voilà confirmée de façon incontestée. Elle ne saurait provenir ni des avant-plans ni d’un quelconque artefact instrumental. « Les théories de formation et de développement de l’Univers vont devoir en tenir compte. Il faut les repenser, étendre, améliorer, compléter, voire les remettre en cause », commente Jean-Michel Lamarre. Jusqu’ici, le principe cosmologique, voulait que le cosmos se comporte de la même façon en tout lieu et dans toutes les directions. « Il semble bien que Planck ait constaté le contraire, au moins pour une petite fraction mesurable de l’énergie présente. »

    Pour ce qui concerne la gravité quantique à boucles un des secteurs les plus actifs de la recherche étudie actuellement dans quelle mesure la dynamique quantique de l'Univers primordial se reflète dans ces données.Rien n'est certain, mais, dit Carlo Rovelli, avec davantage de calculs et de mesures plus précises, on devrait arriver à un vrai test de la théorie. 

    httpfutura-sciences.com travail d'Aurélien Barrau

    En 2013, Abhay AshketarIvan Agulo et William Nelson on publié un article dans lequel ils calculent que, à certaines conditions, la distribution statistique des fluctuations du fond de rayonnement cosmologique devrait se ressentir de du sursaut initial de l'Univers: les fluctuations à grand angle devraient être plus importantes que celles prévues par la théorie, qui ne tient pas compte des quanta.L'état actuel de la mesure est décrit dans la fig. 1 de l'article (FIG. 1: Ratio of our LQG power spectrum for scalar perturbations to the standard inflationary power spectrum. The (blue) crosses denote the data points) où la ligne rouge est la prévision d'Ivan Agullo , Abhay Ashtekar , William Nelson et les points bleus sont les données expérimentales. Elles ne sont pour l'instant pas suffisantes pour dire si la courbe au-dessus de la ligne noire prévue par les trois auteurs, est la bonne ou pas. Les mesures se rapprochent de la possibilité de tester la théorie, mais n'y sont pas encore.Par ailleurs il n'est pas certain que les hypothèses particulières du calcul des trois auteurs soit bonne. Voir aussi le travail d'Aurélien Barrau: Une représentation de la courbe du spectre de puissance angulaire du rayonnement fossile, déduite du modèle cosmologique standard (courbe multipôle moment, l) sur la figure ci-dessus. Carlo Rovelli en parle ainsi: "La situation est donc encore fluide. Mais tous ceux qui, comme moi, ont passé leur vie à essayer de percer les secrets de l'espace quantique, suivent avec attention, inquiétude et espoir l'affinement continuel de nos capacités d'observation, de mesure et de calcul, et guettent le moment où la nature nous dira si nous avions raison ou pas."

    Quelques liens: https://arxiv.org/abs/1209.1609 (Une extension gravitationnelle quantique du scénario inflationniste Ivan Agullo , Abhay Ashtekar , William Nelson)

    https://arxiv.org/abs/1211.1354 (Une extension de la théorie quantique des perturbations cosmologiques à l'ère de Planck Ivan Agullo , Abhay Ashtekar , William Nelson)

    https://arxiv.org/abs/1302.0254 (La dynamique pré-inflationniste de la cosmologie quantique en boucle: faire face à la gravité quantique avec les observations Ivan Agullo , Abhay Ashtekar , William Nelson)

    https://arxiv.org/abs/1204.1288 (Perturbations en cosmologie quantique en boucle Ivan Agullo , Abhay Ashtekar , William Nelson)

    https://www.sciencesmaths-paris.fr/upload/Contenu/MEM2014/guilloux.pdf (Statistiques pour le fond diffus cosmologique Frédéric GUILLOUX)

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (Planck : un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère Aurélien Barrau)

     

    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/video-la-fusion-de-deux-trous-noirs-une-sequence-qui-vous-donnera-le-tournis_34331

    Le champ gravitationnel doit lui aussi porter des traces de la grande chaleur initial du big bang. Cela signifie que l'espace lui-même doit "trembler" comme la surface de la mer et qu'il doit exister un rayonnement de fond gravitationnel. Ce dernier doit plus plus ancien que l'autre, le fond cosmologique car les ondes gravitationnelles (un subtil murmure de l'espace-temps qui hurle) moins perturbées par la matière que les ondes électromagnétiques, ont pu voyager sans encombre alors que l'Univers était trop dense pour laisser passer les ondes électromagnétiques. Les ondes gravitationnelles, prédites par les équations d'Einstein ont été détectées pour la première fois le 14 aôut 2017 sur la fusion (coalescence) de deux trous noirs par le détecteur Virgo (Europe). En 09/2017, pour la première fois, la région de l'espace d'où provenaient les ondes gravitationnelles a pu être cernée par VIRGO et LIGO (USA). Depuis, d'autres fusion de trous noirs ont pu être détectées dont la cinquième en novembre 2017. Cette fusion de trous noirs semble devenir commune, mais il convient de rappeler que l’observation des ondes gravitationnelles, "ces ondulations dans la toile de l’espace-temps engendrées par de massifs événements cataclysmiques dans un passé très lointain, aussi lointain que leur distance, est l’une des découvertes scientifiques les plus importantes de notre siècle." Rappelons que ces événements ont été captes par les détecteurs LIGO et Virgo. Chacune de ces installations reflète les faisceaux laser sur deux tunnels de 4 km et en mesurant la lumière à mesure qu’elle en sort, les scientifiques peuvent détecter les distorsions physiques aussi petites que la fraction d’un proton dont on trouvera les principes et  les caractéristiques dans le site.

    Après l'observation des ondes gravitationnelles sur terre grâce aux interféromètres, la suite de l'aventure aura lieu à partir du ciel avec le satellite LISA Pathfinder, lancé le 3 décembre 2015Sa mission scientifique avait commencé en mars 2016 pour une durée de 16 moiset est donc arrivée à son terme en mi-2018. La mission LISA (Laser Interferometer Space Antenna) va pouvoir maintenant mise en oeuvre. "C'est une future mission spatiale de l'Agence spatiale européenne (ESA) dont l'objectif est de détecter des ondes gravitationnelles de basse fréquence depuis l'espace. Il s'agira du premier observatoire spatial d'ondes gravitationnelles, les observatoires actuels, notamment LIGO et Virgo, étant terrestres. LISA consiste en une constellation de trois satellites en orbite héliocentrique formant un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté dont les trois bras sont reliés par 6 faisceaux laser". L'ESA lancera ce détecteur d'ondes gravitationnelles en 2034  Il sera composé de trois satellites séparés de 2,5 millions de kilomètres et volant en formation en suivant la Terre sur son orbite, donc en tournant non autour de la Terre, mais autour du soleil, comme s'il s'agissait de rois petites planètes. Grâce à deux faisceaux lasers, les positions relatives des satellites pourront être mesurées à quelques millionièmes de millionièmes de mètre près. Une précision indispensable pour espérer détecter les infimes variations de la trame de l'espace induites par le passage d'une onde gravitationnelle.

    Dans les infimes ridules de l'espace autour de la Terre, les scientifiques devraient parvenir à trouver des traces d'événements advenus il y a environ 14 milliards d'années, à l'origine de notre Univers, et ainsi en obtenir la confirmation des déductions des hommes sur la nature de l'espace et du temps.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fond_cosmologique_d%27ondes_gravitationnelles (Les théories cosmologiques supposent qu'à l'image du fond diffus cosmologique, il existerait un autre rayonnement de fond cosmologique composé d'ondes gravitationnelles. Celui-ci aurait pour origine des fluctuations de densité apparues peu après le Big Bang)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale (Une onde gravitationnelle primordiale est une onde gravitationnelle observée dans le fond diffus cosmologique et présente aux tout premiers instants du Big Bang (10-30 seconde), c'est-à-dire dans l'Univers primordial)

    http://www.lupm.univ-montp2.fr/spip.php?article462  (Ondes gravitationnelles, une révolution en marche ! publié le 4 mai 2016 Par Denis GIALIS - Revue Espace & Astrophysique)

    http://physiquereussite.fr/ondes-gravitationnelleselectromagnetiques-bienvenue-lastronomie-2-0(Ondes gravitationnelles/électromagnétiques - Bienvenue dans l'Astronomie 2.0)https://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/02/10/la-lumiere-gravitationnelle-1/   (Jean-pierre luminet LA « LUMIÈRE » GRAVITATIONNELLE (1/4) : PRINCIPES DE BASE)

     

    Dans le prochain article 'article 4), nous poursuivrons notre découverte des recherches de Carlo Rovelli "Par delà le visible" avec les derniers chapitres: la chaleur des trous noirs, la fin de l'infini (avec la gravitation quantique), réalité et information, le mystère (restera t-il du mystère?)

     

    liens: 

    Sabine Hossenfelder facebook (9 janvier 2018):   https://arxiv.org/abs/1801.02176https://arxiv.org/pdf/1801.02176.pdf (Screams for Explication: Affinement et naturel dans les fondements de la physique)

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-energie-noire-univers-accelere-plus-vite-prevu-defie-cosmologistes-62378/  (Énergie noire : l’univers accélère plus vite que prévu et défie les cosmologistes)

    https://cosmologie.files.wordpress.com/2014/12/2007_einstein_bigbang.pdf (La plus grande erreur d’Einstein ? Alain Bouquet)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-creation.htm (l'univers en expansion)

    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/expansion-de-l-univers-comment-einstein-a-change-d-avis_33980 (L'expansion de l'univers: comment Einstein a changé d'avis)

    https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2017/09/carlo-rovelli-par-dela-le-visible-mon.html#.WhbZCUriaM8   (Carlo Rovelli par-delà le visible Mon article 2: Le temps n'existe pas)

    https://blogs.futura-sciences.com/barrau/2018/01/04/voir-big-bang/ (Je présente ici une idée nouvelle que nous venons de publier dans Physical Review D, ici, pour tenter d’ouvrir une fenêtre sur l’avant Big Bang)

    http://people.3sr-grenoble.fr/users/marminjon/Arminjon2006-2009-MQ-Gravitation.pdf (Mécanique quantique dans un champ de gravitation janvier 2006  décembre 2009 Mayeul Arminjon)

     

    théories alternatives

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/einstein-bouscule-par-de-jeunes-152944  (Einstein bousculé par de jeunes physiciens : la dynamique des configurations Les équations d’Einstein utilisent une description de l’étendue utilisant un tenseur de métrique g réglé par un difféomorphisme en 4D. Il est possible d’utiliser une autre description. C’est ce que propose la dynamique des configurations (des formes). Elle tire son origine d’une formulation alternative de la relativité, le formalisme ADM (Richard Arnowitt, Stanley Deser et Charles W. Misner), puis d’une interprétation du principe de Mach (ni espace ni temps absolu ; tout est relation) par Julian Barbour selon lequel la gravité pourrait être reformulée comme une théorie dynamique des formes géométriques tridimensionnelles Pour résumer la situation, l’alternative des « configurations » permet de décrire le monde physique avec une image de la Nature un peu moins ésotérique que celle déduite des solutions d’Einstein. De plus, la métrique g peut être remplacée par les tétrades de Dirac A-7-3 le formalisme des tétrades (voir par exemple les travaux de Rovelli). )

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-gravite-sans-einstein-entretien-153171 (La gravité sans Einstein : entretien avec Tim Koslowski par Bernard Dugué (son site) jeudi 12 juin 2014)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01108515/document (Vers une construction microphysique du paradigme cosmologique : prédictions et observations dans un univers quantique Julien Grain )

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00315725/document  (THÈSE de DOCTORAT de l'Université Paris VI  Pierre et Marie Curie Présentée par Jean-Philippe Bruneton, Théories alternatives de la gravitation et applications)

    http://people.3sr-grenoble.fr/users/marminjon/Arminjon-EqsDirac-E-T-Courbe-Janvier2010-Juin2012.pdf  (Equations de Dirac dans un espace-temps courbe et leur mécanique quantique janvier 2010  juin 2012 Mayeul Arminjon)

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-gravite-sans-einstein-entretien-153171   (La gravité sans Einstein : entretien avec Tim Koslowski par Bernard Dugué (son site) 12 juin 2014)

    http://theses.univ-oran1.dz/document/TH3183.pdf (la gravitation quantique dans le cadre des théories BF magister en physique 2010)

     

     

    Autres liens:

    http://guydoyen.fr/2011/06/30/nature-de-l-espace-temps-une-decouverte-pourrait-bouleverser-la-physique-moderne/   Nature de l’Espace-Temps : Une découverte qui pourrait bouleverser la physique moderne  Des théories suggèrent que la nature quantique de l’espace-temps devrait se manifester à l’échelle de Planck (10-35m). Cependant, les observations de Integral qui sont environ 10 000 fois plus précises que les précédentes montrent que la granularité de l’Espace-temps devrait se situer à une échelle de 10-48m ou moins.

    « C’est un résultat très important en physique fondamentale et il exclura certaines théories des cordes et théories de gravitation quantique à boucles » a déclaré le Philippe Laurent)

    http://www.philipmaulion.com/2017/05/emergence-pourquoi-les-physiciens-recourent-ils-a-cette-notion.html (Je propose de prendre comme premier exemple de la survenue de la notion d’émergence celui relatif à la théorie de la gravité quantique à boucles telle qu’elle est présentement développée par Carlo Rovelli. Il écrit : « Il n’y a pas de temps dans la gravité quantique à boucles…)

    http://www.hef.ru.nl/~fvidotto/pop/Recherche458.pdf ( De l’autre côté du Big Bang Appliquée à l’Univers dans son ensemble, la gravité quantique à boucles transforme notre représentation du cosmos et de son histoire. Cette nouvelle cosmologie ouvre la porte sur l’autre côté du Big Bang)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/Astronomie36.pdf (La cosmologiequantique par AURÉLIEN BARRAU et FRANCESCA VIDOTTO)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00337352/document  (Modèles de mousses de spin pour la gravité quantique en 3 dimensions David Louapre)

     

    https://arxiv.org/pdf/1603.05834.pdf   (Bouncing Cosmologies: Progress and Problems Robert Brandenberger1, ∗ and Patrick Peter2)

    https://arxiv.org/pdf/1711.05301.pdf (Seeing through the cosmological bounce: Footprints of the contracting phase and luminosity distance in bouncing models Aurélien Barrau,1 Killian Martineau,1 and Flora Moulin1)

     

    https://zerhubarbeblog.net/2013/12/23/de-lorigine-des-origines/ (de l'origine des origines voir sheldrake et lee smolin)

    https://www.alterinfo.net/La-creation-de-l-univers-a-partir-du-neant_a10926.html (La création de l'univers à partir du néant)

    http://www.slate.fr/life/68569/du-boson-de-higgs-a-lapocalypse (du boson de higgs à l'apocalypse)

     

     


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    Carlo Rovelli par-delà le visible

     

    Mon article 2: Le temps n'existe pas.

     

    https://www.amazon.fr/SCIENCE-VIE-TEMPS-NEXISTE-1024/dp/B00897F9CA

     

      "le temps n'existe pas

     

    Livre de carlo rovelli par-delà le visible http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673

     

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    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (La « théorie des boucles » est une théorie quantique pour le champ gravitationnel. Son objectif est de décrire les phénomènes gravitationnels quand leurs effets quantiques ne peuvent pas être négligés)http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (Et si le temps n'existait pas par carlo rovelli)


     

    http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (Et si le temps n'existait pas?)

     

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673 (Carlo Rovelli: Par-delà le visible)

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préface d'alain connes...Dieu pourrait être ou ne pas être. Ou les dieux. Pourtant, il y a quelque chose qui nous ennoblit dans notre quête du divin. Quelque chose d’humanisant, dans chacun des pas qui mènent les hommes vers la recherche d’une vérité plus profonde. Certains cherchent la transcendance dans la méditation ou la prière...)

     

    (facebook; Gravitation quantique Par Abdelatif Djellab)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?)

     

    https://arxiv.org/abs/physics/0401128 (Ruediger Vaas au-delà de l'espace et du temps:  Une introduction informelle à la géométrie quantique (gravité quantique en boucle), les réseaux de spin, les trous noirs quantiques et le travail d'Abhay Ashtekar, Carlo Rovelli, Lee Smolin et autres.

     

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-poursuite-de-l-espace-temps-quantique-38387.php  [À la poursuite de l'espace-temps quantique. L'espace et le temps émergeraient de l'intrication quantique de minuscules bribes d'information : telle est l'audacieuse hypothèse explorée par le projet collaboratif It from Qubit (https://arxiv.org/pdf/1306.0545.pdf). Clara Moskowitz]

    https://perimeterinstitute.ca/people/research-area/quantum-gravity (liste des chercheurs en gravité quantique)


    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (La gravitation quantique à boucles)


    Site conçu dans le cadre des TPE (Travaux Personnels Encadrés) en classe de Terminale S:

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/plan.htm

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm (la gravitation quantique à boucles)


    I) Introduction.

    Comme je l'ai dit dans Dans mon article 1, je viens d'interrompre mes articles à propos du  livre de Lee Smolin "La renaissance du temps" au chapitre 14 Je vais d'abord approfondir la question du temps avec la lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible, la réalité du monde physique et la gravité quantique". Dans cet article 1), j'ai sauté directement à la troisième partie:  espace quantique et temps relationnel. Après les rappels historiques passionnants et des explications dont Carlo Rovelli a le secret concernant la relativité et la physique quantique, leurs limites et questionnements et qui ont abouti à ce que Lee Smolin décrit comme la crise de la physique avec son "rien ne va plus en physique", nous abordons ici les mystères de la gravitation quantique dont l'ambition est de dépasser ces problèmes et limites par une nouvelle théorie qui en réalisera peut-être l'unification. En effet, affirme le site matierevolution.fr"Aujourd’hui, notre physique est dominée par deux grands corpus théoriques : la relativité et la mécanique quantique. Malheureusement, ils semblent inconciliables, et chacun nécessite une conception du monde qui s’oppose à celle de l’autre. Ces problèmes sont particulièrement apparents lors de l’étude de l’univers primordial, des trous noirs et de la nature du vide. Les théoriciens cherchent une nouvelle théorie qui harmoniserait la physique. »


    Nous avons ainsi vu dans mon article 1) au chapitre 3-3-3) que cette nouvelle théorie pourrait être lgravité quantique à boucles, qui combine la relativité générale et la mécanique quantique avec beaucoup de précaution, car elle n'utilise aucune autre hypothèse. Ces deux théories ont été réécrites pour qu'elles soient plus compatibles, mais les conséquences sont radicales. La relativité générale enseigne que l'espace n'est pas rigide et inerte, mais elle est dynamique, comme le champ électromagnétique. On l'a comparée à "un immense mollusque mobile dans lequel nous sommes immergés, qui se comprime et se tord". La mécanique quantique, elle, enseigne que tout champ est constitué de quanta, c'est  à dire qu'ils ont une structure fine granulaire. Il en découle que l'espace physique étant un champ, le champ gravitationnel, est lui aussi constitué de quanta. Il existe donc des quanta d'espace comme il existe des quanta de lumière ou des quanta d'autres champs. C'est la prédiction centrale de la théorie des boucles. Cette structure atomique granulaire y trouve une formulation et une mathématisation précises qui décrivent la structure quantique de ces grains d'espace et les équations qui déterminent leur évolution, les équations générales de la mécanique quantique de Dirac appliquées au champ gravitationnel d'Einstein. Tout comme la mécanique quantique qui est plus que la seule granularite des grandeurs physiques, il faut examiner deux autres aspects.

         -L'évolution de ces réseaux de spin n'est que probabiliste. La façon dont ils évoluent est fortuite et on ne peut en calculer que la probabilité.

         -Nous ne devons pas penser aux choses  comme elles sont, mais à la manière dont elles interagissent. Donc nous ne devons pas regarder les réseaux de spin comme des entités, une "grille" laquelle le monde (extérieur) est posé, mais comme un effet de l'espace sur les choses. C'est la leçon d'Einstein à propos de l'espace absolu de Newton. Heisenberg nous l'a aussi appris, entre une interaction et une autre, l'électron n'est dans aucun lieu ou est diffus dans un nuage de probabilités dans tous les lieux, de même l'espace n'est pas un réseau de spins spécifique, mais un nuage de probabilités sur tous les réseaux de spin possibles.

    A des échelles suffisamment petites qui vont jusqu'à l'échelle de Planck (mais existe t-elle?), l'espace est un pullulement fluctuant de quanta de gravité  qui agissent sur les choses, entre eux et tous ensemble. Ils se manifestent dans ces interactions comme des grains en relation les uns avec les autres dans ces réseaux de spins. Les liens entre les grains (les noeuds) ne sont nulle part, en aucun lieu. Ce sont eux, qui par leurs interactions, créent les lieux. Donc l'espace est créé par l'interaction de quanta individuels de gravité.

    C'est ce que nous a appris mon article 1)

    Maintenant dans ce nouvel article (article 2) nous allons revenir sur l'évolution de ces réseaux de spin qui n'est que probabiliste. La façon dont ils évoluent est fortuite et on ne peut en calculer que la probabilité. Nous allons découvrir que le temps n'existe pas.


    2) Le temps n'est pas ce que nous croyons. (pages 161 à 164)

    Exergue: "Nec per se quemquam tempus sentire fatemdumst semotum ab rerum motu..."   Lucrècede rerum natura (L I, 462-463).                                                                  

    Lucrèce dans de rerum natura livre I (de la nature des choses:  http://ugo.bratelli.free.fr/Lucrece/LucreceLaNature.pdf)"Personne, il faut l'admettre, n'a le sentiment du temps en soi" dans "le mouvement des choses"

         -Dans l'article 1) sur les réseaux de spins, il n'a jamais été question du temps, la recherche en gravité quantique a tourné très longtemps autour des seules questions spatiales, sans affronter le temps. Or Einstein a montré qu'on ne peut pas séparer le temps et l'espace, mais qu'il faut les penser ensemble comme un tout unique, l'espace-temps. Nous allons donc maintenant ramener le temps dans le sujet, comme cela s'est produit au cours de ces 15 dernières années. L'espace, contenant inerte et amorphe des choses, disparaît de la physique avec la gravité quantique. Les choses devenues des quanta, ne résident plus dans l'espace, mais comme on l'a vu dans mon article 1), elles résident les unes dans le voisinage des autres et l'espace est le tissus de leurs relations (de voisinage). De la même manière, il faut aussi abandonner l'idée de temps comme flux inerte le long duquel se déroule la réalité, flux continu qui s'écoule et au cours duquel se produisent les phénomènes. De la même façon que l'espace n'existe plus (les quanta d'espace ne sont pas dans l'espace), de la même façon, le temps n'existe plus (les quanta de gravité n'évoluent pas dans le temps). C'est le temps qui naît comme conséquence de leur interaction. C'est ce que traduit l'équation de Wheeler-DeWitt qui ne contiennent plus la variable temps. Déjà en relativité générale, le temps apparaissait comme un aspect du champ gravitationnel. Mais en négligeant les quanta, on pouvait encore penser l'espace-temps de façon "conventionnelle", comme le cadre ou la "tapisserie" se déploie l'histoire temporelle du reste de la réalité, même si cette tapisserie est courbe. Mais dès qu'on tient compte de la mécanique quantique, le temps, qui doit avoir les aspects d'indétermination probabiliste quantique, de granularité et de relation, communs à toute la réalité, devient un temps tellement différent de tout ce que nous avons jusque là appelé "temps".

         - Le temps n'est pas ce que nous croyons.

    La relativité générale a commencé à modifier l'idée commune que nous avons du temps depuis plus d'un siècle. Avant qu’Einstein ne présente au monde la relativité restreinte, en 1905, et la relativité générale dix ans plus tard, l’univers était simple : dans une boîte, l’espace, s’écoule le temps -le même pour tous. A l’intérieur on trouve de la matière, sur laquelle agissent des forces - la gravité, par exemple. Ces quatre concepts sont vus comme indépendants. « L’apport d’Einstein, c’est de dire qu’ils doivent être unifiés », résume Thibault Damour, spécialiste de la relativité générale et auteur de Si Einstein m’était contéAujourd'hui, l'inadéquation de nos préjugés est fréquemment vérifiée en laboratoire. Le temps ne passe pas de façon égale dans le monde. Dans certains lieux, il s'écoule plus vite ou plus lentement que dans d'autres. La théorie de la relativité générale a montré que le temps passe plus vite à plus haute altitude: "Depuis longtemps, les scientifiques avaient démontré ce curieux effet entre la Terre et l’espace, mais des physiciens viennent de mesurer cet effet dans le quotidien sur une différence d’altitude de seulement 33 cm, démontrant qu’on vieillit un peu plus vite quand on se trouve deux marches plus haut ! Que ceux qui habitent en montagne se rassurent, la différence est bien trop faible pour qu’on puisse le percevoir directement. Il s’agit seulement d’environ 90 milliardième de seconde de plus au cours d’une vie de 79 ans". Mais l'effet existe, il y a bien une différence réelle. Le temps ne fonctionne pas comme nous le pensons habituellement. "Nous ne pouvons pas penser le temps comme s'il s'agissait d'une grande horloge cosmique qui scande la vie de l'univers". Le temps universel newtonien est remplacé par un temps local: chaque objet dans l'univers a son propre temps et ce qui détermine ce temps, c'est le champ gravitationnel.

    Ainsi, "Einstein aurait pu réellement bouleverser notre conception du temps il y a un siècle, mais ce bouleversement n'est pas entré dans les esprits, seulement dans nos GPS. Il n'a pas changé notre conception du monde, il n'a même pas été réellement pris au sérieux par les physiciens, ce qu'Einstein lui-même faisait remarquer à son ami Besso peu avant sa mort. Il a fallu attendre le début de notre XXIème siècle, avec Antoine Suarez et les résultats des expériences qu'il a fait faire à l'équipe de Nicolas Gisin" [...] En 2001, son équipe a reproduit et étendu la fameuse expérience d’Alain Aspect de 1982 qui avait mis en évidence la non localité, c'est à dire le constat que des phénomènes en mécanique quantique pouvaient être indépendants de l’espace. En effet, aucune communication entre deux objets très distants (ici des particules jumelles) n'était nécessaire pour qu'ils se comportent comme le même objet. Si l'on prend par exemple l'image d'un dé, tout se passait comme si les particules formaient à l'origine un seul dé dont on pouvait déduire la face cachée (pas encore lue) de sa face visible (lue), sauf qu'avec les particules les numéros ne se forment que lors de leur lecture [...] La conclusion tirée de cette expérience est que compte tenu de l'inversion chronologique constatée, l'information ou coordination qui était à l'origine de la corrélation entre les deux photons et qui n'est apparue qu'au moment de la mesure n'a pas pu transiter comme un signal fantôme de l'un vers l'autre. Elle était donc non seulement indépendante de l'espace mais aussi du temps.

    voir http://www.doublecause.net/index.php?page=Antoine_Suarez.htm (antoine suarez, Le physicien qui a enterré le temps).

     

     

     

     

     

    Certes à l'heure actuelle, on se familiarise de plus en plus avec le temps Einsteinien et le temps local, mais ce dernier ne fonctionne même plus quand on prend en considération la nature quantique granulaire du champ gravitationnel. Les faits quantiques ne sont plus ordonnés par un écoulement du temps sur les très petites échelles, de l'ordre de celle de Planck. Cela ne signifie pas que tout est immuable et que rien ne change, mais au contraire, cela signifie que que le changement est partout, mais les processus élémentaires ne peuvent plus être ordonnés en succession d'instants comme dans la vie courante où tout se passe comme si un chef d'orchestre battait une mesure universelle qui rythme les événements. Dans l'infiniment petit, chaque processus élémentaire "danse" indépendamment de ses voisins, en suivant son rythme propre. L'écoulement du temps est interne au monde. Il naît dans le monde à partir des relations entre des événements quantiques qui sont eux-mêmes le monde et et qui déterminent leur temps propre. Nous allons maintenant essayer de comprendre ce que peut signifier l'inexistence du temps.

     

    3) Le pouls et le luminaire.

     Nous sommes habitués, voire conditionnés à utiliser la variables temps que l'on trouve dans presque toutes les équations de la  physique classique . Cette variable est traditionnellement notée t. C'est Galilée le premier qui a compris que les mouvements des objets sur Terre pouvait être décrit par les mathématiques et par des équations pour des fonctions du temps telles que x(t) position d'un objet, A(t) amplitude d'oscillation d'un pendule, T(t) température d'un corps ... "La célèbre expérience de la chute des corps depuis la tour de Pise est bien connue (il est probable qu'en fait, Galilée n'a jamais fait cette expérience depuis la tour de Pise), son objectif consiste à mesurer le temps de chute de corps de différentes masses et de différentes natures. Galilée arriva à la conclusion (aujourd'hui classique), que ce temps de chute est le même pour tous les corps, quelque  soient leur poids, leur taille et leur nature. En d'autres termes, la vitesse de chute libre est la même pour tous les corps. Cela allait clairement à l'encontre de l'intuition, et Galilée l'expliquait par un raisonnement simple par l'absurde : Supposons qu'un corps plus massif tombe plus vite qu'un corps léger, alors, si on attache à l'aide d'une ficelle une grosse pierre et une petite et qu'on les lâche, la grosse pierre devrait être ralentie dans son mouvement de chute par la petite qui à priori tombe moins vite. Donc le couple petite pierre + grosse pierre tombe moins vite que la grosse pierre toute seule. Or, le couple petite pierre + grosse pierre est plus lourd que la grosse pierre toute seule, et donc devrait en fait tomber plus vite, ce qui est en contradiction avec ce que l'on a dit plus haut en appliquant un autre raisonnement fondé sur la même hypothèse. Cela est donc incohérent, et notre hypothèse de départ est fausse". C'est avec ces intuitions et avec l'utilisation des mathématiques que Galilée a fait basculer la physique dans l'ère moderne.

    Les équations de la physique disent comment ces variables x, A, T changent avec le temps. La première loi physique terrestre trouvée par Galilée décrit comment un objet tombe sur Terre, c'est à dire comment sa hauteur x au-dessus du sol varie au cours du temps t. L'équation du mouvement est: x(t) = 1/2at². Pour découvrir et vérifier cette loi, Galilée    avait besoin de deux mesures:la hauteur x de l'objet et le temps t. Il avait donc besoin d'un un instrument de  mesure du temps : une horloge: "A dix-neuf ans, dans l'église de Pise, debout dans son pourpoint de velours, son petit nez criblé de taches de son, levé vers une lampe qui pend de la voûte, Galilée semble distrait: par moments les portes claquent et la lampe se balance au bout de sa chaîne, parfois un peu largement, parfois très faiblement. C'est curieux! il semble à Galilée que les oscillations durent toujours le même temps. Décidément, il n'écoute pas un mot du sermon. Une deux, une deux, il mesure le temps aux battements de son pouls( les montres alors étaient rares....)."  " Mais ce sera  à Christiaan Huygens (1629-1695), savant et mathématicien hollandais, que reviendra le privilège de construire en 1657 la première horloge viable, réglée par un pendule".  Mais on ne peut qu'être perplexe en écoutant cette légende. Comment Galilée pouvait t-il savoir que ses propres battements avaient tous la même durée, d'autant plus qu'il était ému. Ce n'est que quelques années après Galilée que les médecins ont commencé mesurer les battements du pouls de leurs patients en utilisant leur montre, qui n'était pas autre chose qu'un pendule. Alors, nous utilisons des battements pour nous assurer que des battements sont réguliers. N'est-ce pas un cercle vicieux? Qu'est ce que cela signifie? Cela signifie qu'en réalité nous ne mesurons jamais le temps et soi, mais des variables physiques comme les oscillations d'un pendule ou des battements de coeur etc..... Nous comparons seulement les variables par rapport à une autre, nous mesurons A(B), B(C), C(A) et ainsi de suite. Nous mesurons le nombre de battements du coeur pour chaque oscillation du pendule, le nombre de clics du chronomètre par rapport à l'horloge du clocher etc...C'est par utilité qu'on imagine qu'il existe une variable t, qu'on appelle le "vrai temps", même si on ne peut pas le mesurer directement. Les équations pour les variables physiques sont écrites par rapport à ce "t" inobservable. Elles disent combien les choses changent en "t", c'est à dire, par exemple,  combien de temps prend chaque oscillation du pendule ou chaque battement cardiaque. On peut alors calculer de combien les variables changent l'une par rapport à l'autre. Par exemple, combien de battements comporte une oscillation du pendule et confronter cette prévision avec les observations. Si les prévisions sont justes, on peut en déduire que ce schéma conceptuel est bon et en particulier qu'il est utile de d'introduire la variable temps t, même si on ne peut pas la mesurer directement. Cela signifie que l'existence de la variable temps t est une hypothèse et non le résultat d'observations. La légende a retenu que c'est dans la cathédrale de Pise que Galilée a eu son intuition en observant les lentes observations d'un gigantesque luminaire, encore suspendu là aujourd'hui.

    Mais c'est Newton avec son temps newtonnien qui a compris comment utiliser cette hypothèse; il a éclairci et mis au point ce schéma. Il affirme que si nous ne pouvons pas mesurer le"véritable" temps t, mais que si nous supposons qu'il existe, nous pouvons construire un schéma très efficace pour comprendre et décrire la nature. Cela a conduit au monument qu'est la mécanique et la physique newtonienne avec sa Philosophiae naturalis principia mathematica.

    Nous pouvons maintenant revenir à la gravité quantique, à son état actuel et à l'assertion "le temps n'existe pas". Cette assertion signifie en fait que le schéma qui a inauguré la démarche scientifique avec Galilée et qui a abouti à la physique newtonienne ne fonctionne plus quand on s'approche des dimensions de Planck. Nous devons alors renoncer à ce schéma, car l'idée d'un temps t qui s'écoule en soi et par rapport à quoi tout le reste évolue, n'est plus une idée efficace à l'échelle de Planck. Le monde n'y est pas décrit par des équations d'évolution dans le temps t. Que pouvons-nous faire alors? Carlo Rovelli suggère de nous limiter à lister les variables, A, B, C... qui sont effectivement observées et écrire les relations entre ces variables. Ce sont les équations A(B), B(C), C(A)... que nous observons en fait, alors que nous n'observons pas les relations A(t), B(t), C(t)...Pour revenir à l'exemple du pouls et du luminaire (de Galilée), nous n'aurons pas le pouls et le luminaire qui évoluent dans le temps, mais des équations qui nous disent comment chacun évolue l'un par rapport l'autre. Elles ne parlent pas du temps t de chaque phénomène, mais elles disent directement combien il y a de battements de pouls durant une oscillation du luminaire, sans parler de t. Une nouvelle physique sans évoquer temps est nécessaire pour penser le monde d'une nouvelle manière, non d'une chose qui change avec le temps. En effet, les choses changent seulement les unes avec les autres. L'impression qu'il existe un temps qui s'écoule n'est qu'une approximation que nous "sentons" à nos échelles macroscopiques et qui vient du fait que nous observons le monde que d'une manière grossière. 

    Dans le monde que décrit la théorie, il n'y a pas d'espace que qui "contient" le monde, ni le temps qui nous est familier, au cours duquel se produisent les fait. Mais on trouve des processus élémentaires où des quanta d'espace et de matière interagissent sans arrêt. Nous avons l'illusion d'un espace et d"un temps continus qui est due à la vision floue de ce pullulement de processus élémentaires. Une image peut en être celle d'un lac limpide formé par la danse effrénée de myriades de molécules d'eau... 


    Tout cela me fait réfléchir aux idées du temps que des penseurs tels que Henri BergsonAlfred North Whitehead exprimées dans le livre de Rupert Sheldrake "réenchanter la science" aux éditions "j'ai lu", en particulier au chapitre 4 "La matière est-elle inconsciente -page 184", voir le paragraphe "événement et durée" page 201. Whitehead, dont Bertrand Russel fut l'élève, a écrit avec lui "les Principia Mathematica", une des oeuvres majeures de la philosophie des mathématiques, (1910-1913). Whitehead développa ensuite une théorie de la relativité qui faisait des prédictions quasiment identiques à celles d'Einstein. Il fut le premier philosophe à intégrer les implications radicales de la physique quantique. Il a vu que "la théorie quantique (théorie de la matière-onde) détruisait notre perspective essentiellement spatiale des corps matériels, vus comme des objets existant à certains moments dans le temps mais sans temporalité inscrite en eux. Selon la physique quantique, chaque élément premier de la matière est un système organisa de flux vibratoire." (note 29 page 553). Pour Whitehead, une onde n'existe pas à un instant (t) mais s'inscrit dans le temps; chaque vibration relie le passé et l'avenir. le monde physique n'est pas fait d'objets physiques, mais de véritables entités ou événements, c'est à dire de quelque chose qui arrive, qui a un devenir et qui n'a pas le temps hors de lui, mais en lui. Ce n'est pas une chose, mais un processus. Whitehead écrivait: "Un événement, en se réalisant, déploie une forme qui exige une durée impliquant un écart de temps défini, et pas simplement un moment instantané (note 29 page 553 cité dans Griffin). Cela conduit à la conclusion à laquelle Bergson était déjà arrivé: il n'y a pas de matière intemporelle, les objets physiques sont des processus qui ont en eux le temps, une durée interne. La physique quantique montre qu'il faut un temps minimum aux événements, parce que tout est vibratoire et qu'une vibration ne peut être instantanée. Les éléments fondamentaux de la nature, photons et électrons inclus, sont temporels aussi bien que spatiaux. "Il n'est aucune nature dans un instant" (note 30 page 553). 

    Chez Whitehead, on trouve ensuite une vision peut-être plus étonnante et originale, la relation corps-esprit envisagée comme un relation s'inscrivant dans le temps. Ordinairement, on la conçoit comme une relation spatiale: l'esprit se situe dans le corps alors que le monde physique se trouve au-dehors. Même du point de vue matérialiste, l'esprit est littéralement "au-dedans", au-dedans du cerveau, isolé dans l'obscurité du crâne. Il a une vie intérieure, alors que le reste du corps et le monde sont "au-dehors". Mais, à l'opposé, pour Whitehead, l'esprit et la matière sont reliés. C'est le temps et non l'espace qui est la clé de leur relation. Ce qui est réel consiste en moments, chaque moment informant le suivant. Il faut ressentir la différence entre le maintenant et les moments passés et futurs. Chaque réalité est un moment d'expérience qui devient un moment du passé quand il prend fin et devient un nouveau sujet d'expérience quand il est remplacé par un nouveau "maintenant". Le moment qui vient d'expirer devient et qui est devenu un moment du passé devient un objet pour le nouveau sujet (maintenant)... C'est ce qui fait dire à Whitehead "Maintenant sujet, ensuite objet" (note 31 page 553 cité par  -Christian de Quincey). L'expérience concerne toujours le "maintenant". La matière, elle, est toujours "avant". La causalité physique, comme dans la physique classique est le lien qui va du passé au présent. Le lien qui va du présent vers le passé est la sensation, que Whitehead nomme "la préhension", c'est à dire littéralement la prise ou la saisie.

    Selon Whitehead, tout événement, toute circonstance réelle est donc déterminée par des causes physiques passées (causalité physique) et par un sujet créateur et "rénovateur de lui-même" qui choisit à la fois son propre passé et ses futurs potentiels. Il sélectionne les aspects du passé qu'il intègre dans le présent à son être physique par ses préhensions et il choisit les possibilités qui déterminent son avenir. Ses souvenirs sélectifs le relient à son passé et ses choix déterminent son avenir. Et ceci, toujours selon Whitehead, concerne tous les processus tels que les événements quantiques; ils sont à la fois physiques et mentaux: ils ont une direction temporelle. Cela ne veut pas dire que les atomes ont ont la même conscience que les êtres humains, mais qu'ils ont des expériences, des émotions et des sentiments qui sont de fait plus fondamentaux que la conscience humaine. Tour événement mental est informé et conditionné causalement par les événements matériels et ceux-ci sont eux-mêmes composés d'expériences passées. La "connaissance", pense whitehead, peut advenir uniquement parce que "le passé afflue dans le présent" et lui donne forme et structure en permettant au sujet de choisir parmi les possibilités qui aident à déterminer son futur (note 32 page 553 -cité par de Quincey).

    La philosophie de whitehead est difficile à suivre en particulier dans son livre Procès et Réalité. "Celui-ci fait suite à sa longue collaboration avec Bertrand Russell et qui mena à leur coécriture des Principia Mathematica. Elle stipule les conditions que doivent, ou devraient, remplir tout système spéculatif : être cohérent, logique, applicable, adéquat et nécessaire afin de pouvoir interpréter toute notre expérience (3'4). Le livre se veut comme une enquête afin de développer, élargir la métaphysique par une série de questions religieuses et philosophiques, démontrant que cela ne se peut sans un système élaboré pour la compréhension de chaque science, et d'en extraire l'expérience (5). Dans Procès et réalité, Whitehead expose sa philosophie de l'organisme, aussi appelée philosophie du processus. Cette philosophie y sert de toile de fond à un paradigme de la subjectivité (6), que Whitehead appelle aussi « un langage métaphysique complété ».Ses idées ouvrent des perspectives intéressantes sur la relation temporelle entre matière est esprit même si elles sont très abstraites. L'un de ses vulgarisateurs actuels est Christian de Quincey qui a été évoqué ci-dessus dans les notes. Voici ce qu'il dit de ses idées: "Pensez à la réalité comme faite d'innombrables milliards de milliards de "moments-bulles" où chaque bulle est la fois physique et mentale -une bulle ou quantum d'énergie sensible. [...] Chaque bulle existe pendant un moment puis clac! et le "gaz" qui en résulte est le "truc" objectif qui compose le prochain moment-bulle. [...] Le temps est notre expérience de la succession des bulles momentanées d'être (ou de devenir) qui éclatent en entrant et sortant du moment présent (de maintenant). Nous ressentons cette succession de moments comme le flux du présent glissant dans le passé, sans cesse réalimenté par de nouveaux moments de "maintenant" venus d'une source intarissable que nous identifions le futur. [...] Le futur n'existe pas, sinon comme potentiels ou possibilités dans le moment présent - dans l'expérience qui - est toujours conditionné par la pression objective du passé (le monde physique) La subjectivité, (la conscience, l'attention), est le "ce-que-ça-fait " d'expérimenter ces possibilités et de choisir à partir d'elles de créer le nouveau moment d'expérience suivant (note 33 page 553). En fait la relation entre l'expérience consciente et le temps a fait l'objet d'expériences scientifiques aux résultants intrigants (voir le chapitre 4 du livre de Sheldrake "réenchanter la science"  paragraphe  -expérience consciente et activité cérébrale pages 205 à 208 et pages 208 à 212 -Esprit conscient et inconscient").

    Après cet intermède sur cette vision du temps, examinons le paragraphe suivant de ce chapitre 7 du livre de Carlo Rovelli, "le temps n'existe pas". 

     

    4) Sushis d'espace-temps.

    fig.1 wukali.com: le temps passe t il? discours thibault damour

    Comment s'appliquent ces idées d'une physique sans temps à la gravité quantique, alors qu'il n'y a ni l'espace contenant le monde, ni le temps au cours duquel le monde évolue? Il faut alors se demander comment se situent les processus physiques normaux dans l'espace et dans le temps. Prenons un processus, par exemple le choc de deux boules de billard, une boule rouge lancée sur une boule bleue. La rouge s'approche, heurte la bleue, et les deux boules s'éloignent dans deux directions opposées. Ce processus advient dans une zone finie de l'espace, par exemple sur une table de 2 m de côté et dure un intervalle de temps de de 3 s. Pour le traiter selon la gravité quantique, il faut inclure l'espace et le temps dans le processus comme indiqué sur la fig. 1 ci-contre et tous les objets matériels qui sont dans cette région (ici la table de billard). Rappelons qu'espace et temps sont un champ gravitationnel (le mollusque d'Einstein), que nous devons donc inclure dans le processus. Tout est intégré dans ce fameux mollusque d'Einstein. Imaginons qu'on en découpe une portion finie, telle un morceau de sushi, portion qui comprenne le choc des des  boules et ce qu'il y a autour. Nous obtenons la boite d'espace-temps telle qu'on peut la représenter par la fig1, c'est à dire un morceau fini de d'espace-temps de quelques mètres cubes de volume durant quelques secondes de temps. Mais, souligne Rovelli, ce processus ne se produit pas dans le temps.  En effet, la boite n'est pas dans l'espace-temps, elle inclut l'espace-temps et le processus ne se déroule pas dans le temps, de même que les grains d'espace ne sont pas dans l'espace. En fait, le processus est "en soi" le déroulement du temps, de même que les quanta de gravité ne sont pas dans l'espace, car ils sont eux-même l'espace.

    Pour comprendre comment fonctionne la gravité quantique, il faut ne pas considérer que la processus physique des deux boules de façon réductionniste, mais le processus dans son intégralité avec la boite et tout ce qu'elle contient, y compris le champs gravitationnel. L'intuition originelle de Heisenberg est que la mécanique quantique ne nous dit pas ce qui se passe au cours d'un processus, mais qu'elle ne peut parler que de la probabilité qui lie les différents états initiaux et finaux de ce processus. Ils sont donnés par tout ce qui se produit au bord de la boite d'espace-temps. Ce bord est par exemple la probabilité que les deux boules sortent de la collision de telle ou telle façon selon qu'elle y sont entrées de telle ou telle façon. C'est ce que les équations de la gravité quantique à boucles donnent, la probabilité associée à tout bord de la boite possible. En gravité quantique, les probabilités peuvent être calculées de la même manière que la somme sur les chemins (l'intégrale de chemins) pour les diagrammes de Feynman, c'est à dire en considérant tous les parcours possibles qui ont le même bord. Comme nous considérons ici la dynamique de l'espace-temps, il s'agit donc de tous les espace-temps possibles de la boite qui ont le même bord. En mécanique quantique, il n'y a pas un espace-temps précis ou un parcours défini des boules entre le bord initial où entrent les deux boules, et le bord final, où elles sortent, mais une sorte de "nuage" quantique, dans lequel existent à la fois tous les espaces-temps possibles et tous les chemins possibles.La probabilité de voir sortir les boules de telle ou telle façon est calculée, comme dans la méthode de Feynman (intégrale de chemin), en faisant la somme de tous les espaces-temps possibles.Voir note 4 page 170: "Les premiers calculs importants sur les collisions gravitationnelles de particules avec des techniques de mousses de spin (voir paragraphe suivant) on été complétés par Emmanuele Alesciqui travaille actuellement en PologneClaudio Perini et Elena Magliaro , contraints d'abandonner la recherche théorique à cause du petit nombre de postes de recherche (liste des chercheurs gravité quantique).

     

    5) Mousses de spins.

    __________________________________________________

    fig 1. http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm

    figure 1 à gauche, un graphe formé de noeuds reliés par des liens

     et à droite les grains d'espace que le graphe représente. 

    Dans l'article 1), nous avons vu que l'espace quantique a la structure d'un réseau voir comme exemple la fig. 1 ci-contre (réseaux de spin). Mais quelle structure un espace-temps quantique aura t-il? Comment sera un de ces espaces-temps qui entrent dans le calcul dont nous venons de parler? Ce sera une histoire (consistante au sens de David J Griffith), c'est à dire un chemin (au sens de Feynman) du réseau. C'est le problème de la mesure quantique qui a amené David Griffith a proposer l'interprétation des histoires consistantes de la mécanique quantique pour faire disparaître les paradoxes. Il n'y aurait plus de problème de non-localité, de superposition d'états, de rétro-causalité

    Imaginons que l'on déplace un réseau: Chaque sommet va décrire une ligne, (comme les deux boules de la fig 1 du chapitre 4), et chaque ligne, en se déplaçant, dessinera une surface de même qu'un segment va créer un rectangle. Mais un nouveau phénomène apparaît, nous dit Carlo Rovelli, un sommet peut s'ouvrir en deux ou plusieurs sommets, de même qu'une particule peut se décomposer en deux ou plusieurs particules. Et comme les particules, deux ou plusieurs sommets peuvent se recombiner en un seul. Dans le schéma ci-dessous, trois sommets (à droite) se combinent en un seul, avant de se séparer à nouveau. A gauche, en couleurs, la "mousse de spin" que ce processus dessine. 

    fig. 2 http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm: mousses d'espace-temps

     

    Le triangle orange représente deux noeuds en cours de fusion à partir d'un point vertex interne sur l'arête commune des faces rouge et bleue.

    C'est une mousse parce qu'elle est faite de surfaces qui se coupent selon des lignes qui se recoupent aux sommets.  C'est exactement la structure de la mousse de savon où les bulles se rencontrent elles-aussi sur des lignes qui s'unissent aux sommets comme on peut le voir sur la fig. 3 ci-dessous.

     

    fig 3. http://www.funsci.com/fun3_fr/coll/coll.htm (phénomènes de surface et colloïdes)

    On l'appelle mousse de spin car les lignes du réseau de spin sont "labellisés" par des spins qui sont, comme on l'a vu des nombres semi-entiers, donc les faces sont aussi "labellisées par des spins. Pour calculer les probabilités d'un processus, il faut, comme on l'a dit dans le chapitre 4, additionner toutes les mousses de spins possibles qui sont dans la boite, c'est à dire qui ont le même bord où le  bord représente le réseau de spins et la matière qui entre et sort du processus. Les équations de la gravité quantique à boucles expriment ces probabilités qui sont finalement des sommes sur les mousses de spins à bord déterminé. De cette manière, on peut, en principe, calculer les probabilités de tous les événements. 


    Rappel sur les théories quantiques des champs qui constituent le modèle standard des particules élémentaires.

    fig. 4 https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Feynman

     

     A un premier genre appartient l' électrodynamique quantique  (QED) construite par Feynman, une des composantes du modèle standard. Pour y faire des comptes, on calcule des nombres associés aux diagrammes de Feynman (voir fig.4 ci-dessus).

    La figure représente deux particules, ici des électrons, qui interagissent entre eux. Au début, l'électron de gauche se "dégrade" en deux particules (électron et photon), dont l'une (le photon) se divise à son tour en deux particules (un positon et un électron), qui en suite se réunissent à nouveau et vont confluer dans l'électron de droite et ainsi de suite. C'est une histoire de quanta de champ telle que nous l'avons évoquée au début de ce chapitre 5. 

     

    Un deuxième genre de théorie quantique de champ est illustré par la chromodynamique quantique (QCD) qui décrit, par exemple les forces entre les quarks à l'intérieur du proton. E QCD, il est souvent difficile, voire impossible, d'appliquer la technique des diagrammes de Feynman, mais on peut appliquer une autre technique, "la théorie du réseau". Il s'agit de modéliser l'espace physique continu à l'aide d'un réseau, comme représente dans la fig. 5.

    fig. 5 https://fr.wikipedia.org; réseau (géométrie)

    Mais dans le cas de la gravité quantique, ce réseau n'est pas considéré comme une vraie description de l'espace mais comme une approximation utile pour effectuer les calculs (modélisation par un nombre fini d'éléments).  Voir à ce sujet le chapitre 5 sur le lien QCD sans peine ci-dessous.
    http://www.th.u-psud.fr/page_perso/Pene/Ecole_predoctorale/joliot.pdf (QCD SANS PEINE ECOLE INTERNATIONALE JOLIOT CURIE DE PHYSIQUE NUCLEAIRE)
    et le lien https://indico.in2p3.fr/event/322/contributions/26390/attachments/21330/26160/pierreantoine.pdf (méthodes de calcul en QCD sur réseau)
     ]
    Ces deux techniques de calcul, les diagrammes de Feynman et le calcul sur réseau pour la QCD, sont les outils les plus efficaces pour la théorie quantique des champs. Une heureuse surprise se révèle en gravité quantique, les deux techniques s'y confondent car la mousse d'espace-temps (voir la fig. 2 chapitre 5) qui sert à calculer les processus physiques en gravité quantique peut s'interpréter soit comme un diagramme de Feynman, soit comme un calcul sur réseau.
    C'est un graphique de Feynman, une histoire de quanta, mais en gravité quantique, il ne s'agit plus de quanta évoluant dans l'espace, mais des quanta d'espace "en soi". La graphe qu'ils dessinent dans leurs interactions n'est plus une représentation du mouvement des quanta (les particules) dans l'espace, mais une représentation de la trame de l'espace même (le quantum d'espace lui-même). Et cette trame est aussi un réseau comme celui qui est utilisé dans les calculs en QCD. Il ne s'agit plus maintenant d"une approximation mais de la structure réelle granulaire de de l'espace aux plus petites échelles. Il s'avère que les calculs en QED (diagrammes de Feynman) et et QCD (calcul sur réseau), sont des cas particuliers d'une technique générale, qui est la somme sur les mousses de spins de la gravité quantique. Voici maintenant en Page 175 fig. 7.7 du livre de Carlo Rovelli, similaires à l'équation d'Einstein 
    R_{{\mu \nu }}\ -\ {\frac  {1}{2}}\,g_{{\mu \nu }}\,R\ +\ \Lambda \ g_{{\mu \nu }}\ =\kappa T_{{\mu \nu }},l'ensemble complet des équations qui décrivent la théorie:

    1) HGAMMA = L2[SU(2)L/SU(2)N]

    2) [Lai,Lbj] = iδabεkijLak

    3) (PSL(2C)oYyΨν)(I)


    1) Cette équation définit l'espace de Hilbert de la théorie. Voir ex chap 2.2.1 de https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0309028.pdf  

    2) définit l'algèbre des opérateurs de la théorie.

    3) définit l'amplitude de transition à chaque sommet de la mousse de spins, ce qui permet de calculer les probabilités comme dans les diagrammes de Feynman. Voir la fig. 2 de ce chapitre 5 où 3 sommets se recombinent en un seul et où on voit, à gauche et en couleurs, la "mousse de spins" que ce processus dessine. L'amplitude de transition déterminée par cette mousse est un (2-complex), où le triangle de la fig. 6 ci-dessous représente deux noeuds en cours de fusion à partir d'un vertex interne. Après la fusion, on constate que c'est la disparition d'un quantum d'espace qui produit le temps. Nous sommes bien en présence de la plus petite entité de temps, le quantum de temps.

    fig 6 http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm

    Ces équations sont la version mathématique de la description du monde que propose la théorie. Mais, dit Rovelli, "nous ne sommes pas sûrs qu'il s"agisse vraiment des bonnes équations... mais c'est, me semble-t-il, ce que pour l'instant nous comprenons le mieux". 

    En résumé, l'espace est un réseau de spins, dont les noeuds représentent les grains élémentaires, et les liens leurs relations de voisinage. L'espace-temps est créé à partir des processus où ces réseaux de spins se transforment les uns en les autres, et ces processus sont exprimés par des sommes de mousses de spins, où une mousse représente un parcours idéal d'un réseau de spins, c'est à dire un espace-temps granulaire, où les sommets du réseau se combinent et se séparent. Ce pullulement microscopique de quanta à l'origine de l'espace et du temps obéit au calme apparent de la réalité macroscopique qui nous entoure. Chaque centimètre cube d'espace et chaque seconde de temps qui passe sont le résultat de cette mousse dansante de quanta minuscules.

     

    6) De quoi le monde est-t-il fait?

    Nous en sommes arrivés au point où l'espace de fond tel qu'on le connait a disparu, le temps a disparu ainsi que les particules et les champs classiques. 

    Depuis Newton, le monde a évolué:

    Newton:                          Espace  Temps                            Particules

    Faraday-Maxwell:          Espace  Temps                       Champs  Particules

    Einstein 1905:                Espace-temps   Champs                       Particules

    Einstein 1915:                Champs covariants                                Particules

    Mécanique quantique:  Espace-temps                        Champs quantiques          

    Gravité quantique:                            champs quantiques covariants

     

    L'aboutissement de cette évolution est que les particules sont des quanta de champs quantiques, l'espace n'est qu'un champ, lui aussi quantique. On vient de voir que le temps naît à partir de des processus de ce même champ. Autrement dit, le monde est entièrement fait de champs quantiques. Comme nous l'avons vu, ces champs ne se situent pas dans l'espace-temps. Ils vivent "les uns sur les autres", de façon comparable aux états de superposition quantique, des champs sur des champs. L'espace et le temps que nous percevons à grande échelle sont l'image floue et approchée d'un de ces champs quantiques, le champ gravitationnel. Ils vivent en eux-mêmes, sans avoir besoin d'un espace-temps qui leur serve de substrat. Ils sont appelés champs quantiques covariants et sont capables d'engendrer l'espace-temps. Ainsi, le monde, les particules, l'énergie, l'espace et le temps ne sont que la manifestation de cette entité, le champ quantique covariant. Pour Carlo Rovelli, c'est sans doute la meilleure description que nous ayons aujourd'hui de la substance primordiale qui forme le tout, conçue par le premiers savant et philosophe Anaximandre, l'apeiron ("L'apeiron (en grec ancien ἄπειρον / apeiron) est un concept philosophique présenté la première fois par Anaximandre au vie siècle av. J.-C. ( voir La Parole d'Anaximandre ) pour désigner ce principe originel que recherchaient les tenants de l'école milésienne. Thalès voyait en l'eau le principe originel, la substance de toute chose. Pour Anaximandre, c'est l'apeiron, qui signifie illimité, indéfini et indéterminé, qui est le principe et l'élément de tout ce qui existe. L’apeiron est inaccessible à la sensibilité, mais il doit exister. Il est nécessaire pour expliquer l’existence de tout ce que nous percevons. Il ne peut posséder de qualité déterminée et n'est désigné que négativement"). Werner Heisenberg a pu déclarer dans Physique et Philosophie": "Toutes les particules élémentaires pourraient se réduire à une substance universelle que nous pouvons appeler énergie ou matière; mais aucune de ces diverses particules ne pourrait être préférée aux autres comme étant plus fondamentale. Ce dernier point de vue correspond naturellement à la doctrine d'Anaximandre, et je suis convaincu qu'en physique moderne, c'est ce point de vue qui est le bon."

    Nous en sommes maintenant au point où on peut aller au-delà de l'apparente contradiction entre l'espace continu et courbe de la relativité générale et les quanta discrets de la mécanique quantique qui vivent dans un espace plat et uniforme. Entre le  continuum de l'espace temps  et les quanta d'espace discrets il y a une relation qu'on peut comparer à celle qui existe entre les ondes électromagnétiques et les photons. On peut dire que les ondes sont une vision approximative à grande échelle des photons et les photons sont la façon les ondes interagissent. De même, l'espace et le temps continus sont une vision approximative à grande échelle de la dynamique des quanta de gravité qui sont eux-mêmes la façon dont l'espace et le temps interagissent. Les mathématiques décrivent le champ gravitationnel quantique de même que les autres champs quantiques. 

    Mais le prix à payer, c'est qu'il faut conceptuellement renoncer à notre vision habituelle de l'espace et du temps comme structures générales dans lesquelles penser et intégrer le monde et ne voir l'espace et le temps que comme des approximations qui n'apparaissent qu'à grande échelle. Kant, avec sa théorie de la connaissance, pensait avec raison que le sujet de la connaissance et son objet sont inséparables, mais il regardait à tort le temps et l'espace comme des formes a priori de la connaissance c'est à dire des parties d'une grammaire indispensable pour comprendre le monde.

    En fait, si on regarde en profondeur, la relativité générale et la mécanique quantique ne sont pas tant dans la tension qu'on décrit généralement, elles se parlent plutôt et se donnent la main. Les relations spatiales qui tissent l'espace courbe d'Einstein (continuum à notre échelle), sont les interactions qui tissent les relations entre les systèmes élémentaires de la mécanique quantique. Elles deviennent compatibles comme les deux faces "d'une même médaille" quand on pense l'espace et le temps comme deux aspects d'un champ quantique, qui peuvent exister sans avoir besoin du support d'un espace externe.  

    Le principal avantage de cette physique, comme nous le verrons dans dans la quatrième partie du livre de Carlo Rovelli, c'est que les infinis qui embarrassaient la théorie quantique des champs disparaissent lorsqu'on ne fait plus l'hypothèse que l'espace est continu. Les singularités qui rendaient absurdes les équations d'Einstein quand le champ gravitationnel devenait trop grand (la courbure tend alors vers l'infini) disparaissent également. Elles venaient du fait qu'on négligeait la quantification du champ. 

     

    En conclusion de cet article. 

    Dans l'article suivant, consacré à la quatrième partie du livre de Carlo Rovelli, nous verrons quelques conséquences physiques de cette théorie. On peut sans doute difficilement s'imaginer et penser ces entités discrètes qui ne sont ni dans l'espace, ni dans le temps et qui pourtant tissent l'espace et le temps par leurs relations. Mais n'en n'était-il pas de même quand Anaximandre déclarait:que sous nos pieds il n'y avait sans doute que le même ciel que celui que nous voyons au-dessus de nos têtes (Il fut le premier à employer ce terme : 'principe. Il assure que ce principe n’est ni l’eau, ni aucune de ces substances qu’on appelle éléments. C’est au au contraire une certaine autre nature apeiron, de laquelle naissent tous les cieux et tous les mondes que ces cieux contiennent )? Ou  d'Aristarque de Samos qui a découvert, en mesurant la distance de la lune et du soleil, que ces objets sont très éloignés et qu'il ne s'agit pas de petites boules, mais d'astres gigantesques? Ou enfin de Hubble quand il a compris que les petits nuages au milieu des étoiles sont en fait d'immenses mers d'étoiles immensément lointaines?  

    Avec Carlo Rovelli on peut conclure ce chapitre "le tempe n'existe pas": "Le monde n'a cessé de s''élargir autour de nous pendant des siècles. Nous voyons plus loin, nous le comprenons mieux et demeurons stupéfaits devant sa diversité, toujours plus vaste que ce que nous pouvons imaginer, et devant le caractère limité des images que nous en avons. En même temps,  la description que nous parvenons à en donner devient plus restreinte, mais aussi plus simple. Nous sommes des petites taupes aveugles sous la terre, qui savent peu, voire rien du monde, mais nous continuons à apprendre".

    "Tout le récit qu'ils nous ont fait de cette nuit [...] est plus convaincant que de fantastiques visions;  - il a le caractère d'une grande consistance, - tout étrange et tout merveilleux qu'il est. " William ShakespeareLe songe d'une nuit d'été.

    Mon prochain article s'intitulera: Au-delà de l'espace et du temps.

     

    Liens chapitre 5:

    http://www.crdp-strasbourg.fr/je_lis_libre/livres/Shakespeare_LeSongeDUneNuitDEte.pdf (William Shakespeare "le songe d'une nuit d'été")

    https://www.erudit.org/fr/revues/ltp/1958-v14-n1-ltp0952/1019959ar.pdf (Mythe et Philosophie chez Anaximandre1 « Anaximandre affirme que le principe et l’élément des êtres est Yapeiron. Il fut le premier à employer ce terme : 'principe. Il assure que ce principe n’est ni l’eau, ni aucune de ces substances qu’on appelle éléments. C’est au au contraire une certaine autre nature apeiron, de laquelle naissent tous les cieux et tous les mondes que ces cieux contiennent)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article4027 (Pourquoi il n’y a pas de trajectoire du mouvement des particules en physique quantique ?)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article38 (Matière et lumière dans le vide: Les particules n’accèdent à l’existence dans le monde ordinaire que grâce à un processus de création-annihilation dans ce plein qu’est le vide)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article447 (Où en est l’unification quantique/relativité)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/cosmologie-quantique-boucles-ou-145248  (par Bernard Dugué (son site) Cosmologie quantique, boucles ou cordes, la fin du monde moderne est-elle en vue)

    http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t17651-equation-de-schrodinger-et-test-de-quantification-du-champ-gravitationnel
    Equation de Schrödinger et test de quantification du champ gravitationnel Sam 16 Avr 2016 

    Deux papiers trouvés sur arXiv.org au grès de mes pérégrinations, décrivant une proposition d'expérience avec un dispositif optique et mécanique pour trancher si les champs gravitationnels peuvent être quantifiés ou pas (il s'agirait d'un micro-disque supraconducteur en osmium). Langue de Shakespeare et solide bagage mathématique exigés...

    Optomechanical test of the Schrödinger-Newton equation (PDF)

    Effects of Newtonian gravitational self-interaction in harmonically trapped quantum systems (PDF)

    Un article explicatif sans maths, mais avec quelques graphiques de niveaux d'énergies d'un système quantique perturbé par une interaction gravitationnelle faible :

    A newly proposed table-top experiment might be able to demonstrate that gravity is quantized

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Dupuis.pdf (mousses de spins en gravité quantique)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (la gravité quantique à boucles)
    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (la gravité quantique à boucles)
    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm (la théorie de la gravitation quantique à boucles)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chromodynamique_quantique_sur_r%C3%A9seau (chromodynamique quantique sur réseau)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0309028.pdf (Boucles et Mousses de Spin en Gravité Quantique)

     http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/02electrofaible/II.htm (introduction à l'électrodynamique quantique) http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/05jauge/jauge4.htm (la chromodynamique quantique)
    http://gps.ijl.univ-lorraine.fr/webpro/chatelain.c/GroupeM/Colloque-Mars09/PDF/GCohenTannoudji.pdf (Les diagrammes de Feynman, la partition du modèle standard Gilles Cohen-Tannoudji - l'intégrale de chemins) 

    https://www.belial.fr/o/blog/l-enigme-de-l-univers (Sur l'île artificielle d'Anarchia, située en plein Océan pacifique, se déroule un colloque durant lequel doit être présentée la Théorie du Tout, censée décrire et expliquer l'Univers à l'aide d'outils mathématiques. Un journaliste scientifique, envoyé pour couvrir l'événement, va se retrouver mêlé à une intrigue d'une grande complexité, riche en considérations philosophiques et métaphysiques, qui débouche, comme toujours chez Greg Egan, sur une vision mécaniste, une sorte de « behaviorisme quantique » aux implications vertigineuses) Greg Egan

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (de la gravitation quantique à boucles par carlo rovelli) 

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00337352/document (Modèles de mousses de spin pour la gravité quantique en 3 dimensions David Louapré)

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Dupuis.pdf (Mousses de spins en gravité quantique)

    https://arxiv.org/pdf/hep-th/0601129.pdf (Mousses de spins en gravité quantique)

    http://inspirehep.net/record/871199/files/Valentin_Bonzom-thesis-Quantum_Geometry_in_Spin_Foams-Géométrie quantique dans les mousses de spins De la théorie topologique BF vers la relativité généraleFrom_the_topological_BF_theory_towards_general_relativity.pdf (Géométrie quantique dans les mousses de spins De la théorie topologique BF vers la relativité générale  thèse de Valentin Bonzomà


    Les champs:

    http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-champ.htm (le concept de champ)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantique_des_champs#Champs_quantiques (champs quantiques: La façon dont la théorie des champs fut introduite par Dirac à partir des particules élémentaires est connue pour des raisons historiques sous l'appellation de seconde quantification)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982  (Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon par Bernard Dugué)

    http://lesgrandesquestionsdelavie.over-blog.com/2014/12/les-champs-quantiques-informationnels-substrats-de-l-univers.html (Les champs quantiques informationnels, substrat de l'univers)

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139918943449942.pdf (Théorie quantique des champs)

    https://media4.obspm.fr/public/ressources_lu/pages_relat-gene/impression.html (Le continuum espace-temps de l'univers)

    http://www.philipmaulion.com/2017/05/emergence-pourquoi-les-physiciens-recourent-ils-a-cette-notion.html (Pourquoi les physiciens recourent t-ils à la notion d'émergence? premier exemple de la survenue de la notion d’émergence celui relatif à la théorie de la gravité quantique à boucles telle qu’elle est présentement développée par Carlo Rovelli. Il écrit : « Il n’y a pas de temps dans la gravité quantique à boucles… Qu’est-ce donc enfin que le temps, et son « écoulement ?» « Le temps doit émerger (sic), comme l’espace, du champ gravitationnel quantique[1]. » Selon l’auteur, les raisons pour lesquelles l’espace et le temps ne résultent que d’un processus émergent, c’est qu’ils ne sont pas réels car selon lui le monde est fait de champs quantiques invariants)



    Liens chapitre 3 et 4:

    https://www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2017-3-page-503.htm (réenchanter la science, résumé synthétique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_et_r%C3%A9alit%C3%A9 (Procès et réalité : Essai de cosmologie: oeuvre de Whitehead, 1929. Elle fait suite à sa longue collaboration avec Bertrand Russell qui mena à leur coécriture des Principia Mathematica. Elle stipule les conditions que doivent, ou devraient, remplir tout système spéculatif : être cohérent, logique, applicable, adéquat et nécessaire afin de pouvoir interpréter toute notre expérience 3'4. Le livre se veut comme une enquête afin de développer, élargir la métaphysique par une série de questions religieuses et philosophiques, démontrant que cela ne se peut sans un système élaboré pour la compréhension de chaque science, et d'en extraire l'expérience5. Dans Procès et réalité, Whitehead expose sa philosophie de l'organisme, aussi appelée philosophie du processus. Cette philosophie y sert de toile de fond à un paradigme de la subjectivité6, que Whitehead appelle aussi « un langage métaphysique complété ».

    http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Whitehead_Proces.htm (le procès)

    https://www.cairn.info/revue-d-histoire-des-sciences-2012-1-page-81.htm (Alfred North Whitehead précurseur des théories de l’auto-création par Alain Beaulieu)

    https://noesis.revues.org/1628  (Whitehead et les pères fondateurs de la mécanique quantique

    Sébastien Poinat)

    https://www.academia.edu/10340393/Espace_et_relativit%C3%A9_restreinte_selon_A._N._Whitehead (Jean-Pascal Alcantara ESPACE ET RELATIVITÉ RESTREINTE DANS LA PHILOSOPHIENATURELLE  D'AN WHITEHEAD)

     

    https://www.academia.edu/7514278/G%C3%B6del_et_Whitehead_monadologie_et_th%C3%A9orie_de_la_relativit%C3%A9 (Gödel et Whitehead: monadologie et théorie de la relativité)

    http://www.eoht.info/page/Christian+de+Quincey (En philosophie , Christian de Quincey (1955-) est un philosophe américain connu son livre de 2002, Radical Nature, dans lequel il affirme que la conscience , l' esprit et l' âme descendent tout le long de l' échelle  évolutive jusqu'aux atomes et molécules et au-delà. et ce faisant, il tente de dissiper le point de vue matérialiste du «désintérêt de la matière», cette matière inerte et « morte », ce qui entraîne un dialogue entre les écoles de pensée matérialiste et dualiste. 

    https://trans4mind.com/counterpoint/index-new-age/quincey.shtml (Conscience: Vérité ou Sagesse

    Par Christian de Quincey)

    https://www.facebook.com/ChristiandeQuincey.ConsciousnessforLife/

    https://lesbrindherbes.org/2015/03/07/voir-le-monde-autrement-les-champs-morphogenetiques-de-r-sheldrake/ (Voir le monde autrement : Les« champs morphogénétiques »  de R. Sheldrake)

    https://noesis.revues.org/1637 (Devenirs et individuations. L’hommage de Whitehead à Bergson

    Didier Debaise)

    https://www.cairn.info/revue-philosophique-2006-1-page-7.htm (La vie perceptive selon Whitehead parMaurice Élie. Le procès étant celui des « sentirs », et les sentirs étant des préhensions « positives » [5][5] « Les “préhensions négatives” [...] “excluent du sentir”...., une forme de perception est déjà présente dans ce jeu de saisiesmutuelles des entités atomiques les unes par les autres ; la perception est une espèce dont la préhension est le genre [6][6] Dans un passage de Procès et réalité, Whitehead finit.... Percevoir, c’est prendre et recevoir avant de comprendre)

    https://www.memoireonline.com/09/11/4817/m_Lheritage-leibnizien-dans-la-cosmologie-dAN-Whitehead11.html (Leibniz considère que le monde est composé de monades et Whitehead d'entités actuelles auxquelles s'ajoutent les objets éternels. Les relations événements à événements se font par ce que Whitehead nomme «les préhensions ». Les entités actuelles sont douées de « préhensions » c'est-à-dire de saisies, de captures, de sentirs, de feelings.

    « J'emploierai donc le mot « préhension » dans le sens d'appréhension non cognitive)

    http://www.inif.ucr.ac.cr/recursos/docs/Revista%20de%20Filosof%C3%ADa%20UCR/ACTAS%20CONGRESO%20DE%20FILOSOFIA/(5)%20whitehead/I.%20whiteheads%20theory%20of%20prehension.pdf (WHITEHEAD'S THEORY OF PREHENSION CHARLES HARTSHORNE)

    http://ppquimby.com/alan/prehen.htm (La Préhension de Whitehead par Alan Anderson)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01273419/document (Deleuze et Whitehead : une étude comparative de leur métaphysique, empirisme transcendantal et empirisme spéculatif Moon Kyo Lee)

    http://nicolasbaier.com/pages/Prehension_2.html («La vraie question philosophique est : comment un fait concret peut-il manifester des entités abstraites de lui-même, auxquelles cependant il participe par sa propre nature ?» Alfred North Whitehead, Procès et réalité)

    http://www.philopsis.fr/IMG/pdf/whitehead_proces_et_realite_fait_et_forme.pdf (Le monde Whitehead, Procès et réalité, « Fait et forme » Bertrand Saint-Sernin)

    https://methodos.revues.org/527 (Isabelle Stengers, Penser avec Whitehead)

    https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2002-4-page-511.htm (Whitehead et la subjectivité parXavier Verley)

    http://www.christiandequincey.com/ (the wisdom academy)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3%A9tation_transactionnelle_de_la_m%C3%A9canique_quantique (L'interprétation transactionnelle de la mécanique quantique TIQM) est une interprétation qui décrit les interactions quantiques sous la forme d'une onde stationnaire formée par la combinaison d'une onde précédant la particule (en avance dans le temps) et d'une onde suivant la particule (en retard dans le temps), elle décrit tout évènement quantique comme étant une « poignée de main » entre l’onde avancée et l’onde retardée. proposée pour la première fois par John G. Cramer en 1986. Il indique que cette façon de voir les choses est plus intuitive, évite le problème philosophique du rôle de l'observateur dans l'interprétation de Copenhague, et résout divers paradoxes quantiques1 L'existence d'ondes avancées et retardées en tant que solutions admissibles aux équations de Maxwell fut déjà proposée par Richard Feynman et John Archibald Wheeler en 1945 voire la théorie de l'absorbeur de Wheeler et Feynman)

     

    Liens sur le temps:

    http://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b12c5.php (ETIENNE KLEIN  Le temps de la physique [1])

    https://www.drgoulu.com/2008/12/24/la-nature-du-temps-2/#.Wb5t08irSCg (Dr goulu: la nature du temps)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilatation_du_temps

    http://fondationdenisguichard.com/spip.php?article98 (Anoine Suarez : libre arbitre, conscience intermittente et physique quantique "Dans le monde quantique, le concept de temps n’a pas de sens. Les lois de conservation qui règlent le monde matériel (conservation de l’énergie) exigent qu’il y ait une coordination non locale qui vienne de l’extérieur de l’espace temps" : à partir de ce constat issu de résultats expérimentaux, Antoine Suarez développe des hypothèses sur l’interaction de la conscience avec ces phénomènes).

     

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00004283/document (Galilée et la mathématisation du mouvement Michel Paty

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2011/10/10/la-theorie-de-la-relativite-de-galilee/ (théorie de la relativité de galilée)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/physique-relativite-restreinte-naissance-espace-temps-509/page/3// (galilée et la relativité galiléenne)

    http://www.aim.ufr-physique.univ-paris7.fr/CHARNOZ/homepage/GRAVITATION/grav4.html  (Galilée (1564-1642)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2011/10/10/la-theorie-de-la-relativite-de-galilee/ (la théorie de la relativité de... galilée)

    http://www.philocours.com/cours/cours-galilee-experimentation.htm (galilée et l'expérimentation scientifique. Héritier de platon?)

    http://www.astrosurf.com/quasar95/exposes/huygens.pdf (CHRISTIAAN HUYGENS (1629-1695) Mathématicien, physicien et astronome)

    http://popups.ulg.ac.be/0037-9565/index.php?id=289&file=1&pid=287 (le temps selon newton et einstein)

     

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (La disparition du temps en gravitation quantique

    Alexis de Saint-Ours)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (et si le temps n'existait pas?)

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-d-einstein-n-est-pas-162829 (la relativité d’Einstein n’est pas la bonne théorie pour décrire le cosmos et la gravité

    par Bernard Dugué (son site)) 

    http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/03/le-temps-n-existe-pas.html (Le temps continue à s’écouler dans l’avenir, mais s’il n’existait pas réellement? Tout dans l’univers à ce moment précis et le temps n’existe pas, du moins selon la théorie quantique. L’idée que le temps s’écoule est en fait assez absurde)« On constate que le temps disparaît de l’équation Wheeler-DeWitt »

    http://www.elishean.fr/le-temps-nexiste-pas/ (le temps n'existe pas au niveau macroscopique)

    http://popups.ulg.ac.be/0037-9565/index.php?id=289&file=1&pid=287  (le temps selon newton et einstein)


    Galillée, newton, kant et la reconnaissance du temps par http://lesmaterialistes.com/ (il y a 21 parties)

    http://lesmaterialistes.com/galilee-newton-kant-reconnaissance-espace-temps-1e-affirmation-laique-science  (Galilée, Newton, Kant et la reconnaissance de l'espace et du temps – 1e partie : l'affirmation laïque de la science)

    http://lesmaterialistes.com/galilee-newton-kant-reconnaissance-espace-temps-galilee  (Galilée, Newton, Kant et la reconnaissance de l'espace et du temps – 2de partie : Galilée)

     

     Liens: Télécharger l'entretien de Simone Speziale sur la gravité quantique à boucles: http://podcast.quadriviumradio.com/physique/simone-speziale/

     

    C. Rovelli, S'affranchir du temps, Pour la Science - N°397 - novembre 2010.

     

    L. Smolin, Des atomes d'espace et de temps, Pour la Science N°316 - février 2004.

     

     


  • Carlo Rovelli par-delà le visible

    Mon article 1: Espace quantique et temps relationnel.

     

    Livre de carlo rovelli par-delà le visible http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673

     

    *


    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (Et si le temps n'existait pas par carlo rovelli)

     

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673 (Carlo Rovelli: Par-delà le visible)

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préface d'alain connes...Dieu pourrait être ou ne pas être. Ou les dieux. Pourtant, il y a quelque chose qui nous ennoblit dans notre quête du divin. Quelque chose d’humanisant, dans chacun des pas qui mènent les hommes vers la recherche d’une vérité plus profonde. Certains cherchent la transcendance dans la méditation ou la prière...)

     

    (facebook; Gravitation quantique Par Abdelatif Djellab)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?)

     

    https://arxiv.org/abs/physics/0401128 (Ruediger Vaas au-delà de l'espace et du temps:  Une introduction informelle à la géométrie quantique (gravité quantique en boucle), les réseaux de spin, les trous noirs quantiques et le travail d'Abhay Ashtekar, Carlo Rovelli, Lee Smolin et autres.

     

    1) Introduction

    Je viens d'interrompre mes articles à propos du  livre de Lee Smolin "La renaissance du temps" au chapitre 14 que j'ai présenté dans "mon article 7". J'avais conclu: "Après ce chapitre 14, nous pouvons maintenant aborder le chapitre 15 du livre de Lee Smolin "la renaissance du temps, pour en finir avec la crise de la physique": l'émergence de l'espace. Pour Dr Goulu, "Ce long chapitre (la renaissance du temps par la relativité), est le plat de résistance du livre. C’est là que ça passe où ça casse, et j’ai mis plus de deux semaines à le digérer avec peine. Il commence très fort: L’aspect le plus mystérieux du monde est juste sous nos yeux. Rien n’est plus banal que l’espace, et pourtant lorsque nous l’examinons de près, rien n’est plus mystérieux. Je crois que le temps est réel et essentiel à une description fondamentale de la nature. Mais je crois probable que l’espace va s’avérer n’être qu’une illusion (…) Selon Smolin, l’existence d’un temps réel est indispensable pour réconcilier les deux pans de la physique, mais l’espace ne l’est pas. Parmi les théories ayant exploré l’idée que l’espace émerge d’une structure de graphe plus fondamentale, la première est la “triangulation dynamique causale

    Mais je reviendrai plus tard sur l'émergence de l'espace, car je vais d'abord approfondir la question du temps avec la lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible, la réalité du monde physique et la gravité quantique" (Je rédigerai ultérieurement ma lecture des premiers chapitres du livre de Rovelli concernant la partie I ( chapitre 1la limite de divisibilité - c'est à dire les grains, et la nature des choses), chapitre 2: les classiques avant Einstein et Planck, avec Newton et Faraday) et la partie II - le début de la révolution (chapitre 3Albert ou la relativité), (chapitre 4: les quantas).

     

    Je saute directement à la troisième partie: Espace quantique et temps relationnel. Après les rappels historiques passionnants et des explications dont Carlo Rovelli a le secret concernant la relativité et la physique quantique, leurs limites et questionnements qui ont abouti à ce que Lee Smolin décrit comme la crise de la physique avec son "rien ne va plus en physique", nous allons aborder les mystères de la gravitation quantique dont l'ambition est de les dépasser par une nouvelle théorie qui en réalisera peut-être l'unification. En effet, affirme le site matierevolution.fr"Aujourd’hui, notre physique est dominée par deux grands corpus théoriques : la relativité et la mécanique quantique. Malheureusement, ils semblent inconciliables, et chacun nécessite une conception du monde qui s’oppose à celle de l’autre. Ces problèmes sont particulièrement apparents lors de l’étude de l’univers primordial, des trous noirs et de la nature du vide. Les théoriciens cherchent une nouvelle théorie qui harmoniserait la physique. »

     

    A voir d'abord: Carlo Rovelli sur france culture:    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-physique-peut-elle-tout-expliquer: Comment unifier mécanique quantique et relativité générale, les deux réussites majeures de la physique du XXème siècle?

    ou: https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document

    ou la relativité générale par Etienne Klein: http://etienneklein.fr/?s=relativite%20generale

     

     

    2)  Présentons d'abord quelques liens qui résument bien le livre de carlo rovelli ou qui concernent la question du temps

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/par-dela-le-visible-la-realite-du-163046: une vision de "par-delà le visible" par Automates Intelligents (JP Baquiast)

    https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/020215/par-dela-le-visible-ouvrage-de-carlo-rovelli

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673: une vision de "par-delà" le visible avec actuaphilosophia.com

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 la disparition du temps en gravitation quantique

    https://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WX7vR9SLQ_4 (lee smolin: la renaissance du temps 1/2 chapitres 1 à 10)

    https://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/#.WX7pLtSLQ_(lee smolin: (la renaissance du temps 2/2 chapitres 11 à 19)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-renaissance-du-temps-pour-en-151868 (lee smolin: la renaissance du temps pour en finir avec la crise de la physique)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-d-einstein-n-est-pas-162829 (Bernard dugué: La relativité d’Einstein n’est pas la bonne théorie pour décrire le cosmos et la gravité)

    http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=physique_temps&page=Ce_quen_disent_les_physiciens.htm (philippe guillement: le temps, ce qu'en disent les physiciens?)

    http://etienneklein.fr/wp-content/uploads/2016/03/1986.Etiage.pdf (La relativité générale à l'étiage JEAN EISENSTAEDT)

     

         2-1) Dans la partie II de son livre, Carlo Rovelli nous a fait partager l'image actuelle du monde suggérée par la physique fondamentale, sa force, ses faiblesses, ses limites. Dans un espace-temps courbe, né du big bang il y a plus de 14 milliards d'années, il est en expansion, sans doute accélérée comme le montrent les mesures actuelles. Cet espace est un objet réel, un champ physique dont la dynamique est décrite par les équations d'Einstein:R_{{\mu \nu }}\ -\ {\frac  {1}{2}}\,g_{{\mu \nu }}\,R\ +\ \Lambda \ g_{{\mu \nu }}\ =\kappa T_{{\mu \nu }}L'espace se courbe sous l'action de la matière-énergie et matière, temps et espace ne font qu’un et cet espace peut s'effondrer dans un trou noir quand la densité devient trop importante. 

    La matière, elle, est répartie en 100 milliard de galaxies connues contenant chacune environ 100 milliards d'étoiles. Elle est constituée de champs quantiques, qui se manifestent sous forme de particules. Ces champs quantiques se manifestent sous forme de particules ou bien d'ondes, comme les ondes électromagnétiques. Le site lesgrandesquestionsdelavie.over-blog.com pense même que ces champs quantiques informationnels sont le substrat de l'univers: "la matière au niveau quantique existe dans 2 états à la fois et en même temps : particule et onde sont intriquées, elle existe donc dans 2 lieux et 2 états différents en même temps en communiquant instantanément par des trous de ver à des vitesses supraluminiques. Cette intrication définit l'état quantique". Quant à leur réalité, la question n'est pas réglée comme l'affirme pourlascience.fr (particules et champs sont-ils réels?): "les notions classiques de particule ou de champ ne correspondent pas à ce que décrit la théorie. Si les images mentales évoquées par les mots « particule » et « champ » ne correspondent pas à ce que décrit la théorie quantique des champs, les physiciens et les philosophes doivent trouver par quoi les remplacer [...] Une idée particulièrement radicale consiste à affirmer que tout se réduirait à des entités intangibles et à rien d'autre, sans aucune référence à des objets". 

    Quoiqu'il en soit, ces champs quantiques qui décrivent les atomes, la lumière et tout le contenu de l'univers sont des objets bien bizarres: chacune des particules dont ils sont composés n'apparaît que quand elle interagit avec autre chose, se localisant en un point, tandis que quand elle est "seule", elle s'ouvre en un nuage de "probabilités". Le monde est un grouillement de faits quantiques élémentaires plongés dans la mer d'un espace dynamique houleux. 

    Avec ces images et conceptions du monde, il est possible de construire presque tout ce que nous voyons, mais il manque l'élément central que nous allons découvrir dans les chapitres suivants. Nous passons alors de ce que nous savons sur le monde de façon très crédible à ce que nous ne savons pas encore, mais que Carlo Rovelli va nous faire entrevoir. 

     

     

    3) Troisième partie du livre de Carlo Rovelli: Espace quantique et temps relationnel.

     

         3-1) L'espace-temps est quantique, les premiers pas (chapitre v: page 135 à 146).

     

    Liens:  http://www.liberation.fr/sciences/2015/02/12/physique-quantique-et-relativite-l-infini-en-boucles_1201390: physique quantique et relativité, l'infini en boucles 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (gravité quantique)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (La disparition du temps en gravitation quantique)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document (Relier la mécanique quantique et la relativité générale ? Réflexions et propositions Bernard Guy)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article447 (Où en est l’unification quantique/relativité?)

    Abhay Ashtekar du Center for Gravitational Physics & Geometry, université d'État de Pennsylvanie (USA)

    Lee Smolin de l'Institut Perimeter pour la physique théorique de Waterloo (Canada) ;

    Thomas Thiemann5 de l'Institut Max-Planck (Institut Albert Einstein, Potsdam, Allemagne), détaché à l'Institut Perimeter pour la physique théorique de Waterloo (Canada) ;

    Carlo Rovelli du Centre de Physique théorique de Marseille (France) ;

     

    Martin BojowaldL'univers en rebond Avant le big-bang

    Abhay Ashtekar  John Baez  Julian Barbour  Martin Bojowald  Louis Crane (https://arxiv.org/abs/gr-qc/0602120: (fondements mathématiques de la RG quantique)    Rodolfo Gambini     Brian Greene    Stephen Hawking    Peter Higgs   Christopher Isham     Ted Jacobson (https://arxiv.org/abs/gr-qc/9504004: thermodynamique de l'espace-temps, l'équation d'état d'einstein)     Michio Kaku      Renate Loll         Robert B. Mann                     Fotini Markopoulou-Kalamara (https://arxiv.org/abs/0909.1861)            Roger Penrose      Jorge Pullin      Carlo Rovelli      Tony C. Scott        Lee Smolin         Andrew Strominger        Thomas Thiemann (conférences sur la gravité quantique à boucles)

     

              3-1-1) La relativité générale et la mécanique quantique, ces "deux gemmes que nous a laissées le XXè siècle" (ainsi le dit Rovelli), ont été prodigues de dons, soit pour comprendre le monde , soit pour faire progresser la technologie. La relativité a enfanté la cosmologie, l'astrophysique, l'étude des trous noirs et des ondes gravitationnelles. La mécanique quantique est à la base des physiques atomique et nucléaire, de la connaissance des particules élémentaires, de la matière condensée etc... 

    Malheureusement ces deux corpus théoriques semblent inconciliables, et chacun nécessite une conception du monde qui s’oppose à celle de l’autre. Ces problèmes sont particulièrement apparents lors de l’étude de l’univers primordial, des trous noirs et de la nature du vide. Les théoriciens cherchent une nouvelle théorie qui harmoniserait la physique. Voici ce qu(en dit Carlo Rovelli dans "Et si le temps n'existait pas?": "La grande révolution scientifique du XXe siècle se compose de deux épisodes majeurs. D'un côté, il y a la mécanique quantique, de l'autre il y a la relativité générale d'Einstein. La mécanique quantique, qui décrit très bien les choses microscopiques, a bouleversé profondément ce que nous savons de la matière. La relativité générale, qui explique très bien la force de gravité, a transformé radicalement ce que nous savons du Temps et de l'Espace. Les deux théories sont très bien vérifiées, et sont à la base d'une grande partie de la technologie contemporaine. Or, ces deux théories mènent à deux manières très différentes de décrire le monde, qui apparaissent incompatibles. Chacune des deux semble écrite comme si l'autre n'existait pas. Ce qu'un professeur de relativité générale explique à longueur de journées en classe est un non-sens pour son collègue qui enseigne la mécanique quantique aux mêmes étudiants dans l'amphi d'à côté, et vice-versa. La mécanique quantique utilise les anciennes notions de temps et d'espace, qui sont contredites par la théorie de la relativité générale. Et la relativité générale utilise les anciennes notions de matière et d'énergie, qui sont contredites par la mécanique quantique." Le paradoxe est que ces deux théories fonctionnent parfaitement bien, chacune dans leur domaine. Mais quel est le rapport entre la physique quantique, la physique classique et la relativité? On l'a déjà vu, par exemple avec le chat de Schrödinger, les effets purement quantiques ne fonctionnent qu’à l’échelle de la physique quantique, c’est-à-dire à l’échelle de l’infiniment petit. Cela ne signifie pourtant pas que la physique quantique est dénuée de liens avec les autres disciplines. Elle explique beaucoup de phénomènes que la physique classique n’explique pas, et un grand nombre d’expériences confirment tout ce qu’on attend d’elle. Jusque là, tout va bien. Il reste cependant des choses qui ne sont pas expliquées par la physique quantique : la force de gravité par exemple. La célèbre relativité générale d’Eintein : elle explique la mécanique de l’univers à grande échelle, et présente la gravitation comme une déformation de l’espace-temps. Elle a été créée pour expliquer les effets de la gravitation que n’expliquait pas la physique classique. En résumé:

         -La physique quantique explique les choses avec ses outils à elle, c’est à dire avec les particules élémentaires que l’on connaît.

         -La force de gravité n’est pas expliquée par les outils quantiques, ça pose problème…

         -La théorie de la relativité de Einstein explique quant à elle très bien la gravité.

         -Mais on aimerait bien relier les deux théories. Pour l’instant, ça paraît impossible.

    Dans de très nombreuses situations, on peut négliger les prédictions spécifiques de la mécanique quantique, les corps ordinaires ou cosmiques étant bien trop grands pour être sensibles à la minuscule granulation quantique. Nous pouvons alors négliger et oublier les quanta quand nous décrivons leurs mouvements. De plus, les corps microscopiques comme un atome sont bien trop petits pour courber l'espace de façon significative. Mais il existe des situations où entrent en jeu la granularité quantique et la courbure de l'espace-temps, et là on ne dispose plus de théorie physique efficace. C'est le cas de ce qui est arrivé à l'univers au moment du big bang ou à l'intérieur d'un trou noir. De façon générale, on ne sait pas comment sont faits l'espace et le temps à très petite échelle. Ce sont des domaines où la mécanique quantique ne parvient à traiter de la courbure de l'espace-temps (La physique quantique considère explicitement l'espace et le temps comme entités préexistantes. De plus, dans cette théorie, l'espace-temps est plat, c'est-à dire euclidien ou pseudo-euclidien, et statique), ni la relativité générale à tenir compte des quanta. C'est là le problème de la gravité quantique. Einstein avait compris que l'espace et le temps sont les manifestations d'un champ physique, le champ gravitationnel, alors que Bohr, Heisenberg et Dirac avaient compris que tout champ physique est quantique, granulaire et probabiliste et qu'il se manifeste dans les interactions. Il s'ensuit que l'espace et le temps en tant que champ doivent être aussi des objets quantiques avec les mêmes étranges propriétés. 

    Qu'est ce qu'un espace quantique et un temps quantique? Un groupe de physiciens théoriques cités en tête de ce chapitre cherche laborieusement à résoudre ces questions. L'objectif est de trouver une théorie, c'est à dire un ensemble d'équations et surtout une vision du monde cohérente où cette schizophrénie entre relativité et quanta serait résolue. On se rappelle que ce n'est pas la première fois que la physique se trouve face à des théories apparemment contradictoires et a réussi l'effort de synthèse qui a permis de grands pas dans la compréhension du monde. Souvenons de Newton, qui a découvert la gravitation universelle en combinant la physique galiléenne (la chute des corps) avec la physique des planètes de Képler ou de Maxwell et Faraday qui ont dévoilé l'électromagnétisme et trouvé leurs équations en rapprochant tout ce qu'on savait sur l'électricité et le magnétisme. Et enfin Einstein résout l'apparent conflit entre la gravitation de Newton et la relativité restreinte par la relativité générale. 

    La vraie question est: peut-on élaborer une structure conceptuelle qui soit compatible à ce qui a été découvert sur le monde grâce aux deux théories. Pour comprendre l'espace et le temps quantique il faut revoir notre façon de concevoir les choses et repenser la grammaire de notre compréhension du monde, et ceci de fond en comble. Pour Carlo Rovelli, Il faut refaire comme  Anaximandre  lorsqu'il avait compris que la terre flotte dans l'espace et qu'il n'existe ni haut ni bas dans le cosmos, ou comme Copernic qui avait compris que nous nous déplaçons très vite dans le ciel ou comme Einstein qui avait compris que l'espace-temps ressemble à un mollusque et que le temps passe différemment en des lieux différents: Il faut chercher une vision du monde cohérente avec avec tout ce que nous avons appris, ce qui implique que nos idées sur la réalité devront alors changer. 

     

              3-1-2) Matveï Bronstein (Page 138) 

    Matvei Bronstein (Matveï Petrovitch Bronstein, né le 2 décembre 1906 à Vinnytsia, mort le 18 février 1938 à Léningrad, est un physicien théorique soviétique qui fut pionnier dans le domaine de la gravité quantique, auteur de travaux en astrophysique et en électrodynamique quantique, sur les semi-conducteurs et la cosmologie)

    Un des premiers à se rendre compte de cette nécessité pour comprendre la gravité quantique a été Matvei Bronstein, un tout jeune russe, figure romantique et légendaire qui est mort tragiquement sous Staline et qui était un ami de Lev Landau, sans doute le plus grand physicien théorique de l'URSS. Arrêté pendant les Grandes Purges, en août 1937, il est condamné par le Collège militaire de la Cour suprême de l'URSS et exécuté d'une balle dans la nuque le 18 février 1938. Le 9 mai 1957, il est réhabilité à titre posthume.

    Selon le site blogs.scientificamerican.comLandau, a entrepris de rechercher les fondements de la théorie quantique de l'électrodynamique."Ce qui gênait Landau était la question de savoir comment le célèbre principe d'incertitude de Heisenberg, combiné avec la relativité, s'appliquait aux champs électromagnétiques. Landau a affirmé qu'une telle incertitude relativiste rendait impossible de mesurer le champ à un moment donné. Et si vous ne pouvez pas mesurer le champ, même en principe, le concept d'un domaine a-t-il vraiment un sens? Si ce n'était pas le cas, l'approche de Pauli et Heisenberg s'effondra". Landau se trompait, ayant cru comprendre que le champ EM  était mal défini à cause des quantas. "C'est Bohr qui est venu pour sauver Pauli et l'électrodynamique quantique dans un article qu'il a écrit avec Leon Rosenfeld en 1933. Notoirement obscur, l'article a identifié le point faible de l'expérience de pensée de Landau, à savoir l'hypothèse de particules ponctuelles. Bohr et Rosenfeld ont expliqué pourquoi on devrait mesurer un champ moyen dans une région étendue de l'espace, pas en un seul point. Cependant, Landau, avec sa passion pour la clarté, n'était pas persuadé." C'est à ce moment-là que Matvei Bronstein, est entré en scène et a montré qu'il comprenait l'idée de Bohr mieux que Bohr. Il percevait que l'intuition de Landau manquait certes de rigueur, mais qu'elle contenait quelque chose d'important. Il a entrepris de reprendre le même raisonnement que Bohr (le champ EM quantique est bien défini en tout point de l'espace) mais en l'appliquant au champ gravitationnel gouverné par les équations d'Einstein, Landau se révélait avoir raison. Le Champ gravitationnel n'est plus bien défini si on tient compte des quanta. [Pourquoi la gravité quantique est-elle si difficile? Et pourquoi Staline a-t-il exécuté l'homme qui a été pionnier le sujet?].  Dans la recherche complète de Bronstein sur la gravité quantique, publiée en 1936, la partie la plus fascinante était la différence essentielle entre l'électrodynamique quantique et la théorie quantique de la gravité. Il a montré que la limite quantique de la mesure serait évidente pour les particules ayant une certaine masse caractéristique, maintenant connue sous le nom de la masse de Planck. Puisque la gravité dans la relativité générale est décrite par la géométrie, Bronstein a conclu que la difficulté de quantifier la gravité a mis en question toute la nature de l'espace et du temps: "L'élimination des incohérences logiques ... nécessite une reconstruction radicale de la théorie et en particulier , Le rejet d'une géométrie riemannienne traitant, comme nous l'avons vu, de quantités qui ne sont pas observables en principe, et peut-être aussi le rejet de nos concepts ordinaires de l'espace et du temps, en les remplaçant par des concepts beaucoup plus profonds et moins vifs. 

    [Mais comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?: Le point de vue de quelques chercheursSheldon Glashow, dans « Le charme de la Physique », Lee Smolin, dans « Rien ne va plus en physique ! », Robert B. Laughlin, dans « Un univers différent », Gilles Cohen-Tannoudji, dans « Le boson et le chapeau mexicain », Edgar Gunzig dans « Histoire de l’histoire des origines » (article de l’ouvrage collectif « L’homme devant l’incertain » dirigé par Ilya Prigogine), Alain Aspect, et Une hypothèse sur l’origine quantique virtuelle de la gravitation entre particules de masse inerte]

    Selon Carlo Rovelli il y a une façon simple de comprendre ce qui se passe Supposons qu'on veuille observer une région de l'espace extrêmement petite. Nous devons pour cela y placer un objet afin de marquer le point qu'on désire considérer, par exemple, plaçons y une particule. Mais Heisenberg nous dit qu'on ne peut localiser une particule de façon très précise dans le temps et que plus on cherche à localiser une particule quant à sa position, plus grande sera sa vitesse et sa tendance à s'échapper, donc plus grande sera son énergie  Mais l'énergie implique que l'espace se courbe. Mais si l'espace-temps se courbe trop, il se transforme en un trou noir. Lorsqu'elle tombe dans son propre trou noir, on ne la voit plus et on ne peut plus l'utiliser pour fixer une région de l'espace. 

    Ce résultat est général. (voir en page 140 du livre). La mécanique quantique et la relativité générale, prises ensemble, implique qu'il existe une limite à la divisibilité de l'espace. Au-dessous d'une certaine échelle, plus rien n'est accessible, on atteint les limites ultimes de la physique actuelle, on pourrait même dire qu'il n'y a plus rien d'existant. Pour arriver à cette échelle, il suffit de calculer   la taille minimale d'une particule avant qu'elle ne tombe dans son trou noir. On arrive ainsi à la limite physique de l'observabilitéPour pouvoir observer une entité physique à une échelle de longueur \ell  avec un faisceau lumineux, il faut une lumière dont la longueur d'onde est de l'ordre de \ell . Chaque photon d'un tel faisceau a une énergie de l'ordre de {\displaystyle Mc^{2}=\hbar c/\ell }, énergie qui déforme l'espace-temps dans son voisinage. Le Rayon de Schwarzschild d'un tel photon sera alors {\displaystyle r_{0}=2\ell _{\mathrm {P} }/\ell }, où {\displaystyle \ell _{\mathrm {P} }} est la longueur de Planck. Si donc on cherche à explorer des échelles de longueur plus petites que {\displaystyle \ell _{\mathrm {P} }}, le photon sera un trou noir de rayon supérieur à cette longueur, et donc toute observation en-dessous d'une telle échelle est en réalité impossible1On explicite cette longueur à partir des unités de PlanckLa longueur de Planck est définie par :{\displaystyle \ell _{P}={\sqrt {\frac {\hbar G}{c^{3}}}}},

    Dans cette égalité, on retrouve donc les trois constantes de la nature: la constante de Newton ({\displaystyle G=6{,}674\,08(31)\times 10^{-11}\;{\rm {m^{3}\cdot kg^{-1}\cdot s^{-2}}}}), la vitesse de la lumière c = 299 792 458 m/s qui donne l'ouverture du présent étendu et la constante de Planck h = 6,63 . 10 -34 joules.seconde, qui fixe l'échelle de la granularité quantique.

    La présence de ces trois constantes nous rappelle que nous regardons quelque chose qui a à voir avec la gravité (G), la relativité (c) et la mécanique quantique (h). Lee Smolin pense qu'on aurait dû appeler cette longueur longueur de Bronstein plutôt que longueur de Planck comme le rappelle le site http://chaours.rv.pagesperso-orange.fr/physique/Quant/string.htm 

    (Gravité quantique : théorie des cordes et gravitation quantique à boucles)

    C'est à cette échelle que se manifeste la gravité quantique, l'espace et le temps changent de nature. Ils deviennent un espace et un temps quantique. Tout le problème est d'en comprendre la signification. En effet, pour imaginer la longueur de Planck, faisons grandir avec Lee Smolin, une coquille de noix pour lui donner la taille de l'univers,  nous ne verrions pas encore la longueur de Planck. La longueur ainsi obtenue serait un million de fois plus petite que la coquille de noix initiale. C'est ce que Matveï Bronstein avait compris dans les années 1930, quand il rédige deux articles qui montrent que le relativité générale et la mécanique quantique sont incompatibles avec notre vision de l'espace-temps comme continuum infiniment divisible. [Gravitationsfelder,http://www.cpt.univ-mrs.fr/~rovelli/Bronstein.pdf (QUANTUM THEORY OF WEAK GRAVITATIONAL FIELDS1 By M. Bronstein.)]

    A voir Matvei Bronstein et gravité quantique: 70ème anniversaire du problème non résolu dans le site: http://people.bu.edu/gorelik/cGh_Bronstein_UFN-200510_Engl.htm 

     

    Mais Matveï Bronstein et Lev Landau, qui sont des communistes sincères deviennent perplexes quand Staline s'installe au pouvoir. Puis ils deviennent critiques et enfin hostiles. Landau s'en sort, pas facilement certes, mais il s'en sort. Mais Matveï est condamné à mort et exécuté le 18 février 1938! Il a 30 ans!

     

    https://blogs.scientificamerican.com/guest-blog/why-is-quantum-gravity-so-hard-and-why-did-stalin-execute-the-man-who-pioneered-the-subject/ (Pourquoi la gravité quantique est-elle si difficile? Et pourquoi Staline a-t-il exécuté l'homme qui a été un pionnier sur le sujet? ...Lev Landau, a entrepris de rechercher les fondements de la théorie quantique de l'électrodynamique.Ce qui gênait Landau était la question de savoir comment le célèbre principe d'incertitude de Heisenberg, combiné avec la relativité, s'appliquait aux champs électromagnétiques. Landau a affirmé qu'une telle incertitude relativiste rendait impossible la mesurer du champ à un moment donné. Et si vous ne pouvez pas mesurer le champ, même en principe, le concept d'un domaine a-t-il vraiment un sens? Si ce n'était pas le cas, l'approche de Pauli et Heisenberg s'effondra....C'est à ce moment-là qu'un ami proche de Landau, Matvei Bronstein, est entré dans la scène et a compris l'idée de Bohr mieux que Bohr)

              3-1-3) Jonh Wheeler.

    Après Bronstein il y a eu Dirac, qui a consacré la dernière partie de sa vie à ce problème en introduisant des idées et des techniques sur lesquelles se fonde en grande partie les travaux actuels en gravité quantique (GRAVITATION QUANTIQUE : OÙ EN EST-ON ? par Aurélien Barrau), techniques grâce auxquelles on sait décrire un monde sans temps. Feynman a cherché à adapter à la relativité générale les techniques qu'il avait développés (les diagrammes de Feynman), mais n'y a pas réussi. Electrons et photons sont des quanta "dans l'espace" alors que dans la gravité quantique, c'est l'espace lui-même qui est quantifié. D'autres, comme Gérard't Hooft et Martinus Weltman, prix Nobel en 1999 pour avoir montré la consistance des théories utilisées pour décrire les forces nucléaires (« pour l'élucidation de la structure quantique des interactions électrofaibles en physique1 »), cherchaient en fait à montrer la consistance de la gravité quantique, mais ils n'y sont pas parvenus. Ensuite de nombreux scientifiques ont participé à une longue construction collective, parmi lesquels on peut citer Chris J. Isham.et ses articles

    Mais la personne qui a contribué plus que nul autre à accélérer la recherche sur la gravité quantique a été Jonh Wheeler, élève et collaborateur de Niels Bohr à Copenhague, collaborateur d'Einstein quand celui-ci s'est installé aux Etats-Unis. Il a eu comme étudiant Richard Feynman et a été au coeur de la physique du 20ème siècle. C'est lui qui a aussi inventé et rendu populaire le terme de trou noir pour désigner un objet céleste si compact que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper. Wheeler est lié aux recherches sur la façon de penser l'espace-temps quantique; il a bien assimilé la leçon de Bronstein pour qui les propriétés quantiques du champ gravitationnel impliquent une modification de l'espace à petite échelle. En cherchant des images pour penser cet espace-temps quantique, il l'a imaginé comme un nuage de géométries superposées. Pensons à une mer vue d'avion à très haute altitude, nous voyons une étendue plane bleue et uniforme. Si nous descendons, nous commençons à voir de grandes vagues soulevées par un vent qui souffle sur la surface de la mer. Descendons encore et nous voyons les vagues se briser à la surface qui devient striée d'écume. On peut l'écouter de sa bouche sur:  https://www.webofstories.com/play/john.wheeler/77;jsessionid=BD6E4ACDEC15C102A3FB72E36397DDBC

    Wheeler a essayé de décrire cet espace agité, onde de probabilité de géométries différentes. C'est en 1966, qu'un jeune collègue, Bryce DeWitt, lui a fourni la clé. L'épisode est rappelé par DeWitt dans  .http://www.aip.org/history/ohilist/23199.html; à la demande de Wheeler au cours d'un voyage, DeWitt le rejoint à une correspondance à Raleigh Durham et lui montre l'équation d'une "fonction d'onde dans l'espace". C'est une équation dans laquelle DeWitt a remplacé des dérivées par les opérateurs de dérivation dans l'équation de Hamilton-Jacobi  de la relativité générale [voir dans ce site comme exemple au chap. 3.2.1:  q˙ = {q, Htot[N¯]} = {q, p} ∂Htot ∂p , p˙ = {p, Htot[N¯]} = −{q, p} ∂Htot ∂q et voir https://arxiv.org/abs/gr-qc/0101003: une introduction à la cosmologie quantique; cele donne en pdf.   https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0101003.pdf  où on trouve l'hamiltonien en 2.2 l'action formule 2.17].

    C'est ce que Shrödinger avait fait avec l'opérateur hamiltonien dans son premier travail pour obtenir son équation i\hbar {\frac  {d|\psi \rangle }{dt}}={\hat  {H}}|\psi \rangle  L'équation de Wheeler-DeWittest une sorte "d'équation des orbitales" de la relativité générale. Elle devrait déterminer la probabilité d'observer un espace courbe ou un autre.   Voir des explications et compléments dans le site:http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-avant-big-bang-12380/

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique3.htm (la cosmologie quantique et l'équation de Wheeler-DeWitt) 

    L'équation de Wheeler-DeWitt": Dans la gravité canonique, l'espace-temps est mis en folie dans des sous-variétés spatiales. Les trois métriques (c.-à-d. Métrique sur l'hypersurface) sont\ gamma _ {ij} et donné par

    g _ {\ mu \ nu} \, \ mathrm {d} x ^ {\ mu} \, \ mathrm {d} x ^ {\ nu} = (- \, N ^ 2 + \ beta_k \ beta ^ k) \ , \ mathrm {d} t ^ 2 + 2 \ beta_k \, \ mathrm {d} x ^ k \, \ mathrm {d} t + \ gamma_ {ij} \, \ mathrm {d} x ^ i \, \ mathrm {d} x ^ j. Dans cette équation, les indices romains prenent les valeurs 1, 2, 3 et les indices grecs prennent les valeurs 1, 2, 3, 4. La trois-métrique \ gamma _ {ij} donne le champ, et nous désignons ses moments conjugués par \ pi ^ {kl}. L'hamiltonien est une contrainte (caractéristique de la plupart des systèmes relativistes)

    \ mathcal {H} = \ frac {1} {2 \ sqrt {\ gamma}} G_ {ijkl} \ pi ^ {ij} \ pi ^ {kl} - \ sqrt {\ gamma} \, {} ^ {( 3)} \! R = 0où \ gamma = \ det (\ gamma_ {ij}) et G_ {ijkl} = (\ gamma_ {ik} \ gamma_ {jl} + \ gamma_ {il} \ gamma_ {jk} - \ gamma_ {ij} \ gamma_ {kl}) est la métrique de Wheeler-DeWitt.

    La quantification «met des chapeaux» sur les variables; c'est-à-dire que les fonctions des nombres dans le cas classique deviennent des opérateurs qui modifient la fonction d'état dans le cas quantique. Ainsi, nous obtenons l'opérateur

    \ widehat {\ mathcal {H}} = \ frac {1} {2 \ sqrt {\ gamma}} \ broadhat {G} _ {ijkl} \ widehat {\ pi} ^ {ij} \ widehat {\ pi} ^ {kl} - \ sqrt {\ gamma} \, {} ^ {(3)} \! \ widehat {R}. En travaillant dans "l'espace des position x", ces opérateurs sont

     \ hat {\ gamma} _ {ij} (t, x ^ k) \ à \ gamma_ {ij} (t, x ^ k) \ hat {\ pi} ^ {ij} (t, x ^ k) \ to -i \ frac {\ delta} {\ delta \ gamma_ {ij} (t, x ^ k)}.  On peut appliquer l'opérateur à une fonctionnelle d'onde générale de la métrique \ widehat {\ mathcal {H}} \ Psi [\ gamma] = 0  où:

     \ Psi [\ gamma] = a + \ int \ psi (x) \ gamma (x) dx ^ 3 + \ int \ int \ psi (x, y) \ gamma (x) \ gamma (y) dx ^ 3 dy ^ 3 + ... Ce qui donnerait un ensemble de contraintes parmi les coefficients \ psi (x, y, ...). Ce qui signifie que les amplitudes pour N gravitons à certaines positions sont liées aux amplitudes pour un nombre différent de gravitons à différentes positions. Ou on pourrait utiliser le traitement du formalisme sur deux champs \ omega (g) comme un champ indépendant, de sorte que la fonction d'onde est \ Psi [\ gamma, \ omega]   Dérivée de l'intégrale du chemin L'équation de Wheeler-DeWitt peut être dérivée d'une intégrale de trajet en utilisant l' action gravitationnelle dans le paradigme de gravité quantique euclidienne : [3]Z = \ int {{}} {math}  

          Contrainte hamiltonienne. En parlant simplement, l'équation de Wheeler-DeWitt dit  où est la contrainte hamiltonienne dans la relativité générale quantifiée etreprésente la         fonction d'onde de l'univers .

           Contrainte Momentum \ vec {\ mathcal {P}} (x) \ left |  \ psi \ right \ rangle = 0 En fait, le principe de la covariance générale dans la        relativité générale implique que l'évolution globale en soi n'existe pas; le tempstest juste une étiquette    que nous attribuons à l'un des axes de coordonnées. Ainsi, ce que nous considérons comme l'évolution  du temps de tout système physique n'est qu'une transformation de jauge , similaire à celle  de QED induite par U (1) transformation de jauge locale \ psi \ rightarrow e ^ {i \ theta (\ vec {r})} \ psi où \ theta (\ vec {r})joue le rôle de l'heure  locale.

     

    Cette équation sert d'appui pour pour tenter d'élaborer la théorie de la gravitation quantique, mais elle est pleine de problèmes sérieux. D'abord elle est mal définie au point de vue mathématique. Mais, plus embêtant, si on veut l'utiliser pour effectuer des calculs, on obtient vite des résultats infinis et dépourvus de sens. Mais surtout, dit Lee Smolin, on ne sait pas comment l'interpréter et on n'en comprend pas la signification exacte. Cette équation ne contient plus la variable qui indique le temps. Comment alors l'utiliser pour calculer quelque chose dans le temps et que signifie une théorie physique sans la variable temps? 

     

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (La disparition du temps en gravitation quantique

    Alexis de Saint-Ours)

    https://www.espritsciencemetaphysiques.com/il-ny-a-pas-de-temps-il-ny-en-a-jamais-eu-et-il-ny-en-aura-jamais.html (Il n’y a pas de temps. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais. « On constate que le temps disparaît de l’équation de Wheeler-DeWitt », déclare Carlo Rovelli... « C’est un problème qui a intrigué beaucoup de théoriciens. Il se peut que la meilleure façon de penser à la réalité quantique soit d’abandonner la notion de temps, que la description fondamentale de l’univers doit être intemporelle. »

    Peut-être que lorsque nous comprendrons mieux la conscience nous pourrons mieux comprendre le temps. La conscience est l’informe, le champ invisible d’énergie de la dimension infinie, le substrat de toute existence, indépendamment du temps, de l’espace et du lieu, auquel elle est indépendante mais dans lequel elle est aussi présente et progressivement intégrée. Elle englobe toute existence au-delà de toute limite, dimension, ou temps, et enregistre tous les événements, peu importe qu’ils soient infimes, comme une pensée fugace. La relation entre le temps et la conscience de la perspective humaine est limitée, alors qu’en fait elle est illimitée)

     

         3-2) Les premier pas des boucles.

    Le blog de Motl à propos de Ashtekar: https://motls.blogspot.fr/2015/11/abhay-ashtekar-and-uniqueness-of-string.html (...En 1986 et 1987, Ashtekar a proposé que les problèmes de GR quantifiés disparaissent si vous réécrivez le champ métrique d'une manière inhabituelle en utilisant le champ de jauge et la gravité quantique en boucle est né. Ses deux articles originaux ont 1000 citations chacune, ce qui est correct, mais on peut trouver beaucoup de papiers révolutionnaires dans la théorie des cordes qui l'emportent en toute sécurité. Il est quelque peu fou de présenter LQG en tant que concurrent de toute la théorie des cordes - en ce qui concerne l'impact, il peut être au plus comparé à certains articles hors-top-dix définissant des "sous-champs" de la théorie des cordes...)

    https://motls.blogspot.fr/2005/07/strings-as-microsoft.html?m=1 (Le monde supersymétrique d'un point de vue conservateur)

    https://motls.blogspot.fr/2014/06/sabine-began-to-understand.html?m=1 (Même Sabine Hossenfeldera commencé à comprendre pourquoi chaque théorie avec les spectres discrets des zones élimine inévitablement un cadre préféré et casse la symétrie de Lorentz...)

     

    C'est vers la fin des années 1980 que quelques solutions de l'équation de Wheeler-DeWitt apparaissent. Abhay Ashtekar a contribué à réécrire l'équation de wheeler-DeWitt sous une forme plus simple (voir ci-dessous, les variables d'Ashketar) et Lee Smolin avec Ted Jacobson comptait parmi les premiers à avoir entrevu ces étranges solutions de l'équation. Ces solutions ont une particularité, elles dépendent de lignes fermées dans l'espace (Solutions de forme fermée de l'équation de Wheeler-DeWitt dans un modèle cosmologique de champ scalaire par symétrie de Lie

    Voir aussi: https://arxiv.org/abs/1408.0710 (par Eyo Ita , Chopin Soo, Des solutions exactes de l'équation Wheeler-DeWitt et de la construction Yamabe el l'invariant de yamabehttps://arxiv.org/pdf/1408.0710.pdf

    Or, une ligne fermée est une boucle. On parvenait ainsi à écrire une solution de l'équation de Wheeler-DeWitt pour chaque ligne fermée sur elle-même. La "théorie des boucles" était née. Elle allait devenir "la gravité quantique à boucles".

     

    Les variables d'Ashketar:

    http://www.scholarpedia.org/article/Ashtekar_variables (Dans l'esprit de Scholarpedia , cet article invité s'adresse aux étudiants et aux jeunes chercheurs. Il fournit la motivation et le matériel de fond, un résumé des principales idées physiques, des structures mathématiques et des résultats et un aperçu des applications des variables de connexion pour la relativité générale. Ces variables sous-tendent à la fois les approches canoniques / hamiltonien et spinfoam / chemin intégral dans la gravité quantique en boucle )

    https://en.wikipedia.org/wiki/Ashtekar_variables (Les variables Ashtekar fournissent ce qu'on appelle la représentation de la relation de la relativité générale canonique, ce qui a conduit à la représentation en boucle de la relativité générale quantique [3] et, à son tour , à la gravité quantique en boucle et à la théorie de l'holonomie quantique. [4])

    http://fma.if.usp.br/~amsilva/cq910902.pdf (Ashtekar formulation of general relativity and loop-space non-perturbative quantum gravity: a report Carlo Rovelli)

    https://hal-univ-diderot.archives-ouvertes.fr/hal-01023613/document (Loop Quantum Cosmology with Complex Ashtekar Variables Jibril Ben Achour, Julien Grain, Karim Noui)

     

         3-3 Quanta d'espace.

              3-3-1) Généralités et présentation.

    figure 1 http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg.htm

    Quelle est la signification de ces solutions trouvées par Lee Smolin et Jacobson pour l'équation de Wheeler-DeWitt? Ce sont les lignes de Faraday du champ gravitationnel: 

    Pour Richard P. Feynman : « L’un des aspects les plus curieux de la théorie de la gravitation, c’est qu’elle admet à la fois une interprétation en termes de champ et une interprétation géométrique… La géométrisation implique une immédiateté des forces alors qu’un champ se caractérise par des ondes gravitationnelles qui se transmettent à la vitesse de la lumière. En tout cas, particulariser la gravitation en l’assimilant à une déformation de l’espace est un obstacle à l’unification des forces électro-magnétiques et de la gravitation, comme le note Einstein lui-même. Ce qui particularise la gravité et permet d’assimiler le champ gravitationnel à une courbure de l’espace, c’est l’absence de pôles négatif et positif dans la gravitation contrairement aux forces électromagnétiques (de spin 1/2 ou 1) »

    Louis de Broglie, dans « Le dualisme des ondes et des corpuscules dans l’œuvre d’Albert Einstein » :

    « La théorie de la Relativité, tant sous sa forme générale que sous sa forme primitive dite « restreinte », cherche à représenter tout l’ensemble de la réalité physique à l’aide de « champs », c’est-à-dire de grandeurs satisfaisant à certaines équations aux dérivées partielles et variant continûment dans tout l’espace au cours du temps, donc fonctions continues en tout point de l’espace-temps. »

     

    Gilles Cohen-Tannoudji écrit : « Les équations de la relativité générale s’expriment dans un espace-temps dont la métrique, variant de pont en point, peut être représentée par un champ … le champ gravitationnel produit par la matière ! Il est tout à fait remarquable que cette dialectique de la symétrie et de la dynamique fonctionne aussi pour toutes les autres interactions fondamentales, dans le cadre de la théorie quantique des champs. »

    Mais la différence, c'est que lorsqu'on s'approche de la longueur de Planck, nous sommes ici en théorie quantique où tout est discret et quantifié et plus dans un continuum espace-temps. 

    La deuxième nouveauté, c'est qu'il n'est pas question de champs immergés dans l'espace, mais de la structure même de l'espace. Ces lignes de Faraday du champ gravitationnel sont les fils dont l'espace est tissé. La figure 1 ci-dessus est une tentative pour en donner une idée intuitive de la structure discrète de cet espace.

     

    Mais de jeunes physiciens tels l'argentin Jorge Pullin et le polonais Jurek Lewandowski (voir Ruediger Vaas: au-delà de l'espace et du temps) ont vite compris que la clé pour comprendre la physique de ces solutions réside dans les points où ces lignes se touchent: les noeuds. Les segments entre un noeud et un autre sont appelés des liens et un ensemble de liens forme un graphe, c'est à dire un ensemble de noeuds reliés par les liens.

    _____________________________________________________________________

    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm

     figure 1 à gauche, un graphe formé de noeuds reliés par des liens et à droite les grains d'espace que le graphe représente. 

     

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    Un calcul montre que l'espace physique n'a pas de volume, à moins qu'il n'y ait des noeuds. et c'est dans les noeuds du graphe et non dans les liens que se "situe" le volume de l'espace. Les liens, eux, relient les volumes. Mais il faudra encore plusieurs années pour que tout cela s'éclaircisse. Il a fallu transformer la mathématique approximative (c'est Carlo Rovelli qui le dit) en une structure mathématique cohérente et bien définie pour pouvoir effectuer des calculs.  

              3-3-2) Spectre de volume et d'aire.

    Cela a permis d'obtenir des résultats précis. Le sens physique de ces graphes a été précisé par le calcul des spectres de volume et d'aire. Prenons une région d'espace, par exemple la pièce dans laquelle je suis en train d'écrire en ce moment. Quelle est la grandeur de cet espace? Sa dimension est donnée par le volume de cet espace. C'est une quantité géométrique qui dépend de la géométrie de cet espace. Comme nous l'avons vu, c'est le champ gravitationnel. Le volume est donc une variable (v) du champ gravitationnel. C'est la quantité de champ gravitationnel compris en les murs de ma pièce. Mais le champ gravitationnel est une quantité physique et, comme toute quantité physique, il est soumis aux règles de la mécanique quantique. Et en particulier, le volume ne peut pas prendre des valeurs arbitraires, il est quantifié. La liste des valeurs possibles s'appelle le "spectre". Donc, il doit exister un spectre du volume.

    C'est Dirac qui a donné la recette pour calculer le spectre de n'importe quelle variable (la liste des valeurs possibles que cette variable peut prendre). Voir quelques notions sur le formalisme de Dirac dans 

    http://sites.unice.fr/site/kastberg/My_Sites/MQL2/Cours_files/LNotes7.pdf.

    Pour le spectre de volume et d'aire de la gravité quantique, le calcul a demandé du temps et a coûté beaucoup d'efforts raconte Carlo Rovelli. Il a été achevé au milieu des années 1990. La réponse, on s'en doute, est que le spectre du volume est discret. Le volume d'espace, donc le champ gravitationnel ne peut donc être formé que de paquets "discrets", un peu comme l'énergie du champ électromagnétique, formé de paquets discrets, les photons.

    Les noeuds du graphe représentent les paquets discrets de volume et tout comme les photons, paquets d'énergie, ils ne peuvent avoir que certaines dimensions particulières, qu'on peut calculer. Chaque noeud n du graphe a un volume vn, c'est un quantum élémentaire dont est fait l'espace. Cela donne la structure qui est illustrée par la figure 1 ci-dessus du chapitre 4-1. Dans ce dernier chapitre, nous avons vu que les liens sont les quanta individuels des lignes de Faraday du champ gravitationnel. Si on imagine 2 noeuds comme 2 petites régions de l'espace, ces 2 régions seront séparées par une petite surface dont la dimension est donnée par son aire. C'est la seconde quantité, après le volume, qui caractérise les réseaux quantiques d'espace. Donc les états quantiques de la gravité sont indiqués par un vecteur |jl, vn> dans la notation de Dirac.

    Comme le volume, l'aire est une variable physique, qui a donc un spectre qu'on peut calculer à l'aide des recettes de Dirac. Les valeurs possibles de l'aire sont données par la formule 1 encadré 2 dans l'article De la gravitation quantique de Carlo Rovelli, c'est à dire A=8.pi.(Lp carré).[racine j(j+1)] où j est un semi-entier comme 0, 1/2, 2, 3/2, 5/2 ...

    Dans cette formule, A est l'aire que peut avoir une surface qui sépare deux grains d'espace.

    Lest la longueur de Planck, L est l'aire d'un petit carré ayant cette longueur. 8.pi.Lp² est donc une constante.

    Par contre, la partie sous la racine dépend de j le nombre quantique de spin, de valeur semi-entière. Il existe donc une valeur minimale des quanta d'espace, de l'ordre de  Lp²= h/2pi*G/(c puissance 3) soit 10 puissance -66 centimètres carrés. Mais le point clé est j ne peut avoir que des valeurs multiples de 1/2. Pour chacune d'elles, la racine a une certaine valeur rapportée approximativement dans le tableau ci-dessous:

    Spin et valeur correspondante de l'aire en unités d'aire minimale:

     ____________________________________________________________

                           j                     racine j(j+1)                                                                                                 1/2                            0,8                                                                              

                                1                            1,4                                                                                  

                              3/2                           1,9                                                                                                         2                             2,4                                                                                  

                             5/2                           2,9                                                                                   

                              3                              3,4                                                                                            

        ________ ...______________..._______________________________

    En multipliant les nombres de la deuxième colonne (droite) par l'aire 8*pi*L, on obtient les valeurs possibles pour l'aire de la surface qui sépare les 2 régions formées par les 2 noeuds en question. .Cela rappelle les valeurs qui apparaissent dans l'étude des atomes et de leurs orbitales [Chaque orbitale atomique est définie par un triplet (nm) unique de nombres quantiques qui représentent respectivement l'énergie de l'électron, son moment angulaire et la projection de ce moment angulaire sur un axe donné. Chacune de ces orbitales peut être occupée par au plus deux électrons différant l'un de l'autre par leur spin s]

    Le point clé est qu'il n'existe pas d'autres aires que celles-là. Par conséquent, l'aire n'est pas continue, mais granulaire et il n'existe pas une aire arbitrairement petite. Si à notre échelle l'espace paraît continu, c'est parce qu'on ne voit pas les mailles, qui sont trop petites. Par exemple dans l'aire d'une page de livre d'environ 200 cm², le nombre de liens du réseau (de boucles) se compte par un nombre constitué d'environ 70 chiffres. 

              3-3-3) Résumé.

    La gravité quantique à boucles combine la relativité générale et la mécanique quantique avec beaucoup de précaution, car elle n'utilise aucune autre hypothèse. Ces deux théories ont été réécrites pour qu'elles soient plus compatibles, mais les conséquences sont radicales. La relativité générale enseigne que l'espace n'est pas rigide et inerte, mais elle est dynamique, comme le champ électromagnétique. On l'a comparée à "un immense mollusque mobile dans lequel nous sommes immergés, qui se comprime et se tord". La mécanique quantique, elle, enseigne que tout champ est constitué de quanta, c'est  à dire qu'ils ont une structure fine granulaire. Il en découle que l'espace physique étant un champ, le champ gravitationnel, est lui aussi constitué de quanta. Il existe donc des quanta d'espace comme il existe des quanta de lumière ou des quanta d'autres champs. C'est la prédiction centrale de la théorie des boucles. Cette structure atomique granulaire y trouve une formulation et une mathématisation précises qui décrivent la structure quantique de ces grains d'espace et les équations qui déterminent leur évolution, les équations générales de la mécanique quantique de Dirac appliquées au champ gravitationnel d'Einstein. Nous allons maintenant décrire ces atomes d'espace .

              3-3-4 Les atomes d'espace.

    Faisons un retour vers Achille poursuivant la tortue et les paradoxes de Zénon qui affirme qu'Achille ne rattrapera jamais la tortue (Zénon nous montre qu’espace et temps, qu’ils soient divisibles à l’infini (continus) ou composés d’indivisibles, d’atomes, ne peuvent pas nous permettre de penser logiquement le mouvement, phénomène que tout un chacun peut constater. Ce n’est donc, pour lui, qu’une illusion). Les infinis ont toujours hanté les mathématiques comme en témoigne le paradoxe de l'hôtel de Hilbert dont le mathématicien allemand David Hilbert (1862 – 1943) se servait souvent au cours de ses conférences pour illustrer les propriétés contre-intuitives des ensembles infinis. Georg Cantor, autre mathématicien allemand (1845 – 1918) fut quant à lui le premier à aborder la notion « d’infinités d’infinis », tout en ouvrant ses travaux, purement mathématiques, aux débats philosophiques.

    Les Grecs avaient malgré tout compris la notion de convergence. Tel Archimède, montrant que l'on pouvait enfermer un cercle entre deux polygones réguliers, l'un intérieur (inscrit), l'autre extérieur (circonscrit), et que, en multipliant le nombre de leurs côtés - à l'infini -, les deux polygones finissaient par se confondre avec le cercle. Le cercle constitue donc un aboutissement concret, tangible, de l'infini. Maintenant en mathématiques, le traitement des séries convergentes ne pose .plus de problème. On montre comment un nombre infini d'intervalles de plus en plus petits peuvent constituer un intervalle total fini par des critères de convergence.

    Mais est-ce bien ce qui se passe dans la nature? Existe t-il des intervalles entre Achille et la tortue arbitrairement courts. On vient de voir que le calcul des spectres quantiques des quantités géométriques répond négativement à cette question, il existe une limite inférieure à la divisibilité de l'espace. nous avons vu au chapitre 3-1-2 que c'est ce qu'avait pensé Matveï Bronstein dans les années 1930 en se fondant sur des arguments approximatifs. C'est ce que confirme le calcul des spectres d'aire et de volume fondé seulement sur l'application des équations de Dirac aux variables de la relativité générale.en inscrivant l'idée dans une formulation mathématique. L'espace est granulaire et Achille ne peut effectuer un nombre infini de sauts pour rattraper la tortue, car il n'existe pas de sauts infiniment petits. Il s'en rapprochera de plus en plus et à la fin, il ne pourra que le rattraper en un seul bond. C'est en fait ce que proposaient Leucippe et Démocrite (environ 460-370 avant J.-C.). En fait ils parlaient de la structure granulaire de la matière, mais nous ne savons pas bien ce qu'ils disaient sur la structure de l'espace. Nous disposons pas de leurs écrits mais seulement le contenu vague de citations des autres. Mais l'argument de Démocrite sur l'incohérence de l'idée de continu comme un ensemble de points, rapporté par Aristote (voir Aristote et Démocrite) s'applique même mieux à l'espace qu'à la matière. 

     

              3-3-5) Réseaux de spin (pages 156 à 159).

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_de_spin

    Revenons maintenant à la gravité quantique. Nous avons vu au chapitre 3-3-2) que les graphes qui décrivent les états quantiques de l'espace sont caractérisés par un volume v pour chaque noeud et un nombre semi-entier j/2 pour chaque lien. Un graphe avec ces nombres associés s'appelle un Réseau de spin.

    [Les nombres (j/2) s'appellent des spins (Le spin est un opérateur vectoriel hermitien  comportant trois composantes, notées usuellement  et  par référence aux trois axes de coordonnées cartésiennes de l'espace physique. Ces composantes sont des observables vérifiant les relations de commutations caractéristiques d'un moment cinétique9 :
    où \epsilon _{{ijk}} est le symbole de Levi-Civita et
    \left[{\hat  S}^{2},{\hat  S}_{i}\right]=0. Il existe pour l'opérateur spin une base de vecteurs propres notés |s,m_{s}\rangle , où s est entier ou demi-entier, et m_s est un entier ou demi-entier prenant l'une des 2s+1 valeurs -\,s\leq m_{s}\leq s, tels que :

    {\hat  {S}}^{2}\ |s,m_{s}\rangle \ =\ s(s+1)\,\hbar ^{2}\ |s,m_{s}\rangle \qquad (1)

    {\hat  {S}}_{z}\ |s,m_{s}\rangle \ =\ m_{s}\,\hbar \ |s,m_{s}\rangle \qquad (2)]

    Voir aussi http://www.matierevolution.fr/spip.php?article923 ou http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=8044 (De façon générale, un objet possède un spin s s'il est invariant sous une rotation d'angle 2pi/s)

     

    Un réseau de spin représente un état possible de l'espace, un espace granulaire où volume et aire sont discrets. On utilise souvent une image d'un quadrillage pour représenter l'espace. Mais ici, il n'y a plus d'espace continu, l'espace est naturellement granulaire. 

    La différence (cruciale) avec les photons, quanta du champ EM, c'est que les quanta du champ EM "vivent" dans l'espace, alors que les quanta d'espace sont eux-mêmes l'espace. Ils n'ont pas de lieu, ils sont eux-mêmes le lieu, l'espace. 

    Rappel: le nombre quantique des états des photons dans l'espace de fock est l'impulsion  p, la transformée de Fourier de la position x. L’espace de Fock est un espace de Hilbert utilisé en physique quantique pour décrire les états quantiques avec un nombre variable ou inconnu de particules. L’espace de Fock se définit comme l’espace de Hilbert obtenu par la somme directe des produits tensoriels des espaces de Hilbert pour une particuleliens: http://www.nicolasbouleau.eu/histoire-des-sciences/espace-de-fock/ (A propos de l'espace de fock)http://perso.ens-lyon.fr/francois.delduc/Chapitre_2.pdf (seconde quantification)http://ahmed.youssef.free.fr/SCOL/Youssef%20-%20Hamiltonien%20et%20Espace%20de%20Fock%20de%20la%20Group%20Field%20Theory.pdf (Hamiltonien et Espace de Fock de la Group Field Theory Gravitation Quantique)

    Une autre information caractérise ces quanta d'espace, c'est celle sur les autres quanta d'espace adjacents, c'est à dire: qui est voisin de qui? Cette information est exprimée par les liens du graphe. Deux noeuds (quanta d'espace) reliés par un lien sont deux quanta d'espace voisins, deux grains d'espace qui se touchent. C'est ce contact qui construit la structure de l'espace. La localisation des quanta d'espace n'est pas définie par rapport à quelque chose, mais seulement par les liens et seulement en relation les uns avec las autres. On peut se déplacer d'un grain d'espace à un grain adjacent jusqu'à clore un circuit en revenant au grain de départ: on a décrit une boucle. Ce sont les boucles originelles de la théorie de la gravitation quantique. On peut montrer que la courbure de l'espace peut être mesurée en déterminant si une flèche transportée parallèlement à elle-même (transport parallèle) revient à sa position initiale ou non. Voir la figure suivante et les explications dans https://dournac.org/sciences/tensor_calculus/node39.html et des notions de courbure dans http://settheory.net/fr/courbure

     

    Déplacement le long d'un triangle sphérique (https://dournac.org/sciences/tensor_calculus/node39.htmll)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Transport parallèle. En géométrie différentielle, la connexion est un outil pour réaliser le transport parallèlehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Connexion_(math%C3%A9matiques)

     

    Les mathématiques de la théorie des boucles déterminent cette courbure pour chaque circuit fermé sur le graphe, ce qui permet d'évaluer la courbure de l'espace-temps et donc la force du champ gravitationnel: L'opérateur conjugué à la géométrie de l'espace granulaire est l'holonomie de la connexion gravitationnelle (l'holonomie d'une connexion sur une variété différentielle est une mesure de la façon dont le transport parallèle le long de boucles fermées modifie les informations géométriques transportées). En termes physiques c'est une boucle de wilson pour la relativité générale (En théorie de jauge, une boucle de Wilson est une observable invariante de jauge obtenue à partir de l'holonomie de la connexion de jauge autour d'une boucle donnée. Dans les théories classiques, l'ensemble de toutes les boucles de Wilson contient assez d'information pour reconstruire la connexion de jauge, à une transformation de jauge près). Le site astrosurf.com précise dans le chapitre réseau de spin, que les réseaux de spin apparaissent comme une généralisation des boucles de Wilson de la relativité générale nécessaire pour gérer les intersections de boucles, c'est à dire les noeuds du graphes donc les quanta d'espace comme on l'a vu précédemment.

    Tout comme la mécanique quantique qui est plus que la seule granularite des grandeurs physiques, il faut examiner deux autres aspects.

         -L'évolution des réseaux de spin n'est que probabiliste. La façon dont ils évoluent est fortuite et on ne peut en calculer que la probabilité. Ce point sera examiné dans mon article à venir: "le temps n'existe pas". 

         -Nous ne devons pas penser aux choses  comme elles sont, mais à la manière dont elles interagissent. Donc nous ne devons pas regarder les réseaux de spin comme des entités, une "grille" laquelle le monde (extérieur) est posé, mais comme un effet de l'espace sur les choses. C'est la leçon d'Einstein à propos de l'espace absolu de Newton. Heisenberg nous l'a aussi appris, entre une interaction et une autre, l'électron n'est dans aucun lieu ou est diffus dans un nuage de probabilités dans tous les lieux, de même l'espace n'est pas un réseau de spins spécifique, mais un nuage de probabilités sur tous les réseaux de spin possibles.

    A des échelles suffisamment petites qui vont jusqu'à l'échelle de Planck (mais existe t-elle?), l'espace est un pullulement fluctuant de quanta de gravité  qui agissent sur les choses, entre eux et tous ensemble. Ils se manifestent dans ces interactions comme des grains en relation les uns avec les autres dans ces réseaux de spins. Les liens entre les grains (les noeuds) ne sont nulle part, en aucun lieu. Ce sont eux, qui par leurs interactions, créent les lieux. Donc l'espace est créé par l'interaction de quanta individuels de gravité. 

    Un des scientifiques qui a développé le plus à fond la compréhension de la géométrie quantique est Simone Spezialechargé de recherche, CNRS, au centre de physique théorique à Marseille Luminy, dans l'équipe de carlo Rovelli. 

    Liens à voir: http://www.science-inter.com/Pages%20AEIS/Comptesrendus/Gravit%C3%A9%20quantique%20%C3%A0%20boucles%20relue%20IHL.pdf: Simone SPEZIALE se propose de donner l'esprit qui anime l'équipe de recherche de Luminy, sur la gravité quantique et plus spécialement la gravité quantique à boucles)

    Autres liens: Télécharger l'entretien de Simone Speziale sur la gravité quantique à boucles: http://podcast.quadriviumradio.com/physique/simone-speziale/

    C. Rovelli, S'affranchir du temps, Pour la Science - N°397 - novembre 2010.

    L. Smolin, Des atomes d'espace et de temps, Pour la Science N°316 - février 2004.

    Gravité quantique à boucles: des atomes d'espace aux trous noirs par Simone SPEZIALE

    https://blogs.mediapart.fr/scientia/blog/290813/direction-despace-privilegiee-et-espace-temps-spinoriel (Direction d'espace privilégiée et espace-temps spinoriel)

     

     

     

    Après ce résultat central de la gravité quantique (la structure discrète de l'espace formé par par les quanta d'espace), nous pouvons passer au deuxième aspect qui concerne l'évolution des réseaux de spins qui, rappelons le, est probabiliste. Ce deuxième aspect concerne le temps. Ce sera l'objet de mon prochain article: "le temps n'existe pas".

     

    liens:

    Gravitation quantique:

    http://www.scholarpedia.org/article/Ashtekar_variables (Dans l'esprit de Scholarpedia , cet article invité s'adresse aux étudiants et aux jeunes chercheurs. Il fournit la motivation et le matériel de fond, un résumé des principales idées physiques, des structures mathématiques et des résultats et un aperçu des applications des variables de connexion pour la relativité générale. Ces variables sous-tendent à la fois les approches canoniques / hamiltonien et spinfoam / chemin intégral dans la gravité quantique en boucle )

    https://en.wikipedia.org/wiki/Ashtekar_variables (Les variables Ashtekar fournissent ce qu'on appelle la représentation de la relation de la relativité générale canonique, ce qui a conduit à la représentation en boucle de la relativité générale quantique [3] et, à son tour , à la gravité quantique en boucle et à la théorie de l'holonomie quantique. [4])

    http://fma.if.usp.br/~amsilva/cq910902.pdf (Ashtekar formulation of general relativity and loop-space non-perturbative quantum gravity: a report Carlo Rovelli)

    https://hal-univ-diderot.archives-ouvertes.fr/hal-01023613/document (Loop Quantum Cosmology with Complex Ashtekar Variables Jibril Ben Achour, Julien Grain, Karim Noui)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0309028.pdf (Boucles et Mousses de Spin en Gravité Quantique : une Approche Covariante à la Quantification Non-Perturbative de la Relativité Générale)

     

     

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3850 Lee Smolin et la physique contemporaine

    https://www.unil.ch/files/live/sites/philo/files/shared/philosophie_des_sciences/Lam/Aspects_structuraux_de_l_espace-temps.pdf 1. Introduction 2. La représentation géométrique standard de l’espace-temps 3. Invariance de jauge et indépendance de fond 4. Réalisme structural et espace-temps 5. Identité structurale des points de l’espace-temps 6. Structure des observables 7. Métaphysique de l’espace-temps 8. Conclusion

     

     

    http://www.matierevolution.org/spip.php?article4902 (Lee Smolin and Modern Physics – Lee Smolin et la physique contemporaine)

     

    http://casar.pagesperso-orange.fr/Gravitation%20quantique.htm (voir l'approche canonique du superespace au formalisme des boucles ...équation de wheeler-dewitt: Y[h] = G2 [hik hjl + hjk hil - hij hkl] (d2Y/dhijdhkl) + det(h) R3[h] Y[h] = 0)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (La disparition du temps en gravitation quantique

    Alexis de Saint-Ours)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm (la gravitation quantique à boucles, un espace-temps discontinu)

    http://pubs.sciepub.com/amp/2/3/3/ (Nouvelle solution de la théorie Wheeler-DeWitt Lukasz Andrzej Glinka)

     

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique3.htm (la cosmologie quantique et l'équation de Wheeler-DeWitt) 

    https://en.wikipedia.org/wiki/Wheeler%E2%80%93DeWitt_equation (l'équation de Wheeler-DeWitt) 

    https://decitre.di-static.com/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/3/1/1/0/9782311010985.pdf (Les principes variationnels en physique par Jean-Louis Basdevant)

     

    http://bildo.over-blog.com/2015/10/wheeler-dewitt-equation-de-wikipedia-l-encyclopedie-libre-diagramme-de-feynman-contexte-show-symetries-show-outils-show-equations-hi

    (UN UNIVERS STATIQUE DONT LE TEMPS N'EXISTE PAS ?, C'EST MATHÉMATIQUES(fermaton.overblog?com l'équation de wheeler-dewitt)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-avant-big-bang- 12380/ (La cosmologie est sans aucun doute la science dont les implications philosophiques sont les plus importantes. Avec la question du rapport exact de l'esprit et de la matière, quoi de plus fondamentale que celle de l'origine de l'espace, du temps et de la matière qu'ils contiennent ? Pour répondre à toutes ces questions, il faudrait disposer d'une théorie quantique de la gravitation. Les approches les plus prometteuses sont celles de la théorie des cordes et celles de la Gravitation Quantique à Boucles (en anglais Loop Quantum Gravity soit LQG). Martin Bojowald est l'un des pionniers de l'application de cette dernière à la cosmologie et il vient d'exposer dans Nature les derniers résultats qu'il a obtenus. L'Univers pourrait passer périodiquement par des phases d'oscillations avec « rebonds », avec une série sans commencement ni fin de Big Bang et de Big Crunch, un modèle rappelant certaines cosmologies Hindous)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (carlo rovelli: de la gravitation quantique à boucles)

     

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (de la gravitation quantique à boucles par carlo rovelli)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles: historique: Le plus grand défi de la théorie quantique à boucles fut d'expliquer, dès son début, une façon dont émerge l'espace-temps classique. Les principaux résultats de la gravité quantique à boucles, démontrés à l'aide de théorèmes rigoureux, sont les suivants8 : la géométrie quantique est finitaire et les aires et les volumes viennent en quantités discrètes,

     

    quand on calcule les probabilités pour que les géométries quantiques évoluent en histoires différentes, celles-ci sont toujours finies dans une formulation de la théorie dénommée « modèle de Barrett-Crane », et quand la théorie est couplée à une théorie de la matière, comme le modèle standard de la physique des particules, les infinis qui y apparaissent habituellement sont tous rendus finis.  

    https://cds.cern.ch/record/324729/files/9704061.pdf (Critique of the Wheeler-DeWitt equation Asher Peres)

     

     

    http://people.bu.edu/gorelik/cGh_Bronstein_UFN-200510_Engl.htm (Matvei Bronstein et gravité quantique: 70ème anniversaire du problème non résolu)

    https://www.revolvy.com/topic/CGh%20physics&uid=1575 ( suivant les idées de Matvei Petrovich Bronstein et George Gamow . Les lettres sont les symboles standard pour la vitesse de la lumière (c), la constante gravitationnelle (G) et la constante de Planck (h))

    https://www.edge.org/3rd_culture/smolin03/smolin03_index.html (lee smolin: la gravite quantique à boucles -6 pages)

     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/par-dela-le-visible-la-realite-du-163046 (Par delà le visible. La réalité du monde physique et la gravité quantique, Carlo Rovelli)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (par rovelli au cnrs: de la gravitation quantique à boucles)

    http://bdugue.typepad.com/a/2015/02/le-monde-vu-depuis-de-la-gravit%C3%A9-quantique-par-carlo-rovelli.html (Le monde vu depuis de la gravité quantique par Carlo Rovelli article de bernard dugué)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/le-monde-vu-depuis-la-gravite-163489 (le monde vu depuis la gravité quantique par carlo rovelli, article de bernard dugué

    https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2016/10/dapres-aurelien-barrau-univers.html (voir chap 2-2 à propos de carlo rovelli: L’auteur n’accorde pas une grande importance au principe holographique (patronage d’Anaxagore ou Hermès)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Revolution_Incomplete.htm (Dans l'introduction d'un livre sur la gravité quantique (Unfinished revolution, 11 décembre 2013), Carlo Rovelli fait un excellent point sur l'état de la recherche en physique moderne et sur la crise qui affecte notre compréhension du monde physique. Je traduis ici et commente quelques citations de cette introduction disponible sous forme

     

    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm (la gravitation quantique à boucles, un espace-temps discontinu)

     

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-poursuite-de-l-espace-temps-quantique-38387.php (À la poursuite de l'espace-temps quantique L'espace et le temps émergeraient de l'intrication quantique de minuscules bribes d'information : telle est l'audacieuse hypothèse explorée par le projet collaboratif It from Qubit. Clara Moskowitz

    http://www.normalesup.org/~baglio/physique/tipe2005.pdf (De la mécanique galiléenne à la relativité restreinte)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas2.htm (et si le temps n'existait pas?) https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/24/letrangete-quantique-est-une-matiere-du-temps/12952/ (L'étrangeté quantique est une matière du temps Les sauts quantiques connectent des moments différents dans le temps. Cela suggère que ce sont les liens quantiques, et non l’espace-temps, qui constitue la structure fondamentale de l’univers)

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/paul-dirac-1902-1984-antimatiere-a-158267   (Paul Dirac (1902-1984) : antimatière à penser par par Sylvain Rakotoarison (son site)) 

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (Planck : un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère Aurélien Barrau Les premiers résultats de Planck en cosmologie ont été publiés. Ils sont intrigants, confortant le modèle standard d'un côté et remettant en question la pertinence des cosmologies inflationnaires de l'autre. Peut-être est-on à la veille de découvrir d'incontestables traces d'une nouvelle physique, comme celle de la gravitation quantique)

     

    Autres articles de bernard dugué: 

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582 (2 La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information pa rbernard dugue)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-grande-explication-194928 (la crise: La grande explication philosophique avec Einstein, Darwin et Heidegger par bernard dugué)

    https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/gravite-quantique-le-plus-grand-178414  (Gravité quantique, le plus grand défi scientifique du 21ème siècle  par bernard dugué)

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-grande-crise-scientifique-et-194775 ((la grande crise scientifique... et plus, du XXIème siècle par bernard dugué)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/les-desillusions-quantiques-ou-183409 (Les désillusions quantiques ou comment la science moderne a échoué à comprendre le monde par Bernard Dugué)

     

    Mousses de spin:

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Dupuis.pdf (mousses de spin en gravité quantique Ecole Normale Supérieure de Lyon STAGE 2006-2007)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Barrett%E2%80%93Crane_model (modèle de barret-crane) 

    https://quantumtetrahedron.wordpress.com/tag/barrett-crane-model/ (modèle de barret-crane  (PROPAGATEUR GRAVITON À GRAVITÉ QUANTIQUE COMPLÈTE LOOP PAR EMANUELE ALESCI)

     

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00337352/document (Modèles de mousses de spin pour la gravité quantique en 3 dimensions http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Charles2013.pdf (renormalisation des modèles de mousses de spin) 

     

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm (la gravitation quantique à boucles voir http://gravitations.pagesperso-orange.fr/plan.htm (la gravitation de l'antiquité à nos jours)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (La gravité quantique à boucles, voir la méthode de dirac de la quantification)

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139918943449942.pdf (théorie quantique des champs - la quantification canonique de Dirac)

     

    Cosmologie quantique: http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/Astronomie36.pdf (Aurélien Barrau et Francesca Vidotto: cosmologie quantique)

     

    courbure géométrie: https://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/enseignement/geometrie_topologie_M2/article_bourguignon.pdf (transport parallèle et courbure en géométrie et en physique)

     

    Autres liens:

    http://plus.lefigaro.fr/note/lhyperespace-ou-se-forment-les-moments-de-conscience-20120920-1204551 (Penrose:L’HYPERESPACE OÙ SE FORMENT LES MOMENTS DE CONSCIENCE)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article88 (matière et révolution, plan du site)

     

    http://ljaeger.ibnogent.org/uploads/articles/tout%20expliquer%20Wheeler.pdf (LA VOLONTÉ DE TOUT EXPLIQUER : JOHN WHEELER ET L'UNIVERS COMME « CIRCUIT AUTO-EXCITÉ » wheeler et sa vision de la réalité).

    garett lisi et sa théorie du tout

    https://arxiv.org/abs/0905.2658 (par Jacques Distler , Skip Garibaldi, il n'y a pas de théorie du tout à l'intérieur de Ex8, réponse à garett lisi : https://arxiv.org/pdf/0905.2658.pdf)

    http://www.20minutes.fr/sciences/195467-20071119-surf-a-theorie-tout (du surf à la théorie du tout de garett lisi)

    http://cosmobranche.free.fr/EspritMatiere.htm: l'esprit, la matière, l'énergie

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/h-e-la-matiere-n-existe-pas-tout-n-130658Bernard dugué:  H (Ψ) = E Ψ : La matière n’existe pas ; tout n’est que forme et énergie

     

     

     

     


  • La renaissance du temps article 7 (Lee Smolin Partie II chap. 14)

     

    La renaissance du temps par la relativité

     

     

     

    The singular universe and the reality of time

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     
     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    Préambule: Ceci est la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens ici les commentaires suivants: 

    D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9 L) Conclusion:
    Cet article fait suite à mon article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)" que j'avais écrit: aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours de ce long article, de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, au chapitre 8, dans "la renaissance du temps", Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boiteon considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel. ). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur., rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: "Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite » : si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faut-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais retracer "ma lecture" du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". "La mort du temps" est l'épilogue de la constatation de Lee Smolin: "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" et 
    Problèmes du modèle standard et physique au-delà du modèleJ'ai commencé cette partie II par ma lecture des chapitre 8 (Einstein insatisfait - L'erreur et le dilemme cosmologique) 9 (le défi cosmologique)10 (Nouveaux principes de cosmologie)11 (les lois évolutives) 12 (la mécanique quantique et le libération de l'atome)13 (le combat de la relativité et du quantum)

    Puis j'ai fait une pause pour approfondir l'interprétation non dominante de la mécanique quantique de Bohm dans La physique quantique version variables cachées et le dialogue Bohm et Krishnamurti avant d'écrire cet article qui donne ma lecture du chapitre 14 "la renaissance du temps par la relativité"

     

    (Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes) 

     

     

    1) Un point sur "ma lecture" du livre de Lee Smolin "la renaissance du temps"

    A ce stade de mes articles, il est nécessaire de faire un point sur la vision de Lee Smolin.     1-1) Nous avons commencé par affirmer avec Lee Smolin dans l'article 1 (chapitre 8), que "La seule manière d'échapper à ces problèmes, dilemmes et paradoxes, est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon prévient Lee Smolin, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme. Mais tous arguments de la première partie du livre "la renaissance du temps" qui poussent à éradiquer le temps hors de la physique sont basés sur le paradigme newtonien et sur l'hypothèse qu'il peut être étendu à l'univers dans son entier. Mais si c'est faux, ces arguments pour éliminer le temps s'écroulent, et quand nous abandonnons le paradigme newtonien, il devient possible de croire que le temps est réel et on peut envisager la construction d'une "vraie(?)" théorie cosmologique dont on espère qu'elle fera mieux que les théories actuelles". Rappelons qu'il est la source de toutes les théories modernes, quantiques ou relativistes. Il nous conduit à deux questions auxquelles aucune théorie basée sur ces paradigmes ne pourra jamais répondre.*Pourquoi ces lois? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde?

         1-2) Dans L'article 2 (chapitre 9), toujours avec la "renaissance du temps" de Lee Smolin, nous avons dit que les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee Smolin suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique. De plus, toutes les théories sont basées sur un partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne". Ce fond va du choix des lois à le géométrie de l'espace temps. Et même la relativité générale, qui décrit une géométrie dynamique, considère d'autres structures fixes comme la topologie et la dimension de l'espace. C'est la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologiqueMais comment surmonter cet obstacle et relever le défi? Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante (sans incohérence) à TOUT l'univers. Et cette théorie doit être "indépendante du fond". Smolin rappelle que la physique expérimentale est l'étude des subdivisions de la nature. Le sous-système modélisé par une théorie approchée comme s'il existait seul dans l'univers, en négligeant tout ce qui lui est extérieur, s'appelle un système isoléPour obtenir ces résultats de Lee Smolin, il n'y a que 3 suppositions à faire: les lois de la relativité générale sont vraies, l'énergie contenue dans la matière est positive et le son ne peut se propager plus vite que la vitesse de la lumière. Sur un plan fondamental, cela signifie qu'il n'existe rien dans la nature qui puisse être un système isolé des influences du reste de l'univers. C'est ce que Lee Smolin appelle le principe de non isolation des systèmes. Un conséquence de e que dit Smolin est que toutes les théories importantes de la physique sont des modèles de subdivisions de la nature produites par les expérimentateurs, des théories effectives mais approchéesDans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). 

         1-3) Une nouvelle cosmologie? Dans mon article 3 (chapitre 10), nous commençons cette recherche qui pourra peut-être déboucher sur  une nouvelle cosmologie, une vraie théorie de l'univers entier, qui englobe tout. Une telle théorie doit éviter le dilemme cosmologique et être indépendante du fond, Elle doit contenir ce que nous savons déjà sur la nature: les théories actuelles (le modèle standard, la relativité générale et la physique quantique) doivent en émerger en tant qu'approximations dès qu'on se restreint aux échelles de distance et de temps plus petites que le cosmos, elle doit être scientifique et donc impliquer des prédictions spécifiques qu'on peut anticiper et mettre en test avec des expériences réalistes,  elle devrait répondre à la question que nous avons évoquée dans l'article I au chapitre 2: l'erreur cosmologique -Pourquoi le paradigme newtonien ne pourra pas nous apporter de réponse?): "Pourquoi ces lois"? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde? Comment et pourquoi les particules élémentaires et les 4 forces (et y a t-il une 5ème force?), elle devrait répondre à la question "Pourquoi ces conditions initiales? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi le nombre infini de possibilités?" Nous devons exiger un principe de fermeture explicative pour que les explications que donnera notre théorie soient des aspects de notre univers qui dépendent uniquement des choses qui existent ou se produisent dans l'univers. Aucune chaîne d'explication ne doit aboutir hors de l'univers. La nouvelle théorie doit être conforme au principe de raison suffisante Leibniz, qui dans sa formulation originelle affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon »

    Conséquences qui devraient contraindre une théorie cosmologique.      

    Principe d'absence d'actions sans réciproque: rien dans l'univers ne peut agir sur d'autres choses sans en être affecté. Toutes les forces et les influences devraient être mutuelles (action = réaction). 

     *Ce principe d'absence d'action sans réciproque, par ailleurs, interdit toute référence à une structure de fond. Nous l'avons vu dans l'article 1 au chapitre 1 avec "Le défi cosmologique". *Ceci constitue en fait l'essence de la philosophie du "relationalisme". Chaque entité dans l'univers évolue dynamiquement, en étant en interaction avec tout le reste de l'univers.
    Pour la nouvelle théorie cosmologique (encore inconnue), il ne peut y avoir de symétries fondamentalesIl résulte du "relationisme" et de ses conséquences qu'il ne peut y a avoir aucune symétrie fondamentale dans la nature. la théorie cosmologique inconnue ne devra contenir ni symétries, ni lois de conservation.
         1-4) Mon article 4: (chapitre 11) Les lois évolutives.  Le message principal de la partie II du livre de Lee Smolin, a été jusqu'à présent que, pour progresser, la physique doit aller au-delà du paradigme newtonien et abandonner l'idée que les lois sont éternelles et intemporelles. Il faut partir de l'idée que qu'il y a un temps qui est réel dans lequel les lois évoluent.
     Appelons sélection naturelle cosmologique la théorie dans laquelle les lois évoluent. Une telle théorie a été développée à la fin des années 1980 et publiée en 1992: "Did the Universe Evolve?"  La S-N-C est inconcevable si le temps n'est pas réel et de plus, ce scénario implique que le temps soit universel en plus d'être réel.

    Toute la discussion de ce chapitre, conclut Lee Smolin, n'est pas tant la création d'univers à partir de trous noirs ou à partir de bulles durant l'inflation que du rôle joué par le temps et la dynamique dans la logique par laquelle les scénarios expliquent des propriétés connues de l'univers et en prédisent de nouvelles. Une théorie qui postule une évolution continue au cours du temps fait mieux que la théorie intemporelle pour expliquer les éléments de preuve observationnels. Elle fait une prédiction propre, tandis que les prédictions de l'argument anthropique sont ajustables, comme on l'a vu, selon l'utilisation que nous voulons en faire. Les hypothèses basées sur l'idée que les lois de la nature évoluent avec le temps sont plus vulnérables à la falsification que les scénarios de cosmologie intemporelle, donc plus scientifiques au sens de PopperPour Smolin, la réalité du temps est donc la clef pour affronter le mystère de "ce" qui sélectionne les lois de la physique. 

           1-5) Dans mon article 5, (chapitre 12), La mécanique quantique et la libération de l'atome, ous commençons par parler du temps et ce qu'en disent les physiciens. Il se trouve que le fait de considérer que le temps est fondamental peut aider, comme nous allons le voir plus loin à résoudre l'énigme de la signification à donner à la mécanique quantique. La réalité du temps permet même une nouvelle formulation de la théorie quantique comme nous allons le voir aux chapitres 3) et 4) et cela peut nous éclairer sur la façon dont les lois évoluent avec le temps.

    La physique quantique ne donne que des prédictions statistiques des résultats d'expériences. Elle est extraordinairement utile et efficace parce qu'elle fournit à la physique un langage et un cadre pour organiser d'immenses quantités de données empiriques. Si elle ne permet ni d'expliquer ni de montrer ce qui se déroule réellement au niveau subatomique, elle fournit un algorithme qui, jusqu'à ce jour fonctionne admirablement, pour prédire les probabilités des résultats d'une expérience. Mais l'efficacité n'est pas forcément un gage de véracité. Aussi, Lee Smolin en est venu à croire que la mécanique quantique connaîtra le même sort que les théories de Ptolémée et de newton. "Peut-être ne pouvons-nous pas la comprendre tout simplement parce qu'elle n'est pas vraie? Au lieu de cela, il est vraisemblable que qu'elle soit une approximation d'une théorie plus profonde qui sera plus simple à comprendre. Cette théorie plus profonde est la théorie cosmologique inconnue que désignent tous les arguments de cet ouvrage (la renaissance du temps). La clef est, ici encore, la réalité du temps" qui rendrait possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique: "Une nouvelle interprétation de la mécanique quantique est proposée selon laquelle la priorité, la liberté et le jeu de la nouveauté jouent le rôle central. Ceci est basé sur une modification des postulats de la théorie quantique donnés par Masanes et Muller. Nous soutenons que la mécanique quantique se caractérise uniquement comme la théorie probabiliste dans laquelle les systèmes individuels ont une liberté maximale dans leurs réponses à expérimenter, compte tenu des axiomes raisonnables pour le comportement des probabilités dans une théorie physique.(voir smolin Précédence et la liberté dans la physique quantique par Luis Masanes et Markus P. Mueller). Cette nouvelle formulation est spéculative et de plus, nouvelle. Pourrait-il exister une forme de la physique dans laquelle la nature a encore plus d'un degré de liberté? Lee Smolin répond par l'affirmative  en évoquant  des travaux récents qui donnent une définition précise de la notion de degrés de liberté dont dispose un système quantique. Si les systèmes quantiques sont libres, ils le sont de façon maximale. Et en combinant le principe de précédence avec ce principe de liberté maximale, on obtient une nouvelle formulation de la mécanique quantique ( et"toutes les particules de l’Univers forment les « collections » de ces particules. Lorsqu’on observe un atome d’hydrogène, la position de son électron est « copiée » à partir de celle d’un autre atome d’hydrogène pris au hasard parmi tous ceux de l’Univers".)

         1-6) Dans mon article 6 (chapitre 13), le combat de la relativité et du quantum, nous voyons que la formulation nouvelle de Lee Smolin ne satisfait pas le principe de raison suffisante. Or ce principe est central si on veut étendre la physique à l'univers entier car il fixe comme objectif de découvrir une raison rationnelle pour chaque choix opéré par le nature. C'est ce qui est défié par le comportement apparemment libre, sans cause, des systèmes quantiques individuels. Il semble que ce soit un aspect quantique du libre-arbitre qui se manifeste ainsi. Smolin conseille en fait une approche plus prudente selon laquelle la physique quantique est valide seulement pour de petits sous-systèmes. Il y aurait une information manquante (comme le supposait Einstein), qui serait nécessaire pour déterminer ce que fera le système, et cette information pourrait bien être présente quelque part dans l'univers et entrer en jeu lorsque nous englobons la description quantique du petit sous-système dans une théorie de l'univers global (celle que recherche Lee Smolin). Alors il pourrait exister une théorie cosmologique déterministe qui donne la physique quantique lorsque nous isolons un sous-système et ignorons le reste de l'univers. C'est la théorie des variables cachées. Le but, comme Einstein le préconisait est d'aller au-delà de l'interprétation opérationaliste, dite de Copenhague, vers une théorie plus profonde qui donne une description de chaque expérience individuelle et non plus seulement statistique. Cette théorie à laquelle aspirent Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique, (tla théorie de De Broglie-Bohm)  permet de rester dans le déterminisme et le réalisme comme le préconisait Einstein, mais selon Lee Smolin, elle possède un défaut majeur pour être la théorie cosmologique à laquelle il aspire. Elle ne satisfait pas la nécessité que toutes les actions soient réciproques et qu'il n'y ait pas d'action sans réciproque, car l'onde influe à l'endroit où la particule va, mais réciproquement, la particule n'a aucune influence sur l'onde. En 2010, Smolin pensa alors à une autre version de la mécanique quantique appelée Interprétation d'ensemble. puis interprétation d'ensemble véritable. Mais comme on peut le voir dans le chapitre 4-4 de l'article 6le prix à payer est une violation des principes de la relativité.

         1-7) La physique quantique version variables cachées et le dialogue Bohm et KrishnamurtiOn peut voir (cf le chapitre 3-2) un signe de cette convergence science-spiritualité  dans le rencontre, en 1960, entre Krishnamurti et le physicien David Bohm dont les vues lui semblent proches des siennes.  Cet article est un intermède qui fait le pont entre science et spiritualité avant d'entreprendre la suite de "ma lecture" du livre de Lee Smolin avec le chapitre 14: la renaissance du temps par la relativité


    2) La renaissance du temps par la relativité (chapitre 14 du livre "la renaissance du temps"). drgoulu.com estime que "pour Smolin, le conflit entre mécanique quantique et relativité se ramène à un conflit entre la relativité et le principe de raison suffisante qu’il s’agit de résoudre en faveur de ce dernier. Ceci ne demande pas d’abandonner la théorie de la relativité mais de la reformuler".  Dans mon article 6 (chapitre 13), le combat de la relativité et du quantum, nous avons vu effectivement que la formulation nouvelle de la physique quantique de Smolin, obtenue en combinant le principe de précédence avec le principe de liberté maximale ne satisfait pas le principe de raison suffisante.

         2-1) La réalité du temps ouvre donc une nouvelle approche pour la réponse à la question posée dans le chapitre 1-1: *Pourquoi ces lois? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde? Et en même temps, elle autorise une résolution inédite des mystères de la mécanique quantique. Mais il faut encore surmonter l'obstacle que nous avons vu au chapitre 1 de mon article 1(Commençons la lecture de cette partie II par le chapitre 8: "Einstein insatisfait"): l'obstacle qui est la conséquence de l'argumentation de l'Univers-bloc des théories de la relativité d'Einstein (qui fut l'étape ultime de l'éradication du temps hors de la physique). Cette argumentation conclut qu'il n'y a de réel que que l'histoire de l'univers pris comme un tout intemporel. Smolin montre comment cette éradication du temps s'est faite en 9 étapes. Il ne met pas en doute le fait que la vision de l'univers-bloc pourrait intégrer l'idée que les lois changent avec le temps, mais elle ne pourrait pas expliquer ni comment, ni pourquoi elles changent. L'argumentation de l'univers-blog repose sur la relativité de la simultanéité, un aspect important de la relativité restreinte.

    Mais si le temps est réel (si l'instant présent possède une réalité), il y a une frontière qui délimite le présent, qui est réel, du futur, non encore réel. Tous les observateurs sont d'accord sur cette frontière. Ceci implique une notion physique de la simultanéité qui soit universelle et qui inclue tous les événements distants, donc la totalité de l'univers. On peut appeler ce temps "un temps global privilégié" (global, car cette définition du temps s'étend à tout l'univers). 
    On voit donc bien ici la confrontation et la contradiction entre un temps global privilégié et la théorie de la relativité qui interdit un temps privilégié. Comme nous l'avons vu dans l'article 6 au chapitre 4-4, "les prévisions statistiques de l'interprétation d'ensemble véritable reproduisent celles de la théorie quantique et peuvent donc être cohérentes avec la relativité. Il y a simultanéité privilégiée et donc un temps privilégié, tout comme pour la théorie de De Broglie-Bohm". Le temps privilégié est donc un ingrédient indispensable de toute théorie à variables cachées qui pourrait expliquer les choix opérés par les systèmes quantiques individuels. Il y a donc un conflit entre la relativité de la simultanéité et le principe de raison suffisante.

    Pour la nouvelle théorie cosmologique recherchée par Smolin, il est nécessaire de respecter le principe de raison suffisante. Cela signifie donc qu'il faut abandonner la relativité de la simultanéité et adopter son contraire, c'est à dire qu'il existe une notion globale privilégiée du temps.  Heureusement, cela ne signifie pas abandonner la théorie de la relativité, il faut seulement la reformuler en une manière nouvelle et plus profonde de comprendre la relativité générale avec une conception nouvelle de temps réel.

         2-2) Comment voir expérimentalement s'il y a des observateurs privilégiés?  
    La notion privilégiée de temps global (temps cosmique) concerne une famille d'observateurs
     dont les horloges peuvent mesurer ce temps. Cela implique qu'ils aient un état d'immobilité privilégiée qui rappelle l'éther  d'avant Einstein. Pour les physiciens d'alors, l'éther était nécessaire parce que les ondes de lumière avaient besoin d'un milieu dans lequel se propager. Mais Einstein avait démoli cette supposition parce que son principe de relativité de la simultanéité implique qu'il n'y ait ni éther, ni état d'immobilité. On pourrait penser que c'est l'expérience de Michelson-Morley qui avait démoli l'idée de l'éther, mais avant 1905 et Einstein, personne n'a eu la perspicacité de le reconnaître. L'élimination de l'éther fut un grand triomphe du raisonnement qui se veut scientifique et discipliné sur des manières de penser que Smolin dit "paresseuses": "Il était si facile de penser au monde dans les termes d'Aristote"  qui  distinguait le repos en tant qu'état, Et pourtant Lee Smolin  revient sur l'idée d'une notion de temps préféré malgré le triomphe d'Einstein sur l'éther pour prendre au sérieux la réalité du temps. 

    Cette notion de temps global privilégiée contredit la relativité des référentiels inertiels qui dit qu'il n'y a pas de moyen expérimental ou observationnel de distinguer un observateur supposé être au repos de ceux qui se déplacent avec une vitesse arbitraire, mais constante. Voyons deux façons de sélectionner des familles d'observateurs privilégiés.

              2-2-1) Sélectionner ces observateurs grâce aux mouvements des galaxies.   Lorsque nous regardons autour de nous avec des télescopes, nous voyons la grande majorité des galaxies s'éloigner de nous avec la même vitesse dans toutes les directions (si elles sont à la même distance de nous). Mais ceci ne peut être vrai que pour une observateur (nous en l'occurrence), car car une personne s'éloignant rapidement de nous en rattrapant ces galaxies, les verrait se déplacer moins vite que celles qui sont derrière elles. De plus les scientifiques ont de bons indices que l'univers est homogène à une échelle assez grande (les galaxies sont uniformément distribuées dans l'espace), c'est à dire qu'il semble être le même dans toutes les directions. Nous pouvons en déduire qu'en chaque point de l'espace il y a un observateur particulier qui voit les galaxies s'éloigner de lui avec la même vitesse dans toutes les directions. Ainsi les mouvements des galaxies sélectionnent un observateur privilégié et donc un état privilégié de repos en chaque point de l'espace. 

              2-2-2) Utiliser le rayonnement du fond diffus cosmologique ou C M B.

    Ces observateurs privilégiés voient le C M B arriver à la même température depuis toutes les directions du ciel. Voir la note 4 page 314: supposons que l'on se déplace vers le nord par rapport à un observateur particulier. Nous verrons le rayonnement C M B nous parvenir depuis le nord, mais décalé vers le bleu (effet Doppler qui décale l'énergie de chaque photon vers le haut et augmente la température de ceux qui viennent vers nous depuis le nord). Les photons du C M B qui arrivent du sud subissent l'effet opposé; leurs fréquences sont décalées vers le rouge et leur température plus basse. Ainsi, on peut conclure qu'on se déplace par rapport à un fond micro-onde  cosmologique. A l'inverse, un observateur qui constate, comme nous sur Terre, que la température est la même dans toutes les directions doit conclure qu'il est au repos par rapport au C M B.   

              2-2-3) Heureusement ces deux familles coïncident. 
    Dans le système de référence dans lequel le C M B vient à nous avec la même température depuis toutes les directions (le notre en observant ce C M B?), les galaxies semblent être immobiles. Ainsi, l'univers est organisé d'une manière qui sélectionne un état de repos privilégié. Ce fait ne contredit pas forcément la relativité générale. Notre univers représente juste une solution aux équations de la la relativité générale. Elle peut être asymétrique, c'est à dire inclure un état de repos privilégié, sans contredire le principe que la théorie possède une symétrie. Comme pour les théories de jaugeélectromagnétique ou électro-faible,  l'univers pourrait avoir commencé d'une façon qui brisa la symétrie

            2-2-4) Que signifie cette notion privilégiée de temps global?

    Pourquoi l'univers est t-il dans un état particulier qui sélectionne ainsi une famille privilégiée d'observateurs? C'est une autre question sur l'origine si particulière des conditions initiales que nous avons abordées et à laquelle la relativité générale seule ne peut répondre. C'est un autre indice de quelque chose de plus profond. Peut-être cet état de repos privilégié de l'univers nous dit t-il quelque chose sur un niveau sur un niveau de la physique "inférieur" à celui de la relativité générale? Mais alors, cet état devrait se manifester dans d'autres expériences! Aux échelles plus petites que l'échelle cosmologique, une quantité impressionnante de preuves confirme les prédictions de la relativité restreinte et celle des systèmes inertiels. Elles peuvent être comprises comme le test permettant de savoir s'il existe un état d'immobilité préféré dans la nature. En particulier, la relativité a été testée dans des circonstances extrêmes par exemple avec des protons voyageant à la vitesse de 0,99999 c (c=vitesse de la lumière). Les effets relativistes y sont si importants qu'ils on une énergie 10 milliards de fois plus importants que l'énergie inhérente à leur masse. Certaines théories avaient prédit l'écroulement de principe de relativité aux environ de ces énergies, ce qui n'a pas été le cas. D'autres observations récentes testent et confirment que tous les photons vont à la même vitesse avec une précision stupéfiante, même à l'issue d'un voyage de 10 milliard d'années côte à côte. Des théoriciens ont été déçus car ils s'attendaient à ce que les effets de la gravitation quantique affectent la vitesse de la lumière par un facteur qui dépendrait de l'énergie du photon. Un autre ensemble d'observations a confirmé avec un haut degré de précision que la vitesse limite des neutrinos est la même que pour la lumière, contrairement aux rapports prématurés sur des neutrinos supra-luminiques en 2011.

         2-3)  Reformuler la théorie de la relativité: la dynamique des formes (par Bernard Dugué).

    au chapitre 2-1, nous avons conclu qu'il faut seulement reformuler la relativité générale en une manière nouvelle et plus profonde de la comprendre, alors comment la reformuler avec une notion privilégiée de temps? Cette reformulation est juste une autre façon de comprendre la relativité générale. Mais elle fait apparaître uns synchronisation physique privilégiée des horloges à travers tout l'univers. Le choix de cette synchronisation privilégiée dépend de la distribution de matière et du rayonnement gravitationnel dans l'univers. Ce n'est donc pas un retour en arrière vers Newton et le concept de temps absolu. De plus, aucune mesure locale ne permet pas non plus de le découvrir et donc c'est compatible avec le principe de relativité pour les petits sous-systèmes de l'univers que l'on peut mesurer et observer. La théorie qui permet ce renversement de perspective s'appelle "dynamique des formes ou des configurations". Remarque: voir la note 6 page 315: d'autres définitions d'une notion de temps protégé ont été proposées. Seuls les développements futurs ou peut-être l'expérience pourront décider laquelle est correcte. Parmi les propositions , on trouve: 1:"General Relativity Without Paradigm of Space-Time Covariance: Sensible Quantum Gravity and Resolution of the Problem of Time" par Chopin Soo & Hoi-Lai Yu  (2012)(https://arxiv.org/pdf/1201.3164.pdf). 2:"Intrinsic Time Gravity and the Lichnerowicz-York Equation" par Niall Ó Murchadha , Chopin Soo , Hoi-Lai Yu (2012) (https://arxiv.org/pdf/1208.2525.pdf3: "Space Time and the Passage of Time" par George FR Ellis , Rituparno Goswami (2012)  https://arxiv.org/pdf/1208.2611.pdf.

     

              2-3-1) La dynamique des formes.

    La dynamique des formes (ou des configurations) est ni plus ni moins qu’une alternative permettant de décrire l’étendue spatio-temporelle et gravifique en concurrençant la cosmologie relativiste d’Einstein. Le principe central est que toute réalité est connectée aux formes des objets et tout changement et tout changement réel n'est que changement de ces formes. La taille intrinsèque d'un objet est une illusion et ne veut rien dire fondamentalement. 

    Cette théorie alternative a une longue histoire. Elle tire son origine d’une formulation alternative de la relativité, le formalisme ADM (par Richard ArnowittStanley Deser et Charles W. Misner), puis d’une interprétation du principe de Mach (ni espace ni temps absolu; tout est relation).

    C'est Julian Barbourun grand défenseur de la philosophie relationnelle, dont il est question avec sa cosmologie quantique au chapitre 7 de "la renaissance du temps" qui créa le changement de perspective avec son livre de 1999 "la fin du temps". Le relationnalisme a été évoqué dans mon article 3 (nouveaux principes de cosmologie)Il dit que entité dans l'univers évolue dynamiquement, en étant en interaction avec tout le reste de l'univers. Dans le chapitre 2-4, nous avons vu que la théorie de la relativité générale a déjà dissous le temps en liant intimement espace et tempsLe temps disparaîtra t-il comme dans la cosmologie quantique de Julian Barbour? Pour ce dernier, le temps n'existe pas et la dynamique des formes et des configurations y bouscule quelque peu Einstein

    Espritsciencemetaphysiques.com nous le dit: Julian Barbour a voulu réconcilier la relativité d’Einstein avec la mécanique quantique, ceci en utilisant l’équation de Wheeler-DeWitt (1967) où le paramètre temps n’intervient pas. Qu’a donc imaginé Barbour à partir de ce constat? Voilà ce qu’il nous dit: " « L’univers n’a pas besoin du temps. Les objets sont là d’abord et le temps en est déduit après coup. L’ensemble du temps existe dans des tranches d’espace. Notre passé est un autre monde ou une autre configuration possible de l’univers. C’est un autre « Maintenant ». L’instant n’est pas le temps, le temps est dans l’instant. Il n’y a pas de passé unique en mécanique quantique et si l’on veut réconcilier la relativité d’Einstein avec la mécanique quantique, on s’aperçoit que le paramètre temps n’existe pas. Au niveau de réalité le plus profond, il n’y a pas de temps, ce qui compte c’est la façon dont les objets interagissent dans des arrêts sur image d’espace. Ma vision de l’univers, c’est une collection d’instantanés richement structurés. Ils ne sont pas en communication les uns avec les autres. Ce sont des mondes à eux seuls. Notre cerveau assemble ces arrêts sur image et les repasse dans notre esprit de la même manière que des photographies passées à 24 images par seconde font que vous avez l’impression que les images que vous voyez en ce moment sont en mouvement. Mais rien ne bouge. Ce qu’on appelle le temps est une illusion. L’univers quantique est statique. Rien ne change. Tous ces instantanés de l’univers existent simultanément. » Pour la dynamique des formes, nombre des étapes clefs  furent franchies entre les années 2000 et 2010 par Julian Barpour avec Niall O murchadha et d'autres. Mais c'est un trio de jeunes travaillant au Perimeter Institute qui assemblèrent la touche finale:  Henrique Gomes , Sean Gryb , Tim Koslowski avec "Einstein Gravity as a 3D Conformally Invariant Theory" (2010) (https://arxiv.org/pdf/1010.2481.pdf).  "Nous donnons une autre description du contenu physique de la relativité générale qui ne nécessite pas d'invariant de Lorentz espace-temps.  On constate au contraire que la gravité admet une description double en termes d'une théorie où la taille locale est hors est une illusion non fondamentale. La théorie duale est invariante par feuilletage et préserve les 3-difféomorphismes et les transformations 3D qui préservent les 3 volumes (dans le cas de l'espace compact). Localement, cette symétrie est identique à celle de la gravité de Hořava–Lifshitz dans la limite des hautes énergies, mais notre théorie est équivalente à la gravité d'Einstein. Plus précisément, nous constatons que les solutions de la relativité générale, dans une jauge où les hypersurfaces spatiales ont une courbure extrinsèque moyenne constante, peuvent être mises en correspondance avec des solutions d'une fixation de jauge particulière de la théorie duale. De plus, cette dualité n'est pas accidentelle. Nous fournissons une image géométrique générale de notre procédure qui nous permet d'échanger l'invariance par feuilletage pour l'invariance conformeLa théorie duale offre une nouvelle proposition de l'espace pour la théorie de la gravité quantique."

    Agoravox.fr explique:  "Ces trois jeunes physiciens ont réussi à formuler une nouvelle dynamique des configurations en utilisant des procédures mathématiques spéciales. Dans la relativité générale, la symétrie est globale et concerne les tenseurs exprimés en quatre dimensions (le difféomorphisme). L’astuce consiste à passer à une symétrie locale en trois dimensions en jouant sur les transformations conformes de Weyl qui reviennent en fait à redimensionner les figures. La procédure utilisée est définie comme transfert/échange (traduction de trading) de symétrie."

    Pour faire simple et en résumé, quand on connait les idées de base de la relativité, la dynamique des formes en est l'étape suivante. Rappelons que pour la simultanéité, cela a du sens de parler de deux événements adjacents se produisant simultanément, car ils peuvent être ordonnés dans le temps, un événement pouvant toujours la cause d'un autre. Mais si les événements sont éloignés les uns des autres, nous trouvons qu'il n'y a pas d'ordre sur lequel tous les observateurs puissent se mettre d'accord, et pour certains les deux événements peuvent sembles simultanés, alors que pour d'autres observateurs, un événement semblera dans le passé de l'autre. 

    La taille, affirme Barbour, se comporte de la même façon. Pour deux objets adjacents, cela a du sens de les ordonner par la taille. Si un objet, ou une souris rentrent dans une boite, cela a du sens de dire que qu'il est plus petit que la boite. De même cela a du sens de dire que deux ballons de foot ont le même diamètre. Et ces comparaisons se comprennent physiquement et tous les observateurs se mettront d'accord la-dessus. Maintenant, on peut se demander si dans une galaxie voisine, la souris que nous avons prise en exemple est plus petite qu'une boite. Cette question a t-elle toujours un sens et tous les observateurs se mettront t-ils d'accord sur la réponse? Le problème est qu'on ne peut pas placer la souris dans une boite pour voir si elle y entre. Si on déplace la boite sur le lieu où se trouve la souris pour voir si la souris entre dedans, la question est différente, car boite et souris se trouvent alors maintenant au même endroit. Comment alors être sûr qu'il n'y a pas un phénomène physique faisant grossir les objets importés dans notre galaxie, tels une boite qui n'était de la taille que de l'oeil de la souris phénomène qui fera qu'elle deviendra en chemin assez grande pour contenir la souris? On pourrait remplacer la boite par une règle graduée, mais comment savons savons-nous que la règle ne va pas subir le sort inverse et devenir plus petite quand elle voyage depuis la souris jusqu'à la boite lointaine?

    C'est dit Lee Smolin, cette ligne de pensée qui a conduit Julian Barbour et ses amis à proposer qu'il n'est pas raisonnable de comparer les tailles des objets distants les uns des autres. Mais par contre, on peut comparer les formes, car elles ne sont pas sujettes aux mêmes types de modifications arbitraires. C'est la relativité de taille dont il n'existe qu'une seule exception: le volume de l'univers, à tout instant, doit rester inchangé. Ce n'est pas facile de l'expliquer en langage non technique, mais de façon imagée, cela veut dire, explique Smolin, que si on rapetisse tout en un seul endroit, il doit se trouver un autre lieu quelque part où on compense en élargissant tout dans les mêmes proportions, de sorte que le volume global de l'univers ne change pas. Le volume change tout de même au cours du temps avec l'expansion de l'univers. 

    Bernard Dugué, dans Agoravox.fr, l'explique d'une autre Manière: "Imaginons deux observateurs, Bob et Alice, observant une sphère, par exemple une mongolfière statique (O). Alice est immobile mais Bob est embarqué dans un avion. Pour Alice, la taille de la mongolfière ne change pas. Pour Bob, la mongolfière rapetisse. On peut imaginer une autre situation dans laquelle Alice se déplace vers la mongolfière qui alors grossit en taille. Dans la description en terme de dynamique des configurations, c’est la taille qui change alors que la vitesse (liée au temps) n’est pas un élément pertinent. En terme de relativité générale, c'est la taille de la mongolfière qui ne varie pas mais la vitesse et le temps de parcours d’un lieu à un autre sont pertinents [...] la relativité du temps a été remplacée par la relativité d’échelle. Si Bob voit la taille de la mongolfière diminuer, ce n’est pas parce que sa position varie dans le temps mais c’est parce que le feuillet (configuration) contenant la figure (O) succède à d’autres feuillets de telle manière que (O) rapetisse. Ainsi, il n’y a pas d’écoulement « physique » d’un temps qui séparerait Bob de Alice."

    Ainsi, la dynamique des formes est radicale lorsqu'elle parle des tailles, mais elle est conservatrice lorsqu'elle parle du temps. Il existe un débit unique pour l'écoulement du temps. C'est le même à travers tout l'univers et on n'a pas le droit de l'altérer comment Lee Smolin. Et Bernard Dugué, dans Agoravox.fr, écrit:  "une variable temps indépendante τ apparaît car un découplage est effectué entre jauge et dynamique. C’est d’ailleurs ce découplage qui gouverne la formulation ADM alternative de la relativité par Richard ArnowittStanley Deser et Charles W. Misner et dont est issue la dynamique des configurations (que nous avons évoquée en début de ce chapitre)."

    La relativité générale fonctionne un peu à l'opposé. Les tailles des objets sont, et restent fixes lorsqu'on les déplace, donc il y a du sens à comparer les tailles d'objets éloignés. Par contre c'est sur le temps et son débit que la relativité générale est "flexible". L'accélération ou le ralentissement des horloges distantes fait qu'il n'y a pas de sens physique au fait que leurs pulsation reste le même. Pour le résumer, la taille est universelle et le temps est relatif, alors qu'en dynamique des formes, le temps est universel et la taille est relative. Mais les deux théories sont équivalentes (on peut dire "duales") l'une de l'autre, parce que grâce à une astuce mathématique (voir https://arxiv.org/pdf/1010.2481.pdf), on peut échanger la la relativité du temps pour la relativité de taille. On peut décrire l'histoire de l'univers de deux manières, dans le langage de la relativité générale ou, d'une manière duale et équivalente, dans le langage de la dynamique des formes. Le contenu physique des deux descriptions sera le même et toute question sur une grandeur observable recevra la même réponse. Dans le langage de la relativité générale, la définition du temps est arbitraire et parler de ce qu'il est en des lieux éloignés n'a aucun sens. Mais dans le langage de la dynamique des formes, une notion de temps universel apparaît. Le prix à payer est que la taille devient relative et qu'il devient absurde de comparer les trailles des objets éloignés les une des autres. 

              2-3-2) La dualité et la redécouverte du temps.

    L'équivalence relativité générale/dynamique des formes est un exemple de ce que les physiciens appellent une dualité. Il s'agit de deux descriptions d'un même phénomène, dont chacune est complète et cependant incompatible avec l'autre. C'est une découverte de la physique contemporaine. Elle fut découverte (sous différentes formulations) en 1995 par Juan Malcadena dans le contexte de la théorie des cordes avec la correspondance ADS/CFT. Elle est une des idées les plus inspirantes dans ce domaine comme en témoigne Edgar Witten avec les dualités dans la théorie M (En général on utilise le terme dualité quand deux systèmes physiques ou mathématiques apparemment très différents sont en fait équivalents parce que l'on peut passer de l'un à l'autre (et réciproquement) par une certaine transformation. Autrement dit, les théories duales sont deux approches différentes de la même réalité, deux descriptions mathématiquement différentes mais équivalentes des mêmes phénomènes physiques10. Les cinq théories des cordes qui constituent des cas-limites différents de la théorie M s'avèrent liées, mais d'une façon non triviale.)

    Alors qu'il n'existe pas de notion de temps privilégié en relativité générale, il y en a une dans la théorie duale. Nous pouvons donc utiliser cette interchangeabilité pour traduire le temps en le faisant passer de la dynamique des formes vers le monde de la relativité générale. Alors, il se révèle comme un temps privilégié, camouflé derrière les équations. Dans la note 10 page 315 du livre, Lee Smolin précise:  "Il y a (cependant) une condition faible sur l'espace-temps, qui est que ce dernier doit avoir ce qu'on appelle un découpage en tranche (sclicing) de courbure moyenne constante; on pense que ceci n'empêche pas d'appliquer la théorie à des espaces-temps cosmologiques. Cette notion de temps est globale et elle est déterminée dynamiquement par le champ gravitationnel et la matière. Ce n'est donc pas un retour au temps absolu de Newton. En gros, les tranches d'espace-temps sont courbées au minimum. Dans le même esprit que les bulles de savon adoptent des formes qui minimisent leur courbure, les tranches obtenues en découpant l'univers peuvent minimiser leur courbure."
    3) Conclusion: le temps vient d'être redécouvert.
    La notion globale de temps que nous venons de voir implique qu'en chaque événement il existe un observateur privilégié dont l'horloge mesure la passage du temps. Mais il n'y a aucun moyen de le choisir par une mesure qu'on pourrait faire dans une petite région, ce qui confirme le principe de relativité à des échelles plus petites que celle l'univers. Ce choix d'un temps global particulier est déterminé par la façon dont est distribuée la matière dans l'univers. La dynamique des formes constitue donc "un pont" entre le principe de relativité et le temps global qu'exigent les théories telles que celle à laquelle aspire Lee Smolin avec des lois évolutives ou celles qui expliquent les phénomènes individuels au moyen de variables cachées. 

    Il y a une grandeur par contre qui n'a pas le droit de changer lorsqu'on agrandit ou qu'on rapetisse les échelles, c'est le volume de l'univers à chaque instant, même s'in évolue au cours du temps. Ceci donne donc un sens à la taille totale de l'univers et à son expansion et nous fournit une horloge physique universelle. LE TEMPS VIENT D'ÊTRE REDECOUVERT.


    Après ce chapitre 14, nous pouvons maintenant aborder le chapitre 15 du livre de Lee Smolin "la renaissance du temps": l'émergence de l'espace. Pour 
    Dr Goulu, "Ce long chapitre est le plat de résistance du livre. C’est là que ça passe où ça casse, et j’ai mis plus de deux semaines à le digérer avec peine. Il commence très fort: L’aspect le plus mystérieux du monde est juste sous nos yeux. Rien n’est plus banal que l’espace, et pourtant lorsque nous l’examinons de près, rien n’est plus mystérieux. Je crois que le temps est réel et essentiel à une description fondamentale de la nature. Mais je crois probable que l’espace va s’avérer n’être qu’une illusion (…) Selon Smolin, l’existence d’un temps réel est indispensable pour réconcilier les deux pans de la physique, mais l’espace ne l’est pas. Parmi les théories ayant exploré l’idée que l’espace émerge d’une structure de graphe plus fondamentale, la première est la “triangulation dynamique causale”.


    La renaissance du temps: 

    https://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WOt2LNSLQ_4 (par Dr GouluDonc voici ce que j’ai retenu de la première partie du livre intitulée “Le poids : la mort du temps”, dans laquelle Smolin décrit comment le temps a progressivement quasiment disparu de la physique au point que de nombreux scientifiques le considèrent comme une illusion ou une émergence )

    https://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/#.WOt3jdSLQ_4 (par Dr Goulu Dans cette seconde partie, Smolin plaide en faveur de la réalité du temps et présente sa propre conception du temps. Petit rappel en préambule : Smolin est un cosmologiste reconnu qui a travaillé pendant des décennies avec les plus grands sur ce sujet, donc avant de le traiter d’hurluberlu aux idées délirantes, rappelez-vous qu’il peut vous asséner des piles d’articles “peer reviewed” et des tableaux noirs pleins de formules pour défendre son point de vue. Mais il peut aussi se planter, et il l’admet, et ce qui en fait un scientifique )

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-renaissance-du-temps-pour-en-151868 (La renaissance du temps : pour en finir avec la crise de la physique ? par Bernard Dugué)


    Liens pour ce chapitre:

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article606 (Qu’est-ce que la rupture de symétrie (ou brisure spontanée de symétrie) ?)

    http://www.theo.phys.ulg.ac.be/oldhtml/PTF/THESES_files/Memoire_Ecker.pdf (brisures dynamiques de symétrie et mécanisme de brout-englers-higgs)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-dela-theorie-relativite-generale-big-bang-aurelien-barrau-45178/ (Au-delà de la théorie de la relativité générale et du Big Bang, avec Aurélien Barrau)

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document (Relier la mécanique quantique et la relativité générale ? Réflexions et propositions par Bernard Guy)

    http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/146951/public/QFT_main.pdf (Champs Quantiques Relativistes Notes du cours du Professeur Mikha¨ıl Shaposhnikov Sven Bachmann 2007)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/einstein-bouscule-par-de-jeunes-152944 (par Bernard dugué: Einstein bousculé par de jeunes physiciens : la dynamique des configurations ou des formes)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-et-les-sciences-en-165844 (La relativité et les sciences en crise. Quelle est cette révolution qui advient ?)


    autres liens:

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-doutes-existence-energie-noire-2920/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20170410-%5BACTU-Des-doutes-sur-l-existence-de-l-energie-noire--%5D (Des astrophysiciens ont conduit des simulations numériques qui reproduisent l'accélération de l'expansion de l'univers sans invoquer de la nouvelle physique. Résultat : l'énergie noire pourrait ne pas exister. Toutefois, cela ne remettrait nullement en cause la théorie du Big Bang voir https://arxiv.org/abs/1607.08797)

    http://www.philipmaulion.com/2017/02/fragilite-du-modele-standard-de-la-cosmologie.html? (fragilité du modèle standard de la cosmologie)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-folie-quantique-117023 (la folie quantique par kali)

    http://www.philamarmotte.com/histoire.htm (Comprendre la relativité et Histoire de la physique Quantique)

    http://books.openedition.org/cdf/3662 (collège de france: leibniz et le principe de raison Mots clés :

    BouveresseHeideggerPopperprincipe de raison)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Copenhague_(physique) (l'école de copenhague)

    http://theopedie.com/L-argument-cosmologique-est-il-compatible-avec-la-mecanique-quantique.html(L’argument cosmologique est-il compatible avec la mécanique quantique? La mécanique quantique est parfois utilisée comme argument contre l’universalité de la causalité. En effet, la mécanique quantique soulève deux problèmes quant à la causalité : l’indéterminisme lors de l’effondrement d’une onde (dans l’interprétation de Copenhague), et le théorème de l’inégalité de Bell. L’indéterminisme observé lors des transitions quantiques ne contredit pas l’axiome 7 de l’argument cosmologique car nous ne faisons pas l’hypothèse que les causes nécessitent leurs effets)

    http://theopedie.com/Quelle-est-la-meilleure-version-de-l-argument-cosmologique.html (Quelle est la meilleure version de l’argument cosmologique ?)

    http://www.cornu.eu.org/news/a-la-recherche-de-l-indeterminisme (A la recherche de l’indéterminisme Notes sur " la querelle du déterminisme ")

    http://www.alterinfo.net/La-creation-de-l-univers-a-partir-du-neant_a10926.html (la création de l'univers à partir du néant -Les signes du Coran Mis à part une explication de l'univers, le modèle du Big-Bang a une autre implication importante. Comme Anthony Flex cité ci-dessus le dit, la science a prouvé une affirmation que seules les sources religieuses avaient soutenue jusqu'ici. La vérité défendue par les sources religieuses est celle de la création à partir du néant. En savoir plus sur http://www.alterinfo.net/La-creation-de-l-univers-a-partir-du-neant_a10926.html#bwhMx2p74Rakj4ZL.99 (la création de l'univers à partir du néant)

    la relativité: http://www.matierevolution.fr/spip.php?article630 (qu'est-ce que la relativité d'einstein)

    http://revolisation.blogspot.fr/2011/02/une-etude-critique-materialiste-de-la.html (Une étude critique (matérialiste) de "La Relativité" de Albert Einstein. Cet ouvrage est une escroquerie, rédigé par un charlatan dépourvu de cohérence et de pertinence. Un salmigondis antimatérialiste contre Isaac Newton, Friedrich Engels et VI. Lénine)

    https://blogs.mediapart.fr/sans-faction/blog/200114/toutain-et-la-relativite-pourquoi-il-sest-plante-2-une-erreur-de-niveau-4eme (Toutain et la relativité - pourquoi il s'est planté. 2: une erreur de niveau 4ème)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Libre_arbitre (libre arbitre Le libre arbitre est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme)

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document (Relier la mécanique quantique et la relativité générale ? Réflexions et propositions par Bernard Guy)

     

    luminet et l'univers holographique:

    http://www.dubigbangauvivant.com/index2.html

    L'univers holographique vu par Jean-Pierre luminet (l'univers est t-il holographique?)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/07/27/lunivers-holographique-1/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (1) : LE PARADOXE DE L’INFORMATION)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/08/07/lunivers-holographique-2-gravite-quantique-facon-theorie-cordes/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (2) : LA GRAVITÉ QUANTIQUE FAÇON THÉORIE DES CORDES)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/08/20/lunivers-holographique-3-de-lentropie-a-lhypothese-holographique/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (3) : DE L’ENTROPIE À L’HYPOTHÈSE HOLOGRAPHIQUE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/09/13/lunivers-holographique-4-conjecture-de-maldacena/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (4) : LA CONJECTURE DE MALDACENA)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/09/22/lunivers-holographique-5-quete-dualites/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (5) : LA QUÊTE DES DUALITÉS)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/10/18/lunivers-holographique-6-black-holism / (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (6) : BLACK HOLISM)

    http://pranique.com/luniverolografic.html (l'univers holographique vu par alain aspect et david bohm)

    http://www.gurumed.org/2015/04/29/vivons-nous-dans-un-hologramme-notre-univers-sy-prte/ (Vivons-nous dans un hologramme ? Notre univers s’y prête…)

     

     

  • La physique quantique version variables cachées et le dialogue Bohm et Krishnamurti

     

    fr.scribd.com: bohm, la physique de l'infini

     

     

    1) Prologue.

    Je fais une pause dans la série d'articles résumant "ma lecture" du livre de Lee Smolin "la renaissance du temps" dont la synthèse peur se résumer de la façon suivante:


    Ceci est la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples    d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens ici les commentaires suivants: 

        -D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1, en 3-b) Un monde, des mondes, j'ai écritles propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".

         -D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chap. 9, j'avais écrit en Conclusion: aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours du long article la gravitation quantique chap. 9, que  de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans son livre "la renaissance du temps", au chapitre 8, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique, c'est à dire faire de la physique dans une boite:  4) on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel. . Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste donc à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: "Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite » : si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faut-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."
    Je vais maintenant retracer "ma lecture" du livre de Lee Smolin, en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". "La mort du temps" est l'épilogue de la constatation de Lee Smolin: "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" et 
    Problèmes du modèle standard et physique au-delà du modèle. J'ai donc commencé mes articles par cette partie II, par ma loù j'en suis à ma lecture des chapitres 891011,12 et enfin le dernier article l'article 6, ma lecture du chapitre 13: le combat de la relativité et du quantum.

    Ce dernier article fait référence au problème central que nous avons déjà longuement évoqué et que le site matierevolution.fr résume par: "Aujourd’hui, notre physique est dominée par deux grands corpus théoriques : la relativité et la mécanique quantique. Malheureusement, ils semblent inconciliables, et chacun nécessite une conception du monde qui s’oppose à celle de l’autre. Ces problèmes sont particulièrement apparents lors de l’étude de l’univers primordial, des trous noirs et de la nature du vide. Les théoriciens cherchent une nouvelle théorie qui harmoniserait la physique. »

    On comprend mieux pourquoi, en dépit des succès de la théorie quantique, dont le mariage réussi avec la relativité a donné la théorie quantique des champs, de nombreux physiciens, à commencer par Einstein ont voulu aller au-delà vers une théorie plus profonde qui donne une description de chaque expérience individuelle, ce que ne fait pas la théorie quantique, mais leurs recherches ont toujours débouché sur ce conflit entre la physique quantique et la relativité. Lee Solin affirme que ce conflit est une chose que nous devons comprendre si nous envisageons la renaissance du temps en physique.

    Dans le chapitre 3 de cet article, nous y avons évoqué les théorie des variables cachées dont la théorie de De Broglie-Bohm. Tout d'abord, on a vu  en 3-1), que pour l'école de Copenhague, dont l'interprétation de la mécanique est encore dominante aujourd'hui, il fallait renoncer au déterminisme et à l’existence d’une réalité  objective (objectivité dans la recherche scientifique?). Les conséquences philosophiques et épistémiques de cette interprétation sont immenses...et les difficultés de compréhension aussi! Mais deux irréductibles, Albert Einstein et Louis de Broglie, ont résisté seuls contre tous. Jusqu’à la fin de leur vie ils ont défendu le déterminisme et l’existence d’une réalité physique indépendante de l’observateur. Ils ont été rejoint par David Bohm à partir de 1952 et par John Bell à partir de 1964."  En 3-2, nous avons évoqué la démarche de David Bohm concernant l'information manquante qui opposait Einstein à Bohr, et à l'école de Copenhage et qui a amené Lee Smolin à penser: si la mécanique quantique est seulement un algorithme pour prédire des probabilités, ne pouvons-nous faire mieux? Quelque chose se passe en réalité au niveau d'une expérience individuelle et ce quelque chose est peut-être la réalité de ce que nous dénommons photon ou électron. Pourrions-nous le saisir dans un cadre conceptuel et un langage mathématique? Mais existe t-il un principe garantissant que la réalité des processus subatomiques doive être compréhensibles par des être humains et exprimable dans un langage mathématique? Continuons donc à suivre Lee Smolin qui, se rangeant aux côtés d'Einstein pense qu'il existe une réalité objective qu'on peut décrire et qui, comme Einstein, cherche une théorie qui en donne cette description (sa nouvelle théorie cosmologique qu'il recherche dans "la renaissance du temps").

    Mais auparavant, avant de passer à l'article 6 et à "ma lecture" du chapitre 14 du livre "la renaissance du temps" (la renaissance du temps par la relativité),  je fais une pause pour approfondir la pensée de Bohm et sa relation avec celle Krishnamurti en évoquant les dialogues que ces deux grands hommes ont eu ensemble. 


    2) Commençons par Bohm, sa théorie et l'ordre impliqué ou implicite.

         2-1) Une vision alternative de la mécanique quantique: potentiel quantique, npn-localité.

    "La théorie de bohm que nous avons examinée dans l'article 6, évite le dualisme des états décrits et des états mesurés, mais son prix à payer est l’introduction de variables cachées et d’interactions à distance. Bohm introduit une grandeur physique que la théorie standard ne reconnaît pas: le potentiel quantique, qui détermine de manière causale la trajectoire d’un système quantique. Cette théorie est donc déterministe, tandis que la mécanique quantique standard admet une interprétation non déterministe. A la différence d’un potentiel de la physique classique, le potentiel quantique ne diminue pas nécessairement avec la distance spatiale. De plus, la manière dont il détermine la trajectoire d’un système quantique peut dépendre de façon immédiate de facteurs éloignés dans l’espace. Il s’agit donc d’un type nouveau d’interaction, caractéristique du domaine quantique : une interaction à distance qui, contrairement aux autres interactions, ne respecte pas la vitesse finie de la lumière comme vitesse limite. Bohm quitte là l’esprit de la critique einsteinienne avec pour objectif de pouvoir reproduire les prédictions de résultats d’expériences de la mécanique quantique, l’interaction à distance étant inacceptable pour Einstein. Processus déterministe régi par le potentiel quantique, la mesure est pour Bohm un processus physique comme les autres, bien qu’on ne puisse calculer que des probabilités de résultats".   En s'appuyant sur l'interprétation de la théorie quantique mise en place par Bohm en 1952, David Bohm et Basil Hiley présentèrent, en 1975, comment le concept de « potentiel quantique » conduit à la notion d'un « ensemble continu de l'univers entier », en proposant ce nouveau caractère fondamental de la physique quantique comme non-local

    Interprétation et dénomination du « potentiel quantique »:"Basil Hiley avait aussi défini ce « potentiel quantique » comme un « potentiel d’information », c'est-à-dire un des facteurs qui sous-tendent les processus de l’univers lui-même façonné par son environnement. Bohm utilisa la métaphore de du pilotage automatique. La propulsion représente la mécanique classique mais l'action est déterminée par l'information transmise par ondes. L'énergie des signaux d'information de pilotage est négligeable par rapport à la puissance, mais elle est riche de l'information précisant le chemin à suivre. De la même manière, le "potentiel quantique", contient les informations actives. Il est potentiellement présent partout, mais réellement actif seulement là où il t a une particule. Pour Bohm, c'est un élément clé qui pourrait sous-tendre le formalisme quantique et l'approche de la théorie ne peut être mécanique, mais plutôt "organique" au sens de Whitehead, à savoir que "c'est le tout qui détermine les propriétés des particules individuelles et de leurs relations et non l'inverse(voir  http://www.bbk.ac.uk/tpru/BasilHiley/History_of_Bohm_s_QT.pdf)

    La théorie de Bohm est donc une vision alternative à la mécanique quantique. En 1952, face à l'étrangeté quantique, Bohm a suggéré que le monde quantique ne semble étrange que parce que nous ne connaissons pas sa réalité profonde. Mais, selon Bohm, la réalité est organisée. Comme on l'a déjà vu, c’est une description très déterministe où toutes les particules dans la nature possèdent des positions définies et suivent des trajectoires définies selon Aephraim Steinberg de l’université de Toronto. De nombreuses expériences récentes ont suggéré qu’une telle réalité cachée n’existe pas. Cependant, elles n'éliminent que les théories dont la réalité cachée de chaque particule est locale et n'est pas influencée par quelque chose de lointain. Les idées de Bohm impliquent une réalité cachée non locale dans laquelle chaque chose dépend de chaque chose.      


         2-2) http://europefederalepolycentrique.chez-alice.fr/physiquequantique.html (Voir david Bohm: ORDRE EXPLICITE ET ORDRE IMPLICITE – MONDE EMPIRIQUE ET RÉEL VOILÉ)

     

     

     

     

     On peut ainsi résumer ce chapitre du site: ORDRE EXPLICITE ET ORDRE IMPLICITE – MONDE EMPIRIQUE ET RÉEL VOILÉ"Sur les rapports entre l'esprit et la matière, la plupart des physiciens ne se prononcent pas et se contentent de constater la validité de la physique quantique. Comme on vient de le voir,   David Bohm, suppose la présence d'une réalité plus profonde et inconnaissable. La matière et l'esprit n'en seraient que deux manifestations complémentaires. Ses théories sont compatibles avec le principe de non séparabilité, c'est-à-dire que des particules non contiguës dans l'ordre explicite le sont dans l'ordre implicite. 

    Il considère que l'esprit et la matière sont interdépendants et reliés, mais non pas causalement connectés. Ils sont mutuellement des projections enveloppantes d'une réalité élevées qui n'est ni la matière ni la conscience. L'ordre implicite (ou implié) est au-delà de l'espace-temps. C’est un vide plein de toutes les potentialités. L’ordre explicite, manifeste, déployé, est l’univers tel qu'il nous apparaît, articulé autour de l'espace-temps, mais créant une réalité qui nous semble séparée et indépendante. Ainsi, selon David Bohm, « nous nous accrochons dans une large mesure au monde manifeste considéré comme la réalité fondamentale où l'important consiste à disposer d'unités séparées, relativement tout au moins, mais en interaction. Dans la réalité non manifeste tout s'interpénètre, tout est interrelié ». L'espace-temps de l'ordre explicite se développe à partir de l'ordre implicite. Tout comme la lumière et les ondes radio ont leur fondement dans un ordre commun, la conscience et la matière sont réunis au-delà de leur ordre implicite respectif, dans l'ordre super implicite. Cet ordre super-implicite est un univers auto-organisé dans lequel la conscience et la matière sont indissociables. L’ordre super-implicite est le fondement du monde dont il assure la cohérence. Les objets en mouvement, reliés par des champs, apparaissent dans l'ordre explicite, dans un référentiel espace temps, mais ce qui nous apparaît est sous tendu par un ordre implicite voilé. Puisque nous sommes immergés dans l’espace-temps, nous ne pouvons dévoiler le réel. Le réel nous est voilé (d'Espagnat), il est connaissable seulement en certaines de ses structures, et on ne peut que partiellement l’appréhender. Le réel voilé se situe au-delà des phénomènes. Le réel en soi, ou l'ordre implicite, est différent de notre monde quotidien. Le concept de la vitesse n'a plus de sens. C'est un espace multidimentionnel où le temps ne s'écoule plus : il y a instantanéité de tous les événements, il n'y a ni passé, ni présent, ni futur. Il n'y a plus de causalité mais information pure et synchronicité. Ce réel voilé se projette dans notre univers que nous expérimentons quotidiennement et notre cortex construirait une apparence structurée sur l'espace-temps et le principe de causalité. Cependant, parfois, notre cerveau droit serait le canal récepteur de l’intuition de l’unité de notre univers par le biais par exemple des expériences de synchronicité qui représentent un temps acausal où il n'y a ni passé ni futur. Dans l'ordre implicite, tous les événements sont repliés dans une totalité dont on ne peut rien dire et qui sous-tend l'ordre explicite. Selon David Bohm, cette totalité inconnaissable (comme le savoir absolu de Jung, ou le Réel de Lacan) en perpétuel mouvement se manifeste à la manière d'un hologramme : c’est ce qu’il définit par Holomouvement. Il y a continuellement un processus de projection et d'introjection entre l'ordre implicite et l'ordre explicite. Les particules sont continuellement en déploiement dans l'ordre explicite ou en involution dans l'ordre implicite". 

    David Bohm explique aussi: (voir David Bohm dans ce site) « Les particules ne sont pas des objets identifiables. (...) elles pourraient être considérées comme des événements de nature explosive (...) On ne peut pas arriver – ni dans le cas de la lumière ni dans celui des rayons cathodiques - à comprendre ces phénomènes au moyen du concept de corpuscule isolé, individuel doué d’une existence permanente. » 


         2-3) Bohm et la conscience du réel?

    Examinons les recherches de Serge Carfantan sur la conscience et le cerveauAu chapitre C, la conscience du réel et le cerveau, Serge Carfantan précise que Pribram (physiologiste du cerveau, qui suggéra que l'hologramme offrait un puissant modèle des processus cérébraux) rencontra David Bohm dont l’interprétation de la théorie quantique l’avait justement reconduit à une interprétation de l’unité dynamique du réel impliquant le concept de hologramme. "La perspective de Pribram ouvrait sur une éventualité: le « monde objectif » des choses que nous percevons dans l’état de veille n’est qu’une interprétation d’une Réalité qui n’est pas celle que nous connaissons. Il est tout à fait possible que ce que nous appelons « réel » du point de vue de la vigilance, ne soit qu’une « vaste symphonie de résonance, d’ondes de formes, un espace de fréquence attendant d’avoir pénétré dans notre conscience pour se métamorphoser en monde tel que nous le connaissons», ce qui est en cohérence avec l'ordre implicite. David Bohm, par des voies différentes de Pribam, en était arrivé à la conviction qu’il existait une similitude entre l’univers et un hologramme, ce n’était pas simplement une « analogie symbolique ». Il avait axé sa réflexion sur le problème de l’interconnexion des phénomènes quantiques. Bohm était si impressionné par ces phénomènes d’organisation qu’il avoua avoir eu parfois nettement le sentiment que la mer d’électron était « vivante ». Dans un premier temps, il remit en cause la conception classique de la causalitéUne infinité de causes sont à l’œuvre pour un effet donné. Tout l'univers est impliqué dans l’apparition d’un événementLa représentation classique issue du mécanisme est trop fragmentaire et analytique. Elle tend à considérer l’état global d’un système seulement comme le résultat de l’interaction de ses parties. Or le potentiel quantique se situe à l'inverse, et la réalité quantique se situe plus dans la totalité que dans ses parties. Pour Bohm, elle est plus proche de l'unité de fonctionnement des parties entre elles d'un organisme vivant que de l'unité résultant de l'assemblage des pièces dans une machine. La non-localité, prouvée par les expériences d'Aspect, montre qu'au niveau quantique, le concept de "localisation" perd toute signification. Chaque point de l'espace est consubstantiel à l'ensemble des autres et si, comme le sous-tend l'ordre impliqué est est une totalité dynamique indivise dont le processus de manifestation repose sur des principes holographiques, il n'est donc pas étonnant que le cerveau possède un fonctionnement holographique. Ici, l'hologramme n'est pas un objet extérieur comme on peut le voir au futuroscope de Poitiers ou avec Jean Luc Mélanchon. Le défi qu'il convient de comprendre, c'est que, cette fois, nous ne sommes plus devant un hologramme, nous en faisons partie. Nous ne devons pas nous considérer comme un "esprit-cerveau" holographique en train de porter un regard extérieur sur un univers également holographique. C’est encore une tentative de séparer deux choses qui en dernier ressort ne peuvent l’être ». Notre pensée duelle nous empêche de voir la nature réelle de l’univers en mettant des séparations là où il n’y en a pas. L'ontologie présumée par le modèle holographique. Mais cela ne veut pas dire que la conscience soit coupée du réel. Cette ontologie amène à penser que la conscience est "une forme subtile de matière", sans doute à un niveau énergétique différent. La relation entre le réel perçu se situe dans l'ordre implicite, où se trouvent les potentialités. C'est ainsi que les règnes du vivant et du non-vivant s'interpénètrent, leurs frontières sont imprécises. La vie est partout dans les replis de l'univers non encore explicitée, attendant de s'épanouir. Selon David Bohm, "vie et intelligence se rencontrent pas seulement au détour de la matière mais aussi dans l’énergie, l’espace, le temps, la texture de l’univers, et autres catégories qu’il nous plaît d’abstraire de l’holomouvement pour y voir à tort des réalités distinctes ».  C'est ce que les traditions anciennes, l'Ayur-Veda en particulier expriment tout comme Henri Frédericic Amiel dans son journal: "L'âme est l'univers retourné en dedans, comme l'univers est une âme retournée en dehors. C'est pourquoi on ne connaîtra pas l'âme plutôt que l'univers. Toutes les parties, systèmes, lois de l'univers ont leur correspondance hiérarchique dans l'âme. Et qui plus est, chaque individu est l'univers sous un autre format. Plus le format est grand, plus l'étude est commode."... "Chaque point est la virtualité de l'univers; l'esprit est la potentialité de la matière... parallélisme absolu du monde extérieur et du monde intérieur, l'âme univers retourné en dedans, condensé en virtualité". De même que chaque fragment de l’hologramme contient l’image de la totalité, l’univers est tout entier dans chacun de ses plis.

         2-4) Pour compléter cette vision sur la totalité et la séparation, effectuons un passage par Rupert Sheldrake. 

     

     

         -La vision de Bohm dépasse largement l'aspect opérationnel (qui marche et donne les résultats qu'on connait) de la physique quantique, puisqu'elle permet de faire le lien avec la totalité, le Un et la non-dualité. Dans son livre, La plénitude de l'Univers, Bohm affirme, comme on l'a vu précédemment, que l'Univers est un gigantesque hologramme en perpétuel échange avec lui-même. La manifestation d'un phénomène, le passage de l'état quantique superposé à l'état manifesté observable est, dans la vision de Bohm, le fruit d'un enveloppement et d'un développement, d'une pliure et d'une dépliure dans lequel l'explicite est constamment en relation avec l'implicite. Bohm parle d'holomouvement pour éviter de désigner dans l'hologramme un univers statique mais l'univers à une totalité entièrement dynamique. Serge Carfantan écrit: "la pensée dans la vigilance est régie par la dualité.  Elle est portée à séparer, opposer, fragmenter. Certes la diversité existe, mais "elle n'existe que dans l'unité.

    La conscience d’unité implique l’unité d’une diversité". Notre pensée "conceptualisante" et "intellectualisante" commet une erreur que l'on retrouve dans une non-reconnaissance du réel, ce qui enferme la pensée dans l'illusion. Selon Bohm, c'est cette illusion qui est à la racine de tous nos problèmes.

         -Ruppert Sheldrake et le champ morphique.

    En se référent toujours à Serge Carfatan et ses recherches sur la conscience et le cerveau, il écrit: "L’intelligence du corps, nous l’avons vu, suppose un niveau plus subtil que celui du corps-physique, celui du corps quantique. L’existence d’une l’intelligence du corps nous montre très clairement que nous ne pouvons pas réduire l’intelligence à la seule pensée intentionnelle. Cette intelligence du corps n’est même pas confinée dans le cerveau. Elle aurait plutôt le caractère d’enveloppement d’un champ. Nous avons retrouvé cette idée dans les travaux de Rupert Sheldrake. Selon lui, la mémoire (voir le cerveau et la mémoire)en tant qu’information structurelle, est inhérente à la Nature. la théorie de la causalité formative montre que l’information dans l’univers est structurée sous la forme de champ. Elle ne peut pas se réduire à une caractéristique matérielle, au sens habituel du terme. Le concept de champ a ceci de particulier qu’il ne constitue par une « chose » et n’est pas observable directement. Les champs morphiques sont encore mal connus, mais l’expérience confirme amplement leur valeur comme hypothèse. Aux dires de Sheldrake, un champ conserve encore une valeur matérielle, mais sa texture est faite d’une matière bien plus subtile que celle des objets observables. Y compris les molécules telles que l’ADN, l‘ARN où les protéines de structure"

    Pour des explications complémentaires, suivons kali dans son article sur agoravox.frChamps morphogénétiques : La mémoire de l’univers: Historiquement, c'est Hans Driesch (1867-1941), qui fut l’un des premiers chercheurs à tourner le dos à la vision strictement matérialiste et mécaniste qui prévalait au XIXème siècle. Ses expériences sur les blastomères d’oursin démontraient que l’ensemble de l’embryon est plus que la somme de ses parties. Des éléments pouvaient se régénérer en reconstituant l'ensemble. Il en déduit qu’il était impossible d’analyser ou de comprendre l’embryon d’une manière purement matérialiste. l'idée de "champ morphogénétique" fut introduite par Alexander Gurwitsch en 1922 et de manière indépendante par Paul Weiss en 1925A. N. Whitehead affirma qu’il existe une propriété définie de complétude qui permet aux organismes de se développer et qui ne peut être réduite à une analyse des partiesVon Bertallanfy a procédé en 1933, dans son livre Modern Theories of Developement, à la synthèse de ces différentes approches en décrivant le développement des systèmes ouverts (biologiques) par différence avec les systèmes physiques soumis à la loi d’entropie.  C. H. Waddington  a poussé l'idée plus loin en avec son concept de chréode ou "zone de développement canalisé" ou "attracteur de développement dans le temps et dans l'espace". Mais c'’est Rupert SHELDRAKE qui donnera toute son ampleur au concept de champ morphogénique en faisant, comme nous l'avons vu, le réservoir de la mémoire de l’univers et la source de ce qu’il appelle “la causalité formative“. Pour lui, "la mémoire est inhérente à la nature" et les systèmes naturels (colonies d'animaux, de plantes ou de molécules comme l'insuline) héritent d'une mémoire collective renfermant tous les phénomènes concernant leur espèce, quelles que soient leurs distances dans l'espace et dans le temps, ce qui n'est pas sans rappeler les phénomènes de non-localité quantique. Ce sont en fait les caractères lamarkiens acquis, qui comme les formes héréditaires, sont influencés par les gènes, mais ne sont ni génétiques, ni génétiquement programmés. Sheldrake écrit que, pusque toutes nos cellules ont à peu près le même ADN, mais se développent selon des schémas différents, il doit y avoir en dehors d'elles une source d'information qui oriente leur action. C'est le champ morphogénétique de l'espèce, un champ générateur de formes. Comme tous les champs physiques, ce sont des régions d'influence non matérielle s'étendant dans l'espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système particulier cesse d'exister, un animal qui meurt, un atome qui se désintègre, un flocon de neige qui fond, son champ organisateur disparaît du lieu où il existait, mais en réalité, son champ morphique ne disparaît pas. C'est un "schème organisateur" potentiel susceptible de se manifester chaque fois que les conditions physiques deviennent appropriées. Ils renferment une mémoire de l'existence physique antérieure des systèmes qui on cessé d'exister. Et plus la population concernée contient d'individus, plus le champ s'enrichit du comportement de tous ces individus. Comme tous les champs, électrique, magnétique ou de gravitation, les champs morphogénétiques ne peuvent être décelés que par les actions qu'ils influencent.  Tout cela ressemble au principe de "précédence" que nous avons examiné dans l'article 5 de mon blog au chapitre 4-1: Charles Sanders Peirce a parlé des lois de la nature comme d'habitudes prises au cours du temps (cité dans drgoulu.com): "Toutes choses ont une tendance à prendre des habitudes. Pour les atomes et leurs constituants, les molécules et les groupes de molécules, et en bref chaque objet réel concevable, il y a une plus grande probabilité d’agir comme lors d’une occasion antérieure semblable qu’autrement. Cette tendance elle-même constitue une régularité, et ne cesse de s’intensifier. En regardant dans le passé nous regardons où il s'agissait d'une tendance de moins en moins décidée." 

    kali peut ainsi écrire dans http://www.agoravox.fr/: "On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active ou téléologique. Et cet inducteur d’organisation fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce."

     

    liens champs morphiques.

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/champs-morphogenetiques-la-memoire-103842  (Champs morphogénétiques : La mémoire de l’univers)

    http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-4529.html (L’hypothèse de la causalité formative suggère que la mémoire est inhérente à la nature. Les systèmes naturels tels que des colonies de termites, des molécules d’insuline, des comportements culturels hériteraient d’une mémoire collective. Du fait de cette mémoire cumulative, la nature des choses devient de plus en plus habituelle par répétition)

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/theorie8.htm#champ morphique ( La théorie des champs morphiques de Sheldrake s’inscrit dans une continuité en biologie. « Au début des années 1920 trois biologistes, au moins, suggérèrent indépendamment que, dans les organismes vivants, la morphogenèse est organisée par des champs : Hans Spemann, 1921, Alexander Gurwitsch, 1922, Paul Weiss, 1923. Ces champs furent dit de développement, embryonnaires ou morphogénétiques)

    http://www.unisson06.org/dossiers/science/sheldrake_champs-morphiques.htm (Ruppert SheldrakeChamps morphiques et causalité formative)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Champ_morphog%C3%A9n%C3%A9tique (Le champ morphogénétique (ou « champ morphique ») définit un champ hypothétique qui contiendrait de l'énergie et/ou de l'information sans être constitué de matière (atome, électrons, etc.). Ces champs seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants notamment en ce qu'ils hériteraient d’habitudes de l’espèce par « résonance morphique »n 1 et que leurs actions influenceraient les dits « champs de forme »)

    http://www.cerpi-officiel.be/personnalites/2016-05-01-19-33-14.html (sheldrake et les champs morphiques)

    http://www.arcturius.org/chroniques/ruppert-sheldrake-champs-morphiques-et-causalite-formative/ (Ruppert Sheldrake suggère que la nature des choses dépend de champs – des champs morphiques. Chaque type de système naturel possède son propre type de champ ; il y a un champ pour l’insuline..)

    http://www.chaouqi.net/index.php?Causalite-formative (Ruppert Sheldrake suggère que la nature des choses dépend de champs - des champs morphiques. Chaque type de système naturel possède son propre type de champ)

    http://www.elishean-aufeminin.com/la-memoire-akashique-pr-ervin-laszlo/ (erwin lazlo: le champ et la mémoire akashique)

     

    3) La rencontre Bohm-Krishnamurti.

     

     

     


         3-1) Qui est Krishnamurti?

    Jiddu Krishnamurti (1895-1986) naquit en Inde près de Madras dans une famille de brahmanes  de l'Andhra Pradesh et fut pris en charge à l’âge de treize ans par la Société théosophique, qui voyait en lui « l’Instructeur du monde » dont elle avait proclamé la venue. Penseur de grande envergure, intransigeant et inclassable, il ne relevait d'aucune religion spécifique et s'adressait ni à l'occident, ni à l'orient mais au monde entier. L’Ordre de l’Étoile fut fondé en 1911 pour préparer la venue de l’Instructeur du Monde et Krishnamurti fut nommé à sa tête. Mais, répudiant avec fermeté cette image messianique, il  prononça à grand fracas la dissolution de l'ordre en 1929, cette organisation nantie qui s'était constituée autour de sa personne. Il déclara alors "que la vérité était "un pays sans chemin" dont l'accès ne passait par aucune religion, aucune philosophie ni aucune secte établie. Depuis lors, il a rejeté obstinément le statut de gourou que certains voulaient lui faire endosser. Même s'il attirait un large public dans le monde entier, il ne ne revendiquait aucune autorité et n'acceptait aucun disciple. Krishnamurti avait la conviction que les mutations de la société ne peuvent aboutir qu'au prix d'une transformation de la conscience individuelle. Il mettait sans relâche l'accent sur la nécessité de la connaissance de soi et sur l'influence limitative et séparatrice des conditionnements, qu'ils soient nationalistes ou religieux. Ses entretiens et dialogues, son  journal et ses lettres ont été rassemblés en plus de soixante volumes. 
    Jiddu Krishnamurti Essence de son enseignement (site http://www.meditationfrance.com/
    meditationfrance.com):

    "L'essence de l'enseignement de Krishnamurti est contenu dans sa déclaration de 1929 où il dit "la Vérité est un pays sans chemin". Aucune organisation, aucune foi, nul dogme, prêtre ou rituel, nulle connaissance philosophique ou technique de psychologie ne peuvent y conduire l'homme. Il lui faut la trouver dans le miroir de la relation, par la compréhension du contenu de son propre esprit, par l'observation et non par l'analyse intellectuelle ou la dissection introspective. L'homme s'est construit des images religieuses, politiques ou personnelles, lui procurant un sentiment de sécurité. Celles-ci se manifestent en symboles, idées et croyances. Le fardeau qu'elles constituent domine la pensée de l'homme, ses relations et sa vie quotidienne. Ce sont là les causes de nos difficultés, car, dans chaque relation, elles séparent l'homme de l'homme. Sa perception de la vie est façonnée par les concepts préétablis dans son esprit. Le contenu de sa conscience est cette conscience. Ce contenu est commun à toute l'humanité. L'individualité est le nom, la forme et la culture superficielle que l'homme acquiert au contact de son environnement. La nature unique de l'individu ne réside pas dans cet aspect superficiel, mais dans une liberté totale à l'égard du contenu de la conscience.
    La liberté n'est pas une réaction; la liberté n'est pas le choix. C'est la vanité de l'homme qui le pousse à se croire libre par le choix dont il dispose. La liberté est pure observation, sans orientation, sans crainte ni menace de punition, sans récompense. La liberté n'a pas de motif; la liberté ne se trouve pas au terme de l'évolution de l'homme mais réside dans le premier pas de son existence. C'est dans l'observation que l'on commence à découvrir le manque de liberté. La liberté se trouve dans une attention vigilante et sans choix au cours de notre existence quotidienne.
    La pensée est temps. La pensée est née de l'expérience, du savoir, inséparables du temps. Le temps est l'ennemi psychologique de l'homme. Notre action est basée sur le savoir et donc sur le temps, ainsi l'homme se trouve toujours esclave du passé.
    Quand l'homme percevra le mouvement de sa propre conscience il verra la division entre le penseur et la pensée, l'observateur et l'observé, l'expérimentateur et l'expérience. Il découvrira que cette division est une illusion. Alors seulement apparaît la pure observation qui est vision directe, sans aucune ombre provenant du passé. Cette vision pénétrante, hors du temps, produit dans l'esprit un changement profond et radical.
    La négation totale est l'essence de l'affirmation. Quand il y a négation de tout ce qui n'est pas amour - le désir, le plaisir - alors l'amour est, avec sa compassion et son intelligence."

    https://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.fr/2011/05/sur-krishnamurti.html (rené guénon: sur krishnamurti)

    http://www.krishnamurti-france.org/La-dissolution-de-l-Ordre-de-l,1559 (Une déclaration de J.Krishnamurti


         3-2) Les dialogues (selon David Bohm) entre Bohm et Krisnamurti et l'inséparabilite.

              -En 1960, Krishnamurti rencontre le physicien David Bohm dont les vues lui semblent proches des siennes. Les deux hommes devinrent rapidement amis et enregistrèrent un certain nombre de dialogues qui se déroulèrent sur une vingtaine d'années. Ils sont l'objet d'un des livres les plus importants de Krishnamurti "Le temps aboli" (aussi publié comme "la fin d'un temps: où la philosophie se rencontrent". Le point de départ de ces dialogues est la question suivante : " L'humanité a-t-elle fait fausse route, ce qui a entraîné division, conflit et destruction perpétuels ? " La source du conflit de l'humanité est-elle l'incapacité de l'individu à affronter la réalité de ce qu'il " est " psychologiquement, avec pour corollaire la quête chimérique de ce qu'il lui faut " devenir "?

    liens: https://krishnamurti-teachings.info/ebooks/fr/pdf/Krishnamurti-1980-le-temps-aboli.pdf (Jiddu Krishnamurti LE TEMPS ABOLI Traduit de l'anglais par Colette Joyeux)

    https://www.brainpickings.org/2015/09/29/david-bohm-jiddu-krishnamurti-ending-of-time-love-intelligence/ (Physicist David Bohm and Philosopher Jiddu Krishnamurti on Love, Intelligence, and How to Transcend the Wall of Being)

              -David Bohm : Ma rencontre avec Krishnamurti (Quelques commentaires de Bohm sur la rencontre avec Krishnamurti dans la revue du troisième millénaire)

    "Le premier contact que j’eus avec l’œuvre de Krishnamurti fut en 1959 quand je lus son livre « Première et Dernière Liberté ». Ce qui m’intéressa plus particulièrement fut l’examen en profondeur de la question « Observateurs et chose observée ». Cette question était depuis longtemps au cœur de mon propre travail — en tant que théoricien de la physique — intéressé au départ par la théorie des quanta. Dans cette théorie, pour la première fois, dans le développement de la physique, l’idée que « observateur et observé » ne peuvent être séparés, a été avancée comme nécessaire pour la compréhension des lois fondamentales de la matière en général". 

         -Cette inséparabilité est bien au coeur de la physique quantique. L'interprétation dominante, celle de l'école de Copenhague, considère que le caractère probabiliste de la mécanique quantique et que les relations d’incertitude de Heisenberg "proviennent de l’interaction entre l’appareil de mesure et ce qui est mesuré, c’est-à-dire du fait que, au niveau atomique, l’effet de l’appareil de mesure sur son objet ne peut pas être négligé. D’autre part, elle considère que parler d’objets indépendamment de toute mesure n’a pas de sens; en particulier, il est impossible de connaître l’évolution d’un système entre deux mesures". C'est donc une interprétation qui est certes opérationnelle et qui donne les résultats et applications extraordinaires qu'on connaît, mais qui ne donne pas l'explication des phénomènes individuels. Mais Bohm veut aller plus loin, c'est le sens de sa recherche d'une théorie à variables cachées. Cela rejoint aussi la préoccupation d'Einstein avec le paradoxe EPR que nous retrouvons explicité dans le site astrosurf.com:  "si, sans perturber aucunement un système, nous pouvons prédire avec certitude la valeur d'une quantité physique, alors il existe un élément de réalité physique correspondant à cette quantité physique". Les expériences  d'Alain aspect ont donné raison à l'interprétation de Copenhague et ont relégué à l'arrière-plan les variables cachées de Bohm et l'hypothèse de réalité d'Einstein. Mais, ainsi que je l'évoque dans mes articles, la crise de la physique  a été mise en évidence par Lee Smolin. Son idée de le réalité du temps dans "la renaissance du temps doit permettre d'aboutir à une nouvelle théorie cosmologique qui puisse échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes que rencontre la physique actuellement. Et pour lui, nous l'avons vu au cours de mes articles précédents, le seule manière, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien (le partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne"). Rappelons que ce paradigme est à la base de toutes les théories depuis la physique newtonienne jusqu'aux théories de la relativité et de la physiques quantique et les théories dérivées comme les théories des cordes. Les préoccupation de Lee Smolin, c'est à dire aller au-delà du paradigme newtonien où le partage du monde se fait entre ses composantes dynamiques et un fond qui est négligé dans l'approximation newtonienne, et la préoccupation de david Bohm, l'idée que  « observateur et observé » ne peuvent être séparés, ont en commun ce que Bohm a partagé avec Krishnamurti: la non-dualité. Krishnamurti traduit ceci dans une pensée qui est certainement un pont entre la science et la spiritualité: "Tout homme qui veut comprendre la fin de la souffrance doit comprendre, doit découvrir, doit aller au-delà de cette dualité entre le penseur et la pensée, entre le sujet et l'objet de l'expérience... Lorsqu'il y a division entre l'observateur et l'objet observé, le temps intervient, et la souffrance n'en finit donc jamais. Que faire, alors ?"


    4) Conclusion: 

    Nous avons vu en prologue que "Aujourd’hui, notre physique est dominée par deux grands corpus théoriques : la relativité et la mécanique quantique. Malheureusement, ils semblent inconciliables, et chacun nécessite une conception du monde qui s’oppose à celle de l’autre. Ces problèmes sont particulièrement apparents lors de l’étude de l’univers primordial, des trous noirs et de la nature du vide. Les théoriciens cherchent une nouvelle théorie qui harmoniserait la physique. Lee Smolin pense que les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".

    Dès le début de la mécanique quantique, deux irréductibles, Albert Einstein et Louis de Broglie, ont résisté seuls contre tous à l'interprétation de copenhague. Jusqu’à la fin de leur vie ils ont défendu le déterminisme et l’existence d’une réalité physique indépendante de l’observateur. Ils ont été rejoint par David Bohm à partir de 1952 et par John Bell à partir de 1964."  Dans le chapitre 3-2, nous avons évoqué la démarche de David Bohm concernant l'information manquante qui opposait Einstein à Bohr, et à l'école de Copenhage et qui a amené Lee Smolin à penser: si la mécanique quantique est seulement un algorithme pour prédire des probabilités, ne pouvons-nous faire mieux? Quelque chose se passe en réalité au niveau d'une expérience individuelle et ce quelque chose est peut-être la réalité de ce que nous dénommons photon ou électron. Lee Smolin, se rangeant aux côtés d'Einstein pense qu'il existe une réalité objective qu'on peut décrire et, comme Einstein, cherche une théorie qui en donne cette description (sa nouvelle théorie cosmologique qu'il recherche dans "la renaissance du temps"). Cette nouvelle théorie, au lieu de parler des phénomènes uniquement de façon statistique, pourrait les expliquer et les décrire les phénomènes individuellement. On peut se demander si cette théorie permettra la vision unitaire du monde dans laquelle science et spiritualité convergeront ....?

    Mais David Bohm n'était t-il pas déjà un précurseur? La théorie de De Broglie-Bohm est une vision alternative à la mécanique quantique. Face à l'étrangeté quantique, Bohm a suggéré que le monde quantique ne semble étrange que parce que nous ne connaissons pas sa réalité profonde. De plus, comme l'affirme Jean Bricmont, "lthéorie de Bohm possède deux autres qualités importantes. D’une part, non seulement elle échappe à tous les théorèmes d’impossibilité sur les variables cachées, mais elle permet de comprendre intuitivement l’origine de ces théorèmes". Mais comme on l'a vu, son prix à payer est l’introduction de variables cachées que les expériences d'aspect on réfuté si elles sont locales, et d’interactions à distance. Cependant, comme on l'a vu au chapitre 2-1, elles n'éliminent que les théories dont la réalité cachée de chaque particule est locale et n'est pas influencée par quelque chose de lointain. Les idées de Bohm impliquent une réalité cachée non locale dans laquelle chaque chose dépend de chaque chose. Cette réalité plus profonde est inconnaissable, la matière et l'esprit n'en seraient que deux manifestations complémentaires. Bohm appelle cette réalité l'ordre impliciteAu chapitre 2-3, nous avons explicité cette notion en précisant que selon David Bohm, "vie et intelligence se rencontrent pas seulement au détour de la matière mais aussi dans l’énergie, l’espace, le temps, la texture de l’univers, et autres catégories qu’il nous plaît d’abstraire de l’holomouvement pour y voir à tort des réalités distinctes ».  C'est ce que les traditions anciennes, l'Ayur-Veda en particulier expriment tout comme Henri Frédericic Amiel dans son journal: "L'âme est l'univers retourné en dedans, comme l'univers est une âme retournée en dehors. C'est pourquoi on ne connaîtra pas l'âme plutôt que l'univers. Toutes les parties, systèmes, lois de l'univers ont leur correspondance hiérarchique dans l'âme. Et qui plus est, chaque individu est l'univers sous un autre format. Plus le format est grand, plus l'étude est commode."... "Chaque point est la virtualité de l'univers; l'esprit est la potentialité de la matière... parallélisme absolu du monde extérieur et du monde intérieur, l'âme univers retourné en dedans, condensé en virtualité". De même que chaque fragment de l’hologramme contient l’image de la totalité, l’univers est tout entier dans chacun de ses plis.

    On peut voir (cf le chapitre 3-2) un signe de cette convergence science-spiritualité  dans le rencontre, en 1960, entre Krishnamurti et le physicien David Bohm dont les vues lui semblent proches des siennes. Les deux hommes devinrent rapidement amis et enregistrèrent un certain nombre de dialogues qui se déroulèrent sur une vingtaine d'années. Ils sont l'objet d'un des livres les plus importants de Krishnamurti "Le temps aboli"  Le point de départ de ces dialogues est la question suivante : " L'humanité a-t-elle fait fausse route, ce qui a entraîné division, conflit et destruction perpétuels ? " La source du conflit de l'humanité est-elle l'incapacité de l'individu à affronter la réalité de ce qu'il " est " psychologiquement, avec pour corollaire la quête chimérique de ce qu'il lui faut " devenir "?  Bohm évoque  ainsi "ma rencontre avec Krishnamurti (voir la revue du troisième millénaire): "Le premier contact que j’eus avec l’œuvre de Krishnamurti fut en 1959 quand je lus son livre « Première et Dernière Liberté ». Ce qui m’intéressa plus particulièrement fut l’examen en profondeur de la question « Observateurs et chose observée ». Cette question était depuis longtemps au cœur de mon propre travail — en tant que théoricien de la physique — intéressé au départ par la théorie des quanta. Dans cette théorie, pour la première fois, dans le développement de la physique, l’idée que « observateur et observé » ne peuvent être séparés, a été avancée comme nécessaire pour la compréhension des lois fondamentales de la matière en général".  Dans ces dialogues on assiste à un dépassement de la dualité et non-dualité

    et à la tentative de se libérer du connu.

     

    Qu'est ce que la non-dualité? https://fr.wikipedia.org/wiki/Non-dualit%C3%A9: La non-dualité désigne à la fois l'unité fondamentale qui, selon certaines écoles spirituelles, sous-tendrait la diversité apparente, la multiplicité des formes du monde, et les approches philosophiques ou pratiques qui conduiraient à en réaliser la nature. est un enseignement de plusieurs traditions telles que l'hindouisme (advaita vedānta), le bouddhisme, le taoïsme, le soufisme qui offrirait à l'homme de réaliser sa vraie nature par la compréhension intime qu'il ne fait qu'un avec tout. Le zen déclare par exemple que cela seul existe, et que de cela, on ne peut rien dire et rien séparer.« De l'Esprit-Un émerge la dualité, mais ne t'attache même pas à cet un. »1 Seng Ts'an, troisième patriarche du Zen.

    http://non-dualite.fr/: non-dualité ne s’oppose pas à la dualité : elle la couronne. Il ne s’agit pas de dépasser la dualité, mais de l’accepter tout à fait, en tant que dualité, dans ses paires d’opposés enfin mis en relation paires par paires duelles, alors que souvent nous avons tendance à aspirer à un des opposés en fuyant l’autre : vouloir l’amour et fuir la haine, aspirer à la lumière et fuir l’ombre, par ex. Nous accueillons alors la manifestation dans toutes ses dimensions, et c’est cet accueil inconditionnel qui ouvre à la non-dualité. Autrement dit, accueillir la dualité, c’est trouver la non-dualité. Et pour cause! Où pourrait bien être la « non-dualité » ailleurs qu’ici et maintenant, incluant toutes ces limites qui vibrent sous nos yeux? La Non-Dualité n’est pas quelque chose d’autre que ce que nous avons sous les yeux, que ce qui voit ces objets actuels… C’est plutôt un regard différent sur ce-qui-est.

     

    En conclusion, je voudrais partager cette pensée de Krishnamurti:  

     voir sur le site http://lirekrishnamurtiensemble.blogspot.fr/2016/08/lobservateur-et-lobserve-fini.html)

    "Tout homme qui veut comprendre la fin de la souffrance doit comprendre, doit découvrir, doit aller au-delà de cette dualité entre le penseur et la pensée, entre le sujet et l'objet de l'expérience... Lorsqu'il y a division entre l'observateur et l'objet observé, le temps intervient, et la souffrance n'en finit donc jamais. Que faire, alors ?

    Lorsqu'il y a division entre l'observateur et l'objet observé, le temps intervient, et la souffrance n'en finit donc jamais. Que faire, alors ? 

    S'il n'y avait pas du tout de pensée, il n'y aurait pas d'observateur, pas de penseur, il n'y aurait qu'une attention parfaite, absolue.

    La pensée est transitoire, changeante, elle n'est pas permanente, et elle recherche la permanence. C'est pourquoi la pensée a créé le penseur, qui devient alors le symbole de la permanence. Il prend le rôle du censeur, du guide, du contrôleur, de celui qui façonne la pensée... Celui qui contrôle n'est pas différent de ce qu'il contrôle ; il triche dans le jeu qu'il se joue à lui-même. Tant que le faux n'est pas perçu en tant que faux, la vérité ne peut pas être.

    Il faut se libérer de la réponse du conditionnement, c'est-à-dire de la pensée. Un problème est résolu quand l'idée, la conclusion ont cessé d'être. La conclusion, l'idée, la pensée sont agitation de l'esprit. Comment pourrait-il y avoir compréhension lorsque l'esprit est agité ? 

    La félicité de la vérité apparaît lorsque l'esprit n'est pas aux prises avec ses propos activités et ses luttes.

    La relation, prend une tout autre signification dès que l'observateur n'est plus séparé de ce qu'il observe.

    Mon esprit observe donc la solitude ; le penseur a conscience de sa solitude. Mais s’il demeure avec elle, en un contact total, sans la fuir, sans la traduire, et ainsi de suite, existe-t-il encore à ce moment-là une différence entre l’observateur et l’observé ? Ou n’y a-t-il plus comme unique fait que la réalité du vide et de la solitude de l’esprit ? L’esprit a cessé d’observer le vide dans lequel il se trouve : il est lui-même ce vide. L’esprit peut-il donc, ayant pris conscience de sa vacuité comme d’un fait, et voyant que, quels que soient ses efforts, tout mouvement de recul face à cette vacuité n’est qu’une évasion, une dépendance, et être ce qu’il est dans cet état-là, n’est-on pas délivré de toute dépendance, de tout attachement ?"  

    Mais je n'ai pas encore atteint cette sagesse et mon "moi" a soif de connaissance. Il a encore besoin de penser, de rechercher, vainement sans doute... Donc rendez-vous dans mon prochain article dans lequel je continuerai à découvrir la recherche de Lee Smolin avec "ma lecture " du livre La renaissance du temps avec l'article 7 (Lee Smolin Partie II chap. 14): La renaissance du temps par la relativité.

     

    liens bohm-krishnamurti:

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/penseeintelligence.htm (L'intelligence et les limites de la pensée - Serge Carfantan)

    http://www.krishnamurti-france.org/Le-dialogue-selon-David-Bohm (le dialogue selon david bohm)

    http://blog.colligence.fr/le-dialogue-selon-david-bohm/ (le dialogue selon david bohm)

    http://www.livredepoche.com/les-limites-de-la-pensee-jiddu-krishnamurti-9782253116028 (Lorsqu'un grand maître spirituel exigeant mais étranger à tout dogmatisme - Krishnamurti - et un éminent physicien, spécialisé dans la recherche fondamentale - David Bohm - se retrouvent face à face, on pourrait s'attendre à un dialogue de sourds, ou à une rude confrontation, tant leurs univers semblent s'opposer)

    http://bohmkrishnamurti.com/the-dialogues/ (Les Dialogues Krishnamurti-Bohm ont eu lieu sur une période de près de 25 ans. Bien qu'ils aient rencontré et parlé avant, le premier à être enregistré était en Août 1965)

    http://www.krishnamurti-france.org/Biographie-detaillee-de-Jiddu (biographie détaillée de Krishnamurti)

    http://www.krishnamurti-france.org/Biographie-de-krishnamurti (qui est krishnamurti?)

    https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/0062360973/braipick09-21 (la fin d'un temps: où la philosophie et la physique se rencontrent)

    https://www.feldenkraisnow.org/Francais/modelededialogue.html (L’Apprentissage en Feldenkrais et le Modèle de Dialogue de David Bohm: Bohm, une star parmi les étudiants de Robert Oppenheimer, considéré par Einstein comme son « fils intellectuel », et par le Dalaï Lama comme l’un de ses « gourous scientifiques », figurait parmi les pionniers qui ont révolutionné la physique quantique. Le modèle multi- dimensionnel de la réalité de Bohm traite de la totalité de l’existence, incluant la matière et la conscience, comme d’un tout non morcelé : tout comme le domaine des particules discrètes –caractérisé par un degré étonnant d’interconnexions et par une capacité de réponse mutuelle sur des distances énormes – la ‘réalité’ que nous voyons autour de nous, avec tous ses objets et ses créatures en apparence bien séparés, participe de deux ordres simultanément)

    liens krishnamurti:

    ÉVEIL IMPERSONNEL et approches non-duelles: • Le Soi est toujours antérieur à toute idée d'éveil - Karl Renz

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/logique4.htm (Leçon 112. Dualité et non-dualité

    http://www.krishnamurti-france.org/Biographie-de-krishnamurti (« Ami, ne vous préoccupez pas de savoir qui je suis, vous ne le saurez jamais. »)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jiddu_Krishnamurti

    http://www.chaouqi.net/index.php?2005/04/26/14-krishnamurti-se-liberer-du-connu (science et conscience: Krishnamurti - se libérer du connu)

    https://www.youtube.com/watch?v=BdFIV1gI6cE (Livre audio: Krishnamurti - Se Libérer du Connu)

    https://www.youtube.com/watch?v=H_D9VqnQ5rg (Livre audio : La première et dernière liberté de Jiddu Krishnamurti)

    https://www.youtube.com/watch?v=BdFIV1gI6cE  (Krishnamurti - Se Libérer du Connu - livre audio)

    https://www.youtube.com/watch?v=pdLyBf_rPvU (vidéo Notre corps est plein de nous-mêmes, pure Connaissance par Rupert Spira et l'essence de la non-dualité)

    http://www.krishnamurti-france.org/Le-dialogue-selon-David-Bohm (le dialogue selon David bohm)

    http://www.revue3emillenaire.com/blog/ma-rencontre-avec-krishnamurti-par-david-bohm/ (david bohm: le dialogue avec krisnamurti)

     

    http://consciencesansobjet.blogspot.fr/2011/06/abhinavagupta.html (Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire?) 

    https://www.tantra-yoga.fr/enseignants/colette-poggi-1/ (Colette Poggi: Tantra-Yoga : Le yoga de la vibration)

    http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2016/05/10/33789246.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=eveilphilosophie (Abhinavagupta est un philosophe indien du 10ème, 11ème siècle et appartient à la tradition qu'on appelle Shivaïsme du Cachemire. La réalité pour Abhinavagupta est la Conscience, et sans elle il ne peut y avoir d'ailleurs aucune expérience du tout. Pour faire l'expérience de cette conscience, il s 'agit d'opérer un retour vers le coeur de la conscience elle-même, d'opérer une véritable métanoïa. :  Dans la Grèce antique, la métanoïa signifiait « se donner une norme de conduite différente, supposée meilleure ». Carl Gustav Jung utilise ce terme dans sa conception du processus d’individuation pour désigner une transformation de la psyché par une sorte de guérison initiée par des forces inconscientes. Il s’agit d’une transformation complète de la personne, transformation qui ressemble beaucoup à celle qui se passe à l’intérieur d’une chrysalide3. Métanoïa est traduit habituellement dans les textes bibliques par « pénitence » ou par « repentance ». Mais dans certains textes du Nouveau Testament4, il a un autre sens, celui d'une conversion à Dieu : « Métanoïa signifie au-delà de nous, au-delà de l'intellect, de notre raison rationnelle et se rapporte à un mouvement de conversion ou de retournement par lequel l’homme s'ouvre à plus grand que lui-même en lui-même. »5

     

    autres liens pour l'ensemble de ce chapitre:

    Bazil Hiley le coauteur avec david bohm du livre The Undivided Universe.
    les publications de Basil Hiley, ltructures algébriques dans la théorie quantique
    sheldrake

    liens bohm:

    http://les2infinis.canalblog.com/archives/2014/12/21/31179198.html (David Bohm, suppose la présence d'une réalité plus profonde et inconnaissable dont la matière et l'esprit ne seraient que deux manifestations complémentaires. Ses théories sont compatibles avec le principe de non séparabilité, c'est-à-dire que des particules non contiguës dans l'ordre explicite le sont dans l'ordre implicite.David Bohm considère que l'esprit et la matière sont interdépendants et reliés, mais non pas causalement connectés. Ils sont mutuellement des projections enveloppantes d'une réalité élevées qui n'est ni la matière ni la conscience.L'ordre implicite (ou implié) est au-delà de l'espace-temps. C’est un vide plein de toutes les potentialités)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_De_Broglie-Bohm (L'interprétation de Bohm de la mécanique quantique (abrégée « deBB ») a été formulée en 1952 par le physicien David Bohm. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. La théorie de Bohm est souvent considérée comme la théorie quantique à variables cachées de référenceBitbol 1, même si cette description est rejetée par l'ensemble des physiciens bohmiens, dont John S. Bell et d'autres physiciens et philosophes. Elle entend donner une vision réaliste et déterministe de la mécanique quantique, en opposition à l'interprétation de Copenhague)

    http://www.elishean.fr/la-conscience-sinscrit-dans-la-theorie-de-non-localite/ (La conscience s’inscrit dans la théorie de non-localité, c’est-à-dire qu’elle ne répond pas aux exigences et aux lois de la physique traditionnelle mais à des lois issues de la physique dite quantique)

    http://newsoftomorrow.org/science/nouvellephysique/le-temps-aboli-entretien-de-bohm-avec-krishnamurti (le temps aboli: dialogue bohm krishnamurti. « L’intelligence n’est pas l’aptitude au maniement habile d’arguments, de concepts, d’opinions contradictoires – comme si les opinions pouvaient donner accès à la découverte de la vérité, ce qui est impossible – mais elle consiste à se rendre compte que la mise en actes de la pensée, en dépit de toutes ses capacités, de ses subtilités, et de l’activité prodigieuse qu’elle ne cesse de déployer, n’est pas l’intelligence. » Krishnamurti)

    https://krishnamurti-teachings.info/ebooks/fr/pdf/Krishnamurti-1980-le-temps-aboli.pdf (Jiddu Krishnamurti LE TEMPS ABOLI)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/03epr/epr_1/epr_1.html (LE PARADOXE EPR ET SES IMPLICATIONS
    CONCERNANT LES VARIABLES CACHÉES  avec  
    L’interprétation de Bohm 2.1. Présentation générale de l’expérience  2.2. Traitement mathématique 3. Introduction au concept de variables cachées 3.1. L’idée générale  3.2. La première opinion de Bohm4. La théorie des variables cachées de Bohm 4.1. Une critique de la mécanique quantique  4.2. Nouvelle interprétation physique de l’Équation de Schrödinger)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/3-Bricmont.pdf (3- La non-localité et la théorie de Bohm Jean Bricmont)

    http://users.skynet.be/radoux/textes/quantique.pdf (jean bricmont: CONTRE LA PHILOSOPHIE DE LA MECANIQUE QUANTIQUE. Réalisme et positivisme, le problème de la mécanique quantique, la non-localité, solutions possibles au problème de la mesure.  appendices: le problème de la mesure, le théorème de bell, la théorie de bohm (pages 31 à 34), guide bibliographique)  

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2013/avr/conjecture_cordus.html (21 février 2013 par Jean-Paul Baquiast et Christohpe Jacquemin Les modèles théoriques de l'univers La conjecture Cordus)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00167125/document (Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique. Michel Paty)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/bohm-ordreimplicite.htm (une théorie alternative à la physique des particules: l'ordre implicite de david bohm)

    http://www.chaouqi.net/index.php?2005/03/13/12-david-bohm-et-lordre-implie (science et conscience: David Bohm, ordre implié et holomouvement)

    http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=2134252 (bohm: ordre imoliqué et holomouvement bohm, pibram, Lupasco - Spiral)

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/theorie14.htm (Recherches sur le modèle holographique de l’univers avec Karl Lashley Karl Pribam David Bohm)

    http://www.sciences-energetiques.com/articles.php?RecordID=1 (Articles sur l'Énergétique Hologrammique)

    https://www.initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=515 (SCIENCE ET PHILOSOPHIE LE MODÈLE DE BOHM ET LA PRESCIENCE DE DESCARTES)

    http://www.scientiaestudia.org.br/associac/paty/pdf/paty,m_2002g-phqcausbohm.pdf (Physique quantique et causalité selon Bohm - Analyse d’un cas d’accueil défavorable)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/4-Bitbol.pdf (4- Bohm et ses principes ampliatifs de sélection théorique Michel Bitbol

    https://phys.org/news/2016-02-quantum-surrealism.html (les chercheurs démontrent le surréalisme quantique)

    https://noesis.revues.org/1628 (Whitehead et les pères fondateurs de la mécanique quantique: Introduction 1. Les phénomènes quantiques et la physique classique 2. Les vibrations organiques et les ondes de Schrödinger 3. La dualité onde-corpuscule expliquée par la théorie organique 4. La potentialité Conclusion par Sébastien Poinat)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel_quantique (il a été élaboré à partir des travaux de David Bohm et de Basil Hiley dans leur enquête sur la façon dont une particule quantique pourrait être guidée, dans sa trajectoire, par un « potentiel d'information ». Bohm était persuadé de l'existence réelle des particules quantiques et n'acceptait pas l'idée de l'effondrement de la fonction d'onde qui amène à considérer l'existence duale d'une particule tantôt sous la forme corpusculaire, tantôt sous la forme d'une onde. Ce « potentiel quantique » permet de transformer la dynamique probabiliste de la particule quantique en une dynamique déterministe. Il conduit à la notion d'un « ensemble continu de l'univers entier », en proposant ce nouveau caractère fondamental de la physique quantique comme non-local3{\displaystyle \quad Q=-{\frac {\hbar ^{2}}{2m}}{\frac {\nabla ^{2}R}{R}}}

    http://europefederalepolycentrique.chez-alice.fr/physiquequantique.html (la physique quantique, voir dernier chapitre: ORDRE EXPLICITE ET ORDRE IMPLICITE – MONDE EMPIRIQUE ET RÉEL VOILÉ)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/bohm-ordreimplicite.htm (lordre implicite de bohm)

    http://les2infinis.canalblog.com/archives/2014/12/21/31179198.html (ordre implicite et holomouvement)

    http://initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=538 (DE LA PARTICULE À L’INFORMATION EN PASSANT PAR LES CHAMPS 3ème PARTIE  DES CHAMPS À L’INFORMATION: voir la thèorie de bohm, l'orde ontologique, l'ordre implicite, l'équation de shrödinger de bohm et la métaphore du bateau, le paradoxe EPR et la non-localisation, l'interprétation particulière donnée par bohm à l'expérience d'aspect, L’ordre implicite comme pilote invisible de l’univers holographique, le holomouvement, l'univers entier, expliqué par son hologramme, pribam et le cerveau holographique, mécanisme de corrélation, synthèse des différences avec l'interprétation de Copenhague, les façons d'opérer de bohm, les travaux de bohm prolongés par ceux de basil hiley, l'hypothèse du penseur qui fond avec la pensée,  Nouvelle interprétation physique de l’équation de Schrödinger en une dimension (voir les annexes.

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    liens variables cachées:

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/5-Zwirn.pdf (Mécanique quantique et connaissance du réel par Hervé Zwirn)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01264835/document (Intrication quantique : mythe ou r´ealit´e ? Zeno Toffano)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01348957/document (Mécanique Quantique : Deux interprétations ? Alexandre Gondran, Michel Gondran

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique/ (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)

    https://cercle.institut-pandore.com/physique-quantique/comprendre-theorie-variables-cachees-quantique/  (comprendre la théorie des variables cachées « Dieu ne joue pas aux dés ». Cette phrase prononcée un jour par Albert Einstein est sûrement l’une de ses citations les plus connues… mais elle est pourtant bien mal comprise. Einstein parlait ici de la physique quantique, qui, selon les autres physiciens de l’époque, serait une physique probabiliste et non déterministe)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_De_Broglie-Bohm (L'interprétation de Bohm de la mécanique quantique (abrégée « deBB ») a été formulée en 1952 par le physicien David Bohm. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. La théorie de Bohm est souvent considérée comme la théorie quantique à variables cachées de référenceBitbol 1, même si cette description est rejetée par l'ensemble des physiciens bohmiens, dont John S. Bell et d'autres physiciens et philosophes. Elle entend donner une vision réaliste et déterministe de la mécanique quantique, en opposition à l'interprétation de Copenhague)

    http://www.revue3emillenaire.com/blog/ma-rencontre-avec-krishnamurti-par-david-bohm/ (david bohm: le dialogue avec krisnamurti)

    http://www.elishean.fr/la-conscience-sinscrit-dans-la-theorie-de-non-localite/ (La conscience s’inscrit dans la théorie de non-localité, c’est-à-dire qu’elle ne répond pas aux exigences et aux lois de la physique traditionnelle mais à des lois issues de la physique dite quantique)

    http://newsoftomorrow.org/science/nouvellephysique/le-temps-aboli-entretien-de-bohm-avec-krishnamurti (le temps aboli: dialogue bohm krishnamurti. « L’intelligence n’est pas l’aptitude au maniement habile d’arguments, de concepts, d’opinions contradictoires – comme si les opinions pouvaient donner accès à la découverte de la vérité, ce qui est impossible – mais elle consiste à se rendre compte que la mise en actes de la pensée, en dépit de toutes ses capacités, de ses subtilités, et de l’activité prodigieuse qu’elle ne cesse de déployer, n’est pas l’intelligence. » Krishnamurti)

    https://krishnamurti-teachings.info/ebooks/fr/pdf/Krishnamurti-1980-le-temps-aboli.pdf (Jiddu Krishnamurti LE TEMPS ABOLI)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/03epr/epr_1/epr_1.html (LE PARADOXE EPR ET SES IMPLICATIONS
    CONCERNANT LES VARIABLES CACHÉES  avec  
    L’interprétation de Bohm 2.1. Présentation générale de l’expérience  2.2. Traitement mathématique 3. Introduction au concept de variables cachées 3.1. L’idée générale  3.2. La première opinion de Bohm4. La théorie des variables cachées de Bohm 4.1. Une critique de la mécanique quantique  4.2. Nouvelle interprétation physique de l’Équation de Schrödinger)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/3-Bricmont.pdf (3- La non-localité et la théorie de Bohm Jean Bricmont)

    http://www.krishnamurti-france.org/Le-dialogue-selon-David-Bohm (le dialogue selon David bohm)

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2013/avr/conjecture_cordus.html (21 février 2013 par Jean-Paul Baquiast et Christohpe Jacquemin Les modèles théoriques de l'univers La conjecture Cordus)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00167125/document (Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique. Michel Paty)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-mecanique-quantique-elle-fausse-test-inflation-15567/ (La mécanique quantique est-elle fausse ? Un test avec l'inflation: proposition de test d’une formulation alternative de la mécanique quantique : la théorie de Bohm-de Broglie. Selon un chercheur du Perimeter Institute, et si la théorie de l’inflation est exacte, il suffirait d’analyser en détails les fluctuations du rayonnement de fond diffus pour, peut-être, invalider l’interprétation orthodoxe de la mécanique quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l'onde_pilote (La théorie de l'onde pilote est une théorie développée par Louis de Broglie dans les années 1926-1927, visant à donner une interprétation à la dualité onde-corpuscule. Cette théorie découle des idées présentées dans sa célèbre thèse de 19241 (voir hypothèse de De Broglie) qui fut à l'origine de la mécanique ondulatoire, et a été présentée en 1927 sous le titre de « théorie de la double solution »2)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_De_Broglie-Bohm (L'interprétation de Bohm de la mécanique quantique (abrégée « deBB ») a été formulée en 1952 par le physicien David Bohm. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. La théorie de Bohm est souvent considérée comme la théorie quantique à variables cachées de référenceBitbol 1, même si cette description est rejetée par l'ensemble des physiciens bohmiens, dont John S. Bell et d'autres physiciens et philosophes. Elle entend donner une vision réaliste et déterministe de la mécanique quantique, en opposition à l'interprétation de Copenhague)

    http://www.cphi2.org/Portals/4/CR%203%20Oct%202011.pdf  (Collège de physique et de philosophie Séance du 3 octobre 2011: LA THÉORIE DE L’ONDE PILOTE DE LOUIS DE BROGLIE ET DAVID BOHM Exposé de Franck Laloë)

    https://www.initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=664  (LE MESSAGE HOLOGRAMMIQUE DE DAVID BOHM I/ DE LA PARTICULE À L’INFORMATION EN PASSANT PAR LE CHAMP L'INFORMATION QUANTIQUE POTENTIELLE ET ACTIVE)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2014/oct/monde_quantique.html (Mécanique quantiqueEt si Einstein et de Broglie avaient aussi raison voir:  http://www.automatesintelligents.com/interviews/2009/gondran.html (Expériences EPR, interaction d'échange et non-localité)

    http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Th%C3%A9orie%20de%20l'onde%20pilote/fr-fr/ (La théorie de l'onde pilote, dite également théorie de la double solution, repose sur une analogie hydro-dynamique de l'équation de propagation de la fonction d'onde, l'équation de Schrödinger)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00167125/document (Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique. Michel Paty) 

    http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.800.4990&rep=rep1&type=pdf (AN ONTOLOGICAL BASIS FOR THE QUANTUM THEORY D. BOHM, B.J. HILEY and P.N. )KALOYEROU)

     

    l'ordre implicite:

    http://www.astrosurf.com/luxorion/bohm-ordreimplicite.htm (une théorie alternative à la physique des particules: l'ordre implicite de david bohm)

    http://www.chaouqi.net/index.php?2005/03/13/12-david-bohm-et-lordre-implie (science et conscience: David Bohm, ordre implié et holomouvement)

    http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=2134252 (bohm: ordre imoliqué et holomouvement bohm, pibram, Lupasco - Spiral)

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/theorie14.htm (Recherches sur le modèle holographique de l’univers avec Karl Lashley Karl Pribam David Bohm)

    http://www.sciences-energetiques.com/articles.php?RecordID=1 (Articles sur l'Énergétique Hologrammique)

    https://www.initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=515 (SCIENCE ET PHILOSOPHIE LE MODÈLE DE BOHM ET LA PRESCIENCE DE DESCARTES)

    http://www.scientiaestudia.org.br/associac/paty/pdf/paty,m_2002g-phqcausbohm.pdf (Physique quantique et causalité selon Bohm - Analyse d’un cas d’accueil défavorable)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/3-Bricmont.pdf (La non-localité et la théorie de Bohm Jean Bricmont)http://www.uclouvain.be/396951.html Colloque "Peut-on comprendre la mécanique quantique?"

    Les 30 novembre, 7 et 14 décembre 2011, le professeur Jean Bricmont fera une série de conférences intitulée "Peut-on comprendre la mécanique quantique ?"

    Premier cours:  Jean BRICMONT "La mécanique quantique pose-t-elle un problème ?" 

    Second cours Jean BRICMONT "Ce que Bell (1964) et Einstein (1935) ont vraiment dit"  

    Troisième cours Jean BRICMONT "Peut-on penser autrement la mécanique quantique?" 

    https://thequantumphysics.wordpress.com/acheter-le-livre/ (Comment comprendre la mécanique quantique ?

    et si Einsein et de Broglie avaient aussi raison)


    livres de bohm:

    http://www.gci.org.uk/Documents/DavidBohm-WholenessAndTheImplicateOrder.pdf (bohm: wholeness et ordre impliqué)

    bohm livre "sur le dialogue" et https://en.wikipedia.org/wiki/Bohm_Dialogue (bohm: sur le dialogue)

    https://www.amazon.fr/Science-Order-Creativity-Dramatic-Creative/dp/0553344498 (Science, Order, and Creativity: A Dramatic New Look at the Creative Roots of Science and Life:               https://en.wikipedia.org/wiki/Science,_Order,_and_Creativity

    https://www.amazon.com/Undivided-Universe-Ontological-Interpretation-Quantum/dp/041512185X (The Undivided Universe: An Ontological Interpretation of Quantum Theory)

    https://www.amazon.com/Essential-David-Bohm-Lee-Nichol/dp/0415261740 (the essential david bohm : http://cspeech.ucd.ie/Fred/docs/Bohm_2005_.pdf the essential DAVIDBOHM edited by lee nichol)

    https://www.amazon.com/Causality-Chance-Modern-Physics-David/dp/0812210026 (Causalité et Chance en physique moderne)

    https://www.amazon.com/Creativity-Routledge-Classics-75/dp/0415336406 (bohm: on crativity voir aussi:

    https://www.brainpickings.org/2016/12/20/david-bohm-on-creativity/)

    http://www.livredepoche.com/les-limites-de-la-pensee-jiddu-krishnamurti-9782253116028 (les limites de la pensée par krishnamurti et bohm)

    https://www.amazon.com/Unfolding-Meaning-Weekend-Dialogue-David/dp/0415136385 (Signification "dépliagee de l'ordre implicite: Un week - end du dialogue avec David Bohm)

    https://www.amazon.com/Quantum-Theory-Dover-Books-Physics/dp/0486659690 (théorie quantique part david bohm)

    https://www.amazon.com/Special-Theory-Relativity-Routledge-Classics/dp/0415404258 (david bohm The Special Theory of Relativity)

    https://www.amazon.com/Quantum-Implications-Essays-Honour-David/dp/0415069602 (implications quantiques, un essai de david bohm)

    https://www.amazon.com/Bohm-Biederman-Correspondence-Vol-Creativity-Science/dp/0415162254  (Bohm-Biederman Correspondance, vol. 1: Créativité et de la Science)

    http://www.hardrainproject.com/changing_consciousness (Changing consciousness David Bohm & Mark Edwards Introduction A consistent theme throughout Hard Rain is the need for a new spirit of co-operation if we are to solve the problems we face)

    https://www.amazon.com/Fragmentation-Wholeness-David-Bohm/dp/B0000EE24A (david bohm: fragmentation et intégralité)

     


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    La renaissance du temps article 6 (Lee Smolin Partie II chap. 13)

    Le combat de la relativité et du quantum

    The singular universe and the reality of time

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     
     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    Préambule: Ceci est la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens ici les commentaires suivants: 

    D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9 L) Conclusion:
    Cet article fait suite à mon article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)" que j'avais écrit: aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours de ce long article, de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, au chapitre 8, dans "la renaissance du temps", Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boiteon considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel. ). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur., rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: "Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite » : si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faut-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais retracer "ma lecture" du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". "La mort du temps" est l'épilogue de la constatation de Lee Smolin: "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" et 
    Problèmes du modèle standard et physique au-delà du modèleJ'ai commencé cette partie II par ma lecture des chapitre 8910, puis du  chapitre 11), les lois évolutives et celle de l'article 12, la mécanique quantique et la libération de l'atome.

     

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie descordes 

     

    Lee Smolin et la physique contemporaine par matierevolution.fr

     

    1) Introduction au chapitre 13: Le combat de la relativité et du quantum.

         -Nous sommes arrivés au point où, pour continuer vers une théorie qui puisse aller au-delà des théories existantes dans le but d'éviter les problèmes, les limites et les paradoxes, une nouvelle idée a germé chez Lee Smolin: l'hypothèse de la réalité du temps. Tiendra t-elle ses promesses? Permettra t-elle de donner une réponse au combat de la relativité et du quantumBernard Dugué commente ce chapitre 13 dans  agoravox.fr: "Dans ce chapitre, dit Bernard Dugué, Smolin s’attaque à ce conflit persistant depuis un siècle entre la mécanique quantique et la relativité et parle des tentatives de résoudre ce conflit par les « théories des variables cachées » comme la théorie de De Broglie-Bohm (que nous verrons plus tard). Pour Smolin, le principal défaut de la théorie de Bohm est de ne pas satisfaire le critère des actions réciproques (action = réaction). L'interprétation statistique de la mécanique quantique corrige ce défaut, mais nécessite de considérer que la réalité « choisit » au hasard le résultat d’une expérience individuelle parmi la collection de tous les résultats possibles, ce qu’Einstein avait déjà compris"Essayer de concevoir la description par la théorie quantique comme la description complète des systèmes individuels mène à des interprétations théoriques non naturelles, qui deviennent aussitôt superflues lorsqu’on accepte l’interprétation que la description se réfère à des ensembles (ou collections) de systèmes et non à des systèmes individuels. (Albert Einstein).

         -Nous avons vu dans l'article précédent comment en combinant le principe de précédence et le principe de liberté maximale, Lee Smolin est amené à proposer une nouvelle formulation de la physique quantique et aussi que "toutes les particules de l’Univers forment les « collections » de ces particules. Lorsqu’on observe un atome d’hydrogène, la position de son électron est « copiée » à partir de celle d’un autre atome d’hydrogène pris au hasard parmi tous ceux de l’Univers". Dr Goulu.com explique que "Smolin a inventé des « règles de copiage » des propriétés qui donnent des probabilités pour la réponse d’un atome à une mesure rigoureusement identiques à celles calculées par la mécanique quantique. La théorie « interprétation d’ensemble réel » [de Smolin] explique bien l’intrication et autres phénomènes « non locaux » de la mécanique quantique, et aussi pourquoi les « gros » systèmes n’obéissent pas à la mécanique quantique : ils n’ont pas de copie dans l’Univers".

    (Voir aussi: Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale).

         -Mais cette formulation nouvelle ne satisfait pas le principe de raison suffisante. En effet, quand un système quantique est vraiment libre, les résultats individuels, d'une mesure par exemple, sont indéterminés. Le principe de raison suffisante,  (vu sous son angle logique et métaphysique)est contrecarré, car il n'existe aucune raison rationnelle pour le résultat d'une expérience individuelle. Dans l'exemple que nous avons vu, celle du noyau radioactif, il n'y a pas de raison expliquant l'instant qu'il choisit pour se désintégrer, ni par ailleurs, pour anticiper les résultats précis de tout autre cas pour lesquels la mécanique quantique ne fait que donner de résultats probabilistiques (résultats d'une mesure par exemple). Rapellons que dans sa formulation originelle par Leibniz,le principe de raison suffisante affirme que «jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon ». 

         -Or le  principe de raison suffisante  est central si on veut étendre la physique à l'univers entier car il fixe comme objectif de découvrir une raison rationnelle pour chaque choix opéré par le nature. C'est ce qui est défié par le comportement apparemment libre, sans cause, des systèmes quantiques individuels. Il semble que ce soit un aspect quantique du libre-arbitre qui se manifeste ainsi. Mais peut-on satisfaire le principe de raison suffisante en physique quantique? Lee Smolin pense que oui si celle-ci peut être étendue à l'univers dans son ensemble et donner la description la plus fondamentale possible de la nature ou si elle n'est que l'approximation d'une théorie très différente qui, elle, peut satisfaire ce principe. Et si nous étendons la théorie quantique à l'univers dans son entier, alors le théorème du libre-arbitre doit s'appliquer à l'échelle cosmologique et puisque, comme nous le supposons,  il n'y a pas de théorie plus fondamentale, cela veut dire que la nature est réellement libre. Mais cette liberté des systèmes quantiques à l'échelle cosmologique impose une limite au principe de raison suffisante, car aucune raison rationnelle ne pourrait être fournie pour la multitude de choix libres que font les systèmes quantiques.

    Mais en étendant ainsi la mécanique quantique à l'univers entier nous commettons l'erreur cosmologique  [voir chapitre I 8Au chapitre 8, Lee Smolin revient sur ce qu’il appelle l'”erreur cosmologique” : appliquer à l’Univers entier des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Il fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Comment vérifier la validité d’une loi sur un un seul “cas d’application” ? Et pourquoi cette loi et pas une autre ? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique ?], erreur que nous avons rencontrée dans l'article 1 chapitre 2.


    liens pour ce chapitre: 

    http://theopedie.com/Le-principe-de-raison-suffisante-est-il-fonde-451.html (le principe de raison suffisante est t-il fondé?)

    http://www.lifl.fr/~jdelahay/dnalor/LibreArbitre.pdf (Libre arbitre et mécanique quantique John Conway et Simon Kochen démontrent un théorème qui signifie que si nous sommes libres, alors les particules élémentaires le sont aussi. Jean-Paul DELAHAYE)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=theoreme_libre_arbitre.htm (John Conway et Simon Kochen définissent tout d'abord le libre arbitre d'une entité quelle quelle soit (particule, être humain...) comme une propriété selon laquelle l'état de cette entité à un instant donné ne peut pas être décrit comme résultant d'une fonction (au sens mathématique) portant sur l'état de l'univers...)

    http://sboisse.free.fr/science/physique/theoreme-du-libre-arbitre.php (Quelques réflexions sur le théorème du libre-arbitreLe théorème du libre-arbitre prouve que si nous avons un libre-arbitre (dans un sens très précis), alors les particules élémentaires aussi ! J'ai longuement réfléchi sur ce théorème, et je suis arrivé à la conclusion qu'il pourrait être faux si une certaine hypothèse, implicitement admise par Conway, était fausse : celle que l'information ne peut pas remonter le temps ! En d'autre termes, Conway a peut-être tort !)

    http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=double_causalite&page=Intention_et_libre_arbitre.htm (La théorie de la double causalité est née de la rencontre entre l’hypothèse métaphysique du libre arbitre et l’enseignement de la physique moderne. Selon cet enseignement la réalité physique ne se contruirait pas dans le présent mais serait déjà déployée dans l’espace-temps et notamment dans le futur)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-libre-arbitre-et-mecanique-quantique-23796.php (John Conway et Simon Kochen démontrent un théorème qui signifie que si nous sommes libres, alors les particules élémentaires le sont aussi. par Jean-Paul Delahaye)

    http://www.danielmartin.eu/Philo/CausalitePPS.pdf (Ce texte pédagogique explique des principes de logique : causalité, identité, homogénéité, raison suffisante, abstraction, contradiction et tiers exclu)

     

    2) A la recherche de l'information manquante?

     

     



    Smolin conseille en fait une approche plus prudente selon laquelle la physique quantique est valide seulement pour de petits sous-systèmes. Il y aurait une information manquante (comme le supposait Einstein), qui serait nécessaire pour déterminer ce que fera le système, et cette information pourrait bien être présente quelque part dans l'univers et entrer en jeu lorsque nous englobons la description quantique du petit sous-système dans une théorie de l'univers global (celle que recherche Lee Smolin). Alors il pourrait exister une théorie cosmologique déterministe qui donne la physique quantique lorsque nous isolons un sous-système et ignorons le reste de l'univers. C'est la théorie des variables cachées selon laquelle les probabilités quantiques sont seulement dues à notre ignorance de l'univers entier. Dans cette théorie, les probabilités laissent place à des résultats définis au niveau de l'univers entier. Mais ceci a un coût important que nous verrons par la suite (Le terme de variable cachée désigne des paramètres physiques hypothétiques qui ne seraient pas pris en compte par les postulats de la mécanique quantique, soit dans la définition de l'état quantique, ou dans l'évolution dynamique de l'état quantique. Ces variables cachées sont postulées par certains physiciens dont David Bohm, pour tenter d'apporter une solution notamment au problème de la mesure quantique, et aussi car elles correspondent à une certaine philosophie réaliste et déterministe de la physique).

    Dans ces théories, les incertitudes quantiques sont résolues par de l'information qui reste cachée à un expérimentateur qui travaille sur un système quantique isolé. Elles donnent des prédictions en accord avec celles de la physique quantique. De plus, si le déterminisme est restauré en étendant la théorie en une théorie de tout l'univers, alors les variables cachées ne sont pas liées à une description plus précise d'un système quantique individuel, mais à la relation de ce système avec le reste de l'univers. On les appellera variables cachées relationnelles. Mais nous avons vu dans l'article 6 que d'après le principe de liberté maximale (voir le chapitre 5-1: En résumé, si les systèmes quantiques sont libres, ils le sont de façon maximale. Et en combinant le principe de précédence avec ce principe de liberté maximale, on obtient une nouvelle formulation de la mécanique quantique),   La théorie quantique est la théorie probabiliste où les incertitudes intrinsèques sont les plus grandes possibles. Cela signifie que l'information dont nous aurions besoin pour restaurer le déterminisme (sur un atome par exemple), déterminisme qui est codé dans des relations entre l'atome et l'univers entier, est maximale. Cela signifie que les propriétés de chaque particule dans l'univers sont liées au maximum amis de manière cachée à notre univers dans sa globalité. La compréhension réelle de la théorie quantique est donc centrale pour la nouvelle théorie recherchée par Lee Smolin. 

    Comme nous l'avons évoqué précédemment, cette théorie cosmologique déterministe a un coût important par rapport aux théories standard, c'est l'abandon de de la relativité de la simultanéité et de l'instantanéité pour revenir à un monde où une définition absolue de la simultanéité est valable dans tout l'univers.

    On comprend mieux pourquoi, en dépit des succès de la théorie quantique, dont le mariage réussi avec la relativité a donné la théorie quantique des champs, de nombreux physiciens, à commencer par Einstein ont voulu aller au-delà vers une théorie plus profonde qui donne une description de chaque expérience individuelle, ce que ne fait pas la théorie quantique, mais leurs recherches ont toujours débouché sur un conflit entre la physique quantique et la relativité. Lee Solin affirme que ce conflit est une chose que nous devons comprendre si nous envisageons la renaissance du temps en physique.

     

    3) La théorie des variables cachées et la  théorie de De Broglie-Bohm.

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=QBR92fkgp3E (la théorie de de Broglie-bohm


    https://www.youtube.com/watch?v=fEB8W_f3qa4 (physique: La théorie de De Broglie-Bohm

     

         3-1) Niels Bohr et l'interprétation de la mécanique quantique (l'école de Copenhague,

    Qu’est-ce que l’école de Copenhague de la physique ?)



    http://www.maths-et-physique.net/article-17492689.html (vidéo congrès de Solvay 1927)

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=M0KBM8UtIKU (Frank Laloë - Comprenons-nous vraiment la Mécanique Quantique ?

     

    thequantumphysics.wordpress.com: le congrès de solvay/

    "L’interprétation actuelle de la mécanique quantique est née au congrès Solvay de 1927 où le point de vue de Niels Bohr, Werner HeisenbergMax Born et Wolfgang Pauli s’est imposé contre celui de Max Planck, Albert Einstein, Louis de Broglie et Edwin Schrödinger : il fallait renoncer au déterminisme et à l’existence d’une réalité  objective (objectivité dans la recherche scientifique?). Les conséquences philosophiques et épistémiques de cette interprétation sont immenses ……et les difficultés de compréhension aussi! Mais deux irréductibles, Albert Einstein et Louis de Broglie, ont résisté seuls contre tous. Jusqu’à la fin de leur vie ils ont défendu le déterminisme et l’existence d’une réalité physique indépendante de l’observateur. Ils ont été rejoint par David Bohm à partir de 1952 et par John Bell à partir de 1964." 

    Ainsi, la tradition a commencé avec Bohr d'affirmer que l'échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d'une expérience individuelle est l'une de ses vertus et non pas un défaut. Il a argumenté que le but de la physique n'est pas de fournir une telle image, mais plutôt de créer un langage grâce auquel les scientifiques peuvent parler entre eux (dans une communauté scientifique) de leur préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats ont donné. Le monde de la physique quantique est quelque chose de mystérieux, qui met en lumière la vérité sur notre monde d’une façon qui remet en question le système en place des connaissances acceptées comme on peut le voir dans le site espritsciencemetaphysiques.com « Si la mécanique quantique ne vous a pas encore profondément choqué, alors vous ne l’avez pas encore comprise. Tout ce que nous appelons réel est fait de choses qui ne peuvent pas être considérées comme étant réelles. » – Niels Bohr

    Mais les choses évoluent et maintenant le site matierevolution.fr peut écrire: "Si l’école de Copenhague de la physique (Bohr, Heisenberg, Born, Jordan, von Neuman, Dirac, Pauli, Fermi, Wigner, Weisskopf, Oppenheimer,…) avait donné le « la » en physique pendant de longues années, affirmant qu’on ne pourra jamais que calculer à partir des expériences sans pouvoir dire ce qui se passe dans la matière ni s’interroger là-dessus, il semble bien que cette affirmation péremptoire doive bientôt être battue en brèche et que l’on va pouvoir, à partir des quanta du vide, particules, antiparticules et bosons virtuels, décrire « ce qui se passe quand… ». On se souvient que la physique dite classique reposait sur de telles descriptions. Mais la découverte du niveau quantique a amené la découverte du quanta, l’impossibilité de descendre en dessous d’un quanta et, du coup, les inégalités d’Heisenberg et l’impossibilité décrétée par Bohr de faire autre chose qu’étudier des expériences, c’est-à-dire des interactions entre le niveau classique (macroscopique) et le niveau quantique (par exemple celui des particules). Cela semblait opposer un mur naturel à la connaissance". Le site continue en affirmant "L’étude du vide quantique semble devoir donner tort à ce renoncement à la connaissance car nos théories du vide pourraient bien donner une description du niveau quantique sans faire appel au niveau classique."  Cela rejoint l'avis de Lee Smolin qui, comme nous allons le voir au prochain chapitre, réhabilite la position de David Bohm et des variables cachées, donnant raison à Einstein. 

    Cependant, pour beaucoup de physiciens contemporains, la mécanique quantique ne porte pas "sur" le monde physique, mais sur "l'information" que nous avons sur le monde physique. Pour ces théoriciens, l'état quantique ne correspond à aucune réalité physique, il ne fait que coder l'information que nous, observateurs avons sur un système. Lee Smolin a un avis plutôt réservé: "je crains que ces personnes [... ] ne nous vendent là de la science (sans provision)".


         3-2) La démarche de David Bohm et l'information manquante.
    Si la mécanique quantique est seulement un algorithme pour prédire des probabilités, ne pouvons-nous faire mieux? Quelque chose se passe en réalité au niveau d'une expérience individuelle et ce quelque chose est peut-être la réalité de ce que nous dénommons photon ou électron. Pourrions-nous le saisir dans un cadre conceptuel et un langage mathématique? Mais existe t-il un principe garantissant que que la réalité des processus subatomiques doive être compréhensibles par des être humains et exprimable dans un langage mathématique? Je continue à suivre Lee Smolin qui se rangeant aux côtés d'Einstein croit qu'il existe une réalité objective qu'on peut décrire et qui, comme Einstein, cherche une théorie qui en donne cette description (sa nouvelle théorie cosmologique qu'il recherche dans "la renaissance du temps").

              3-2-1) La première théorie des variables cachées fut présentée par Louis de Broglie peu de temps après la mise en forme finale de la mécanique quantique en 1927 au cours du 5ème congrès de Solvay en 1927 dont nous venons de parler au chapitre 3-1). Voir note 1 page 313: Travail de De Broglie et son article de 1927: par  Guido Bacciagaluppi , Antony Valentini "Quantum Theory at the Crossroads: Reconsidering the 1927 Solvay Conference" (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0609184.pdfSoumis le 24 septembre 2006 ( v1 ), dernière révision 24 octobre 2009 (cette version, v2

    La théorie de de Broglie ou théorie de l'onde pilote fut inspirée par la dualité onde-particule inspirée de Albert Einstein e1905, qui réintroduisit l'idée que la lumière pouvait avoir une nature corpusculaire : il expliqua l'effet de seuil de l'effet photoélectrique en postulant l'existence de quantas d'énergie lumineuse. Einstein admit que la fréquence ν (nu) de cette lumière, est liée à l'énergie E des photons par la relation de Planck (où h est la constante de Planck (6,626×10-34J s), E=h\nu En 1924, dans sa thèse, Louis de Broglie affirma que toute matière (et pas seulement la lumière) a une nature ondulatoire. Il associa la quantité de mouvement p d'une particule à une longueur d'onde λ, appelée longueur d'onde de de Broglie λ = h/p". De Broglie supposa qu'il y avait une particule réelle et une onde réelle, les deux possédant une existence matérielle. Dans l'article de De Broglie en 1927, ces ondes (ondes pilotes), se propagent à la manière des ondes sur l'eau en interférent et diffractant. L'onde est associée, par cette analogie, à un fluide fictif dont la densité correspond en tout point à l'intensité de l'onde au même point, et dont les lignes de courant sont analytiquement définissables à partir de l'équation de propagation. Dans sa mécanique ondulatoireLouis de Broglie eut l'idée d'associer une fonction d'onde à chaque particule : cela implique que l'espace n'est pas uniquement constitué de particules, mais de champs quantiques qui engendrent des forces entre les corps.La force tire la particule vers la crête de l'onde et en moyenne, il est plus probable de trouver la particule en cet endroit. Le lien est probabiliste parce que nous ne savons pas d'où la particule est partie et puisque nous sommes dans l'ignorance de la position initiale de la particule, nous ne pouvons prédire exactement où elle sera. La variable cachée que nous ignorons est donc la position exacte de la particule. Par la suite, Albert Einstein et Erwin Schrödinger s'intéressèrent aux travaux de De Broglie : Erwin Schrödinger remplaça tous les niveaux d'énergie par des configurations ondulatoires et publia sa fameuse équation en 1926.

    Jonh Bell a proposé que la théorie de de Broglie soit appelée "théorie "d'existables" alors que la théorie quantique est une théorie quantique est une théorie "d'observables". (Voir note 2 page 313: Jonh Stewart Bell, "Speakable and Unspeakable in Quantum Mechanicscollected Papers on Quantum Philosophy"). Un "existable" est ce qui existe tout le temps contrairement à un "observable" qui est une grandeur n'ayant de réalité que lorsqu'on fait une expérience. Dans la théorie de De Broglie, la particule et l'onde sont toutes deux des "existables" et une particule possède toujours une position, même si la théorie quantique est incapable de la prédire précisément. Il est à noter qu'en 1959, De Broglie fournit uneréinterprétation de sa mécanique ondulatoire et de sa théorie de la double solution, mais cela ne sera pas suffisant pour remettre la théorie sur des rails.

    https://thequantumphysics.wordpress.com/postulats-de-la-double-preparation/ (Et si Einstein et de Broglie avaient aussi raison…Postulats de la double solution; conclusion: La théorie de la double préparation donne donne donc pour les particules indiscernées les mêmes prévisions statistiques que les interprétations de Copenhague et de Broglie-Bohm)

           3-2-2)  L'erreur de Von Neuman.

    L'image d'un monde quantique présentée par De Broglie comme des ondes bien réelles n'a donc pas pris.

    En 1932, le mathématicien Jonh Von Neumann publia un livre dans lequel il prouvait que les variables cachées ne pouvaient pas exister: Voir note 3) page 313: Jonh Von Neummann    Mathematische Grundlagen der Quantenmechanik pp.167 ff" ou "Mathematical Foundations of Quantum Mechanics". 

    Mais, en 1935, "Grete Hermann, une jeune mathématicienne et philosophe allemande connue pour ses travaux en mathématiques, en physique, en philosophie et en éducation, fit remarquer que le preuve de Von Neumann comportait une failleElle a d'abord été remarquée pour son travail philosophique sur les fondements de la mécanique quantique et est à présent surtout connue pour une réfutation d'un théorème de John von Neumann sur l'absence de variable cachée". Ce théorème a eu une forte influence sur le développement de la mécanique quantique, sa contestation par Grete Hermann étant restée presque inconnue pendant des décennies. Von Neumann avait commis l'erreur de supposer ce qu'il voulait prouver en recouvrant l'hypothèse sous le voile d'un axiome technique, mais il fallut attendre Bohm pour dénoncer l'erreur, comme nous le verrons au chapitre suivant. 

     (Voir https://www.researchgate.net/publication/308360594_Von_Neumann's_Impossibility_Proof_Mathematics_in_the_Service_of_Rhetorics (Von Neumann's Impossibility Proof: Mathematics in the Service of Rhetorics) et http://philsciarchive.pitt.edu/12443/1/VNProof.pdf (Von Neumann’s Impossibility Proof: Mathematics in the Service of Rhetorics Dennis Dieks History and Philosophy of Science Utrecht University) voir aussi:  http://mpseevinck.ruhosting.nl/seevinck/Aberdeen_Grete_Hermann2.pdf (Challenging the gospel: Grete Hermann on von Neumann’s no-hidden-variables proof ∞ M.P Seevinck ∞ Radboud University University, Nijmegen, The Netherlands May 2012)


         3-2-3) David Bohm et la théorie de de Broglie Bohm.

     

     

         - Il a fallu deux décennies pour qu'on découvre cette erreur avec un livre de cours sur la mécanique quantique écrit par David Bohm au début des années 1950: Quantum Theory..

    David Joseph Bohm (né le 20 décembre 1917, mort le 27 octobre 1992) est un physicien américain qui a réalisé d'importantes contributions en physique quantiquephysique théoriquephilosophie et neuropsychologie. Il a participé au projet Manhattan et conduit des entretiens filmés avec le philosophe indien Krishnamurti, entretiens dont nous examinerons mieux la substance dans un prochain article).

    En écrivant son livre, Bohm ruminait (ce sont les mots de Lee Smolin) les mystères de la théorie quantique. Il réinventa alors la théorie des variables cachées, dont il n'avait pas eu connaissance. Il soumit un article décrivant la nouvelle théorie quantique, mais un "relecteur" le rejeta parce qu'il contredisait la preuve de Von Neuman démontrant l'impossibilité des variables cachées, dont nous avons parlé au chapitre précédent. Bohm chercha l'erreur dans la preuve de Von Neuman et écrivit un article la dénonçant, faille qu'avait déjà vue Grete Hermann en 1935, mais qui était restée inconnue comme déjà dit au chapitre précédent. (Voir note 6 page 313: David Bohm, "A Suggested Interpretation of the Quantum Theory in Terms of 'hidden' Variables") 

         -La théorie de De Broglie-Bohm:

    Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale.

    La théorieles particules sont accompagnées d'une onde qui guide leur chemin, d'où le terme d'onde pilote. Mathématiquement, l'onde pilote est définie de la même façon que la fonction d'onde de la mécanique quantique. L'influence de l'onde pilote se caractérise sous la forme d'un potentiel quantique, dérivé de la fonction d'onde, agissant sur la particule de la même façon qu'un champ électrique. Par conséquent, l'onde pilote gouverne le mouvement de la particule en suivant l'équation de SchrödingerElle stipule que l'évolution du comportement des particules s'effectue de façon régulière au cours du temps, il n'y a donc pas d'écroulement de la fonction d'onde. Elle s'accorde avec la critique d'Albert Einstein à l'effet que la mécanique quantique telle qu'interprétée par l'école de Copenhague n'est pas complète. Elle stipule que l'évolution du comportement des particules s'effectue de façon régulière au cours du temps, il n'y a donc pas d'écroulement de la fonction d'onde. Elle s'accorde avec la critique d'Albert Einstein à l'effet que la mécanique quantique telle qu'interprétée par l'école de Copenhague n'est pas complète. Plus précisément, Bohm caractérise sa théorie par les quatre propriétés suivantes(3) : 1. La fonction d'onde  est considérée comme étant un champ réel et objectif, et non comme une entité purement mathématique. 2. On suppose qu'il existe, indépendamment de ce champ, des particules qui possèdent des coordonnées dans l'espace qui sont toujours bien définies et qui évoluent de manière déterministe. 3. La vitesse de ces particules est déterminée comme étant , où m est la masse de la particule, et S une fonction de phase obtenue en écrivant la fonction d'onde comme , avec S et R réels. 4. On suppose que la particule réagit non seulement au potentiel classique  mais aussi à un « potentiel quantique » additionnel Ces quatre propriétés définissent la « version déterministe » de la théorie, publiée en 1952. Une « version stochastique », introduite par Bohm et Vigier en 1954 et présentée par Bohm comme « définitive »(3), est caractérisée par un cinquième axiome défini de la manière suivante : 5. Le champ  est en fait dans un état de fluctuation aléatoire et chaotique telle que la valeur de  définie par l'équation de Schrödinger constitue une moyenne de ces fluctuations. Ces fluctuations proviennent d'un niveau sous-jacent, de la même manière que les fluctuations du mouvement brownien proviennent d'un niveau atomique plus profond.

         -Les variables cachées: Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique.

    Le terme de variable cachée désigne des paramètres physiques hypothétiques qui ne seraient pas pris en compte par les postulats de la mécanique quantique, soit dans la définition de l'état quantique, ou dans l'évolution dynamique de l'état quantique. Ces variables cachées sont postulées par certains physiciens pour tenter d'apporter une solution notamment au problème de la mesure quantique, et aussi car elles correspondent à une certaine philosophie réaliste et déterministe de la physique. Comme on l'a déjà vu, Einstein n'a pu se contenter de la vision opérationnaliste de l'école de Copenhague et avec ses collègues Podolsky et Rosen ont voulu rester fidèles à une vision réaliste en imaginant le paradoxe EPRL’argument de Einstein, Podolsky et Rosen  aboutissait à se poser la question: « La description de la réalité par la mécanique quantique peut-elle être considérée comme complète ? ». EPR et Einstein se prononcent pour le rejet du hasard et  optent pour le  réalisme de la physique en reprochant à l'école de Copenhague de renoncer à la causalité, à la continuité, à la localité, au réalisme philosophique et au déterminisme en faveur d’un probabilisme fondamental et à la notion d’objectivité scientifique, de connaissance de la nature indépendante de l’observateurLes tenants du déterminisme (dont bohm), inspirés entre autres par Einstein, croyaient que l'information (qui manquait pour que la théorie soir déterministe) serait transportée dans des variables cachées. Ils recherchèrent donc une théorie pouvant prédire les résultats de mesures individuelles qui permettraient de caractériser complètement un état quantique. Ils recherchèrent donc une théorie pouvant prédire les résultats de mesures individuelles qui permettraient de caractériser complètement un état quantique. Mais la conclusion provisoire de l'histoire semble donner raison à l'école de Copenhague avec le théorème de Bell et ses inégalités qui ont permis à Alain Aspect de conclure à la victoire (définitive?) de l'école de Copenhague avec son expérience en 1981, et les succès qui ont suivi. Mais continuons d'abord avec la théorie de Bohm avant de voir la suite des travaux de Lee Smolin.

         -la théorie de Bohm et la relativité.

    Les prédictions statistiques de la théorie de Bohm s'accordent avec la mécanique quantique et peuvent être compatibles avec la relativité restreinte et la relativité de simultanéité. Mais elle fait plus que produire des prévisions statistiques, contrairement à la mécanique quantique. Elle donne une image physique détaillée se qui se passe dans une expérience individuelle. L'onde, qui évolue dans le temps, influe sur le lieu où la particule voyage, ce qui entraîne un viol de la relativité de simultanéité, car la "loi" qui permet cette influence sur le mouvement de la particule  (le potentiel quantique) n'est vraie que dans le référentiel de l'observateur, selon la théorie de la relativité. Ainsi, si on prend au sérieux la théorie des variables cachées de Bohm, nous devons croire qu'il existe un observateur privilégié dont les horloges mesurent un temps privilégié. Il s'avère que ce phénomène concerne toutes les théories à variables cachées.  (voir note 7 page 314:  Antony Valentinihttps://arxiv.org/abs/quant-ph/0504011  (les variables cachées et la structure à grande échelle de l'espace-temps)  https://pdfs.semanticscholar.org/a69b/ebe3257b43413919c3fa611290c6597ffaf0.pdf)


    4) Vers une théorie plus profonde derrière la théorie quantique?

    La théorie de Broglie-Bohm permet de rester dans le déterminisme et le réalisme comme le préconisait Einstein qui, avec De Broglie puis David Bohm en 1952 ont résisté seuls contre tous. Il a reproché à l'école de Copenhague, dominante jusqu'à maintenant, de renoncer à la causalité, à la continuité, à la localité, au réalisme philosophique et au déterminisme en faveur d’un probabilisme fondamental et à la notion d’objectivité scientifique, de connaissance de la nature indépendante de l’observateur. Il a refusé de remplacer son concept de réalité par une onde de probabilité de présence…Jean Bricmont explique dans "la non-localité et la théorie de Bohm":  "Je laisserai le dernier mot à John Bell, l’un des plus lucides défenseurs de la théorie de Bohm. Il explique que, lorsqu’il était étudiant, il avait lu le livre de Born, où, sur la base d’une mauvaise compréhension de la signification du théorème sur les variables cachées de von Neumann, il était déclaré qu’une théorie déterministe sous-jacente à l’algorithme quantique était impossible. Mais, comme il le dit, « en 1952, je vis l’impossible accompli » ; et c’était la théorie de Bohm". 

    Cette théorie de De Broglie-Bohm est l'interprétation de Bohm de la mécanique quantique, qu'une critique de Oival FREIRE JR., Michel PATY, Alberto LUIZ DA ROCHA BARROSc juge de la manière suivante: "Elle aboutit tout au plus à reproduire les résultats de la physique quantique non relativiste déjà connus". Cela veut donc dire qu'on peut l'utiliser à la place de la mécanique quantique avec l'avantage, comme on vient de la voir qu'elle rétablit le déterminisme.

         4-1) Mais, selon Lee Smolin, la théorie de Bohm possède un défaut majeur pour être la théorie cosmologique à laquelle il aspire: Elle ne satisfait pas la nécessité que toutes les actions soient réciproques et qu'il n'y ait pas d'action sans réciproque, car l'onde influe à l'endroit où la particule va, mais réciproquement, la particule n'a aucune influence sur l'onde. Smolin a tenté, depuis ses années d'étudiant, d'inventer des théories à variables cachées, en particulier sur une approche basée sur les travaux et une théorie du mathématicien de Princetown Edward Nelson (ce dernier a contribué à la théorie des représentations de groupe de dimension infinie, aux mathématiques de la théorie quantique des champs, à l'utilisation de processus stochastiques en mécanique quantique et à la reformulation de la théorie des probabilités en termes d'analyse non standard). Smolin écrit: "Ces tentatives ont fonctionné mais elles contenaient toutes un élément d'artificialité, du fait qu'il fallait équilibrer subtilement certaines forces pour reproduire les prédictions de la mécanique quantique. En 2006 j'écrivis un article expliquant les raisons techniques derrière cette artificialité puis abandonnai l'approche": Voir note 8 page 314: Lee Smolin, "Est-ce que la mécanique quantique pourrait être l'approximation d'une autre théorie?Soumis le 14 septembre 2006 (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0609109.pdf) voir aussi la vidéo et les travaux de Nelson sur la théorie quantique).

         4-2) Interprétation d'ensemble.

    En 2010, Smolin pensa alors à une autre version de la mécanique quantique appelée "interprétation d'ensemble" qui fait l'impasse sur l'espoir de décrire ce qui se passe dans une expérience individuelle, mais reste déterministe à propos de la réalité objective de cette expérience, comme la théorie de Bohm. Par contre, elle décrit une collection imaginaire de toutes les choses qui pourraient se passer dans l'expérience, ce qu'Einstein a exprime par: "Essayer de concevoir la description par la théorie quantique comme la description complète des systèmes individuels mène à des interprétations théoriques non naturelles, qui deviennent aussitôt superflues lorsqu'on accepte l'interprétation que la description se réfère à des ensembles (ou collections) de systèmes et non à des systèmes individuels" (voir note 9 page 314: Albert Einstein, "Remarks to the Essays Appearing in This Collective Volume" dans Albert Einstein: Philosopher-Scientist"

    Selon les défenseurs de l'interprétation d'ensemble, pour un électron solitaire en orbite, l'onde n'est pas associée à un atome individuel, mais à une collection de copies (imaginaires) de cet atome. Pour les différents membres de cette collection, les électrons auront des positions à chaque fois différentes. Ainsi, observer un atome (prenons par exemple des atomes d'hydrogène) donne un résultat comme si on avait choisi un atome au hasard dans cette collection imaginaire. L'onde donne les probabilités de trouver l'électron dans tous ces endroits. Cette interprétation n'est pas sans rappeler l'interprétation probabiliste de Copenhague, mais .

    Mais ce résultat que Smolin avait bien aimé lui semble à présent absurde et lui pose question. En effet, comment une collection imaginaire d'atomes (donc en dehors de l'univers) pourrait-elle bien influencer une mesure sur un "vrai" atome? Cela contredit le principe affirmant que rien en dehors de l'univers ne peut agir sur quelque chose à l'intérieur de l'univers. Et si, se demande Smolin, on pouvait cette collection imaginaire par une collection réelle d'atomes? Il leur faudrait bien exister quelque part dans l'univers puisqu'ils sont réels. Alors le très grand nombre d'atomes qui sont dans l'univers ne pourraient t-ils pas être cette "collection" à laquelle se réfère l'interprétation "d'ensemble" de la mécanique quantique? Smolin imagine alors un jeu dans lequel tous les atomes (ici de l'hydrogène) jouent ensemble à un jeu. Dans ce jeu, chaque atome reconnaît quels autres atomes sont dans uns situation similaire avec une histoire similaire (similaire veut dire décrit en termes probabilistes par le même état quantique). Dans le monde quantique, deux particules peuvent avoir des histoires identiques et donc être décrites par le même état quantique, mais elles peuvent différer par les valeurs précises de leurs "existables", telle que la position (voir le chapitre 3-2-1: Jonh Bell a proposé que la théorie de De Broglie soit appelée "théorie "d'existables" alors que la théorie quantique est une théorie quantique est une théorie "d'observables").  Lorsqu'un atome reconnaît un autre atome comme ayant une histoire similaire, il copie ses propriétés, y compris les valeurs de ses "existables", comme la position. Le deux atomes n'ont pas besoins d'être éloignés pour que l'un copie les propriétés de l'autre, ils ont juste besoin d'exister quelque part dans l'univers.  Ce jeu est non-local,  mais justement, toute théorie à variables cachées doit exprimer ce fait que la physique quantique est non-locale ainsi que l'ont montré les expériences d'Alain Aspect. Cette idées de jeu peut sembler folle, mais cela pourrait l'être moins que d'avoir des collections imaginaires d'atomes influençant les atomes réels de notre univers. 

    L'une des propriétés qui se retrouve copiée est la position de l'électron solitaire en orbite (que nous avions pris en en exemple) par rapport au proton. Donc la position d'un électron dans un atome particulier pourra sauter d'un endroit à un autre, alors qu'il copie les positions des électrons dans les autres atomes de l'univers. Mais ces sauts sont permanents, donc si on mesure la position d'un électron particulier, cela sera équivalent au fait de choisir un atome au hasard parmi la collection de tous les atomes de l'univers. L'état quantique du système est celui de la collection d'atomes similaires. Les règles pour le jeu de copiage inventé par Lee Smolin ont conduit à des probabilités pour la réponse de l'atome rigoureusement identiques à celles calculées par la mécanique quantique.(Voir note 10 page 314: Pour une explication plus technique, voir Lee Smolin "A Real Ensemble Interpretation of Quantum Mechanics" (https://arxiv.org/pdf/1104.2822.pdf(Soumis le 14 avril 2011).voir aussi: http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.675.655&rep=rep1&type=pdf (ENSEMBLE INTERPRETATIONS OF QUANTUM MECHANICS. A MODERN PERSPECTIVE D. HOME and M.A.B. WHITAKER)

        4-3) L'interprétation d'ensemble véritable ou l'interprétation "de l'écureuil blanc" (dans les notes de Lee Smolin).

    A ce niveau de sa tentative pour rechercher une théorie plus profonde derrière la théorie quantique, Lee Smolin a réalisé que (arrivé à un certain niveau), le système pouvait n'avoir aucune copie dans l'univers. Son jeu de copiage ne peut alors pas continuer et la mécanique quantique ne sera pas reproduite. Cela expliquerait que la mécanique quantique ne s'applique pas aux grands systèmes (complexes) car ils sont uniques et vouloir les expliquer aboutit au paradoxe du chat de Shrödinger"les propriétés de la physique quantique doivent rester dans le monde quantique". Les propriétés étranges des systèmes quantiques viennent du fait qu'ils viennent en grand nombre de copies dans l'univers. Les incertitudes surgissent parce que ces systèmes copient en permanence leurs propriétés mutuelles. Avec Lee Smolin, appelons ceci a real ensemble interpretation of quantum mechanics (ou une véritable interprétation d'ensemble: "l' interprétation d' ensemble de la mécanique quantique considère la description quantique de l' Etat à appliquer seulement à un ensemble de systèmes préparés de manière similaire, plutôt que de supposer qu'il représente exhaustivement un système physique individuelle).

    L'image de l'écureuil permet de visualiser cette notion. Imaginons que tous les écureuils gris sont suffisamment identiques pour que la mécanique quantique puisse leur être appliquée. Si on cherche à voir où l'un d'eux se trouve, on en verra un autre, puis encore un autre. Mais l'écureuil blanc albinos aperçu dans un parc à Toronto, perché momentanément sur la branche d'un arbre, n'a semble t-il aucune copie et de ce fait n'est pas quantique. Il peut être vu dans notre monde classique, comme ayant des propriétés uniques non partagées ni copiées depuis quoi que soir dans l"univers.


         4-4) Est-ce la théorie à cosmologique que Lee Smolin recherchait?

    Dans le jeu du chapitre précédent 4-2-3), nous avons évoqué l'électron en orbite autour d'un atome et ses "sauts quantiques": ["un saut quantique est un changement brusque de l'état d'un système quantique de manière pratiquement instantanéeCette dénomination fait allusion au constat que la nature viole en apparence un principe informel énoncé par Isaac Newton : « Natura non facit saltum » (« La nature ne produit pas de bonds » - ou de discontinuités)]. Il apparaît que le jeu ces électrons sauteurs enfreint le principe de de la relativité restreinte. La question de l'intrication quantique a donné lieu au paradoxe EPR pour lequel le CENTRE SAMY MAROUN POUR LA PHYSIQUE QUANTIQUE donne un commentaire"il apparaît clairement que le phénomène de l’intrication ne viole pas la relativité car, il n’implique pas en fait qu’ un signal (c.a.d de l’information) peut être transmis d’un particule à l’autre plus rapidement que la vitesse de la lumière. Pourtant, si deux particules étaient intriquées au sein d’un même atome et qu’une action violente détachait les particules de celui-ci, ces particules resteraient intriquées, et il suffirait de modifier la polarité de l’une, pour qu’au même instant précis, la polarité de l’autre change en même temps. Ce comportement étrange était ahurissant à telle enseigne que Feynman a dit « Je peux me risquer à dire que personne ne comprends la mécanique quantique ». Aujourd’hui les techniques, ayant évoluées, on peut même procéder à des téléportations instantanées de particules". et il a rajouté: "je voudrais vous citer une thèse sur notre site, écrite par Roger Penrose et Stuart Hameroff où ces derniers parlaient de l’origine de la conscience dans l’univers. Ils ont même évoqué l’existence d’une proto-conscience au niveau des particules élémentaires" (nous réexaminerons cette question dans un article ultérieur à propos du dialogue entre Krishnamurti et Bohm). Mais ce qui est des saut quantiques, ils traversent instantanément des distances arbitrairement grandes et nécessitent de ce fait une notion de simultanéité d'événements séparés par de grandes distances. Ceci implique une transmission plus rapide que la lumière. Cependant, les prévisions statistiques de  l'interprétation d'ensemble véritable reproduisent celles de la théorie quantique et peuvent donc être cohérentes avec la relativité. Il y a simultanéité privilégiée et donc un temps privilégié, tout comme pour la théorie de De Broglie-Bohm.(voir le chapitre 3-2-3: -la théorie de Bohm et la relativité).

    Dans ces deux théories à variables cachées que nous avons examinées (L'interprétation d'ensemble véritable et la théorie de De Broglie-Bohm, le principe de raison suffisante est satisfait, ce qui est indispensable pour la nouvelle théorie cosmologique recherchée par Lee Smolin). Elles sont déterministes et il y a une image détaillée de ce qui se passe dans les événements individuels, image qui explique là où la mécanique quantique voit de l'incertitude. Mais comme on vient de le voir le prix à payer est élevé: il y a violation des principes de la relativité.

     

    5) Epilogue.

         -A la question que se posait Lee Smolin et qui est au centre de cet article, pourrait-il y avoir y avoir une théorie à variable cachées, qui serait un point de départ vers la nouvelle théorie cosmologique recherchée au-delà de nos théories standard qui sont en crise, Lee Smolin confirme que la répons est non. S'il existait une telle théorie, elle violerait le théorème du libre-arbitre disant qu'il n'y a aucune façon de déterminer ce qu'un système quantique fera, ce que pourraient permettre de déterminer les variables cachées. Une des hypothèses est la relativité de la simultanéité. (Nous avons vu en 4-2 c) le  théorème du libre-arbitre   (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0604079v1.pdf) qui peut se résumer ainsi: "Sur la base des trois axiomes physiques, nous prouvons que pour le choix d'un type particulier de spin 1, le résultat expérimental n'est pas une fonction de l'information accessible aux expérimentateurs, puis son résultat n'est également pas une fonction de l'information accessible aux particules. Nous montrons que ce résultat est solide, et on en déduit que ni les théories de variables cachées, ni les mécanismes du type GRW pour  l'effondrement de la fonction d'onde ne peuvent être relativistes. Nous établissons également la cohérence de nos axiomes et pouvons en discuter les implications     philosophiques... Ce théorème exprime "qu'une entité dispose de libre arbitre à l'instant t si son état ne peut pas être décrit comme résultat de l'application d'une fonction, au sens mathématique, portant sur l'état de l'Univers avant l'instant t. Ce libre arbitre, qui n'a rien à voir avec les probabilités puisqu'il affirme juste la non-existence d'une certaine fonction, est un indéterminisme logique (ou si l'on veut préciser, fonctionnel). Voir aussi:  quelques réflexions sur le théorème du libre-arbitre et  théorème du libre-arbitre vu par doublecause.net 

     

         -Nous avons mentionné Jonh Bell au chapitre 3-2-1 pour avoir proposé que la théorie de de Broglie soit appelée "théorie "d'existables" alors que la théorie quantique est une théorie quantique est une théorie "d'observables". C'est un physicien nord irlandais connu principalement pour son théorème (théorème de Bell) et les inégalités qui en découlent. Ce résultat est considéré comme l'un des plus importants en physique quantique au xxe siècle. En conséquence, Bell estimait qu'il fallait redonner une plus juste place à la théorie de Bohm, par rapport à l'interprétation de Copenhague, ce qu'avec  lee smolin, nous avons fait au cours de cet article. Mais il faut savoir que le théorème de Bell interdit également les variables cachées locales, c'est à dire celles où seules interviennent les communications à des vitesses inférieures à celles de la lumièreMais une théorie à variables cachées reste possible, si elle viole la relativité

         -Tant que nous nous contentons, comme dans le cas de l'interprétation de l'école de Copenhague, de vérifier les prédictions de la mécanique quantique au niveau des statistiques, il n'est pas besoin de de se demander comment les corrélations se sont précisément établies. Ce n'est que lorsque nous cherchons, pour une expérience particulière individuelle, à décrire comment l'information est transmise au sein de chaque paire intriquée, que nous avons besoin d'une notion de communication instantanée. C'est donc seulement lorsque nous cherchons à aller au-delà des prédictions statistiques de la théorie quantique via une théorie à variables cachées qu'on entre en conflit avec la relativité de simultanéité. Pour décrire comment s'établissent les corrélations, une théorie à variables cachées doit définir la simultanéité d'un observateur, ce qui veut dire qu'il y a une notion privilégiée de l'immobilité et donc que le mouvement est un absolu. Cette conclusion nous ramène presque 2500 ans en arrière avec Aristote, l'homme de la physique du mouvement. Le personnage Aristote est immobile. Tout ce qu'il aperçoit est comme se déplaçant se déplace réellement. 

    Si on se fie à cette fin d'histoire façon Smolin, Einstein avait tort. Newton avait tort. Galilée avait tort. Il n'y a pas de relativité du mouvement. C'est le choix de Smolin à cet instant de l'histoire et le prix à payer pour aller vers la théorie cosmologique à laquelle il aspire et qui puisse aller au-delà de la théorie quantique et de la relativité. Soit la mécanique quantique est la théorie finale et il n'y a pas moyen de sonder au-delà du voile statistique pour atteindre le niveau de description le plus profond, soit Aristote avait raison et il existe un mouvement absolu et un repos absolu. Avant de continuer  ma lecture de Lee Smolin, chap. 14: La renaissance du temps par la relativité, je vais approfondir plus la relation de Bohm et de Krishnamurti dans mon prochain article.

     

    coeursolam.com :qi-gong-information-quantique/


    liens pour ce chapitre: 

    https://cours.espci.fr/site.php?id=200&fileid=750 (saut quantique)

    http://la-source-des-sagesses.blogspot.fr/2015/03/quest-ce-qu-un-saut-quantique.html (Saut quantique: En physique, un saut quantique est un changement brusque de l'état d'un système quantique de manière pratiquement instantanée, Sauter d’une possibilité à une autre, tout en s’aimant ; vivre dans le Grand Tout tout en respectant le pouvoir créateur de chacun)

    . https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4285 (la philosophie réaliste d'einstein)

    Albert Einstein et Louis de Broglie, ont résisté seuls contre tous. Jusqu’à la fin de leur vie ils ont défendu le déterminisme et l’existence d’une réalité physique indépendante de l’observateur. Ils ont été rejoint par David Bohm à partir de 1952 et par John Bell à partir de 1964."  Einstein, on le sait, a combattu certaines conclusions scientifiques et philosophiques qu’il estimait être tirées abusivement par les premiers pas de la physique quantique : il leur a reproché de renoncer à la causalité, à la continuité, à la localité, au réalisme philosophique et au déterminisme en faveur d’un probabilisme fondamental et à la notion d’objectivité scientifique, de connaissance de la nature indépendante de l’observateur. Il a refusé de remplacer son concept de réalité par une onde de probabilité de présence…


    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Si l’école de Copenhague de la physique (Bohr, Heisenberg, Born, Jordan, von Neuman, Dirac, Pauli, Fermi, Wigner, Weisskopf, Oppenheimer,…) avait donné le « la » en physique pendant de longues années, affirmant qu’on ne pourra jamais que calculer à partir des expériences sans pouvoir dire ce qui se passe dans la matière ni s’interroger là-dessus, il semble bien que cette affirmation péremptoire doive bientôt être battue en brèche et que l’on va pouvoir, à partir des quanta du vide, particules, antiparticules et bosons virtuels, décrire « ce qui se passe quand… ». On se souvient que la physique dite classique reposait sur de telles descriptions. Mais la découverte du niveau quantique a amené la découverte du quanta, l’impossibilité de descendre en dessous d’un quanta et, du coup, les inégalités d’Heisenberg et l’impossibilité décrétée par Bohr de faire autre chose qu’étudier des expériences, c’est-à-dire des interactions entre le niveau classique (macroscopique) et le niveau quantique (par exemple celui des particules). Cela semblait opposer un mur naturel à la connaissance. L’étude du vide quantique semble devoir donner tort à ce renoncement à la connaissance car nos théories du vide pourraient bien donner une description du niveau quantique sans faire appel au niveau classique, tout en unifiant toute la physique, du niveau le plus grand au niveau le plus petit. Elle pourrait expliquer aussi bien la dualité onde/corpuscule (par exemple dans l’expérience des fentes de Young) que le principe de Pauli (qui empêche la matière de se concentrer) ou la loi des bosons (comme le photon lumineux) qui les amène à se grouper et les empêche d’interagir entre eux. Le vide quantique y est appelé à apparaître pour ce qu’il est : le véritable fondement matériel et unitaire du monde, qui construit aussi bien la matière, que la lumière ainsi que l’espace et le temps. Le vide devrait être le fondement aussi bien de la gravitation que des autres forces, devenant ainsi le principe général unificateur, puisqu’il est source aussi bien des masses, des charges, des interactions, des énergies)

     

    https://www.mathematik.uni-muenchen.de/~bohmmech/BohmHome/files/colloque_de_physique_3.pdf (jean Brickmont: peut-on penser autrement la mécanique quantique?)

     

     

    http://www.sceptiques.qc.ca/assets/docs/Fortier_MQ.pdf (La physique quantique : un voyage au cœur de la réalité par Daniel Fortier)

    http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/les-interpretations-de-la-mecanique-quantique/ (Les interprétations de la mécanique quantique : une vue d’ensemble introductive)

    http://vincent.devictor.free.fr/Articles/Devictor_M1.pdf (objectivité, méthode scientifique et communauté scientifique)

    http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1966_num_64_84_5357 (objectivité et réalité en mathématiques)

    http://les3chevaliers.com/apprendre-lart-la-realite-subjective-de-la-realite-objective/ (L’Art est un mélange de deux aspects : le passé et le présent, le subjectif e t l’objectif. L’ombre et la lumière.)

    http://www.philocours.com/disse/diss-theorie.html  (Les théories scientifiques décrivent-elles la réalité I- Les théories scientifiques ne peuvent avoir pour objet de décrire la réalité : le positivisme II- Les théories scientifiques réfèrent-elles à quelque chose d’extérieur ? –Instrumentalisme et réalisme III- Mais, vraiment, les théories scientifiques ne renvoient-elles qu’à l’esprit humain ? –pour un l’instrumentalisme conséquent

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/objective-collapse-la-reduction-du-183100 (la réduction du paquet d'ondes est t-elle une réalité objective?)

    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/09/03/vers-une-physique-de-linformation/ (vers une physique de l'information. un article du blog d’arxiv sur la théorie de Deusch et Marletto :« L’information est similaire à l’énergie sous cet aspect. Le début de Infinity: Explications qui transforment le monde est une science populaire livre par le physicien David Deutsch. Retour vers la dignité de l'être humain et révolution copernicienne "inversée?

    http://www.doublecause.net/index.php?page=physique_de_demain.htm (la physique de l'information et la physique de demain. Dans cet univers le temps et l’espace pourraient finir par être considérées comme des illusions produites par la conscience, comme le suggère l’allégorie de la caverne de Platon ou sa version moderne incarnée par le film Matrix)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582 (bernard dugué: 2) La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information)

    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2011/09/30/big-data-est-ce-que-le-deluge-de-donnees-va-rendre-la-methode-scientifique-obsolete/ (Big Data : est-ce que le déluge de données va rendre la méthode scientifique obsolète? Bienvenue dans l’âge du Petaoctet. L’âge où les informations sont stockées dans les nuages, explique la revue The Edge, qui consacre un excellent dossier à la fin de la science. )

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel_quantique élaboré à partir des travaux de David Bohm et de Basil Hiley: C'est  la façon dont une particule quantique pourrait être guidée, dans sa trajectoire, par un « potentiel d'information ». Il permet de transformer la dynamique probabiliste de la particule quantique en une dynamique déterministe. Il est défini comme :{\displaystyle \quad Q=-{\frac {\hbar ^{2}}{2m}}{\frac {\nabla ^{2}R}{R}}}.

     

    liens variables cachées:

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/5-Zwirn.pdf (Mécanique quantique et connaissance du réel par Hervé Zwirn)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01348957/document (Mécanique Quantique : Deux interprétations ? Alexandre Gondran, Michel Gondran

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique/ (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)

    https://cercle.institut-pandore.com/physique-quantique/comprendre-theorie-variables-cachees-quantique/  (comprendre la théorie des variables cachées « Dieu ne joue pas aux dés ». Cette phrase prononcée un jour par Albert Einstein est sûrement l’une de ses citations les plus connues… mais elle est pourtant bien mal comprise. Einstein parlait ici de la physique quantique, qui, selon les autres physiciens de l’époque, serait une physique probabiliste et non déterministe)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_De_Broglie-Bohm (L'interprétation de Bohm de la mécanique quantique (abrégée « deBB ») a été formulée en 1952 par le physicien David Bohm. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. La théorie de Bohm est souvent considérée comme la théorie quantique à variables cachées de référenceBitbol 1, même si cette description est rejetée par l'ensemble des physiciens bohmiens, dont John S. Bell et d'autres physiciens et philosophes. Elle entend donner une vision réaliste et déterministe de la mécanique quantique, en opposition à l'interprétation de Copenhague)

    http://www.revue3emillenaire.com/blog/ma-rencontre-avec-krishnamurti-par-david-bohm/ (david bohm: le dialogue avec krisnamurti)

    http://www.elishean.fr/la-conscience-sinscrit-dans-la-theorie-de-non-localite/ (La conscience s’inscrit dans la théorie de non-localité, c’est-à-dire qu’elle ne répond pas aux exigences et aux lois de la physique traditionnelle mais à des lois issues de la physique dite quantique)

    http://newsoftomorrow.org/science/nouvellephysique/le-temps-aboli-entretien-de-bohm-avec-krishnamurti (le temps aboli: dialogue bohm krishnamurti. « L’intelligence n’est pas l’aptitude au maniement habile d’arguments, de concepts, d’opinions contradictoires – comme si les opinions pouvaient donner accès à la découverte de la vérité, ce qui est impossible – mais elle consiste à se rendre compte que la mise en actes de la pensée, en dépit de toutes ses capacités, de ses subtilités, et de l’activité prodigieuse qu’elle ne cesse de déployer, n’est pas l’intelligence. » Krishnamurti)

    https://krishnamurti-teachings.info/ebooks/fr/pdf/Krishnamurti-1980-le-temps-aboli.pdf (Jiddu Krishnamurti LE TEMPS ABOLI)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/03epr/epr_1/epr_1.html (LE PARADOXE EPR ET SES IMPLICATIONS 
    CONCERNANT LES VARIABLES CACHÉES  avec  
    L’interprétation de Bohm 2.1. Présentation générale de l’expérience  2.2. Traitement mathématique 3. Introduction au concept de variables cachées 3.1. L’idée générale  3.2. La première opinion de Bohm4. La théorie des variables cachées de Bohm 4.1. Une critique de la mécanique quantique  4.2. Nouvelle interprétation physique de l’Équation de Schrödinger)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/3-Bricmont.pdf (3- La non-localité et la théorie de Bohm Jean Bricmont)

    http://www.krishnamurti-france.org/Le-dialogue-selon-David-Bohm (le dialogue selon David bohm)

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2013/avr/conjecture_cordus.html (21 février 2013 par Jean-Paul Baquiast et Christohpe Jacquemin Les modèles théoriques de l'univers La conjecture Cordus)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00167125/document (Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique. Michel Paty)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-mecanique-quantique-elle-fausse-test-inflation-15567/ (La mécanique quantique est-elle fausse ? Un test avec l'inflation: proposition de test d’une formulation alternative de la mécanique quantique : la théorie de Bohm-de Broglie. Selon un chercheur du Perimeter Institute, et si la théorie de l’inflation est exacte, il suffirait d’analyser en détails les fluctuations du rayonnement de fond diffus pour, peut-être, invalider l’interprétation orthodoxe de la mécanique quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l'onde_pilote (La théorie de l'onde pilote est une théorie développée par Louis de Broglie dans les années 1926-1927, visant à donner une interprétation à la dualité onde-corpuscule. Cette théorie découle des idées présentées dans sa célèbre thèse de 19241 (voir hypothèse de De Broglie) qui fut à l'origine de la mécanique ondulatoire, et a été présentée en 1927 sous le titre de « théorie de la double solution »2)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_De_Broglie-Bohm (L'interprétation de Bohm de la mécanique quantique (abrégée « deBB ») a été formulée en 1952 par le physicien David Bohm. Il s'agit d'un développement de la théorie de l'onde pilote imaginée par Louis de Broglie en 1927. Elle est aussi connue sous les noms d'interprétation ontologique et d'interprétation causale. La théorie de Bohm est souvent considérée comme la théorie quantique à variables cachées de référenceBitbol 1, même si cette description est rejetée par l'ensemble des physiciens bohmiens, dont John S. Bell et d'autres physiciens et philosophes. Elle entend donner une vision réaliste et déterministe de la mécanique quantique, en opposition à l'interprétation de Copenhague)

    http://www.cphi2.org/Portals/4/CR%203%20Oct%202011.pdf  (Collège de physique et de philosophie Séance du 3 octobre 2011: LA THÉORIE DE L’ONDE PILOTE DE LOUIS DE BROGLIE ET DAVID BOHM Exposé de Franck Laloë)

    https://www.initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=664  (LE MESSAGE HOLOGRAMMIQUE DE DAVID BOHM I/ DE LA PARTICULE À L’INFORMATION EN PASSANT PAR LE CHAMP L'INFORMATION QUANTIQUE POTENTIELLE ET ACTIVE)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2014/oct/monde_quantique.html (Mécanique quantiqueEt si Einstein et de Broglie avaient aussi raison voir:  http://www.automatesintelligents.com/interviews/2009/gondran.html (Expériences EPR, interaction d'échange et non-localité)

    http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Th%C3%A9orie%20de%20l'onde%20pilote/fr-fr/ (La théorie de l'onde pilote, dite également théorie de la double solution, repose sur une analogie hydro-dynamique de l'équation de propagation de la fonction d'onde, l'équation de Schrödinger)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00167125/document (Albert Einstein, David Bohm et Louis de Broglie sur les variables cachées de la mécanique quantique. Michel Paty) 

    http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.800.4990&rep=rep1&type=pdf (AN ONTOLOGICAL BASIS FOR THE QUANTUM THEORY D. BOHM, B.J. HILEY and P.N. )KALOYEROU)

     

    l'ordre implicite:

    http://www.astrosurf.com/luxorion/bohm-ordreimplicite.htm (une théorie alternative à la physique des particules: l'ordre implicite de david bohm)

    http://www.chaouqi.net/index.php?2005/03/13/12-david-bohm-et-lordre-implie (science et conscience: David Bohm, ordre implié et holomouvement)

    http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=2134252 (bohm: ordre imoliqué et holomouvement bohm, pibram, Lupasco - Spiral)

    http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/theorie14.htm (Recherches sur le modèle holographique de l’univers avec Karl Lashley Karl Pribam David Bohm)

    http://www.sciences-energetiques.com/articles.php?RecordID=1 (Articles sur l'Énergétique Hologrammique)

    https://www.initiationphilo.fr/articles.php?lng=fr&pg=515 (SCIENCE ET PHILOSOPHIE LE MODÈLE DE BOHM ET LA PRESCIENCE DE DESCARTES)

    http://www.scientiaestudia.org.br/associac/paty/pdf/paty,m_2002g-phqcausbohm.pdf (Physique quantique et causalité selon Bohm - Analyse d’un cas d’accueil défavorable)

    https://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport2/3-Bricmont.pdf (La non-localité et la théorie de Bohm Jean Bricmont)http://www.uclouvain.be/396951.html Colloque "Peut-on comprendre la mécanique quantique?"

    Les 30 novembre, 7 et 14 décembre 2011, le professeur Jean Bricmont fera une série de conférences intitulée "Peut-on comprendre la mécanique quantique ?"

    Premier cours:  Jean BRICMONT "La mécanique quantique pose-t-elle un problème ?" 

    Second cours Jean BRICMONT "Ce que Bell (1964) et Einstein (1935) ont vraiment dit"  

    Troisième cours Jean BRICMONT "Peut-on penser autrement la mécanique quantique?" 

    https://thequantumphysics.wordpress.com/acheter-le-livre/ (Comment comprendre la mécanique quantique ?

    et si Einsein et de Broglie avaient aussi raison)



    livres de bohm:

    http://www.gci.org.uk/Documents/DavidBohm-WholenessAndTheImplicateOrder.pdf (bohm: wholeness et ordre impliqué)

    bohm livre "sur le dialogue" et https://en.wikipedia.org/wiki/Bohm_Dialogue (bohm: sur le dialogue)

    https://www.amazon.fr/Science-Order-Creativity-Dramatic-Creative/dp/0553344498 (Science, Order, and Creativity: A Dramatic New Look at the Creative Roots of Science and Life:               https://en.wikipedia.org/wiki/Science,_Order,_and_Creativity

    https://www.amazon.com/Undivided-Universe-Ontological-Interpretation-Quantum/dp/041512185X (The Undivided Universe: An Ontological Interpretation of Quantum Theory)

    https://www.amazon.com/Essential-David-Bohm-Lee-Nichol/dp/0415261740 (the essential david bohm : http://cspeech.ucd.ie/Fred/docs/Bohm_2005_.pdf the essential DAVIDBOHM edited by lee nichol)

    https://www.amazon.com/Causality-Chance-Modern-Physics-David/dp/0812210026 (Causalité et Chance en physique moderne)

    https://www.amazon.com/Creativity-Routledge-Classics-75/dp/0415336406 (bohm: on crativity voir aussi:

    https://www.brainpickings.org/2016/12/20/david-bohm-on-creativity/)

    http://www.livredepoche.com/les-limites-de-la-pensee-jiddu-krishnamurti-9782253116028 (les limites de la pensée par krishnamurti et bohm)

    https://www.amazon.com/Unfolding-Meaning-Weekend-Dialogue-David/dp/0415136385 (Signification "dépliagee de l'ordre implicite: Un week - end du dialogue avec David Bohm)

    https://www.amazon.com/Quantum-Theory-Dover-Books-Physics/dp/0486659690 (théorie quantique part david bohm)

    https://www.amazon.com/Special-Theory-Relativity-Routledge-Classics/dp/0415404258 (david bohm The Special Theory of Relativity)

    https://www.amazon.com/Quantum-Implications-Essays-Honour-David/dp/0415069602 (implications quantiques, un essai de david bohm)

    https://www.amazon.com/Bohm-Biederman-Correspondence-Vol-Creativity-Science/dp/0415162254  (Bohm-Biederman Correspondance, vol. 1: Créativité et de la Science)

    http://www.hardrainproject.com/changing_consciousness (Changing consciousness David Bohm & Mark Edwards Introduction A consistent theme throughout Hard Rain is the need for a new spirit of co-operation if we are to solve the problems we face)

    https://www.amazon.com/Fragmentation-Wholeness-David-Bohm/dp/B0000EE24A (david bohm: fragmentation et intégralité)

     

    liens:

    http://www.philipmaulion.com/2017/02/fragilite-du-modele-standard-de-la-cosmologie.html? (fragilité du modèle standard de la cosmologie)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-folie-quantique-117023 (la folie quantique par kali)

    http://www.philamarmotte.com/histoire.htm (Comprendre la relativité et Histoire de la physique Quantique)

    http://books.openedition.org/cdf/3662 (collège de france: leibniz et le principe de raison Mots clés :

    BouveresseHeideggerPopperprincipe de raison)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Copenhague_(physique) (l'école de copenhague)

    http://theopedie.com/L-argument-cosmologique-est-il-compatible-avec-la-mecanique-quantique.html(L’argument cosmologique est-il compatible avec la mécanique quantique? La mécanique quantique est parfois utilisée comme argument contre l’universalité de la causalité. En effet, la mécanique quantique soulève deux problèmes quant à la causalité : l’indéterminisme lors de l’effondrement d’une onde (dans l’interprétation de Copenhague), et le théorème de l’inégalité de Bell. L’indéterminisme observé lors des transitions quantiques ne contredit pas l’axiome 7 de l’argument cosmologique car nous ne faisons pas l’hypothèse que les causes nécessitent leurs effets)

    http://theopedie.com/Quelle-est-la-meilleure-version-de-l-argument-cosmologique.html (Quelle est la meilleure version de l’argument cosmologique ?)

    http://www.cornu.eu.org/news/a-la-recherche-de-l-indeterminisme (A la recherche de l’indéterminisme Notes sur " la querelle du déterminisme ")

    http://www.alterinfo.net/La-creation-de-l-univers-a-partir-du-neant_a10926.html (la création de l'univers à partir du néant -Les signes du Coran Mis à part une explication de l'univers, le modèle du Big-Bang a une autre implication importante. Comme Anthony Flex cité ci-dessus le dit, la science a prouvé une affirmation que seules les sources religieuses avaient soutenue jusqu'ici. La vérité défendue par les sources religieuses est celle de la création à partir du néant. En savoir plus sur http://www.alterinfo.net/La-creation-de-l-univers-a-partir-du-neant_a10926.html#bwhMx2p74Rakj4ZL.99 (la création de l'univers à partir du néant)

    la relativité: http://www.matierevolution.fr/spip.php?article630 (qu'est-ce que la relativité d'einstein)

    http://revolisation.blogspot.fr/2011/02/une-etude-critique-materialiste-de-la.html (Une étude critique (matérialiste) de "La Relativité" de Albert Einstein. Cet ouvrage est une escroquerie, rédigé par un charlatan dépourvu de cohérence et de pertinence. Un salmigondis antimatérialiste contre Isaac Newton, Friedrich Engels et VI. Lénine)

    https://blogs.mediapart.fr/sans-faction/blog/200114/toutain-et-la-relativite-pourquoi-il-sest-plante-2-une-erreur-de-niveau-4eme (Toutain et la relativité - pourquoi il s'est planté. 2: une erreur de niveau 4ème)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Libre_arbitre (libre arbitre Le libre arbitre est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme)

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document (Relier la mécanique quantique et la relativité générale ? Réflexions et propositions par Bernard Guy)

     

    luminet et l'univers holographique:

    http://www.dubigbangauvivant.com/index2.html

    L'univers holographique vu par Jean-Pierre luminet (l'univers est t-il holographique?)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/07/27/lunivers-holographique-1/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (1) : LE PARADOXE DE L’INFORMATION)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/08/07/lunivers-holographique-2-gravite-quantique-facon-theorie-cordes/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (2) : LA GRAVITÉ QUANTIQUE FAÇON THÉORIE DES CORDES)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/08/20/lunivers-holographique-3-de-lentropie-a-lhypothese-holographique/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (3) : DE L’ENTROPIE À L’HYPOTHÈSE HOLOGRAPHIQUE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/09/13/lunivers-holographique-4-conjecture-de-maldacena/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (4) : LA CONJECTURE DE MALDACENA)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/09/22/lunivers-holographique-5-quete-dualites/ (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (5) : LA QUÊTE DES DUALITÉS)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/10/18/lunivers-holographique-6-black-holism / (L’UNIVERS HOLOGRAPHIQUE (6) : BLACK HOLISM)

    http://pranique.com/luniverolografic.html (l'univers holographique vu par alain aspect et david bohm)

    http://www.gurumed.org/2015/04/29/vivons-nous-dans-un-hologramme-notre-univers-sy-prte/ (Vivons-nous dans un hologramme ? Notre univers s’y prête…)

     

    Pour préparer mon deuxième cours MOOC:

     


  • La renaissance du temps (Lee Smolin:  Partie II chap. 12)

    La mécanique quantique et la libération de l'atome

     

     

    La réalité du monde physique et la gravité quantique: par delà le visible par calo Rovell

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)


    Préambule: Dans ces articles que je consacre à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.

    Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L ConclusionCet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" Cette partie I 
    explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et  la relativité  (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.

     

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes 

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    Dans ce nouvel article, je donne "ma lecture" du chapitre 12): "La mécanique quantique, sa naissance et la libération de l'atome".


    "Toute cette discussion, conclut Lee Smolin en fin du chapitre 11 n'est pas tant la création d'univers à partir de trous noirs ou à partir de bulles durant l'inflation que du rôle joué par le temps et la dynamique dans la logique par laquelle les scénarios expliquent des propriétés connues de l'univers et en prédisent de nouvelles. Une théorie qui postule une évolution continue au cours du temps fait mieux que la théorie intemporelle pour expliquer les éléments de preuve observationnels. Elle fait une prédiction propre, tandis que les prédications de l'argument anthropique sont ajustables, comme on l'a vu, selon l'utilisation que nous voulons en faire. Les hypothèses basées sur l'idée que les lois de la nature évoluent avec le temps sont plus vulnérables à la falsification que les scénarios de cosmologie intemporelle, donc plus scientifiques au sens de Popper.

     

    Pour Smolin, la réalité du temps est donc la clef pour affronter le mystère de "CE" qui sélectionne les lois de la physique. Nous allons maintenant voir, en commençant par le domaine quantique comment s'y prendre pour relever le défi lancé par le "rien ne va plus en physiqueet comment Lee Smolin ose affronter un nouveau paradigme qu'il appelle de ses voeux dans ce nouvel article: La renaissance du temps article 5 (Lee Smolin: Partie II chap. 12) - La mécanique quantique et la libération de l'atome".


    1) Commençons par le temps et ce qu'en disent les physiciens.

    Dans son cours de philo, PJ Dessertine conclut: "Le temps n'est ni simplement une réalité objective ou subjective, il ne peut non plus être seulement une forme transcendantale au sens kantien. Et pourtant, il est indéniable qu'il possède toutes ces facettes contradictoires. Et si le temps défie ainsi la logique, c'est parce qu'il renvoie à une réalité plus fondamentale. L'homme vit dans le temps et met l'ensemble des réalités dans le temps parce qu'il existe (étymologiquement ek-sistere: être hors de soi), c'est-à-dire parce qu'il est continuellement contraint de confronter son "infini intérêt à vivre" (Kierkegaard) avec une réalité qui par sa nature changeante lui est inadéquate. Il convient d'insister : il ne s'agit pas d'un retour au temps subjectif. L'existence, le désir, le changement, réalités qui contribuent à l'élucidation du temps, sont préalables à la formation du sujet. Ce qu'exprime la notion de temps, au-delà de toute caractérisation du monde ou du moi, c'est un pathétique proprement métaphysique du vivre humain."

    La science, depuis Copernic, Galilée et Newton n'a vu dans le temps que ce paramètre t, temps de newton et de toutes les théories scientifiques depuis lors. Mais la question fait débatNous avons vu dans l'article précédent, La renaissance du temps: Les lois évolutives (Partie II chap. 11), que la réalité du temps, selon Lee Smolin, est la clef pour affronter le mystère de ce qui sélectionne les lois de la physique. « Il est temps que la physique reconnaisse que le temps est réel » (26 April 2013 par Lee Smolin). Pour cela, il fait l'hypothèse que les lois évoluent. Continuons de le suivre sur ce chemin. Il se trouve que le fait de considérer que le temps est fondamental peut aider, comme nous allons le voir plus loin à résoudre l'énigme de la signification à donner à la mécanique quantique. La réalité du temps permet même une nouvelle formulation de la théorie quantique comme nous allons le voir aux chapitres 3) et 4) et cela peut nous éclairer sur la façon dont les lois évoluent avec le temps.


    liens:

    Une nouvelle classe de modèles d'espace-temps quantifiés basé sur des ensembles de causalité énergétiques: (l'Univers en tant que processus des événements uniques) par Marina Cortês , Lee Smolin  (https://arxiv.org/pdf/1307.6167v3.pdf)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article598 (qu'est-ce que le temps? voir comment Lee Smolin montre que le temps physique est la clef de la nouvelle révolution indispensable à la Physique moderne)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/07/28/un-debat-sur-la-physique-du-temps/16984/ (Selon nos meilleures théories de la physique, l’univers est un bloc fixe où le temps ne fait que passer. Mais quelques physiciens, dont lee smolin veulent remplacer cet univers-bloc avec une théorie physique du temps)


    2) La théorie quantique 

         2-1) Etienne Klein explique ici que "c'est en 1900 que le physicien allemand Max Planck utilise pour la première fois le terme « quanta » pour désigner les « paquets » d'énergie échangés entre la lumière et la matière. Cette idée nouvelle, qui lui sert d'artifice de calcul, sera exploitée en 1905 par Albert Einstein dans sa démonstration expérimentale de l'existence de l'atome : la physique quantique vient de naître." La physique quantique? Une révolution scientifique et philosophique "si l’on devait choisir un seul qualificatif pour définir le monde moderne depuis le XVIe s jusqu'à nos jours, avec en point d’orgue le XIXe, ce serait assurément celui de "matérialiste". Le matérialisme a vraiment imprégné les mentalités et les idéologies propres à la Modernité (on pense par exemple au " matérialisme historique" si cher à Engels et a Marx) mais également la science qui fut, en quelque sorte, son bras armé [...] Cest alors que des le début du XXe siècle se mettra en place une toute nouvelle approche scientifique qui, s’intéressant à "l’infiniment petit", prendra le nom de "physique quantique" ou de "théorie des quanta" et mettra à bas les certitudes de la physique ’classique’ matérialiste. Cette nouvelle approche fut tellement révolutionnaire à l’époque qu’elle remit en cause beaucoup de nos paradigmes anciens et qu’elle constitue, aujourd'hui plus que jamais, un véritable pont entre la science et la religion."

         2-2) La théorie quantique est certainement la théorie physique la plus performante jamais inventée, avec un degré de précision inouï (par exemple le moment magnétique de l'électron est connu avec une précision de 4 10-9, ce qui représente 1 mm sur 4 000 km) ou comme Bernard Dugué le dit: dans agoravox.fr "Le modèle standard peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars". Il n'y a guère de technologie numériquechimique, ou biologique, médicale, du système GPS à l'Internet haut débit à la boite quantique et bientôt au calculateur quantique, encore embryonnaire (?) avec microsoft dans la course et dont nous dépendons de plus en plus qui ne doive son existence à la physique quantique.

    Pourtant Lee Smolin, tout comme Einstein, mais avec la conscience des  problèmes et paradoxes que nous avons vu en préambule et que David Louapre appelle Les 7 merveilles de la mécanique quantique, (Lee Smolin) affirme qu'il y a de fortes raisons de croire que la mécanique quantique est incomplète: Il écrit dans « La renaissance du temps »: "Einstein mit en lumière il y a longtemps que la mécanique quantique est incomplète parce qu’elle échoue à donner une description de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l’électron lorsqu’il saute d’un état d’énergie à un autre ? Comment des particules trop éloignées l’une de l’autre parviennent-elles à communiquer instantanément ? Comment semblent-elles apparaître en deux endroits à la fois ? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse… La mécanique quantique est une théorie problématique pour trois raisons étroitement liées. La première est son échec à donner une image physique de ce qui se passe dans un processus ou une expérience individuels : contrairement aux théories physiques précédentes, le formalisme que nous utilisons en mécanique quantique ne peut pas être lu comme nous montrant ce qui se passe à chaque instant. Deuxièmement, dans la plupart des cas elle échoue à prédire le résultat précis d’une expérience ; plutôt que de nous dire ce qui va se passer, elle ne nous donne que des probabilités pour les différentes choses susceptibles de se produire. La troisième et plus problématique caractéristique de la mécanique quantique est que les notions de mesure, d’observation ou d’information sont nécessaires pour exprimer la théorie. Elles peuvent être vues comme des notions primitives ; elles ne peuvent pas être expliquées en termes de processus quantiques fondamentaux… Si vous voulez décrire complètement un système en physique classique, vous répondez à toutes les questions, et ceci vous donne toutes les propriétés. Mais en physique quantique, le dispositif dont vous avez besoin pour poser une question peut vous empêcher de répondre aux autres questions. Par exemple, vous pouvez demander ce qu’est la position d’une particule, ou vous pouvez demander ce qu’est le moment, mais vous ne pouvez pas poser ces deux questions à la fois. C’est ce que Niels Bohr a appelé la complémentarité, et c’est aussi ce que les physiciens signifient lorsqu’ils parlent de « variables non-commutatives »… En embrassant la réalité du temps, nous ouvrons un chemin pour comprendre la théorie quantique qui éclaire ses mystères et pourrait bien les résoudre. Je crois que la réalité du temps rend possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique… Nous sommes habitués à l’idée de lois intemporelles de la nature agissant à l’intérieur du temps, et nous ne trouvons plus cela étrange. Mais prenez suffisamment de recul, et vous verrez que cela repose sur de grandes suppositions métaphysiques qui sont loin d’être évidentes… Il est une tradition – commençant avec Niels Bohr – d’affirmer que l’échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d’une expérience individuelle est l’une de ses vertus et non pas un défaut. Bohr a argumenté avec talent que le but de la physique n’est pas de fournir une telle image mais plutôt de créer un langage grâce auquel nous pouvons parler entre nous de notre préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats nous ont donné. Je trouve les écrits de Bohr fascinants mais peu convaincants. Je ressens la même chose à propos de certains théoriciens contemporains, qui disent que la mécanique quantique ne porte pas « sur » le monde physique, mais sur l’ « information » que nous avons sur le monde physique. Ces théoriciens avancent que l’état quantique ne correspond à aucune réalité physique ; il ne fait que coder l’information que nous, observateurs, avons sur un système… Après tout, quelque chose se passe lors d’une expérience individuelle. Quelque chose, et seulement ce quelque chose, est la réalité que nous dénommons électron ou photon. Ne devrions-nous pas être capables de saisir l’essence de l’électron individuel dans un langage conceptuel et un cadre mathématique ? … Alors je me range aux côtés d’Einstein. Je crois qu’il existe une réalité physique objective et que quelque chose qu’on peut décrire se produit quand un électron saute d’un état d’énergie dans un autre. Et je cherche une théorie qui en donne cette description. Bernard Dugué dit la même chose: "La physique quantique va permettre à la science occidentale de sortir de l’impasse moderniste et j’en suis certain. Vous n’en saurez pas plus. Ce court billet a vocation à susciter la curiosité. La solution de l’énigme sera révélée dans un livre assez consistant qui parlera aussi de cosmologie et qui dénotera avec des contrastes dans le contenu. Ne voyez aucune vanité dans ces propos." Voir en complément les liens en fin de ce chapitre.

         2-3) C'est sûr, la physique quantique est un défi dans les efforts pour comprendre le monde. Villemin.Gérard le résume:"De manière particulièrement précise, elle permet: de comprendre la chimie, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire, d'expliquer l'univers de façon cohérente. Mais, elle échappe à l'entendement. Elle est très difficile à comprendre. Elle ne traite pas de notre univers quotidien. Aucune image possible. C'est une création de l'esprit humain: Avec utilisation de mathématiques sophistiquées; Sans relation directe avec la réalité; Théorie faite de symboles; et Utilisant une équation donnant des probabilités: l'équation de SchrödingerDans Agoravox.frBernard Dugué continue: "Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon [... ] La théorie quantique des champs (QFT) a abouti au modèle standard et peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars. D’où une situation assez étrange car malgré cette théorie qui n’a fait qu’accumuler des succès expérimentaux et qui est d’une précision incroyable, les physiciens ne savent toujours pas quelle est la réalité qu’elle décrit. Ils savent l’utiliser mais sans comprendre ce qui se trame derrière, autrement dit ce qu’elle révèle de la nature [. .] Cette physique triomphe en laissant derrière elle une métaphysique très incertaine, pour ne pas dire absente... Le principal enseignement à retenir, c’est que la représentation et la compréhension de l’univers acquises depuis les débuts de la science moderne au 17ème siècle sont sur le point de basculer. Le monde avec ses objets basiques, ses interactions, ses forces, perd son statut ontologique. Le champ matériel et l’étendue ne sont que des propriétés dérivées et non plus fondamentales, même en les considérant sous l’angle des théories quantiques conventionnelles. L’illusion scientifique moderne s’effondre Elle a consisté pendant quatre siècles à faire comme si le monde physique étendu de Descartes, Newton puis Einstein, avec l’espace-temps et la matière, était le monde fondamental, un peu comme si on observait l’écume au dessus des océans pour en conclure que les fonds marins sont fait de cette même écume. Nous ne sommes qu’au début d’une immense révolution des connaissances."     

         2-4) Tout ceci n'est pas débattu. La physique quantique ne donne effectivement aucune image physique de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l'électron lorsqu'il saute d'un niveau d'énergie à un autre? Comment des particules l'une de l'autre parviennent t-elles à  communiquer instantanément? Comment semblent apparaître en deux endroits à la fois? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse. 

    Partons du Dyptique de la mécanique quantiqueElle décrit une physique:

    "Déterministe : La physique quantique est un modèle qui estime l'évolution des systèmes physiques isolés. Espace de dimension infinie (espace de Hilbert), Équation déterministe: équation de Schrödinger. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Un tout global, holistique. Le vecteur d'état est la somme des divers états propres du système. Une somme des états propres de la grandeur que l'on va mesurer. Statistique de tous les états.

    Probabiliste: L'aspect probabilistique se manifeste lors des opérations de mesure. On mesure les grandeurs: Position, vitesse, énergie …Projette le système dans l'un de ses états propres par une sorte de tirage au sort. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Mesurer, c'est tirer au sort. C'est observer le tout sous l'une de ses facettes. C'est faire un instantané photo d'un des états compris dans le tout. Faire la mesure, projette le système vers l'un de ses états propres. Une instance de ces états.

    La description du monde microscopique que fournit la mécanique quantique s'appuie sur une vision radicalement nouvelle, et s'oppose en cela à la mécanique classique. Elle repose sur des postulats et "Notions fondamentales sur la mécanique quantique.

         *Un état quantique est ce qui quantifie ce que l'on peut savoir d'un système quantique. Il permet de calculer les probabilités et les valeurs moyennes mesurées des observables   (position, quantité de mouvement etc.). Les états quantiques sont décrits mathématiquement par un  vecteur d'état dans un espace de Hilbert, représenté par une notation dédiée introduite par Dirac, dite notation bra-ket7. Un état quantique s'écrit alors sous la forme |\psi \rangle . L'évolution dans le temps de ce vecteur d'état est décrit mathématiquement par la fonction d'onde\Psi (t)gouvernée par l'équation de SchrödingerCes deux représentations concernent les états purs, c'est-à-dire les états de systèmes quantiques simples idéalisés et isolés, où chaque composante peut être quantifiée et observée. Pour les états mixtes, représentant les états quantiques en interaction complexe avec un environnement ou un appareil de mesure, où les composantes sont trop nombreuses ou inaccessibles à l'observation, l'état quantique est plutôt représenté par une matrice densité.

         *Principe de superposition: C'est le plus important postulat de la mécanique quantique. Selon ce principe, si un système physique peut se trouver dans un état |\varphi \rangle , , et si de même il peut se trouver dans un état |\psi \rangle  alors il peut aussi se trouver dans un état linéairement composé : \alpha |\varphi \rangle +\beta |\psi \rangle où où \alpha  et \beta   sont deux nombres complexes quelconques.

    Autrement dit, l'ensemble des états possibles d'un système physique est un espace vectoriel, dont la dimension peut être quelconque.
    Le point important est qu'un état superposé n'est pas un état traduisant une ignorance vis-à-vis de l'état réel du système, mais bien une indétermination intrinsèque au système, qui n'est ni 
    |\varphi \rangle , ni dans l'état |\psi \rangle .  En particulier, le principe de superposition est à l'origine de ce qu'on appelle le problème de la mesure quantique, que Schrödinger popularisa en l'appliquant à un chat qui ne serait, selon le désormais fameux paradoxe de Schrödinger, ni mort, ni vivant.
         *La règle de Born, du nom du physicien Max Born, est une interprétation probabiliste des coefficients linéaires du principe de superposition. Elle est d'ailleurs souvent appelée interprétation probabiliste. Pour un système dont le vecteur d'état est une combinaison linéaire d'états distinguables (|i\rangle )_{{i\in {\mathbf  {N}}}} la probabilité pour que le résultat de la mesure définissant la distinguabilité soit le même que si le système avait été dans l'état |i\rangle est : {\mathcal  {P}}_{i}={\frac  {|\alpha _{i}|^{2}}{\sum _{i}|\alpha _{i}|^{2}}},.La règle de Born est l'un des postulats de la mécanique quantique les plus difficiles à appréhender. Il fait aussi l'objet de controverses, ne serait-ce que parce que son statut axiomatique est mis en doute par au moins deux interprétations : l'interprétation des mondes multiples et l'interprétation transactionnelle. Selon ces deux interprétations, la règle de Born peut être déduite à partir de considérations mathématiques et physiques plus profondes".

          2-5) Résumé: La physique quantique ne donne que des prédictions statistiques des résultats d'expériences. Elle est extraordinairement utile et efficace parce qu'elle fournit à la physique un langage et un cadre pour organiser d'immenses quantités de données empiriques. Si elle ne permet ni d'expliquer ni de montrer ce qui se déroule réellement au niveau subatomique, elle fournit un algorithme qui, jusqu'à ce jour fonctionne admirablement, pour prédire les probabilités des résultats d'une expérience. Mais l'efficacité n'est pas forcément un gage de véracité. Aussi, au vu des difficultés que nous avons évoquées au long de ce chapitre et dans le chapitre 11, Lee Smolin en est venu à croire que la mécanique quantique connaîtra le même sort que les théories de Ptolémée et de newton. "Peut-être ne pouvons-nous pas la comprendre tout simplement parce qu'elle n'est pas vraie? Au lieu de cela, il est vraisemblable que qu'elle soit une approximation d'une théorie plus profonde qui sera plus simple à comprendre. Cette théorie plus profonde est la théorie cosmologique inconnue que désignent tous les arguments de cet ouvrage (la renaissance du temps). La clef est, ici encore, la réalité du temps". 


    liens:

    Trois mots-clef: principe d'incertitude Intrication quantique Non-localité

    Indéterminisme ou L'Univers irrésolu (Plaidoyer pour l'indéterminisme Autour de la lecture d'un livre de Karl Popper(1) par Lydia JAEGER)

    http://education.francetv.fr/matiere/physique-chimie/cinquieme/video/les-nouvelles-perspectives-de-la-physique-moderne#xtor=SEC-191221-GOO-[physique-quantique]-[%2Bphysique%20%2Bquantique] (Les nouvelles perspectives de la physique moderne. Les grands entretiens - Etienne Klein : Einstein)

    http://www.math.sciences.univ-nantes.fr/~robert/trcours_upn_08.pdf (quantique: physiique discrète!)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-etrangete-quantique-juste-une-impression-32441.php (l'étrangeté quantique, juste une impression?)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-comprendre.htm (comprendrons-nous jamais la physique quantique et son étrangeté?)

    http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (l'étrangeté théorique de la physique quantique)

    https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (quantique: quelques outils mathématiques)

    http://sboisse.free.fr/science/physique/physique-quantique-pour-les-nuls-1.php (la physique quantique pourles nuls.

    https://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-mq/mq.PDF (comprenons-nous vraiment la physique quanntique? par F. Laloe; écoles, difficultés, paradoxesn théorème de bell, où en sommes-nous, les difficultés, les failles, les alternatives, variables cachées, everett...)

    http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiqu.htm (la physique quantique: De manière particulièrement précise, elle permet: de comprendre la chimie, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire, d'expliquer l'univers de façon cohérente. Mais, elle échappe à l'entendement. Elle est très difficile à comprendre. Elle ne traite pas de notre univers quotidien. Aucune image possible. C'est une création de l'esprit humain: Avec utilisation de mathématiques sophistiquées; Sans relation directe avec la réalité; Théorie faite de symboles; et Utilisant une équation donnant des probabilités: l'équation de Schrödinger)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/09/30/les-7-merveilles-de-la-mecanique-quantique/ (les 7 merveilles de la mécanique quantique: le principe de superposition, le l'indéterminisme de la mesure, la dualité onde-corpuscule, l'effet tunnel, l'intégrale de chemin, la quantification, le principe d'incertitude de Heisenberg)

    http://www.rtflash.fr/physique-quantique-l-etrangete-theorique-nous-conduit-revolution-technologique/article (Physique quantique : L'étrangeté théorique nous conduit à la révolution technologique: simuler le cerveau humain 2024?)

    http://bio.m2osw.com/gcartable/physique/mecquantique.htm (A voir: Brève histoire de la mécanique quantique 1900 : Max Planck montre que les échanges d'énergie entre matière et rayonnement sont quantifié.(ces échanges ne peuvent se faire de manière continue).Les valeurs de l'énergie transférée ne peuvent être que des multiples de hv ou h represente la constante de Planck1905 : Albert Einstein à partir de l'effet photo électrique repose l'aspect corpusculaire de la lumière. 1924 : Louis de Broglie généralise la dualité onde corpuscule et montre qu' à chaque particule est associée une onde avec E = h1926 : Erwin Schrödinger pose son équation de la fonction d'onde1927 : Paul Adrien Dirac applique cette fonction d'onde aux particules relativist 1927 : Niels Borh, Werner Heisenberg et Max Born entre autre posent les fondements de la mécanique quantique.: Interprétation de Copenhague 1948 : Richard Feynman résout les difficiles calculs de l'électrodynamique quantique1970 : Alain Aspect par son expérience sur le paradoxe E.P.R. confirme la non localité de la mécanique quantique)

    http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiq1.htm (DIPTYQUE de la physique quantique La physique. C'est un modèle qui estime l'évolution des systèmes physiques isolés. Espace de dimension infinie (espace de Hilbert), Il obéit à une Équation déterministe, l'équation de Schrödinger. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Un tout global, holistique. Le vecteur d'état est la somme des divers états propres du système. Une somme des états propres de la grandeur que l'on va mesurer. Statistique de tous les états: L'aspect probabilistique se manifeste lors des opérations de mesure. On mesure les grandeurs: Position, vitesse, énergie …Projette le système dans l'un de ses états propres par une sorte de tirage au sort. La physique quantique serait purement déterministe, s'il n'y avait pas d'observateur. Mesurer, c'est tirer au sort. C'est observer le tout sous l'une de ses facettes. C'est faire un instantané photo d'un des états compris dans le tout. Faire la mesure, projette le système vers l'un de ses états propres. Une instance de ces états)^

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982 (bernard dugué:  Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon [... ] La théorie quantique des champs (QFT) a abouti au modèle standard et peut se prévaloir d’une efficacité inouïe pour prédire certains résultats avec une précision qui la place au sommet des théories scientifiques sur ce point. Un golfeur aussi précis pourrait mettre la balle dans un trou situé sur la planète mars. D’où une situation assez étrange car malgré cette théorie qui n’a fait qu’accumuler des succès expérimentaux et qui est d’une précision incroyable, les physiciens ne savent toujours pas quelle est la réalité qu’elle décrit. Ils savent l’utiliser mais sans comprendre ce qui se trame derrière, autrement dit ce qu’elle révèle de la nature [. .]  Cette physique triomphe en laissant derrière elle une métaphysique très incertaine, pour ne pas dire absente... Le principal enseignement à retenir, c’est que la représentation et la compréhension de l’univers acquises depuis les débuts de la science moderne au 17ème siècle sont sur le point de basculer. Le monde avec ses objets basiques, ses interactions, ses forces, perd son statut ontologique. Le champ matériel et l’étendue ne sont que des propriétés dérivées et non plus fondamentales, même en les considérant sous l’angle des théories quantiques conventionnelles. L’illusion scientifique moderne s’effondre Elle a consisté pendant quatre siècles à faire comme si le monde physique étendu de Descartes, Newton puis Einstein, avec l’espace-temps et la matière, était le monde fondamental, un peu comme si on observait l’écume au dessus des océans pour en conclure que les fonds marins sont fait de cette même écume. Nous ne sommes qu’au début d’une immense révolution des connaissances)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-grande-enigme-de-la-physique-154655 (bernard dugué pense que la grande énigme de la physique quantique va être résolue prochainement, mais pour le moment il n'en dit pas plus)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3850 (lee smolin et la physique contemporaine...dans la renaissance du temps: ...Einstein mit en lumière il y a longtemps que la mécanique quantique est incomplète parce qu’elle échoue à donner une description de ce qui se passe dans une expérience individuelle. Que fait au juste l’électron lorsqu’il saute d’un état d’énergie à un autre ? Comment des particules trop éloignées l’une de l’autre parviennent-elles à communiquer instantanément ? Comment semblent-elles apparaître en deux endroits à la fois ? La mécanique quantique ne fournit pas de réponse… La mécanique quantique est une théorie problématique pour trois raisons étroitement liées. La première est son échec à donner une image physique de ce qui se passe dans un processus ou une expérience individuels : contrairement aux théories physiques précédentes, le formalisme que nous utilisons en mécanique quantique ne peut pas être lu comme nous montrant ce qui se passe à chaque instant. Deuxièmement, dans la plupart des cas elle échoue à prédire le résultat précis d’une expérience ; plutôt que de nous dire ce qui va se passer, elle ne nous donne que des probabilités pour les différentes choses susceptibles de se produire. La troisième et plus problématique caractéristique de la mécanique quantique est que les notions de mesure, d’observation ou d’information sont nécessaires pour exprimer la théorie. Elles peuvent être vues comme des notions primitives ; elles ne peuvent pas être expliquées en termes de processus quantiques fondamentaux… Si vous voulez décrire complètement un système en physique classique, vous répondez à toutes les questions, et ceci vous donne toutes les propriétés. Mais en physique quantique, le dispositif dont vous avez besoin pour poser une question peut vous empêcher de répondre aux autres questions. Par exemple, vous pouvez demander ce qu’est la position d’une particule, ou vous pouvez demander ce qu’est le moment, mais vous ne pouvez pas poser ces deux questions à la fois. C’est ce que Niels Bohr a appelé la complémentarité, et c’est aussi ce que les physiciens signifient lorsqu’ils parlent de « variables non-commutatives »… En embrassant la réalité du temps, nous ouvrons un chemin pour comprendre la théorie quantique qui éclaire ses mystères et pourrait bien les résoudre. Je crois que la réalité du temps rend possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique… Nous sommes habitués à l’idée de lois intemporelles de la nature agissant à l’intérieur du temps, et nous ne trouvons plus cela étrange. Mais prenez suffisamment de recul, et vous verrez que cela repose sur de grandes suppositions métaphysiques qui sont loin d’être évidentes… Il est une tradition – commençant avec Niels Bohr – d’affirmer que l’échec de la théorie quantique à donner une image de ce qui se passe au cours d’une expérience individuelle est l’une de ses vertus et non pas un défaut. Bohr a argumenté avec talent que le but de la physique n’est pas de fournir une telle image mais plutôt de créer un langage grâce auquel nous pouvons parler entre nous de notre préparation des expériences sur des systèmes atomiques et de ce que les résultats nous ont donné. Je trouve les écrits de Bohr fascinants mais peu convaincants. Je ressens la même chose à propos de certains théoriciens contemporains, qui disent que la mécanique quantique ne porte pas « sur » le monde physique, mais sur l’ « information » que nous avons sur le monde physique. Ces théoriciens avancent que l’état quantique ne correspond à aucune réalité physique ; il ne fait que coder l’information que nous, observateurs, avons sur un système… Après tout, quelque chose se passe lors d’une expérience individuelle. Quelque chose, et seulement ce quelque chose, est la réalité que nous dénommons électron ou photon. Ne devrions-nous pas être capables de saisir l’essence de l’électron individuel dans un langage conceptuel et un cadre mathématique ? … Alors je me range aux côtés d’Einstein. Je crois qu’il existe une réalité physique objective et que quelque chose qu’on peut décrire se produit quand un électron saute d’un état d’énergie dans un autre. Et je cherche une théorie qui en donne cette description".

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/ordinateur-quantique.htm (de l'ordinateur quantique et sa fabrication, des thèses de church et turing aux problèmes de la conscience)

    http://www.chm.ulaval.ca/~chm13212/Notes05/Notes.pdf (chimie quantique théorie)

    https://www.phys.ens.fr/~dalibard/Notes_de_cours/X_MQ_2003.pdf (Mécanique quantique Cours de l’Ecole polytechnique par Jean-Louis Basdevant et Jean Dalibard Février 2002) http://www.astrosurf.com/luxorion/menu-quantique.htm (autour de la théorie quantique, conjectures et démonstrations, théories unitaires, histoire et taxonomie, interprétations)

    https://arxiv.org/vc/arxiv/papers/1310/1310.1728v1.pdf  (Mioara Mugur-Schächter: PRINCIPES D’UNE 2 ÈME MÉCANIQUE QUANTIQUE Construction des fondements d’une formulation Hilbert-Dirac intelligible) 


    3) Les débats sur la physique quantique et nouvelle formulation possible de celle-ci.

         3-1) Comme on vient de la voir, toutes ces caractéristiques et questions ont été le centre des débats depuis les 9 décennies qui ont suivi la la formulation de la physique quantique (L'expression « physique quantique » fut employée pour la première fois dans le Planck's Universe in Light of Modern Physics de Johnston (1931). Elle fonctionne admirablement bien et donne des résultats d'une précision fantastique. Mais, comme il est dit dans "le mur de la quantique": «Si un physicien prétend comprendre quelque chose aux phénomènes quantiques alors c’est un menteur ! » (Richard Feynman -Prix Nobel de physique 1965).  Avec humour, Feynman commençait ses conférences ainsi (vu dans le site "onnouscachetout-la-suite.com"): « Ce que je vais vous raconter n'est autre que ce que nous enseignons aux étudiants qui sont en train de préparer une thèse de physique. Croyez-vous vraiment que je puisse vous expliquer tout cela de manière que vous le compreniez ? Non, ce n'est pas sérieux : vous n'allez certainement pas comprendre. Mais alors, direz vous, pourquoi vous donnez-vous tant de mal ? Pourquoi passer tant de temps devant nous, si c'est pour que nous ne comprenions rien à ce que vous allez dire ?"  Avec le théorème du libre-arbitre que nous allons découvrir ci-dessous, personne ne pourra plus parler ainsi.

    De nombreuses approches ont été proposées pour une meilleure compréhension de l'étrangeté et des spécificités de la théorie quantique qui bouleversent le sens commun. Mais on vient de le voir, Lee Smolin pense qu'elles sont dans l'erreur. Pour lui, toutes ces étrangetés sont là car la théorie quantique correspond à la subdivision d'une théorie cosmologique, la théorie qu'il appelle de ses voeux. En prenant au sérieux la réalité du temps, nous ouvrons une voie pour comprendre la théorie quantique, éclairer ses mystères et qui pourrait peut-être les résoudre alors que nous en utilisons seulement les performances. La réalité du temps rendrait ainsi possible une nouvelle formulation de la mécanique quantique.      


       3-2) Pour une explication plus technique: voir smolin Précédence et la liberté dans la physique quantique par Lluis Masanes et Markus P. Mueller (https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdf"Une nouvelle interprétation de la mécanique quantique est proposée selon laquelle la priorité, la liberté et le jeu de la nouveauté jouent le rôle central. Ceci est basé sur une modification des postulats de la théorie quantique donnés par Masanes et Muller. Nous soutenons que la mécanique quantique se caractérise uniquement comme la théorie probabiliste dans laquelle les systèmes individuels ont une liberté maximale dans leurs réponses à expérimenter, compte tenu des axiomes raisonnables pour le comportement des probabilités dans une théorie physique. Ainsi, dans la mesure où les systèmes quantiques sont libres, dans le sens de Conway et Kochen, il y a un sens dans lequel ils sont au maximum libres. Nous proposons également que les lois de l' évolution quantique résultent d'un principe de priorité, selon laquelle le résultat d'une mesure sur un système quantique est choisi au hasard parmi l'ensemble des résultats des exemples précédents de la même mesure sur le même système quantique. Cela implique que les lois dynamiques pour les systèmes quantiques peuvent évoluer en tant que l'univers évolue, parce que de nouveaux précédents sont générés par la formation de nouveaux états intriqués.")

    Ces deux chercheurs, dans "Une dérivation de la théorie quantique à partir des exigences physiques" affirment: "la théorie quantique est généralement formulée en termes de postulats mathématiques abstraits, impliquant des espaces de Hilbert, vecteurs d'état, et les opérateurs unitaires. Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut plutôt être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires: la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication basée sur la théorie des groupes de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf).

     les 5 exigences physiques sont: "1. In systems that carry one bit of information, each state is characterized by a finite set of out come probabilities. 2. The state of a composite system is characterized by the statistics of measurements on the individual components. 3. All systems that effectively carry the same amount of information have equivalent state spaces. 4. Any pure state of a system can be reversibly transformed into any other. 5. In systems that carry one bit of information, all mathematically well-defined measurements are allowed by the theory."


         3-3) Cette nouvelle formulation est spéculative et de plus, nouvelle. Elle n'a pas encore conduit à des prédictions expérimentales, donc pas non plus à des tests. Personne ne peut affirmer, y compris Smolin, qu'elle est correcte. Mais elle offre une perspective radicalement différente sur la nature des lois physiques à partir de l'idée neuve que les lois évoluent dans le temps. Et nous verrons qu'elle doit pouvoir être testable, mais elle élimine a priori celle de variables cachées. Cela peut aussi mettre sur les rails la théorie de la double causalité: "Le libre arbitre ne pourrait-il pas tout simplement s'exprimer par l'intermédiaire d'une influence du futur ?". Mais, faut-t-il vraiment abandonner les lois intemporelles? Ne perdra t-on pas la force qu'a la physique à expliquer, puis comprendre autant du monde et la nature, même si cela pose les questions philosophiques et épistémologiques que nous avons examinées? Nous avons pris l'habitude de penser que les lois sont déterministes. Mais qu'est ce que le déterminisme pour la science actuelle? Selon Hubert Reeves, La cosmologie d’Einstein c'est faire confiance aux équations. Einstein n'arrivera pas à rejeter le hasard ("Dieu ne joue pas aux dés"!). Se pose aussi la question de Spinoza (déterminisme et liberté). Mais si on est vraiment déterministeune des conséquences est qu'il ne peut "rien avoir de nouveau" dans l'univers. Tout ce qui arrive est le réarrangement des particules élémentaires, qui ont des propriétés immuables et qui sont soumises à des lois immuables. Tels sont les nouveaux principes DE PHYSIQUE ET DE METAPHYSIQUE présentés par Jean-Jack Micalef,, spécialiste en histoire des sciences et épistémologie de la physique. Il est vrai qu'i y a de nombreuses situations où le futur reflète avec fiabilité le passé lorsque une expérience répétée de nombreuses fois donne toujours le même résultat par exemple. En physique quantique le résultat est probabiliste. Il en va ainsi car si on observe le mouvement par exemple, celui-ci est déterminé par une loi de nature intemporelle, par conséquent, agira dans le futur exactement comme elle a agi dans le passé. Donc une loi intemporelle exclut toute réelle nouveauté.

    Mais a t-on vraiment besoin de cette hypothèse pour que le passé se reflète dans le présent? La loi est nécessaire pour expliquer les cas où un processus ou une expérience sont répétés de nombreuses fois et donnent le même résultat. Mais affirme Lee Smolin, on peut avoir un principe explicatif beaucoup moins "fort" qu'une loi intemporelle. Ce principe serait un principe affirmant que des mesures répétées produisent les mêmes résultats qu'une loi (intemporelle), et non parce qu'elles suivent une loi, mais parce que la seule loi est un principe de "précédence". 

    Nous verrons plus sur ce principe au chapitre suivant.

    4) Que peut apporter la précédence pour comprendre la physique quantique avec cette nouvelle formulation éclairer l'énigme de ses mystères?

         4-1) Le principe de "précédence" se résume ainsi par Lee Solin lui-même"A new interpretation of quantum mechanics is proposed according to which precedence, freedom and novelty play central roles. This is based on a modification of the postulates for quantum theory given by Masanes and Muller. We argue that quantum mechanics is uniquely characterized as the probabilistic theory in which individual systems have maximal freedom in their responses to experiment, given reasonable axioms for the behaviour of probabilities in a physical theory. Thus, to the extent that quantum systems are free, in the sense of Conway and Kochen, there is a sense in which they are maximally free. We also propose that laws of quantum evolution arise from a principle of precedence according to which the outcome of a measurement on a quantum system is selected randomly from the ensemble of outcomes of previous instances of the same measurement on the same quantum system. This implies that dynamical laws for quantum systems can evolve as the universe evolves, because new precedents are generated by the formation of new entangled states". 

    Un tel principe ne contredit pas le déterminisme et explique tous les exemples dans lequel le déterminisme par des lois fonctionne. Mais il n'interdit pas que de nouvelles mesures produisent de nouveaux résultats non prédictibles à partir de la connaissance du passé. C'est ce que Smolin appelle freedom and novelty: il pourrait y avoir au moins un petit degré de liberté dans l'évolution de nouveaux états, sans contredire l'application des lois aux circonstances qui se sont produites de façon répétitive dans le passé. Ce principe de précédence ou règle du précédent est une règle de droit s'appliquant particulièrement dans les pays de common law. Cette règle veut que les tribunaux rendent des décisions conformes aux décisions antérieures lorsqu'ils sont confrontés à des cas similaires. L'idée de Smolin sur la précédence suggère que quelque chose de similaire pourrait bien opérer dans la nature. Il a même eu la surprise de découvrir que Charles Sanders Peirce a parlé des lois de la nature comme d'habitudes prises au cours du temps  (cité dans drgoulu.com): "Toutes choses ont une tendance à prendre des habitudes. Pour les atomes et leurs constituants, les molécules et les groupes de molécules, et en bref chaque objet réel concevable, il y a une plus grande probabilité d’agir comme lors d’une occasion antérieure semblable qu’autrement. Cette tendance elle-même constitue une régularité, et ne cesse de s’intensifier. En regardant dans le passé nous regardons où il s'agissait d'une tendance de moins en moins décidée." (voir note 4 page 312: "A Guess at the Riddle" dans The Essential Peirce, Selected Philosophical Writings.  Les écrits de Pierce étant rarement clairs, voici un résumé tire de la Stanford Encyclopedia of Philosophy:   http://plato.stanford.edu/entries/peirce/)

    Mais c'est dans les cas vraiment nouveaux que le principe deviendrait crucial, car si la nature opère selon ce principe plutôt que selon  une loi intemporelle, alors il ne peut y avoir de prédiction sur la manière dont un système se comportera s'il n'y a aucun précédent à ce nouveau cas. La réponse à la mesure ne peut être prédite à partir de l'information dont nous disposons déjà. Mais si on peut produire de nombreuses copies de ce système, on pourra utiliser et appliquer le principe de précédence et le système deviendra prédictible. 

    Si la nature obéit à ce principe, alors le futur est réellement ouvert. On garde le bénéfice de lois fiables dans les cas où il y a assez de précédents, mais on n'a plus le joug du déterminisme. 

    En mécanique classique, on peut penser que toute réelle nouveauté est exclue. Tout mouvement d'une particule se fait selon des lois fixes.  Mais en physique quantique, il y a deux façons de remplacer les lois intemporelles par un principe de précédence. 

              a) L'intrication peut produire des propriétés vraiment nouvelles. "L'intrication est un phénomène observé en mécanique quantique dans lequel l'état quantique de deux objets doit être décrit globalement, sans pouvoir séparer un objet de l'autre, bien qu'ils puissent être spatialement séparés. Lorsque des objets quantiques sont placés dans un état intriqué (ou état enchevêtré), il existe des corrélations entre les propriétés physiques observées de ces objets qui ne seraient pas présentes si ces propriétés étaient locales. En conséquence, même s'ils sont séparés par de grandes distances spatiales, deux objets intriqués O1 et O2 ne sont pas indépendants et il faut considérer {O1+O2} comme un système unique." En physique classique, une propriété d'une paire de particules est réductible à une description des propriétés de chaque particule. Mais ceci n'est plus vrai pour les systèmes quantiques. On peut créer, à travers l'intrication, de nouvelles propriétés dans la nature. Si on intrique deux systèmes quantiques qui n'ont jamais interagi l'un avec l'autre auparavant, on peut les préparer avec une propriété qu'on appellera "contraire" par exemple. On crée alors une propriété qui n'a jamais encore existé dans la nature.

              b) Il y a une dimension aléatoire dans la réponse des systèmes quantiques à leur environnement. Même si on sait tout sur le passé d'un système quantique, on ne peut prédire le résultat de son comportement lorsqu'une propriété sera mesuré. Comme on l'a vu en 1 c) on ne peut connaître que la probabilité de ce résultat par la règle de Born

    Ces deux caractéristiques de la mécanique quantique nous autorisent, affirme Smolin, à remplacer le postulat (le dogme?) des lois intemporelles par un principe, le principe de précédence. Celui-ci agit dans la nature pour assurer que le futur ressemble au passé. Ce principe permet de maintenir le déterminisme là où il est nécessaire, mais implique que la nature peut faire émerger de nouvelles lois lorsqu'elle fait face à la nouveauté et à l'imprévu. 


         4-2) La liberté quantique. 

              a) Illustration de ce que peut apporter la précédence en mécanique quantique. Considérons un processus quantique dans lequel un système est préparé puis mesuré et ceci de nombreuses fois. La règle de Born donne les probabilités pour chacune des mesures faites dans le passé. Le résultat pour toute occurrence future de ce processus est alors choisi aléatoirement dans la collection de résultats des cas passés. Mais s'il n'y a pas de précédent, par exemple dans le cas où le système a été préparé avec une valeur d'une propriété vraiment nouvelle, alors le résultat de la mesure sera libre (dans le sens où il ne peut être déterminé par rien dans le passé). 

              b)On ouvre donc une porte vers la liberté quantiqueHuw Price, dans des articles et des conférences où il revisite le modèle de rétrocausalité d'Olivier Costa de Beauregard (l'Einstein de la télépathie), afin de montrer que notre passé pouvant être localement aussi incertain que notre futur (au sens quantique), montre que notre libre arbitre peut agir sur notre futur, puisque les causes réelles de nos décisions peuvent reposer sur un passé resté incertain (au sens quantique). Philippe Guillemant va même jusqu'à parler de l'intention des systèmes quantique. Cela ouvre peut-être une autre porte de la physique de demain. Sera t-elle en accord avec celle que Lee Smolin appelle de ses voeux? J'écrirai bientôt un article à propos de la théorie de la double causalité, de la rétrocausalité, sur les idées de Costa de Beauregard et aussi  sur David Bohm et les variables cachées et l'ordre implicite. Mais retournons d'abord vers l'aspect libre de la mesure quantique lorsqu'elle concerne un processus vraiment nouveau sans précédent, crée par l'intrication. 

              c) Le théorème de Jonh Conway  (wikipédia: J.K.) eSimon Kochen (wikipédia: S. K..)

    John Conway et Simon Kochen définissent tout d'abord le libre arbitre (en mécanique quantique) d'une entité quelle quelle soit (particule, être humain...) comme une propriété selon laquelle l'état de cette entité à un instant donné ne peut pas être décrit comme résultant d'une fonction (au sens mathématique) portant sur l'état de l'univers. Ils démontrent le théorème du libre-arbitre (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0604079v1.pdf) qui peut se résumer ainsi: "Sur la base des trois axiomes physiques, nous prouvons que si le choix d'un type particulier de spin 1, le résultat expérimental n'est pas une fonction de l'information accessible aux expérimentateurs, puis son résultat n'est également pas une fonction de l'information accessible aux particules. Nous montrons que ce résultat est solide, et en déduit que ni les théories de variables cachées, ni les mécanismes du type GRW pour fonction d'onde effondrement peuvent être relativiste. Nous établissons également la cohérence de nos axiomes et de discuter les implications philosophiques."

    Ce théorème exprime "qu'une entité dispose de libre arbitre à l'instant t si son état ne peut pas être décrit comme résultat de l'application d'une fonction, au sens mathématique, portant sur l'état de l'Univers avant l'instant t. Ce libre arbitre, qui n'a rien à voir avec les probabilités puisqu'il affirme juste la non-existence d'une certaine fonction, est un indéterminisme logique (ou si l'on veut préciser, fonctionnel).

    Bien sûr, ce libre arbitre-là n'est pas exactement celui qu'on évoque en philosophie et en droit où, par exemple, il fonde la notion de responsabilité. Cependant, J. Conway considère qu'il n'est pas sans rapport et met en évidence un point qui n'était pas clair avant ces travaux : l'indéterminisme que la physique moderne semble obligée d'accepter est une notion fonctionnelle et logique. Cet indéterminisme est l'impossibilité logique qu'il existe certaines fonctions reliant les états de l'Univers, impossibilité qui signifie que d'instant en instant l'Univers n'est pas contraint par son passé, mais libre de son évolution."ll semble cependant que Klaas Landsman trouve qu'une formulation récente montre qu'il est incompatible avec la physique (si je comprend l'article). De même, Sheldon Goldstein, Daniel V. Tausk, Roderich Tumulka, et Nino Zanghì dans  l'article "que prouve vraiment le théorème?-affirment que cela n'est vrai que dans les modèles déterministes, ce qui est connu, alors que ce n'est pas vrai dans les modèles stochastiques. Je ne suis pas à même ni de vraiment comprendre en totalité, mais je suis attiré par ce que je ressens de ce théorème et je partage l'avis de Lee Smolin quand il dit "Je trouve merveilleux d'imaginer qu'une particule élémentaire est vraiment libre, même dans ce sens étroit? Cela implique qu'il n'y a rien qui explique ce que l'électron choisit de faire lorsqu'on le mesure, et donc qu'IL Y A PLUS dans le déroulement de n'importe quel petit système que qui pourrait être saisi par tout cadre déterministe ou algorithmique. C'est à la fois enthousiasmant et terrifiant, car l'idée que les choix faits par les atomes sont réellement libres (c'est à dire sans cause ne satisfait pas la demande pour une raison suffisante, pour une réponse à toute question que nous pourrions poser à la nature." Ce principe  est un principe philosophique (ou axiome). Dans sa formulation originelle, par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon » Il y a de quoi être troublé car selon Leibniz, le principe de raison suffisante est un des « deux grands principes de nos raisonnements », avec le principe de non-contradiction  et la science faisant un usage extensif du principe de causalité et du principe de raison suffisante, ces deux principes s’avèrent être particulièrement bien fondés. Mais c'est déjà le cas avec la spontanéité de la désintégration d'un atome. C'est un mystère, La désintégration radioactive est aléatoire, on ne peut pas prévoir quand va se produire la désintégration d'un noyau . Elle est spontanée, elle se produit sans aucune intervention extérieure. Elle ne dépend pas ni de son environnement chimique, de l'espèce chimique qui contient le noyau radioactif ; ni des conditions extérieures ( pression ou température), mais on peut prévoir i'évolution statistique d'un grand nombre de désintégrations. Le moment de la désintégration d'une particule individuelle est totalement imprévisible alors que la demi-durée de vie donne un résultat statistique mais calculable, mais cela n'est pas une explication.

              d) Pourrait-il exister une forme de la physique dans laquelle la nature a encore plus d'un degré de liberté? Lee Smolin répond par l'affirmative  en évoquant  des travaux récents qui donnent une définition précise de la notion de degrés de liberté dont dispose un système quantique. Il faut partir de Lucien Hardy qui, dans les années 2000 conçut une catégorie générale de théories qui prédisent les probabilités pour les résultats de mesure. Cela inclue les théories classiques et quantique, mais aussi d'autres théories. Il avait besoin que les théories fassent un usage cohérent de la notion de probabilité et se comportent "raisonnablement" lorsqu'on les applique à un système isolé ou à une combinaison de systèmes. Ces prérequis constituent quelques hypothèses, ou axiomes appelés "axiomes raisonnables" par Hardy. Ils sont résumés ci-après: "Quantum Theory from Five Reasonable Axioms" 2001 (https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0101012v4.pdf):

    "La formulation habituelle de la théorie quantique est basée sur des axiomes plutôt obscurs (complexes utilisant des espaces de Hilbert, les opérateurs hermitiques, et la règle de trace pour le calcul des probabilités). Dans cet article, il est démontré que la théorie quantique peut être dérivée de cinq axiomes très raisonnables.L es quatre premiers sont évidemment compatibles avec la théorie quantique et la théorie des probabilités classique. L'axiome 5 (qui exige qu'il existe des transformations réversibles en continu entre les états purs) exclut la théorie des probabilités classique. Si l' axiome 5 (ou même simplement le mot "continu" de cet axiome 5) "tombe",  alors nous obtenons la théorie des probabilités classique à la place. Ce travail fournit un aperçu des raisons pour lesquelles la théorie quantique est ce qu'elle est. Par exemple, il explique la nécessité des nombres complexes et d'où la formule des traces vient. Nous gagnons également un aperçu de la relation entre la théorie quantique et la théorie des probabilités classique."

    Ces axiomes on été développés et modifiés par d'autres théoriciens. Ruediger Schack, dans l'article "théorie quantique de quatre des axiomes de Hardy [https://arxiv.org/pdf/quant-ph/0210017v1.pdf]" a écrit: 'Dans un article récent, Hardy a donné une dérivation de "la théorie quantique de cinq axiomes raisonnables". Ici , nous montrons que le premier axiome de Hardy, qui identifie la probabilité de limitation de fréquence dans un ensemble, ne sont pas nécessaires à sa dérivation. En reformulant les hypothèses de Hardy, et la modification d' une partie de sa preuve, en termes de probabilités bayésienne, nous montrons que son travail peut être facilement conciliable avec une interprétation bayésienne de la probabilité quantique." Cela revient à n'avoir besoin que de 4 axiomes dans une formulation bayésienneC'est ainsi nous dit Lee Smolin, que "je fus capable d'utiliser une "élaboration" des axiomes de Hardy inventée par Lluis Masanes et Markus Muller afin de quantifier avec précision la "quantité de liberté" qu'une théorie possède [nous l'avons déjà vu appréhendé en 1c)]. Voir "A Derivation of Quantum Theory from Physical Requirements"  (https://arxiv.org/pdf/1004.1483v4.pdf): "Dans ce travail, nous montrons que le formalisme complet de la théorie quantique peut être dérivé de cinq exigences physiques simples fondées sur des hypothèses élémentaires sur la préparation, les transformations et les mesures. Ceci est plus similaire à la formulation habituelle de la relativité restreinte, où deux exigences physiques simples - les principes de la relativité et de l'invariance de la vitesse de lumière - sont utilisées pour calculer la structure mathématique de l'espace-temps de Minkowski. Notre calcul donne un aperçu de l'origine physique de la structure des espaces d'états quantiques (y compris une explication de groupe théorique de la sphère Bloch et sa tri-dimensionnalité ), et il suggère plusieurs possibilités naturelles pour construire des modifications constantes de la théorie quantique." Un travail en lien avec tout ceci  été réalisé par Borivoje Dakic & Caslav Brukner dans 'Quantum Thery and Beyond:Is Entanglement Special?" (https://arxiv.org/pdf/0911.0695v1.pdf): "La théorie quantique fait des prédictions empiriques les plus précises et pourtant il manque des principes simples, compréhensibles physiques dont la théorie peut être dérivée de manière unique. Une large classe de théories probabilistes existent qui partagent certaines caractéristiques avec la théorie quantique, comme des prédictions probabilistes pour les résultats individuels (indéterminisme), l'impossibilité de transfert de l'information plus rapidement que la vitesse de la lumière (pas de signalisation) ou de l'impossibilité de la copie d'états inconnus (pas de clonage). Une grande majorité des tentatives de trouver des principes physiques derrière la théorie quantique soit sont en deçà de dériver la théorie unique des principes ou  soit sont basées sur des hypothèses mathématiques abstraites qui elles-mêmes nécessitent une motivation physique plus concluante. Ici, nous montrons que la théorie des probabilités classique et la théorie quantique peuvent être reconstruites à partir de trois axiomes raisonnables: (1) (capacité d'information) Tous les systèmes d'information dont la capacité est de un bit sont équivalents. (2) (Localité) L'état d'un système composite est complètement déterminée par des mesures sur ses sous-systèmes. (3) (Réversibilité) Entre deux états purs, il existe une transformation réversible. Si l'on exige que la transformation du dernier axiome soit continue, on sépare la théorie quantique de la théorie probabiliste classique. Un résultat remarquable suivant de notre reconstruction est qu'aucune théorie des probabilités autre que la théorie quantique ne peut présenter un enchevêtrement sans contredire un ou plusieurs axiomes." Pour poursuivre avec ce que découvre  Lee Smolin, "la quantité de liberté est exprimée par la quantité d'informations sur un système dont on a besoin pour faire des prédictions sur son futur. Cette information peut être obtenue en préparant de nombreuses copies identiques au système et en posant différentes questions sur chacune. Les prédictions rendues permises par cette interrogation seront peut-être encore probabilistes, mais elles sont les meilleures prédictions possibles au sens qu'aucune observation supplémentaire du système n'améliorera leur précision. Pour chaque système étudié par Hardy, il y a une certaine quantité d'information finie dont vous aurez besoin pour mieux vérifier ce que le système fera face à toute mesure possible. Plus il vous faut mesurer de choses à propos d'un système avant que vous puissiez faire les meilleure prédictions possibles, plus il a de liberté."

    Le taux de liberté peut s'évaluer en comparant les quantités d'information dont on a besoin pour faire des prédictions relatives à la mesure de la taille du système. Par exemple, une mesure utile est le nombre de réponses que le système peut donner quand on l'interroge "via l'expérience". Le cas le plus simple est celui pour lequel il n'y a que deux choix: oui-on ou 1,2..." Ce que j'ai montré", dit Smolin, "c'est que la mécanique quantique maximise la quantité d'information dont vous avez besoin pour pour chaque choix". L'univers quantique est un univers dans lequel on peut faire des prévisions probabilistes sur le comportement du système, ce que traduit bien la règle de Born qu'on a évoqué au début de l'article. Ce que Smolin rajoute, c'est que les systèmes quantiques peuvent disposer d'autant de liberté par rapport au déterminisme que c'est possible pour un système physique quelconque décrit par des probabilités. 

     

    liens:

    https://arxiv.org/pdf/1205.3707v1.pdfLa précédence et la liberté dans la physique quantique par Lee Smolin:  

    http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/meta;jsessionid=A90969E515ADDA669679DBC20F32FF20.c5.iopscience.cld.iop.org -Voir en PDFhttp://iopscience.iop.org/article/10.1088/1367-2630/13/6/063001/pdf  (A derivation of quantum theory from physical requirements)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Free_will_theorem (Le théorème du libre-arbitre de John H. Conway et Simon B. Kochen déclare que, si nous avons un libre-arbitre en ce sens que nos choix ne sont pas en fonction du passé, alors, sous réserve de certaines hypothèses, il doit en être des particules élémentaires) 

    http://www.informationphilosopher.com/freedom/free_will_theorem.html (le théorème du libre-arbitre))

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-libre-arbitre-et-mecanique-quantique-23796.php (libre-arbitre et mécanique quantique)

    Three-dimensionality of space and the quantum bit: an information-theoretic approach par Markus P. Mueller , Lluis Masanes (https://arxiv.org/pdf/1206.0630v4.pdf)

    http://scientia.blog.lemonde.fr/2010/02/19/a-propos-de-rien-ne-va-plus-en-physique-de-lee-smolin-i/ (A propos de « Rien ne va plus en physique ! », de Lee Smolin (I) Je découvre par un site qui parle de mon travail : http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210 un livre de Lee Smolin que je n’avais pas lu, mais qui peut être téléchargé en français chez Scribd (tous les articles de Luis Gonzalez-Mestres: https://arxiv.org/)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=theoreme_libre_arbitre.htm (Deux mathématiciens, John Conway et Simon Kochen, ont démontré en 2006 un théorème appelé "Théorème du Libre Arbitre") voir aussi:

    ---->Le théorème du libre arbitre exposé dans la revue "Pour la Science"
    ---->Quelques réflexions sur le théorème du libre arbitre, par Serge Boisse
    http://sboisse.free.fr/science/physique/theoreme-du-libre-arbitre.php (Quelques réflexions sur le théorème du libre-arbitre démontré en 2006 par Conway et Simon Kochen)

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article697 (Henry P. Stapp: Le monde quantique et la conscience Sommes-nous des robots ou des acteurs de notre propre vie ? 15/2016, par Thibaut Gress)

     

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité  propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)


    5) Conclusion. Cette nouvelle formulation de la physique quantique tiendra t-elle ses promesses? 

         5-1) En résumé, si les systèmes quantiques sont libres, ils le sont de façon maximale. Et en combinant le principe de précédence avec ce principe de liberté maximale, on obtient une nouvelle formulation de la mécanique quantique. 

    Lee Smolin affirme que cette formulation ne peut qu'être exprimée dans un cadre où le temps est réel, parce qu'il est indispensable de distinguer entre le passé et le futur pour exprimer le précédence. En conséquence, nous pouvons,ce qui constitue l'essence de la renaissance du temps, abandonner l'idée qu'il existe des lois de la nature intemporelle, sans perdre du pouvoir explicatif de la physique. Et c'est la réalité du temps qui constitue une nouvelle perspective par rapport aux travaux antérieurs de HardyMassanes et Muller. Il faudra encore affiner la façon dont la précédence se renforce du premier cas nouveau rencontré, à travers les quelques cas qui le suivent et ceci jusqu'aux cas bien établis ayant de nombreux précédents. Les recherches et publications effectuées Markus Muller dans ce sens seront a suivre.

    Mais, au-delà de ces détails, Lee Smolin pense qu'il reste des interrogations sur le principe de précédence. En effet, comment un système reconnaît-il tous ses précédents? Quel est le mécanisme qui lui permet de choisir qui lui permet de choisir un élément au hasard parmi la collection de ses précédents? Cela semble nécessiter une nouvelle forme d'interaction qui permettrait à un système physique d'interagir avec lui-même dans le passé. De plus, le principe n'explique pas comment le mécanisme se déroule. Ce n'amène donc aucun progrès par rapport à la formulation standard de la mécanique quantique. Dans cette formulation, "mesurer une particule" est une notion primitive (à l'origine du résultat), de même que dans la nouvelle formulation, "être un système quantique préparé et transformé de la même façon" est une notion primitive.Mais si on y réfléchit, on peut se poser des questions semblables sur des lois de la nature intemporelle dont l'action est à l'origine du mouvement ou du changement des objets physiques: Comment un électron sait-il qu'il est un électron et que l'équation de Dirac s'applique à lui plutôt qu'une autre loi? etc... Et comment une loi de la nature, entité intemporelle, parvient-elle à opérer par le temps pour agir sur chaque électron du monde?

    Pour les lois intemporelle agissant dans (à l'intérieur) le temps, nous sommes habitués et nous ne trouvons pas cela étrange. Mais Smolin à juste raison nous dit que cela repose sur des principes métaphysiques. Déjà Epicure affirmait: "si tous les êtres avaient naturellement en eux-mêmes, au lieu de l’emprunter du dehors, une puissance spontanée (τὸ αὐτόματον) d’où dériveraient leurs propres mouvements, n’échapperait-on pas ainsi à l’enchaînement universel des causes et des effets ? La nature, dans son fond, ne pourrait-elle pas être conçue à la fois sans les dieux et sans la nécessité ?"  Et selon Kant, la métaphysique est dès lors possible comme science et devient même la plus simple des sciences, puisque la raison ne s’y applique qu’à elle-même, et ne prétend rien " connaître " de plus que son propre contenu. Et Voltaire, dans ce magnifique texte où il convoque nombre de philosophes, écrit:  "En effet, il serait bien singulier que toute la nature, tous les astres obéissent à des lois éternelles, et qu'il y eût un petit animal haut de cinq pieds, qui au mépris de ces lois put agir comme il lui plairait au gré de son caprice. Il agirait au hasard, et on sait que le hasard n'est rien. Nous avons inventé ce mot pour exprimer l'effet connu de toute cause inconnue."

    Le principe de précédence repose, lui-aussi, sur des suppositions métaphysiques, mais elles nous sont moins familières que celles qui nous ont été habituelles depuis la que la science nous a imprégné avec les lois de la physiques (de nature intemporelles). 

    'La métaphysique impliquée par le principe de précédence est beaucoup plus "parcimonieuse" et économique (au sens du "rasoir d'Occam") que certaines approches quasiment fantastiques de la mécanique quantique dans lesquelles il faut adopter des notions très étranges. Il est à prévoir que le principe de précédence générera de nouvelles idées et des expériences seront faites qui pourraient ouvrir un chemin vers une physique au-delà du modèle standard et de la mécanique quantique. Supposons que nous produisions, dans un ordinateur quantique, une sorte d'état intriqué nouvelle, jamais vue auparavant dans la nature. La mécanique quantique standard permet de calculer comment ce système intriqué se comportera lorsqu'il sera mesuré. Le principe de précédence que propose Lee Smolin  suggère que ces prédictions pourraient ne pas être confirmées par l'expérience. Est-ce que cela veut dire ces nouveaux états donnent naissance à de nouvelles interactions dans la nature ou à des modifications d'interactions existantes en fonction du contexte? Il y a de quoi être sceptique, car de telles nouvelles interactions ou des modifications existences n'ont jamais été observées. La nouvelle hypothèse qu'on vient de faire (prédictions non confirmées de la mécanique quantique), semble possible avec l'ordinateur quantique. De tels cas s'offrent certainement à la falsification par de tels dispositifs quantiques qui produisent de nouveaux états intriqués. Mais ceci contredit un principe de base du réductionnisme selon lequel pour un système composé, quelle que soit sa complexité, le futur peut être prédit en connaissant uniquement les forces existant entre particules élémentaires (Le réductionnisme, c’est le fait de réduire l’explication des choses, du monde au plus simple, au plus élémentaire : on pourrait ainsi expliquer le monde et les différents évènements grâce au niveau d’organisation le plus élémentaire. Dans ce cadre, la pensée, par exemple, peut être expliquée suffisamment par son organe, le cerveau, et, au coeur de celui-ci, par les échanges électriques au niveau des éléments physiques. C’est notamment la thèse de J-P CHANGEUX, in L’homme neuronal). Il faut reconnaître, nous dit Lee Smolin, que les violations du réductionnisme sont rares et légères, alors laissons l'expérience décider!


         5-2) Cette nouvelle compréhension de la physique quantique réalise deux critères que Smolin recherche pour la théorie cosmologique à laquelle il aspire:

    *Elle satisfait la fermeture explicative: "Pour être scientifique, une théorie n'a pas à donner une réponse précise à n'importe quelle question que vous pouvez imaginer, mais il devrait y avoir un grand nombre de questions auxquelles nous pensons pouvoir répondre si nous connaissons plus de détails sur l'univers...". Nous avons vu que c'est dans une forme restreinte qui autorise une réelle liberté dans les cas inédits. Le principe de précédence dit alors que ce qui détermine le résultat des mesures futures pour ces cas, c'est la collection de tous les cas antérieurs. Ces cas étaient réels, donc nous avons seulement une effet de choses qui étaient réelles dans le passé sur des choses qui seront réelles dans le futur. 

    * Elle satisfait le critère que les lois évoluent. Cela se produit lorsque des mesures inédites, sans cas précédent ne sont gouvernées par aucune loi antérieure. Lorsqu'on obtient une collection de résultats, un précédent est établi. C'est seulement lorsqu'on a une précédence suffisante que les résultats futurs acquièrent "un parfum" de loi. (la notion de loi semble pleine de métaphysique implicite et même d’idéologie. Elle a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives, sans même parler des fantasmagories conceptuelles de la psychanalyse). 

     

    6) Epilogue.

    Ainsi, alors que de nouveaux états émergent dans la nature, de nouvelles lois évoluent pour les guider. Cela suggère que les interactions fondamentales de la physique que nous expliquons pour le moment par le modèle standard de la physique des particules, résultent de ce que Lee Smolin appelle "le verrouillage" (locking-in) de lois qui étaient encore nouvelles lorsque toutes ces particules apparurent pour la toute première fois dans un univers terriblement chaud qui se refroidissait peu à peu après le big bang. On l'a déjà dit précédemment, une chose que cette hypothèse proposée ne satisfait pas, c'est le principe de raison suffisante. Rapellons que dans sa formulation originelle par Leibniz, il affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon ». Or, quand un système quantique est vraiment libre, les résultats individuels, d'une mesure par exemple, sont indéterminés. Le principe de raison suffisante,  (vu sous son angle logique et métaphysique) est contrecarré, car il n'existe aucune raison rationnelle pour le résultat d'une expérience individuelle. Dans l'exemple que nous avons vu, celle du noyau radioactif, il n'y a pas de raison expliquant l'instant qu'il choisit pour se désintégrer, ni par ailleurs, pour anticiper les résultats précis de tout autre cas pour lesquels la mécanique quantique ne fait que donner de résultats probabilistiques (résultats d'une mesure par exemple). Hervé Zwirn, à ce sujet, s'interroge sur le statut de la réalité.


    Nous sommes arrivés au point où, pour aller vers une théorie qui puisse aller au-delà des théories existantes et pour éviter les problèmes, limites et paradoxes, une nouvelle idée a germé en faisant l'hypothèse de la réalité du temps. Tiendra t-elle ses promesses? Permettra t-elle de donner une réponse au combat de la relativité et du quantum? C'est ce que nous examinerons dans le prochain article où je donnerai "ma lecture" du chapitre 13 du livre Lee Smolin "la renaissance du temps" que Bernard Dugué commente dans  agoravox.fr: "dans ce chapitre, Smolin s’attaque au conflit persistant depuis un siècle entre la mécanique quantique et la relativité et aux tentatives de résoudre ce conflit par les « théories des variables cachées » comme la théorie de De Broglie-Bohm. Pour Smolin, le principal défaut de cette théorie est de ne pas satisfaire le critère des actions réciproques (action = réaction). L'interprétation statistique de la mécanique quantique corrige ce défaut, mais nécessite de considérer que la réalité « choisit » au hasard le résultat d’une expérience individuelle parmi la collection de tous les résultats possibles, ce qu’Einstein avait déjà compris". Cette approche par Lee Smolin n'a pas encore permis de solutionner le conflit par une théorie universelle (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale), mais par ces développements sur la liberté, je ressens qu'on évolue vers ce que je trouve perdu dans la science explicative actuelle, le "sacré", mais sans le dogmatisme que les religions on introduit. 


    liens
    :

    http://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1997_num_95_4_7062 (par Michel Ghins -Bas van Fraassen: les lois et la symétrie. Les tentatives de fonder philosophiquement les lois de la nature se sont soldées par un échec)

     http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale -17 septembre 2015, par Robert Paris) (La relativité d’Einstein n’est pas la bonne théorie pour décrire le cosmos et la gravité par Bernard Dugué)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-relativite-d-einstein-n-est-pas-162829

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2007/07/11/pourquoi-les-lois-fondamentales-de-la-physique-paraissent-elles-ajustees-pour-permettre-la-vie-et-la-conscience/ (Pourquoi les lois fondamentales de la physique paraissent-elles ajustées pour permettre la vie et la conscience ? Jean Paul Baquiast 11/07/07 Mots clefs : lois fondamentales bio-friendly, principe anthropique, multivers, quantum post-selection, flexi-laws, darwinisme quantique, décohérence)

    http://www.cnrs.fr/inp/IMG/pdf/reflets_43_machefert.pdf (Recherche d’une physique au-delà du modèle standard et étude de la violation de symétrie CP avec l’expérience LHCb au CERN)

    http://www.unige.ch/communication/communiques/2012/CdP121027.html (Université de Genève: Les chercheurs vont au-delà du temps et de l’espace pour expliquer la mécanique quantique)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/154/rovelli.htm (Par delà le visible La réalité du monde physique et la gravité quantique Carlo Rovelli)

    http://bdugue.typepad.com/ (bernard dugué: AU COMMENCEMENT ETAIT LE QUANTUM ! IL FAUT RECOMMENCER L’AVENTURE SCIENTIFIQUE !)http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=synchronicite&page=Esprit_et_conscience.htm (esprit et conscience...et le théorème de gödel)

    http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/116-le-reductionnisme-dogmatique (le réductionnisme dogmatique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9ductionnisme (Selon l'analyse classique de Ernest Nagel, le développement des sciences obéit à un programme de réductions interthéoriques consistant à traduire une théorie dans les termes d'une autre théorie plus générale ou plus fondamentale. La réduction d'une théorie à une autre est réussie si on peut expliquer la première à partir de la seconde par un ensemble de lois de correspondance entre les entités des deux domaines théoriques. La théorie réduite doit alors être logiquement déductible de la théorie réductrice et des lois de connexion entre elles)

    http://djaphil.fr/sujets/les-reductionnismes-scientifiques-399 (Les réductionnismes scientifiques)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_raison_suffisante (principe de raison suffisante)

    http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1902_num_9_35_1755 (Le principe de raison suffisante en Logique et en Métaphysique G. Simons) Revue néo-scolastique

    https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2003-3-page-389.htm (Du nouveau sur le principe de raison suffisante (G. W. Leibniz, Sämtliche Schriften, VI, 4) par André ROBINET)


     Liens sur la philosophie et l'épistémologie:

    http://sos.philosophie.free.fr/presocra.php (les présocratiques précèdent Socrate dans la chronologie philosophique et sont donc les vrais premiers philosophes. S'ils relèvent d'une sorte de préhistoire de la philosophie, c'est surtout parce que de leurs œuvres ne nous restent souvent que très peu de choses)

    http://www.philo5.com/Penser%20par%20soi-meme/Les%20grandes%20questions%20des%20philosophes.htm: (Penser par soi-même, les grandes questions des philosophes1. De quoi le monde est-il fait ? 2. Nos sens peuvent-ils nous indiquer de quoi le monde est réellement fait ? 3. Sommes-nous libres ?  4. Existe-t-il une façon de vivre correcte ? 5. Dieu existe-t-il ? 6. Qu'est-ce que le temps ? 7. Qu'est-ce que l'espace ? 8. Que suis-je ? 9. Comment vivre ensemble ? 10. Qu'en pensez-vous ? — Dressez votre portrait philosophique)

     http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/une-connaissance-scientifique-du-vivant-est-elle-possible_t-irde74.html ( Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? Question de annales bac philo sophie terminale: Conclusion : l y a sans doute une contradiction indépassable entre l'essence de la science et la nature du vivant. Cela ne signifie pas que le biologiste se trompe, ou que le savoir accumulé par la science biologique doive être réputé nul et non avenu. Mais ce savoir, parce qu'il est théorique, objectif et détaché de la vie elle-même, n'est justement pas une connaissance du vivant en tant que vivant. Si une telle connaissance doit être trouvée, c'est bien plutôt dans l'acte du médecin qui redonne la santé au patient, que dans le laboratoire du généticien qui détruit la vie à mesure qu'il l'explique, puisque pour l'expliquer il doit nécessairement l'objectiver et la changer en un mécanisme sans vie)

    http://www.unisson06.org/dossiers/science/physique_science.htm (la physique est t-elle une science? ...Et les débats continuent, et l'ignorance s'accentue, et ceux qui ont un vrai coeur et une vraie intuition se rendent de plus en plus compte que tant les physiciens quantiques, que les physiciens « holistiques », sont dans la même impasse, dans le même refus de comprendre et de se rendre à l'évidence : la Physique est depuis longtemps disqualifiée, inadaptée à l'étude de l'esprit, et son illégitimité dans ce domaine ne peut déboucher que sur la charlatannerie, comme c'est également toujours le cas pour ce qui est de l'étude de l'univers dans son ensemble....l'UNIVERS N'EST PAS UN OBJET DU DOMAINE PHYSIQUE, et que donc l'épistémologie physicienne ne peut en aucun cas s'appliquer à lui..l.e physicien fait partie de l'univers, et que donc en aucun cas il ne peut considérer l'univers comme un objet physique...)

    http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/spinoza.php (ontologie et philosophie de spinoza)

    https://fr.wikisource.org/wiki/La_Contingence_dans_les_lois_de_la_nature_et_la_libert%C3%A9_dans_l%E2%80%99homme_selon_%C3%89picure (LA CONTINGENCE DANS LA NATURE ET LA LIBERTÉ DANS L’HOMME SELON ÉPICURE)

    http://www.societe-voltaire.org/phil-ig.php  (Voltaire, Le Philosophe ignorant, 1766)

    https://leportique.revues.org/593(La notion de loi a tout pour déplaire, en théorie de la connaissance comme en philosophie des sciences : une origine cartésienne-médiévale, que l’on pressent théologique et obscure, accompagnée de connotations juridiques, que l’on imagine idéologiques et répressives)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article7 (faut t-il une philosophie en sciences?)

    http://www.automatesintelligents.com/interviews/2004/juil/bitbol.html (Michel Bitbol: Des "phénomènes" de Kant à la théorie quantique de l'information Le rôle de la philosophie des sciences)

    https://indecise.hypotheses.org/358  (Physique quantique et Vedanta : une mise en perspective avec le « réel voilé » de B.d’Espagnat)

    http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Physique_quantique_et_cognition.pdf (Physique quantique et cognition Michel Bitbol)

    http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/Relations_Mauss.pdf (La mécanique quantique comme théorie essentiellement relationnelle1 Michel Bitbol)
    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/12/04/a-propos-des-variables-cachees-en-physique/  (A propos des variables cachées en physique Entretien avec Michel Gondran Expériences EPR, interaction d’échange et non-localité  propos recueillis par Jean-Paul Baquiast 03/12/2009)

     

    Conscience.

    http://intellectica.org/fr/system/files/pdf/55_9_uzan.pdf (Conscience et physique quantique Pierre UZAN voir B.III.1. La théorie de l’ordre implié  )

    http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit (1)

    http://www.theses.fr/2010PA040153 (Conscience et physique quantique par Pierre Uzan

    http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-2/  (Une approche quantique du problème corps-esprit (2)

     

     

     Liens en rapport avec l'article de mon blog "réenchanter le monde" que j'ai trouvés en écrivant cet article sur le sujet: décroissance et resacralisation: 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Georgescu-Roegen (mathématicien et économiste hétérodoxe américain d'origine roumaine dont les travaux ont servi d'inspiration au mouvement de la décroissance)

    http://www.alternatives-economiques.fr/nicholas-georgescu-roegen_fr_art_633_36953.html - mathématicien en rupture avec la théorie économique orthodoxe et incompris par ses pairs, a attiré l'attention, vingt ans avant tout le monde, sur les dégâts de la croissance sur l'environnement.

    http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/entretiens-du-nouveau-monde-industriel-2016-penser-lexosomatisation/ (Penser l’exosomatisation pour défendre la société)

    http://www.humanite.fr/puissance-impuissance-pensee-et-avenir-586852 (puissance, impuissance, pensée et avenir- Un texte de Bernard Stiegler, philosophe et président du groupe de réflexion Ars Industriali)

    http://www.lesinrocks.com/2016/06/14/idees/bernard-stiegler-gens-lucides-honnetes-eux-memes-ont-aujourdhui-moral-a-zero-11845663/ (Dans la disruption », le philosophe Bernard Stiegler diagnostique la démoralisation d’un monde fondé sur le data et la calculabilité. Il appelle à renouer avec ce qui fait l’humain : la capacité à échapper à l' »entropie » en inventant de nouvelles formes d’existence)

    https://economierurale.revues.org/4413 (Antoine Missemer - Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique suivi de De la science économique à la bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen)

    http://classiques.uqac.ca/contemporains/georgescu_roegen_nicolas/decroissance/decroissance_intro_2e_ed.html (livre de Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994). La décroissance. Entropie - Écologie - Économie)

    http://www.arsindustrialis.org/

    https://enmi-conf.org/wp/enmi16/argumentaire/ (arsindustrialis: penser l'exsomisation: André Leroi-Gourhan décrivit comme un processus d’extériorisation, et Alfred Lotka comme un processus d’exosomatisation – au cours duquel l’organique se dote d’organes inorganiques, poursuivant sa différenciation par d’autres moyens que la vie)

     

    A voir aussi: méthode wittoz (thérapie)

    http://www.vittoz-irdc.net/-Mme-Caroline-Chapelle-.html (Formation Vittoz IRDC)

    http://galerie-carolinechapelle.blogspot.fr/

    http://www.methodevittoz.ch/index.php?pg=presentation.php (rééducation du "contrôle cérébral". Cette thérapie s'adresse à la personne entière, physique, morale, intellectuelle et spirituelle. Il ne s'agit pas d'une autocensure rigide, du genre : "Je-me-contrôle". Il s'agit, tout au contraire, d'une faculté destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. On comprend alors que cette rééducation agit non sur l'idée mais sur l'organe lui-même : le cerveau.

    La rééducation du contrôle cérébral est une méthode de synthèse et de restructuration: entre les deux principales fonctions du cerveau: la réceptivité et l'émissivité, au moyen d'exercices simples et pratiques, que l'on intègre dans la vie courante. Elle est fonctionnelle: elle redonne au cerveau sa souplesse, réactive les fonctions naturelles et ainsi permet de retrouver l'équilibre psychique.

    Cette méthode est basée sur le fait que le cerveau ne peut en même temps recevoir et émettre. Il suffit alors d'être dans la réceptivité pour mettre au repos l'autre fonction du cerveau: l'émissivité. Une des particularités de la méthode a été la découverte de "vibration cérébrale" ou "onde cérébrale".

    Le contrôle cérébral : "Le contrôle cérébral est une faculté inhérente à l'homme, destinée à équilibrer le cerveau inconscient et le cerveau conscient. L'équilibre cérébral normal est atteint lorsque chaque idée, impression ou sensation peut être contrôlée par la raison, le jugement, la volonté, c'est-à-dire qu'elle peut être jugée, modifiée ou écartée."L'émissivité :

    L'émissivité, c'est la pensée, le raisonnement. La concentration fait partie de l'émissivité, de même que l'énergie de la volonté.La qualité de l'émissivité est inhérente à celle de la réceptivité : vous aurez plus d'émissivité quand vous aurez plus de réceptivité.La mémoire :

    La mémoire n'est pas une faculté, c'est la façon d'enregistrer et elle dépend de l'état de calme et de l'ordre dans le cerveau.

    Lire la chroniqueLa réceptivité :La réceptivité est la faculté que nous avons de recevoir par les cinq sens les vibrations du monde extérieur, sans interprétation intellectuelle ou réaction personnelle. Nous sentons au lieu de penser. Dans la réceptivité le cerveau reçoit, accueille consciemment; le mental est au repos.La vibration cérébrale, (ou "onde cérébrale") :

    Le Dr Vittoz avait découvert que le cerveau émet une "onde", ou "vibration", perceptible dans la main du thérapeute. Ses caractéristiques correspondent à la nature de l'activité cérébrale. C'est grâce à cette découverte qu'il put mettre au point sa Méthode. C'est en utilisant cette perception de la vibration cérébrale que le thérapeute va suivre le patient tout au long de la cure.

     

    Un article en préparation sur Informatique, calculabilité, décidabilité, machines

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9terminisme_(calculabilit%C3%A9) (Le déterminisme comme notion mathématique vit le jour avec la formalisation des mathématiques à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle et devint une notion centrale de la calculabilité avec l'apparition de la théorie des automates au milieu du xxe siècle. L'apparition de l'informatique quantique à la fin du xxe siècle et celle de la conception forte de la thèse de Church-Turing, baptiséethèse de Church–Turing–Deutsch (en), permet de concevoir une synthèse entre le déterminisme calculatoire et le déterminisme physique promus par l'école de la physique numérique dont la proposition « it from bit » est devenu l'emblème)

    https://hal.inria.fr/inria-00549416/file/Chapitre_DecidabiliteComplexite.pdf (Décidabilité et Complexité Olivier Bournez, Gilles Dowek, R´emi Gilleron, Serge Grigorieff, Jean-Yves Marion, Simon Perdrix, Sophie Tison)

    http://www-irma.u-strasbg.fr/~belaga/CoursED.html (Initiation à l'Algorithmique Avancée : Calculabilité, Complexité, Décidabilité par Édouard BELAGA (publications))

    https://philosophiascientiae.revues.org/347  (Physique, information statistique et complexité algorithmique

    Pierre Uzan)

    http://www.implications-philosophiques.org/implications-epistemologiques/une-approche-quantique-du-probleme-corps-esprit-1/ (par pierre uzan: Une approche quantique du problème corps-esprit)

    http://www.anciens-amis-cnrs.com/bulletin/b68/DELAHAYE.pdf (Jean-Paul Delahaye: L'informatique et les mathématiques : une relation passionnée)

    ftp://www-bsg.univ-paris1.fr/pub/mse/cahiers2003/B03119.pdf (Machines de Turing et complexité algorithmique Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications)

    http://www.mountvernon.fr/Complexite_emergence_systeme_informatiques/Complexite_emergence_systemes_informatiques.pdf (Complexité, émergence, hasard, chaos, irréversibilité, ... dans les systèmes informatisés Groupe Émergence, le 10 janvier 2011 J.Printz, Professeur Émérite du Cnam)

    http://pierrelaurent.borel.free.fr/accueil/sciences/Kolmogorov/KOLMO.pdf (DEA informatique -physique et calcul, l'exemple du temps par Pierre Laurent BOREL):  Information et physique  Matière Energie Information (shannon, kolmogoroc, chaitin....zurek distance informatique) lien information/hasard temps, flèches (temps, statistique, thermodynamique, radiative, informatique, cosmologique, quantique, microscopique..)

    http://wordpress.belhamissi.com/entre-le-certain-et-lincertain-un-siecle-de-controverses-sur-la-fondation-des-mathematiques-et-de-la-physique-ou-une-petite-histoire-un-peu-philosophique-de-lordinateur-2/ (entre le certain et l’incertain, un siècle de controverses sur la fondation des Mathématiques (et de la physique) ou une petite histoire (un peu ) philosophique de l’ordinateur)

    http://fr.unionpedia.org/Th%C3%A9orie_de_la_complexit%C3%A9_(informatique_th%C3%A9orique) (La théorie de la complexité est un domaine des mathématiques, et plus précisément de l'informatique théorique, qui étudie formellement la quantité de ressources (en temps et en espace) nécessaire pour la résolution de problèmes au moyen de l'exécution d'un algorithme)

    http://intellectica.org/SiteArchives/archives/n35/35_6_Commentaire%20Longo%20MMS.pdf (En marge de l’article de Giuseppe Longo sur Laplace, Turing et la géométrie impossible du « jeu de l’imitation » Mioara Mugur-Schächter)

    http://excerpts.numilog.com/books/9782705667269.pdf (Complexité et algorithmique avancée une introduction Ivan Lavallée)

    http://olivier.teytaud.pagesperso-orange.fr/publis/serpilliere.pdf (Thèse de Olivier TEYTAUD le 18 décembre 2001 Apprentissage, Réseaux de Neurones et Applications Directeur de thèse : H. Paugam-Moisy)

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2005/nov/prob.pdf (PROBABILITES, RELATIVISATIONS DESCRIPTIONNELLES, ET REPRESENTATION DES COMPLEXITES ET DE LEURS MESURES SANS AMPUTATION DU SENS Mioara Mugur-Schächter)

    http://www.mathrix.org/zenil/thesisphilo.pdf (Thèse de Hector ZENIL L’APPROCHE ALGORITHMIQUE DE L’ALÉATOIRE Peut-elle expliquer la nature organisée du monde ? Directeur de thèse : M. Jean MOSCONI)

    http://www.lmm.jussieu.fr/~sagaut/epistemologie-v14.pdf (Introduction à la pensée scientifique moderne Pierre Sagaut Institut Jean Le Rond d’Alembert Université Pierre et Marie Curie – Paris 6)

     

    Pour préparer mon deuxième cours MOOC:

    http://www.sup-numerique.gouv.fr/cid98712/mooc-introduction-a-la-physique-quantique-partie-1.html (MOOC physique quantique)

     

     

     

     

     


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    Les lois évolutives (Partie II chap. 11)

     

    2012un-nouveau-paradigme.com le temps n'existe pas, vraiment?

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)


    Préambule: Dans ces articles que je consacre à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.

    Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L) Conclusion: Cet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" Cette partie I 
    explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et  la relativité  (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes 

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    Après ce préambule, voici "ma lecture" du chapitre 11: Les lois évolutivesla sélection naturelle cosmologique

     

     

    1) La sélection naturelle cosmologique.

         -a) Dans l'article précédent, nous avons vu que le message principal de la partie II du livre de Lee Smolin, a été jusqu'à présent que, pour progresser, la physique doit abandonner l'idée que les lois sont éternelles et intemporelles. Il faut partir de l'idée que qu'il y a un temps qui est réel dans lequel les lois évoluent. Nous pourrons peut-être ainsi arriver à une théorie cosmologique qui explique le choix des lois et de conditions initiales qui soit testable et même vulnérable par des expériences réalisables, comme l'exige la méthode scientifique. Suivons maintenant lee Smolin pour le démontrer en comparant deux théories, l'une intemporelle et l'autre avec des lois évolutives, pour expliquer et prédire des résultats observationnels.

    En premier lieu, appelons sélection naturelle cosmologique la théorie dans laquelle les lois évoluent. Cette théorie a été développée à la fin des années 1980 et publiée en 1992: "Did the Universe Evolve?". Des prédictions y ont été faites, qui auraient pu être falsifiées depuis, mais qui ne l'ont pas été. Cela ne prouve pas que la théorie est vraie, mais qu'elle peut expliquer et prédire des caractéristiques réelles de notre monde. 

    En deuxième lieu, comme exemple de théorie intemporelle, prenons une version du scénario de multivers appelée inflation éternelle, proposée dans les années 1980 par Andreï Linde et Alexander vilenkin (voir note 2 page 307: "Birth of Inflationary Universes" par Vilenkin 1983 et "Eternally Existing Self-Reproducing Chaotic Inflationary Universe" par Linde). Il existe différentes formes et versions d'inflation éternelle (certaines de ses hypothèses sont ajustables). La forme la plus simple et qui correspond le mieux à "éternel" donne une image intemporelle du multivers.(le multivers selon Einstein?). Mais il existe d'autres versions dans lesquelles le temps joue un rôle plus essentiel  et qui partagent certains aspects de la sélection naturelle cosmologique en faisant intervenir une véritable notion de lois  évolutives

    Pourquoi les scénarios cosmologiques réussissent t-ils à permettre de faire des prédictions? La réponse de Lee Smolin est qu'ils ne reposent pas sur le principe anthropique pour relier le multivers avec l'univers que nous observons. Il réfute l'affirmation selon laquelle le principe anthropique peut jouer un rôle dans la construction d'une théorie prédictive, ce que nous allons suivre dans la suite de ce chapitre. Pour Lee Smolin, le théorie qui postule une évolution au cours du temps fait mieux que le théorie intemporelle pour expliquer les éléments de preuve observationnels. La théorie faisant appel à l'évolution fait une prédiction propre alors que les prédictions de l'argument anthropique sont ajustables selon l'utilisation que nous voulons en faire ainsi que nous le verrons dans la conclusion de ce chapitre. 

    Mais voir aussi la remarque suivante de Vilenkin dans https://arxiv.org/pdf/hep-th/0610051v2.pdf (A propos de la sélection naturelle cosmologique): "The rate of black hole formation can be increased by increasing the value of the cosmological constant. This falsifies Smolin's conjecture that the values of all constants of nature are adjusted to maximize black hole production". Cela indique que la sélection naturelle cosmologique est falsifiable. Affaire à suivre donc. 

    liens: http://www.elisabrune.com/pdf/CosmoEvol.pdf (la cosmologique évolutionniste Par Elisa Brune et Marc Lachièze-Rey)

    http://ljaeger.ibnogent.org/uploads/articles/0803.smolin.pdf (les lois issues de l'évolution)

    https://arxiv.org/pdf/hep-th/0612185.pdf (The status of cosmological natural selection Lee Smolin)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-constantes-fondamentaDonc les-changeraient-temps-espace-34336/ (des constantes fondamentales changeraient dans l'espace et le temps)

    paramètre cosmologique

    http://webapps.fundp.ac.be/grt/sem09/communications/fuzfa.pdf (Des systèmes complexes pour l’émergence de la complexité par André Füzfa)


       -b) comment marche la sélection naturelle cosmologique?

    L'univers serait t-il assimilable à un être vivant?

    C'est le premier sujet du livre de lee Smolin "La vie du Cosmos". Y a t-il une évolution darwinienne du cosmos?  Rüdiger Vaas   commente la théorie de Lee Smolin sur l'origine de l'univers par la sélection naturelle cosmologiques dans: https://arxiv.org/ftp/gr-qc/papers/0205/0205119.pdf)

    Dans son livre, Smolin détaille les univers féconds et applique le principe de la sélection naturelle à la naissance des univers. Il postule que l'effondrement d'un trou noir pourrait conduire à la création d'un nouvel univers. Cet "univers fils" aurait des constantes fondamentales et des paramètres similaires à celle de l'univers parent mais avec quelques modifications, en fournissant à la fois l'héritage et les mutations telles que requises par la Sélection naturelle.  Cependant, alors qu'il n'y a pas d' analogue direct à des pressions sélectives darwiniennes,  il est théorisé qu'un univers avec des paramètres "infructueux" atteindra la mort thermique avant d'être capable de se reproduire, ce qui signifie que certains paramètres universels deviennent plus probables que les autres. C'est donc un scénario dans lequel nous pouvons appliquer les principes de sélection naturelle. Diverses critiques de la sélection naturelle cosmologique ont été publiées (voir note 3 page 307), auxquelles Lee Smolin a répondu dans "La vie du Cosmos" et dans ses articles: T. Rothman et G.F.R Ellis in Quarterly Journal of the Royal Astronomical Society 34:201 · May 1993: "Smolin's Natural Selection Hypothesis",  puis Alexander V ilenkin: "On Cosmic Natural Selection 2006 (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0610051v2.pdf), puis Edward R Harisson: "The Natural Selection of Universes Containing Intellignet life" 1995, et Joseph Silk: "Holistic cosmology"Jonh D. Barrow, "Varying G and Others Constants" 1997 (https://arxiv.org/pdf/gr-qc/9711084v1.pdf). 

    En particulier, il est faux d'affirmer qu'il existe un argument évident selon lequel changer la constante de newton (fondamentale) (qui fixe tous les autres paramètres), augmente le nombre de trous noirs, car les effets complexes sur la galaxie et la formation d'étoiles et l'évolution des étoiles ne sont pas prises en compte).

     

         -c) En savoir un peu plus sur la sélection naturelle cosmologique à partir des lois issues de l’évolutionL'hypothèse de base est que les univers se reproduisent par la création de nouveaux univers au coeur des trous noirs. Notre univers serait par conséquent un descendant d'un autre univers, né lui aussi dans un de ces trous noirs, et chaque trou noir est est la graine d'un autre univers. On peut donc dans ce scénario appliquer les principes de la sélection naturelle, en particulier celui qui est basé sur les méthodes de l'évolution en biologie et en particulier de celle de la biologie des populations. La biologie des populations étudie le vivant au niveau des populations biologiques, sur le plan de la biodiversité, de l'évolution et de la biologie de l'environnement. On y applique des méthodes qui servent à à expliquer comment certains paramètres gouvernant un système peuvent être sélectionnés, le rendant plus complexe qu'il ne serait si cette sélection n'agissait pas. Appliquer la sélection naturelle à un système pour expliquer sa complexité nécessite plusieurs conditions et mécanismes:

              - Un espace pour les paramètres qui varient au sein d'une population. En biologie, ces paramètres sont les gènes. En physique, les paramètres sont les constantes du modèle standard.incluanl les masses des particules fondamentales (relatives à la masse de Planck): six quarks, six leptons, le boson de Higgs, le boson W, et le boson Z, la constante de structure fine qui régit la force électromagnétique assurant la cohérence des atomes et des molécules (α=7,297×10-3) , la vitesse de la lumière « c », la constante gravitationnelle « G », la constante de Planck « h » et les intensités (constantes de couplage) des 4 interactions élémentaires. Les dix-neuf paramètres libres du modèle standard sont les masses des neuf fermions, quatre paramètres de la matrice CKM de la chromodynamique quantique (la matrice de Cabibbo-Kobayashi-Maskawa  est une matrice unitaire qui contient les informations sur la probabilité de changement de saveur d’un quark lors d’une interaction faible techniquement, elle décrit la différence entre les états propres des quarks libres et les états propres des quarks en interaction faible), les constantes de couplage pour les trois forces, l'angle thêta (la fonction d'onde est fonction du champ de matière φ et de la connexion de la mesure, notée A. Une décomposition de l'espace de Hilbert peut être effectuée en secteurs de supersélections caractérisés par leur angle thêta) et deux paramètres de Higgs.
    Ces paramètres forment une sortent d'espace de configurations pour les lois de la nature, appelé le paysage des théories comme en biologie des populations ou le paysage adaptatif dans l'espace des gènes (Si l’axe vertical représente le « fitness » des organismes, l’axe horizontal peut représenter soit le génotype ou le phénotype de ceux-ci).
              - Un mécanisme de reproduction, issu de l'idée de Bryce de Witt, qui est que les trous noirs donnent naissance à de nouveaux univers: en gravitation quantique à boucles, "des calculs indiqueraient que la singularité à l'intérieur d'un trou noir est remplacée par ce que l'on appelle un « rebond spatio-temporel ». Ainsi, le temps pourrait continuer au-delà de la limite où, d'après la relativité générale, il doit s'achever. La théorie conjecture que le temps s'écoulerait vers une autre région de l'espace-temps fraîchement créée, à l'instar de cette ancienne spéculation de Bryce De Witt et John Archibald Wheeler. L'information ne serait donc pas perdue, elle irait vers une région nouvelle de l'espace-temps." Or notre univers contient une multitude de trous noirs, il est question de plus de 1 milliard de milliards. On peut imaginer combien seront importantes les progénitures! On peut aussi supposer que notre univers est lui-même parti d'une ligne de descendance remontant loin dans le passé.
              -Un mécanisme de variation similaire à la variation génétique pour la sélection naturelle des espèces. De même que les gènes mutent ou se recombinent au hasard durant la reproduction si bien que les gènes des descendants diffèrent de chacun de leurs parents, on fait l'hypothèse qu'il y a de petits changements aléatoires dans les paramètres des lois chaque fois que qu'un nouvel univers est créé. Cela marque dans le paysage le point correspondant aux valeurs des paramètres de ce nouvel univers. On a donc pour résultat une collection, de plus en plus vastes, de points sur le paysage, représentant les variations des paramètres des lois dans le multivers.
    lien:
     Biologie: voir Portail:Origine et évolution du vivant:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Origine_et_%C3%A9volution_du_vivant

              -Des différences d'adaptativité, c'est à dire de la mesure des succès reproductifs, combien de descendants un individu produit, et qui vivent assez longtemps pour avoir des enfants à leur tour. L'adaptativité d'un univers est donc une mesure de sa production en trous noirs. Ce nombre dépend des paramètres (les constantes du modèle standard). Quelques paramètres conduisent à des univers qui ont de nombreux trous noirs, alors que d'autres mènent à des univers stériles qui n'ont aucun trou noir. Les univers non stériles occupent une très petite région de l'espace des paramètres, régions hautement fertiles qui sont en fait"des îles cernées par des régions où la fertilité est bien moindre.

    lien: http://www.space.com/21335-black-holes-time-universe-creation.html (do black holes create new universes? Q&A avec lee smolin)

              -Typicalité. Il est supposé aussi que notre univers est un membre typique de la population des univers puisque celle-ci se trouve en aval de nombreuses générations d'univers.C'est pourquoi on peut prédire que les propriétés partagées par la plupart des univers sont aussi les propriétés de notre univers.

    Voir note 4 page 308: Une différence entre la Sélection naturelle cosmologique et l'évolution biologique est que dans cette dernière il y a en réalité 2 paysages: 1) le paysage des gènes, qui décrit tous les génotypes (séquences d'ADN) possibles. 2)Le paysage des phénotypes est celui dans lequel on trouve les expressions physiques des gènes, qui peut être aléatoire. Dans la sélection naturelle appliquée à la physique, on a aussi deux niveaux de description. L'équivalent du phénotype est donné par les valeurs des paramètres du modèle standard (voir précédemment l'espace des paramètres). La probabilité qu'un univers se reproduise est donnée par les valeurs de ces paramètres.L'équivalent du génotype est le choix de théories que donne une théorie fondamentale comme la théorie des cordes alors que le modèle standard n'est pas une théorie fondamentale, mais une description approchée. De même qu'en biologie, la relation entre génotype et phénotype peut être compliquée ou même indirecte. Il est donc prudent de faire la distinction entre le paysage pour une théorie fondamentale où on peut parles du génotype, telle que la théorie des cordes, et le paysage des paramètre standard où on parle de phénotypes.

    lien: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers:  http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf


    2) Utilisation de la puissance de la sélection naturelle en tant que méthodologie pour les conclusions qu'on peut en tirer. Nous avons affaire à des hypothèses minimales, pourtant des conclusions fortes peuvent en être tirées. La principale est qu'après de nombreuses générations, la plupart des univers ont des paramètres qui les placent au sein de régions hautement fertiles.

          -D'où la prédiction: si nous changeons les paramètres d'univers typiques (comme le notre), il est probable que cela donnera des univers qui produisent beaucoup moins de trous noirs, ce qui doit donc aussi être vrai de notre univers. Cette prédiction peut être vérifiée indirectement. En effet, dit Lee Smolin, nous savons que de nombreuses possibilités de changer les paramètres du modèle standard impliquent des univers ne comportant pas d'étoiles à durée de vie assez longue pour produire le carbone et l'oxygène qui, de façon remarquable, sont nécessaires pour refroidir les nuages de gaz dans lesquels se forment les étoiles massives qui donnent naissance aux trous noirs. Ce qui va dans le sens de cette prédiction. Au moins 8 façons de changer légèrement les paramètres sont connues, qui conduiraient à des univers avec moins de trous noirs. En particulier, voir 4 façons, note 5 page 308:

            1) Le renversement du signe de la différence de la différence de masse proton/neutron.

            2) Une augmentation ou une diminution de la constante de fermi assez grande pour influencer l'énergie et la matière éjectée par les supernovae (voir dans wikipedia: L'intensité de l'interaction de Fermi est donnée par la constante de couplage de Fermi GF. La détermination expérimentale la plus précise de la constante de Fermi provient de la mesure du temps de vie du muon, qui est inversement proportionnel au carré de GF (lorsque l'on néglige la masse du muon devant la masse du boson W)10. En formulation moderne 6 :

    {\frac  {G_{{{\rm {F}}}}}{(\hbar c)^{3}}}={\frac  {{\sqrt  {2}}}{8}}{\frac  {g^{{2}}}{m_{{{\rm {W}}}}^{{2}}}}=1.16637(1)\times 10^{{-5}}\;{\textrm  {GeV}}^{{-2}}  g est la constante de couplage de l'interaction faible, et mW est la masse du boson W qui régit la désintégration considérée.

    Dans le modèle standard, la constante de Fermi est liée à la valeur attendue du vide de Higgs v=({\sqrt  {2}}G_{{{\rm {F}}}})^{{-1/2}}\simeq 246.22\;{\textrm  {GeV}}11

         3) Une augmentation de la différence de masse neutron/proton, de la masse de l'électron, de celle du neutrino électronique, et de la constante de structure fine (α, est une constante fondamentale qui régit la force électromagnétique assurant la cohérence des atomes et des molécules), ou une diminution de du couplage de de l'interaction forte suffisamment grande pour déstabiliser le carbone,

         4) Une augmentation de la masse du quark strange (80 à 130 MeV.c-2).

    C'est donc une prédiction à suivre!


    3) Puissance de la sélection naturelle cosmologique VS le principe anthropique. 

         -Lee Smolin affirme donc que, à la différence du principe anthropique, la sélection naturelle cosmologique offre ainsi une véritable explication (que Jean Paul Baquiastévoque aussi avec le darwinisme quantique), à la raison pour laquelle les paramètres du modèle standard paraissent accordés pour un univers qui est rempli d'étoiles à longue durée de vie et ont, au cours du temps, enrichi l'univers en carbone, oxygène et autres éléments nécessaires à mise en place de la complexité qui a permis l'apparition de la vie. Les paramètres dont les valeurs sont ainsi, en un sens expliqués (alors que dans le modèle standard ces paramètres sont des données "sorties du chapeau" et inexpliquées), incluent les masses du proton, du neutron, de l'électron, du neutrino électronique et les intensités des 4 interactions fondamentales. Il y a même un bonus. L'explication concerne la maximisation de la production de trous noirs et une conséquence est la fabrication d'un univers hospitalier pour la vie.

    Remarque: Vilenkin, "père", avec Paul Steinhardt, de la théorie intemporelle de l'inflation éternelle, théorie en opposition avec l'inflation chaotique de Linde, (théorie dans laquelle les lois évoluent) a fait la remarque suivante dans On cosmic natural selection (A propos de la sélection naturelle cosmologique): "The rate of black hole formation can be increased by increasing the value of the cosmological constant. This falsifies Smolin's conjecture that the values of all constants of nature are adjusted to maximize black hole production".

    Cela rend la sélection naturelle cosmologique scientifique car falsifiable, mais on est encore loin d'une théorie cosmologique le l'univers.

    Liens à voir aussi à propos du principe anthropique: alternatives scientifiques au principe anthropique (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0407213v3.pdf)

    The weak anthropic principle and the landscape of string theory (https://arxiv.org/pdf/0901.2414v1.pdf)

    http://www.ceacb.ucl.ac.uk/cultureclub/files/CC2006-03-21_Smolin.pdf (Scientific alternatives to the anthropic principle Lee Smolin)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3850 (Lee Smolin dans « Rien ne va plus en physique » : « Le principe anthropique auquel se réfère Susskind est une vieille idée introduite et explorée par les cosmologues depuis les années 1970, selon laquelle la vie ne peut apparaître que dans une gamme très étroite des paramètres physiques possibles ; pourtant, malgré cette étroitesse, assez bizarrement, nous voilà comme si l’univers avait été intentionnellement créé pour nous accueillir (d’où le terme « anthropique »). La version particulière qu’invoque Susskind est un scénario cosmologique, qui a été soutenu pendant un certain temps par Andrei Linde, appelé « inflation éternelle ». Selon le scénario, la phase d’inflation rapide à la naissance de l’univers aurait produit non pas un, mais une population infinie d’univers… Il en résulterait une vaste population d’univers, chacun régi par une théorie des cordes sélectionnée aléatoirement dans le paysage des théories. Quelque part dans cette chose qu’on appelle « multivers », se trouve chacune des théories possibles appartenant au paysage. Il me semble tout à fait regrettable que Susskind et d’autres aient adhéré au principe anthropique, car il s’agit d’une base très pauvre pour fonder une démarche scientifique… Certains physiciens disent que le principe anthropique faible doit être pris au sérieux, car dans le passé il a produit de véritables prédictions. Je parle ici de quelques collègues pour qui j’ai la plus grande admiration : pas seulement Susskind, mais aussi Steven Weinberg, le physicien qui, avec Abdus Salam, a unifié les forces électromagnétiques avec celles des interactions nucléaires faibles. Il est alors d’autant plus pénible pour moi de constater que dans tous les cas que j’ai étudiés, ces arguments étaient fallacieux… L’argument commence ainsi : pour que la vie puisse exister, il faut du carbone… On sait que le carbone ne peut pas avoir été créé durant le Big Bang ; par conséquent, il a dû être créé dans les étoiles. Fred Hoyle a remarqué que le carbone ne pouvait être produit dans les étoiles qu’à condition qu’il y ait dans les noyaux de carbone un état résonnant. Il a ensuite évoqué cette prédiction devant un groupe d’expérimentateurs, qui ont effectivement découvert cet état. La réussite de la prédiction de Hoyle est parfois évoquée pour soutenir l’efficacité du principe anthropique. Mais l’argument fondé sur l’existence de la vie, exposé précédemmement, n’a pas de relation logique avec le reste de l’argumentation de ce paragraphe. Ce qu’a accompli Hoyle n’a été que de raisonner à partir de l’observation que l’univers est rempli de carbone, d’où il a tiré une conclusion fondée sur la nécessité d’un processus qui produirait tout ce carbone. Le fait que nous-mêmes et les autres créatures vivantes soient faites de carbone n’est pas nécessaire dans cet argument. Un autre exemple qu’on cite souvent du principe anthropique est une prédiction concernant la constante cosmologique, qui a été énoncé dans un article célèbre de Steven Weinberg, en 1987. Dans cet article, Weinberg affirmait que la constante cosmologique devait être inférieure à une certaine valeur, puisque, dans le cas contraire, l’univers aurait été en expansion trop rapide pour que les galaxies puissent être formées… Mais, avec cet argument scientifique valide, Weinberg est allé beaucoup plus loin. Supposons qu’il y ait le multivers, a-t-il dit, et supposons que les valeurs de la constante cosmologique soient distribuées au hasard entre les univers de ce multivers. Dans ce cas-là, parmi tous les univers potentiellement vrais, la valeur type de la constante cosmologique serait de l’ordre de grandeur de celle qui est la plus élevée mais qui reste encore cohérente avec la formation des galaxies… Dans le cadre du modèle standard de la physique des particules élémentaires, il existe des constantes qui n’ont simplement pas la valeur à laquelle on s’attendrait si elles étaient choisies au moyen d’une distribution aléatoire parmi les univers potentiellement vrais. On aurait dû s’attendre à ce que les masses des quarks et des leptons, sauf pour la première génération, soient distribuées au hasard ; or, on trouve des relations entre elles. On aurait dû s’attendre à ce que certaines symétries des particules élémentaires soient brisées par les interactions nucléaires fortes d’une façon beaucoup plus importante que ce qu’il se passe en réalité. On aurait dû s’attendre à ce que le proton se décompose beaucoup plus rapidement que ce que nous constatons dans les expériences en cours. En fait, je ne connais aucune prédiction réussie faite d’après un raisonnement fondé sur le multivers avec la distribution aléatoire des lois… Bien que le principe anthropique n’ait pas produit de prédictions véritables et ne semble pas pouvoir en produire prochainement, Susskind, Weinberg et d’autres théoriciens de premier plan l’ont considéré comme une révolution non seulement en physique, mais également dans notre conception de ce qu’est une théorie physique. »)

    L'adaptativité d'un univers est une mesure de sa production en trous noirs (voir 1 C)

    http://www.space.com/21335-black-holes-time-universe-creation.html (do black holes create new universes? Q&A avec lee smolin.

     

         -Ceci, on vient de le voir, rend de fait la théorie de la sélection naturelle cosmologique falsifiable. De plus, cette théorie fait plusieurs prévisions véritables, qui sont aussi falsifiables par des observations couramment réalisables. Par exemple, les étoiles à neutrons ne peuvent pas être plus massives qu'une certaine limite. En effet, la fin des étoiles massives abouti aux étoiles à neutrons qui sont le résidu compact issu de l'effondrement gravitationnel du cœur de l'étoile quand celle-ci a épuisé son combustible nucléaire. Cet effondrement s'accompagne d'une explosion des couches externes de l'étoile, qui sont complètement disloquées et rendues au milieu interstellaire, phénomène appelé supernova. Au-delà d'une limite de masse, l'étoile s'effondrera en un trou noir. Cette limite (environ 1,5 à 3 masses solaires) s'appelle limite de Oppenheimer-Volkoff (Elle doit son nom aux deux physiciens qui ont complété les travaux précédemment entrepris par le physicien Richard C. Tolman à ce sujet, c'est à dire J. Robert Oppenheimer et George M. Volkoff). Elle correspond à la masse maximale théorique que peut avoir une étoile à neutrons. Au-delà de cette valeur, l'objet s'effondre alors en trou noir. Cette limite ne doit pas être confondue avec la limite de Chandrasekhar, qui est la masse maximale que la pression de dégénérescence électronique d'un objet peut supporter sans qu'il y ait d'effondrement gravitationnel en étoile à neutrons. Ainsi lors de l'explosion d'une étoile en supernovae, la région centrale de l'étoile qui a explosé s'effondrera soit en étoile à neutrons, soit en trou noir: voir limites gravitationnelles.

    Si la sélection naturelle cosmologique est juste, cette valeur critique (limite de la masse des étoiles à neutrons), devrait être accordée le plus bas possible, car plus elle sera basse, plus le nombre de trous noirs créé sera grand. Or, il se trouve qu'il existe plusieurs possibilités théoriques concernant les étoiles à neutrons. Dans l'une d'entre elles, l'étoile est composée exclusivement de neutrons, la masse critique serait comprise entre 2,5 et 2,9 masses solaires. Mais si le centre de l'étoile contient des kaons, la modélisation prévoit un abaissement de la masse critique, dépendant des détails des modèles jusqu'à 1,6 à 2 masses solaires. Alors, Lee Smolin s'attend à ce que, si la sélection naturelle cosmologique est correcte, la nature prenne avantage de produire des kaons au centre de l'étoile pour abaisser la masse critique et favoriser la production de trous noirs: "Un kaon (voir wikipedia) est une particule (notée K) de la famille des mésons caractérisée par un nombre quantique appelé étrangeté et noté S. Les mésons étant constitués d'un nombre pair de quarks et d'antiquarks, les kaons contiennent un quark s ou un antiquark s combiné avec un quark/antiquark parmi u ou d (resp. u ou d). Les quatre kaons sont :

    1. Le {\begin{smallmatrix}K^{+}\end{smallmatrix}} formé d'un quark u et d'un quark s
    2. Le {\begin{smallmatrix}K^{-}\end{smallmatrix}} formé d'un quark u et d'un quark s
    3. Le {\begin{smallmatrix}K_{L}^{0}\end{smallmatrix}} résultant de la superposition d'états ( ds + ds ){\begin{smallmatrix}/{\sqrt  {2}}\end{smallmatrix}}
    4. Le {\begin{smallmatrix}K_{S}^{0}\end{smallmatrix}} résultant de la superposition d'états ( ds - ds ){\begin{smallmatrix}/{\sqrt  {2}}\end{smallmatrix}}

    La particularité du kaon neutre {\begin{smallmatrix}K^{0}\end{smallmatrix}} est d'avoir une antiparticule violant la symétrie de parité : le kaon neutre « court » ({\begin{smallmatrix}K_{S}^{0}\end{smallmatrix}}) a une durée de vie en effet plus brève (8,953±0,005×10−11 s) que celle du kaon neutre « long » ({\begin{smallmatrix}K_{L}^{0}\end{smallmatrix}}, 5,116±0,020×10−8 s). Une différence de masse entre ces deux particules, de l'ordre de 2,2×10−5 eV/c2, aurait également été mise en évidence1.

    Quand la sélection naturelle cosmologique fut proposée, en 1992, les étoiles à neutrons les plus massives avaient des masses inférieures à 1,5 masses solaires. Mais récemment, en 2010, on vient d'en observer une de 2 masses solaires (le pulsar PSR J1614-2230) alors que précédemment, l'étoile la plus massive avait 1,67 masses solaires. (Voir note 6 page 307: James M Lattimer & M. Prakash, "What a Two Solar Mass Neutron Star Really Means" (https://arxiv.org/pdf/1012.3208v1.pdf)

    Cette observation semblerait pouvoir réfuter la sélection naturelle cosmologique si la limite inférieure de la plage de formation des étoiles à neutrons était celle de des étoiles à neutrons-kaons. Mais la théorie n'est pas contredite par l'observation si la bonne valeur critique supérieure de l'estimation théorique est de 2 fois la masse du soleil. Par contre, il semble qu'il existe une étoile à neutrons mesurée (avec cependant une précision moindre) dont la masse est estimée à 2,5 masses solaires. Si cela se confirme, la sélection naturelle cosmologique pourrait être infirmée. "Voir note 7 page 308: Dans l'article original de "la sélection naturelle cosmologique" et dans "La vie du cosmos", Lee Smolin a utilisé l'estimation la plus basse pour la masse critique (1,5 masses solaires). Il a commencé un article disant que la S.N.C venait d'être invalidée, ce qui en soi, est une bonne chose, parce qu'en gravitation quantique, "la seconde meilleure chose" est de pouvoir faire une prédiction qui est réfutée par une expérience. Toutefois, en regardant à nouveau les estimations théoriques, il a découvert que les experts avertissaient qu'elles pouvaient encore tolérer une étoile à kaon-neutron de 2 masses solaires".

    liens à propos de ce paragraphe:

    http://www.univers-astronomie.fr/articles/univers/102-les-etoiles-%C3%A0-neutrons.html (histoire des étoiles à neutrons)

    http://www.astrofiles.net/astronomie-les-etoiles-a-neutrons-41.html (les étoiles à neutrons)

    http://www.cosmovisions.com/pu.htm (étoiles à neutrons et pulsars)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00667553/document (Excitations collectives dans la croˆute interne des ´etoiles `a neutrons Luc Di Gallo)

    http://amwdb.u-strasbg.fr/HighEnergy/IMG/pdf/hdr_final.pdf (Modélisation des objets compacts : Les étoiles à neutrons et leur environnement)

    https://arxiv.org/pdf/astro-ph/9712189.pdf (lee smolin: Using neutron stars and primordial black holes to test theories of quantum gravity)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/9404011.pdf (The fate of black hole singularities and the parameters of the standard models of particle physics and cosmology Lee Smolin)

    détermination des paramètres cosmologiques à l’aide des supernovae de type Ia à grands décalages vers le rouge (https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010942/document)

     

         -Une autre prédiction de la S.N.CElle est faite à partir de l'extrême régularité de l'univers primordial. En effet, les observations du CMB (le fond diffus cosmologique) montrent que la distribution de matière varie très peu de région en région. Pourquoi? Pourquoi l'univers n'a t-il pas commencé avec de grandes variations de densité? S'il y en avait eu, des régions très denses se seraient aussitôt pour former des trous noirs, les trous noirs primordiaux.formés non pas par effondrement gravitationnel mais par la présence de régions extrêmement denses de l'Univers primitif. Dans ses premiers instants, selon la théorie du Big Bang, la pression et la température étaient si élevées que de simples fluctuations de densité de la matière suffisaient pour amorcer un effondrement gravitationnel très rapide. Alors que la plupart des régions de hautes densités furent dispersées dans l'expansion qui suivit, les trous noirs primordiaux restèrent stables, et devraient être encore présents aujourd'hui. Aucun à ce jour (décembre 2015) n'a été cependant clairement observé ou détecté. Cela semble a priori mettre en échec la prédiction de la S.N.C, selon laquelle il est impossible d'effectuer un changement mineur dans les lois de la physique pour produire un univers avec plus de trous noirs que le notre. Voyons cela: Les variations de densité de matière sont décrites au moyen d'un paramètre appelé "échelle de fluctuation de densité", qui n'est pas un paramètre du modèle standard. Mais il existe d'autres modèles d'univers primordial qui possèdent des paramètres ajustables pouvant accroître les fluctuations de densité. Ces univers sont t-ils compatibles avec la S.N.C.? Lee Smolin pose la question mais semble ne pas y répondre. Dans certains modèles les plus simples, augmenter ce paramètre (l"échelle de fluctuation de densité) réduit la taille de l'univers en limitant la durée de l'inflation. Cela conduit à un univers beaucoup plus petit qui, bien que rempli de trous noirs primordiaux, en possède au total bien moins que le notre.

    Voir la note 8 page 309: cf A. Linde, "Particle Physics and Inflationary Cosmology" (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0503203v1.pdf) en particulier l'argument conduisant à l'équation 8.3.17 (exp(H (t − t0)) ∼ exp 4 √ 2 π √ λ !). Le paramètre qui peut accroître les fluctuations de densité est la force avec laquelle l'inflaton interagit. Linde a montré que dans les modèles simples, augmenter la taille de ce paramètre réduit la taille de l'univers par l'exponentielle de l'inverse de la racine carrée de ce paramètre d'interaction. voir inflaton dans wikipédia: L'inflaton, également appelé « faux vide » ou « champs scalaire primordial »1, est le nom donné à la forme d'une matière hypothétique responsable de l'inflation cosmique, cette époque où l'univers a grandi de façon colossale. Du point de vue de la physique des particules, il s'agit d'un hypothétique champ scalaire, à l'instar du champ de Higgs électrofaible, mais qui est doté d'une dynamique très différente. Lors de la phase d'inflation, la pression de l'inflaton devient négative et reste pendant toute cette période presque constante au cours du temps, tout comme sa densité d'énergie, qui prend elle aussi une valeur constante mais opposée. Ainsi, l'inflaton se comporte-t-il de façon semblable à une constante cosmologique. Il est ainsi à l'origine d'une phase d'expansion accélérée qui permet à une petite région homogène de l'univers de prendre des dimensions considérables (immensément plus grande que l'univers observable aujourd'hui), tout en restant homogène. C'est la façon dont l'inflation résout le problème de l'horizon.

    Tout ceci implique que la S.N.C. est compatible uniquement avec une théorie simple qui ne produira pas un excès de trous noirs primordiaux. Si des observations amenaient à conclure que l'inflation est due à un scénario qui exige une théorie beaucoup plus complexe, la S.N.C. serait éliminée des explications. Une prédiction de la S.N.C. est peut être le fait qu'il n'y a jamais eu une telle observation.

    (voir note 9 page 309 pour plus de détails sur la sélection cosmologique naturelle: "la vie dans le cosmos" de Lee Smolin et ses articles "The Fate of Black Hole Singulatities and the Parameters of the Standard Models of particles and Cosmology" (https://arxiv.org/pdf/gr-qc/9404011v1.pdf -1994), puis "Using neutron Stars and Primordial Black Holes to test Theories of Quantum Gravity" (https://arxiv.org/pdf/astro-ph/9712189v2.pdf 1997/1998), puis "Cosmological Natural Selection as the Explanation for the Complexity of the Universe", puis "Scientific Alternatives to the Anthropic Principle" (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0407213v3.pdf 2004), puis "The Status of Cosmological Natural Selection" (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0612185v1.pdf 2006/2008), et "A perspective on the Lanscape Problem" (https://arxiv.org/pdf/1202.3373v1.pdf fév. 2012), contribution invitée pour édition spéciale de Fondation of Physics intitulée "Forty Years Of String Theory: Reflecting On the Foundations", "D0I: 10.1007/s10701-012-9652-arXiv:1202.3373).

    Cela ne veut pas dire que l'inflation est le bonne théorie de l'univers primitif, mais cela montre bien que la S.N.C.est vulnérable à la réfutation et au démenti pour ce qui concerne les découvertes de mécanismes agissant sur l'univers primordial qui pourrait avoir produit de nombreux trous noirs primordiaux.

    lien: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00003366/document (Signature de divers modèles d’univers primordial dans les anisotropies du rayonnement fossile par Alain Riazuelo)

     

    4) La sélection naturelle cosmologique et le temps.

         - La S-N-C est inconcevable si le temps n'est pas réel. En effet, le seule affirmation que nous avons besoin d'y affirmer est que notre univers possède seulement un avantage relatif en termes d'adaptitivité sur des univers qui diffèrent par de petits changements de paramètres. Il n'est pas besoin de supposer que les paramètres de notre univers sont les plus grands possibles. Et il pourrait même y avoir d'autres choix de paramètres menant à des univers plus fertiles. Le scénario S.N.C prédit seulement qu'ils ne peuvent être atteints en faisant un changement mineur aux valeurs actuelles. Ainsi, la population des univers pourrait être variée, avec une diversité d'espèces dont chacune est relativement fertile par rapport à ceux qui n'en sont qu'un peu différents. Par analogie avec la biologie, l'ensemble de ces sortes d'univers ne cessera d'évoluer au cours du temps lorsque par essais et erreurs de nouvelles façons d'être fertile. On sait q'aucune espèce biologique ne persiste éternellement parce qu'elle serait "maximalement" adaptée. on observe différente ères caractérisées par des ecosystèmes où des espèces "relativement" adaptées, qui coexistent sans atteindre un équilibre fixe, ni un état idéal. La vie évolue sans cesse. De la même manière, les lois typiques changeront avec le temps dans la population des univers quand cette population croît. Comme pour les populations en biologie, il n'y a pas d'état final dans lequel, une fois atteint, le "cocktail d'univers resterait le même, ayant un équilibre qu'on pourrait qualifier d'intemporel. Le temps cesserait d'avoir de l'importance. Mais le scénario de sélection naturelle ne le suppose pas ni ne l'implique. Ce qui fait que le temps est toujours présent et que la S-N-C est inconcevable si le temps n'est pas réel.

         -De plus, ce scénario implique que le temps soit universel en plus d'être réel, car la population d'univers évolue vite, augmentant chaque fois qu'un univers crée un trou noir. Le mot universel implique que temps doit avoir un sens, non seulement partout en chaque univers, mais la théorie doit établir combien d'univers ont telle ou telle propriété à chaque instant si on veut qu'elle soit prédictive. La notion du temps dont nous avons besoin doit donner une image de simultanéité au sein de chaque univers et à travers la population, sans toutefois que l'idée de lois en évolution ne requière, en elle-même de simultanéité globale. (voir note 11 page 309: Un changement dans les lois pourrait survenir à un événement qui n'influence les événements que dans leur futur causal. Or on a vu que l'organisation causale est cohérente avec la relativité de simultanéité. Mais la sélection naturelle cosmologique a besoin d'un temps global pour signifier quelque chose, et ce temps global entre vraiment en conflit avec la relativité de simultanéité.)

     

    5) Sélection naturelle cosmologique VS inflation éternelle.

    voir sur vimeo: https://www.edge.org/conversation/alan_guth-the-inflationary-universehttps (l'univers inflationnaire vidéo où Alan Guth explique l'univers inflationnaire

         5-1)Comparons maintenant la S-N-C avec l'inflation éternelle. Nous avons déjà évoqué une comparaison de la S-N-C au principe anthropique au chapitre 1d): "Lee Smolin affirme donc que, à la différence du principe anthropique, la sélection naturelle cosmologique offre ainsi une véritable explication (que Jean Paul Baquiast évoque aussi), à la raison pour laquelle les paramètres du modèle standard paraissent accordés pour un univers qui est rempli d'étoiles à longue durée de vie et ont, au cours du temps, enrichi l'univers en carbone, oxygène et autres éléments nécessaires à la mise en place de la complexité qui a permis l'apparition de la vie. Les paramètres dont les valeurs sont ainsi, en un sens expliqués (alors que dans le modèle standard ces paramètres sont des données "sorties du chapeau" et inexpliquées), incluent les masses du proton, du neutron, de l'électron, du neutrino électronique et les intensités des 4 interactions fondamentales. Il y a même un bonus. L'explication concerne la maximisation de la production de trous noirs et une conséquence est la fabrication d'un univers hospitalier pour la vie."

              -Rappelons que l'inflation éternelle est postulée pour l'univers jeune parce que les champs quantiques représentant les forces et les particules de cet univers sont dans une phase qui produit une très grande quantité d'énergie noire, ce qui force l'univers à s'étendre de manière exponentielle. Cette inflation est une idée du physicien Alan Guth, "celui qui est à la base de ce concept. Les premiers instants du big-bang auraient obéi à une force phénoménale, une gravité répulsive, une sorte de gravitation inversée. En 1979, Alan Guth donne à la courte phase d'expansion le nom d'inflation. L'inflation serait issue d'une répulsion gravitationnelle, cette répulsion de l'inflation serait le bang du big-bang". Quelques instants après le Big Bang, "l'Univers aurait connu une phase d'expansion exponentielle, l'inflation. Après vingt-cinq années de controverses, ce concept est aujourd'hui accepté par de nombreux cosmologistes. Andrei Linde, un des pères de cette théorie, va plus loin. Il inclut cet épisode dans l'histoire d'un univers éternel et sans doute infini." Il a proposé l'inflation chaotique, une version quantique du modèle de Guth-Coleman ou de Coleman-Weinberg(https://arxiv.org/pdf/1309.1695v2.pdf), dans lequel les champs pouvaient fluctuer, les particules élémentaires étant instables. Linde écrit: "Il n'est plus nécessaire de tenir compte d'effets gravitationnels quantiques, de transitions de phase, de surfusion ou même d'assumer l'idée standard acquise que l'univers était originellement chaud. Il faut juste prendre en considération toutes les valeurs que peuvent prendre les champs scalaires dans l'univers primordial et vérifier si l'une d'entre elles conduit à l'inflation." dans les régions où l'inflation n'a pas lieu, l'espace-temps restera à l'échelle atomique, mais là où l'inflation se produit, l'espace-temps devient gigantesque et domine tout le volume de l'univers. C'est parce que les champs scalaires peuvent prendre des valeurs arbitraires que Line a parlé d'inflation chaotique. Suite à une fluctuation d'énergie plus chaotique que les autres, le champ scalaire, retrouva son niveau d'énergie minimum, en provoquant l'expansion violente de certaines "bulles", suivie par la désintégration du champ scalaire qui permit la production de particules. danielmartin.eu nous explique. En résumé: "Il y a eu l'inflation d'abord, puis le big bang et enfin l'expansion de l'univers. Dans la phase inflation, on part des équations de la Relativité Générale, qui admettent une solution particulière, instable, où la dilatation de l'espace se produit à densité de matière-énergie constante: au fur et à mesure qu'il augmente de volume, l'espace crée de la matière dans la même proportion, sa densité restant constante! la matière créée provient de quelque part, il n'y a pas de création magique à partir de rien. L'expansion résulte d'une pression négative (liée à l'énergie noire?), qui crée de l'énergie-matière en même temps qu'elle dilate l'espace. Cette énergie-matière provient de l'énergie potentielle de gravitation de l'espace lui-même, qui décroît. Pendant la phase d'inflation, l'énergie potentielle de chaque point de l'Univers pouvait devenir aussi négative que nécessaire, pour alimenter l'inflation en baissant. Ce processus d'expansion auto-entretenue de l'espace crée la quantité de matière- énergie qu'il faut, à la vitesse qu'il faut, pour que sa densité soit constante. La croissance est exponentielle : toutes les T secondes, l'espace double dans chacune des trois dimensions. On sait que pour notre Univers la durée T fut de l'ordre de 10 puissance -38 seconde et qu'il y eut environ n = 260 doublements, multipliant son rayon par environ 2x10 puissance 78. La durée totale de l'ensemble de ces doublements fut inférieure à 10-35 seconde. C'est ce moment-là, à la fin de l'inflation, que l'on appelle le Big Bang. Contrairement à ce qu'on pensait encore il y a peu, l'inflation n'a pas suivi le Big Bang, elle l'a précédé, elle en est la cause. "

    On peut, pour faire très intuitif, ramener ceci à une l'analogie comme l'explique le siteastronomes.com: "le comportement de l’Univers lorsque l’inflation se déclenche rappelle celui de l’eau qui se solidifie et se transforme en glace. sous sa forme liquide l’eau n’a pas de structure et prend la forme du récipient qui la contient, alors que sous sa forme solide elle devient un cristal, un arrangement très régulier de molécules. Une autre différence apparaît au niveau de la symétrie: l’eau liquide à des propriétés identiques dans toutes les directions, alors que la glace privilégie les axes de cristallisation. Dans le langage du physicien, l’eau liquide et la glace sont deux phases différentes et la transformation de l’une en l’autre s’appelle une transition de phase. Dans des conditions de refroidissement habituelles, la cristallisation se produit dès que la température atteint zéro degré Celsius. Elle se produit alors en douceur, avec un lent dégagement d’une certaine quantité d’énergie appelée chaleur latente. Il existe cependant un cas particulier appelé la surfusion dans lequel les choses se passent différemment. Dans un environnement extrêmement stable, une eau très pure peut être refroidie et atteindre une température négative sans pour autant se solidifier. Cette situation est cependant très instable et il suffit d’agiter légèrement l’eau pour que la cristallisation s’opère instantanément avec une libération de chaleur latente très rapide."

    C'est lorsque l’Univers est âgé de 10-35 seconde que les forces forte et électrofaible jusque là unifiées se dissocient. On passe d’une situation symétrique où les deux forces étaient une à une situation asymétrique où elles sont différentes. L’Univers subit donc, comme l’eau qui se solidifie, une transition de phase qui devrait s’opérer immédiatement, mais l’Univers va d’abord passer par un stade de surfusion. Il va rester pendant une brève période dans une phase symétrique instable, appelée le faux vide, plutôt que d’adopter tout de suite la phase asymétrique stable, le vrai vide. Etat équivalent à l’eau surfondue, le faux vide présente une très grande densité d’énergie en tout point de l’Univers et d’après la relativité générale, cette énergie omniprésente va se traduire par une force de répulsion extrêmement puissante (l'énergie négative dont on vient de parler). L’Univers subit en conséquence l'expansion rapide et brutale que nous avons évoqué sous le nom d’inflation. Cette expansion dure jusqu’à ce que l’Univers subisse finalement sa transition de phase. Il atteint alors un état stable, tout en libérant une formidable quantité d’énergie, vers le temps 10-32 seconde. Pendant l’ère inflationnaire, la taille de l’Univers a été multipliée par un facteur 1026 (donc 1078 en volume). Depuis la première lumière vers l’âge de 300.000 ans, la taille de l’Univers observable n’a été multipliée que par un facteur mille en 13,7 milliards d’années.

     

         5-2) Alexander VilenkinAndreî LindeMax Tegmark et ses univers: Les univers-bulles

     

     

     

    futura-sciences.com Paysages théories des cordes

     

    futura-sciences.com: multivers, tegmark, inflation éternelle.

    Vilenkin et Linde ont remarqué que le milieu environnant, contenant toujours l'importante énergie noire, continuera son inflation rapide. De nouvelles bulles apparaissent, donnant naissance à de nouveaux univers comme le nôtre et ils trouvèrent que sous certaines conditions, le processus peut être sans fin, car le milieu en inflation ne disparaît jamais, même s'il produit un nombre infini d'univers bulles. Notre univers serait alors un univers parmi une infinité, nés de bulles apparaissant dans un milieu en éternelle inflation. Lee Smolin suppose alors que, dans sa version la plus simple, les lois qui gouvernent chaque bulle sont choisies au hasard dans un paysage de lois possibles (En théories des cordes, l'existence des espaces de Calabi-yau et de ces nouveaux champs (décrits par ce qu'on appelle des p-formes) est équivalente à l'apparition d'un très grand nombre de contributions à l'énergie du vide, similaires à celle d'un champ de Higgs. Il existe un nombre immense d'états de vide possibles selon la valeur de ces champs qui se retrouvent sur une surface à plusieurs dimensions, et bien plus compliquée que celle en forme de sombrero du champ de Brout-Englert-Higgs. En fait, si on gardait une image à deux dimensions, c'est un peu comme si les différents états d'énergies possibles étaient représentés par la topographie d'un paysage, avec des vallées, des cuvettes et des collines). Pour l'échelle de la physique à l'origine des bulles, on prend habituellement l'échelle de grande unification, qui est au moins de 15 ordres de grandeur supérieure aux masses des quarks et des leptons, soit de l'ordre de 1015 GeV. Ainsi, il est probable que les masses de ces fermions légers finissent par être choisies au hasard lorsque les univers-bulles se forment. Nous avons supposé que le paysage découlait de diverses théories des cordes, mais n'importe quelle théorie comprenant des paramètres variables (y compris le modèle standard) ferait l'affaire

    Dans le cas le plus simple, les proportions de bulles qui choisissent une loi particulière sont constantes et donc, la probabilité pour que les lois s'appliquent dans la population totale reste la même alors que sont produits un nombre croissant d'univers. Dans ce scénario très simple, le temps ne joue aucun rôle dans la spécification des lois parmi toutes les autres possibilités, peut-être en nombre infini. La distribution des univers (les probabilités pour qu'ils aient des lois ou des propriétés différentes) atteint ainsi un équilibre et y reste pour toujours. Ce scénario est en ce sens intemporel et constitue un bon cas à opposer la S-N-C.

    Puisque les lois sont choisies au hasard dans chaque bulle, les univers comme le nôtre, qui permettent de donner naissance à la vie, sont excessivement rares et donc atypiques dans la population des univers-bulles.

    liens pour l'inflation éternelle:

    http://www.inexplique-endebat.com/article-univers-ou-multivers-la-magie-du-cosmos-112730864.html (Univers ou multivers ?, est un documentaire scientifique (0h52) sur l'hypothèse selon laquelle notre Univers ne serait qu'une infime partie d'une structure cosmique bien plus vaste, un simple échantillon parmi une multitude de mondes, multivers, mégavers, plurivers, que présente le physicien Brian Greene)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-inflation.htm (lunivers inflationnaire I, les problèmes du modèle standard)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-inflation2.htm (l'univers inflationnaire II, comment les particules ont acquis leurs masses)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-inflation3.htm (l'univers inflationnaire III, la détente et le faux-vide)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-inflation4.htm (l'univers inflationnaire IV, l'inflation chaotique)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-inflation5.htm (l'univers inflationnaire V, monopôles et domaines)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2015/10/30/de-mysterieux-points-lumineux-suggerent-un-autre-univers/9994/ (De mystérieux points lumineux suggèrent un autre univers. La lumière émise par l’hydrogène après le Big Bang a provoqué l’apparition de parcelles lumineuses dans l’espace. Est-ce que ce sont des preuves d’un autre univers? Armé de la carte de Planck sur le fond diffus cosmologique (CMB), d’une ambiance lumineuse provenant de la soupe primitive des débuts de l’univers, Chary révèle une lueur étrange qui pourrait provenir de la matière qui fuiterait d’un autre univers. Ces anomalies pourraient être les cicatrices d’un choc de notre univers avec un autre: R Chary : https://arxiv.org/abs/1510.00126(https://arxiv.org/pdf/1510.00126.pdf)

     

         5-3 Retour au principe anthropique. (Voir note 13 page 310: B. J. Carr & M. J. Rees "The Anthropic Principle and the Structure of the Physical World" dans Nature vol. 278 et The Anthropic Cosmological Principle par Frank Tipler & Jonh Barrow 1986)


              -Rappel: Au chapitre 3) Nous avons vu "la puissance de la sélection naturelle cosmologique VS le principe anthropique" où Lee Smolin affirme que, à la différence du principe anthropique, la sélection naturelle cosmologique offre une véritable explication (que Jean Paul Baquiast évoque aussi avec le darwinisme quantique), à la raison pour laquelle les paramètres du modèle standard paraissent accordés pour un univers qui est rempli d'étoiles à longue durée de vie, étoiles qui ont, au cours du temps, enrichi l'univers en carbone, oxygène et autres éléments nécessaires à mise en place de la complexité qui a permis l'apparition de la vie. Les paramètres dont les valeurs sont ainsi, en un sens expliqués (alors que dans le modèle standard ces paramètres sont des données "sorties du chapeau" et inexpliquées). Il y a même un bonus: l'explication concerne la maximisation de la production de trous noirs et une conséquence est la fabrication d'un univers hospitalier pour la vie.
              -Le principe anthropique nous pousse à privilégier la minuscule fraction d'univers hospitaliers à la vie parmi celle énormément (voire infiniment?) plus vaste des mondes où la vie est absente, puisque nous ne pouvons être que dans un univers de la première fraction. Il est remarquable de constater que de nombreux points sont partagés par ce qui fait que notre monde est hospitalier à la vie et les mondes qui produisent de nombreux trous noirs. Stephen Hawking n'affirme t-il pas?: "Un trou noir est une porte vers un autre Univers". Les deux théories, la S-N-C et le principe anthropique semblent bien expliquer certains ajustements fins des paramètres du modèle standard de la physique des particules. Dans la S-N-C, notre monde est univers typique et la majorité des univers partageront les caractéristiques qui favorisent l'adaptativité de l'univers alors que nous avons vu que dans les multivers de l'inflation éternelle des mondes comme le nôtre sont extrêmement rares. Nous avons là une explication véritable par une théorie de l'adaptation, alors que le principe anthropique n'est, selon Lee Smolin, qu'une simple énumération de principes 
    (L'adaptativité d'un univers est une mesure de sa production en trous noirs (voir 1 C) http://www.space.com/21335-black-holes-time-universe-creation.html (do black holes create new universes? Q&A avec lee smolin)

    liens principe anthropique et intelligent design: 

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3650 (L’Histoire à l’envers - Le « Principe Anthropique », celui d’un monde conçu d’avance pour produire la matière des galaxies de façon à rendre possibles la vie, l’homme et sa conscience…Lee Smolin dans « Rien ne va plus en physique » : « Le principe anthropique auquel se réfère Susskind est une vieille idée introduite et explorée par les cosmologues depuis les années 1970, selon laquelle la vie ne peut apparaître que dans une gamme très étroite des paramètres physiques possibles ; pourtant, malgré cette étroitesse, assez bizarrement, nous voilà comme si l’univers avait été intentionnellement créé pour nous accueillir (d’où le terme « anthropique »)

    http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/anthropic.html (Le principe anthropique est une croyance 3 selon laquelle il est presque impossible que certains facteurs, qui étaient présents lors des premiers instants de l'univers et qui semblent avoir été réglés de façon à produire un univers pouvant soutenir des formes de vie avancées, puissent être le fruit du hasard. Cette croyance constitue pour certains une preuve que l'univers fut créé par un être puissant et intelligent (probablement nommé Dieu). Si la masse de l'univers et les intensités relatives des quatre forces fondamentales (électromagnétique, gravitationnelle et forces nucléaires forte et faible) étaient différentes ou n'étaient pas "réglées" aussi "précisément" pour leur permettre d'interagir comme elles le font présentement, l'univers tel qu'on le connait n'existerait pas. Un équilibre fragile entre les constantes physiques est "requis afin que le carbone et les autres éléments chimiques au-delà du lithium dans le tableau périodique puissent subir des réactions dans les étoiles".* En résumé, beaucoup de choses différentes ont dû se passer afin que nous existions (les soi-disant "coïncidences anthropiques"). Certains physiciens trouvent étrange, apparemment, que nous n'existions qu'à l'instant même de l'histoire où nous puissions exister)

    Phillip Johnson and the Origins of the Intelligent Design Movement, 1977–1991

    Michael Denton (évolution, une théorie en crise)1986

    Michael Behe: Complexité Irréductible, Est-ce que les machines Biochimiques montrent l'Intelligent Design?

    Has Natural Selection Been Refuted? The Arguments of William Dembski

    http://www.lacosmo.com/reglage_fin.html (christian magnan: notre Univers a-t-il été réglé de façon incroyablement précise ?

     

         -La Sélection Naturelle Cosmologique a déjà fourni quelques prédictions réelles alors que le principe anthropique en tant qu'explication des lois et des conditions initiales de notre univers n'a pas encore proposé de prédiction réfutable par une expérience pouvant être réalisée et Lee Smolin doute qu'il puisse le faire un jour. Pourquoi? Prenons une propriété de notre univers qu'on voudrait expliquer par le principe anthropique. Soit cette propriété est nécessaire à la vie, soit elle ne l'est pas. Si elle l'est, elle est déjà expliquée par notre existence (comme dans tout univers appartenant à cette petite fraction des univers où la vie intelligente a pu se développer). Maintenant, considérons les propriétés non nécessaires à la la vie intelligente. Ces propriétés seront distribuées au hasard dans la population des univers puisque les lois sont choisies au hasard dans chaque bulle. Mais comme elles n'ont aucun rapport avec la vie intelligente, elles seront aussi distribuées au hasard dans dans les populations d'univers contenant une vie intelligente. Donc la théorie ne fait aucune prédiction sur ce que nous devrions observer dans notre univers à propos de ces propriétés. La masse de l'électron semble un bon exemple de propriété de la première catégorie, car il y a de bonnes raisons de croire que les conditions pour la vie seraient très détériorées si cette masse différait beaucoup de la valeur qu'on observe. Pour la deuxième sorte de propriété, considérons par exemple la masse du quark top. Ce qu'on en sait permet de penser qu'elle pourrait varier largement sans que notre univers ne soit affecté dans les possibilités qu'il a de créer la vie. Le principe anthropique ne peut donc pas aider à expliquer la valeur observée pour la masse de l'électron. 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbure_spatiale

    L'inflation éternelle elle, fait une prédiction potentiellement testable: la courbure de l'espace dans chaque univers-bulle est légèrement négative (voir aussi géométries espaces à courbure négative). Ces espaces sont déformés à la façon d'une selle alors qu'un espace à courbure positive l'est à la façon d'une sphère. Si notre univers a été créé via une bulle dans un univers en inflation, cela doit être vrai pour lui aussi. C'est bien une vraie prédiction, mais il est très difficile d'en réaliser un test car deux problèmes se posent. En premier lieu, s'il y a inflation éternelle, une courbure, qu'elle soit >0 ou <0 est très  proche de zéro, justement à cause de l'inflation qui réduit la courbure et il est donc très difficile de distinguer le nombre représentant la courbure de zéro. En deuxième lieu, la courbure disparaît dans dans la "barre d'erreur" expérimentale.Avec les meilleures données expérimentales que l'on peut avoir avec la technologie actuelle, il sera extrêmement difficile de dire si la courbure est légèrement <0, >0, ou si elle vaut exactement zéro. Au vu de l'incertitude de la mesure, il est peu probable qu'une observation puisse à court terme "falsifier" la prédiction. 

    Et même si on parvenait à vérifier que la courbure spatiale de notre univers est légèrement négative, cela ne serait pas la preuve qu'il fait partie d'un multivers, car il existe de nombreux scénarios pour lesquels la courbure est légèrement négative, par exemple celui qui dit que notre univers est unique et qu'il est solution des équations d'Einstein avec une courbure négative. Une autre est que que l'inflation a produit un seul univers. Ces solutions n'ont pas besoin de l'inflation pour les justifier et aucune observation ne peut confirmer une hypothèse sur ce que seraient d'autres univers qui n'ont aucun effet sur le nôtre. Mais cela n'empêche que l'hypothèse  de la sélection naturelle cosmologique est testable et scientifique.


    6) Analyse sur la comparaison entre une théorie qui postule des lois évolutives au cours du temps et la théorie intemporelle.

         6-1) Le scénario de l'inflation éternelle  "est une conséquence commune à différents modèles d'inflation cosmique, celle-ci étant elle-même un des scénarios possibles pour le Big Bang1. Tous les modèles d'inflation éternelle impliquent l'existence d'un multivers infini, typiquement un univers fractal. Le théoricien le plus connu dans ce domaine est Alan Guth. Un autre chercheur, Andreï Linde, a proposé un modèle différent, appelé "univers chaotique(3.)" 

    Ce scénario nécessite un ensemble de théories possibles, théories qui peuvent être fournies par l'énorme nombre de théories des cordes possibles dont la mise en évidence a été affirmée par Andrew Strominger dans son articlesuperstring with torsion. Mais la situation devint une crise ingérable lorsqu'on découvrit l'existence d'un nombre astronomique de théories des cordes en 2003 (Voir note 14 page 310: Shamit Kachru , Renata Kallosh , Andrei Linde , Sandip P. Trivedi "De Sitter Vacua in String Theory" (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0301240v2.pdf) et landscape of string theory vacua).   Nous avons vu dans le chapitre 2-4 de l'article 3 de mon blog  que  les manières de recourber les dimensions supplémentaires sur elles-mêmes sont si nombreuses (environ 10 puissance 500)que la Théorie des cordes conduit à une quasi-infinité de lois physiques possibles. Ce résultat pourrait prêter à rire affirme Lee Smolin, surtout pour une théorie en quête d'une équation unique qui décrirait l'univers dans son ensemble. Ce nombre, bien que démesurément grand, restait fini,  mais en 2005, le physicien Whashington Taylor et ses collègues du MIT purent démontrer qu'il existait un nombre infini de théories des cordes avec des constantes cosmologiques de valeur négative et faible (recherches de Taylor): 

    Voir aussi note 15 page 310: écrit par Olivier de Wolfe  (For a particular orientifold background, we explicitly construct an infinite family of supersymmetric vacua):  "Type II A ModuliStabilisation " (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0505160v3.pdf) et Jessie SheltonWashington Taylor Brian Wetch Generalized Flux vacua (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0607015v2.pdf)

    Voir aussi: Generalised Geometry and Flux Vacua, (https://arxiv.org/abs/1511.04595), la stabilisation des modules Flux, algèbres supergravité et no-go théorèmes (https://arxiv.org/pdf/0907.5580v3.pdf)Aspects de stabilisation des modules dans la chaîne et M-théorie (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0608033v2.pdf), stabilisation Moduli au début de la cosmologie supercordes (https://arxiv.org/pdf/1111.3169v2.pdf), Sur l'inflation naturelle et Moduli de stabilisation dans la théorie des cordes (https://arxiv.org/pdf/1508.00009v2.pdf), Type II model building at the crossroads between (astro)particle physics and moduli stabilisation par Gabriele HoneckerAspects of moduli stabilisation in string and M-theory (https://www.researchgate.net/publication/1735099_Non-Abelian_structures_in_compactifications_of_M-theory_on_seven-manifolds_with_SU3_structure)


         6-2) Une conséquence prédictive de ceci a été soulignée par le physicien Sud-Africain George F. R. Ellis avec Lee Smolin: (voir note 16 page 310: George F. R. Ellis Lee SmolinThe weak anthropic principle and the landscape of string theory 2009, https://arxiv.org/pdf/0901.2414v1.pdf). Si réellement il y a un nombre infini de théories des cordes avec de petites valeurs négatives pour la constante cosmologique, mais un nombre fini de qui ont des valeurs positives, alors on peut prédire que la constante cosmologique est négative avec une petite valeur. Si la véritable valeur est distribuée au hasard parmi les univers du multivers, nous avons donc infiniment plus de chances de vivre dans un univers ayant une valeur <0 que dans univers ayant des valeurs >0. Cela serait une véritable prédiction de la théorie des cordes. Mais, prise au pied de la lettre" elle indique que la théorie est fausse puisque la valeur mesurée est >0. 

    Certains théoriciens pensent qu'on pourrait découvrir qu'il existe aussi un nombre infini de théories des cordes avec des valeurs >0 pour la constante cosmologique. Pour d'autres, il faut faire appel au principe anthropique pour dire que les univers avec des valeurs <0 de la constante cosmologique décrites par Taylor doivent être éliminés car inhospitaliers pour la vie (voir aussi: Univers : origine et évolution Les récents développements autour de la cosmologie et de la gravité quantique). Voir note 17 page 310: Les univers de Taylor (avec \Lambda = \frac{8\pi G \rho_0}{3} - \frac{c^2}{R_0^2} <0), diffèrent du nôtre à plusieurs égards. D'abord ils font intervenir des dimensions supplémentaires, minuscules, non observables et repliées sur elles-mêmes dans notre monde alors qu'elles peuvent devenir grandes. En deuxième lieu, cela contredit encore plus les observations que le fait d'avoir le mauvais signe pour la constante cosmologique, ce qui pourrait être considéré comme une prédiction fausse de plus pour la théorie des cordes. Mais on pourrait dire aussi que la vie ne pourrait pas exister dans ces mondes. Il existe toutefois des scénarios de théories des cordes dans lesquels les particules et les forces vivent sur des surfaces tridimensionnelles, les  branes , qui flottent dans des dimensions supplémentaires. La vie pourrait y être compatible avec ces directions supplémentaires qui sont plus vastes. Dans les mondes avec constante cosmologique négative il y a aussi une symétrie que notre monde n'a pas: la super-symétrie, ce qui peut bloquer la formation de structures complexes. Toutefois il est possible qu'une fraction de ces mondes puissent permettre à la supersymétrie d'être spontanément brisée et dans ce cas la vie pourrait s'y développer. Mais tant qu'il y a infiniment plus de théories des cordes avec une constante cosmologique négative que positive, même si une petite des premières peut supporter la vie, les théories avec constante positive domineront. (conversations entre Lee Smolin et Ben Freivogel  sur ce sujet). 

    Toutefois, tout ce qu'il faut pour pour que "l'infinitude" des univers à constante cosmologique <0 domine sur le nombre fini d'univers à constante >0 est qu'un fraction finie quelconque des premiers contienne la vie.


         6-3) Les théories cosmologiques & anthropiques et la Sélection naturelle cosmologique face à la Constante cosmologique.

              -Pour les théories anthropiques, le problème est qu'on peut manipuler les hypothèses lorsqu'on a affaire à des entités théoriques telles que d'autres univers, entités en principe inobservables. Il n'est pas possible de vérifier qu'il y a un nombre vaste ou infini d'autres univers. On peut certes discuter du fait que d'autres univers aient ou non la vie, mais on ne peut vérifier les arguments au moyen d'observations. 

     Voir note 18 page 310: On pourrait au mieux détecter l'influence de collisions passées d'autres univers avec le nôtre. Cette possibilité a été étudiée et donne des prédictions qui pourraient interprétables comme la collision d'autres univers avec le nôtre, mais si rien n'est vu, comme cela semble être le cas pour l'instant,  aucune hypothèse ne pourrait être infirmée. Voir Stephen M. Feeney (UCL), avec Matthew C. Johnson (Institut Perimeter), Daniel J. Mortlock (Imperial College de Londres), Hiranya V. Peiris (UCL), dans "First Observational Tests of Eternel Inflation: Analysis Methods and Wmap 7-Year Results" (https://arxiv.org/pdf/1012.3667v2.pdf[astro-ph.CO] 2011 et voir aussi Anthony Aguirre , Matthew C. Johnson dans "A status Report on the Observability of Cosmic Bubble Collisions[hep-th] 2009 et 2011 Rept.Prog.Phys.74: 074901.   

      

              -Différence entre les théories anthropiques et la Sélection Naturelle Cosmologique: comment abordent t-elles le problème déroutant de la constante cosmologique {\displaystyle \Lambda }.? Cette constante de la physique (la vraie fausse erreur d'Einstein?) a été mesurée et possède une valeur minuscule mais positive4.10-53 unité pragmatique (spat/m²) ou 10 puissance -120 en unités de l'échelle de planck. Constante cosmologique: remarque dans wikipediaLa théorie quantique des champs possède des fluctuations du vide qui peuvent s'interpréter comme un terme de constante cosmologique, et dont l'ordre de grandeur estimé est largement incompatible avec les mesures actuelles par un facteur de l'ordre de 10 puissance 120Pourquoi la valeur mesurée, ( Λ ∼ O(1)t −2 U ∼ 10 puissance -122 ), en unités de planck est-elle si minuscule? si on en croit  John D. Barrow et Douglas J. Shaw(Voir https://arxiv.org/pdf/1105.3105v1.pdf -mai 2011C'est un mystère. Il est de fait que si on fait varier {\displaystyle \Lambda }.en l'augmentant au-dessus de la valeur observée en gardant inchangées toutes les autres constantes de la physique et de la cosmologie, on atteint une valeur pour laquelle l'univers est en expansion si rapide que les galaxies ne se forment jamais, appelée valeur critique, qui correspond à environ 20 fois la valeur observée. 

     

    matierevolution.fr le principe anthropique


         6-4) L'argument de Weinberg 

         -commençons par un argument fallacieux lié au principe anthropique. Il consiste à dire: 

    1) Les galaxies sont nécessaires à la vie, sinon les étoiles ne se formeraient pas et sans étoiles il n'y a ni carbone ni énergie pour permettre l'apparition de structures complexes. 

    2) L'univers grouille de galaxies.

    3) Mais la constante cosmologique doit être plus petite que la valeur critique pour que des galaxies puissent se former.

    4) Par conséquent, le principe anthropique prédit que la constante cosmologique doit être plus petite que la valeur critique. Ceci est fallacieux car le point 1) est vrai, c'est une constatation, mais il n'a pas de place dans un argumentaire et il peut être oublié sans affaiblir la conclusion. Les autres points sont bien des arguments. Le point 2) est évident d'après les observations, mais il ne peut permettre de dire si la vie serait possible ou non sans elles. Mais le point 1) est le seul endroit où la vie est mentionnée. Lorsqu'il est enlevé, le principe anthropique n'a donc plus à intervenir. la conclusion qu'il faudrait donc tirer serait donc: "le fait observationnel que l'univers grouille de galaxies implique que la constante cosmologique est nécessairement inférieurs à la valeur critique".

         -En 1987,  Steven Weinberg  proposa une explication "possible (et ingénieuse) de la petite, mais non nulle, valeur de la constante cosmologique en suivant le principe  anthropique     [18]. Weinberg explique que "si l'énergie du vide avait des valeurs différentes dans les différents domaines de l'univers, alors les observateurs devraient nécessairement mesurer des valeurs similaires à ce qui est observé: la formation de structures supportant à la vie serait supprimée dans les domaines où l'énergie du vide est beaucoup plus grande. Plus précisément, si l'énergie du vide est négative avec une valeur absolue sensiblement plus grande que ce qu'elle semble être dans l'univers observé ( par exemple, un facteur de 10 plus grande), en maintenant toutes les autres variables constantes (par exemple , la densité), cela voudrait dire que l'univers est fermé; en outre, sa durée de vie serait plus courte que l'âge de notre univers, peut - être trop courte pour que la vie intelligente pusse se former. D'autre part, un univers avec une grande constante cosmologique positive donnerait une expansion trop rapide, ce qui empêcherait la formation des galaxies. Selon Weinberg, les domaines où l'énergie du vide est compatible avec la vie serait relativement rares. En utilisant cet argument, Weinberg prédit que la constante cosmologique aurait une valeur de moins de cent fois la valeur actuellement acceptée. [19] En 1992, Weinberg affinait cette prédiction de la constante cosmologique à 5 à 10 fois la densité de la matière. [20]"

    Voir note 19 page 311 SthephenWeinberg, S (1987). "Anthropic Bound on cosmological constant". Phys. Rev. Lett . 59 (22): 2607-2610. Bibcode : 1987PhRvL..59.2607W . doi : 10.1103 / PhysRevLett.59.2607 . PMID  10035596 .ou bien  "Anthropic Bound on the Cosmological Constant

    https://ned.ipac.caltech.edu/level5/Weinberg/Weinberg1.html (There are now two cosmological constant problems. The old cosmological constant problem is to understand in a natural way why the vacuum energy density V is not very much larger) ainsi que les liens: 

    https://ned.ipac.caltech.edu/level5/Weinberg/Weinberg2.html (weinberg: L'idée de Quintessence (4) est que la constante cosmologique est faible parce que l'univers est vieux. On imagine un champ scalaire uniforme ( t ) qui roule sur un potentiel V ( ), à un taux régie par l'équation de champ L'équation 1 (1)

    https://ned.ipac.caltech.edu/level5/Weinberg/Weinberg3.html (weinberg: considérations anthropiques)

    http://cds.cern.ch/record/449143/files/0007206.pdf (On Anthropic Solutions of the Cosmological Constant Problem)


         -Ainsi, l'hypothèse de Weinberg peut se décliner de la manière suivante: faisons l'hypothèse que notre hypothèse que notre univers soit "un" au sein d'un vaste multivers, où les valeurs de la constante cosmologique sont aléatoirement distribuées entre 0 et 1 dans les unités de l'échelle de Planck. Puisque nous avons besoin des galaxies pour vivre, nous devons vivre dans l'un des univers dont la constante cosmologique est inférieure à la valeur critique.Ainsi, le site matiereevolution.fr écrit: "Dans l'article de 1987, Weinberg affirmait que la constante cosmologique devait être inférieure à une certaine valeur, puisque, dans le cas contraire, l’univers aurait été en expansion trop rapide pour que les galaxies puissent être formées… Mais, avec cet argument scientifique valide, Weinberg est allé beaucoup plus loin. Supposons qu’il y ait le multivers, a-t-il dit, et supposons que les valeurs de la constante cosmologique soient distribuées au hasard entre les univers de ce multivers. Dans ce cas-là, parmi tous les univers potentiellement vrais, la valeur type de la constante cosmologique serait de l’ordre de grandeur de celle qui est la plus élevée mais qui reste encore cohérente avec la formation des galaxies…Notre situation reviendrait en fait à avoir tiré la constante cosmologique d'un chapeau, au hasard, mais en étant sûr d'obtenir un nombre compris entre 0 et la valeur critique. Il est alors improbable que la valeur de de cette constante soit beaucoup plus petite que la valeur critique, car seule une petite proportion des nombres dans le "fameux chapeau" seront aussi petits. On doit s'attendre à ce que la constante cosmologique de notre univers soit du même ordre de grandeur que la valeur critique parce qu'il y a beaucoup plus de nombres proches de cette valeur que de nombres plus petits. C'est ainsi que Weinberg prédit que la la constante cosmologique devait être inférieure à la valeur critique, mais d'un ordre de grandeur au plus. Et ce qui est remarquable, c'est que quand elle fut mesurée 10 ans plus tard, on trouva qu'elle valait 5% de la valeur critique".

    Par ce raisonnement, on trouve que "si on tirait la valeur d'un chapeau" cela se produirait une fois sur 20 environ.

    (voir note 21 page 311: par Adam G. Riess et al:  Alexei V. Filippenko , Peter Challis , Alejandro Clocchiattia , Alan Diercks , Peter M. Garnavich , Ron L. Gilliland , Craig J. Hogan ,Saurabh Jha , Robert P. Kirshner , B. Leibundgut , MM Phillips , David Reiss , Brian P. Schmidt , Robert A. Schommer , R. Chris Smith , J. Spyromilio ,Christopher Stubbs , Nicholas B. Suntzeff , John Tonry "Observational Evidence from Supernovae for an accelerating Universe and a Cosmological Constant" 15 mai 1998 (https://arxiv.org/pdf/astro-ph/9805201v1.pdf).


         -Certains cosmologistes en ont déduit que la prédiction de Weinberg est une preuve en faveur de l'hypothèse sur laquelle elle est fondée, c'est à dire que nous vivons dans un multivers. Analyse de cette conclusion.  Le problème est que la valeur critique dont il est question est celle au-delà aucune galaxie ne se forme si la constante cosmologique est le seul paramètre pouvant varier. Et si on fait varier certains autres paramètres en même temps que la constante cosmologique, l'argument perd sa force. (Voir aussi note 22 page 311: En affirmant que Weinberg apporte la preuve qu'il existe d'autres univers, attention de ne pas faire le raisonnement erroné que le fait que la constante cosmologique prenne une valeur si improbablement petite est en soi la preuve que notre univers est un membre d'une collection d'univers dont chacun voit sa constante cosmologique "attribuée" au hasard. Cela ressemble à l'erreur du pari à l'envers que la philosophe Ian Hacking  a expliqué: supposons qu'en entrant dans une pièce, nous voyons quelqu'un lancer des dés et obtenir un double six. On peut être tenté de conclure que les dés ont été lancés de nombreuses fois auparavant ou en de nombreux endroits simultanément. Mais ce seraient des conclusions erronées car la probabilité d'obtenir un double six est chaque fois la même. Nous pouvons voir cela (dans wikipédia) par la règle de mise à jour bayésienne:  U désignant l'issue peu probable du processus aléatoire et M la proposition selon laquelle le processus a eu lieu à maintes reprises, nous avonsP (M | U) = P (M) {\ frac {P (U | M)} {P (U)}} et étant donné que P ( U | M ) = P ( U ) (qui signifie quel'issue du procédé est affectée par les événements précédents), il en résulte que P ( M | U ) = P ( M ); qui est, notre confiance en M devrait être inchangée lorsque nous apprenons U . Cf "The inverse Gambler's Fallacy: The argument from design. The anthropic principle applied to Wheeler universes" (Mind 96 (383): pp.331-340 (1987DOI 10.1093/mind/XCVI.383.331)

    A cela Jonh Leslie a objecté que l'erreur ne s'applique pas à l'argument anthropique , car nous devons être dans univers hospitalier à la vie dans mind.oxfordjournals.org, voir No Inverse Gambler's Fallacy in Cosmology par John Leslie

    En fait, l'argument de Weinberg ne se préoccupe pas d'hospitalité pour la vie mais uniquement que l'univers soit plein de galaxies.  Nous pourrions vivre dans un univers où une seule galaxie se soit formée et être toujours en vie, donc le fait que l'univers soit plein de galaxies n'est pas nécessaire à la vie). 
         -Prenons maintenant le cas où on fait varier la taille des fluctuations de densité. 

    Nous avons évoqué cet aspect au chapitre 3 au paragraphe  -Une autre prédiction de la S.N.C: "Pourquoi l'univers n'a t-il pas commencé avec de grandes variations de densité? S'il y en avait eu, des régions très denses se seraient aussitôt pour former des trous noirs, les trous noirs primordiaux.formés non pas par effondrement gravitationnel mais par la présence de régions extrêmement denses de l'Univers primitif. Dans ses premiers instants, selon la théorie du Big Bang, la pression et la température étaient si élevées que de simples fluctuations de densité de la matière suffisaient pour amorcer un effondrement gravitationnel très rapide. Alors que la plupart des régions de hautes densités furent dispersées dans l'expansion qui suivit, les trous noirs primordiaux restèrent stables, et devraient être encore présents aujourd'hui". 

    La taille des fluctuations de densité détermine le degré d'uniformité de la distribution de matière dans le jeune univers. Si elles étaient plus grandes, la constante cosmologique pourrait être très supérieure à la valeur critique et les galaxies pourraient se former dans les régions très denses crées par les fluctuations. Il y a certes une valeur critique pour la constante {\displaystyle \Lambda }, mais celle-ci augmente avec la taille des fluctuations primordiales de densité. Si on laisse maintenant la constante cosmologique et la fluctuation de densité varier dans la population des univers, on peut "tirer du chapeau" deux nombres pour chaque univers au lieu d'un seul: l'un pour la constante cosmologique, l'autre pour la taille des fluctuations de densité et choisit ces nombres au hasard à l'intérieur du domaine permettant la formation des galaxies. Et on trouve que la probabilité pour obtenir ces deux nombres par le hasard n'est plus de une chance sur 20 comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent (-l'hypothèse de Weinberg peut se décliner de la manière suivante), mais quelques chances sur 100 000. (voir note 24 page312: "Anthropic Distribution for Cosmological Constant and Primordial Density Perturbations" par Michael L. Graesser , Stephen Hsu DH , Alejandro Jenkins , Mark B. Wise)  (Soumis le 21 juillet 2004 ( v1 ), dernière révision le 29 septembre 2004 (arxiv.org/pdf/hep-th/0407174v3.pdf)

    Voir aussi la note 23 page 311: Jaume Garriga , Alexander Vilenkin dans "Anthropic Perdiction for Lambda and the Q Catastrophe" 1 août 2005 (https://arxiv.org/pdf/hep-th/0508005v1.pdf). Ils ont mis en lumière qu'une combinaison particulière des deux constantes est plus pertinente quand on l'applique à l'argument de Weinberg: (constance cosmologique/taille de fluctuation)au cube. Mais deux questions se posent: a) qu'est ce qui fixe la taille des fluctuations? b) On sait déjà que l'argument fonctionne quand on ne considère que la constante cosmologique. On peut essayer de nombreuses combinaisons des deux constantes. Le fait que l'une d'entre-elles marche mieux que les autres n'est pas surprenant et même s'il y a une raison à cela, ce n'est pas une preuve de l'hypothèse que notre univers est un monde dans un gigantesque multivers.

         -L'argument de Weinberg s'écroule? Le problème avec l'argument de Weinberg est que nous ne pouvons observer d'autres univers et donc il est impossible de savoir quelles constantes varient dans l'hypothétique multivers. En supposant que c'est la seule constante cosmologique qui varie, alors l'argument de Weinberg tient la route. Mais si à la fois la constante cosmologique et les fluctuations varient, l'argument est à revoir. On peut donc dire que l'affirmation disant que l'argument de Weinberg prédit correctement la valeur de la constante cosmologique s'écroule en raison d'une erreur subtile survenant lorsqu'on tire avantage en théorie des probabilités de choisir arbitrairement une distribution de probabilité pour décrire des entités non observables, qui ne peut donc être vérifiée indépendamment. Ce qui pousse à dire que l'argument de Weinberg n'a aucune force logique car on peut parvenir à une conclusion différente en faisant une autre hypothèse sur les entités non observables. C'est ce qu'on obtenu Raphael Sorkin et ses collaborateurs à partir de la théorie des ensembles causaux. 

    (voir note 25 page 312: Maqbool Ahmed , Scott Dodelson , Patrick B. Greene , Rafael Sorkin "EverPresent Lambda" (https://arxiv.org/pdf/astro-ph/0209274v1.pdf 2002 Une variété d'observations indique que l'univers est dominé par l'énergie noire avec une pression négative, une possibilité pour laquelle la constante cosmologique est constante. Si l'énergie sombre est une constante cosmologique, une question fondamentale est: Pourquoi est-il devenu pertinent si tardivement, aujourd'hui pour la première fois dans l'histoire de l'univers, que la constante cosmologique soit de l'ordre de la densité ambiante. Nous explorons une réponse à à inscrire sur des idées de gravité unimodulaire, qui prédit les fluctuations de la constante cosmologique (et l'ampleur de ces fluctuations), et la théorie des ensembles causaux. L'ansatz (établissement d'une équation) résultant donne une cosmologique fluctuante ''constante '' qui est toujours de l'ordre de la densité) ambiante.   et voir aussi EverPresent Lambda II Stabilité structurelle  (https://arxiv.org/pdf/1210.2589v3.pdf: Idées venant de la théorie des ensembles causaux conduisent à un temps fluctuant, dépendant de la constante cosmologique de l'ordre de magnitude en accord avec les valeurs de  l'«énergie noire» couramment cirées)

    https://www.researchgate.net/publication/51945622_Anthropic_Likelihood_for_the_Cosmological_Constant_and_the_PrimordialDensity_Perturbation_Amplitude (Vraisemblance Anthropique pour la constante cosmologique et l'amplitude de la Densité de fluctuations Primordiales. Weinberg et al. calculated the anthropic likelihood of the cosmological constant using a model assuming that the number of observers is proportional to the total mass of gravitationally collapsed objects, with mass greater than a certain threshold, at t \rightarrow \infty. We argue that Weinberg's model is biased toward small \Lambda, and to try to avoid this bias we modify his model in a way that the number of observers is proportional to the number of collapsed objects, with mass and time equal to certain preferred mass and time scales. Compared to Weinberg's model, this model gives a lower anthropic likelihood of \Lambda_0 (T_+(\Lambda_0) ~ 5%). On the other hand, the anthropic likelihood of the primordial density perturbation amplitude from this model is high, while the likelihood from Weinberg's model is low. Furthermore, observers will be affected by the history of the collapsed object, and we introduce a method to calculate the anthropic likelihoods of \Lambda and Q from the mass history using the extended Press-Schechter formalism. The anthropic likelihoods for $\Lambda$ and Q from this method are similar to those from our single mass constraint model, but, unlike models using the single mass constraint which always have degeneracies between \Lambda and Q, the results from models using the mass history are robust even if we allow both \Lambda and Q to vary. In the case of Weinberg's flat prior distribution of \Lambda (pocket based multiverse measure), our mass history model gives T_+(\Lambda_0) ~ 10%, while the scale factor cutoff measure and the causal patch measure give T_+(\Lambda_0) \geq 30%.)

    https://scholars.opb.msu.edu/en/publications/anthropic-distribution-for-cosmological-constant-and-primordial-d-4 (distribution anthropique pour la constante cosmologique et les fluctuations primordiales de densité. Le principe anthropique a été proposée comme une explication de la valeur observée de la constante cosmologique. Ici, nous revisitons cette proposition en permettant des variations entre les univers invariantes d'échelle de l'amplitude des fluctuations de densité primordiales cosmologiques. Nous dérivons a priori des distributions de probabilités pour cette amplitude à partir de modèles de jouets inflationnistes dans lequel le paramètre du potentiel inflaton est répartie uniformément sur les univers possibles. Nous constatons que de telles distributions de probabilité, la probabilité pour que nous vivions dans univers typique anthropique-autorisé est généralement assez faible)

         -La sélection naturelle cosmologique fait mieux pour expliquer les mêmes observations explique lee Smolin. En effet, elle donne une raison pour fixer à la fois la taille des fluctuations et la constante cosmologique. Dans certains modèles d'inflation, la taille des fluctuations est fortement "anti-corrélée"avec la taille de l'univers: plus la taille des fluctuations est petite, plus la taille de l'univers est grand et plus y aura de trous noirs (toutes choses étant égales par ailleurs). La taille des fluctuations devrait donc être proche de la limite inférieure nécessaire à la formation des galaxies ce qui implique en retour une petite valeur critique de la constante cosmologique cohérente avec la formation des galaxies. La S N C, combinée avec ce modèle simple d'inflation, prédit que la taille des fluctuations et la constante cosmologique doivent être petites toutes les deux, ce qui colle bien avec les observations disponibles.

    Le principe anthropique, en revanche, est compatible avec un univers beaucoup petit, car une seule galaxie suffit sans doute à faire émerger une vie intelligente, mais il est tel que qu'on peut ajuster des caractéristiques non observables du scénario pour permettre d'en choisir un qui corresponde le mieux à l'hypothèse envisagée. Mais en S N C, notre notre univers est un membre typique de la population des univers, et on ne peut y insérer un principe ajustable pour sélectionner des cas atypiques.

    ---&&&---

    7) Conclusion de cet article "Les lois évolutives". 

         7-1) Nous avons commencé cet article 4 concernant le chapitre 11 du livre de lee Smolin "la renaissance du temps" en affirmant que pour progresser, la physique doit abandonner l'idée que les lois sont éternelles et intemporelles. Il faut partir de l'idée qu'il y a un temps réel dans lequel les lois évoluent. Nous pourrons peut-être ainsi arriver à une théorie cosmologique qui explique le choix des lois et de conditions initiales, qui soit testable et même vulnérable par des expériences réalisables. Pour le démontrer, Lee Smolin propose de partir de deux théories, l'une intemporelle et l'autre avec des lois évolutives, pour expliquer et prédire des résultats observationnels. La première sera La sélection naturelle cosmologique, une théorie dans laquelle les lois évoluent. Cette théorie a été développée à la fin des années 1980 et publiée en 1992 ("Did the Universe Evolve?")La deuxième théorie, exemple de théorie intemporelle, sera une version du scénario de multivers appelée inflation éternelle, proposée dans les années 1980 par Andreï Linde et Alexander vilenkin.

         7-2) La sélection naturelle cosmologique,  le premier sujet du livre de lee Smolin "La vie du Cosmos" pose la question: y a t-il une évolution darwinienne du cosmos? Smolin détaille les univers féconds et applique les principes de la sélection naturelle à la naissance des univers et en particulier celui qui est basé sur les méthodes et les lois de l'évolution en biologie. Il postule que l'effondrement d'un trou noir pourrait conduire à la création d'un nouvel univers. Appliquer la sélection naturelle à un système pour expliquer sa complexité nécessite plusieurs conditions et mécanismes: - Un espace pour les paramètres qui varient au sein d'une population. - Un mécanisme de reproduction, issu de l'idée de Bryce de Witt, qui est que les trous noirs donnent naissance à de nouveaux univers -Un mécanisme de variation similaire à la variation génétique pour la sélection naturelle des espèces -Typicalité:  il est supposé aussi que notre univers est un membre typique de la population des univers.

          -la sélection naturelle cosmologique, à la différence du principe anthropique, offre une véritable explication selon Lee  Smolin, à comparer aussi au darwinisme quantique évoqué aussi par Jean Paul BaquiastOn a vu avec Vilenkin et "On cosmic natural selection" que cela rend la S N C scientifique car falsifiable, mais on est encore loin d'une théorie cosmologique le l'univers. Elle a fait plusieurs prévisions véritables, qui sont aussi falsifiables par des observations couramment réalisables comme par exemple pour les étoiles à neutronsUne autre prédiction de la S.N.C est faite à partir de l'extrême régularité de l'univers primordial et des observations du CMB (le fond diffus cosmologique) qui montrent que la distribution de matière varie très peu de région en région: pourquoi l'univers n'a t-il pas commencé avec de grandes variations de densité? Nous avons vu aussi que tout ceci implique que la S.N.C. est compatible uniquement avec une théorie simple qui ne produira pas un excès de trous noirs primordiaux. Si des observations amenaient à conclure que l'inflation est due à un scénario qui exige une théorie beaucoup plus complexe, la S.N.C. serait éliminée des explications. Une prédiction de la S.N.C. est peut être le fait qu'il n'y a jamais eu une telle observation. Cela ne veut pas dire que l'inflation est le bonne théorie de l'univers primitif, mais cela montre bien que la S.N.C. est vulnérable à la réfutation et au démenti pour ce qui concerne les découvertes de mécanismes agissant sur l'univers primordial qui pourrait avoir produit de nombreux trous noirs primordiaux.

          7-3) La S-N-C est inconcevable si le temps n'est pas réel, et de plus, ce scénario implique que le temps soit universel en plus d'être réel. Comme pour les populations en biologie, il n'y a pas d'état final dans lequel, une fois atteint, le "cocktail d'univers" resterait le même, ayant un équilibre qu'on pourrait qualifier d'intemporel. Le temps cesserait d'avoir de l'importance. Mais le scénario de sélection naturelle ne le suppose pas ni ne l'implique. Ce qui fait que le temps est toujours présent et que la S-N-C est inconcevable si le temps n'est pas réel.
         7-4) Nous avons ensuite comparé au chapitre 5 la S-N-C (scénario avec lois évolutives dans le temps)  avec l'inflation éternelle (lois intemporelles).
     

             -Nous avons remarqué que La Sélection Naturelle Cosmologique a déjà fourni quelques prédictions réelles alors que le principe anthropique en tant qu'explication des lois et des conditions initiales de notre univers n'a pas encore proposé de prédiction réfutable. 

    L'inflation éternelle elle, fait une prédiction potentiellement testable: la courbure de l'espace dans chaque univers-bulle est légèrement négative, mais même si on parvenait à vérifier que la courbure spatiale de notre univers est légèrement négative, cela ne serait pas la preuve qu'il fait partie d'un multivers, car il existe de nombreux scénarios pour lesquels la courbure est légèrement négative. 

    Il reste que l'hypothèse  de la sélection naturelle cosmologique est testable et scientifique.
              -Le scénario de l'inflation éternellelui, nécessite un ensemble de théories possibles, qui peuvent être fournies par l'énorme nombre de théories des cordes possibles, et nous avons vu  de l'article 3 de mon blog  que  les manières de recourber les dimensions supplémentaires sur elles-mêmes sont si nombreuses (environ 10 puissance 500) et pis encore, en 2005, Whashington Taylor purent démontrer qu'il existait un nombre infini de théories des cordes avec des constantes cosmologiques de valeur négative et faible. Ce qui fait dire à Lee Smolin que ce résultat pourrait prêter à rire, surtout pour une théorie en quête d'une équation unique qui décrirait l'univers dans son ensemble, même si une conséquence prédictive a été soulignée par George F. R. Ellis et Lee Smolin: Si réellement il y a un nombre infini de théories des cordes avec de petites valeurs négatives pour la constante cosmologique, mais un nombre fini de qui ont des valeurs positives, alors on peut prédire que la constante cosmologique est négative avec une petite valeur. Mais, prise au pied de la lettre" elle indique que la théorie est fausse puisque la valeur mesurée est >0. 

         7-5) Les théories & cosmologies anthropiques et la Sélection naturelle cosmologique face à la Constante cosmologique: l'argument de weinberg.

    Nous avons vu q'en 1987, Steven Weinberg  proposa une explication "possible de la petite, mais non nulle, valeur de la constante cosmologique en suivant le principe  anthropiqueCette hypothèse peut se décliner de la manière suivante: faisons l'hypothèse que notre hypothèse que notre univers soit "un" au sein d'un vaste multivers, où les valeurs de la constante cosmologique sont aléatoirement distribuées entre 0 et 1. Certains cosmologistes en ont déduit que la prédiction de Weinberg est une preuve en faveur de l'hypothèse sur laquelle elle est fondée, c'est à dire que nous vivons dans un multivers. Certains cosmologistes en ont déduit que la prédiction de Weinberg est une preuve en faveur de l'hypothèse sur laquelle elle est fondée, c'est à dire que nous vivons dans un multivers.

    La sélection naturelle cosmologique fait mieux pour expliquer les mêmes observations explique lee Smolin. En effet, elle donne une raison pour fixer à la fois la taille des fluctuations et la constante cosmologique. 


    Toute cette discussion, conclut Lee Smolin en fin de ce chapitre n'est pas tant la création d'univers à partir de trous noirs ou à partir de bulles durant l'inflation que du rôle joué par le temps et la dynamique dans la logique par laquelle les scénarios expliquent des propriétés connues de l'univers et en prédisent de nouvelles. Une théorie qui postule une évolution continue au cours du temps fait mieux que la théorie intemporelle pour expliquer les éléments de preuve observationnels. Elle fait une prédiction propre, tandis que les prédications de l'argument anthropique sont ajustables, comme on l'a vu, selon l'utilisation que nous voulons en faire. Les hypothèses basées sur l'idée que les lois de la nature évoluent avec le temps sont plus vulnérables à la falsification que les scénarios de cosmologie intemporelle, donc plus scientifiques au sens de Popper.

    Pour Smolin, la réalité du temps est donc la clef pour affronter le mystère de "CE" qui sélectionne les lois de la physique. Nous allons maintenant voir, en commençant par le domaine quantique comment s'y prendre pour relever le défi lancé par le "rien ne va plus en physiqueet comment Lee Smolin ose affronter un nouveau paradigme qu'il appelle de ses voeux dans ce nouvel article: La renaissance du temps article 5 (Lee Smolin: Partie II chap. 12) - La mécanique quantique et la libération de l'atome

     

    liens:

    La sélection naturelle cosmologique    sélection naturelle cosmologique (cosmogate .free.fr)

    S N C     http://ljaeger.ibnogent.org/uploads/articles/0803.smolin.pdf (la sélection naturelle cosmologique)

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (lee smolin et l'hypothèse du multivers) http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WDVRZ9ThA_6 (dr goulu: la renaissance du temps 1/2)

    http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: feuilletage)

    http://www.drgoulu.com/2008/12/24/la-nature-du-temps-2/#.WDV7KdThA_4 (dr goulu la nature du temps et l'univers-bloc)

    http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=physique_temps&page=Le_temps_existe-t-il.htm#deb(philippe guillement: Le temps existe-t-il ? Ce qu'en disent les physiciens Le futur influence-t-il le présent ? Peut-on changer le passé ? Peut-on changer le passé ?)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Thibault_Damour.htm (double causalité, thibaud damour , le temps et l'univers-bloc)

    http://www.danielmartin.eu/Physique/Inflation.pdf (Inflation, Big Bang et Multivers L'Univers selon nos connaissances début 2014 Mise à jour : 19/08/2016)

    http://ipag.osug.fr/~desertf/cosmologie/cours/coursv2.pdf (cours de cosmologie)

    http://www.apc.univ-paris7.fr/APC_CS/fr/la-cosmologie (laboratoies astroparticules & cosmologie: la cosmologie)

    https://amis-univ-reunion.fr/wp-content/uploads/2015/02/Univers-origine-et-%C3%A9volution.pdf (Univers : origine et évolution Les récents développements autour de la cosmologie et de la gravité quantique par Laurent Gautret , docteur en astrophysique. Transposons cela à la théorie de Sélection naturelle cosmique :  Ce qu’on appellera l’espèce dominante (on l’espère), c’est la famille des univers porteurs de vie, c’est-à-dire ayant une Energie noire viable (valeur faible positive, proche de 0, comme la nôtre). La capacité à se reproduire en de nouveaux univers c’est la présence de Trous noirs, dans l’hypothèse Big-Bounce vue précédemment : effectivement des Univers tels que le nôtre possèdent des trous noirs.  L’abondance de progéniture et donc de géniteurs dans notre type d’Univers, relativement à des Univers non viables : pour cela il nous faudrait avoir des indices comme quoi les Univers à faible Λ génèrent plus de trous noirs que les Univers autres. A ce sujet il est clair que dans l’immense gamme des valeurs de Λ de 0 à 10120, c’est la gamme des faibles valeurs de Λ qui sont capables de produire des trous-noirs. Néanmoins il n’y a pas encore consensus sur le faite que notre valeur précise de Λ serait un optimum. Il y a donc a minima une réduction drastique de la gamme des Univers possibles dans le cadre de la CNS.  Transmission de caractères héréditaires (en ce qui concerne les Univers, les caractères héréditaires ne sont pas l’ADN mais la valeur des constantes universelles, en particulier Λ). On ne sait rien de ce que peuvent être ces mécanismes : en quoi un Trou noir connaissant un Big-Bounce ferait-il varier Λ dans l’Univers qu’il génère ? Cette hérédité doit être suffisamment stable pour que la filiation d’Univers viables soit efficace, mais elle ne doit pas être trop stricte, sinon comment expliquer une convergence progressive vers les bonnes valeurs de Λ, au cours de l’Evolution du Multivers ?)

     

    lien inflation cosmique:

    http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Inflation%20cosmique/fr-fr/ (L'inflation cosmique est un modèle cosmologique s'insérant dans le paradigme du Big Bang lors duquel une région de l'universcomprenant l'univers observable a connu une phase d'expansion très violente qui lui aurait permis de grossir d'un facteur considérable : au moins 1026 et probablement immensément plus (de l'ordre de 101000000, voire plus encore dans certains modèles). Ce modèle cosmologique offre, à la fois, une solution au problème de l'horizon ainsi qu'au problème de la platitude. Cette phase d'expansion se serait produite très tôt dans l'histoire de l'univers, à l'issue de l'ère de Planck, ou relativement peu après (de l'ordre de 10-35 seconde) l'ère de Planck. À l'issue de l'inflation, l'univers était encore extrêmement dense et chaud. On pense que sa masse volumique devait être de l'ordre de 1086, voire 1094 kilogrammes par mètre cube, et sa température de 1026, voire 1028 degrés)

     

    liens sélection naturelle cosmologique ( S.N.C. ):

    https://tkececi.files.wordpress.com/2009/12/the-life-of-the-cosmos.pdf (the life of the cosmos lee smolin, texte)

    http://www.crm.umontreal.ca/~durand/carnetsinsolites_extrait5a208.pdf (1. La sélection naturelle de Darwin s’appliquerait à l’échelle du cosmos 2. Notre société pourrait s’effondrer du jour au lendemain 3. Le libre arbitre est une illusion 4. Nous pourrons augmenter notre créativité sur commande 5. L’Univers semble ajusté pour que la vie y apparaisse 6.La réalité est-elle bien réelle ? 7. Les ordinateurs du futur seront prodigieux. 8. Vous pourriez avoir un cerveau de rechange 9. Votre vieillissement pourrait être ralenti 10. Vous disposerez d’un album de tous vos rêves 11. Vous pourriez bientôt sauvegarder tous vos souvenirs 12. Il existerait des milliards d’univers 13. Les sauts dans le futur seront possibles 14. Pourra-t-on un jour se téléporter? 15. Les ordinateurs vont devenir plus intelligents que nous 16. Il sera possible de créer un univers en laboratoire 17. Notre Univers pourrait avoir dix dimensions 18. Il sera possible d’augmenter son intelligence sur commande 19. Toute notre mémoire tiendrait sur une clé USB. Le monde matériel n’est qu’une chimère)

    http://ljaeger.ibnogent.org/uploads/articles/0803.smolin.pdf (lee smolin: les lois issues de l'évolution)

    http://www.gurumed.org/2013/05/09/thorie-et-si-lunivers-tait-fait-pour-crer-des-trous-noirs/ (et si l'univers était fait pour créer des trous noirs?

    https://arxiv.org/ftp/gr-qc/papers/0205/0205119.pdf (Is there a Darwinian Evolution of the Cosmos? Some Comments on Lee Smolinüs Theory of the Origin of Universes by Means of Natural Selection par Ru diger Vaas)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-visitez-multivers-max-tegmark-inflation-eternelle-54426/ (max tegmark; l'inflation éternelle)http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/espace-planck-t-il-vu-traces-multivers-eternel-48904/ (planck a t-il vu des traces du multivers éternel?)

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/06/17/lee-smolin-contre-le-multivers-le-temps-retrouve/ (Lee Smolin. Contre le multivers. Le temps retrouvé (Article. Contre l’hypothèse du multivers.

    Lee Smolin ou le temps retrouvé) par Jean-Paul Baquiast 17/06/2009)

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2014/avr/vide_cosmologique.html (par Jean-Paul Baquiast: Du vide cosmologique aux mythes sur l'éternité)

    https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/120414/du-vide-cosmologique-aux-mythes-sur-leternite (Du vide cosmologique aux mythes sur l'éternité 12 AVR. 2014 PAR JEAN-PAUL BAQUIAST)

    http://www.lacosmo.com/anthro.html (REMARQUES SUR LE PRINCIPE ANTHROPIQUE par Christian Magnan Collège de France, Paris Université de Montpellier II)

    http://www.editions-bayol.com/PMF/anthropique.php (le rejet du principe anthropique par christian magnan)

    http://wasdarwinwrong.com/kortho17.htm (le principe anthropique, un examen par Gert Korthof

    http://www.astrosurf.com/luxorion/principe-anthropique.htm (le principe anthropique par astrosurf.com)

    http://luth2.obspm.fr/~luthier/carter/trav/CielEspace.pdf (brandon carter et le principe anthropique)

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2266 (le principe anthropique (rem. Steven Weinberg avait d’ailleurs estimé il y a plus de trente ans que la constante cosmologique devait avoir une valeur très petite car si elle était plus grande, l’Univers n’aurait pas pu produire d’étoiles ou de galaxies. Il déduisait une valeur très proche de celle que l’on a observée quinze ans plus tard ! On peut donc considérer que c’était une véritable « prédiction anthropique »))

    http://www.lps.ens.fr/~santolin/Publications_files/rapportLOPHISS.pdf (Le Principe Anthropique La place de l’homme dans l’Univers - It is not only that man is adapted to the universe. The universe is adapted to man. John Archibald Wheeler)

    http://oncle-dom.fr/idees/anthropique/anthropique.htm (le principe anthropique - La "contrainte anthropique", elle, permet d'éviter les fausses questions, du genre "par quel miracle sommes nous là". Des questions qui relèvent de la confusion entre probabilités a priori et a postériori. Nous allons en examiner quelques exemples)

    http://protostarmonsite.blogspot.fr/2013/05/lunivers-pourrait-avoir-ete-porte.html#.WIC6t9ThA_4 (l'univers pourrait avoir été porté à l'intérieur d'un trou noir)

    http://www.academia.edu/20848579/Le_Principe_Anthropique_-_La_place_de_lhomme_dans_lunivers (marc santolini sous la direction de marc lachièze rey: le principe anthropique et des considérations épistémologiques et philosophiques)

     

    http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/anthropic.html (Le principe anthropique est une croyance 3 selon laquelle il est presque impossible que certains facteurs, qui étaient présents lors des premiers instants de l'univers et qui semblent avoir été réglés de façon à produire un univers pouvant soutenir des formes de vie avancées, puissent être le fruit du hasard. Cette croyance constitue pour certains une preuve que l'univers fut créé par un être puissant et intelligent (probablement nommé Dieu). Si la masse de l'univers et les intensités relatives des quatre forces fondamentales (électromagnétique, gravitationnelle et forces nucléaires forte et faible) étaient différentes ou n'étaient pas "réglées" aussi "précisément" pour leur permettre d'interagir comme elles le font présentement, l'univers tel qu'on le connait n'existerait pas. Un équilibre fragile entre les constantes physiques est "requis afin que le carbone et les autres éléments chimiques au-delà du lithium dans le tableau périodique puissent subir des réactions dans les étoiles".* En résumé, beaucoup de choses différentes ont dû se passer afin que nous existions (les soi-disant "coïncidences anthropiques"). Certains physiciens trouvent étrange, apparemment, que nous n'existions qu'à l'instant même de l'histoire où nous puissions exister)

    http://www.asmp.fr/travaux/gpw/philosc/rapport1/anthropique.pdf (Le principe anthropique - Débat Intervenants : Bernard d'Espagnat, Jean-Michel Alimi, Trinh Xuan Thuan, Jean Bricmont, Jacques Vauthier, Bassarab Nicolescu, Pierre Perrier, Lucien Israël, Hervé Zwirn, Bruno Guiderdoni, Jean Staune, Jean-François Lambert et Éric Bois)

    https://inspirehep.net/record/1089144/references (liste de références: A Perspective on the landscape problem - Smolin, Lee Found.Phys. 43 (2013) 21 arXiv:1202.3373 [physics.hist-ph] )
    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers) 

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-trous-noirs-sont-ils-origine-nouveaux-univers-13442/ (les trous noirs sont t-ils à l'origine de nouveaux univers?)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-avenir3.htm (densité de l'univers)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Densit%C3%A9_critique (La densité critique {\displaystyle \rho _{\rm {c}}\equiv {\frac {3c^{2}H^{2}}{8\pi G}}}  ,{\displaystyle \rho _{\mathrm {c} }={\frac {3H^{2}}{8\pi {G}}}}Equations de la relativité géhérale: équations de Friedmann-Lemaître.{\displaystyle \left({H^{2}}+{\frac {Kc^{2}}{a^{2}}}\right)={\frac {8\pi G}{3c^{2}}}\rho } H est le taux d'expansion (dont la dimension est l'inverse d'un temps), K/a2 la courbure spatiale, \rho  la densité d'énergie, c la vitesse de la lumière et G la constante de Newton.

    http://www.counterbalance.org/cq-jpsw/index-frame.html (Stephen Weinberg et John Polkinghorne . Engagés dans une discussion sur les questions de la science et de la religion et de la conception)

    http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/conlaw/weinberg.html (S. Weinberg à propos de la science et de la religion)

    https://arxiv.org/pdf/hep-th/0407213.pdf (Scientific alternatives to the anthropic principle Lee Smolin)

     

    Abhay Ashtekar: New variables for classical quantum gravity

    Ted Jacobson et Lee Smolin: Nonperturbative quantum geometries par Daniel Krefl

    Non perturbative quantum geometries par Daniel Krefl

    Carlo Rovelli et Lee Smolin: Knot Theory and Quantum Gravity

     

    Thomas Tiemann: Quantum Spin Dynamics (QSD): II The Kernel of the Wheeler-DeWitt Constraint Operator.


    les équations de strominger: https://en.wikipedia.org/wiki/Strominger's_equationshttps://sciencetonnante.wordpress.com/2015/07/06/cosmologie-3-la-constante-cosmologique/ (la constante cosmologique)
    http://www.cpt.univ-mrs.fr/~cosmo/EcoleCosmologie/DossierCours9/Bernardeau.pdf(de la constante cosmologique à l'énergie noire)
    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3650 
    (L’Histoire à l’envers - Le « Principe Anthropique », celui d’un monde conçu d’avance pour produire la matière des galaxies de façon à rendre possibles la vie, l’homme et sa conscience…Lee Smolin dans « Rien ne va plus en physique » )

     

    Autres liens: 


  • La renaissance du temps (Lee Smolin Partie II chap. 10)

    Nouveaux principes de cosmologie 

     

     

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)


    Préambule: Dans ces articles que je consacre à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.

    Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L ConclusionCet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)". Cette partie I 
    explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et  la relativité  (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, Il est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon ce paradigme, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes 

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-renaissance-du-temps-pour-en-151868 (par Bernard Dugué (La renaissance du temps : pour en finir avec la crise de la physique ?)

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.


    1) Rappels.

    Nous avons vu dans l'article II donnant ma lecture de la renaissance du temps chapitre 8, que pour Lee Smolin, la seule manière d'échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes qui se présentent devant la physique actuelle, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien (le partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est  la caractéristique géniale du paradigme newtonien) c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. On l'a vu, l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation  parce que c'est faire de la physique dans une boiteet il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à ce cas unique ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'elle s'y applique. c'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique.

    Puis dans l'article II traitant du chapitre 9  de la renaissance du temps, nous avons vu qu'il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport à quoi les mouvements du reste puissent être mesurés si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique. Mais comment surmonter cet obstacle et relever le défi? Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante,   (sans incohérence) à TOUT l'univers.

    Mais le succès actuel de la physique repose sur l'étude des subdivisions de la nature, modélisées par des théories effectivesDans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). Cependant, ainsi Lee Smolin conclue t-il le chapitre 9,"il n'est pas interdit de cultiver l'ambition d'inventer une théorie fondamentale qui décrira enfin la nature sans approximation. Mais la logique comme l'histoire nous disent que ceci sera impossible tant que nous resterons dans le paradigme newtonien. Aussi admirables que soient la physique newtonienne, le relativité générale, la mécanique quantique et le modèle standard, ils ne pourront nous servir de canevas pour une théorie fondamentale en cosmologie. Le seul chemin possible vers une telle théorie nous force à relever le défi cosmologique et à façonner une théorie hors du monde du paradigme newtonien, pouvant être appliquée à l'univers entier sans aucune approximation"

    C'est ce qui va être envisagé dans la suite de cet article.


    2) Nouveaux principes de cosmologie ("La renaissance du temps" chapitre 10).

         

    planete.gaia.free.fr -vers une Révolution Cosmologique?

    2-1) Commençons cette recherche qui pourra peut-être déboucher sur une vraie théorie de l'univers entier, qui englobe tout. Comme on l'a vu au chapitre 1) une telle théorie doit éviter le dilemme cosmologique et être indépendante du fond, ne supposant donc aucune division du monde en deux parties, l'une contenant les variables dynamiques en évolution, et l'autre le fond, c'est à dire les structures fixes qui constituent l'arrière-plan donnant du sens aux parties en évolution. Une théorie de l’univers « indépendante du fond », est purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: Lorsqu’on fait de la «physique dans une boite», le «fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. La réalité que considère la théorie est donc définie non par rapport à un fond qui serait "le reste" fixe et non changeant, mais en considérant ce reste comme lui-aussi sujet au changement. Alors que doit être cette théorie de l'univers, la théorie vraiment cosmologique inconnue qu'on recherche?

     

         *La nouvelle théorie doit contenir ce que nous savons déjà sur la natureLes théories actuelles (le modèle standard, la relativité générale et la physique quantique) doivent en émerger en tant qu'approximations dès qu'on se restreint aux échelles de distance et de temps plus petites que le cosmos.

         *La nouvelle théorie doit être scientifique et donc impliquer des prédictions spécifiques qu'on peut anticiper et mettre en test avec des expériences réalistes (le Dr Goulu commente dans La Renaissance du Temps 1/2 au chap. 10: J’ai adoré ça !)

         *La nouvelle théorie devrait répondre à la question que nous avons évoquée dans l'article I au chapitre 2: l'erreur cosmologique -Pourquoi le paradigme newtonien ne pourra pas nous apporter de réponse?): "Pourquoi ces lois"? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde? Comment et pourquoi les particules élémentaires et les 4 forces (et y a t-il une 5ème force?) décrites dans le modèle standard ont été sélectionnées? La théorie doit pouvoir expliquer les valeurs (extrêmement improbables) des constantes fondamentales de notre univers et les paramètres comme les masses des particules élémentaires et les intensités des forces fondamentales.

         *La nouvelle théorie devrait répondre à la question "Pourquoi ces conditions initiales"? L'univers commence au big bang avec un ensemble particulier de conditions initiales. Pourquoi ces conditions initiales? En effet quand les lois sont fixées, il y a toujours un nombre infini de conditions initiales pour le commencement de l'univers. Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi le nombre infini de possibilités?


         2-2) Pour répondre à ces exigences minimales, observons attentivement l'histoire de la physique au cours des 4 siècles précédents!  Tel est le conseil de David Finkelstein à Lee Smolin pour avoir un bon départ pour l'énorme saut conceptuel dont la physique a besoin. Pour réfléchir sur l'univers entier, il faut aller au-delà de ce que la sagesse collective contenue dans les écrits des grands esprits qui ont inventé les théories du monde naturel nous a appris, depuis Leibniz, Kepler, Galilée, Newton, Mach, Einstein et les autres...Que nous en dit Lee Smolin?

         -Nous devons exiger un principe de fermeture explicative pour que les explications que donnera notre théorie soient des aspects de notre univers qui dépendent uniquement des choses qui existent ou se produisent dans l'univers. Aucune chaîne d'explication ne doit aboutir hors de l'univers. Les limites et les confusions avec le "principe de complétude" sont à examiner avec attention. En effet, "...Avons-nous besoin de recruter un événement non physique pour expliquer causalement un événement physique ? Est-il concevable de faire entrer dans les lois physiques, des forces ou des entités qui ne seraient pas physiques ? Si de telles forces ou entités non physiques causaient des événements dans le monde physique, elles violeraient un principe à la base même de notre conception des lois naturelles, à savoir que tout événement physique doit recevoir une étiologie physique complète." Cela revient à se reposer la question qu'est-ce que l'univers? Concerne t-il uniquement les aspects physiques et mesurables? La nouvelle théorie ne devra t-elle pas s'engager sur "qu'est ce que le réel"?

         -La nouvelle théorie et le principe de raison suffisante. 

    La fermeture explicative implique que "Pour être scientifique, une théorie n'a pas à donner une réponse précise à n'importe quelle question que vous pouvez imaginer, mais il devrait y avoir un grand nombre de questions auxquelles nous pensons pouvoir répondre si nous connaissons plus de détails sur l'univers..." Mais le principe de raison suffisante de Leibniz  dans sa formulation originelle, par Leibniz, affirme que « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon ». Ce principe postule qu'il devrait y avoir une réponse à toute question raisonnable qu'on pourrait se poser en réfléchissant pourquoi l'univers a certaines particularités. Pour une nouvelle théorie scientifique un test est de voir si elle augmente le nombre de questions auxquelles on sait répondre. Et si elle permet de trouver des raisons à des aspects de l'univers que les précédentes théories ne permettaient pas d'expliquer on peut dire que c'est un progrès. Donc la nouvelle théorie doit être conforme au principe au principe de raison suffisante.
         -Conséquences qui devraient contraindre une théorie cosmologique.
          

         * Principe d'absence d'actions sans réciproque: rien dans l'univers ne peut agir sur d'autres choses sans en être affecté. Toutes les forces et les influences devraient être mutuelles (action = réaction). Comme on le voit, ce principe est évident dans la mécanique newtonienne. De façon plus subtile, c'est lui qu'Einstein invoqua pour justifier le remplacement de la gravitation de Newton par la relativité générale. L'argument est que l'espace absolu de Newton dicte aux corps comment se déplacer mais il n'y a rien qui soit réciproque. "L'espace de Newton est pensé comme intemporel universel et absolu. L'espace est une sorte de substance, qui est indépendant de toute matière et possède une structure d'espace euclidien à trois dimensions. Cet espace persiste à travers le temps sans aucun changement". L'espace absolu est, c'est tout et il ne dicte pas aux corps comment se déplacer. Alors que dans la théorie de la relativité générale, la relation entre la matière et la géométrie est réciproque: la géométrie dit à la matière comment se déplacer et, en retour, la matière influence (par le tenseur énergie-impulsion) la courbure de l'espace-temps représentée par le tenseur d'Einstein. Le temps, pour Newton  est, comme l'espace, un absolu. Il s'écoule de la même façon, que l'univers soit vide ou rempli de matière. Mais Einstein a changé le concept du temps et,en relativité générale, la matière a un effet sur le comportement des horloges. TThibaud Damour explique: "Dans l'espace plat d'avant Einstein, la somme des angles d'un triangle vaut deux angles droits. Avec Einstein, si l'espace est déformé par une masse dans l'espace, la somme des angles n'est plus égale à deux angles droits ! Avant lui, deux horloges tictaquent toujours de la même façon même si elles bougent ou sont proches de corps massifs. Dans la théorie d'Einstein, si vous placez une horloge à la surface de la Terre et une autre dans le ciel, elles ne tictaquent plus à la même vitesse. Le temps est ralenti par le champ de gravitation. Si vous poussez les choses et comprimez une masse, cela devient plus violent encore. Comprimons le Soleil jusqu'à lui donner un rayon de 3 kilomètres : le temps ne s'écoule plus à sa surface ! Il s'arrête ! Dans l'exemple des jumeaux de la relativité restreinte (celui qui voyage à grande vitesse vieillit moins vite que celui resté sur Terre), la vitesse ralentit le temps. Mais la masse ralentit aussi le temps. Et peut même l'arrêter !"

         *Ce principe d'absence d'action sans réciproque, par ailleurs, interdit toute référence à une structure de fond. Nous l'avons vu dans l'article 1 au chapitre 1 avec "Le défi cosmologique". Pour relever ce défi, il est nécessaire que la nouvelle théorie soit "indépendantes du fond", de ce fond dont les propriétés sont fixées pour toujours, que Lee Smolin voit comme une persistance des idées platoniciennes. (La "théorie des formes intelligibles est la doctrine de Platon selon laquelle les conceptsnotions, ou idées abstraites, existent réellement, sont immuables et universels et forment les modèles (archétypes) des choses et formes que nous percevons avec nos organes sensoriels"). Pour Lee Smolin, ces structures de fond " sont l'inconscient de la physique"qui ont façonné silencieusement la pensée humaine pour donner du sens aux concepts qui sont utilisés pour "voir", imaginer et re-présenter le monde. Par exemple, le concept de position semble aller de soi parce que nous formulons des hypothèses inconscientes sur l'existence d'une référence absolue. Kant, lui, nous dit que le temps comme l'espace sont des formes pures de notre sensibilité. Ce sont des catégories de notre entendement. Ils permettent un classement, donc sont utiles à l'action. Mais l'esprit est au-delà du temps et de l'espace. Sans ces concepts purs de l’entendement, aucune expérience ne serait possible. Aucun objet ne nous apparaîtrait. Ce sont les conditions de toute expérience possible. Ils ne sont donc pas formés grâce à l’expérience, c’est bien au contraire grâce à eux qu’une expérience se forme. C’est pourquoi ce sont des concepts a priori. Mais pour Smolin, ces hypothèses inconscientes sur l'existence d'une référence absolue n'ont pas lieu d'être. L'histoire de la physique montre que plusieurs étapes fondamentales qui ont reconnu l'existence d'un fond fixe ont consisté à l'enlever et à la remplacer par une cause dynamique. Un exemple bien connu est celui de Ernst Mach par sa réfutation de newton en suggérant que l'impression de vertige que nous ressentons en tournant sur nous-mêmes est dû au fait que notre mouvement s'effectue par rapport à la matière dans l'univers et non par rapport à un espace absolu. C'est le principe de Mach, "qui est une conjecture selon laquelle l'inertie des objets matériels serait induite par « l'ensemble des autres masses présentes dans l'univers », par une interaction non spécifiée. L'idée de Mach a influencé Einstein dans son idée que la matière « engendrait par nature » l'espace qui était autour d'elle, et qu'un espace vide de matière n'existait pas. Bien que cette idée ait guidé Einstein dans la découverte de la relativité générale, cette théorie n'a pu amener à une preuve explicite de ce principe. Cependant, bien que non explicitement démontré, ce principe n'est pas non plus infirmé par les théories physiques actuellement admises".

         *Ceci constitue en fait l'essence de la philosophie du "relationalisme". Chaque entité dans l'univers évolue dynamiquement, en étant en interaction avec tout le reste de l'univers.

    Un débat ancien a opposé les relationalistes, qui pensent que l'espace n'est rien de plus que la façon dont les choses physiques sont arrangées, leurs relations, si bien que s'il n'y avait plus de matière dans l'univers, il n'y aurait pas lieu de parler d'espace non plus, aux Philosophes substantialistes, pour qui l'espace est une substance, dans le sens où c'est une entité qui pourrait subsister indépendamment de ce qui s'y trouve (les objets matériels). Ce débat, dont un des premiers protagonistes en faveur du relationalisme est Leibniz, tourna à la victoire de la vision absolue de New ton avec son espace absolu. Cette vision fut détrônée par la théorie de la relativité, établissant une vision relationnelle. Mais le débat n'est pas terminé comme on peut le voir dans la théorie de la relativité générale et le statut ontologique de l'espace-temps: "l'espace-temps substantiel: c'est l’espace-temps avec le champ métrique (= la structure géométrique) qui définit l’espace-temps absolu. Les points de l’espace-temps sont des substances uniquement avec leurs propriétés métriques" . Mais reste "Les problème :

          Quel est le rapport entre les propriétés métriques et les propriétés de l’énergie-matière non gravitationnelle ? 

         Le substantialisme: Il y a deux types d’entités distinctes. Pourquoi ? 

         Le relationnalisme: Les points matériels possèdent les deux types de propriétés. Quel rapport y a t-il entre elles ? → structure dynamique, régissant le changement des relations spatiales entre des points matériels"

    Lee Smolin relance donc le débat en affirmant que toutes les propriétés dans une théorie cosmologique devraient refléter des relations en évolution parmi des entités dynamiques, consacrant ainsi une revanche de Leibniz sur Newton. 

         -Conséquences de ce relationalisme: l'identité des indiscernables.
    "Si les propriétés 
    d'un corps (les propriétés par lesquelles nous l'identifions et le distinguons des autres corps) sont des relations avec ces autres corps, alors il ne peut y avoir deux corps ayant le même ensemble de relations avec le reste de l'univers. Si deux choses ont exactement les mêmes relations avec tout le reste de l'univers, c'est qu'elles sont une seule et même chose". Ceci est un autre principe, l'identité des indiscernablesun principe posé par Leibniz d'aptitude à concevoir les choses comme discernables les unes des autres.

     Il stipule que "si deux particuliers possèdent les mêmes propriétés, alors ils sont identiques". Comment Leibniz voit t-il l'identité des indiscernables? "Il faut toujours qu'outre la différence du temps et du lieu, il y ait un principe interne de distinction et, quoiqu'il y ait plusieurs choses de même espèce, il est pourtant vrai qu'il n'yen a jamais de parfaitement semblables: ainsi, quoique le temps et le lieu (c'est-à-dire le rapport avec le dehors) nous servent à distinguer les choses que nous ne distinguons pas bien par elles-mêmes, les choses ne manquent pas d'être distinguables en soi. Le précis de l'identité et de la diversité ne consiste donc pas dans le temps et dans le lieu, quoiqu'il soit vrai que la diversité des choses est accompagnée de celle de temps ou du lieu, par ce qu'ils amènent avec eux des impressions différentes sur la chose. Pour ne point dire que c'est plutôt par les choses qu'il faut discerner un lieu ou un temps de l'autre, car d'eux-mêmes ils sont parfaitement semblables, mais aussi ce ne sont pas des substances ou des réalités complètes".

    D'abord posé par Leibniz, ce principe est "hautement controversé et ne doit pas être confondu avec sa converse, beaucoup plus largement acceptée : le principe de l'indiscernabilité des identiques, qui dit que si deux entités sont identiques, alors elles possèdent toutes leurs propriétés en commun1". Il y a donc des doutes quant à la validité du principe d’identité des indiscernables: "L’argument en faveur du principe de l’identité des indiscernables serait alors que des doubles indiscernables, s’il en existait, ne serait pas individués. Il s’agirait alors de choisir entre sauver le principe d’individuation ou sauver celui d’identité des indiscernables. Le choix semble difficile. Un argument classique dû à Max Black offre lui à choisir entre la validité de la théorie des faisceaux et celle du principe d’identité des indiscernables". selon Black "On doit à Leibniz d’avoir avec le plus de succès attiré l’attention des philosophes sur la question de métaphysique suivante : deux objets numériquement distincts peuvent-ils être identiques à tous les égards, i.e., être parfaitement semblables ? Leibniz répond à cette question par la négative. Il n’est pas vrai, dit-il, que deux substances se ressemblent entièrement, et soient différentes solo numero [Leibniz 1880, 433]" Pour le dire autrement, il ne saurait y avoir de différence numérique sans au moins une différence qualitative (i.e., une différence à l’égard d’au moins une propriété). Il souscrit ainsi au principe connu aujourd’hui sous le nom de principe de l’identité des indiscernables (désormais PII). Il est notoire que ce principe, capital pour Leibniz, est l’objet de vives controverses. On le trouve en effet au cœur d’une série de divergences radicales touchant aux notions les plus fondamentales de la logique et de la métaphysique : l’identité, l’individu, la propriété, la relation ou encore l’espace et le temps". C'est cette "dispute philosophique" que met en scène le dialogue de Black.

    L'identité des indiscernables est encore une conséquence du principe de raison suffisante de Leibniz, car s'il y a deux entités distinctes ayant les mêmes relations au reste de l'univers, il n'y a aucune raison pour qu'elles soient telles qu'elles sont et ne puissent pas être échangées. Cela voudrait dire que ce fait n'aurait aucune explication rationnelle. Cette longue digression autour de Leibniz montre la profondeur de la philosophie de ce dernier.

    lien: http://www.phys.ens.fr/cours/cours-mip/MagCh02.pdf (particules identiques)


         

    serge.mehl.free.fr -symétrie, vitrail

    2-3) Pour la nouvelle théorie cosmologique encore inconnue), il ne peut y avoir de symétries fondamentales.
    Il résulte de ce "relationisme" et de ses conséquences qu'il ne peut y a avoir aucune symétrie fondamentale dans la nature.  Wikipedia nous dit: "
    En physique la notion de symétrie, qui est intimement associée à la notion d'invariance, renvoie à la possibilité de considérer un même système physique selon plusieurs points de vue distincts en termes de description mais équivalents quant aux prédictions effectuées sur son évolution". Quel rôle joue la symétrie dans la nature ? "La symétrie dévoile l’existence de lois au sein de l’apparent désordre général de la nature. Elle signifie que, pour une phase, pour un état, pour un niveau d’organisation de la matière, existent des lois d’équilibre. Mais, il y a aussi des passages d’une phase à une autre, d’un état à un autre, d’un niveau d’organisation à un autre et les lois sont limitées par l’existence de sauts que sont les transitions de phase, les changements d’état et les interactions d’échelle qui, eux, sont décrits par des brisures de symétrie.

     

    Donc, en fait, la symétrie que la science étudie permet de trouver des lois à partir des régularités qu'on observe,  mais il ne s’agit pas de celles des objets naturels. Il s’agit en fait de la symétrie des lois de la physique. La nature se caractérise par des brisures de symétrie. 

    Un exemple de symétrie est la translation d'un sous-système d'un endroit de l'espace à un autre. Etant donné que les lois de la physique ne dépendent pas du lieu où se trouve un système. Les prédictions qu'on peut faire sont inchangées si le laboratoire, et tout ce qui pourrait affecter les résultats expérimentaux est déplacé d'une distance quelconque vers une direction quelconque. L'indépendance des résultats expérimentaux par rapport à la position dans l'espace se traduit en disant que la physique est invariante par la translation des systèmes dans l'espace. La physique moderne exploite et utilise ces symétries avec en particulier la théorie des groupes qui permet de déterminer sans les calculer si des intégrales sont attendues nulles ou pas. Le théorème de Noether, "qui exprime l'équivalence qui existe entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques en ce qui concerne certaines transformations (typiquement appelées symétries)" peut être considéré comme "le couteau suisse de la physique". Sa relation avec le lagrangien nous amène en particulier du lagrangien au mécanisme de Higgs. par le modèle standard.

    Pourtant, si les principes de Leibniz sont corrects, les symétries ne doivent pas être fondamentales. Elles découlent de la manière de traiter un sous-système de l'univers comme s'il était le seule chose existante. Elles ont permis les fantastiques victoires et succès de la physique moderne, mais en même temps, elle conduisent aux paradoxes et dilemmes qui ont amené Lee Smolin a écrire "rien ne va plus en physique". Et c'est parce que nous ignorons les interactions entre les particules qui composent le laboratoire (le système que nous observons) et le reste de l'univers qu'il est si peu important de déplacer le laboratoire dans l'espace. Et cela explique que c'est la même chose (isotropie ou invariance par rotation) si nous faisons tourner le sous-système, mais si nous prenions en compte ces interactions, le fait de tourner le sous-système aurait certainement une importance.

    En effet, que se passe t-il si c'est l'univers lui-même qui est translaté ou qui a tourné? Ce n'est pas une symétrie du système, car l'univers étant un Tout unique, aucune position relative n'est modifiée. Dans une perspective relationnelle, cela n'a aucune signification de faire tourner ou translater l'univers. Ces symétries ne sont donc pas fondamentales, elle ne se produisent que dans la division du monde en deux parties, le système observé et le reste de l'univers. Ces symétries ne sont que des aspects de lois approchées appliquées à des sous-systèmes de l'univers. Mais alors, si ces symétries sont approchées, il en va de même des lois de conservation (certaines de ces lois n'ont jamais été mises en défaut). Elles expriment, comme nous venons de le voir, le théorème de Noether, c'est à dire l'équivalence qui existe entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques en ce qui concerne certaines transformations, les symétries. Ce théorème ne s'applique qu'aux systèmes descriptibles par un lagrangien. Il existe un théorème analogue pour la mécanique hamiltonienneCe théorème fondamental (https://arxiv.org/pdf/physics/0503066v2.pdf), établi par Emmy Noether en 1918 est un des piliers de la physique et pourtant Lee Smolin affirme que la théorie cosmologique inconnue ne devra contenir ni symétries, ni lois de conservation et que ce raisonnement général est confirmé dans le cadre de la relativité générale qui, lorsqu'on l'applique à un univers fermé, n'a plus ni symétries, ni lois de conservation. Beaucoup de physiciens, impressionnés par le succès du modèle standard, aiment pourtant dire que plus une théorie est fondamentale, plus elle devrait contenir de symétries. C'est donc apparemment la mauvaise leçon à en tirer. En effet, il est visible à partir des théories des cordes, que plus une théorie possède de symétries, moins elle possède de pouvoir explicatif.


         2-4) Qu'aura à dire la nouvelle théorie sur la nature du temps?

     

    lapressegalactique.com conscience quantique et nature du temps

     

    La théorie de la relativité générale a déjà dissous le temps en liant intimement espace et temps. Le temps disparaîtra t-il (et émergera t-il seulement lorsque ce sera nécessaire) comme dans la cosmologie quantique de Julian Barbour? Pour ce dernier, le temps n'existe pas et la dynamique des formes et des configurations y bouscule quelque peu Einstein! Ou alors contrairement à toutes les théories depuis Newton et comme le pense Lee Smolin, le temps y jouera t-il un rôle essentiel? En effet, pour toute théorie qui aura l'ambition de répondre à la question "pourquoi ces lois"? et pour laquelle elles doivent être expliquées, ces lois devront évoluer. Et en s'appuyant sur la philosophie de Charles Sanders Peirce (Philosophe et Logicien, 1839-1914), il amorce son raisonnement: « Supposer que les lois universelles de la nature puissent être appréhendées par l'esprit et cependant ne disposer d'aucune explication pour leur forme, autre qu'inexplicable et irrationnelle, est une position difficile à justifier ». Le principe de raison suffisante de Leibniz implique que la science devrait être capable de répondre à la question pourquoi ces lois plutôt que d'autres? Pierce le souligne bien en écrivant: "Les uniformités font précisément partie de de ces faits ayant besoin de d'être expliqués...La loi est par excellence la chose qui exige une raison". D'où la nécessité de répondre à la question: pourquoi ces lois? Puis il affirme que "la seule manière possible de rendre compte des lois de la nature et de l'uniformité en général est de supposer qu'elles sont le fruit de l'évolution". Donc le fruit de leur rapport au temps.

    Pierce n'a pas argumenté ni justifié cette dernière affirmation. Mais la tâche de le science est d'expliquer pourquoi un objet, ici l'univers, possède la propriété particulière que les particules élémentaires interagissent "via" des processus décrits par le modèle standard de la physique des particules. Et ses 18 paramètres particuliers ne représentent qu'une possibilité parmi un nombre énorme de choix pour les lois de la nature (En affinant la théorie des cordes,l es manières de recourber ces dimensions supplémentaires sur elles-mêmes sont si nombreuses (environ 10 puissance 500) que la Théorie des cordes conduit à une quasi-infinité de lois physiques possibles). 

    Voir aussi: http://www.doublecause.net/index.phppage=Conference_Institut.htm (Les théories de GU (grande unification) font vibrer l'espace-temps) "Le problème est que Stephen Hawking ne dit pas ça du tout, lui. Il dit que nous ne vivons que dans une seule branche du multivers, or il n'a aucune preuve de cela. Il y a en fait 10 à la puissance 500 possibilités de faire varier les vibrations des cordes, et vivre dans une seule branche du multivers signifierait que cette vibration est toujours la même : aucune raison à cela, c'est arbitraire)".

    Alors, comment expliquons-nous pourquoi une entité peut avoir une propriété particulière parmi un nombre aussi invraisemblablement vaste d'alternatives? Puisque ces alternatives existent, il n'y a pas de raison nécessaire pour ce choix et aucun principe ne spécifie les lois exactes que nous constatons. Il doit donc certainement y avoir une raison échappant à la nécessité logique et il y sans doute eu des cas où le choix aura été différent. Comment expliquer la manière dont le choix a été fait dans le cas de notre univers? Cette question ne se pose pas si nous sommes en présence d'un cas unique, car dans ce cas, il n'y aura jamais d'explication suffisante et aucun principe logique ne peut déterminer le choix. Pour qu'il puisse y avoir une explication suffisante, il faut qu'il y ait d'autres univers initialement dotés de lois, donc plus d'un événement semblable au big bang où des lois de la nature ont dû être choisies. La question est alors de savoir comment ces événements, qui choisissent les lois, sont distribués. On peut faire l'hypothèse que l'univers doit contenir toutes les chaînes causales nécessaires à l'explication de tout ce qui s'y trouve, c'est à dire que l'univers doit être fermé sur les plans explicatif et causal (les explications des aspects de notre univers dépendent uniquement des choses qui existent ou se produisent dans l'univers. Aucune chaîne d'explication ne doit aboutir hors de l'univers). Pour expliquer comment les lois effectives ont été choisies lors de notre big bang, nous ne pouvons faire appel qu'à des événements survenus dans le passé (causal)  du big bang. On peut alors appliquer la même logique aux causes des choix des lois qui ont été faits lors des bigs bangs antérieurs aux nôtres, ce qui laisse supposer qu'il existe une séquence de bangs s'étendant sans fin dans le passé. Si nous prenons un point de départ arbitraire et si nous suivons le choix le choix des lois par le suite, nous verrons ces lois évoluer lorsque nous nous rapprochons de notre univers actuel. Ainsi cela permet de rejoindre la conclusion de Peirce disant que si nous espérons expliquer les lois, celles-ci doivent avoir évolué. Pierce était très influencé par Darwin, mais on peut seulement supposer (si dit Smolin, on s'en tient au texte), qu'il comprenait évolution dans son sens plus général d'un changement dans le temps selon un certain processus dynamique. Ainsi, il apparaît que la réponse à la question "Pourquoi ces lois?" ne peut expliquée scientifiquement que si le temps est réel.

    Dans toutes les hypothèses sur la séquentialité des bangs et leurs ramifications dans le passé ou dans le futur et sur ce qui se passe durant ces événements, on ne peut expliquer le choix des lois effectué dans le big-bang le plus récent qu'en termes d'événements situés dans son passé causal. Ce type de scénario pourrait même être vérifié expérimentalement à travers l'information laissée dans les résidus qui auraient survécu à la naissance de notre univers. Mais si le big bang n'a aucun passé, le choix des lois et des conditions initiales est arbitraire et il n'y a aucun test possible. De même il n'y aura pas non plus de test possible pour les scénarios dans lesquels existeraient une population vaste, voire infinie d'univers dont les big- bangs seraient déconnectés du notre. Ce postulat d'univers parallèles qui seraient causalement déconnectés du notre ne peut en rien, dit Lee Smolin, nous aider nous aider à expliquer les propriétés de notre univers. Pour avoir une prédiction qui soit falsifiable (au sens de Popper, c'est à dire que l'on peut contredire au moyen d'une expérience réalisable), il faut que les lois évoluent avec le temps. 

    En réponse à la question "Qu'aura à dire la nouvelle théorie sur la nature du temps?" ,on peut résumer par par la formulation de Roberto Mangabeira Unger (voir l'univers singulier et la réalité du temps, écrit avec Lee Smolin): ou bien le temps est réel, ou bien il ne l'est pas! S'il ne l'est pas, alors les lois sont intemporelles, mais le choix de ces lois est inexplicable. Mais si le temps est réel, rien ne dure toujours, pas même les lois. Si les lois agissent pour toujours, on est dans le paradigme newtonien et on peut réduire toute propriété du monde d'un moment ultérieur à celle d'un moment antérieur. Cela signifie de manière équivalente qu'on peut remplacer n'importe quelle relation causale par une relation logique.Donc le fait que le temps soir réel signifie bien que les lois ne durent pas pour l'éternité, et donc qu'elles doivent évoluer. 

    La notion de loi intemporelle telle que la physique l'a envisagée jusqu'à présent viole le principe du "relationnel", principe qui devrait contraindre la nouvelle théorie cosmologique comme nous l'avons vu en 2-2). Il résulte du principe d'absence d'actions sans réciproque  selon lequel rien dans l'univers n'agit sans qu'on puisse agir dessus. Si on fait le choix que les lois dérogent à ce principe, en les voyant comme "extérieures à l'univers", on les place alors hors du domaine de l'explication rationnelle. Pour rendre ces lois explicables, il faut les considérer comme faisant partie du monde comme tout objet sur lesquelles elles agissent comme les particules élémentaires. Elles deviennent alors du ressort de la causalité en participant du changement et de l'influence mutuelle qui font du monde un tout.. 


    3) Conclusion de ce chapitre "nouveaux principes de cosmologie".

    La théorie cosmologique recherchée n'est pas encore là, mais nous savons quelque chose sur elle avec les principes que nous avons vus au cours de ce chapitre.

    *La nouvelle théorie devrait contenir ce que nous savons déjà sur la nature, mais en tant qu'approximation.
    *Elle devrait être scientifique et donc impliquer des prédictions spécifiques qu'on peut anticiper et mettre en test avec des expériences réalistes.

    *Elle devrait résoudre le problème de "Pourquoi ces lois".

    *Elle devrait répondre à la question "Pourquoi ces conditions initiales"?

    *Elle ne contiendra ni symétries fondamentales ni lois de conservation. "L'argument de Smolin est basé sur le théorème de Noether qu’il considère extrêmement important, et sur l’idée que les symétries ne sont valables que « dans une boîte », et parfois imparfaites. Donc il ne dit pas que les symétries ou les lois de conservation sont fausses, mais plutôt qu’elles devraient résulter de la théorie (selon le point 1) au lieu d’en être le fondement comme dans les théories basées sur la supersymétrie par exemple".

    *Elle devrait être fermée causalement et répondre à l'exigence d'un principe de fermeture explicative pour que les explications que donnera notre théorie soient des aspects de notre univers qui dépendent uniquement des choses qui existent ou se produisent dans l'univers. Rien hors de l'univers ne doit être requis pour expliquer quoi que ce soit à l'intérieur de l'univers.

    *Elle devrait satisfaire le principe de raison suffisante, le principe d'absence d'actions sans réciproque et le principe d'identité des indiscernables.

    *Ses variables physiques devraient décrire des relations évolutives entre entités dynamiques. On ne devrait y trouver aucune référence à une structure de fond fixe avec des lois figées de la nature.  Les lois de la nature évoluent et impliquent que le temps est réel.


    Nous verrons dans le prochain article "les lois évolutives" comment ces hypothèses peuvent conduire à des théories pouvant permettre des prédictions testables.

     

    contrepoints.org la renaissance du temps

    liens symétrie:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sym%C3%A9trie_(physique) (symétrie)

    https://philosophiascientiae.revues.org/787 (Principes d’invariance et lois de la nature d’après Weyl et Wigner par Christophe Eckes)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/10cpt/sym_fondamentales.html (symétries P C T)
    http://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-dea/chap-1.pdf (les transformations de symétrie en mécaniques classique et quantique)

    http://webinet.blogspot.fr/2009/09/le-theoreme-de-noether-couteau-suisse.html (Le théorème de Noether: couteau suisse de la physique)

     

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1635 Quel rôle joue la symétrie dans la nature ? par Robert Paris: La symétrie dévoile l’existence de lois au sein de l’apparent désordre général de la nature)

    http://www.matierevolutioner/Cours/M1_09/chap3.pdf (brisure spontanée de symétrie)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Noether_(physique) (Le théorème de Noether exprime l'équivalence qui existe entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques en ce qui concerne certaines transformations (typiquement appeléessymétries)

    http://physiquepcsimoreggia.hautetfort.com/media/02/01/3951904845.pdf (symétries et invariance, théorème de gauss)

    https://www.phys.ens.fr/~dbernard/Publications/PolyGroupSym2012.pdf (D. BERNARD, Y. LASZLO et D. RENARD ELÉMENTS DE THÉORIE DES GROUPES ET SYMÉTRIES QUANTIQUES)

    http://www.fsr.ac.ma/cours/chimie/jouhari/ELJouhariTheorieGroupes.pdf (théorie des groupes)

    https://etudesplatoniciennes.revues.org/269 (Un univers excessivement mathématique : Platon et la cosmologie moderne Les leçons de l’histoire Les défis de la cosmologie scientifique Une cosmologie purement mathématique ? Sauver les phénomènes, ou se sauver ? Une sensibilité cosmique Les leçons de la cosmologie spéculative)

    http://blog.rechercheshumanistes.org/tag/jean-francois-robredo/(Le Big Bang, mythe? : écoutez l’entrevue!

    par Mario)

    .fr/spip.php?article606  (La rupture de symétrie est devenue une image reconnue depuis qu’elle décrit l’évolution de la matière et de l’univers. En fait, elle est aussi une constatation de notre vie de tous les jours)

    http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/face-a-face-avec-la-symetrie-12/ (face à face avec la symétrie 1/2)

    http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/face-a-face-avec-la-symetrie-22/ (face à face avec la symétrie 2/2)

    http://lewebpedagogique.com/physique/quest-ce-que-la-brisure-de-symetrie/ (La symétrie des objets naturels (les flocons de neige, certaines fleurs) a quelque chose de fascinant car relativement rare. Lorsqu’on parle de symétrie en physique, il ne s’agit pas de celles des objets naturels. Il s’agit en fait de la symétrie des lois de la physique. Mais que vient faire la symétrie dans ces lois ?)

    http://www.lpthe.jussieu.fr/~zubhttp://lastethese.free.fr/node1.html (la physique des particules)

     

    Autres liens:

    https://www.contrepoints.org/2015/01/30/196215-la-renaissance-du-temps (Une recension du dernier ouvrage de vulgarisation du spécialiste de physique théorique Lee Smolin par Philippe Guglielmetti (Le site de l'auteur))

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm (par Jean-Paul Baquiast: Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)http://bdugue.typepad.com/a/2015/04/la-relativit%C3%A9-et-les-sciences-en-crise-quelle-est-cette-r%C3%A9volution-qui-advient.html  (La relativité et les sciences en crise. Quelle est cette révolution qui advient ? par bernard dugué)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/en-finir-avec-la-relativite-181663 (En finir avec la relativité générale ! Du séisme scientifique aux enjeux politiques et religieux avec la nouvelle théorie de la Matière par bernard dugué)

    https://www.unil.ch/philo/files/live/sites/philo/files/shared/philosophie_des_sciences/enseignement/bachelor_unil/Cours-nature-ch6.pdf (La théorie de la relativité générale et le statut ontologique de l’espacetemps ch. 6)

    http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-nature-de-l-espace-temps-une-decouverte-qui-pourrait-bouleverser-la-physique-moderne-78576061.html (Nature de l’Espace-Temps : Une découverte qui pourrait bouleverser la physique moderne. Des théories suggèrent que la nature quantique de l’espace-temps devrait se manifester à l’échelle de Planck Des théories suggèrent que la nature quantique de l’espace-temps devrait se manifester à l’échelle de Planck (10-35m). Cependant, les observations de Integral qui sont environ 10 000 fois plus précises que les précédentes montrent que la granularité de l’Espace-temps devrait se situer à une échelle de 10-48m ou moins.« C’est un résultat très important en physique fondamentale et il exclura certaines théories des cordes et théories de gravitation quantique à boucles » a déclaré le Philippe Laurent)

    http://www.philipmaulion.com/article-bouts-de-chemin-124135271.html (trois exemples sont illustrés par des rencontres avec les positions de Max Tegmark qui sont exprimées dans une interview dans ‘La Recherche’ de juillet-aout 2014 : « La Réalité n’existe pas », ensuite avec Lee Smolin dont son livre « La Renaissance du Temps » vient d’être publié en français chez Dunod, enfin avec Jean-François Robredo (philosophe et historien des sciences) qui vient de publier un livre : « Le Big Bang est-il un Mythe ? »)

    http://densite-zero.e-monsite.com/blog/articles/la-theorie-du-dedoublement-jean-pierre-garnier-malet.html   (La théorie du dédoublement - Jean-Pierre Garnier Malet)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/en-finir-avec-la-relativite-181663 (bernard dugué: en finir avec la relativité générale! Du séisme scientifique aux enjeux politiques et religieux avec la nouvelle théorie de la matière)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/einstein-bouscule-par-de-jeunes-152944 (bernard dugué: Einstein bousculé par de jeunes physiciens : la dynamique des configurations, interprétation du principe de Mach (ni espace ni temps absolu ; tout est relation) par Julian Barbour selon lequel la gravité pourrait être reformulée comme une théorie dynamique des formes géométriques tridimensionnelles, la relativité du temps a été remplacée par la relativité d’échelle)

    http://lepaysoeuvredart.ca/index.php/2016/11/03/wow-t2-7k-dans-la-foulee-des-recherches-cosmologiques-et-quantiques-du-physicien-britannique-julien-barbour/ («WOW-T=2.7K?»… DANS LA FOULÉE DES RECHERCHES COSMOLOGIQUES ET QUANTIQUES DU PHYSICIEN BRITANNIQUE JULIEN BARBOUR)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (Lee Smolin postule que l'Univers est unique et qu'il existe un Temps, également unique, dans lequel s'inscrivent les lois fondamentales de la physique et les phénomènes ayant donné naissance à notre univers)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2014/oct/univers_est_il_unique.html (L'Univers est-il unique ? Ou non ?Et notre cerveau, quel est-il ? Présentation de 3 ouvrages: Aurélien Barrau Des univers multiples. A l'aube d'une nouvelle cosmologie, Carlo Rovelli Et si le Temps n'existait pas, Roberto Mangabeira Unger et Lee Smolin, The Singular Universe and the Reality of Time)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2006/fev/bioscom.html (bioscom, la nouvelle théorie scientifique de l'évolution. L'hypothèse anthropique: Mais pourquoi l'univers s'est-il construit ainsi, bien avant que la vie et que l'homme soient possibles ? Etait-il déjà programmé, dès le Big Bang ou même avant, pour pouvoir héberger la vie ? Les lois et constantes de la nature sont constamment rebattues à cette occasion, comme un jeu de cartes. En termes de probabilités, si l'on raisonne sur des séries de tailles presque illimitées, il n'y a aucune raison de penser qu'un univers, même aussi complexe que le nôtre, n'aurait pas pu émerger. Il n'y aurait, selon les calculs de Leonard Susskind, un des pères de la théorie des cordes, qu'une chance sur 10 puissance 500 pour qu'un tel événement se produise. Des explications qui n'expliquent rien Or pour James Gardner, ces deux façons d'expliquer pourquoi les constantes de l'univers paraissent miraculeusement adaptées à l'apparition de la vie et de l'intelligence n'expliquent rien. Les biocosmos Il se place ainsi dans une perspective darwinienne en l'appliquant à un méta-cosmos comportant des univers en évolution soumis à une compétition darwinienne pour la survie du plus apte. Il ne s'agirait plus alors de décrire l'apparition de formes de vie de plus en plus complexes  Des bébés-univers plus intelligents que leurs géniteurs)

    Dans le site,philipmaulion.com: avec trois exemples je vais montrer qu’il peut arriver de partager le point de vue de physiciens sur un sujet spécifique alors que sur tout le reste on peut être en complet désaccord. rencontres avec les positions de Max Tegmark qui sont exprimées dans une interview dans ‘La Recherche’ de juillet-aout 2014 : « La Réalité n’existe pas », ensuite avec Lee Smolin dont son livre « La Renaissance du Temps » vient d’être publié en français chez Dunod, enfin avec Jean-François Robredo (philosophe et historien des sciences) qui vient de publier un livre : « Le Big Bang est-il un Mythe ? »

     

    liens "la renaissance du temps.

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-renaissance-du-temps-pour-en-151868 (par Bernard Dugué (La renaissance du temps : pour en finir avec la crise de la physique ?)

    http://oiapmm.neowordpress.fr/2015/08/10/la-renaissance-du-temps/ (Claude Hespel, métaphysicien dans la revue Espace et Astrophysique de Juillet 2015)
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/05/14/la-plus-grosse-erreur-de-toute-lhistoire-de-la-physique/ (la plus grosse erreur de toute l'histoire de toute la physique. l'énergie du vide, si on compare le calcul fait en physique quantique à la valeur mesurée en astrophysique, on se rend compte que les deux diffèrent d’un facteur « 10 puissance 120 ». pourquoi est-elle si petite (en pratique), alors qu’elle devrait être si grosse (en théorie) ?)

    http://www.revue-klesis.org/pdf/Loth-Klesis.pdf (POURQUOI LA PHILOSOPHIE DE L’ESPRIT ? François Loth (Université de Rennes I))

    http://www.francoisloth.com/ (françois loth: métaphysique, ontologie, esprit) 
    http://www.les-philosophes.fr/kant-critique-de-la-raison-pure/Page-10.html (Voici comment est définie la sensibilité : la capacité de recevoir (réceptivité) des représentations par la manière dont nous sommes affectés par des objets s’appelle sensibilité. Tandis que l’intuition qui se rapporte à l’objet à travers une sensation s’appelle empirique.)

     http://www.les-philosophes.fr/kant-critique-de-la-raison-pure/Page-2.html (Sans ces concepts purs de l’entendement, aucune expérience ne serait possible. Aucun objet ne nous apparaîtrait. Ce sont les conditions de toute expérience possible. Ils ne sont donc pas formés grâce à l’expérience, c’est bien au contraire grâce à eux qu’une expérience se forme. C’est pourquoi ce sont des concepts a priori. Il y a donc un ensemble de concepts a priori, qui constituent la forme de notre entendement, et c’est ce que n’ont pas vu les empiristes).
    http://seulsdanslecosmos.hautetfort.com/tag/seau+de+newton (expérience de pensée, le seau de newton) 

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique.htm(la cosmologie quantique -l'univers à l'échelle de planck)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique2.htm (la cosmologie quantique -l'instabilité du vide)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique3.htm (la cosmologie quantique et les multivers)
    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique4.htm (la cosmologiq quantique -les classes d'équivalence d'histoires)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique5.htm (la cosmologie quantique -de l'utilité du temps imaginaire) http://physique.quantique.free.fr/chapitre%2012.htm (les 4 interactions fondamentales tentative d'unification)  

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/07/28/un-debat-sur-la-physique-du-temps/16984/ (débat sur la physique du temps: Selon nos meilleures théories de la physique, l’univers est un bloc fixe où le temps ne fait que passer. Mais quelques physiciens veulent remplacer cet univers-bloc avec une théorie physique du temps)

    http://www.einstein-online.info/spotlights/causal_sets (Géométrie de l'ordre: des ensembles de causalité)

     http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-univers-est-il-unique-ou-non-et-160727 (L’Univers est-il unique ? Ou non ? Et notre cerveau, quel est-il ? par Automates Intelligents (JP Baquiast))

     


  • (Partie II chap. 9) Le défi cosmologique 

     

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)


    Préambule: Dans ces article que je consacre à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.

    Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L) Conclusion: Cet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

    -&&&-

    Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)". Cette partie I 
    explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et  la relativité  (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, Il est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon ce paradigme, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin).

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes 

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    1) Le défi cosmologique.

         -Rappel: dans l'article II donnant ma lecture de la renaissance du temps chapitre 8, nous avons vu que pour Lee Smolin, la seule manière d'échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes qui se présentent devant la physique actuelle, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme. Mais tous arguments de la première partie qui poussent à éradiquer le temps hors de la physique sont basés sur le paradigme newtonien  et sur l'hypothèse qu'il peut être étendu à l'univers dans son entier. Mais si c'est faux, ces arguments pour éliminer le temps s'écroulent, et quand nous abandonnons le paradigme newtonien, il devient possible de croire que le temps est réel et on peut envisager la construction d'une "vraie(?)" théorie cosmologique dont on espère qu'elle fera mieux que les théories actuelles. 

    C'est ce que nous allons voir maintenant en poursuivant l'aventure vers un au-delà des problèmes et paradoxes auxquels se confronte la connaissance actuelle. On l'a vu, l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation  parce que c'est faire de la physique dans une boite, et il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee Smolin suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique.

    Ce dilemme va nous amener au défi cosmologique, qu'il faudra relever pour sortir de l'impasse.

        -Rien dans la  chair des théories existantes ne peut nourrir une théorie vraiment fondamentale affirme donc Lee Smolin avec force. C'est une idée bien audacieuse quand on sait les succès des théories dominantes, que soit la physique quantique ou la relativité générale. Rappelons une caractéristique que partagent toutes ces théories bien établies qui rend délicate leur extension à l'univers dans son entier: elles divisent toutes le monde en 2 parties, l'une qui est changeante et dont les degrés de liberté évoluent dans le temps, le système étudié, et l'autre qui est supposée immobile, le reste de l'univers, le "fond".  Cette partie, qui ne nécessite pas qu'on la décrive explicitement, se trouve de manière implicite dans ce qui donne sa signification au mouvement décrit dans la première partie qu'on observe: la distance entre les objets mesurés fait implicitement appel à des points fixes (le cadre de référence qui permet la description du système, le référentiel) et le temps par rapport auquel on décrit le mouvement implique l'existence d'une horloge extérieure au système (décrit par l'espace des configurations) et qui permet justement la mesure du temps. C'est sont ces points de référence fixes qui permettent de relier les prédictions de la théorie aux résultats des expériences.

    Cette partition du monde en deux parties, l'une dynamique et l'autre statique) est une fiction, mais elle est précieuse quand il s'agit de décrire de petites portions d'espace. La deuxième partie, supposée statique, est en réalité elle aussi constituée de parties dynamiques, et en faisant fi de la dynamique de leur évolution, nous fixons une cadre à l'intérieur duquel nous avons des lois simples. A l'exception de la relativité générale, la géométrie de l'espace-temps est inclus dans le fond de toutes les théories. Le fond inclue aussi le choix des lois puisque celles-ci sont supposées immuables. Et même la relativité générale, qui décrit une géométrie dynamique, considère d'autres structures fixes comme la topologie et la dimension de l'espace. (voir note 1 page 305: D'autres structures à fond fixe incluent la géométrie des espaces  où vivent les états quantiques, dans lesquels est définie une notion de distance. Les structures de fond en relativité générale incluent la structure différentielle de l'espace-temps et, souvent, la géométrie des frontières asymptotiques).

    Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique.     

         -Mais comment surmonter cet obstacle et relever le défi? Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante (sans incohérence) à TOUT l'univers. Dans une telle théorie, chaque "acteur" dynamique doit être défini en terme d'autres acteurs (et non en fonction de paramètres extérieurs tels que le temps t). Dans cette théorie il n' a nul besoin et pas de place pour un fond fixe. On dit que de telles théories sont "indépendantes du fond". Remarque, voir note 2 Page 305: "les termes "dépendantes du fond" et "indépendantes du fond" ont un usage plus limité dans les théories quantiques de la gravitation; dans ce contexte, une théorie dépendante du fond est une théorie qui suppose un fond d'espace-temps classique fixe. Les théories des perturbations, telles la relativité générale quantique par perturbations et la théorie des cordes par perturbation, sont dépendantes du fond. Les approches indépendantes du fond de la gravitation quantique incluent la gravitation quantique à boucles, les ensembles causaux, les triangulations causales dynamiques et la gravité quantique."

    Le dilemme cosmologique, qui a été présenté déjà dans l'article 1 est constitutif du paradigme newtonien puisque ce sont précisément les caractéristiques qui ont conduit à son succès qui deviennent la raison de son échec à jouer un rôle de base pour une théorie de la cosmologie. Il n'est pas surprenant qu'une des réponses au dilemme cosmologique soit l'hypothèse des multivers où on pose que l'univers n'est qu'un dans une vaste multitude, car toutes nos théories ne sont applicables qu'à des systèmes beaucoup plus vastes. Alors comment sortir de cette fuite en avant qui n'est pas sans rappeler l'empilement de tortues à l'infini soutenant la Terre pour expliquer (avant Galilée) pourquoi les corps tombent t'ils? Continuons donc avec Lee Smolin!

     

     



    2) Quelle est la différence entre la cosmologie et des expériences en laboratoire?

         -Pour les expériences en laboratoire ou concernant une partie de l'univers, nous contrôlons les conditions initiales et nous les faisons varier afin de tester différentes hypothèses sur les lois. Mais en cosmologie, nous ne pouvons atteindre les conditions initiales car elles ont conditionné l'univers dans sa prime jeunesse et nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses sur ce qu'elles furent. Par conséquent, en tentant d'expliquer une observation cosmologique en utilisant le paradigme newtonien, on fait 2 hypothèses, une sur les conditions initiales et l'autre sur les lois qui ont agi sur elles; D'ordinaire, en faisant "de la physique dans une boite", en contrôlant les conditions initiales de l'expérience, nous pouvons par la même occasion tester les hypothèses concernant les lois. Mais  en cosmologie, il faut tester simultanément le hypothèses sur les lois et les conditions initiales, ce qui affaiblit l'efficacité de chaque test. Supposons que nous fassions une prédiction, mais que l'observation soit en désaccord. Alors, nous pouvons soit modifier l'hypothèse sur les lois, soit modifier notre hypothèse sur les conditions initiales, chaque attitude pouvant modifier le résultat de l'expérience. Mais nous sommes face à un nouveau problème, car comment savoir laquelle des deux hypothèses a besoin d'être corrigée? Tant que les observations concernent seulement une partie de l'univers (étoile, galaxie, ensemble même grand de galaxies), le test de la loi que nous pouvons faire est basé sur des cas, nombreux la plupart du temps). Les hypothèses sont toutes soumises à la même loi, donc une différence entre elles doit être attribuée à des différences dans leurs conditions initiales. Mais lorsqu'il s'agit de l'univers dans sont entièreté, il devient impossible de distinguer entre les effets d'un changement d'hypothèse et sur une loi ou d'un changement d'hypothèse sur les conditions initiales. 

        

         

    http://www.darksideofgravity.com/CMB.htm (le CMB)

    -Ce problème "s'invite" donc dans les recherches en cosmologie.

     

    Depuis qu'on sait que l'univers a une origine et même si cela est contesté, les tests de l'univers primordial, doivent en particulier rendre compte des structures vues dans le fond diffus cosmologique (CMB). Ce rayonnement micro-ondes, est un reliquat de l'univers primitif, dont Wmap nous a donné un instantané des conditions existantes 380 000 ans après le big bang. On sait que le modèle du big-bang a posé des problèmes (problème de l'horizon, de l'homogénéité...) qui semblent explicables par la théorie de l'inflation cosmologique qui fut proposée par Allan Guth en 1979. L'inflation a étiré et aplani toutes les fluctuations initiales qui pouvaient être présentes et prédit dans le CMB des motifs très similaires à ce qui a été observé. Mais depuis quelques années, des observateurs ont rapporté la présence d'une nouvelle structure dans le CMB non prédite par la théorie courante de l'inflation. Il s'agit de la "non-gaussianitédu CMB, une particularité que la théorie standard de l'inflation devrait exclure.

    (voir Amit P. S. Yadav et Benjamin D. Wandelt: Détection de la non-gaussianité "non-Gaussianité" (fNL) dans les données WMAP 3-year à plus 99.5% de confiance en 2008)  https://arxiv.org/pdf/0712.1148.pdf) voir aussi Xingang Chen , Min-xin Huang , Shamit Kachru , Gary ShiuSignatures observationnelles et non Gaussianities de l'inflation générale Champ unique - https://arxiv.org/pdf/hep-th/0605045v4.pdf).

    Comme dans le chapitre précédent, si cette observation se confirme, il y a deux options pour l'expliquer: modifier la théorie ou bien modifier les conditions initiales. Juste après le premier article présentant la possibilité de cette non-gaussianité, il y eu des tentatives pour expliquer ces observations. Certains modifièrent les lois, d'autres les conditions initiales. Par exemple, Ivan Agullo dans  https://arxiv.org/abs/1507.04703  écrivit: "Nous soutenons que l'asymétrie de puissance anormale observée dans le fond diffus cosmologique (CMB) peut avoir son origine dans un rebond précédant l'inflation cosmique. Dans la cosmologie quantique à boucles (LQC) la grande singularité bang est génériquement remplacé par un rebond en raison des effets gravitationnels quantiques". Une autre tentative a été faite par R. Holman et Andrew J. Tolley pour l'amélioration de non-gaussianité des États initiaux ExcitésLes deux stratégies expliquent en fait les observations qui ont été annoncées en les "rétro-prédisant"  Il était prévisible que les deux tentatives marcheraient, car elle obéissent au paradigme newtonien. Mais, comme cela est souvent le cas pour la science observationnelle et comme pour les ondes gravitationnelles, des observations ultérieures ont échoué. Et il semble que les chercheurs na savent toujours pas s'il existe véritablement une non-gaussianité. Voir note 4 page 306: Mais cela ne veut pas dire que les effets des conditions initiales sur le CMB ne peuvent jamais être distinguées de changements dans la théorie de l'inflationau moins à l'intérieur de catégories fixées de modèles. Voir Enhanced local-type inflationary trispectrum from a non-vacuum initial state par Ivan Agullo , Jose Navarro-Salas , Leonard Parker  (https://arxiv.org/pdf/1112.1581v2.pdf 2008).

    Quand il y a deux manières différentes d'accorder une théorie aux données, on parle de dégénérescence (En physique quantique, la dégénérescence est le fait pour plusieurs états quantiques distincts de se retrouver au même niveau d'énergie. Un niveau d'énergie est dit dégénéré s'il correspond à plusieurs états distincts d'un atomemolécule ou autre système quantique. Le nombre d'états différents qui correspond à un niveau donné est dit son degré de dégénérescence). Dans le cas présent, sachant que les lois et les conditions initiales sont décrites par certains paramètres, il y a deux ajustements distincts de paramètres permettant de reproduire les données, ce qui explique la dégénérescence. Habituellement dans de tels cas, on effectue de nouvelles observations pour déterminer quel est l'ajustement correct. 
    Avec un tel événement qui ne s'est produit qu'une seule fois, il n'est pas possible de résoudre la dégénérescence. (Voir note 6 page 306: Le caractère unique de l'univers se dresse en obstacle contre d'autres tentatives de tester l'univers primordial. En physique de laboratoire ordinaire, nous devons toujours gérer le bruit qui survient des incertitudes statistiques dans les données. Ceci peut souvent être diminué en effectuant de nombreuses mesures.Du fait que l'univers ne s'est produit qu'une fois, ceci est impossible dans certaines observations cosmologiques.  Ces incertitudes statistiques sont connues sus le nom de variance cosmique = incertitude statistique inhérente aux observations de l'univers à des distances extrêmes.)


    3) Le  paradigme newtonien vu comme reflet mathématique de la nature est t-il un fantasme métaphysique?

         3-1) Ré-évaluation des théories. Mais, si on ne peut pas séparer le rôle des lois et et conditions initiales, le paradigme newtonien ne perd t-il pas son pouvoir explicatif des causes des phénomènes physiques. La mécanique newtonienne ou la physique quantique étaient pourtant de bonnes candidates pour être des théories fondamentales, miroirs parfaits du monde naturel où tout ce qui est vrai de la nature trouverait un écho dans un fait mathématique qui serait vrai pour la théorie. Le paradigme de newton, basé sur des lois "intemporelles"  agissant sur un espace de configuration intemporel est dans ce cadre, essentiel à cet effet miroir. 

    Au vu des difficultés rencontrées par la physique, Lee Smolin suggère rien moins que voir dans cet effet miroir un fantasme métaphysique qui mène aux problèmes, dilemmes et confusions constatés dès qu'on essaye d'appliquer le paradigme newtonien à l'ensemble de l'univers. Cela nécessite de  revoir la signification des théories au sein de ce paradigme et une ré-évaluation pour distinguer les candidates aux théories fondamentales des descriptions approchées des petits sous-systèmes de l'univers. Selon Smolin, cette ré-évaluation a déjà été faite, aboutissant à deux changements de perspective simultanés:

         *"Toutes les théories avec lesquelles nous travaillons, incluant le modèle standard de la physique des particules élémentaires et la relativité générale sont des théories approchées, s'appliquant à des subdivisions de la nature qui incluent seulement un sous-ensemble de degrés de liberté de l'univers. Nous appelons une telle théorie approchée théorie effective".

         *Dans toutes nos expériences et observations impliquant des subdivisions de la nature, nous enregistrons les valeurs d'un sous-ensemble de degrés de liberté et ignorons le reste. Les enregistrements qui en résultent sont comparés aux prédictions des théories effectives".Ainsi, le succès actuel de la physique repose sur l'étude de ces subdivisions de la nature, modélisées par des théories effectives. Dans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). Pour quelques compléments, voir futura-sciences.com; "ldémarche des théories effectives est la même pour tous les phénomènes. À partir d'une théorie adéquate à une échelle donnée, on cherche à comprendre l'origine des paramètres pertinents de cette théorie effective en fonction de paramètres plus fondamentaux apparaissant dans une autre théorie effective valable à plus petite échelle. Cette approche de type « poupées russes » s'applique à la physique atomique, la physique nucléaire et enfin culmine avec le modèle standard de la physique des particules. Ce modèle est une théorie effective possédant 20 paramètres pertinents. Dans le monde de l'infiniment petit, les paramètres pertinents sont de trois types : l'énergie du vide, les masses des particules et les couplages entre particules".

    Voyons ces points plus en détail.


         3-2) Point 1: La physique expérimentale est l'étude des subdivisions de la nature.

         -Le sous-système modélisé par une théorie approchée comme s'il existait seul dans l'univers, en négligeant tout ce qui lui est extérieur, s'appelle un système isolé (L'univers dans son ensemble est considéré pour l'instant comme un système isolé, ce qui reste un postulat à démontrer). Mais il ne faut pas oublier que l'isolement du reste de l'univers, qui est négligé, n'est jamais complet. Il y a toujours des interactions entre entre tout sous-système et les choses qui lui sont extérieures. De fait, ce sont toujours des "systèmes ouverts".  (système qui interagit en permanence avec son environnement. L'interaction peut se faire via des informations, de l'énergie ou des matières transférées vers ou depuis les frontières du système, en fonction de la discipline qui définit le concept. La notion de système ouvert s'oppose à celle de système isolé qui n'échange ni énergie, ni matière, ni information avec son environnement). Quand on fait "de la physique dans une boite" on fait l'approximation qu'un système ouvert est un système isolé. Il n'y a que l'univers qui puisse être un système isolé. "L'art" de l'expérimentation consiste à transformer un système ouvert en un système "approximativement" isolé, ce qui ne peut jamais se faire parfaitement.  En premier lieu, les mesures effectuées sur un système (en particulier un système quantique) interfèrent avec lui. Pour chaque expérience, c'est une véritable gageure que d'extraire les données qui sont intéressantes du bruit extérieur au sein d'un système imparfaitement isolé. C'est bien ce qui s'est passé pour la prétendu découverte des ondes gravitationnelles primitives3) A-t-on vu les ondes gravitationnelles primordiales ? Non. Il y a peu de temps, eut lieu une grande effervescence autour des mesures de l’expérience BICEP2 qui pensait avoir mesuré les ondes gravitationnelles primordiales

         -Principe de non-isolation des systèmes.

    Les scientifiques font tout ce qu'ils peuvent pour protéger leurs expériences de la contamination par des vibrations, des champs, des rayonnements venus de l'extérieur. Cela suffit dans beaucoup de cas, mais certaines expériences  délicates sont affectées par le bruit issu des rayons cosmiques, ou cesses pour détecter les neutrinos du soleil. On peut enfouit le laboratoire dans une mine à des km de profondeur. On réduit ainsi le bruit de fond aléatoire dû aux autres rayonnements à des niveaux gérables, mais les neutrinos passent toujours. Il n'existe aucun moyen pratique d'isoler un laboratoire des neutrinos, les détecteurs enterrés en profondeur sous le pôle sud enregistrent des neutrinos entrés par le pôle nord et qui ont donc traversé la planète ("La difficulté de mise en œuvre d’IceCube vient du fait que les 5160 sphères photosensibles «ne doivent détecter que les neutrinos extrasolaires», dit Mathieu Ribordy. En effet, des neutrinos sont aussi générés dans le Soleil ou lors de l’interaction des rayons cosmiques avec l’atmosphère terrestre. Dès lors comment faire le tri? La Terre fait office de filtre, et seuls les neutrinos cosmiques provenant du ciel septentrional, qui auront donc d’abord traversé toute la planète, sont analysés en Antarctique".) Et, même si on pouvait construire des murs de béton immensément épais, il y a encore quelque chose qui passerait, la gravitation. En effet, rien ne peut nous en protéger ni stopper la propagation des ondes gravitationnelles, donc rien ne peut être parfaitement isolé. C'est ce qu'a découvert Lee Smolin en voulant modéliser une boite contenant des ondes gravitationnelles rebondissant contre ses parois, mais cela ne marchait jamais, car elles passaient à travers ces parois. Si on augmente la densité des parois en les faisant devenir de plus en plus hautes afin qu'elles puissent réfléchir le rayonnement gravitationnel, elles s'effondre en trous noirs avant d'avoir pu atteindre une limite. Après de nombreuses tentatives et hypothèses, Smolin put démontrer qu'aucun mur ne peut contrer la pénétration des ondes gravitationnelles, quelle que soit la matière dont le mur est fait, son épaisseur ou sa densité.

    Voir 1) The thermodynamics of gravitationnal radiation (mars 1984): 

    "Je conjecture, et je montre que, pour une large classe de cas , étant donné une hypersurface de type espace sur laquelle existe une distribution arbitraire de gravitons linéarisés et de matière, laquelle répond à la condition d'énergie positive, la valeur moyenne du nombre d'événements dans lesquels un graviton est absorbé ou dispersés de façon inélastique par la matière dans le temps t , est toujours inférieure à la valeur moyenne du nombre de gravitons dans l'état initial (sauf pour un ensemble de configurations initiales de mesure nulle). Les conséquences de ce résultat sont: (1) l'impossibilité pour tout système contenant la radiation gravitationnelle d'atteindre l' équilibre thermique dans un temps fini, (2) l'absence d'une catastrophe ultraviolette pour le rayonnement gravitationnel, (3) l'impossibilité de mesurer avec précision l'état quantique du champ gravitationnel linéarisé, et (4) l'impossibilité de construire un laser à ondes gravitationnelles."

    Voir 2) Sur l'entropie intrinsèque du champ de gravitation (mai 1985) "Je montre que dans la relativité générale linéarisée il est impossible de construire un détecteur par l'utilisation duquel l'état quantique du champ gravitationnel linéarisé peut être déterminée de manière fiable. Ceci parce qu'il n'y a pas de matériau satisfaisant à la condition de l'énergie positive qui puisse servir de bon conducteur ou absorbeur de rayonnement gravitationnel au-delà d'une gamme limitée de fréquences. Si cette propriété est vraie de la théorie complète, alors on peut conclure qu'une certaine proportion de l'énergie et de l'information portée par une onde gravitationnelle est irréversiblement perdue, ce qui correspond à l'entropie intrinsèque associée à une distribution de rayonnement gravitationnel."

    Voir aussi: http://link.springer.com/article/10.1007/BF00770328 (par John Dell: Sur l'impossibilité de contenir le rayonnement gravitationnel en équilibre thermique dans une boîte) )

    Au contraire, David Garfinkle et Robert M. Wald affirment:  dans http://link.springer.com/article/10.1007/BF00761904): "Nous montrons qu'il est possible, en principe, de construire une boîte qui contiendra le rayonnement gravitationnel pour un temps assez long pour thermaliser il. La boîte est une coquille sphérique mince de matière chargée avec un grand décalage vers le rouge à la surface de la coquille. Le rayonnement est maintenu dans la boîte par le potentiel gravitationnel de la coque et est thermalisée par la transformation entre le rayonnement électromagnétique et gravitationnelle. Nous calculons le temps d'échapper du rayonnement et de montrer qu'il est plus long que le temps de conversion."

    De même, T. Padmanabhan , TP Singh  écrivent dans Une note sur la thermodynamique du rayonnement gravitationnel "Il est montré que la radiation gravitationnelle linéarisé confiné dans une cavité peut atteindre un équilibre thermique si la densité moyenne du rayonnement et de la taille de la cavité satisfont à certaines contraintes." (https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0305030v2.pdf)

     

    Pour obtenir les résultats précédents de Lee Smolin, il n'y a que 3 suppositions à faire: les lois de la relativité générale sont vraies, l'énergie contenue dans la matière est positive et le son ne peut se propager plus vite que la vitesse de la lumière. Sur un plan fondamental, cela signifie qu'il n'existe rien dans la nature qui puisse être un système isolé des influences du reste de l'univers. C'est ce que Lee Smolin appelle le principe de non isolation des systèmes.

    Une autre raison pour laquelle modéliser un système ouvert comme si c'était un système isolé est toujours une approximation, c'est que nous ne pouvons anticiper ce qui peut arriver à tout système sur lequel on fait une mesure ou une expérience. On peut mesurer le bruit, et faire avec, mais n'importe quel événement aléatoire peut arriver à notre système de la part du monde extérieur: un avion qui s'écrase sur le laboratoire, un astéroïde qui entre en collision avec la Terre, une coupure de courant intempestive qui interrompt l'expérience etc etc... Il faudrait même envisager une transition de phase tandis que le faux vide dans lequel nous vivons se dissipe (voir Sidney Coleman & Frank de Luccia "Gravitational Effects on and Vaccum Decay"  ou https://arxiv.org/pdf/hep-th/0211160.pdf (Heretics of the False Vacuum: Gravitational Effects On and Of Vacuum Decay. 2). Stephen Hawking reprend aussi une idée similaire: "le boson de Higgs peut détruire l'univers".

    En modélisant une expérience comme si c'était un système isolé, nous excluons de fait toutes ces possibilités du modèle. Pour les incorporer, il faudrait modéliser l'univers dans son entièreté. Mais il est impossible de faire de la physique sans les exclure, ce qui implique que notre physique est basée sur des approximations.

     

         3-2) Point 2: Théories effectives mais approchées.

         -Ainsi donc, toutes les théories importantes de la physique sont des modèles de subdivisions de la nature produites par les expérimentateurs. Si on a pu les considérer comme fondamentales par le passé, maintenant les théoriciens viennent à comprendre qu'elles sont seulement des descriptions efficaces mais ne concernent qu'un nombre réduit de degrés de libertés. On peut le mettre en évidence avec une théorie qui marche bien, celle de la physique des particules dont l'idée remonte pourtant au moins au vie siècle av. J.-C.. À l'époque, elle reposait au fond sur l'incapacité à maîtriser la notion de continu : voir les paradoxes de Zénon d'Élée. Les expériences montrent que nous ne pouvons atteindre que jusqu'à certaine échelles de longueur et la plus petite est actuellement d'environ 10 -17 cm atteinte au LHC au CERN alors que la limite au-delà de laquelle la notion de longueur perd une partie de son sens est la longueur de planck {\displaystyle \ell _{P}=1{,}616\ 252\times 10^{-35}}m. Cela veut dire que le modèle standard, qui s'accorde pourtant avec toutes les expériences réalisées jusqu'ici, doit être considéré comme une approximation, d'autant plus qu'il ne peut rien dire sur la gravitation. Il néglige des phénomènes actuellement inconnus qui pourraient éventuellement le mettre en défaut s'il était possible de sonder les distances plus courtes que celles que permet la technologie actuelle.    

      

     

     

     

    -Principe d'incertitude et relation distance/énergie.

    Le principe d'incertitude de Heisenberg, désigne toute inégalité mathématique affirmant qu'il existe une limite fondamentale à la précision avec laquelle il est possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d'une même particule ; ces deux variables dites complémentaires peuvent être sa position et sa quantité de mouvement:  {\displaystyle \sigma _{x}\sigma _{p}\geq {\frac {\hbar }{2}}}Le site "chercheursduvrai.fr" précise: "De façon imagée, on peut dire qu’une particule ayant une onde avec une grande longueur d’onde n’est pas bien localisée et donc son comportement est plutôt celui d’une onde (une onde est un phénomène non localisé). Lorsque la longueur d’onde se raccourcit, la particule apparaît de plus en plus localisée et se comporte de plus en plus comme un corpuscule (un corpuscule est une entité ayant une dimension et une position bien déterminées). En fait, Werner Heisenberg a étudié de près cette question et en a déduit des relations liant la précision que l’on peut obtenir de la vitesse et de la position d’une particule d’une part, et la précision de la mesure de son énergie en fonction de la durée de la mesure d’autre part. Ces relations sont connues sous le nom de relations d’incertitude d’Heisenberg".

    Cela signifie qu'il existe une relation inverse entre l'échelle de longueur et l'énergie (par la vitesse) en physique quantique. Pour pouvoir sonder à une certaine échelle de longueur, il faut des particules ou un rayonnement dont l'énergie dépasse un certain seuil. Pour explorer les distances de plus en plus courtes, il faut donc sonder avec des particules ayant de plus en plus d'énergie. La limite atteinte aujourd'hui au CERN correspond à un maximum pour les énergies des processus que nous pouvons (savons) observer. Mais, la Relativité Générale dit qu'énergie et masse c'est la même chose. Par conséquent quand on a sondé seulement jusqu'à une certaine échelle d'énergie, comment savoir si nous n'avons pas ignoré des particules trop massives pour avoir été crées dans un accélérateur de particules? Les phénomènes qui nous échappent encore pourraient concerner toutes sortes de particules, mais aussi des forces encore inconnues. Et même, les principes de la mécanique quantique pourraient s'avérer faux (tout comme les épicycles de Ptolémée) et nécessiter des modifications pour décrire les phénomènes pour des longueurs plus courtes et des énergies plus élevées que celles que les scientifiques expérimentent actuellement.


         -Notion de théorie effective. Cela porte certainement un coup à certaines idées devenues clichés comme celle citée par Richard Feynman selon laquelle "la simplicité et la beauté sont les signes distinctifs de la vérité". En effet, comment parler de la vérité du modèle standard autrement que comme une théorie effective, c'est à dire compatible avec l'expérience mais fiable seulement à l'intérieur d'un certain domaine puisque on ne sait pas ce qui peut se cacher aux très hautes énergies où de nombreuses hypothèses peuvent être cohérentes avec une théorie ou une autre. Certes elles possèdent une simplicité intrinsèque car elles doivent être cohérentes de la manière la plus simple et élégante que possible avec une extension possible de la théorie actuelle dans des domaines inconnus. L'élégance de la relativité générale et du modèle standard s'explique lorsqu'on les considère comme théories effectives et leur beauté est une conséquence du fait qu'elles sont effectives et approchées. Ce sont des signes non de la vérité, mais d'un modèle approché pour un domaine (limité) de phénomènes. Voir note 9 page 306: Ceci explique pourquoi les corps en chute libre voyagent le long  de paraboles. Ces courbes satisfont à des équations qui sont simples parce qu'elles ne nécessitent que 2 éléments d'information pour les définir: l'accélération due à la gravitation et la vitesse initiale avec la direction du mouvement.

    Cette notion de théorie effective reflète une plus grande maturité des théoriciens et de la théorie. Comme dans la vie réelle où avec l'âge on ne cherche plus le seul idéal (la théorie fondamentale), mais nous gagnons en confiance sur ce que nous connaissons vraiment et acceptons plus facilement notre ignorance sur ce que nous ne connaissons pas. Cela peut sembler décevant. Depuis Galilée (pour qui les mathématiques, ce « langage décrivant la nature » qu'il appelait de ses vœux pour « l'écriture mathématique du livre de l'Univers ») en passant par Newton avec son oeuvre monumentale "Philosophiae naturalis principia mathematica puis par Einstein avec la Relativité Générale, la physique était censée être la quête des lois fondamentales de la nature. Une théorie effective n'est pas que cela. Elle doit permettre la compréhension de ce qu'est la progrès en construisant des théories approchées toujours meilleures qui mettent en mesure de pousser les expériences toujours plus loin aux distances toujours plus courtes et aux énergies plus élevées. Comme le modèle standard, ce sera une théorie effective mais qui sera applicable au sein d'un domaine de plus en plus élargi. On peut considérer la physique newtonienne comme théorie effective s'appliquant à un domaine où les vitesses sont beaucoup plus faibles que celles de la lumière et où les effets quantiques peuvent être négligés. La relativité générale qui l'a supplantée a augmenté le domaine de validité de la physique newtonienne et fut candidate à devenir la description fondamentale de la nature. Mais elle laisse de côté les phénomènes quantiques et elle est maintenant comprise comme une théorie effective, au mieux l'approximation d'une théorie quantique unifiée de la nature. De même, la théorie quantique est l'approximation d'une théorie plus fondamentale. Un indice en est que ses équations sont linéaires, c'est à dire que les effets sont toujours directement proportionnels à leurs causes alors que dans la nature la plupart des effets du monde réel sont non-linéaires, ce qui est la raison de la difficulté à reproduire fidèlement des informations par des techniques analogiques. "Maintenant on s’occupe de plus en plus, et à juste titre, de physique non-linéaire et bifurcations. C’est en fait la physique préférée de la nature, mais elle n’admet que rarement de solutions analytiques, d’où sa mise à l’écart dont elle sort à peine. Et pourtant quelle richesse de comportements nous apporte-t-elle !".

    Comme l'écrit Lee Smolin, "il y a fort à parier que que ce sera également le cas pour la mécanique quantique".

     

    4) Conclusion.  Nous avons vu dans l'article II donnant ma lecture de la renaissance du temps chapitre 8, que pour Lee Smolin, la seule manière d'échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes qui se présentent devant la physique actuelle, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme.On l'a vu, l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation  parce que c'est faire de la physique dans une boiteet il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee  Smolin suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique. Rien dans la  chair des théories existantes ne peut nourrir une théorie vraiment fondamentale affirme t-il avec force.

    Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique.     

    Mais comment surmonter cet obstacle et relever le défi? 

     Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante (sans incohérence) à TOUT l'univers. Dans une telle théorie, chaque "acteur" dynamique doit être défini en terme d'autres acteurs (et non en fonction de paramètres extérieurs tels que le temps t). 

    La mécanique newtonienne ou la physique quantique étaient pourtant de bonnes candidates pour être des théories fondamentales, miroirs parfaits du monde naturel où tout ce qui est vrai de la nature trouverait un écho dans un fait mathématique qui serait vrai pour la théorie. Le paradigme de newton, basé sur des lois "intemporelles"  agissant sur un espace de configuration intemporel est dans ce cadre, essentiel à cet effet miroir. Au vu des difficultés actuelles rencontrées par la physique, Lee Smolin suggère rien moins que de voir dans cet effet miroir un fantasme métaphysique qui mène aux problèmes, dilemmes et confusions constatés dès qu'on essaye d'appliquer le paradigme newtonien à l'ensemble de l'univers. Une ré-évaluation, déjà effective chez les physiciens, aboutit à deux changements de perspective simultanés:

         *"Toutes les théories avec lesquelles nous travaillons, incluant le modèle standard de la physique des particules élémentaires et la relativité générale sont des théories approchées, s'appliquant à des subdivisions de la nature qui incluent seulement un sous-ensemble de degrés de liberté de l'univers. Nous appelons une telle théorie approchée théorie effective".

         *Dans toutes nos expériences et observations impliquant des subdivisions de la nature, nous enregistrons les valeurs d'un sous-ensemble de degrés de liberté et ignorons le reste. Les enregistrements qui en résultent sont comparés aux prédictions des théories effectives"


    Ainsi, le succès actuel de la physique repose sur l'étude de ces subdivisions de la nature, modélisées par des théories effectives. Dans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). Examinons ces points.

         Point 1: La physique expérimentale est l'étude des subdivisions de la nature. Le sous-système modélisé par une théorie approchée comme s'il existait seul dans l'univers, en négligeant tout ce qui lui est extérieur, s'appelle un système isoléSur un plan fondamental, cela signifie qu'il n'existe rien dans la nature qui puisse être un système isolé des influences du reste de l'univers. C'est ce que Lee Smolin appelle le principe de non isolation des systèmes.

         Point 2): Théories effectives mais approchéesAinsi donc, toutes les théories importantes de la physique sont des modèles de subdivisions de la nature produites par les expérimentateurs. Ceci est une prise de conscience qui a son prix à payer: le prix du succès de nos théories actuelles est qu'elles sont des approximations. 


     Conclusion de Lee Smolin:  "il n'est pas interdit de cultiver l'ambition d'inventer une théorie fondamentale qui décrira enfin la nature sans approximation. Mais la logique comme l'histoire nous disent que ceci sera impossible tant que nous resterons dans le paradigme newtonien. Aussi admirables que soient la physique newtonienne, le relativité générale, la mécanique quantique et le modèle standard, ils ne pourront nous servir de canevas pour une théorie fondamentale en cosmologie. Le seul chemin possible vers une telle théorie nous force à relever le défi cosmologique et à façonner une théorie hors du monde du paradigme newtonien, pouvant être appliquée à l'univers entier sans aucune approximation.
    C'est ce qui va être envisagé dans le prochain article qui sera consacré à "ma lecture" du chapitre 10 du livre le Lee Smolin: NOUVEAUX PRINCIPES DE COSMOLOGIE.
     

    liens:  https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf (Sur le livre de Lee Smolin Michel Mizony juillet 2007) https://www.unil.ch/files/live/sites/philo/files/shared/philosophie_des_sciences/Lam/Aspects_structuraux_de_l_espace-temps.pdf (Aspects structuraux de l’espace-temps dans la théorie de la relativité générale par Vincent Lam Université de Lausanne) 
    http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-1-Aristote-Descartes.xml (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (1/3))

    http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-2-Hooke-Newton.xml  (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (2/3))

    http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-3-Huygens-Einstein.xml (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (3/3))

    http://www.lesaviezvous.net/nature/animaux/de-nombreuses-cultures-croient-que-la-terre-repose-sur-le-dos-dune-tortue-geante.html (de nombreuses cultures croient que nous vivons sur le dos d'une tortue géante)

    http://www.sartoretti.org/display.php?id1=1786 (Les premiers maîtres de la gravitation D'Aristote à Poincaré, il a fallu des siècles pour tirer de l'observation des pommes qui tombent une description mathématique de leur chute. Et parvenir enfin à une théorie scientifique)

    http://www.aim.ufr-physique.univ-paris7.fr/CHARNOZ/homepage/GRAVITATION/gravitation.html   (L'HISTOIRE DU CONCEPT DE GRAVITATION Par Sébastien Charnoz )
    http://www.la-bible-sur-le-net.org/etudes/La_bible/labible13.htm (
    Les hindous se figuraient que la terre reposait sur plusieurs fondements successifs : D’abord sur quatre éléphants, les éléphants sur une tortue géante, et la tortue sur un gigantesque serpent enroulé qui flottait sur les eaux de l’univers)
    https://www.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2004-3-page-399.htm (marc lachièze-rey: cosmologie scientifique)

    http://www2.iap.fr/users/pitrou/publi/tapuscrit.pdf (Thèse Cyril PITROU: Dynamique non-linéaire et anisotropie primordiale en cosmologie)

    http://lptms.u-psud.fr/nicolas_pavloff/files/2010/03/cours_cmplx.pdf (champ moyen et théories effectives)

    http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/114207/public/RelGen-v3.pdf (Prof. Hervé Kunz Institut de Théorie des Phénomènes Physiques Faculté des Sciences de Base, Physique CH-1015 Lausanne)


    relativité générale:

    http://etienneklein.fr/wp-content/uploads/2016/05/coursRG-version-10-mai-2016.pdf (dans etienneklein.frINTRODUCTION A LA RELATIVITE GENERALE Luc BLANCHET GRεCO, Institut d’Astrophysique de Paris, UMR 7095 du CNRS, Université Pierre & Marie Curie)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-00092961/document (relativité générale pour débutants)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/MIT-RG1F.pdf (Cours de Relativité Générale D’après “ lecture notes on General relativity ” De Sean M. Carroll http://preposterousuniverse.com/grnotes)

    http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/114207/public/RelGen-v3.pdf (Relativité Générale Prof. Hervé Kunz Institut de Théorie des Phénomènes Physiques)

    http://www.bourbaphy.fr/damour4.pdf (séminaire poincaré: La Relativité générale aujourd’hui Thibault Damour Institut des Hautes Etudes Scientifiques)

    http://homepages.ulb.ac.be/~gbarnich/Relatgene.pdf (Introduction à la relativité générale par Christiane Schomblond et Glenn Barnich Universit´e Libre de Bruxelles)


    autres liens: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01165379/document (Géométrie des espaces de tenseurs Une approche effective appliquée à la mécanique des milieux continus par Marc Olive)

    problème des neutrinos solaires: Le problème des neutrinos solaires est apparu récemment avec la création de structures permettant la détection des neutrinos, et en particulier Super-Kamiokande dans les années 1990 au Japon.

    Résolution du problème:  Il provient d'une quantité trop faible de neutrinos détectés par rapport à la valeur théorique

    Le problème du manque de neutrinos solaires détectés est à présent attribué à des oscillations des neutrinos. La physique quantique prédit en effet la possibilité que les neutrinos puissent changer de nature ('osciller'), si leur masse n’est pas rigoureusement nulle, c’est-à-dire qu’un neutrino électronique puisse spontanément au bout d’un certain temps se transformer en neutrino muonique ou tauique, et vice-versa, ceci même dans le vide. Le déficit en neutrinos électroniques détectés serait donc dû selon cette hypothèse au fait que parmi les neutrinos émis par le soleil, tous de type électronique, un certain nombre se transformerait pendant le trajet Soleil-Terre en neutrinos muoniques ou tauiques, que les détecteurs actuels ne perçoivent pas.

    Accessoirement la validation de ce phénomène dit d'oscillation a par ailleurs conduit à déduire que le neutrino a bien une masse non nulle.

     

    https://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/enseignement/meca_q/cours_chap8.pdf (méthodes d'approximation, résolution approchée)

     

     

     

     

     
















     


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    Einstein insatisfait - L'erreur et le dilemme cosmologique (Partie II chap. 8)

     

     

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)


    Préambule: Dans ces articles que je consacre maintenant à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.

    Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
    Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L) Conclusion: Cet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.

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    Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé  du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" Cette partie I 
    explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et  la relativité  (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.

     

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf

    Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes 

     

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm

    (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)

     

     

     

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)

     

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.

     

    1) Commençons la lecture de cette partie II par le chapitre 8: "Einstein insatisfait".

     

     


        

          -Pour Lee Smolin, l'Univers-bloc des théories de la relativité d'Einstein fut l'étape ultime de l'éradication du temps (de la physique) hors de la physique.

    Mais Einstein lui-même, qui s'était donné tant de mal à construire sa conception de la nature et dont les théories aboutissaient à un temps disparaissant dans un univers-bloc, n'était semble t-il pas heureux de ses implications. On trouve dans les citations de  Etienne Klein dans Le facteur temps ne sonne jamais deux fois: "A la fin de sa vie, Einstein se disait lui-même troublé par ce problème du « statut du maintenant » dans la théorie qu'il avait élaborée. Dans son Autobiographie intellectuelle, Rudolf Carnap rapporte à ce propos une anecdote intéressante : « Un jour, Einstein me confia que le problème du Maintenant le tracassait sérieusement. Il m'expliqua que l'expérience du Maintenant (par le sujet (1/2) et 2/2) a pour l'homme une signification à part qui la différencie radicalement de celle du passé et du futur, mais que cette différence n'est pas et ne peut être mise en évidence au sein de la physique. Qu'une telle expérience ne puisse être prise en charge par la science lui semblait aussi navrant qu'inévitable. Je lui fis remarquer que tout ce qui a effectivement lieu devrait pouvoir être décrit par la science : d'un côté, la succession temporelle des événements par la physique ; de l'autre, l'expérience particulière que l'homme a du temps, y compris ses appréhensions différentes du passé, du présent et du futur, qui peuvent être décrites et (en principe) expliquées par la psychologie." 

    Lee Smolin ne peut savoir ce à quoi songeait Carnap, sachant qu'il ne connait aucun moyen qui permettrait aux science de la psychologie ou de la biologie de rendre compte de notre expérience du temps dans un monde intemporel (voir Note 1 page 305: "Jim Brown (son ami adepte du platonisme) me dit que Carnap avait à l'esprit quelque chose comme la distinction entre les grandeurs primaires et secondaires. Nous faisons l'expérience du rouge, mais ce qui se passe vraiment c'est que les atomes vibrent et émettent de la lumière à une certaine fréquence. Nous faisons l'expérience du temps qui passe, mais la réalité est que nous sommes un bouquet de lignes d'univers dans un univers-bloc, avec une capacité à percevoir et à stocker des souvenirs. Pour moi (L. Smolin), ceci est une façon de poser le problème, mais en aucun cas de le résoudre.).

    Et Etienne Klein précise: "Mais Einstein pensait que les descriptions scientifiques ne sont pas faites pour combler nos attentes d'êtres humains ; qu'il y a quelque chose d'essentiel à propos du Maintenant qui demeure hors de portée de la science. » (voir note 2: page 305: "The philosophy of Rudolf Carnap: Intellectual Autobiography".

    L'insatisfaction d'Einstein n'est-elle pas naturelle? Notre observation de la nature est organisée par le temps et notre expérience du monde structurée en tant qu'instants ne devraient t-elles pas être incorporées par une théorie fondamentale de la physique? Tout ce dont nous faisons l'expérience, pensée, impression, action, intention, fait partie d'un instant. Et nous n'avons pas le choix sur l'instant que nous occupons maintenant, ni pour faire un bond et avancer ou reculer dans le temps. Le temps est radicalement différent de l'espace pour lequel nous avons la choix de nous y déplacer à notre gré. Faire l'expérience de la nature sous la forme d'une série de moments présents ne fait pas partie de la conception de la nature chez les physiciens, et sur ce point, Einstein et Carnap sont d'accord. Alors le futur de la physique doit-il être réduit à un choix? Accepter avec Carnap que le présent n'ait aucune place dans la science ou s'ouvrir à l'intuition et à la réticence d'Einstein pour que sa résignation douloureuse ne soit pas une fatalité? On peut alors suivre ce grand scientifique pour qui le moment présent est réel et devrait faire partie d'une description objective de la réalité. On vient de voir que Carnap dit bien que pour Einstein, le moment présent est réel et devrait d'une façon ou d'une autre faire partie d'une description objective de la réalité. Il dit aussi "qu'il y a quelque chose d'essentiel à propos du Maintenant qui reste simplement hors de portée de la science." Depuis plus de 60 ans qu'a eu lieu cette conversation, notre connaissance de la physique et de la cosmologie s'est beaucoup enrichie. N'en savons-nous pas assez pour intégrer enfin le Maintenant dans la description de la nature? C'est ce que Lee Smolin propose et que nous allons découvrir dans la partie II de son livre 


         -Dans la première partie du livre, ont été retracées 9 étapes de l'éradication du temps hors des conceptions des théories physiques, de Galilée puis Newton jusqu'à la cosmologie quantique de Julien Barbour. Il faut commencer par déconstruire ces arguments apparemment erronés. Ceux-ci se rangent en 3 groupes:

         *Les arguments newtoniens (issus de la physique de Newron ou du paradigme newtonien). Ces arguments sont caractérisés par: 1) Le gel du mouvement par une représentation graphique des observations passées. 2) L'invention et la mise en oeuvre de la configuration d'espace intemporelle. 3) Le paradigme newtonien lui-même. 4) L'argument du déterminisme (dont Valéry disait Le “déterminisme” est la seule manière de se représenter le monde. Et l’indéterminisme, la seule manière d’y exister” : . 5) La réversibilité du temps.

         *Les arguments einsteiniens (issus de la relativité restreinte et générale). Ils sont caractérisés par: 1) La relativité de la   simultanéité. 2) La vision de l'espace temps sous forme univers-bloc. 3) Le temps a eu un début dans le big-bang. 

         *Les arguments cosmologiques venant de l'extension de la physique à l'univers entier: cosmologie et la fin du temps. 

    Remarque: La flèche du temps, que le sens commun postule à partir de l’expérience ordinaire, est devenue incertaine avec la science classique, dont les lois fondamentales font fi d’une telle direction. Seule la thermodynamique maintenait cette direction, avec la croissance gé- nérale de l’entropie, mais c’était à certaines conditions, qui ne se décrivent pas par les moyens de la physique. La Relativité a semblé longtemps bannir le problème de la science physique, puisqu’elle ne fait plus de distinction fondamentale entre l’espace et le temps. Pourtant son application à la cosmologie a rendu nécessaire la réintroduction de cette distinction qui s’est révélée féconde. Avec le temps cosmique, l’accord entre le temps du sens commun et le temps scientifique se trouve rétabli.

    Ces 9 arguments conduisent à une vision de la nature qui nie la réalité du moment présent où, dans l'univers-bloc, ce qui est réel est seulement l'histoire complète de l'univers. Dans cette image, le temps est traité comme une dimension d'espace et la relation cause-effet dans le temps peut être remplacée par une inférence logique intemporelle. Les théories newtonienne et la relativité parlaient d'histoires évoluant dans le temps, mais ce temps était un simple ordre mathématique "débarrassé de toute notion de création ex nihilo des instants présents". Ces théories où le temps n'est pas réel peuvent être qualifiées d'intemporelles. 

    Le bannissement du temps serait t-il le prix à payer pour le progrès (faut t-il accepter le progrès à tout prix ?) de la science? Dans les chapitre suivants (chap. 8 à 11), Lee Smolin en montre les failles des arguments précédents. En effet, ils entretiennent la même erreur, celle que le paradigme newtonien peut être étendu pour produire une théorie de l'univers, sous prétexte que nous pouvons prédire l'état futur de n'importe quel système à partir de ses conditions initiales et des loi qui opèrent sur lui. Mais, bien que la méthode soit puissante lorsqu'il s'agit de faire de la physique dans une boite; dans laquelle "on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration, atemporel. De plus, en général on considère l’horloge comme extérieure au sous-système : l’évolution du système est mesurée en référence à une horloge extérieure, et rien de ce qui se produit dans le système n’est supposé influer sur l’horloge." Mais, comme on va le voir dans les chapitres suivants, aucune extension du paradigme ne peut mener à une théorie de l'univers dans sa totalité et selon Smolin, elle n'est d'aucun pouvoir pour affronter les questions cosmologiques.

     

    liens: http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (lee smolin et  l'hypothèse du multivers) http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WDVRZ9ThA_6 (dr goulu: la renaissance du temps 1/2)

    http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)

    http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: feuilletage)

    http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/einstein-et-le-temps-du-sujet-ambiguites-en-physique-relativiste/ [einstein et le temps du sujet : ambiguïtés en physique relativiste (1/2)]

    http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/einstein-et-le-temps-du-sujet-ambiguites-en-physique-relativiste-22/Einstein et le temps du sujet : ambiguïtés en physique relativiste (2/2))

    http://www.drgoulu.com/2008/12/24/la-nature-du-temps-2/#.WDV7KdThA_4 (dr goulu la nature du temps et l'univers-bloc)

    http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=physique_temps&page=Le_temps_existe-t-il.htm#deb  (philippe guillement: Le temps existe-t-il ? Ce qu'en disent les physiciens Le futur influence-t-il le présent ? Peut-on changer le passé ? Peut-on changer le passé ?)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Thibault_Damour.htm (double causalité, thibaud damour , le temps et l'univers-bloc)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=modele.htm (Le modèle d'univers de la théorie de la double causalité)

    http://www.theorie-de-tout.fr/2015/03/30/univers-ouvert-ferme-existence-temps/ christian magnan: (l'univers n'existe pas, il passe, est-il un système ouvert ou un système fermé ? La cosmologie ne se fourvoie-t-elle pas en tentant de répondre à cette question obsessionnelle ?)

    http://www.baglis.tv/ame/psychologie-mythes/2953-nombre-et-temps-unus-mundus-et-mecanique-quantique.html?utm_source=newsletter_80&utm_medium=email&utm_campaign=nombre-et-temps-unus-mundus-et-mecanique-quantique (NOMBRE ET TEMPS, carl jung, UNUS MUNDUS ET MÉCANIQUE QUANTIQUE)

    http://etienneklein.fr/wp-content/uploads/2016/04/Le-temps-est-il-une-affaire-de-conscience-.pdf (étienne Klein: le temps est-il une affaire de conscience?)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3379 (L’Univers, un calculateur géant ? par Daniel Shechtman, Nobel de chimie en 2011 : "Oui, les mathématiques décrivent l’Univers)

    http://www.hatem.com/neant.htm (DU NEANT A L'ENERGIE UNIVERSELLE. EPISTEMOLOGIE METAPHYSIQUE par Frank HATEM DSD)

    http://lepaysoeuvredart.ca/index.php/2016/11/03/wow-t2-7k-dans-la-foulee-des-recherches-cosmologiques-et-quantiques-du-physicien-britannique-julien-barbour/  (WOW-T=2.7K?»… DANS LA FOULÉE DES RECHERCHES COSMOLOGIQUES ET QUANTIQUES DU PHYSICIEN BRITANNIQUE JULIEN BARBOUR)

     

    2) l'erreur cosmologique (chapitre I 8).

         -Dans la première partie, nous avons vu que la science a "transcendé l'expérience liée au temps en prônant l’existence du monde platonicien des mathématiques, atemporel, dans lequel existeraient les équations décrivant notre univers sensible. Pour Smolin, cette approche est du même ordre que le mysticisme religieux". Cela a abouti, comme on vient de le voir au chapitre 1, à l'éradication du temps en 9 étapes hors des théories physiques et aux succès fulgurants de la physique, succès dus à l'utilisation d'une méthode: le paradigme newtonien. Mais l'éradication du temps, qui est le prix à payer pour ces succès des théories physiques n'a pas de raison d'être. En effet, on l'a signalé au chapitre 1, la tentative d'appliquer le paradigme newtonien à l'univers entier est une tâche impossible. Et pour étendre la science à la compréhension de l'univers entier, nous avons besoin, insiste Lee Smolin, d'une théorie neuve dans laquelle le temps est un élément central.

         -Revenons aux premiers balbutiements de la science. C'est le philosophe pré-socratique anaximandre que Carlo Rovelli présente comme le premier scientifique. En effet, comme il l'écrit dans un livre récent, le premier scientifique: Anaximandre et son héritage, il "fut le premier à chercher les causes au phénomènes naturels dans la nature elle-même plutôt que dans les désirs capricieux des dieux". A cette époque, il était naturel de penser que si les choses tombent c'est parce que la loi fondamentale de la nature, confirmée expérimentalement est que "tout corps possède un "lieu naturel "qu'il tend à rejoindre, une pierre tombe car il est dans sa nature de tendre vers le bas", la seule exception étant le ciel et les corps qui y sont établis. Mais pour étendre cette loi, si efficace pour les corps terrestres, à l'univers entier (la terre et le ciel), apparut un paradoxe. Si tout ce qui n'est pas fixé au ciel tombe, alors pourquoi la Terre elle-même ne tombe t-elle pas? Un hypothèse était que quelque chose la retient, une des propositions étant que la Terre repose sur le dos d'une tortue géante. Mais alors, qu'est-ce qui retient la tortue? Pourrait t-il y avoir un empilement infini de tortues? Anaximandre réalisa qu'une révolution conceptuelle était nécessaire pour éviter cet absurde amoncellement de tortues. Anaximandre proposa, ce qui semble évidant aujourd'hui mais pas à l'époque, que la direction "en-bas" n'est pas universelle, mais simplement la direction vers la Terre. La bonne formulation de la loi, ce n'est pas "les choses tombent", mais que "les choses tombent vers la Terre". Cette formulation ouvrait la porte à d'autre révolutions et rendre possible la découverte que la Terre n'est pas plate mais ronde. Anaximandre ne franchit pas cette étape, mais sa redéfinition "d'en bas" lui permit de voir la Terre comme un corps flottant dans l'espace  et de faire l'étonnante suggestion que le ciel s'étendait autour de la terre, sous nos pieds aussi bien qu'au-dessus de nos têtes. A partir de cette intuition, on comprit que les astre se couchant à l'ouest et se levant à l'est, était du à une rotation journalière du ciel, sans avoir besoin de créer un nouveau soleil chaque matin. Cette nouvelle compréhension permit d'enlever une anxiété, la crainte que la divinité, responsable de créer un nouveau soleil chaque matin, puisse ne pas se réveiller ou abandonner son poste.

    La révolution d'Anaximandre fut sans doute plus importante que celle de Copernic car; peut-être pour la première fois, l'attitude scientifique fut pensée et rendit discutable le besoin d'expliquer (ce qui devait soutenir la Terre). On mit en oeuvre la première méthode de "falsification".  

         -L'erreur cosmologique. 

    Les premiers philosophes qui cherchaient à comprendre ce qui retient la Terre de tomber comme tous les objets terrestres, commettaient simplement l'erreur à l'ensemble de l'univers une applicable localement. A l'époque, l'univers était la Terre et le Ciel alors que le notre est un vaste cosmos rempli de galaxies, mais une même erreur se trouve dans les spéculations actuelles en cosmologie. Comme à l'époque des présocratiques où il était naturel de penser que si les choses tombent c'est parce qu'elles sont attirées vers le bas, aujourd'hui il est naturel de penser que si une loi est universelle, elle devrait s'appliquer à l'univers. La tentation est alors grande d'utiliser une loi ou un principe que nous savons utiliser avec succès à tous les sous-systèmes du monde (par exemple la mécanique quantique), pour l'appliquer à l'univers dans sa globalité. Mais c'est commettre une erreur que Lee Smolin appelle "l'erreur cosmologique"  L'univers est une entité, différente par nature de n'importe laquelle de ses parties et ce n'est pas non plus simplement l'addition de ses parties.  Dans l'univers, les propriétés d'un objet ou d'un système sont définies par ses relations avec d'autre objets. Mais l'univers étant la somme de ses relations, ne peut avoir lui-même de propriétés définies par ses relations avec une autre entité similaire, puisque c'est l'univers, supposé être la totalité. Ainsi, dans l'univers d'Anaximandre, la Terre est la seule chose (terrestre) qui ne tombe pas, parce que c'est la chose vers laquelle les objets tombent. On peut faire l'analogie avec notre univers qui est l'unique chose qui ne peut être expliquée par quelque chose qui lui soit extérieure puisqu'il est la somme de toutes les causes. Alors, par analogie avec la Grèce antique, quand nous cherchons à étendre les lois valables à petite échelle ou à échelle locale à l'univers dans sa totalité, nous aboutirons à des paradoxes et à des questions sans réponse.  
        -Pourquoi le paradigme newtonien ne pourra pas nous apporter de réponse?
    Rappelons qu'il est la source de toutes les théories modernes, quantiques ou relativistes. Il nous conduit à deux questions auxquelles aucune théorie basée sur ces paradigmes ne pourra  jamais répondre.
    *Pourquoi ces lois? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde? 

    *L'univers commence au big bang avec un ensemble particulier de conditions initiales. Pourquoi ces conditions initiales? En effet quand les lois sont fixées, il y a toujours un nombre infini de conditions initiales pour le commencement de l'univers. Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi le nombre infini de possibilités?

    C'est parce que les lois et conditions initiales sont les données d'entrée du paradigme newtonien qu'il ne peut apporter un embryon de réponse à ces questions fondamentales et si la physique doit rester formulée au sein de ce paradigme, ces grandes questions resteront un mystère pour toujours. 

         -L'échec des théories actuelles.

    Lee Smolin montre la désillusion de son "rien ne va plus en physique" en écrivant: "nous pensions savoir comment répondre à cette question "Pourquoi ces lois?". De nombreux théoriciens ont cru qu'une unique théorie mathématique cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature [...]. Si tel avait été le cas, la réponse [...] aurait été qu'une seule loi de physique  serait capable de donner naissance à un monde grosso modo comme le nôtre".  Mais cet espoir a été anéanti. Il semble qu'il n'y a pas de théorie unique, une théorie du tout qui incorpore tout ce que nous connaissons de la nature en réconciliant physique quantique et relativité générale. De grands progrès on été accomplis au cours des 30 dernières années et de nombreuses tentatives on été proposées, mais il s'avère que ce n'est jamais selon un scénario unique. Parmi les approches de la gravitation quantique, la mieux étudiée selon Smolin est la gravitation quantique à boucles, qui semble autoriser un large gamme pour les forces et les particules. Une autre approche, celle de la théorie des cordes (ou le rêve d'Einstein réalisé?) aboutit au même constat. Il y a un bonnes raisons de penser qu'il y a un nombre infini de théories des cordes, dont un grand nombre dépend de larges ensembles de paramètres (nombres qu'on peut ajuster à la main à n'importe quelle valeur voulue). Beaucoup d'entre elle décrivent des mondes avec des particules et des forces proches du notre, mais aucune n'a encore permis d'inclure le modèle standard de la physique des particules. C'est Andrew Strominger qui a découvert en 1986 (superstring with torsion), que la théorie des cordes aboutit à un grand nombre de versions, tuant l'espoir originel d'une théorie ultime, théorie du tout.  Edgar Witten aussi a modéré l’enthousiasme des physiciens qui semblait être allé trop loin car ils n’avaient pas produit une seule mais 5 Théories des Cordes différentes avec la théorie M.

         -Le dilemme cosmologique.

    Après les questions sans réponse, examinons les dilemmes (raisonnement menant à un choix de deux conclusions, inacceptables l'une comme l'autre). La notion de loi de la physique exprimée par le paradigme newtonien en présente un en son sein, car ce qu'on veut dire par loi, c'est qu'elle s'applique dans tous les cas sinon ce serait seulement une observation. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation  parce que, comme cela est dit dans le chapitre 4 (faire de la physique dans une boite), il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique.

     Mais cela ne doit pas nous décourager d'appliquer les lois de la nature, la relativité générale comme les lois de Newton, car, appliquées aux sous-systèmes, elles marchent pratiquement dans tous les cas et c'est pourquoi nous les appelons des lois. Mais, chaque cas où ces lois s'appliquent est une approximation basée sur la fiction de traiter un sous-système de l'univers comme s'il n'y avait que lui et rien d'autre. On pourrait (voir note 4 page 305)  "objecter que lorsque "nous" construisons des modèles cosmologiques en relativité générale, nous appliquons les équations d'Einstein à l'univers entier. Mais ce n'est pas vrai. Ce que nous appliquons est une troncation des équations d'Einstein à un sous-système qui est le rayon de courbure de l'univers? Tout ce qui est petit, y compris nous , les observateurs, est exclu du système modélisé"Cela ne nous empêche pas non plus de penser que l'histoire de notre univers est une solution d'une loi (du type de la relativité générale) où la matière est décrite par le modèle standard. Mais (et on en on revient à la suite des questions pourquoi?), pourquoi cette solution plutôt qu'une autre a t-elle été celle que la nature a concrétisé? 

    Quoiqu'il en soit, le dilemme subsiste car en cosmologie, il n'y a véritablement qu'un cas unique. Et dans une discussion scientifique, on ne peut pas considérer l'univers comme un cas unique parmi une catégorie générale, car aucune assertion concernant les caractéristiques d'un élément de cette catégorie n'est testable. C'est vraiment un cas unique.

         -Un exemple pour illustrer le dilemme cosmologique.

    Le point central du dilemme cosmologique est le fait que les lois qui s'appliquent à des sous-systèmes doivent être des approximations. Prenons par exemple la première loi de Newton. Elle dit que toutes les particules libres se déplacent selon des lignes droites, ce qu a été testé et confirmé dans de nombreux cas. Mais dans chacun des cas, il y a une approximation: aucune particule n'est jamais vraiment libre dans notre univers où toute particule ressent une force gravitationnelle de la part de toutes les autres. Si nous voulions vérifier cette loi avec exactitude, il n'y aurait strictement aucun cas auquel l'appliquer. La première loi de newton ne peut, au mieux, qu'être une approximation d'une autre loi plus exacte. Et d'ailleurs, elle est une approximation de la deuxième loi de Newton, qui décrit comment le mouvement d'une particule est influencé par par les forces auxquelles elle est soumise. De plus, chaque particule subit l'attraction gravitationnelle de toutes les autres et aussi leur attraction électromagnétique. Pour vérifier si cette deuxième loi est exacte, il faut prendre en compte plus de 18 puissance 80 forces dans la prédiction du mouvement d'une seule particule de l'univers. Alors comment fait-on dans la pratique? En fait, on prend en compte seulement une ou deux forces causées par les objets les plus proches et on ignore tout le reste. Dans le cas de la gravitation, cela semble se justifier car l'influence des corps lointains sont beaucoup faibles. Mais c'est loin d'être évident car il y énormément plus de particules lointaines que de particules proches. En réalité, personne ne s'aventure à vérifier si la seconde loi de Newton est rigoureusement exacte. On vérifie seulement son approximation dans des cas limite.       -Un autre problème de l'extrapolation de cette notion newtonienne de "loi" à l'univers entier est que même si l'univers est unique, il y a un choix infini de conditions initiales, qui correspondent à un nombre infini de solutions aux équations de cette loi dite "cosmologique". Ces solutions décrivent un ensemble infini d'univers possibles alors qu'il y a un seul univers en réalité. Ce fait (une loi a un nombre infini de solutions possibles décrivant un nombre infini d'histoires possibles) montre qu'elle est adaptée à des sous-systèmes de l'univers qui viennent dans la nature en de multiples versions. "La foultitude de la nature est donc en accord avec la foultitude des solutions" écrit Smolin et il peut dire "donc lorsque nous appliquons uns loi à un petit sous-système de l'univers, la liberté de spécifier les conditions initiales fait partie de ce qui fait le succès de cette loi". Mais d'un autre côté, quand nous appliquons une loi qui a un nombre infini de solutions à un système unique, en l'occurrence l'univers, nous laissons beaucoup  de choses inexpliquées. La liberté de choisit les conditions initiales signifie qu'il y a des questions essentielles concernant l'univers auxquelles la théorie, que la loi exprime, ne fournit aucune réponse dont les caractéristiques de l"univers qui doivent dépendre des conditions initiales.
         -Que penser alors de toutes les autres histoires, solutions des lois cosmologiques, mais que l'univers ne suit pas?
    Que signifie l'extravagance d'un nombre infini de solutions si une seule d'entre elles au plus, peut avoir un rapport avec la nature? Lee Smolin nous prévient: ces considérations mènent à une conclusion, nous nous méprenons sur ce qu'une loi de la nature pourrait être à l'échelle cosmologique. Pour trois raisons:

         1) Supposer qu'une loi s'applique à l'échelle cosmologique implique une grande quantité d'informations sur des prédictions concernant des cas inexistante (d'autres univers).A t-on besoin d'une explication extravagante qui fasse des prédictions sur un nombre infini de cas qui ne se produiront jamais? Une explication sur ce qui se passe vraiment dans cet univers-ci suffirait.
         2) Le type de loi habituel ne peut pas expliquer pourquoi la solution qui décrit notre univers est celle dont nous faisons l'expérience. 

         3) La loi le peut rendre compte d'elle-même (problème de l'autoréférenceEn 1931Kurt Gödel, pour démontrer son théorème d'incomplétude, utilise un énoncé inspiré du paradoxe d'Épiménide dont il tire une contradiction conduisant à l'incomplétude). La loi n'offre aucune raison pour laquelle c'est cette loi plutôt qu'une autre qui est en vigueur.  

    Il en résulte que toute loi de la nature appliquée à l"univers explique beaucoup de choses et en même temps pas assez. 


    3)  Conclusion.

    La seule manière d'échapper à ces problèmes, dilemmes et paradoxes, est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon prévient Lee Smolin, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme. Mais tous arguments de la première partie qui poussent à éradiquer le temps hors de la physique sont basés sur le paradigme newtonien  et sur l'hypothèse qu'il peut être étendu à l'univers dans son entier. Mais si c'est faux, ces arguments pour éliminer le temps s'écroulent, et quand nous abandonnons le paradigme newtonien, il devient possible de croire que le temps est réel et on peut envisager la construction d'une "vraie(?)" théorie cosmologique dont on espère qu'elle fera mieux que les théories actuelles. C'est ce que nous verrons dès le prochain article où se poursuivra l'aventure vers un au-delà des problèmes et paradoxes auxquels se confronte la connaissance actuelle avec "ma lecture" du chapitre 9 de "La renaissance du temps": "le défi cosmologique".

     

    liens:

    http://www.lesaviezvous.net/nature/animaux/de-nombreuses-cultures-croient-que-la-terre-repose-sur-le-dos-dune-tortue-geante.html (de nombreuses cultures croient que nous vivons sur le dos d'une tortue géante)

    https://cosmologik.wordpress.com/2009/03/05/le-monde-danaximandre/ (le monde d'anaximandre)

    http://www.sartoretti.org/display.php?id1=1786 (Les premiers maîtres de la gravitation D'Aristote à Poincaré, il a fallu des siècles pour tirer de l'observation des pommes qui tombent une description mathématique de leur chute. Et parvenir enfin à une théorie scientifique de la gravitation. Une théorie dont Einstein sapera plus tard les fondements les plus solides…)

    gravité quantique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (la gravitation quantique)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (la gravitation quantique à boucles)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles wikipédia: la gravitation quantique à boucles)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (de la gravitation quantique à boucles)

    cordes:  http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2010/13_theorie_cordes.pdf

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_cordes (wikipédia: théorie des cordes)

    http://fbon.free.fr/cordes.html (l'unification de la physique et la théorie des cordes)

    http://www.refletsdelaphysique.fr/articles/refdp/pdf/2010/05/refdp201022p8.pdf (histoire de la théorie des cordes)

    http://randall.physics.harvard.edu/RandallCV/Recherce.pdf (lisa Randall: l'équation ultime pour la physique?)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Witten (des super cordes à la théorie M)

     

     

     


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    D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chapitre 9)

     

    Liste des chercheurs en gravitation quantique à boucles

     

    http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/910_gravitation.htm  (relativité générale, pourquoi quantifier la gravitation?)

    https://www.amazon.fr/dp/B00GZ9HIV4/ref=dp-kindle-redirect?_encoding=UTF8&btkr=1    (l"équation Bogdanov)

     

    https://lire.amazon.fr/?asin=B00GZ9HIV4 (l'équation bogdanov Lecture)

     

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/08/18/lequation-deinstein-les-trous-de-ver-et-la-gravitation-quantique/17499/L’équation ER = EPR propose des indices pour comprendre l’intrication et l’espace-temps et elle propose une méthode pour unifier la relativité générale et la mécanique quantique.

     

    Aurélien Barrau: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau

    Des univers multiples par Aurélien Barrau: 

     

    Vidéo Aurélien barrau: des univers multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie

     

    https://www.youtube.com/watch?v=3Zukurf0VJk Vidéo: BIG BANG, UNIVERS MULTIPLES ET ONDES GRAVITATIONNELLES.

     

     

     

     

    1) Introduction

    Dans l'article " d'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1) ", j'ai donné ma lecture du prologue et du premier chapitre du livre "des mondes multiples", en partant de la question "qu'est-ce qu'un univers?". Elle a été étendue pour inclure ce que j'ai compris de la vision d'Alain Barrau sur les multivers et sur sa philosophie. Je reste toutefois fidèle à la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience et oriente mon éthique et mes comportements. Je reste fidèle aux valeurs évangéliques et je pense que la fragilité humaine permet de faire face à la démesure, la glorification de la sur-performance, de la sur-compétition et à la seule mise en valeur de la performance économique. Je recherche un équilibre fragile loin de la certitude dogmatique. C'est pour cela que le questionnement à l'ordre du jour dans la science face aux paradoxes et problèmes des modèles standard de la cosmologie et de la physique des particules m'interroge. Il a conduit à de nouvelles hypothèses et à des théories souvent spéculatives. Le site actualite.housseniawriting.com a ainsi pu écrire: "une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science". Il est donc nécessaire d'examiner avec soin, prudence et clairvoyance toutes ces réflexions même si elles sont perturbantes pour nos certitudes ou comme l'écrit Aurélien Barrau, "d'interroger l'ensemble de l'édifice. Moins pour tenter de l'effondrer ou de le défaire que pour en sonder de nouvelles ramifications, le prolonger au-delà même du visible ou du concevable. C'est l'enjeu du multivers" (voie que suit Aurélien Barrau). Et il ajoute: "elles peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde"

    Les chapitres suivants Du livre d'Aurélien Barrau décrivent quelques aspects de notre univers: "si l'espace était infini", "Des mondes dans les trous noirs", "La mécanique quantique et ses mondes parallèles", "une brève histoire des mondes multiples", "L'inflation éternelle", "Le paysage des cordes","Est-ce encore de la science?". 


    Quelques liens pour ce chapitre. 

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-modelesunivers2.htm (les modèles d'univers)

    http://www.slate.fr/life/86203/trou-noir-univers-parallele (dans chaque trou noir... un univers parallèle) https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/06/24/que-se-passe-t-il-quand-on-tombe-dans-un-trou-noir-ou-le-probleme-du-firewall/ (Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ? voir  le problème du firewall)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-i-firewall-i-a-l-horizon-des-trous-noirs-remis-en-causea-32647.php (Firewall : l'horizon des trous noirs remis en cause ? Que devient l'information dans un trou noir ? Stephen Hawking apporte une contribution étonnante à un débat qui dure depuis longtemps, en proposant de revoir la notion clé d’horizon des événements)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Penrose-Carter (une façon de représenter plusieurs métriques spatio-temporelles (solutions de l'équation d'Einstein) en supprimant systématiquement deux dimensions d'espace : la figure résultante est donc plane, représentable facilement dans le plan euclidien (c'est-à-dire une banale feuille de papier)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://www.danielmartin.eu/Physique/Inflation.pdf (inflation big bang et multivers)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/encyclopedia.pdf (une brève histoire des mondes multiples)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-visitez-multivers-max-tegmark-inflation-eternelle-54426/ (Le célèbre cosmologiste Max Tegmark, dans son ouvrage: Notre univers mathématique, fait écho aux idées de Platon et y relate sa longue quête sur la nature fondamentale de la réalité en s'aidant de la cosmologie et de la physique modernes. Cette réflexion l'a conduit à une hypothèse vertigineuse : celles de plusieurs niveaux d'univers, dont le nôtre serait une minuscule partie.)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/09/18/letrange-seconde-vie-de-la-theorie-des-cordes/18170/ (La théorie des cordes a échoué dans sa promesse à réunifier la gravitation et la mécanique quantique. Mais dans le même temps, elle a permis d’avoir l’un des ensembles d’outils les plus pratiques en science)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/itv.pdf (AURÉLIEN BARRAU: «Les lois de la physique mènent aux multivers» Entretien Aussi spéculative et controversée soit-elle, l’idée d’une infinité d’univers est entrée dans le champ scientifique. Une évolution qui conduit à s’interroger sur les fondements et les frontières de la physique théorique)


    2) Gravitation quantique et multivers temporel.

    [http://man21.free.fr/web/biblio/cours/qg.htm (la gravitation quantique: ouvrages et liens)

    http://bouteloup.pierre.free.fr/lica/relg/tabmat.html (cours relativité générale)

    Préambule. Les trois routes vers la gravitation quantique:

    "Selon Lee Smolin, trois routes sont actuellement suivies par les chercheurs pour aboutir à la gravitation quantique: la première développée à partir de la mécanique quantique qui donne naissance à la théorie des cordes, la seconde développée à partir de la relativité générale qui donne la théorie de la gravité quantique en lacet (GQL) ou en boucles. Bien que différentes, ces deux approches, selon l'auteur, devraient se compléter et se rejoindre. L'une et l'autre décrivent le temps et l'espace à l'échelle dite de Planck, soit (pour ce qui concerne l'espace) une dimension 10 puissance 20 fois plus petite que celle du noyau de l'atome. Contrairement à Brian Greene, qui se présente comme l'homme de la théorie des cordes, Lee Smolin a surtout travaillé la gravité quantique en lacet. 
    La 3e voie vers la gravitation quantique est celle 
    (théorie des twisteurs de Penrose,voir plus loin), selon Smolin, de quelques individualités qui refusent les bases à la fois de la mécanique quantique et de la relativité générale, pour développer des concepts et formalismes entièrement nouveaux. Ils poseraient des questions telles que"qu'est-ce que le temps" et "Comment décrire un univers auquel nous participons",questions  qui, toujours selon Smolin, devraient être à la source des avancées conceptuelles de l'avenir. Parmi eux se trouve le mathématicien français Alain Connes, qui a proposé une toute nouvelle géométrie non commutative, susceptible de rendre de grands services dans la mathématisation de la nouvelle vision. On y compte aussi David FinkelsteinChristopher IshamRaphael Sorkin et le vétéran Roger Penrose. Lee Smolin, qui se dit d'un tempérament optimiste, estime que ces trois voies différentes devraient converger très vite, en donnant naissance à la nouvelle théorie physique que tous le monde attend depuis plus d'un demi-siècle".

     

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=Jd8FiWJ5v8M (le réel voilé de Bernard d'Espagnat : Physique quantique et réalité, la réalité c’est quoi ? le réel voilé, l'accord intersubjectif, l'émotion, l'intuition....)


     

     

     

     

     

    http://www.cidehom.com/apod.php?_date=110510 (La gravité a-t-elle une contrepartie magnétique ? Faites tourner n’importe quelle charge électrique, et vous aurez un champ magnétique. Faites tourner n’importe quelle masse et, selon Einstein, vous devriez obtenir un très léger plissement de la trame de l’espace-temps)

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Lense-Thirring (en relativité générale, quand un corps est en rotation sur lui-même, en plus de l'effet gravitationnel qui modifie l'espace-temps, sa rotation modifie un peu la géométrie du champ de gravitation qu'il émet (et qui se propage un peu comme une onde à la vitesse de la lumière) : c'est l'effet Lense-Thirring.)

     

     

     

    2-1 Quantifier la gravitation.

     

    A l'heure actuelle toute notre physique repose sur deux théories magnifiques, mais étranges pour le sens commun de notre vie quotidienne: la relativité générale et la mécanique quantique (voir les vidéos ci-dessus). La Relativité générale a changé notre compréhension du contenant de notre monde (espace et temps). Dans la physique newtonnienne, l'espace est le "contenant" absolu, la scène dans laquelle se déroulent les événements concernant les objets du monde dans un temps qui est absolu. Les deux, temps et espace nous apparaissent continus et le sont encore dans la relativité générale. La mécanique quantique elle, a profondément changé et infléchi notre perception du "contenu" c'est à dire la matière et les interactions entre les corps en introduisant des champs dont le dernier apparu est le champ de Higgs. Einstein a montré que l'espace-temps est un champ comme les autres, qui eux, sont tous quantiques. Alors ce champ devrait être quantique c'est à dire obéir à une physique du discontinu et de l'aléatoire ou plutôt du probabiliste. Mais les difficultés sont considérables. C'est avec Carlo Rovelli (En 1988, Carlo Rovelli et Lee Smolin ont présenté la gravitation quantique à boucles). que nous poursuivrons cette approche de la gravité quantique. Il écrit dans son livre "et si le temps n'existait pas":  "Or, ces deux théories mènent à deux manières très différentes de décrire le monde, qui apparaissent incompatibles. Chacune des deux semble décrite comme si l'autre n'existait pas [...] La mécanique quantique utilise les anciennes notions de temps et d'espace, qui sont contredites par la théorie de la relativité générale. Et la relativité générale utilise les anciennes notions de matière et d'énergie, qui sont contredites par la mécanique quantique. Par bonheur il n'y a pas de situation physique courante (ce qui n'est pas le cas de situations extrêmes comme la fin de vie des trous noirs ou la "singularité" du big bang, situations inaccessibles à nos instruments, pour le moment) dans laquelle les deux théories s'appliquent simultanément. Il n'empêche que tant que nous ne savons pas comment articuler ces deux grandes découvertes, nous n'avons pas de cadre global pour penser le monde. Nous sommes dans une situation de schizophrénie, avec des explications morcelées et intrinsèquement inconsistantes. Au point que nous ne savons plus ce que sont l'Espace, le Temps et la Matière. la physique fondamentale d'aujourd'hui est donc dans un état lamentable. C'est aussi ce que pense Lee Smolin avec son "rien ne va plus en physiquecommenté par Jean Zin. Pour ce dernier, même la théorie des cordes qui représentait un espoir de surmonter la contradiction entre les deux théories est encore un échec. Il parle des cinq grands problèmes non résolus de la physique contemporaineMais contrairement à Rovelli pour qui le temps pourrait ne pas exister, Lee Smolin, qui travaille aussi sur la gravité quantique à boucles, propose une "renaissance tu temps" qui pourrait permettre de sortir de l'impasse: "Rovelli cherche à retrouver dans les théories disponibles une image physique du monde alors que Smolin est insatisfait des théories actuelles, pointant une physique en crise et suggérant que le moment est venu pour écrire une autre page de la physique contemporaine en élaborant une super théorie qui puisse incorporer le temps comme élément fondamental permettant de rendre compte de l’univers et de son évolution." 

    Il nous rappelle que "cette situation s'est déjà produite dans l'histoire, par exemple avec l'oeuvre unificatrice de Newton. Pour Képler, qui observait les planètes et les étoiles, les objets décrivaient des ellipses. Pour Galilée, qui étudiait les mouvements des objets qui tombent, ces derniers suivaient des paraboles. Mais, ainsi que Copernic venait de le comprendre, la Terre est un endroit comme les autres dans l'Univers. Donc il n'était pas raisonnable d'avoir une théorie qui fonctionne sur Terre et une autre qui fonctionne dans le ciel. Newton est parvenu à réconcilier les deux visions dans une seule théorie, et cette très belle unité a prévalu pendant trois siècles. Jusqu'au début du XXe siècle, la physique a été un ensemble de lois assez cohérent, fondé sur un très petit nombre de notions clé comme le Temps, l'Espace, la Causalité et la Matière. Malgré des évolutions importantes, ces notions restaient plutôt stables. Mais vers la fin du XIXe siècle, la mécanique quantique et le relativité générale ont pulvérisé ces fondations. La belle unité newtonienne était perdue."  

     

    Il faut donc maintenant renouveler l'exploit et sortir de l'impasse dans laquelle se trouve la science. Mais quantifier la gravitation pose des difficultés immenses comme on l'a vu. Une des difficultés est le statut du Temps. En mécanique quantique, il est continu et a un statut externe, un simple paramètre. L'espace par contre est quantifié. Il ne représente plus, comme en mécanisme classique, une grandeur physique ordinaire, comme l'énergie ou la position, représentables par un nombre. La quantification associe à ces grandeurs un être mathématique plus compliqué, un opérateur quantique appelé observable, qui n'est plus un nombre précis, mais dont le résultat de la mesure est probabiliste. Les résultats possibles d'une mesure se distribuent dans un ensemble de valeurs qui se calculent à partir des propriétés mathématiques de l'opérateur (observable) en jeu, ses valeurs propres. On ne peut prédire mieux et il en découle les notions d'indétermination et de fluctuations quantiques d'où l'interrogation de Hervé Zwirn sur la mécanique quantique et la connaissance du réel.

    Quantifier le temps, donc l'espace-temps de la relativité générale, doit donc mener à remplacer les grandeurs géométriques, ici le temps, par des opérateurs. On aurait en quelque sorte une géométrie fluctuante.


    2-2) 1ère difficulté: Le problème du temps en gravitation quantique.

    Le temps en relativité parJean-Philippe Philippe Uzan (institut d'astrophysique de Paris) :  http://uma.ensta-paristech.fr/conf/tipe/2006/talks/uzan.pdf


    Carlo Rovelli pose le problème dans son livre "et si le temps n'existait pas" en pages 28 et 29 dans le chapitre "gravité quantique". Une difficulté de quantification de la relativité générale est celle de l'espace, ou ce qui est équivalent du champ gravitationnel comme nous l'avons vu. Celui-ci doit présenter une structure granulaire, exactement comme le champ électro-magnétique. Il doit donc y avoir des "grains d'espace" dont la dynamique doit être probabiliste. C'est une conception encore plus éloignée de notre intuition usuelle que celle de l'espace-temps d'Einstein et qui donne le vertige. C'est pourtant celle qui découle des meilleures théories actuelles. L'espace-boite fixe de Newton n'existe plus. Mais qu'est-ce que cela peut signifier, des "grains d'espace"? comment les décrire, par quelles mathématiques et quelles sont les équations qui les gouvernent? Que signifie l'expression "nuages de probabilités de grains d'espace"? Quelles sont les conséquences sur ce que nous observons et mesurons? C'est là le problème de la gravitation quantique. Mais le problème ne s'arrête pas là, l'espace n'est pas seul en relativité générale, il est intimement lié au temps, c'est l'espace-temps. Qu'est-ce alors qu'un temps granulaire et surtout probabiliste? Pour en arriver là, il nous faut penser un monde dans lequel le temps n'est plus une variable continue qui s'écoule, mais devient quelque chose d'autre, fondé sur ce nuage de probabilité de grains d'espace-temps. 

    Ce problème du temps a aussi été évoqué par Marc Lachièze-Rey en page 318 du livr: "Au-delà de l'espace et du temps".chapitre "gravité quantique". Pour résumer, le problème du temps est masqué dans toutes les démarches de quantification réussies, de la mécanique  classique à la mécanique quantique, ou de de la description des ondes à la théorie quantique des champs, qui supposent justement l'existence du temps  par rapport auquel on définit l'évolution. Mais dans l'espace-temps de la relativité générale, il n'est pas possible de définir le temps. Ou plutôt; il existe trop de manières différentes et non équivalentes de le définir, c'est à dire de découper l'espace-temps en temps + espace. Dans "la renaissance du temps", Lee Smolin précise que "vous pouvez définir le temps selon un réseau d'horloges distribuées à travers l'univers, mais les horloges peuvent être bizarres, c'est à dire battre à des rythmes différents en différents lieux, et chacun peut accélérer ou ralentir: on dit que le temps est ramifié en relativité générale. Ainsi, chaque point de l'espace a son temps propre, le temps noté t n'étant qu'un paramètre: voir les invariants de l'espace-temps plat par exemple ("Pour repérer une particule dans l'espace-temps, il faut cependant utiliser, dans un référentiel donné, un temps-coordonnée, que nous noterons en général par une lettre latine, , par exemple. Le temps propre ne balise pas tout l'espace; c'est un paramètre intrinsèque lié à chaque horloge. C'est un "temps personnel" qui ne doit pas être confondu avec le temps-coordonnée. La durée  qui figure dans la formule (1.6) est la différence entre deux temps-coordonnées (t + dt) et t. Cette quantité  est appelée durée impropre; c'est une grandeur mesurée entre le temps marqué par deux horloges placées à des endroits différents; dans le cas présent, ces lieux sont infiniment voisins"). Et tout découpage de ce type est arbitraire; il brise la covariance de la théorie, qui est pourtant la symétrie considérée comme un fondement essentiel. Et surtout, chaque découpage risque de mener à une théorie quantique différente et on n'a pas de critère pour en distinguer une plutôt qu'une autre. Mais il y a pire. Au départ d'une théorie de la gravité quantique, l'espace-temps lui-même n'est pas défini quant à sa structure métrique puisqu'elle s'identifie à la gravité, ce que l'on veut quantifier. On part donc d'une variété nue (variété topologique sans structure, sans métrique bien définie). De toute façon, les propriétés de la métrique n'ont pas à être définies au départ, puisque ses propriétés, celles de l'espace-temps, doivent résulter de la théorie que l'on cherche à construire. En fait, même si la covariance est brisée, tout l'édifice de la physique repose en grande partie sur la notion de causalité. Celle-ci est tout à fait bien définie dans l'espace-temps de la relativité générale ou de la cosmologie, même si le temps ne l'est pas, comme on vient de le voir. Les relations causales ne dépendent que de la "structure conforme" de la métrique (celle-ci classe les segments et les courbes sur une variété et définit des angles, mais elle n'attribue pas des longueurs ou des durées propres par l'intermédiaire d'un intervalle quadrique)  et cette définition ne brise pas la covariance. Cependant l'idée même de gravité quantique suggère que la géométrie de l'espace-temps fluctue, comme toute réalité quantique, au moins aux échelles comparables ou inférieures à celles de Planck. Cela interdirait de parler de géométrie dans le sens habituel, celle-ci ne serait qu'une illusion, la manière dont notre vision imprécise enregistrerait une géométrie quantique qui aurait des caractéristiques plus complexes. La causalité elle-même pourrait fluctuer et il serait impossible de déterminer si un événement est causalement lié à un autre. C'est ainsi que Marc Lachièze Rey présente "le problème du temps", une des principales difficultés pour aborder la quantification de la gravitation. Elles conduisent à deux démarches qui correspondent à deux manières d'aborder la relativité générale et que nous examinerons plus tard:
              Les démarches canoniques (telles la gravitation quentique à boucles) traitent les aspects dynamiques. Mais elles obligent à un renoncement provisoire à la covariance par un arbitraire initial avec une définition du temps au sein de l'espace-temps. Cela permet , malgré de nombreuses difficultés, d'appliquer une démarche de quantification analogue à la quantification usuelle.
     La gravitation quantique à boucles est une tentative de formuler, sans espace de référence, une théorie de la gravitation quantique, et donc d'unifier la théorie de la relativité générale et les concepts de la physique quantique. Elle est basée sur la quantification canonique directe de la relativité générale dans une formulation hamiltonienne, les trois autres interactions fondamentales n'étant pas considérées dans un premier temps. Une difficulté de l'approche est que le temps joue un rôle singulier et que la covariance générale des équations n'est plus manifeste.

              Les démarches covariantes (telles les mousses de spin en gravité quantique) renoncent à définir arbitrairement le temps a priori, mais cette covariance n'est qu'illusoire.Une version covariante de la gravitation quantique à boucles, issue de recherches sur la dynamique des réseaux de spin est formalisée en 2008. Elle conduit à la définition d'une famille d’amplitudes de transition2 prouvée en 20113nécessite l'existence d'une constante cosmologique positive, ce qui est cohérent avec l'observation de l'accélération de l'expansion de l'Univers. Cette théorie est partiellement en concurrence avec la théorie des supercordes.

               http://casar.pagesperso-orange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique: deux approches, covariante et l'approche canonique)


    Le problème du temps est aussi analysé par Philopmaulion.com de cosmosaf.iap.fr   Sa vision reste très einsteinienne et présente la celle de Lee Smolin avec sa "renaissance du temps". Il conclut son article par: "En ce qui concerne la compréhension que peut avoir Lee Smolin de son ‘Moment Présent ’"épiphanique", il est difficile de savoir quelles sont les modifications qu’il préconise à propos de la R.G. Sans spécifier ni plus, ni mieux, son ‘Moment Présent’, Il annonce qu’il exploite cette hypothèse dans des modèles simples de systèmes gouvernés par des lois qui sont irréversibles en temps mais desquels émergent des résultats symétriques en temps. Le fondement de sa pensée est que le temps est donné dans la Nature. Espérons qu’il puisse nous dire bientôt quelles sont les indications qui lui sont fournies par ses modèles." A propos de Lee Smolin, philipmaulion.com/  précise: "il est temps que la physique reconnaisse que le temps est réel"

    Attendons donc d'en savoir plus et sur les apports et les conséquences de la vision nouvelle du monde de Smolin pour voir comment la science pourra en être bouleversée, voire révolutionnée. Je vais lire son livre avec avidité. 

    http://www-cosmosaf.iap.fr/fin-humanit%C3%A9-30-8-15.pdf (la fin de l'humanité vue par csmosaf.iap.fr)


     

    Lee Smolin à propos de l'élimination du temps en cosmologie quantique: Dans la note 6, en page 303 du livre "La renaissance du temps", Lee Smolin écrit:Certaines descriptions approximatives d'états quantiques cosmologiques correspondant à des univers en expansion mais reposent sur des choix extrêmement subtils pour les conditions initiales. L'état générique en est une superposition f'univers en expansion et en contraction. Cela n'est pas le seul argument en faveur de l'élimination du temps en cosmologie quantique. D'autres arguments sont donnés dans le contexte des approches de la gravitation quantique par les intégrales de chemin; Connes et Rovelli proposent que le temps émerge comme conséquence du fait que l'univers possède une température finie". Nous retrouvons ici philipmaulion.com/ qui précise que "En 1994, A. Connes et C. Rovelli ont publié un article de 17 pages de calcul qui s’attelait au problème suivant : L’algèbre des automorphismes de Von Neumann et la relation du temps thermodynamique avec les théories quantiques généralement covariantes. 


    L'émergence du temps des observateurs classiques à partir de la mécanique quantique (effet EPR) est un problème particulièrement important en cosmologie quantique. Une expérience menée sur des paires de photons polarisés intriqués vient de donner plus de poids à une hypothèse proposée en 1983 pour l'expliquer : le mécanisme de Page-Wootters. Le temps des horloges d'observateurs à l'intérieur de l'univers découlerait du fait que celles-ci sont intriquées avec le reste du cosmos observable. L'univers lui-même considéré comme un tout ne changerait pas avec le temps.


    Le temps est la notion sur laquelle butent tous les physiciens depuis Galilée jusqu’à Prigogine, Smolin, Rovelli et les autres. Parfois, la conception du temps dévoile quelle est la signature du physicien qui pense la nature. Je crois avoir deviné que Rovelli reste ancré dans une conception moderniste (l’univers-bloc notamment) mais élargie à des options offertes par la mécanique quantique. L’allusion à la formule de Boltzmann n’est pas fortuite. Elle conclut en quelque sorte le patronage antique de cette réflexion qui est l’atomisme de Démocrite. L’auteur n’accorde pas une grande importance au principe holographique (patronage d’Anaxagore ou Hermès) et aussi un élément de la signature puisque ce principe intervient surtout dans le domaine de la théorie des cordes qui n’est pas l’option choisie car Rovelli n’est pas un cordiste mais un boucliste.


    2-3) Autre difficulté: l'apparente impossibilité de renormaliser la  gravitation 

    (Alain Connes évoque la renormalisation dans "renormalisation et ambiguïté galoisienne"

    Pourquoi la renormalisation? En mécanique quantique, l’apparition d’une boucle provenant de la création d’une paire particule/anti-particule virtuelle amène, d’après les règles de Feynman, une intégration sur l’impulsion des particules virtuelles. Un problème survient lors du calcul de cette intégrale car il faut intégrer sur toutes les valeurs d’impulsions possibles et cette intégrale diverge lorsque les bornes vont de zéro jusqu’à l’infini, rendant la probabilité d’un tel processus infini, C’est pourquoi le processus de renormalisation, très controversé lors de ses premières applications, a du être mis au point afin de faire disparaître ces divergences. Ces divergences, dues à la nature ponctuelle de l'électron, subsistaient, quoique moins sévères. Elles acquérirent même une signification beaucoup plus fondamentale, paraissant une conséquence inévitable de ce caractère ponctuel et de la conservation des probabilités. Il apparut également qu'il était très difficile de construire une théorie cohérente de particules non ponctuelles.

    Comme conséquence d'un apport expérimental essentiel, et d'importants progrès théoriques, une procédure empirique appelée renormalisation, fut enfin dé-couverte qui conduisait à des résultats finis: Bien que toutes les observables physiques aient été données en termes d'expressions contenant des infinités, il était possible de trouver des relations entre ces observables dans lesquelles les infinis se compensaient. Cette méthode permit des calculs de précision croissante pour les processus physiques relevant de l'Électrodynamique Quantique. Depuis, le modèle standard, d'une précision inégalée n'a jamais été démenti. La théorie quantique des champs est une théorie renormalisable et fait intervenir "le groupe de renormalisation".  "Les théories dites renormalisables, ont la propriété remarquable que...la somme sur les états énergétiques n’affecte pas les résultats! 1) C’est inattendu —pourquoi dans l’intégrale des chemins, les chemins fluctuant à courtes distances ne laissent pas de traces dans le résultat? 2) On s’est retrouvé avec une curieuse dépendance des paramètres (“constante” de couplage, etc) sur l’´échelle (de renormalisation)."

    Pour approfondir la renormalisation et le groupe de renormalisation (points essentiels en résumé): "Qu'est-ce que le groupe de renormalisation? Découvert par hasard dans le cadre perturbatif de la théorie quantique des champs, le groupe de renormalisation exprime la variation des paramètres physiques avec l'échelle d'observation. Originellement, cette découverte est attachée à la mise au point d'un procédé minutieux et ingénieux, dit de renormalisation, permettant d'obtenir une théorie quantique des champs perturbative bien définie. A l'origine, en effet, tous les ordres du développement perturbatif contiennent des quantités infinies qu'il faut soustraire sans détruire l'harmonie de la théorie de départ, c'est l'objet de la renormalisation. Ce faisant, le procédé de soustraction impose l'introduction d'un paramètre (dimensionné) arbitraire: une échelle de référence obligatoire. L'indépendance des lois fondamentales de la physique relativement à la variation de cette échelle de référence arbitraire se traduit par une équation dite du groupe de renormalisation. En conséquence la charge de l'électron, par exemple, qui est une constante dans la théorie classique de l'électrodynamique devient variable avec l'énergie employée pour la mesurer lorsque l'on tient compte des effets quantiques. Cette dépendance continue dans l'échelle est une complication, mais elle atteint certaines limites intéressantes. Le vieux principe de découplage des échelles mis en défaut par la renormalisation. Ce large domaine de pertinence indique que le recours à la renormalisation ne peut-être considéré que d'un seul point de vue technique (élimination des infinis dans une théorie perturbative). En réalité, le véritable phénomène originel de la renormalisation est le couplage des échelles de pertinence, phénomène auquel nous ne sommes pas habitués. Il faut en effet bien réaliser que l'inverse, c'est à dire le découplage des échelles de pertinence, est fondateur de la physique. Ce principe, quasi implicite, nous autorise à distinguer les seuls paramètres pertinents d'un problème en éliminant tous ceux qui se rattachent à des phénomènes physiques relevant d'échelles beaucoup plus grandes ou beaucoup plus petites que celle à laquelle on s'intéresse. Le phénomène de découplage des échelles pertinentes dans une étude donnée, n'implique pas que la physique nous soit apparue comme indépendante de l'échelle d'observation. C'est le contraire qui est vrai, on connaît la classification des théories physiques selon leur domaine de pertinence : les théories classique, atomique, nucléaire, des particules élémentaires etc..., chacune se caractérise par un domaine d'application distinct des autres (conséquence du découplage des échelles). Dans chacun de ces domaines, cependant, nous sommes habitués à ce que les quantités physiques pertinentes soient constantes. Avec le groupe de renormalisation la loi est la variation continue des quantités physiques avec l'échelle considérée. 

    Le groupe de renormalisation exacte (non perturbatif). Les transformations proposées par K. Wilson sont générales, elles ne sont plus liées à un cadre perturbatif. Tout d'abord exprimées pour une variation discrète de l'échelle de référence (la dimension linéaire du volume effectif v), elles ont pris le nom d'équations du groupe de renormalisation exacte (ou, peut-être plus correctement, équations exactes du ...) lorsque la variation devient infinitésimale (continue). Ces équations sont compliquées (de type intégro-différentiel non linéaire dans un espace fonctionnel) et sont restées longtemps négligées au profit de l'utilisation des techniques perturbatives (pour celles-ci, voir le livre de Jean Zinn-Justin. l'idée que la correspondance AdS-CFT (entre une théorie gravitationnelle en dimension d+1 et une théorie de champs conformes, non gravitationnelle en dimension d) pourrait être liée à une reformulation géométrique du groupe de renormalisation."
    Qu'en est-il de la gravitation? Il s'avère qu'il est impossible de la renormaliser.

    Les voies plus triviales pour combiner les deux théories, relativité générale et mécanique quantique  (telles que traiter la gravité comme un champ possédant une particule de médiation : le graviton) se heurtent au problème de renormalisation. En effet la gravité est sensible à la masse, donc d'après le principe d'équivalence de la masse et de l'énergie en relativité restreinte, elle est aussi sensible à l'énergie. Un graviton doit donc interagir avec lui-même, ce qui crée de nouveaux gravitons qui à leur tour interagissent à nouveau. Il apparaît donc des valeurs d'énergie infinies qui ne peuvent être éliminées. Quentin Pierre dans une étude de la renormalisabilité perturbative (voir ens-lyon.fr), conclut que la relativité générale n'est pas renormalisable et ne peut convenir comme modèle satisfaisant pour la gravitation quantique.


    2-4) Alors comment quantifier la gravitation?

    a) Au vu de telles difficultés (le problème est en effet ouvert depuis un siècle), Aurélien Barrau se demande si un tel requisit est bien fondé, car ne se pourrait t-il pas que le champ gravitationnel soit un phénomène "émergent" et qu'il ne constitue pas "une force fondamentale" et donc qu'il ne soit pas nécessaire de la quantifier? Cette piste signalée par Aurélien Barrau a été explorée avec la voie selon laquelle "La gravité serait une force émergente d’origine entropique ?" par Erik Verlinde frère jumeau de Herman Verlinde chercheur sur les trous noirs (publications). En effet, Selon cette théorie, la gravité est la conséquence d'une différence de quantité d'informations holographiques dans le vide entre deux masses. Erik verlinde extrapole cette conclusion à la relativité générale et à la mécanique quantique. Il refuse de considérer la gravité comme une force fondamentale : il la voit comme un phénomène émergent qui provient d'interactions microscopiques. Pour le moment, ce n'est qu'une piste.

    b) Voyons maintenant un autre aspect de la question. A l'origine de l'univers, il y a le Big Bang : une expansion accélérée et exponentielle du cosmos. Pour l'instant, cette croissance gigantesque n'a jamais été prouvée. Les ondes gravitationnelles  primordiales pourraient toutefois apporter quelques réponses sur ce qui s'est produit juste après le Big Bang.l'expérience Bicep 2 aurait pu apporter la preuve de l'existence des ondes gravitationnelles primordiales en 2014, mais un démenti a été apporté:  "Les ondes gravitationnelles du Big-Bang n’ont toujours pas été détectées. Et l’annonce à ce sujet de l’équipe américaine utilisant le télescope Bicep-2, installé en Antarctique, à la station Amundsen-Scott, était donc plus que prématurée." Le but était de mesurer le rayonnement cosmologique fossile, en se focalisant sur une de ses propriétés spécifiques, la polarisation B, qui est un mode de vibration particulier qui révèle l'empreinte des ondes gravitationnelles primordiales (mémoire d'effets de gravitation quantique), vibration ténue de la géométrie de l'Univers dans ses premiers âges. Leur détection n'est pas encore avérée, mais, si elle l'est, elle confirmera encore plus le modèle inflationnaire que le satellite planck a largement renforcé en le complétant par le modèle lambda CDM. Ces ondes seraient sans doute le premier effet de gravitation quantique effectivement mesuré. Elles ne permettraient pas de dire quelle est la "bonne" théorie de la gravitation quantique (elles sondent un régime de champs faible dans lequel toutes les théories sont essentiellement équivalentes), mais elles permettrait de montrer que la gravitation quantique existe et qu'elle est nécessaire, ce qui est déjà une avancée immense. 

    c) Comment quantifier la gravitation? Commençons par citer philipMaulion.com qui donne une description très intéressante: "La gravité quantique s’appuie sur les acquis de la RG, elle consiste en une démarche de quantification de la RG, selon la relation Matière = Courbure, et son objet est de considérer les états quantiques de la géométrie de l’espace-temps. Donc elle aboutit au développement d’une géométrie quantique c’est-à-dire mettre en évidence des quanta d’espace-temps. Avec cette géométrie qui prévaudrait aux dimensions de Planck la notion de point disparaîtrait.Une quantification de la géométrie de l’espace-temps conduit à remplacer les grandeurs géométriques – longueurs et surfaces, durées, courbure… – par des opérateurs ; puis à examiner leurs valeurs propres. C’est comme si on remplaçait une géométrie ordinaire par une géométrie fluctuante. Tout de suite émerge la difficulté suivante : dans quel cadre décrire cette géométrie qui doit aboutir à l’espace-temps? 

    L’objet de la physique quantique que nous connaissons est la fonction d’onde de la particule, de l’objet quantique, (les attributs classiques : positions, vitesses, etc. n’ont plus de sens).
    L’objet de la gravité quantique est la fonction d’onde de la géométrie de l’Univers, que l’on note : y(A,E) (les attributs classiques : distances, durées, courbures, etc. n’ont plus de sens.)
    Le détour par une interprétation "géométrodynamique’"de la relativité permet d’appliquer une procédure de quantification.
    La détermination des variables d’A. Ashtekar (ses publications)ont ouvert la voie à cette quantification dite canonique. Ces variables A et E qui préservent la covariance permettent de s’émanciper de la variable temps et des variables spatiales, ainsi que celles de Courbure et de Métrique. A est un terme de connexion à l’analogue du potentiel électromagnétique  V pour la gravitation, la courbure en dérive (comme le champ magnétique dérive du potentiel).
    E (variable conjuguée de A) est définie à partir de la courbure de la partie spatiale; elle joue un rôle analogue à celui d’un champ électrique.
    Nous nous rapprochons du formalisme des théories de jauge, c’est un signe encourageant.
    Le cadre dans lequel on considère y(A,E) se constitue de l’ensemble de toutes les configurations géométriques (de l’espace-temps) possibles, exprimées par toutes les valeurs possibles de A et E.
    La résolution de tous les problèmes mathématiques, identifiées, permet d’aboutir à la théorie de la gravité en boucles ou en lacets
    Les résultats déjà obtenus (calcul de l’entropie et de la température d’un trou noir S=Akc3/4hG, T=hc3/8pkGM) permettent de considérer le succès de cette démarche comme déjà équivalent à celui de la théorie des cordes. 
    Les promoteurs de cette théorie (L. Smolin, C. Rovelli) considèrent qu’il y a la possibilité d’une vérification expérimentale dans les prochaines années avec les rayonnements émis par les sursauts gamma

    Compléments, liens: http://www.cosmo-ufes.org/uploads/1/3/7/0/13701821/lect.notes-3.pdf (Ashtekar variables for general relativity (Courses in canonical gravity)

    http://fma.if.usp.br/~amsilva/cq910902.pdf (carlo rovelli: Ashtekar formulation of general relativity and loop-space non-perturbative quantum gravity: a report)

     http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (carlo rovellui: la gravitation quantique à boucles)

     

    http://web.mit.edu/redingtn/www/netadv/Xashtekar.html (les variables d'ashtekar et la gravitation quantique à boucles)

     http://casar.pagesperso-orange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique: deux approches, covariante et l'approche canonique)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/Maulion%20D%C3%A9passer%20la%20RG%20et%20la%20TQC.htm (dépasser la relativité générale et la théorie quantique des champs)

    http://man21.free.fr/web/biblio/cours/qg.htm la gravitation quantique: ouvrages et liens)


    2-5) Principales recherches et théories au-delà de la relativité générale et gravitation quantique (précisions sur les mécanismes covariants et canoniques).

     

    -Pour mémoire: théorie des cordes et supercordes (objet d'un autre article)

    -Gravitation étendue : Quelques aspects et mises en perspective par Aurélien Barrau (http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/gravite_etendue.pdf)

    -Pour une physique pluraliste (Rien ne va plus en physique ! L’échec de la théorie des cordes, Lee Smoli:n)http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210

    -Théories physiques : méthodes, modèles et applications Extrait de la déclaration adoptée par le Comité national de la recherche scientifique réuni en session plénière extraordinaire le 11 juin 2014 (http://rapports-du-comite-national.cnrs.fr/rapport-conjoncture/rapport-de-conjoncture-2014/acceder-au-texte-integral-de-la-section-02) 

     

    a) Théorie de Brans et Dicke

    La théorie complète en anglais: The complete Brans-Dicke theory par Georgios Kofinas et l'équation de Friedmann pour la théorie de Brans et DickeComment obtenir les équations de champ dans la théorie de Brans et Dicke?

    Les motivations de la Théorie de Brans-Dicke: La Théorie de la relativité générale, bien qu’incorporant le principe de Mach, n’est pas complètement machienne. Dans la Théorie de Brans et Dicke, on a un champ scalaire φ (il n’a rien à voir avec le potentiel du champ de gravitation noté φ), qui prend une valeur en chaque point de l’espace-temps. Cette valeur est un nombre réel. 

    Le rôle du principe de Mach en physique est discuté, en particulier sa compatibilité avec le principe d'équivalence. On a donc des difficultés d'intégration de ce principe en Relativité générale. Une théorie relativiste modifiée de la gravitation, apparemment compatible avec le principe de Mach est proposée par Brans et Dicke. Elle décrit la gravitation par des équations scalo- tensorielles (ce qui fait qu'elle n'est plus décrite de manière entièrement géométrique par des tenseurs) Elle inclue une constante gravitationnelle (φ) qui est différente en chaque point de l'espace temps et qui dépend de la distribution des masses par rapport à ce point. 

    voir le chapitre 3: d’où vient la différence entre la Théorie de la Relativité générale et la Théorie de Brans-Dicke ? Chapitre 4La Théorie de Brans-Dicke est non locale. Chapitre 5: Les masses négatives en Relativité générale. chapitre 7: Les règles d’attraction-répulsion en Relativité générale. Chapitre 8: Impulsion et masses négatives Chapitre 10: analogie des formules entre l'électromagnétisme et la relativité générale.


    b) Mond et le principe de Mach

    Wikipedia explique: La théorie de la dynamique newtonienne modifiée, en anglais Modified Newtonian dynamics et usuellement abrégée en (théorie) MOND, est une théorie physique, adaptée de la mécanique classique, proposée pour expliquer le problème de la courbe de rotation plate des galaxies spirales. Elle constitue une alternative au concept de matière noire, dont l'existence n'a toujours pas pu être mise en évidence.
    Il a été calculé que si la matière noire existait, alors elle aurait une abondance au moins cinq fois plus importante que la matière baryonique, pour constituer de 83 %1 à 90 %2 de la densité totale de l'Univers observable3, selon les modèles de formation et d'évolution des galaxies, ainsi que les modèles cosmologiques.
    MOND repose sur une modification de la seconde loi de Newton aux accélérations très faibles. Elle est généralisée dans le cadre d'une théorie relativiste, la théorie tenseur-scalaire.


    c) gravitation quantique à boucles, premier contact. (Principaux acteurs: Abhay AshtekarLee Smolin,   Thomas Thiemann5Carlo RovelliJorge Pullin6 Martin Bojowald pour la cosmologie quantique)

     

    Version canoniqueGravitation quantique à boucles

    Examinons ce qu'en dit wikipedia: La gravitation quantique à boucles est basée sur la  quantification canonique directe de la relativité générale dans une formulation hamiltonienne, les trois autres interactions fondamentales n'étant pas considérées dans un premier temps. Une difficulté de l'approche est que le temps joue un rôle singulier et que la covariance générale des équations n'est plus manifeste. Une première formulation hamiltonienne de la relativité générale avait été proposée par ArnowittDeser et Misner en 19621, mais la tentative de quantification canonique de leur théorie par Wheeler et DeWitt n'avait pas fourni de résultats concluants, les équations obtenues étant trop difficiles à résoudre.

    Dans son livre "et si le temps n'existait pas", en page 31, Carlo Rovelli écrit: "La voie qui semblait la plus prometteuse était liée à l'étrange équation de Wheeler DeWitt qui était en principe "l'équation quantique complète du champ gravitationnel". C'est l'équation qu'on obtient si on combine les équations d'Einstein et celles de la mécanique quantique. Mais elle présentait toutes sortes de difficultés: elle était mal définie d'un point de vue mathématique, sa signification physique restait des plus obscures et elle ne permettait pas de calculer grand chose." la situation était donc très confuse.

    C'est en 1988 qu'un progrès important a eu lieu, avec la découverte de nouvelles variables canoniques par Abhay Ashtekar. Ces variables ont rendu possible une quantification canonique. L'un des résultats fondamentaux (et spectaluraires selon "hyper-atheisme.hautetfort.com") de cette théorie est que l'espace présente une structure discrète (par opposition au continuum espace-temps de la relativité générale) : les aires et les volumes d'espace sont quantifiés. La notion d'espace est en quelque sorte remplacée par la notion de grains primitifs, sortes d'« atomes » d'espace ou, plus exactement, de quanta du champ gravitationnel, reliés entre eux par des liens caractérisés par un spin (spin de lien) d'où le nom de réseau de spin (spin network). Une version covariante (voir ci-dessous) issue de recherches sur la dynamique des réseaux de spin est formalisée en 2008. Elle conduit à la définition d'une famille d’amplitudes de transition prouvée en 20113 nécessite l'existence d'une constante cosmologique positive, ce qui est cohérent avec l'observation de l'accélération de l'expansion de l'UniversCette théorie est partiellement en concurrence avec la théorie des supercordes.

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ la gravitation quantique à boucles: gravité quantique et théorie du tout, les équations de la relativité générale Cosmologie 1 : Le Big Bang Cosmologie 2 : Forme et destin de l’univerCosmologie 3 : La constante cosmologique, la non renormalisabilité de la relativité générale, les réseaux de spin, la cosmologie quantique à boucles et les fluctuations du CMB)

    Une approche des boucles présentée par Lee Smolin est la gravitation quantique en lacets ."L'avantage de cette solution (les boucles) est qu'elle fournit des solutions indépendantes d'un espace en arrière-plan (contrairement à l'ensemble de la physique excepté la relativité générale) et qui se réfère à tel ou tel type d'espace. Les lacets (c'est à dire les boucles), qui peuvent se nouer et se lier définissent à eux-seuls une géométrie dynamique de l'espace-temps, sans avoir besoin d'un cadre de référence déterminé et non-dynamique.

     

    Version covariante de la quantification non-perturbative de la relativité générale:  Réseaux et mousses de spins

    Le formalisme des variables de boucle ne fait déjà plus explicitement appel à la continuité de l'espace (il l'utilise pour les définir à partir des notions classiques, mais une fois la construction terminée, il est possible d'oublier l'échafaudage de construction). Mais on peut aller plus loin: au lieu de considérer seulement des boucles (ou des noeuds), il est possible d'utiliser des réseaux de spin. L'espace en 3 dimensions est remplacé par un réseau, ou un graphe, c'est à dire ensemble de points (les vertexs) reliés par des arêtes. Ces arêtes portent un opérateur du groupe d'holonomie SU(2), donc un indice de spin, et les vertexs assurent la cohérence de ces indices à la jonction des arêtes (Le groupe SU(2)XU(1) est à l'origine de l'interaction électro-faible).  Les boucles correspondent ainsi à un cas particulier de réseau.  Ces réseaux de spins ont été introduits par Penrose en 1964, bien avant la révolution d'Ashtekar, pour dégager la physique d'un espace-temps continu: seules importent les relations (arêtes) entre objets (vertexs), dans le droit fil des idées de Leibniz et Mach. C'est en fait en utilisant des réseaux de spins que Rovelli et Smolin ont montré en 1995 la quantification des aires et des volumes.
    La notion de réseau de spins en 3 dimensions s'étend à la notion de mousse de spins en 4 dimensions. Le but est de décrire ainsi l'espace-temps et non seulement l'espace. Dans ce cas, on a des faces (portant des indices de spin), des arêtes et des vertexs (portant des opérateurs assurant la cohérence des indices de spin aux jonctions). En 4 dimensions, le groupe d'holonomie est SU(2)xSU(2), le recouvrement universel de SO(4), et chaque face devrait donc porter une paire d'indices de spins. Il semble toutefois que ces deux indices soient systématiquement égaux, sinon les amplitudes sont nulles. Mais nous arrivons là aux limites actuelles des recherches en cours.

     

    compléments, liens gravitation quantique à boucles: 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bryce_DeWitt  : (un physicien américain connu pour avoir formulé la version canonique de la théorie de la gravitation quantique : une des premières approches pour quantifier la théorie de la relativité généralisée. Il est également connu pour avoir découvert avec John Archibald Wheeler l'équation de Wheeler-DeWitt (en) pour la fonction d'onde de l'univers ; et enfin pour ses contributions à l'interprétation en mécanique quantique des mondes multiples de Hugh Everett)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm (la théorie de la gravité quantique à boucles)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf rovelli: à ptopos de la gravitation quantique à boucles)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (gravité quantique à boucles et théorie du tout, non-renormalisabilité  de la relativité générale, cosmologie quantique)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/18/la-theorie-des-cordes-rencontre-la-gravitation-quantique-a-boucles-pour-former-une-theorie-du-tout/12774/ (La théorie des cordes rencontre la gravitation quantique à boucles pour former une "théorie du Tout", il semble que la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles soient les 2 faces d’une même pièce)

    http://forum.planete-astronomie.com/la-theorie-de-la-gravite-quantique-a-boucle-de-lee-smolin-t697.html (théorie de la gravitation quantique à boucles de lee smolin -vidéos)

    http://www.automatesintelligents.com/echanges/2006/nov/garrettlisi.html (Garret Lisi a-t-il réinventé la Théorie du Tout ?)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2002/oct/smolin.html (trois chemins vers la gravité quantique)

    http://philippelopes.free.fr/GraviteQuantiqueLacet.htm (gravité quantique en lacets)

     

    d) Alternatives à la théories des cordes.

    Dans son livre "rien ne va plus en physique",  Lee Smolin, commenté par Jean Zin., écrit: "les théories alternatives à la théorie des cordes dont la caractéristique principale est l'indispensable "indépendance par rapport au fond" (voir Carlo Rovelli, qu'est-ce que le temps? qu'est ce que l'espace? et le commentaire ci-dessous)On ne peut faire beaucoup plus que citer le nom de ces théories.  gravitation quantique à boucles (voir b),  géométries non-commutatives  (Alain Connes) triangulations dynamiques causales  (Renate Loll et Jan Ambjorn) ou même "l'espace des twisteurs" (Roger Penrose). Il faudrait citer aussi les théories de l'émergence de Robert B. Laughlin. Ce qui caractérise ces théories par rapport à la théorie des cordes, c'est de ne pas faire d'hypothèses sur l'espace sous-jacent qui doit émerger des interactions, y compris le nombre de dimensions qui pourrait même évoluer dans le temps (p126) ! Il n'y aurait que des impulsions, des charges et des interactions. Ces théories conformes à la relativité générale illustrent qu'il ne suffit pas de déduire l'existence d'un "graviton" mais qu'il faut rendre compte de la dynamique de l'espace, le graviton lui-même étant soumis à la gravitation puisqu'il porte de l'énergie (p 129) !

    Nous allons par la suite détailler un peu ces théories alternatives.

    Commentaire Invariance de jauge et indépendance de fond: "Une propriété fondamentale de la théorie de la relativité générale est son invariance sous les difféomorphismes actifs (propriété que, suivant Earman (2006), je nomme covariance générale substantielle).6 Ceci signifie que les équations du champ d’Einstein sont invariantes sous ces transformations et que si (M, g) est une solution de ces équations, c’est-à-dire représente un espace-temps (et une configuration du champ gravitationnel), alors (M, d*g) est aussi une solution et représente la même situation physique, avec d* la transformation agissant sur la métrique induite par un difféomorphisme actif d : M → M. Sans entrer dans les détails techniques, un difféomorphisme actif transforme de manière bijective chaque point de la variété en un autre de telle sorte que la structure topologique soit préservée et que certaines conditions de continuité et différentiabilité soient satisfaites ; une telle transformation active sur la variété détermine une transformation sur la métrique, aussi appelée difféomorphisme par abus de language, qui peut être comprise comme une redistribution des propriétés métriques sur les points de la variété satisfaisant les conditions mentionnées. L’ensemble des difféomorphismes actifs possède la structure mathématique d’un groupe, que l’on note Diff(M). Ainsi, à strictement parler, un espace-temps n’est pas représenté uniquement pas une seule paire (M, g), mais plutôt par une classe d’équivalence de telles paires reliées par des difféomorphismes actifs. De plus manière plus spécifique, il est possible de comprendre cet invariance sous Diff(M) comme une invariance de jauge dans le cadre des formalismes lagrangien et hamiltonien de la théorie.Les équations dynamiques de la théorie de la relativité générale, les équations du champ d’Einstein, comme pour la plupart des théories physiques fondamentales, peuvent être dérivées d’une fonctionnelle, appelée action, caractérisant la théorie, l’action de Einstein Hilbert dans le cas de la relativité générale."

     

     e) La géométrie non-commutative

    La géométrie non commutative développée par  Alain Connes, est un type de géométrie algébrique distincte de la géométrie algébrique telle qu'on l'entend habituellement (celle développée par Alexandre Grothendieck), car elle s'intéresse à des objets qui ne  commutent pas.  

    La géométrie non commutative permet d'incorporer des notions quantiques en géométrie. "Elle semble donc l'outil idéal pour étudier le problème de la quantification de la relativité générale. Cette thèse a pour but d'introduire les notions de géométrie non commutative, de gravité quantique (approche des Mousses de Spin) et de donner des directions possibles sur l'utilisation des structures de la Géométrie Non Commutative (GNC) afin d'étudier la gravité quantique (non perturbative)". Voir: sam-network.org/video le débat autour de la géométrie non-commutative (Qu'est ce que la géométrie non commutative peut apporter à l'unification de la gravité de la mécanique quantique? Qu"est ce que le formalisme de la mécanique quantique? est t-il possible d'unifier la gravitation avec le modèle standard? Le temps existe t-il vraiment? Le temps bouge t-il encore? ...)

         -Le site repmus.ircam.fr explique: "Dans le formalisme de la mécanique quantique, les observables ne sont plus des grandeurs ou fonctions numériques, que l’on peut multiplier entre elles dans un ordre indifférent, mais des opérateurs, que l’on peut composer entre eux suivant un ordre qui n’est plus indifférent. Il en est de même dans la géométrie non commutative initiée par Alain Connes dans les années 1980, qui s’en inspire : au lieu du double mouvement de la géométrie des topo (espace des points ! site des ouverts ! topos des faisceaux), on a le double mouvement: espace des points ! algèbres de fonctions ! algèbres d’opérateurs. Le site automatesintelligents.com pense que 'La géométrie non-commutative d'Alain Connes nous donne ainsi la façon de décrire un monde dans lequel le concept usuel d'espace a été brisé. Il n'y existe pas de points, donc cela n'a pas de sens de se demander s'il existe un nombre infini de points dans une région donnée. Ce qui est merveilleux, cependant, est que Connes a découvert que de nombreuses parties de la théorie de la relativité, de la théorie quantique et de la physique des particules élémentaires pouvaient être compatibles avec un tel monde.'

         -A l'université Paris-sud, th.u-psud.fr écrit: "la géométrie non commutative tire son origine de la mécanique quantique, dans laquelle les observables engendrent une algèbre non commutative. En géométrie différentielle non commutative, les algèbres de fonctions différentiables sur les variétés (voir les précisions sur ces termes en fin de ce chapitre) sont remplacées par des algèbres non commutatives que l’on interprète comme les algèbres de fonctions différentiables sur des "variétés non commutatives". Le groupe de physique mathématique du LPT est l’un des groupes fondateurs de la géométrie non commutative. Dans cette nouvelle géométrie, il est possible de définir des champs de jauge sur un "espace non commutatif", ainsi que des métriques. Certaines de ces théories de jauge s’interprètent naturellement en termes de théories de jauge ordinaire avec champs de Higgs. Les travaux de recherche au LPT consistent à étudier ces nouvelles géométries (par ex théories de jauge en géométrie non commutative), à les enrichir de nouvelles structures, et à appliquer ces nouveaux outils à la physique fondamentale en ayant en vue la formulation d’une théorie quantique de l’espace-temps et de la matière.

    Formuler une théorie quantique de la relativité générale et donc de la gravité reste un défi pour la physique théorique. Une voie d’approche nouvelle, dite des tenseurs aléatoires a été développée ces dernières années au LPT. Elle généralise l’approche à la gravité quantique à deux dimensions par les matrices aléatoires et se situe également à l’intersection de plusieurs autres approches, telles que théorie des champs de groupe (version seconde-quantifiée de la gravité à boucles), triangulations dynamiques et. Elle s’appuie sur une discrétisation de l’espace temps dans laquelle des triangulations aléatoires colorées apparaissent comme duales aux graphes de Feynman d’une théorie des champs tensorielle. A l’aide d’un nouveau type de développement dit 1/N, on a pu découvrir des modèles de théories des champs tensorielles renormalisables, qui généralisent la théorie non-commutative des champs et pourraient mener à la compréhension de notre espace-temps comme un phénomène émergent."
         

    Alain connes: la géométrie non-commutative

    -Le livre de Marc Lachièze Rey "Au-delà de l'espace et du temps" apporte des précisions supplémentaires dans le chapitre "Au-delà des variétés: abandonner les points" (pages 309 à 313). Tous les espaces physiques qu'on étudie généralement (espace et espace-tempsFondInternatfibre et fibrés... - un espace fibré est, intuitivement, un espace topologique qui est localement le produit de deux espaces appelés la base et la fibre ) sont des variétés ou des variétés différentielles (voir aussi définition dans cosmosaf.iap.com), c'est à dire des ensembles de points munis de certaines structures. Un Internat (fibre) (page 256) est une variété constituée, en chaque point,  de l'ensemble des transformations du groupe de lie (de Poincaré) agissant dans l'espace des repères de l'espace tangent de l'espace-temps. Les transformations du groupe de Poincaré (P)  sont à la fois considérées comme externes (agissant sur l'espace-temps),  et internes (agissant sur l'Internat), ce qui les fait apparaître comme transformations de jauge. Deux structures sont ainsi soudées: celle de l'Internat, à peu près identifié à l'espace tangent, et celle de l'espace-temps lui-même. Le champ gravitationnel, (la courbure de l'espace-tempsl) est ainsi considéré comme un champ de jauge. La soudure exprime le lien entre l'Internat,(la fibre) et l'espace-temps (la base). On voit ainsi à nouveau apparaître une parenté entre la relativité générale et la physique quantique. Toutes deux sont liées aux notions de symétries et aux notions géométriques qui les accompagnent: groupes de liefibrés et connexions. Cela sert de départ aux tentatives d'unification quantique/gravitation et de recherche d'une nouvelle physique. 

     

    Pourtant, du point de vue physique, le point est une entité paradoxalelimite, d'extension nulle, que personne n'a jamais vue. Modèle du questionnement leibneizien repris par Heidegger,   rien ne peut exister sans constitution, pas même le néant, cette question constitue le paradoxe de la singularité. A nos yeux, les points, bien qu'ils soient sans épaisseur, leur accumulation donne pourtant un espace, ou une variété continue. Mais la notion de point est à l'origine des plus importantes difficultés de la physique, que ce soient les divergences classiques ou quantiques, le singularités en relativité générale et en cosmologie. Le champ électrique engendré par un électron ou le champ gravitationnel engendré par une masse ponctuelle tendent tous deux vers l'infini. La théorie quantique des champs est parsemée d'infinis dont on ne se débarrasse qu'ai prix d'opérations de renormalisation, qui sont conceptuellement peu satisfaisantes (ce que nous avons évoquées en 2-3). Certes, nous avons appris à nous en accommoder et avec l'habitude à les oublier ou les négliger. Mais le problème devient plus aigu avec le rapprochement physique quantique/relativité générale, en faisant intervenir la quantification de l'espace. De plus, le principe d'incertitude rend le point inaccessible, car il interdit une localisation parfaite. Alors, ne perd t-il pas sa raison d'être? On essaye, notamment en gravité quantique, d'introduire non pas des points, mais des "atomes d'espace", en espérant ainsi faire disparaître les singularités pas et les divergences. On voudrait considérer un espace (ou un espace-temps) discret et non pas continu. Mais des réseaux ou des grilles ne semblent pas convenir pour décrire la physique, ils font intervenir des mailles aux dimensions ou orientations arbitraires. Et donc les symétries de l'espace-temps (par rapport aux rotations, à la relativité...) disparaissent. Mais l'idée d'une géométries sans points a germé. Elle n'est pas neuve, elle a été proposée pas Elie Cartan avec Félix Klein et son proggramme d'Erlangen dans les années 30 et par Hartland Snyder en 1947. Maintenant, une telle géométrie est devenue effective avec Alain Connes et la géométrie non commutative. L'application des idées quantiques à la gravitation entraîne d'importantes modifications des propriétés de l'espace en-dessous de l'échelle de Plank. De plus, les fonctions habituelles (énergie, position, vitesse) doivent être remplacées par des opérateurs (les observables quantiques), ce qui les différencient des fonctions par le fait que leur produit est non-commutatif. Ainsi, de fait, de manière non-explicite, la non-commutativité apparaît comme une caractéristique de la quantification (celle de la géométrie de l'espace, mais celle de l'espace de phase qui serait non-commutative en mécanique quantique). Un espace flou (théorème d'incertitude) pourrait bien constituer une version quantique de la géométrie. Quantifier la gravitation, c'est quantifier la géométrie. C'est ce qu'accomplit la géométrie non-commutative comme nous allons le voir au chapitre suivant. Un des avantages fondamentaux de cette démarche, c'est qu'elle préserve toutes les symétries de l'espace-temps, tout en faisant disparaître les problèmes d'infinis liés à la notion de point. Et elle entraîne, par construction, des relations d'incertitude qui évoquent celles de la mécanique quantique. La relativité générale a englobé la gravitation dans la (chrono-)géométrie de l'espace temps d'Einstein et le prix à payer était que cette géométrie devait être non-euclidienne. Pour qu'une nouvelle théorie englobe "la quantique" dans la géométrie, le prix à payer est peut-être que que cette théorie devienne non-commutative.

    -Dans la géométrie non commutative (vue par Marc Lachièze Rey dans au-delà de l'espace et du temps pages 311 à 313): L'espace ordinaire est constitué de points, muni de relations entre eux (la topologie, la métrique etc). Le terme d'espace se révélant trop pauvre pour exprimer la diversité de son contenu, les géomètres utilisent le terme général de variété: une ligne est une variété à 1 dimension, les espaces euclidiens ou non sont des variétés à 3 dimensions, l'espace-temps est une variété à 4 dimensions. Les géomètres étudient des variétés à n dimensions ou  n-variétés. Tous les ensembles de points qu'on peut définir ne sont pas des variétés mais la physique standard s'en contente. Un ensemble de points sans relations entre eux ne sont pas des variétés. Pour qu'ils le soient, un minimum de relations est exigé, qui constituent sa structure géométrique. On demande que chaque petit morceau "ressemble" à un petit morceau d'une variété euclidienne R(n) pour une n-variété. L'ensemble de propriétés minimales que possède une variété constitue sa topologie. On parle alors de variété nue ou topologique (assimilable localement à un espace euclidien).On ne sait pas y manipuler des vecteurs, ni y mesurer des longueurs et des angles, ni y définir une courbure. Mais on sait définir sa dimension, son caractère fermé ou ouvert, notions topologiques. Mais ces notions ne suffisent pas pour faire de la physique. On besoin, par exemple, d'équations différentielles impliquant des fonctions, sur la variété, et de les dériver. Pour cela, il faut que la variété possède une structure différentielle qui vient s'ajouter à sa structure topologique. On peut y considérer des équations différentielles, manipuler des vecteurs, des tenseurs. Mais cela ne permet pas encore d'effectuer des mesures: il faut maintenant introduire une structure supplémentaire, une métrique, qui permet de définir et mesurer des angles et des longueurs ainsi que des durées dans l'espace-temps. La variété devient alors une variété métrique , qui possède une courbure. Celle-ci se définit à partir des propriétés de la métrique, ce qui définit son caractère euclidien ou non (riemannien par exemple). Il existe cependant une autre structure, intermédiaire entre les variétés différentielle et métrique: la structure conforme, qui permet de définir les angles, mais pas les longueurs ou les durées. En relativité, dans l'espace-temps, variété à 4 dimensions, la structure conforme exprime les notions de causalité. Dans l'espace, on a donc la hiérarchie de structures qui peuvent "habiller" une variété: simple ensemble de points, sans structure géométrique, variété nue ou topologique, variété différentielle, variété conforme, variété métrique.

    Revenons maintenant à la notion de variété. Il est toujours possible de repérer ses points par leurs coordonnées. Ce n'est rien d'autre qu'une fonction, puisqu'elle fait correspondre à chaque point un nombre (réel). Les fonctions qu'on peut définir sur une variété ont des propriétés qui dépendent de celles de la variété. Par exemple, si l'espace est renfermé dans un cylindre, les fonctions doivent être périodiques.On montre que l'ensemble des propriétés d'une variété (donc la variété elle-même) est caractérisé par l'ensemble des fonctions qu'on peut y définir. Parmi toutes ces fonctions, certaines possèdent la propriété de s'annuler en un point donné et en ce point seulement. Le sous-ensemble constitué par les fonctions de ce type se trouve associé à ce point. Les fonctions définies sur une variété peuvent être additionnées ou multipliées. Le produit de deux fonctions f et g s'écrit aussi bien fg que gf. Cette propriété s'appelle la commutativité et l'ensemble des fonctions constitue une algèbre (ensemble d'éléments obéissant à des règles précises de multiplication) commutative. Un  théorème de géométrie assure que toute algèbre commutative peut-être vue comme l'ensemble des fonctions définies sur une certaine variété, c'est à dire: à toute algèbre commutative (vérifiant les bonnes conditions) est associée une variété, "composée de points". L'idée de la géométrie non-commutative est de généraliser ces propriétés en considérant une classe plus large d'algèbres, appelées non-commutatives. On peut toujours définir le produit de deux éléments, ce qui permet de la considérer effectivement comme une algèbre. Mais dans une algèbre non-commutative, ce produit dépendra de l'ordre des facteurs: FG est différent de GF. Les éléments de cette algèbre ne peuvent donc être des nombres dans le sens usuel. On ne peut plus identifier les produits FG et GF, mais on peut définir leur commutateur comme la quantité FG-GF qui appartient lui aussi à l'algèbre. Evidemment, on ne peut plus interpréter un élément F de l'algèbre comme une fonction sur un espace, sinon les produits seraient commutatifs. L'algèbre non-commutative ressemble tout de même à une algèbre commutative même si on ne peut considérer ses éléments comme une fonction sur une variété. Mais on peut considérer chaque élément comme un opérateur agissant sur une structure qui ressemble à une variété  et construire une géométrie non-commutative. Cette nouvelle structure généralise la notion d'espace ou de variété, la notion d'opérateur généralisant celle de fonction. Elle est appelée espace non-commutatif ou "espace flou, où les points sont indiscernables les uns des autres" selon alain Connes, espaces  "fuzzy" en anglais. Ces espaces partagent la plupart des espaces usuels comme la symétrie ou la possibilité de définir des dérivées. Cependant une propriété ne se généralise pas: la possibilité de considérer des points. Dans la géométrie commutative, un point est associé à un sous-ensemble de fonctions. Ici, il n'existe pas de tels sous-ensembles, donc pas de points. Dans cet espace flou, il est impossible de mesurer une position avec une précision meilleure qu'une certaine limite, ce qui constitue une relation d'incertitude géométrique qu'on peut rapprocher du principe d'incertitude de Heisenberg. Certains éléments de l'algèbre généralisent la notion de coordonnées. Mais ce sont des coordonnées non-commutatives, qui ne sont pas non plus des fonctions.

     

    liens: https://arxiv.org/pdf/math-ph/9903047.pdf (géométrie non-commutative et interactions fondamentales)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-00010487v3/file/video.pdf :Théories de jauge en géométrie non commutative et généralisation du modèle de Born-Infeld

    http://www-cosmosaf.iap.fr/SAF_Cours_cosmo_2010_1.pdf (Espace temps et géométrie Variétés, Tenseurs)

    http://www.apc.univ-paris7.fr/~mlr/fichiersMLR/articlesMLR/Continu.pdf (Le rejet de l'atomisme et la physique continue Par Marc Lachièze-Rey)

    https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:A5QDvkUQRU0J:https://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/notes/expose_mars2000.pdf+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr (exposé sur la quantification géométrique institut fourier)

     http://images.math.cnrs.fr/pdf2006/Julg.pdf (Alain Connes: une autre vision de l'espace, la non-commutativité)


    f) triangulations dynamiques causales (Renate Loll et Jan Ambjorn, le principal fondateur de la théorie de la Triangulation Dynamique Causale)

    Voir les publications De Renate Roll en fin de cet article, apres les liens concernant le temps.

         -Le site http://math-et-physique.over-blog.com/ donne son avis sur les triangulations dynamiques causales en se posant la question: Pourquoi vivons-nous dans espace-temps à 4 dimensions ? "C'est une question à laquelle il semble très difficile de répondre. Pour certains c’est une question plus métaphysique que physique, pour d’autres il est tout simplement trop tôt pour tenter d’y répondre. Cependant, plusieurs théories spéculatives de gravité quantique semblent avoir leur mot à dire : la théorie des supercordes, qui est la première historiquement à s’être confrontée au problème, et plus récemment la théorie des « triangulations dynamiques causales», et enfin la théorie des « équations d’Einstein quantiques ». La théorie des triangulations dynamiques causales (CDT), d’Ambjorn, Jurkiewicz et Loll est L’idée est de quantifier la relativité générale via les intégrales de Feynman. Pour évaluer ces dernières, qui sont très mal définies, on fait une triangulation de l’espace-temps par des 4-simplexes, ce qui est l’équivalent à 4 dimensions de la représentation d’une surface sur un écran d’ordinateur par une myriade de minuscules triangles, puis on fait tendre la taille des 4-simplexes vers zéro. Cette méthode permet des calculs numériques, en particulier on peut estimer quelles sont les configurations des 4-simplexes (les uns par rapport aux autres) les plus probables par des méthodes de Monte-CarloLa surprise est que ces configurations sont complètement pathologiques : tous les simplexes s’agglutinent, auquel cas ils ne forment pas un espace-temps macroscopique, ou au contraire ils se rangent les uns derrière les autres en une longue chaîne. Remarquons qu’un tel arrangement a une dimension macroscopique égale à 1 [...] Ce résultat est évidemment inacceptable. Cependant, et de façon très remarquable, si on demande que les simplexes se recollent uniquement de façon à ce que la causalité soit respectée en passant d’un simplexe à l’autre, les configurations dominantes ont une dimension macroscopique égale à 4. [...] On peut voir l’ébauche d’une convergence, sans qu’on puisse bien sûr en déduire qu’elle se fait dans la bonne direction.

         -Pour le site godiche.ru/ le plus grand défaut des triangulations dynamiques causales par rapport à la théorie des cordes est qu'il ne nous est rien dit d'où vient la matière alors que la question se pose naturellement dans la théorie des cordes .
    Les triangulations dynamiques causales (CDT) est une approche qui consiste à prendre des petits blocs pour construire l'espace, appelés 4-simplexes (un peu comme des triangles multidimensionnels), et de les utiliser pour construire la géométrie de l'espace-temps.
    Le résultat est une séquence de motifs géométriques qui sont causalement liés dans une séquence, un motif provoque le motif suivant. Un des aspects les plus importants de la CDT est que le temps devient un élément essentiel de l'espace-temps, parce que Loll comprend que le lien de causalité est un élément crucial de la théorie. La Relativité nous dit que le temps est nettement différent de l'espace, mais Stephen Hawking et d'autres ont suggéré que la différence entre le temps et l'espace pourrait peut-être ignoré et même que le temps peut être imaginaire.
    Loll prend alors ses configurations causalement liés de 4-simplexes et sommes sur toutes les configurations possibles des formes. (Feynman utilisé une approche similaire dans la mécanique quantique, sommant sur tous les chemins possibles pour obtenir des résultats de physique quantique.) Le résultat est géométrie de l'espace-temps classique!)

         -Si cela est vrai, CDT montre qu'il est impossible d'ignorer la différence entre l'espace et le temps. Le lien de cause à effet de changements dans la géométrie d'espace-temps (“le temps ” est une partie de l'espace-temps) est absolument nécessaire pour obtenir la géométrie d'espace-temps classique de la relativité générale et ce que la science sait des modèles cosmologiques standards.

         -À des échelles plus petites, cependant, CDT montre que l'espace-temps est à seulement 2 dimensions. Le modèle se transforme en un motif de fractale, où les structures se répètent à des échelles plus en plus petites, et il n'y a aucune preuve que l'espace-temps réel se comporte de cette façon".

    Donc...à suivre!

    lien: les équations d'Einstein quantiques: https://arxiv.org/pdf/hep-th/0508202v1.pdf


    g) "L'espace des  twisteurs " (Roger Penrose).

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_de_Riemann

    La théorie des twisteurs, introduite par Roger Penrose dans les années 1970, essaye d'engendrer l'espace-temps à partir de la structure des rayons lumineux, ou plus précisément de « particules » se déplaçant à la vitesse de la lumière. Et Wikipedia continue: "Aussi appelée supergravitation, la théorie des twisteurs a donné lieu à un nouveau formalisme permettant l'étude des solutions des équations de la relativité générale et à ce titre aurait pu offrir un meilleur point de départ pour la quantification de celle-ci. Elle a été laissée de côté depuis. Pourtant, elle simplifie les calculs à la fois en relativité générale et en théorie quantique des champs. Il était probable qu'à terme, elle serait devenue le formalisme à la base de cette théorie et que l'on voit une réflexion sur la géométrie de l'espace-temps, certains résultats sont démontrés pour la première fois dans cette théorie. Certains aspects de la théorie des twisteurs donnent une importance particulière à la causalité, traitée d’un point de vue fondamental, à l’aide d’un formalisme mathématique fondé sur la théorie des groupes, l’analyticité et des notions topologiques (transformations de Penrose, spineurscohomologies…). Mais les efforts dans ce sens n'ont pas abouti et le projet de quantification par cette voie est abandonné. Par contre le formalisme de twisteur reste utile dans le cadre de la relativité et a même retrouvé un regain d'intérêt dans le cadre de l'étude de la théorie de Yang-Mills via la théorie des cordes(travaux d'Edward Witten sur ce dernier point). Elle pourrait, tout comme la géométrie non commutative ou encore la théorie des cordes, permettre d'unifier la physique quantique et la théorie de la relativité générale

    Examinons tout de même ce qui est dit de cette théorie.

    Pour Roger Penrose, précise le site Astrosurf.com"les dimensions compactifiées (des théories des cordes) doivent être haute instables et doivent s'effondrer jusqu'à la singularité de la même manière que les trous noirs et le big bang dans la théorie de la Relativité Générale, mais à présent dans une échelle de temps caractéristique et aussi absurdement petite que le temps de 1043 secondes. Aussi, avec ces dimensions supplémentaires, nous sommes, pour l'essentiel, revenus au départ: face à des infinis, mais à présent - les infinis des singularités de l'espace-temps, pas uniquement celles de la théorie quantique des champs" . La théorie des twisteurs, qu'il proposa dans les années 1960, devait échapper à ces difficultés. Il faudrait modifier les règles de la physique quantique pour les appliquer à l'échelle macroscopique. Il semble qu'elles pourraient être subtilement modifiées lorsqu'elles s'appliquent à la géométrie de l'espace-temps. ce qui permettrait sans doute de résoudre les paradoxes le physique quantique, tels celui du chat de schrödinger. Penrose considère la sphère céleste comme une courbe complexe, une surface de Riemann. Ces surfaces complexes, de dimensions n, ne ressemblent pas aux surfaces habituelles que nous avons l'habitude de visualiser, car les nombres complexes, de la forme a+ib, contient l'information sur la somme de paires a et b. Les surfaces de Riemann peuvent présenter différentes topologies. La sphère céleste, "sphère de Riemann" est un cas particulier de topologie sphérique. Tout part de cette curiosité mathématique que la théorie des twisteurs considère comme fondamentale. Les rayons lumineux (par exemple ceux émis par une étoile en direction de la Terre), sont considérés par le théorie comme plus fondamentaux que les points de l'espace-temps. On définit "l'espace du rayon lumineux" (les points individuels de l'espace représentant la totalité des rayons lumineux dans l'espace-temps). dont les points sont plus fondamentaux que l'espace-temps lui-même. Dans la géométrie de la relativité générale, deux points peuvent être reliés par un rayon lumineux (une géodésique) évoluant dans l'espace-temps. Par contre , dans la théorie des twisteurs, en rayon lumineux est un simple point dans l'espace du rayon lumineux, tandis que dans l'espace-temps, un point P est représenté par la valeur des rayons lumineux passant par P dans la sphère céleste (une courbe complexe, une sphère de Riemann passant à travers l'espace du rayon lumineuxPhilippe Maulion apporte quelques précisions bienvenues: "L’espace que nous nous représentons et le temps ne sont pas donnés dans la nature, ils sont le fruit d’opérations de fondations, nécessaires et vitales, de la part de l’être pensant. Par contre la lumière est donnée dans la nature de Notre univers [...] la tentative de Penrose d’opérer dans, "l’espace des twistors" relève du projet de faire de la physique autrement (ailleurs) que dans l’espace-temps ordinaire. On sait par ailleurs que, en relativité, on peut considérer l’espace-temps comme tissé par l’ensemble de ses géodésiques. On peut alors comprendre que Penrose propose de considérer comme objet fondamental de sa théorie, non pas l’ensemble des événements susceptibles de se produire (c’est-à-dire l’espace-temps), mais plutôt l’ensemble des trajets possibles des rayons lumineux. De cette façon, l’espace-temps apparaît comme un concept secondaire (sic) et l’espace des twistors – initialement l’espace des rayons lumineux – comme l’espace le plus fondamental (sic). Ces deux espaces sont liés par une correspondance où les rayons lumineux dans l’espace-temps sont représentés par des points dans l’espace des twistors. Il est possible d’étudier les propriétés mathématiques (dont certaines sont voisines de celles des sphères) de cet ensemble et de le considérer comme un espace géométrique. C’est « l’espace des twistors », et Penrose propose de faire de la physique dans cet espace plutôt que dans l’espace-temps ordinaire. »

    C'est à ce niveau que Hawking introduit une "fonction d'onde des twisteurs'", ce qui permet, soutient Penrose, une nouvelle approche de la théorie quantique des champs, où les problèmes d’infinis pourraient se régler plus facilement. Philip Maulion poursuit: «il se pourrait que cet outil offre une piste intéressante pour la mise en place d’une théorie des twistors qui pourrait être extrêmement puissante. Cette piste se place alors en concurrence avec d’autres approches aux ambitions synthétisantes, faisant en général également intervenir une géométrie complexe. On peut citer, par exemple, les théories des cordes, la supersymétrie, la gravitation quantique, la géométrie non commutative, etc. Toutes ces théories, ou ébauches de théories, se placent sur des plans différents, avec parfois, cependant, quelques points communs.»


     

    La théorie des twisteurs: analyse d'Etienne Klein dans L’EVANESCENCE DE LA NOTION DE CAUSE EN PHYSIQUE: "il se pourrait que cette relation temps-causalité soit un jour inversée ou renversée, du moins si l’on en croit certaines théories à l’ébauche aujourd’hui, qui tentent de construire une théorie quantique de la gravitation ? S’agit-il d’appliquer les procédures de la physique quantique à la relativité générale ? Ou de procéder à un mariage qui impliquerait une modification de la physique quantique standard? Ou encore de mettre sur pied une nouvelle théorie qui dépasse, en les incluant, la physique quantique et la relativité générale? 

    Ces différentes démarches se répartissent en trois groupes : 

    • Les procédures qui appliquent les règles de quantification à la relativité générale ordinaire. Deux pistes : les approches « covariantes », qui renoncent à définir le temps a priori ; les approches « canoniques » (telle la gravité quantique à boucles) qui partent d’une définition a priori du temps au sein de l’espace-temps de la relativité générale. 

    • La théorie des supercordes, qui envisagent un cadre radicalement neuf (les objets physiques sont des cordes, mais l’espace-temps fait partie du background) à partir duquel on espère retrouver la RG 10 comme limite à basse énergie (et les autres interactions fondamentales). L’ensemble des approches qui ne relèvent d’aucune des deux premières, par exemple la théorie des  twisteurs de Penrose ou les géométries non commutatives d’Alain Connes.   "Je m’attarderai seulement sur la théorie des twisters car elle est la plus démonstrative d’un éventuel renversement du lien entre cours du temps et causalité. Traditionnellement, on considère qu’un événement, représenté par un point dans l’espace-temps, est une donnée primaire, et que les relations qui lient deux événements entre eux ne sont, elles, que des données secondaires : l’événement est seul jugé réel, tandis que les relations causales ne sont jamais qu’accessoires. Mais ne pourrait-on inverser la donne, considérer que les relations causales sont les véritables éléments fondamentaux, et que les événements dans l’espace-temps peuvent ensuite être définis à partir d’elles ? Dans les années 1980, Roger Penrose a ouvert une voie en proposant justement une conception de l’espace-temps fondée sur ce qu’il dénomme la « structure causale de l’univers.

    Dans la Relativité Générale, l’espace-temps est l’arène au sein de laquelle la causalité vient s’exprimer, il se construit à partir d’elle. La géométrie de l’espace-temps dicte à la lumière sa voie de propagation: les trajets qu’elle peut suivre sont les géodésiques de lumière. Pour que deux événements soient causalement reliés, il faut qu’une particule ait pu se propager de l’un à l’autre. Or aucune particule ne peut se déplacer plus vite que la lumière. Dès lors, connaître les géodésiques de lumière permet de déterminer quel(s) événement(s) a (ont) pu être causé(s) par un événement donné: ce sont tous ceux qui sont reliés à cet événement par un signal dont la vitesse est inférieure ou égale à celle de la lumière. Ainsi la géométrie de l’espace-temps contient-elle de l’information à propos des liens de causalité entre événements. Une information qui constitue la « structure causale de l’univers »Elle constitue une sorte de tissage de l’espace-temps qui indique tous les chemins par lesquels des liens de causalité peuvent se propager (La structure causale conduit à refuser que puissent exister dans l’univers des géodésiques de lumière ou de matière qui seraient comme des boucles refermées sur elles-mêmes, car cela impliquerait qu’une particule pourrait revenir dans son propre passé). 

    Penrose postule alors que cette structure causale est la propriété la plus déterminante de l'Univers. Ce n'est plus l'ensemble des points-événements de l'espace-temps qui est fondamental, mais plutôt l’ensemble des trajets possibles des rayons lumineux, bras armés de la causalité, capables de connecter les événements entre eux. Cela conduit Penrose à un renversement complet de point de vue: ce n'est plus la géométrie spatio-temporelle qui détermine les relations causales, mais les relations causales qui déterminent la géométrie de l’espace-temps. En effet, la plupart des informations dont nous avons besoin pour définir la géométrie de l’espace-temps sont intégralement fixées dès qu’on sait comment la lumière y voyage. Penrose appelle l’ensemble des rayons lumineux l’« espace des twisteurs »: chaque rayon lumineux, qui correspond à une géodésique de lumière dans l’espace-temps, est représenté par un simple point dans l’espace des twisteurs; et réciproquement, chaque point de l’espace-temps peut être reconsidéré comme l’ensemble des rayons lumineux passant par lui, c’est-à-dire comme un ensemble de points dans l’espace des twisteurs. Il s’établit ainsi une relation de correspondance entre l’espace des twisteurs et l’espace-temps (Le nom de twisteur vient du fait que les nombres complexes peuvent être représentés dans un plan (le plan complexe) ou bien, si l’on ajoute un point à l’infini, sur une sphère, la sphère de Riemann. Cette sphère peut tourner sur elle-même, et ainsi devenir un twisteur (un torseur en français).

    Ainsi Penrose pense que l’espace des twisteurs est une entité plus fondamentale que l’espace-temps, et que c’est à partir de lui qu’il faudrait reformuler les lois de la physique. Pendant le 20 années qui ont suivi la proposition initiale, a théorie s'est rapidement développée. On s'est aperçu que de nombreuses relations pouvaient être reformulées dans l'espace des twisteurs (voir le livre écrit avec Sephen Hawking: la nature de l'espace et du temps). C'était un argument qui amenait à considérer effectivement les rayons de lumière, c’est-à-dire les propagateurs de la causalité, comme des entités vraiment fondamentales, voire fondatrices. Nous retrouvons donc ce que nous avons vu précédemment avec le site astrosurf.com.

    L’espace-temps n’étant plus alors qu’un aspect secondaire exprimant les relations mutuelles de ces rayons. Cela semblait également être une étape vers l’unification des quatre interactions fondamentales car, reformulées au sein de l’espace des twisteurs, les équations décrivant les divers types de particules prennent une même forme, qui est simple (les équations différentielles y deviennent de simples équations algébriques). Mais cette représentation de l'Univers pose de nouveaux problèmes, le principal d'entre-eux pouvant être rédhibitoire: l’espace des twisteurs ne serait encore concevable qu’en dehors du cadre de la physique quantique. Bien qu’il soit structurellement très différent de l’espace-temps, il correspond, comme lui, à une structure géométrique lisse, non quantifiée. Personne ne sait encore à quoi pourrait ressembler un espace des twisteurs qui serait de nature quantique, mais la théorie des twisteurs n’unifie pas encore la physique quantique et la relativité générale. Etienne en conclut: "Depuis lors, les travaux qui visent à comprendre la nature de l’espace et du temps utilisent tous la combinaison de trois idées fondamentales: l’espace-temps est émergent en non pas primitif; sa description la plus fondamentale est discrète; cette description fait intervenir la causalité de façon cruciale."

    Nous allons voir, dans la chapitre suivant, une théorie de l'émergence.

    Note: "Brandon Carter: [...] a découvert avec son directeur de thèse Roger Penrose un moyen de déterminer ce que l'on appelle la structure causale de l'espace-temps autour d'un trou noir ou dans un univers en expansion à l'aide de diagramme appelés diagrammes de Carter-Penrose (ou diagrammes de Penrose-Carter, ou diagrammes de Penrose, le nom de Brandon Carter étant parfois omis). http://www.astrosurf.com/luxorion/univers-11dimensions2.htm (voir la théorie des twisters de penrose)"


    h) Théories de l'émergence de Robert B. Laughlin
     
    Dans son ouvrage, a different universe, Robert Laughlin a voulu s’opposer à la philosophie de l’ouvrage de son collègue  Brian Greene ”L’univers élégant”, spécialiste la théorie des cordes. Ce dernier est adepte du réductionnisme, c’est à dire de la doctrine visant, comme le dit Michel Bitbol à rendre compte de la grande variété des phénoménes naturels par un petit nombre d’entités élémentaires et de lois fondamentales, soit selon la formule claire de Jean Perrin, ”expliquer le visible compliqué par de l’invisible simple”. Laughlin affirme que toutes les lois physiques sont uniquement de nature organisationnelle! Aucune ne peut être déduite de principes physiques plus fondamentaux, ce qui revient à ne pas hiérarchiser les lois! Du coup, la chimie lui apparaît comme ”un énorme livre de recettes”! Son argument principal vient du fait que l’importance des interactions entre les éléments constituants d’un système, de leur complexité et des difficultés à prédire le comportement des objets complexes. Jacques Friedel, ne partagerait pas cet avis ; en effet, le travail de ce dernier a consisté a faire émerger les propriétés collectives des solides, des interaction entre atomes ou ions régulièrement espacés.  Pour le réductionnisme, les résultats obtenus par ce dernier et par toute la communauté des physiciens du solide sont la preuve du succès de la méthode des physiciens sur le plan fondamental ainsi que sur le plan technique, tout comme ce fut le cas, pour Maxwell et Boltzmann, à la fin du XIXe siècle, dans le cas des gaz avec la création de la physique statistique. 

    Mais c’est surtout en biologie que la complexité des interactions rend la prévision difficile. Dans ce domaine en effet, rien n'a pu jusqu'à maintenant être mis en équations Constatant cette grande difficulté dans la prédiction, (en raison de la complexité), Laughlin l’interprète comme la fin du réductionnisme, lequel consiste en une vision hiérarchisée des lois depuis le niveau fondamental microscopique jusqu’au niveau macroscopique, le lien se faisant par les interactions entre entités élémentaires et par la statistique. Mais cette fin du réductionnisme ne doit pas être confondue avec une fin de la physique, comme l’ont envisagé de grands physiciens, notamment Richard Feynman et Leon Cooper; dans ce contexte, certains envisagent la Théorie du Tout, dans laquelle s’achèverait la dernière synthèse, celle de la physique quantique et de la relativité Générale. Avec la théorie de l’émergence, Laughlin propose au contraire d’abandonner une fois pour toutes la piste réductionniste.  En Pages 262-263, 276, Gaughlin affirme: ”... la science est passée de l’`ere du réductionnisme `a l’ère de l’émergence... aujourd’hui, le paradigme dominant est organisationnel... Le passage à l'ère de l'émergence met fin au mythe du pouvoir absolu des mathématiques ... Nous ne vivons pas la fin de la découverte mais la fin du réductionnisme”
    Commentaire de Michel Bitbol sur l'ouvrage de Gaughlin:  Gaughlin pose le problème de la non-existence d’un niveau ultime et fondamental dans la théorie de l’émergence, d’où la question : ”l’émergence des lois n’implique-t-elle pas un niveau inférieur d’organisation d’où elles émergeraient?” La réponse des physiciens est: le comportement des systèmes élémentaires satisfait à des lois statistiques dans lesquelles les caractéristiques élémentaires ne jouent pas un rôle déterminant. Quelles conclusions Michel Bitbol nous incite-t-il à retenir de l’exposé qu’il fait de l’opposition entre réductionnisme et émergence? Ou bien l’on continue à espérer que l’on pourra un jour édifier une théorie unifiée fondamentale exprimant les lois ultimes de la nature, aujourd’hui théorie des cordes ou des supercordes, à la poursuite de laquelle on engloutira beaucoup d’argent sans guère progresser comme le déplore Lee Smolin…Ou bien l’on admet qu’il n’existe pas de niveau fondamental à atteindre, ni de lois ultimes à formuler, ni même d’éléments au sens strict. C’est dans ce deuxième camp que Michel Bitbol se range explicitement. Ainsi la théorie de l’émergence présente l’intérêt philosophique de transformer les questions ontologiques, relatives à l’existence ou non de lois fondamentales, en questions méthodologiques. On renonce à savoir ce qu’est la nature dans l’absolu. On s’intéresse seulement à ce qu’elle apparaît être ici et maintenant en fonction des recherches que l’on mène.
    L’interview de Robert Laughlin, qui fait suite à l’article de Michel Bitbol, reprend les mêmes idées. Il rappelle que dans toutes les sciences, l’approche est « phénoménologique ». Ce qui est observé expérimentalement est utilisé pour reconstituer des lois physiques dites fondamentales, résultant davantage d’un travail d’observation et d’analyse que de prédiction. Ainsi l’univers ne serait que le produit d’événements contingents liés à des modes d’auto-organisation de la matière. Pour Laughlin, il est tout autant impossible d’écrire les équations qui prédiraient la structure d’un grain de pop corn afin de simuler et prédire son explosion que celles intéressant un phénomène tel que le Big Bang.
    Finalement, ne tourne t-on pas en rond? La connaissance n'obéit t-elle pas aux théorèmes de Gödel, qui semblent prouver qu'il y a des vérités indémontrables, l'intuition humaine n'est pas formalisable 
    et on peut se poser la question: est-ce que seule la connaissance scientifique est une véritable connaissance?

     

    i) La nouvelle physique: Ether, relativité et quantum, nouvelles interprétations.

    Certains sites contestent le modèle standard et les théories d'Einstein et exigent le retour aux conceptions plus classiques du début du 20ème siècle qui admettaient l'existence de l'éther comme milieu de propagation des ondes. Ils refusent le modèle standard et la théorie du Bigbang. ils admettent l'existence de l'éther comme milieu de propagation d'ondes et expliquant la limitation de la vitesse de la lumière. Ils contestent la relativité générale d'Einstein et sa conception du photon et même parfois celle de l'électron comme particule indépendante.  Ils reviennent aux conceptions dynamiques plus classiques des physiciens du 19ème et début du 20èmesiècle et expliquent la relativité par l'effet Doppler.
    Ces théories ne remettent pas en cause les résultats obtenus par le modèle officiel de la physique mais en modifient fondamentalement l'interprétation, permettant de résoudre des contradictions, de faire la synthèse attendue des interactions physiques et d'éclairer ainsi de nombreuses questions demeurées obscures.
    Théories fondées sur un flux tourbillonnaire de l'éther:

    a) Jean-Claude Villame, physicien, présente une cosmologie complète, cohérente et chiffrée sur son site les "Découvertes et thèses". Il conçoit l'espace qui est considéré comme vide par la physique relativiste, en réalité occupé par la substance de l'éther composée de particules minimales de la dimension de Planck qu'il appelle "brunos" en hommage à Giordano Bruno (voir la métaphysique de Giordarno Bruno), précurseur et concepteur des monades ou minima de matière/énergie dans la tradition des philosophies atomistes grecques. (Essai 2une synthèse des forces de la nature)

    Comme Giordano Bruno, il considère que l'univers est infini et éternel. L'espace est animé de spirales  et tourbillons de l'éther cosmique (Com 2ces tourbillons ne sont pas sans rappeler ceux de Descartes) formant en leurs centres les agglomérations de matière, sous la forme de spiralisations multiples mais homologues depuis la particule  jusqu'à la galaxie. 

    Il conçoit ainsi la formation des structures par condensation de brunos en une hiérarchie systémique de niveaux superposés dans le vortex de l'éther cosmique. Fondant la hiérarchie des particules sur la contrainte géométrique du maximum d'accumulation possible de billes de grandeur égale autour d'une bille centrale (conjecture de Kepler) et sur la différence de masse connue du proton et de l'électron, il a calculé la masse du bruno ainsi que le niveau hiérarchique de chaque particule connue. 

    Prémonitions de Giordano Bruno: C'est un prédécesseur des sciences les plus modernes qu'il a même dépassées, mais dans un sens néoplatonicien bien différent de celui des conceptions du vingtième siècle qui restent héritières des principes aristotéliciens. 

    -Cosmologie: L'univers immense (non mesurable) de Bruno est infini et éternel. Il n'est pas limité par un espace en expansion et un début du temps défini par un Big bang créateur.

    -Le quantum: Bruno a eu l'intuition du minimum des mesures d'espace, de temps et de matière qui fut découvert expérimentalement par Planck. Mais il ne réduit pas ce minimum à la seule matière mesurable. Il le conçoit dans un sens global, métaphysique, comme référentiel et origine de toute existence physique et de toute connaissance mentale, quantitative et qualitative.
    -Relativité Bruno avait l'intuition de la relativité, non pas d'une relativité de l'espace-temps mais bien au contraire de la relativité des observations et des mesures: L'égalité est dans ce qui demeure toujours [le minimum et maximum de l'univers]. Pour ce qui change toujours, soit de l'un à l'autre soit des autres à tous, les mesures sont inégales.
    -Epistémologie: Bruno identifie le principe et modèle de Platon (eidos dans le sens du Noûs des philosophes grecs) à la monade qu'il place à l'origine et existence à la fois de l'ordre du monde et de l'ordre cognitif, selon la conception nouvelle de l'auto-organisation.

     

    Villame conçoit aussi une relation d’équivalence généralisée matière/énergie – E. P. M. G sous la forme E² = M² + P² + g² = (1 + g²) x (M² + P²).

    Le site de Jean-Claude Villame: http://jcvillame.free.fr/ (voir Ensemble des Découvertes et thèses de l'auteur) avec un Site cité: http://sys.them e.free.fr/ (PARADIGME SYSTEMIQUE  ET EPISTEMOLOGIE TRANSDISCIPLINAIRE)


    b) Thierry De Mees  développe une théorie de la gravitation appelée le  gravitomagnétisme ou gyrotation par analogie aux lois de l’électromagnétisme (dans  sys.theme.free.fr/4_physique.html (4-2-1))

    L'auteur se réfère à des travaux de Oliver Heaviside (1850-1925), qui a formulé à nouveau et simplifié les équations de Maxwell sous leur forme actuelle utilisée en calcul vectoriel.qui a expliqué la gravitation par les équations de Maxwell et aux travaux de Oleg Jefimenko (1922-2009) qui compléta et expliqua ces équations. De Mees applique les équations de Maxwell par analogie à la gravitation en y incluant l'effet Coriolis. Il donne une explication compréhensible sur la base de l'espace euclidien et de la dynamique classique (forces, vitesses, moments). Il parvient ainsi à expliquer tout ce que la RG d'Einstein ne parvient ni à expliquer ni même à formaliser mathématiquement:

    -La gravitation et la rotation des planètes dans le même sens et le même plan de l'écliptique par un effet d'entraînement du champ commun (ou éther) par quoi il explique aussi le résultat réputé négatif de l'expérience de Michelson.

    -La vitesse constante des étoiles (sans matière ou énergie "noire")

    -La forme en disque des galaxies spirales, les explosions des quasars.

    -La précession du périhélie de Mercure

    -L'anneau de Saturne.

    -Les étoiles à rotation rapide considérés comme des trous noirs;

    et bien d'autres observations jusqu'ici inexpliquées.

     

    j) Nassim Haramein -Einstein des temps nouveaux (http://resonance.is/)

     

    Nassim Haramein en Francais! Conférence à Bruxelles: 25 juin 2015

     

     

     

    La Solution de masse holographique et la Source de la Conscience NASSIM HARAMEIN

     
     

     

     

    Théorie du vide et du proton selon Nassim Haramein

     
     

     

     

    Le rêve d'Einstein va t-il être enfin réalisé? Va t-on vers la théorie du champ unifié qui réconcilie la physique quantique et la théorie de la relativité Générale?

    flyingtaurus.over-blog.com -le proton de schartzchildl

    Les sites  messagesdelanature.ek.la et agoravox.tv présentent Nassim Haramein, la bombe cosmologique. Est-ce lui le nouvel Einstein? Il a passé plus de 30 ans de sa vie à chercher et découvrir des relations entre la physique, les mathématiques, la géométrie, la cosmologie, la mécanique quantique, la biologie, la chimie, ainsi que l'anthropologie et les civilisations anciennes. Les découvertes d’Haramein sont focalisées sur une géométrie fondamentale de l’espace qui nous connecte tous, et ce, à des échelles quantiques et moléculaires aussi bien qu’aux objets cosmologiques de l’univers. En 2004, Haramein a fondé la «Fondation Projet Resonance». Dans la publication de Nassim Haramein «gravité quantique et masse holographique », Il a donné le rayon de charge du proton avec une précision bien plus grande que toutes celles, issues d’autres théories. Une expérience réalisée en 2013 par une équipe de scientifiques de l'Institut Paul Scherrer, a confirmé l’exactitude de la prédiction d’Haramein. À l'automne 2014 Haramein a débuté Le programme des « Délégués de l’Académie Resonance ». C’est le premier et seul programme de physique unifiée du genre.

    Nous baignons, explique Nassim Haramein dans terresacrée.org, dans une énergie fondamentale qui est à la source de la création du monde physique. Cette énergie c'est le vide, ou l'espace qui nous entoure. Cet espace cependant n'est pas vide dans le sens usuel du terme mais plein d'énergie, une énergie qui connecte absolument tout. Ces nouvelles découvertes en physique vont avoir un impact majeur, nous dit Nassim Haramein, sur notre façon de vivre individuellement et collectivement. De même le site http://yenamarredesconnards.blogspot.fr nous dit que "le travail d'Haramein montre que tout dans l'univers est connecté, de l'échelle la plus grande à la plus petite, grâce à une compréhension unifiée de la gravité. Il démontre que c'est l'espace qui définit la matière et non la matière qui définit l'espace. Il démontre que le vide qui nous entoure tous n'est jamais vide...Les expériences menées de longue date sur les fluctuations du vide quantique amènent à d'autres déductions et découvertes dans le domaine des résonances de la matière..." On est certes encore dans une vision où l'espace est un contenant. Est-on vraiment dans une théorie du tout? Qu'il y a t-il au-dehors de l'espace? demanderait Lee Smolin quand on sait que pour lui, l’espace pourrait s’avérer être aussi illusoire que la température et la pression? Pourtant, l'approche de Nassim Haramein est une approche holistique, holographique peut-être, mais celle d'un univers Holofractographique". Et le site continue: "Les protons sont les blocs de construction initiaux de notre univers – ils sont au centre de tout atome et donc sont partout et en tout", a dit Chris Almida, directeur exécutif de la Fondation Projet Résonance. flyingtaurus.over-blog.com écrit que, selon Nassim Haramein, le modèle standard  nous expliquait "jusqu'alors que  (ces) deux protons ne pouvaient rester en interaction que grâce à une force surpuissante (la "force forte"). Or cette force n'existe pas. Elle n'est en réalité qu'un artefact de la gravitation" [...] Ce que nous explique donc Nassim Haramein, c'est que le modèle standard peut être simplifié par un modèle : celui du proton de Schwarzchild. De plus, ce qui constituerait la matière en définitive, ce serait donc le vide, et sa manifestation serait la lumière. Les atomes seraient en quelque sorte des systèmes lumineux. Nous serions alors nous aussi, car étant constitués de ces atomes, des sortes d'êtres de lumière. Au sens propre du terme. Non plus par un dogme, ni par une philosophie, mais par certitude physique.

    L'idée de génie de Nassim Haramein, c'est donc de faire du proton un trou noir et d'avoir découvert que l'attraction gravitationnelle de ce trou noir-proton correspond exactement à la force forte. Mais pourquoi cette force ne s'applique qu'à courte distance, à l'échelle atomique alors que la gravitation, pour un corps ordinaire s'applique jusqu'à l'infini? Haramein répond, c'est le principe holographique, "une conjecture spéculative dans le cadre de la théorie de la gravité quantique, proposée par Gerard 't Hooft  en 1993(1) puis améliorée par Leonard Susskind en 1995(2). Cette conjecture propose que toute l'information contenue dans un volume d'espace peut être décrite par une théorie qui se situe sur les bords de cette région". Mais Nassim Haramein va plus loin en se demandant si l'information qui tombe dans le trou noir n'y est pas encodée holographiquement, et partagée avec tous les trous noirs de l'univers? La masse et la force de confinement pourraient être le résultat du réseau d"information mettant en relation le volume intérieur des fluctuations du vide, représentant holographiquement le reste des protons dans l'Univers et son horizon de surface à l'extérieur. L'influence holographique des 10 puissance 80 protons de l'Univers interagit avec un seul proton, produisant ainsi la masse au repos de ce proton, soit 10 puissance-24 grammes.

    Pour cielterrefc.fr, cette théorie d’unification, et sa récente publication "Le Proton Schwarzschild" (voir 5 vidéos dans cielterre.fr), posent les bases de ce qui pourrait être un changement fondamental dans notre compréhension actuelle de la physique et de la conscience. Cielterre.fr résume la pensée de Nassim Haramein:

    – Les trous noirs répondent à une distribution fractale : Ils sont répartis depuis l’infiniment petit jusqu’à l’Univers lui-même, qui n’est qu’un trou noir. Les galaxies et les étoiles contiennent un trou noir en leur centre.
    – La matière noire n’existe pas, rejoignant dans cette idée l’ex directeur du CNRS, Jean-Pierre Petit, qui l’avait également annoncé dans le cadre de sa théorie sur les univers gémellaires : C’est une commodité inventée par la communauté par déficience d’explication. Les 95% de matière manquante de l’Univers s’expliquent par l’incomplétude des équations d’Einstein, qui ne prennent pas en compte la torsion de l’espace-temps.
    – Il n’y a pas 4 interactions fondamentales, mais 2. Les interactions nucléaires fortes et faibles n’existent pas, et n’ont été inventées que pour convenir de la non-prise en compte de la distribution fractale des trous noirs, qui suffit à assurer les cohésions que devaient prendre en charge les interactions nucléaires.
    – La gravitation est non seulement compatible avec la mécanique quantique, ce sur quoi la science s’est toujours cassé les dents, mais elle en est la continuité.
    – Le vide a une structure, et l’énergie du vide, dont l’équivalent-masse du volume d’un proton est exactement celui de la masse de l’Univers, assure la cohésion de l’Univers.
    – L’énergie noire n’existe pas, l’accélération de l’expansion trouve son pendant dans l’effondrement du vide sur lui-même, conformément à la loi fondamentale de la physique dite Action-Réaction.
    – La structure du vide se réduit à un modèle de 64 tétraédres construits en symétrie inversée. Ce modèle nous a été laissé par d’anciennes civilisations datant d’au moins 10.000 ans et se retrouve sous forme de symboles sur toute la planète, comme en Egypte, Chine, Amérique centrale.

    Tout ce que nous venons de voir pourrait amener une révolution dans la pensée, car les modèles scientifiques actuels deviendraient obsolètes. Cette vision pourrait être en concurrence avec la recherche de lee Smolin qui après son "rien ne va plus en physique" propose "la renaissance du temps". L'approche de Haramein semble de plus pouvoir permettre une intégration l'esprit dans cet Univers connecté"Tout ce que l'on considère comme spirituel ou métaphysique est en général simplement de la physique que nous n'avons pas encore comprise"Nous allons maintenant passer à une autre vision, celle des frères Bogdanov.


    liens:

    Le Proton Schwarzschild     Le proton de schwarchild

    http://www.revelessencedesoi.com/2015/08/l-univers-connecte-conference-en-francais-de-nassim-haramein-et-autres-liens-interessants.html (l'univers connecté de nassim haramein)

    https://resistanceauthentique.net/tag/nassim-haramein/ (l'Univers connecté-the resonnance project)

    https://resistanceauthentique.net/2013/10/31/en-cours/

    http://lapressegalactique.com/category/themes/auteurs/n/nassim-haramein/ (La théorie de l’ univers connecté de Nassim Haramein révéle une source d’énergie potentiellement infinie

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/theorie-de-la-resonance-generale-150141 (théorie de la résonnance générale -La grande révolution paradigmatique promise au tournant du millénaire se fait attendre)

    http://consciencecosmique.e-monsite.com/pages/nassim-haramein/ (consciencecosmique.e-monsite.com: nassim haramein)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/sciences-et-au-dela/theorie-holofractographique-theorie-du-champ-unifie-de-nassim-haramein/ (théorie du champ unifié, holofractographique)

    http://www.elishean.fr/lunivers-decode-ou-la-theorie-de-lunification-nassim-haramein/ (L’Univers décodé ou la théorie de l’unification: Nassim Haramein)

    http://www.elishean.fr/lunivers-est-connecte-a-tout-ce-qui-est-vivant/ (l'univers est connecté à tout ce qui est vivant:  L’information est le tissu de connexion de notre Univers)

    http://resonance.is/wp-content/uploads/2014/05/Nexus-Nov-Dec-2013-Black-Whole-Heart-of-Atom-French.pdf (un trou noir au coeur de l'atome....la force gravitationnelle de ce trou noir , c'est la force forte)

    http://www.inexplique-endebat.com/2015/09/nassim-haramein-tout-dans-l-univers-est-connecte.html (tout dans l'univers est connecté)

    http://hiup.org/wp-content/uploads/2013/05/quaternions_spinors_twistors_paper.pdf (SPINORS, TWISTORS, QUATERNIONS, AND THE “SPACETIME” TORUS TOPOLOGY Nassim Haramein† and Elizabeth A. Rauscher*


    k) les frères bogdanovl'équation bogdanov.


    K1) Introduction: La théorie de Nassim Haramein est-elle la théorie ultime que les physiciens appellent de leurs voeux. Trop tôt pour le dire. On l'a vu, Lee Smolin en disant "rien ne va plus en physique" souhaite une nouvelle physique avec la renaissance du temps, et ne croit plus en une théorie ultime.On trouve page 102 (en résumant) : "Si l'analogie entre notre époque actuelle et la science de la Grèce antique est valide, alors l'extension des lois valables à petite échelle à l'univers entier mènera à des paradoxes et des questions sans réponse. Or il y a l'un et l'autre (paradoxes et questions sans réponse). Notre foi dans l'épistémologie scientifique et le paradigme newtonien  nous a conduit à deux questions simples auxquelles aucune théorie basée sur ce paradigme ne pourra jamais répondre: 

    -Pourquoi ces lois, qu'est ce qui a sélectionné ces lois? 

    -Pourquoi les conditions initiales avec lesquelles a commencé l'univers au big bang? Une fois les lois fixées, il y a toujours un nombre infini de conditions initiales possibles. Quel mécanisme a sélectionné ces conditions initiales?

    Le paradigme newtonien ne peut pas même apporter un embryon de réponse à ces deux questions, parce que les lois et les conditions initiales sont ses données d'entrée. Si la physique doit être formulée au sein du paradigme newtonien, ces grandes questions demeureront des mystères pour toujours". Et Lee Smolin rajoute: "Nous pensions savoir répondre à cette question Pourquoi ces lois? De nombreux théoriciens ont cru que qu'une unique théorie mathématiquement cohérente pourrait incorporer le quatre lois fondamentales [...] mais cet espoir a été anéanti."

    Alors comment sortir de cette impasse? Après avoir examiné les nombreuses alternatives pour résoudre le dilemme et les paradoxes,  mon attention se retourne maintenant vers une hypothèse qui a défrayé le chronique dans les années 2000. L'affaire bogdanov est en effet,  selon le mot du physicien-mathématicien John Baez, une controverse sur la validité des travaux scientifiques des producteurs et animateurs de télévision français Igor et Grichka Bogdanoff. En effet, le 22 octobre 2002, le physicien allemand Max Niedermaier en poste à l'université de Tours, envoie au physicien théoricien Ted Newman (codécouvreur de la structure du trou noir de Kerr-Newman) ainsi qu'à nombre de ses collègues et à plusieurs journalistes un message selon lequel les travaux d'Igor et Grichka Bogdanoff ne seraient qu'un canular, comme celui qu'avait effectué Alan SokalCeci a fait l'objet de deux de mes article: l'affaire Bogdanov et notes sur l'affaire Bogdanovet aussi Les Bogdanov répondent à vos questions Réagissez !Mais j'y reviens pour examiner comment l'hypothèse des frères Bogdanov peut être une voie nouvelle vers une théorie unifiée, malgré ses détracteurs et la concurrence de l'hypothèse des multivers.  Pour Jean-Pierre Luminet L'idée d'un "code cosmologique" selon laquelle l'Univers au moment du big bang, voire avant, était déjà un réseau complexe d'informations contenant en germe tout ce qui existe aujourd'hui, idée soutenue par les Bogdanov et quelques autres, ne tient guère sur le plan scientifique. Etienne Klein, qui a évoqué Dieu, Hawking et la physique...hélas, se penche avec intelligence sur l'origine de l'univers mais il  insiste sur le côté "esbrouffe" (pour le côté «esbrouffe» dont parle Etienne Klein, voir dans le texte la série de notes sur les frères Bogdanov.)

    En 11/2010, j'avais écrit un article pour donner "ma lecture" du livre Le visage de Dieu" avec mon commentaire: "Pourquoi tant de passions? de rejets? Sans doute parce qu'il contraint à un choix impossible: un univers sans cause d'un côté, et de l'autre ce vers quoi G. Smoot a attiré l'attention: "le visage de Dieu"?

     

    pourlascience.fr l'Univers avant le big bang

    K2) La thèse des Bogdanov:

    Voir ci-dessous en référence les articles de mon blog où j'ai donné ma "lecture de deux livres des fréres Bogdanov: "Le visage de Dieu" et "Au commencement du temps". La thèse des Bogdanov y monte en puissance pour arriver à "l'Univers information". C'est le point focal de l'hypothèse des Bogdanov, "La singularité initiale (le big bang porterait donc une seule information: l'information initiale, c'est à dire les conditions initiales de l'univers".

    Dans mon article d'octobre 2015 sur l'équation bogdanov j'ai écrit: Dans "Dieu et la science" (Avec Jean Guitton), les Bogdanov avaient écrit : "il est possible d'appréhender l'univers comme un message exprimé dans un code secret, sorte de hiéroglyphe cosmique, qu'on commence juste à décrypter. Il semble inscrit dans la trame de l'univers primordial, où l'avenir de tout ce qui est semble déjà crypté dans la première lumière. Cela veut peut-être dire que l'origine profonde de la trame cosmologique pourrait se situer ailleurs que dans le monde physique. L'univers repose bien sur des lois physiques, mais leur origine semble curieusement située en-dehors de notre réalité, antérieure au big bang lui-même."

    Ma lecture de "le visage de Dieu" (1 article)

    Ma lecture de "Aucommencement du temps": 

    Au commencement du temps 1) introduction

    Au commencement du temps 2) En voiture vers l'origine (le graal de la physique)

    Au commencement du temps 3-1) 2009-1979 le film du temps vu à l'envers: pour commencer le voyage, un rocher sur le ligne d'Univers étape 1.

    Au-commencement du temps 3-2) 1979-1830 le film de l'univers vu à l'envers - étape 2

    Au commencement du temps 3-3) Des figuiers Romains au Trocadéro: étape 3

    Au commencement du temps -3-4) dans l'abime du temps (-15000 à -65 millions-d-années)

    Au commencement du temps 3-5) des araignées géantes sur la colline de chaillot (-80 à 500 millions d'années)Au commencement du temps 3-6) paris au fond de l'océan (530 millions à 3,5 milliards d'années)

    Au commencement du temps 3-7) vers la toute première lumière (5 milliards à 3,7 milliards d'années)

    Au commencement du temps3-8) la première seconde de l'univers après-le-big-bang

    Au commencement du temps 3-9) l'étincelle du big bang 10-puiss-43-secondes après le big bang

    Au commencement du temps 3-10) avant le big-bang

    Au commencement du temps 3-11) l'instant zéro

    monblogdereflexions: l'affaire Bogdanov un de mes premiers articles

    Au commencement du temps 4-1) comment tout cela est-il possible?

    Au commencement du temps 4-2) Le passé peut-il encore exister?

    Au commencement du temps 4-3) La cinquième dimension

    Au commencement du temps 4-4) une première trace dans le feu du big bang

    Au commencement du temps 4-5) l'univers est-t-il rond?

    Au-commencement du temps 4-6) le secret de l'énergie noire

    Au commencement du temps 4-7) l'étrange expérience d'Aspect

    Au commencement du temps 4-8) Au fond d'un trou noir

    Au commencement du temps 4-9) l'Univers information - première partie

     

    Au commencement du temps 4-9) L'Univers information deuxième partie

    http://sciences.blogs.liberation.fr/2011/01/10/lorigine-de-lunivers-lavis-detienne-klein/ (étienne Klein: l'origine de l'univers)

     

    https://arxiv.org/a/motl_l_1.html (Lubos Motl's articles on arXiv)


     Cette lumière originelle peut-être celle que cherchent les scientifiques et qui pourrait expliquer le onde dans lequel nous vivons? Un des seuls scientifiques à avoir examiné les travaux des deux frères sans les rejeter a priori comme anti-scientifiques fut Luboš Motl   sur son site motls.blogspot.fr). Dans mon article à propos du livre de Motl sur l'équation Bogdanov, j'ai noté au chapitre 3): "Un scientifique a pourtant pris au sérieux les hypothèses des Bogdanov, le Pr Lubos MOTL comme on peut le voir dans le site delaportedominique.free.fr (Presses de la renaissance): "Le Professeur Lubos Motl, l’un des physiciens les plus réputés de la théorie des cordes et ancien professeur à Harvard s’est penché sur les travaux des frères Bogdanov. Science fiction ou véritable découverte scientifique, le professeur Lubos Motl tranche. [...] le Pr Motl a fini par conclure que les Bogdanov proposent « rien de moins qu’une théorie alternative à la gravité quantique." Dans cet articlej'ai aussi évoqué l'équation Bogdanov au chapitre 3  et je me suis étendu plus longuement aux chapitres 4 et 5 sur le code secret de l'Univers et sur la big bang.

    Avant de préciser un peu plus le contenu l'hypothèse des Bogdanov, on peut se demander pourquoi un théoricien des cordes comme Motl a soutenu les deux frères? (Lubos Motl, jeune professeur de physique théorique, est l’un des chercheurs les plus réputés en théorie des cordes. Il a été admis dans la prestigieuse Société des Chercheurs de Harvard (2001-2004), l’un des cercles de recherche les plus fermés au monde. Il est l’auteur d’un article considéré aujourd’hui comme fondateur de la théorie matricielle des cordes. Très présent sur Internet, son blog « the Reference Frame » est devenu l’un des blogs scientifiques les plus célèbres sur la planète. Il a signé des articles avec les plus grands physiciens théoriciens d’aujourd’hui. (Cumrun VafaAndrew Strominger, Robbert Dijkgraaf etc…) parmi lesquels « Higher-order corrections to masscharge relation of extremal black holes” ou encore “Matrix string theory, contact terms and superstring field theory.”).  Je comprends mieux en lisant au chapitre 6 de l'équation Bogdanov ce que le Pr Motl a écrit a sujet de la thèse des deux frères: Shan Majid a écrit en 1999: "La physique à l"échelle de Planck suppose nécessairement des spéculations. cependant les idées des Bogdanov concernant la fluctuation de la signature de la métrique comptent, à mon avis, parmi les plus originales et intéressantes que j'ai eu l'occasion de rencontrer." Au début de ce chapitre 6, Motl raconte ce que je résume maintenant.: ... "Quelques soutenances de thèse inattendues... En avril 1905, à Zurich, un certain inconnu, nommé Albert Einstein,  lors modeste employé au bureau des brevets de Berne, était en train de soutenir devant un jury plutôt méfiant sa thèse de doctorat sur a taille des molécules. Or avant d'en arriver là il avait déjà subi bien des revers. Son premier Directeur de thèse était le Dr Heinrich Weber, physicien des plus conservateurs. Einstein lui avait proposé en 1901 un sujet de thèse audacieux portant sur la mesure de la vitesse de la lumière par interférométrie: Weber refusera ce projet sans ménagements. Pas découragé, Einstein va alors suggérer d'étudier les effets de la chaleur sur la conductivité électrique d'un matériau. Nouveau refus. Enfin, il soumettra un troisième manuscrit, nettement plus orthodoxe, sur les processus de diffusion de la chaleur. Et Weber refusera tout net... parce qu'Einstein avait rédigé son projet de thèse sur un papier qui ne correspondait pas aux standards officiels de l'université. Furieux, Einstein refusera de reprendre son sujet sur le papier exigé et ... il ne sera jamais publié. En 1901, Alfred Kleiner deviendra son nouveau Directeur de thèse. Einstein se lancera dans un sujet totalement différent et,  plein d'espoir présentera son nouveau texte à Kleiner. Son document sera finalement rejeté par Kleiner, qui fut étonné d'y trouver d'y voir apparaître des critiques sur les travaux de Boltzmann et d'autre chercheurs? Finalement Einstein devra renoncer à sa thèse.... En réalité, loin de l'image qu'on se fait du glorieux physicien, Einstein se heurtera à quantité d'obstacles inattendus avant d'obtenir son diplôme. Pourquoi? Parce que ses idées étaient très en avance par rapport aux idées admises à l'époque, et en conséquence difficiles à assimiler."  On connait maintenant la suite et la façon dont Einstein a bouleversé les conceptions du monde.

    Un autre cas est celui de Werner Heisenbergun des pères de la mécanique quantique. Il a obtenu sa thèse en 1923, la même année que Louis de Broglie. Mais, tout comme le père de la mécanique ondulatoire, Heisenberg était très en avance sur son temps et allait également rencontrer de sérieux "problèmes" pour obtenir son diplôme. En fait, le jury faillit refuser sa thèse. Il était composé de quatre professeurs, parmi lesquels figuraient Wilhem Wien, chargé de superviser les aspects expérimentaux et.Arnold Sommerfeld, codirecteur en charge de la physique. Au cours de la première partie, Heisenberg répondit sans hésitation à toutes les questions à propos des outils mathématiques employés. Mais cela tourna au vinaigre quand Wien posa des questions sur le fonctionnement du microscope ou sur celui d'une batterie. Heisenberg balbutia des réponses incohérentes et sombra dans la plus grande confusion. Ce n'est alors qu'à l'issue d'un débat houleux qu'Heisenberg décrocha "in extremis" son doctorat (tout comme les Bogadnov d'ailleurs!). Et que dire de Galileo Galilei qui a dû également subir toutes sortes de difficultés pour avoir soutenu une théorie héliocentrique "politiquement incorrecte".

    Voici maintenant les thèses des Bogdanov. 

     

    Thèse de Grichka bogdanov: http://www.theses.fr/1999DIJOS073 -Sous la direction de Daniel Sternheimer. Soutenue en 1999 à Dijon.

    Résumé.  "Nous proposons de montrer que la signature Lorentzienne de la métrique d'espace-temps (+++-) n'est plus fixe à l'échelle de Planck lp et présente des "oscillations quantiques" entre les formes Lorentzienne et Euclidienne (+++±) jusqu'à l'échelle 0 où elle prend la forme Euclidienne (+ + + +). 1- Au plan algébrique, nous suggérons l'existence d'un "chemin de fluctuation" (3, 1)-(4, 0) excluant la signature ultra-hyperbolique (2, 2). Nous construisons l'espace topologique quotient *top décrivant la superposition des métriques Lorentzienne et Riemannienne. Nous montrons que *top comporte un point singulier S correspondant à l'origine de l'espace de superposition. En termes de groupes quantiques, nous établissons le lien entre q-déformation et "déformation" de la signature, notre principal résultat étant la construction du nouveau produit bicroisé cocyclique Mc(H)."

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00001502/document (Grichka Bogdanov -mathématiques FLUCTUATIONS QUANTIQUES DE LA SIGNATURE DE LA METRIQUE A L’ECHELLE DE PLANCK )


    Thèse d'Igor Bogdanov: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00001503/ 
    Igor Bogdanoff  UB - Université de Bourgogne

    Résumé : "Nous proposons dans cette recherche une solution nouvelle quant à l'existence et à la nature de la singularité initiale d'espace-temps. Dans le contexte de la supergravité N=2 et de la théorie topologique des champs, nous considérons que la singularité initiale d'espace-temps correspond à un instanton gravitationnel singulier de taille zéro caractérisé par une configuration Riemanienne de la métrique (++++) en dimension D = 4. Associée à un état topologique correspondant à l'échelle zéro de l'espace-temps, la singularité initiale n'est pas ici considérée en termes de divergences des champs physiques, mais peut être résolue dans la cadre de la théorie topologique des champs. Nous obtenons ce résultat à partir de l'observation physique selon laquelle le pré espace-temps doit être considéré en équilibre thermique à l'échelle de Planck. En conséquences, nous suggérons de manière naturelle qu'à l'échelle de Planck l'espace-temps à l'équilibre doit être soumis à la condition KMS. Dans ce contexte, l'état KMS dans lequel se trouve le pré espace-temps à l'échelle de Planck pourrait être interprété comme le résultat d'une unification entre " état physique" (métrique lorentzienne +++-) et "état topologique" (métrique riemanienne ++++). Ceci correspond à la phase d'oscillation quantique de la signature de la métrique déjà mise en évidence dans des travaux antérieurs. Nous suggérons alors que "la singularité d'échelle zéro" doit être comprise en termes d'invariants topologiques, en particulier le premier invariant de Donaldson. En conséquences, nous proposons ici un nouvel invariant topologique, asssocié à l'échelle 0 et de la forme Z = TR (-1)s, que nous appelons "invariant de singularité". Enfin, dans ce contexte, nous proposons la conjecture selon laquelle le problème de l'interaction inertielle pourrait être expliqué en termes d'amplitude topologique liée à l'instanton gravitationnel singulier caractérisant, dans notre approche, l'échelle zéro de l'espace-temps."
    liens: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00001503v1/document (Igor Bogdanov -
    ETAT TOPOLOGIQUE DE L’ESPACE TEMPS A ECHELLE 0)."

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00012196/document (Théories des champs topologiques et mécanique quantique en espace non-commutatif M. Lefrançois)

    https://webusers.imj-prg.fr/~christian.blanchet/enseignement/2009-10/M2/ch4_tqft.pdf (théorie quantique des champs topologique)

    http://smf4.emath.fr/en/Publications/Gazette/2010/124/smf_gazette_124_7-14.pdf (TQFT : de la théorie des champs à la topologie quantique Christian Blanchet)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantique_des_champs (théorie quantique des champs)

     

    k3) La thèse des Bogdanov est t-elle une alternative à la gravité quantique.?
    Comme on l'a vu précédemment, Lubos Motl a pris très au sérieux l'hypothèse des Bogdanov au point de les soutenir et d'écrire son livre intitulé "l'équation Bogdanov". Dans le livre "avant le big bang, on trouve  l'annexe VIII en page 298 "SERIEUSEMENT AU SUJET DES ARTICLES DES BOGDANOVpar le professeur Lubos Motl. Ce dernier écrit en substance: "On m'a récemment demandé de donner mon opinion à propos des articles des Bogdanov et j'ai donc répondu par un commentaire neutre". Mais il est surpris de constater que des chercheurs comme Peter Voit, tout en clamant que tout le monde devrait travailler à des alternatives à la théorie des cordes, soient si incroyablement négatifs au sujet des articles des Bogdanov. Pourquoi? Parce que les frères Bogdanov  proposent quelque chose qui, d'un point de vue spéculatif, a le potentiel pour être une alternative à la gravité quantique. 
    Motl est un  cordiste et il pense que cette approche est "une nouvelle description duale de la gravité quantique, c'est à dire de la théorie des cordes ou théorie Mde Witten. Il faut savoir que la construction mathématique de la théorie des cordes reste incomplète et ses ingrédients physiques – supersymétrie, unification, dimensions supplémentaires – n’ont pas encore été vus. Affaire donc à suivre sur les deux plans. Pour Motl, ce qu les Bogdanov proposent est un nouveau cadre possible pour la gravité quantique et qu'il est peu probable que cela fonctionne, mais c'est vraisemblablement plus probable que la gravité quantique à boucles ou toutes ces approches discrètes de quantification de la gravité dont "les difficultés mortelles ont été identifiées en détail." Comme on le sait, la géométrie classique. Dans son article précédent, Motl parlait de la fabrication de légendes concernant l'hypothèse des Bogdanov d'une fluctuation de signature de l'espace-temps. Face à ces dénégations et rejets, Luboš Motl fait une proposition spéculative humoristique: On admet habituellement que la géométrie classique s'effondre totalement en deçà du mur de Planck, de même que la topologie de l'espace-temps etc

    Mais supposons que la géométrie reste une représentation utile et qu'on commence avec une action généralisée en gravité (sur le modèle de l'action d'Einstein-Hilbert ou comme Doug Sweetser). A courtes distances, le problème des infinis fait que la métrique n'est plus un degré de liberté pertinent dans la mesure où nous devons réellement rajouter tout "une tour" (ou un empilement) de nouveaux états, prédits par la théorie des cordes. Mais, dit Motl, essayons de supposer, avec les frères Bogdanov, que ce n'est pas le cas. La tâche sera alors d'achever leur travail et commencer par trouver une théorie gravitationnelle adéquate qui traitera toute les difficultés rencontrées. Ce sera là une théorie duale de l'expansion de l'univers en deçà du mur de Planck, ou peut-être est t-il possible d'arriver à des quantités importantes en gravité quantique? Sinon, il faut prouver que cette proposition des Bogdanov est inapplicable dans toute théorie de la gravitation. Quant à moi, dit Luboš Motl, je ne peux faire ni l'un ni l'autre.

    En conclusion, vu l'état actuel de la physique et du besoin qui semble se manifester d'une nouvelle physiquefaut t-il rejeter à priori ce qu'écrivent le Bogdanov sous prétexte que c'est valider l'hypothèse d'un créateur. Pourquoi alors ne pas rejeter  la position de la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan? Elle, qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience et oriente mon éthique et mes comportements et qui est considérée.par ses pairs comme scientifique!

     

    K4) Pour terminer ce chapitre:

    Je vais citer ce que les Bogdanov écrivent dans "avant le big bang annexe XI pages 307 à 311 [...] "La grande unification des trois forces (électromagnétisme, radio-activité ou force faible), force nucléaire ou force forte)dans le modèle standard (physique des particules) a donc donné lieu à une formule célèbre, aujourd'hui acceptée dans le monde entier: SU(3)XSU(2)XU(1) (qu'on appelle symétries internes). A présent, lorsqu'on rajoute la dernière force, à savoir la gravité, à l'union des trois premières, on réalise l'unité complète de toutes les interactions de l'espace-temps. Comme la symétrie d'espace-temps s'écrit SL(2,C) ou SL(2,C) -voir chap 5la supersymétrie complète prend la forme suivante: SL(2,C)XSU(3)XSU(2)XU(1). Or, nous avons démontré que l'équation ci-dessus est strictement équivalente décrivant l'unification sous supersymétrie, entre le groupe de Lorentz et le groupe euclidien à 4 dimensions.Autrement dit, l'unification des 4 forces de l'univers est réalisée, à l'échelle de Planck, dans le cadre de la fluctuation de signature. Pour mettre les spécialistes sur la piste de notre résultat, il suffit d'observer que le nombre de générateurs du modèle standard d'unification des 4 forces (au niveau local, est de 18). Or, notre propre "espace d'unification" [qui est en fait l'espace homogène symétrique SO(3,1)XSOX4 quotienté diagonalement par SO(3)] est également, dans la mesure où la théorie est supersymétrique, de dimension 18. Un tel résultat ouvre de fantastiques perspectives, puisque , pour la première fois, se trouve réalisée, en dimension 5 la fameuse unification de toutes les forces de l'univers. Et probablement que si celle-ci n'avait pas pu être obtenue jusqu'ici, c'est parce que toutes les tentatives ont toujours été effectuées dans le cadre d'une signature fixe. Or, aucune unification à basse dimension n'est possible, justement, si on ne considère pas la fluctuation de signature. C'est donc l'un des nouveaux "trésors"  que l'on peut trouver dans la fluctuation de la direction du temps à l'échelle de Planck".

     

    liens: 

    Symmetry Transformations, the Einstein-Hilbert Action, and Gauge Invariance

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Michio_Kaku http://www.ipcms.unistra.fr/wp-content/uploads/2014/06/spehler-cpts-2010.pdf (Symétrie Chirale et Théorie unifiée sous forme spinorielle par Dominique Spehler IPHC Groupe de Physique Théorique)

    http://www.lpthe.jussieu.fr/~zuber/Cours/global_12.pdf (symétries globaales en physiqu des particules) 

    https://www.researchgate.net/profile/C_De_Matos/publications (clovis jacento de matos) http://65.54.113.26/Author/7026431/clovis-jacinto-de-matos (clovis jacento de matos publications)

    https://arxiv.org/vc/math/papers/0211/0211337v1.pdf (CONSTRUCTION OF COCYCLE BICROSSPRODUCTS BY TWISTING G. BOGDANOV)

    http://www.tapir.caltech.edu/~chirata/ph236/2011-12/lec33.pdf (le lagrangien de la relativité générale)

     

    L) Conclusion:

    Cet article fait suite à mon article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)que j'avais conclu par: Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli Parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent  exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps"  à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales. Mais souvenons-nous qu'Aurélien Barrau envisageait au chapitre 3 b) de mon article 1):  les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde"Je crois plutôt que les multivers de Barrau et "la renaissance tu temps" de Lee Smolin vont achever le mouvement entamé par la remise en cause des mythes de l'Un et d'Ordre, une remise en cause de fait d'un "Créateurgénérée par l'effet Copernic.


    Nous avons vu , au cours de ce long article, de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, au chapitre 8, dans "la renaissance du temps", Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique. Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordeséquation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique

    Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur., rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales.  Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite » : si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faut-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."

    Tout est parti dans la civilisation occidentale de la Grèce antique, de sa cosmogonie et ses dieux qui sont à la source de sa mythologie avec les philosophes et la naissance des sciences occidentales. Les théoriciens comme Lee Smolin ou Rovelli citent volontiers Anaximandre pour évoquer l'émergence de la science moderne qui se libère des dieux. Elle a vraiment pris son essor avec  avec Copernic et Galilée. C'est ici la source du paradigme newtonien d'où sont issues toutes nos théories modernes, de la physique newtonienne aux théories quantiques et à la Relativité. Mais, comme on l'a vu précedemment, elles nous mènent aux paradoxes et dilemmes et qui on fait dire à Smolin: "rien ne va plus en physique. Comment dépasser le paradigme newtonien et qui va relever le défi? Les hypothèses de Nassim Haramein ou celle des Bogdanov sont peut-être folles, mais n'y a t-il pas là un indice précurseur? Et si dans un nouveau paradigme il y avait des incursions de la conscience ou de la spiritualité Bernard Dugué écrit dans le site: "la stratégie de Smolin n'est pas seulement scientifique, elle couvre le sens de notre existence. Penser dans le temps (et non hors du temps comme la science actuelle), consiste à accepter l'incertitude de la vie. Smolin fustige ceux qui pensent hors du temps, n'acceptant pas la précarité de la vie, en adoptant la tolérance zéro, en imaginant que l'objectif de l'humanité est d'éliminer tous les risques. Mais non, être humain, c'est vivre suspendu entre le danger et la science."


    Epilogue:

    Bernard Dugué dans agoravox.fr avait aussi affirmé qu'Einstein s'est trompé sur la gravité: "la relativité générale d’Einstein n’est pas la bonne théorie car elle manque de sens physique, ce qui assez étonnant car Einstein était un vrai physicien, bien plus qu’un mathématicien, mais il n’a pas pu accéder aux secrets de l’univers. L’énigme du cosmos est dans la matière quantique. L’échec d’Einstein face aux questions et dévoilements suggérés par la mécanique quantique est un symbole fort, celui d’un possible basculement de la physique moderne vers une physique de l’information qui n’est pas encore aboutie, loin s’en faut. L’aventure physique du 21ème siècle est tracée sous le signe de l’échec de la cosmologie relativiste. Qui avec ses succès expérimentaux est une victoire à la Pyrrhus. La vérité a été sacrifiée sur l’autel de l’efficacité. Le grand Einstein n’a pas compris comment la mécanique quantique marque l’avènement d’une nouvelle physique."

    Etienne Klein, dans le site clio-cr.clionautes.org, pose "la question de l’origine entre pourquoi et pour quoi ?, entre physique et philosophie.

    Aujourd’hui, nombre de physiciens se sont engagés dans une quête, celle de l’unification, celle de la théorie ultime, c’est-à-dire un formalisme mathématique réunissant les quatre interactions fondamentales. Le but d’une telle théorie ? Embrasser la totalité du réel, rien de moins. Et c’est ici, une fois de plus, qu’Etienne Klein nous met en garde contre les dérapages plus ou moins contrôlés de certains scientifiques [14] qui ont vite fait de quitter le champs de la physique pour celui de la métaphysique et, emportés par leur plume et parfois leur lyrisme agnostique ou non, de nous vendre de l’absolu...Quelque soit le destin de cette hypothétique théorie, aucune équation mathématique ne dévoilera le sens du monde, aucune nous dira pourquoi et pour quoi il y a quelque chose plutôt que rien [15] .
    La physique ne peut traiter que les questions de physiques et ne peut donc traiter la totalité des questions qui se rapportent à l’origine de l’univers car celles-ci, comme celle du sens, ne sont pas toutes d’ordre physique. La science peut éclairer des questions d’ordre philosophique mais en aucun cas prétendre les résoudr
    e.Étienne Klein précise aussi qu’une « théorie du tout » ne permettra sans doute pas de tout expliquer : elle nous apprendra peut-être comment l’univers est apparu mais la question du pourquoi restera entière."

     

     Alors, attendons la Révélation!

    FIN DE CE LONG ARTICLE


    liens pour ce chapitre: http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/la-renaissance-du-temps-pour-en-151868 (lee smolin : la renaissance du temps, pour en finir avec la crise de la physique)

    http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/#.WBJDgdSLTDc (la renaissance du temps deuxième partie)

    http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WBJEotSLTDc (la renaissance du temps preière partie)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Revolution_Incomplete.htm (Calo rovelli: La schizophrénie bipolaire des physiciens)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Pensee_Magique.htm (carlo rovelli: Réconcilier le fou (pensée absurde) et l'illuminé (pensée magique) -Le fou = celui qui pense que la réalité se crée dans le présent (réduction d'état quantique). L'illuminé = celui qui pense que la réalité est déjà créée dans le futur de façon inchangeable (déterministe) Le fou illuminé = l'auteur de cet article qui tente de réconcilier les deux

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm ((Lee Smolin et l'hypothèse du multiversJean-Paul Baquiast 24/01/2015)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0604045v2.pdf (révolution inachevée)

    http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/06/17/lee-smolin-contre-le-multivers-le-temps-retrouve/   (Lee Smolin. Contre l'hypothèse du multivers. Le temps retrouvé Jean-Paul Baquiast 06/2009)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/cosmologie-dela-big-bang-balade-cosmologie-1679/page/9/ (aurélien barrau:  Au-delà du Big Bang : théorie des cordes et gravitation quantique)

    https://leseditionsdeschavonnes.com/2013/12/01/2013-12-j-a-lu-pour-vous-discours-sur-l-origine-de-l-univers-d-etienne/   http://quantumfuture.net/quantum_future/bogdanov1.htm (The Bogdanov Affaire started with a rumor that two brothers published at least 4 bogus papers in physics journals as a hoax)

     

    Garret Lisi:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_Garrett_Lisi (Garett lisi et sa théorie du tout:  https://arxiv.org/pdf/0711.0770v1.pdf)

    http://motls.blogspot.fr/2007/11/exceptionally-simple-theory-of.html (une théorie du tout exeptionnellement simple)

    http://motls.blogspot.fr/2013/11/state-of-art-non-susy-so10-grand.html (état de l'art: modèles de grande unification non SUSY SO(10) voir connes

    http://transcyberphysix.blogspot.fr/2012/06/supersymetrie-contre-geometrisation-non.html (Supersymétrie versus Géométrisation Non-Commutative : échec(s) ou(et) pa(t)s dans la description de l'infiniment petit? le billet d'Alain Connes qui annonce lui même la réfutation expérimentale d'une des prédictions de son modèle.http://noncommutativegeometry.blogspot.fr/2008/08/irony.html voir la réaction de motl: http://motls.blogspot.fr/2006/10/alain-connes-et-al-predictions-for.html

    http://www.pansemiotique.com/bojowald-et-l%E2%80%99eternel-retour/ (bojowald et l'éternel retour: cette théorie pourrait bien être la théorie unifiée de la physique)

     

    le temps et le problème du temps:

    http://www.parutions.com/pages/1-85-428-4047.html (Le rêve des physiciens: Stephen Hawking Roger Penrose La Nature de l'espace et du temps - voir une bréve histoire du temps)

    https://www.youtube.com/watch?v=Ple3bXSSHFg (étienne klein: le temps est t-il un cas de conscience?)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Antoine_Suarez.htm (antoine suarez, le physicien qui a enterré le temps)

    http://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b12c5.php (etienne klein: le statut du temps en physique)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1688 (Quel lien entre espace, temps, matière, lumière et vide quantique ? vendredi 6 août 2010, par Robert Paris)

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Cailleteau.pdf (la démarche canonique et perturbations tensorielles en gravité quantique à boucles)


    la relativité générale:

    http://serge.sampoux.perso.sfr.fr/000_index.html (notions su la relativité générale)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (Planck : un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère Aurélien Barrau)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/physique-relativite-generale-espace-temps-devint-dynamique-510/page/7/ (Au-delà le la relativité générale, comment l'espace-temps devint dynamique: La relativité générale matérialisa l'espace-temps. Ce dossier donne un aperçu de sa naissance (par la confrontation entre gravitation et principe de relativité), de ses implications (cosmologie, trous noirs) et de ses éventuelles descendantes)http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/910_gravitation.htm (gravitation)

    http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/910_gravitation.htm#cordes (cordes)

    http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/910_gravitation.htm#boucles  (boucles et réseaux de spin)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00215348/document (INTRODUCTION AUX DEVELOPPEMENTS ´ RECENTS DE LA TH ´ EORIE EINSTEINIENNE DE ´ LA GRAVITATION H. Andrillat)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/RG-presentation-hypertexte-site.htm (Relativité Générale: Commission Cosmologie de la Société Astronomique de France, Avril 2002)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-00092961/document (relativité générale pour débutants)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Relativit%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale (la relativité générale)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Brans%E2%80%93Dicke_theory (théorie de la gravitation de  Brans–Dicke)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_tenseur-scalaire (la  théorie tenseur-scalaire désigne une théorie relativiste de la gravitation dans laquelle le champ gravitationnel est déterminé non seulement par la métrique de l'espace (comme en relativité générale), mais aussi par une autre quantité appelée champ scalaire. La théorie de Brans-Dicke (en) est l'exemple le plus connu

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jocelyn_Bell (Dame Susan Jocelyn Bell Burnell she discovered the first radio pulsars)

    https://www.youtube.com/watch?v=L190li0mZaw (étienne klein: la gravitation et la théorie de la relativité)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2011/06/06/la-gravite-une-force-emergente-dorigine-entropique/     (La gravité, une force émergente d’origine entropique ?)

    https://www.bibnum.education.fr/sites/default/files/painleve_these.pdf (La contribution magistrale ignorée de Painlevé à la relativité générale)


     la mécanique quantique: 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9canique_quantique (la mécanique quantique: https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/09/30/les-7-merveilles-de-la-mecanique-quantique/ les sept merveilles de la mécanique quantique) http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-mecanique-quantique-844/ (la mécanique quantique)

    http://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/fl-mq/mq.PDF (comprenons-nous vraiment la mécanique quantique?) 
    https://www.youtube.com/watch?v=WxQkJI6MPlE (étienne klein: (you tube) la révolution quantique, qu'est-ce qu'un objet, l'interaction est médié par un objet) 

     

    cosmologie quantique:

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique.htm (cosmologie quantique)

     http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/cosmologie-quantique-boucles-ou-145248 (cosmologie quantique, boucles ou cordes, la fin du monde moderne est t-elle en vue)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/Astronomie36.pdf aurélien barrau et franscesca vidotto: cosmologie quantique)

    http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf (mario consantino: UNE COSMOLOGIE QUANTIQUE PAR LA THEORIE DE L’INFORMATION Comment notre Univers se comporte comme un gigantesque ordinateur calculateur programmé par les paramètres fondamentaux de la physique) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmologie_quantique_%C3%A0_boucles (cosmologie quantique à boucles)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00008063/document (Cosmologies spatialement homogènes en théories tenseur-scalaires Stéphane Fay)

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/07/18/lqg-theorie-des-cordes-et-cosmologie-hindou.html (LQG, théorie des cordes et Cosmologie hindoue)

    autres liens:

    cosmosaf.iap.fr Theories physiques-fondamentales

    http://gps.ijl.univ-lorraine.fr/Groupe_Physique_Statistique/PDF/Tanasa-Nancy.pdf (théories quantiques des champs non commutatives et renormalisation) http://www.math.unicaen.fr/lmno/semana/documents/longuemare/grapheF.pdf (introduction aux diagrammes de feyman) http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/05qed/Mathieu%20Savard/Matrice.html (la théorie des perturbations et les diagrammes de feyman)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/06Aqed/4.htm (renormalisation et diagrammes de feynman)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/11susy/page2.html (la supersymétrie, du modèle standard au MSMM, Problème hiérarchique et ajustement fin) 
    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Pierre.pdf (étude de la renormalisabilité perturbative des théories de gravité et supergravité en espace plat)

    https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1204/1204.4280.pdf (Crochets de Poisson, théories de jauge et quantification Winston FAIRBAIRN et Catherine MEUSBURGER)
    http://www-cosmosaf.iap.fr/le_temps-15-11-2014.pdf (le temps existe t-il? Commission cosmologie SAF-15/11/2014- Jacques Fric) http://www-cosmosaf.iap.fr/Theories_physiques-fondamentales.htm (la renaissance du temps, pour en finir avec la crise de la physique? 

    http://inspirehep.net/search?p=Herman%20Verlinde%20AND%20collection%3Aciteable%20collection%3Apublished&rm=citation (publications de herman verlinde le frère jumeau de erik verlinde)


    Problèmes et relations entre Relativité générale et physique quantique?

    http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/physique-relativite-generale-espace-temps-devint-dynamique-510/page/7/ (au-delà de la relativité générale) 
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00872968/document (Relier la mécanique quantique et la relativité générale ? Réflexions et propositions Bernard Guy)
    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article447 (où en est l'unification relativité/quantique? voir la remarque de lee smolin: Il est évident que la nature, elle, est « unifiée »)

    http://lesnouveauxprincipes.fr/critique/1-mecanique-generale/critique-detaillee-physique-quantique-et-relativite (critique détaillée de la physique quantique et de la relativité)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/en-finir-avec-la-relativite-181663 (bernard dugué: En finir avec la relativité générale ! Du séisme scientifique aux enjeux politiques et religieux avec la nouvelle théorie de la Matière)

    https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf (Sur le livre de Lee Smolin "rien ne va plus en physique": par Michel Mizony)

    http://www.paris8philo.com/article-33714241.html (commentaire du livre rien ne va plus en physique: Nous reprenons ici un billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour compndre les enjeux des théories phyisques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée)

    http://www.pauljorion.com/blog/2009/12/09/deux-approches-contradictoires-pour-la-gravite/ (deux approches conflictuelles pour la gravité)

    http://www.slideshare.net/gillescohentannoudji/constantes-universelles-et-limites-du-possible-en-physique#! (gilles cohen tannoudji: constantes universelles et limites du possible en physique)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article447 (Où en est l'unification quantique/relativité?)


    Gravité quantique 1)

    http://casar.pagesperso-orange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique: deux approches, covariante et l'approche canonique)

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/le-naufrage-de-roger-penrose-et-de-155566 (Le naufrage de Roger Penrose, et de Stuart Hameroff en incompétence cognitivo-quantique)

    http://bdugue.typepad.com/a/page/3/ (Après Shannon, Turing et Boltzmann. Les lois naturelles de l’informationLe monde vu depuis de la gravité quantique par Carlo Rovelli)

    http://www.inexplique-endebat.com/article-quantique-et-conscience-que-sait-on-vraiment-de-la-realite-59486134.html (QUANTIQUE ET CONSCIENCE : Que sait-on de la réalite ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238 (Conscience et physique quantique)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (Le temple des consciences: la gravité quantique, lee smolin, carlo rovelli, abbey ashtekar)

    http://bdugue.typepad.com/a/2004/09/cosmologie-quantique-et-conscience.html (à propos de penrose, Cosmologie quantique et conscience)

    http://serenagaia.blogspot.fr/2014/05/physique-quantique-et-conscience.html (physique quantique et conscience)

    Gravité quantique 2): 

    https://www.amazon.fr/L%C3%A9quation-Bogdanov-Lubos-MOTL/dp/2750903866/ref=sr_1_15?s=books&ie=UTF8&qid=1474993702&sr=1-15 (l'équation bogdanov)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/physique-relativite-generale-espace-temps-devint-dynamique-510/page/7/ (au-delà de la relativité générale)

    http://www.lmpt.univ-tours.fr/?q=theme/gravitation_quantique (thème: gravitation quantique)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (et si le temps n'existait pas, le livre de carlo rovelli)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (et si le temps n'existait pas? partie 1)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas2.htm et si le temps n'existait pas? partie 2) la notion de temps)

    http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/910_gravitation.htm (gravitation quantique voir cordes et branes actions de polyakov,  dualités, boucles et réseaux de spins avec équation de wheeler-dewitt)

    https://www.researchgate.net/publication/264551463_Quantum_gravity_by_relativization_of_Quantum_Field_Theory (Quantum gravity by relativization of Quantum Field Theory)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/08/18/lequation-deinstein-les-trous-de-ver-et-la-gravitation-quantique/17499/ (l'équation d'einstein, les trous de ver et la gravitation quantique - 

    L’équation ER = EPR propose des indices pour comprendre l’intrication et l’espace-temps et elle propose une méthode pour unifier la relativité générale et la mécanique quantique)

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (gravité quantique à boucles et théorie du tout)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/  (la cosmologie primordiale: une fenêtre sur la gravitation quantique)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/gravite-quantique-le-plus-grand-178414 (1 La Gravité quantique, le plus grand défi scientifique du 21ème siècle Bernard Dugué)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/2-la-gravite-quantique-elaboree-178582 (2 La gravité quantique élaborée comme une physique de l’information par Bernard Dugué)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/08/18/lequation-deinstein-les-trous-de-ver-et-la-gravitation-quantique/17499/(l'équation d'einstein les trous de ver et la gravité quantique)

    http://www.hatem.com/cosmogenese.htm (La première explication complète de l'origine de l'espace-temps et de l'énergie universelle à partir du NEANT à chaque instant. RESUME DE L'HYPERSCIENCE

    Frank HATEM et Léon Raoul HATEM)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)

    gravitation quantiquecarlo rovelli, lee smolin, jean-pierre luminet etc: La gravitation quantique à boucles introduite par Lee Smolin et Carlo Rovelli (le blog) sur la base du formalisme d'Ashtekar)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (L'un des créateurs de la gravitation quantique à boucles, le physicien théoricien Abhay Ashtekar)

    http://luth2.obspm.fr/~luminet/Books/books.html#destin (livres de jean-pierre luminet)

    http://~luminet/Books/books.html#destin (livres de jean-pierre luminet)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/18/la-theorie-des-cordes-rencontre-la-gravitation-quantique-a-boucles-pour-former-une-theorie-du-tout/12774/ (La théorie des cordes rencontre la gravitation quantique à boucles pour former une "théorie du Tout")

    https://hrc.revues.org/1044 (Etienne Klein, En cherchant Majorana. Le physicien absolu)/

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (planck: un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère aurélien barrau)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiques_de_la_relativit%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale (les mathématiques de la relativité générale)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-big-bang-et-gravitation-quantique-32826.php aurélien barrau: big bang et gravitation quantique)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/univers-primordial-pres-big-bang-temps-deviendrait-espace-explique-aurelien-barrau-61658/ (aurélien barrau: près du big bang, le temps deviendrait espace)

    https://books.google.pt/books?id=cCNoAgAAQBAJ&hl=fr (A First Course in Loop Quantum Gravity: extraits dans google books)

    http://backreaction.blogspot.fr/2013/06/phenomenological-quantum-gravity.html (by Sabine Hossenfelder  Phenomenological Quantum Gravity)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/18/la-theorie-des-cordes-rencontre-la-gravitation-quantique-a-boucles-pour-former-une-theorie-du-tout/12774/ (2 des principaux candidats semblaient incompatibles pour une théorie du Tout. Mais il semble que la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles soient les 2 faces d’une même pièce)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (gravitation quantique à boucles)

    https://www.youtube.com/watch?v=NNZhXymK0DM (you tube, la gravitation quantique par marc lachièze rey et jean-pierre luminet)

    https://drive.google.com/file/d/0B56nqVhw1CCkdWpMLVdfNklhOTg/edit (nassim haramein: gravité quantique et masse holographique)

    http://casar.pagesperso-ange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0110034v1.pdf (introduction à la relativité générale quantique canonique:enregistré dans mes documents/monblogedereflexions article/physique/cosmologie quantique)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00185022/document (Cosmologie et matière quantique: convergences conceptuelles Michel Paty)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)

    http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/coup-gris-matiere-noire-pourquoi-physiciens-devraient-etre-plus-sceptiques-concept-star-physique-quantique-aurelien-barrau-2487333.html (Coup de gris sur la matière noire : pourquoi les physiciens devraient être plus sceptiques sur le concept star de la physique quantique)

    http://www.lmpt.univ-tours.fr/?q=theme/gravitation_quantique (thème: gravitation quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Rovelli (carlo rovelli)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0604045v2.pdf (crlo rovelli: Unfinished revolution Introductive chapter of a book on Quantum Gravity, edited by Daniele Oriti, to appear with Cambridge University Press)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (gravité quantique)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-vers-la-gravitation-quantique-19040.php (vers la gravitation quantique)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/gravitation%20quantique.htm (la gravité quantique)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/gravite-quantique-le-plus-grand-178414 (gravité quantique, le plus grand défi du 21ème siècle)

    http://forum.planete-astronomie.com/la-theorie-de-la-gravite-quantique-a-boucle-de-lee-smolin-t697.html (lee smolin et la théorie de gravité quantique à boucles)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/Grav-boucle.pdf (gravitation quantique à boucles)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (la gravité quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (Gravitation_quantique_A_boucles)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (carlo rovelli: de la gravitation quantique à boucles)

    http://www.scienceinter.com/Pages%20AEIS/Comptesrendus/Gravit%C3%A9%20quantique%20%C3%A0%20boucles%20relue%20IHL.pdf (Gravité quantique à boucles: des atomes d'espace aux trous noirs par Simone SPEZIALE)

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve269 (qu'est-ce que la gravitation quantique à boucles)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)

    http://www.areopage.net/Page7.html (une terra incognita à la gravitation quantique)

    https://www.youtube.com/watch?v=OUjifQlVDAc (KTO: Lumière, théorie quantique et cosmologie : les grandes interrogations de la physique)

    hal.archives-ouvertes.fr -David LOUAPRE: Modeles de mousses de spin pour la ` gravite quantique en 3 dimensions  

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf cnrs.fr -rovelli :De la gravitation quantique à boucles

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Barbour (gravité quantique)

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/11/05/big-bang-trous-de-vers-et-univers-paralleles.html (post athéisme: Big Bang, trous de vers, et univers parallèles Les trous noirs sont-ils à l'origine de nouveaux Univers ?)

    http://jac_leon.perso.neuf.fr/gravitation/article-francais/f-3.htmll  (gravitation quantique)

    alainconnes.org -Videos

    http://jeanzin.fr/2006/07/19/les-champs-quantiques/

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982   (Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon

    homepages.ulb.ac.be -THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS ´ QED, QCD

    http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/146951/public/QFT_main.pdf  (théorie quantique des champs relativistes: liste de cours)

    cel.archives-ouvertes.fr -RAYONNEMENT QUANTIQUE début: introduction a la physique quantique (ket...)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/67164/filename/these_matthieu_lefrancois.pdf (Theories des champs topologiques et mecanique quantique en espace non-commutatif M. Lefrançois)

    https://books.google.fr/books?id=E1k-SRvzrM8C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false  (books.google.fr -penrose: à la découverte des lois de l'univers)

    https://www.youtube.com/watch?v=53R5IEX01ao (Jean-Pierre Luminet explique la théorie du rayonnement de Hawking)

    https://www.youtube.com/watch?v=Owe3uDDfoCg (LUMINET: vers une nouvelle théorie de l'univers)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/17/la-physique-etrange-dinterstellar-16/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (1/6)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/28/la-physique-etrange-dinterstellar-26/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (2/6) trous noirs super-massifs))

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/11/physique-etrange-dinterstellar-36-disque-daccretion-forces-de-maree/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (3/6): DISQUE D’ACCRÉTION ET FORCES DE MARÉE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/16/physique-etrange-dinterstellar-46-dilatation-temporelle-processus-de-penrose/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (4/6) : DILATATION TEMPORELLE ET PROCESSUS DE PENROSE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/26/physique-etrange-dinterstellar-56-machines-a-remonter-temps-cinquieme-dimension/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (5/6) : MACHINES À REMONTER LE TEMPS ET CINQUIÈME DIMENSION)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/02/06/physique-etrange-dinterstellar-66-lequation-ultime/#more-1911 (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (6/6) : L’ÉQUATION ULTIME)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-mini-trous-noirs-lhc-12-apprenons-connaitre-16262/ (Les mini trous noirs au LHC (1/2) : apprenons à les connaître)

     

    Autres liens concernant le temps:

    https://www.youtube.com/watch?v=Ple3bXSSHFg (étienne klein: le temps est t-il un cas de conscience?)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Lumiere_Damour.htm (interwiew de thibaud damour: <<la réalité quantique serait bien faite de superpositions de réalités classiques...>><< la réalité est comme un film multisurimpressionné.... et nous sommes une des couches de surimpression de ce film>><< La physique moderne, après tout, nous dit que la mort est une illusion...>><< la notion habituelle de réalité est naïve et on n'a pas le droit, en fait, de dire qu'il existe une réalité en dehors de nous >><< la notion de réel est en fait crée par l'esprit humain qui crée de l'ordre dans l'univers autour de lui et c'est l'esprit humain et la physique en particulier qui définit la réalité et non pas l'inverse. >>

    https://lesbrindherbes.org/2014/11/09/temps-existe-t-il-autres-questions-passionnantes/ (Le temps existe-t-il et autres questions passionnantes...

    http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/revue-itineraires-augustiniens/le-temps/i-augustin-en-son-temps/le-sens-du-temps-chez-saint-augustin (le sens du temps chez saint augustin)

    https://spoirier.lautre.net/nottale.htm (Critique de la relativité d'échelle de Laurent Nottale par Sylvain Poirier)

    http://www.ens-lyon.fr/Joliot-Curie/IMG/pdf/RE30min.pdf (relativité d'échelle et espace-temps fractal, par laurent nottale)

    http://repasphilo.wikidot.com/wiki:le-temps (Etienne Klein : que savons-nous du temps ?)

    https://www.youtube.com/watch?v=zvtNru5Cux8 (E.Klein, non commutativité des observables, moteur du temps, l'ordre des opérateurs engendre l'ordre chronologique)

    http://etienneklein.fr/le-temps-est-il-un-cas-de-conscience/ (etienne klein: le temps et la conscience)

    http://www.philosophie.ac-versailles.fr/enseignement/ex-Bergson.Duree.PhT.pdf (BERGSON L’évolution créatrice. Du temps à la durée créatrice. « Il faut bien attendre que le sucre fonde »)

    http://jeanjaures.over-blog.fr/article-le-temps-selon-bergson-1-61815320.html (la crise des consciences, le temps selon bergson)

    http://pierre.campion2.free.fr/mornej_bergson.htm (Henri Bergson : la notion de durée Essai sur les données immédiates de la conscience)

    http://www.contrepoints.org/2015/01/30/196215-la-renaissance-du-temps (la renaissance du temps, une recension par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu)

    http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.V-Lv5NSLTDe (par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu: compte rendu du livre de Lee Smolin la renaissance du temps, à l’occasion de la semaine thémahttps://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborntique sur le temps du C@fé des Sciences, )

    https://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborn (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe is the fourth non-fiction book by American theoretical physicist Lee Smolin)

    http://leesmolin.com/writings/time-reborn/ (Lee Smolin: la renaissance du temps)

    http://leesmolin.com/writings/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (the singular universe and the reality of time)

    https://scientiasalon.wordpress.com/2015/03/24/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (The Singular Universe and the Reality of Time BY MASSIMO)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (Lee Smolin et l'hypothèse du multivers

    Jean-Paul Baquiast)http://www.matierevolution.fr/spip.php?article598 (qu'est-ce que le temps, voir La Renaissance du temps de Lee Smolin)

    http://leesmolin.com/writings/time-reborn/online-appendices/ (la renaissance du temps appendices)

    http://bdugue.typepad.com/a/2014/01/sur-les-%C3%A9paules-de-newton-jai-vu.html (par bernard dugué: Sur les épaules de Newton, j'ai vu...L’espace-temps écartelé entre les quanta et le cosmos et l’univers constitué pour être perçu Dans un livre paru en 2006, Lee Smolin, spécialiste de la gravitation à boucle avec Carlo Rovelli et d’autres, pointait 5 problèmes majeurs en physique théorique)

    http://www.espritsciencemetaphysiques.com/il-ny-a-pas-de-temps-il-ny-en-a-jamais-eu-et-il-ny-en-aura-jamais.html (Il n’y a pas de temps. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-effet-epr-fait-il-emerger-temps-cosmologie-quantique-49996/ (laurent sacco: L'effet EPR fait-il émerger le temps en cosmologie quantique ?)

     

    Les liens pour le chapitre triangulations dynamiques causales: Publications Renate Loll: J. Ambjørn, A. Görlich, J. Jurkiewicz, A. Kreienbuehl and R. Loll: Renormalization Group Flow in CDT, Classical Quantum Gravity 31 (2014) 165003 [arXiv: 1405.4585, hep-th].

    S. Jordan and R. Loll: Causal Dynamical Triangulations without Preferred Foliation, Physics Letters B 724 (2013) 155 [arXiv: 1305.4582, hep-th].

    J. Ambjørn, S. Jordan, J. Jurkiewicz and R. Loll: Second- and First-Order Phase Transitions in CDT, Physical Review D 85 (2012) 124044 [arXiv: 1205.1229, hep-th].

    J. Ambjørn, A. Görlich, J. Jurkiewicz and R. Loll: Planckian Birth of the Quantum de Sitter Universe, Physical Review Letters 100 (2008) 091304 [arXiv: 0712.2485, hep-th].

    J. Ambjørn, J. Jurkiewicz and R. Loll: Emergence of a 4D World from Causal Quantum Gravity, Physical Review Letters 93 (2004) 131301 [arXiv: hep-th/0404156].

    A. Dasgupta and R. Loll: Proper-Time Cure for the Conformal Sickness in Quantum Gravity, Nuclear Physics B 606 (2001) 357-379 [arXiv: hep-th/0103186].

    J. Ambjørn and R. Loll: Non-perturbative Lorentzian Quantum Gravity, Causality and Topology Change, Nuclear Physics B 536 (1998) 407-434 [arXiv: hep-th/9805108].

    R. Loll: Volume Operator in Discretized Quantum Gravity, Physical Review Letters 75 (1995) 3048-51 [arXiv: gr-qc/9506014].

    https://arxiv.org/pdf/hep-th/0105267v1.pdf (Dynamically Triangulating Lorentzian Quantum Gravity par J. Ambjørn, J. Jurkiewicz and R. Loll (The Niels Bohr Institute))

     

    Liens: autour de aurélien barrau:

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/ (Aurélien BARRAU Enseignant-chercheur Professeur à l'UGA Membre honoraire de l'IUF (Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS-IN2P3) Articles de recherche Documents de recherche divers  Grand public, enseignement, philosophie Responsabilités et centres d'intéret Curriculum Vitae

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (Aurélien Barrau Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie CNRS-IN2P3 Université Joseph Fourier Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2007/oct/barrau.html (Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers par Aurélien Barrau Essai publié en libre accès   http://lpsc.in2p3.fr/ams/aurelien/aurelien/multivers_lpsc.pdf 130 pages) Cet article pourra être utilement rapproché del'entretien avec Michel Cassé

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau (Aurélien Barrau, né le 19 mai 1973 à Neuilly-sur-Seine, est un astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirset en cosmologie. Il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS à Grenoble. Il est professeur à l'Université Joseph-Fourier)

    http://blogs.futura-sciences.com/barrau/ (le blog de aurélien barrau)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/cours.html (aurélien barrau: LIVRES, PHILOSOPHIE ET DOCUMENTS "GRAND PUBLIC")

    https://diacritik.com/2016/04/22/plurirealisme-et-verite-entretien-avec-aurelien-barrau/ (entretien avec aurélien barrau: pluriréalisme et vérité)

    http://www.ledevoir.com/culture/livres/478038/la-science-dit-elle-la-verite (La science n’est qu’un mode d’accès au réel, parmi beaucoup d’autres. Elle ne touche pas l’être ultime du monde parce que tout laisse penser qu’un tel être n’existe pas. Comment choisir et au nom de qui ou de quoi? Elle est un mode qui, de plus, varie grandement avec les époques et les moyens à dispositions. Mais dès lors qu’elle accepte les limites de sa perception et la fugacité de ses propositions, elle dessine un univers d’une richesse inouïe parce que rien n’y est tenu pour acquis, parce que la pensée n’y a jamais peur de ce qu’elle ignore encore. »

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (aurélien barrau: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141219.OBS8359/aurelien-barrau-le-big-bang-est-impossible-a-comprendre-sans-la-theorie-d-einstein.html (aurélien barrau: le big bang est impossible à comprendre sans la théorie d'einstein)

    http://zilsel.hypotheses.org/2201 (aurélien barrau, une critique: aurélien barrau phobosophe)

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article389 (Entretien avec Aurélien Barrau: Autour de "Dans quels mondes vivons-nous ?)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2016/165/barrau.htm (Big Bang et au delà, les nouveaux horizons de l'univers Aurélien Barrau)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (aurélien barrau: entretien sur la vérité dans les sciences)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_analytique (philosophie analytique)

    https://www.erudit.org/culture/spirale1048177/spirale06/65862ac.pdf (Dans quels mondes vivons-nous ? d’Aurélien Barrau et Jean-Luc Nancy, Galilée, 153 p.)

    http://www.mouvement-transitions.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=550:rencontre-avec-aurelien-barrau&catid=27&Itemid=213 (rencontre avec aurélien barrau)

    http://www.slate.fr/tribune/81445/impensable-pluralite-des-mondes (l'impensable pluralité des mondes)

    http://www.scienceshumaines.com/les-gender-studies-pour-les-nul-le-s_fr_27748.html (gender studies)

     


    L'infini et la bibliothèque de babel:

    http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/849568/BenmansourThese.pdf (La place de la mythologie Thèse pour l’obtention du Doctorat en Philosophie Présentée par Maryan Benmansou)

    http://republique-des-lettres.com/borges-9782824900100.php (jorge luids borges)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Biblioth%C3%A8que_de_Babel (la bibliothèque de babel)

    http://accromath.uqam.ca/accro/wp-content/uploads/2013/04/Babel.pdf (La Bibliothèque de Babel1, rêvée par Borges, est une Bibliothèque cauchemardesque et infinie, qui renferme les secrets de l’Univers et les destins de chacun. Cette nouvelle de Borges, c’est la quête infinie et éternelle du sens de la vie.)

    http://data.blog.lemonde.fr/2015/12/23/les-proprietes-vertigineuses-de-la-bibliotheque-univers-de-babel/ (les propriétés vertigineuses de la bibliothèque de babel)

    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2015/10/15/la-bibliotheque-de-babel-de-borges-existe-sur-internet/ (la bibliothèque de babel de borgès existe vraiment sur internet)

    http://www.slate.fr/story/100779/bibliotheque-infinie-sur-internet (Jonathan Basile a été très marqué par sa lecture de La bibliothèque de Babel, Il crée une bibliothèque infinie sur Internet, en hommage à la bibliothèque de Babel de Borges)

    http://www.vox-poetica.org/sflgc/biblio/bibliafin/parizet.html (bibliothèques de babel: ordre ou chaos?)

    http://www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1973_num_21_1_1910 (La nième lecture de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges)

    http://iml.univ-mrs.fr/~lafont/Babel-Hilbert.pdf (Bibliothèque de Babel et Hôtel de Hilbert Yves Lafont Institut de Mathématiques de Luminy)

    http://www.idboox.com/actu-web/la-bibliotheque-de-babel-de-jorge-luis-borges-recreee-sur-le-web/ (la bibliothèque de babel recrée sur le web)

    http://libraryofbabel.info/ (la bibliothèque de babel sur le web: utilisation)

     

    Jacques derrida: 

    Le site http://www.derrida.ws/     wiki: Derrida:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida

    http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0508281143.html (derrida: la déconstruction)

    http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp (derrida: déconstruction et différance)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/10/derrida-la-verite-en-bas-de-page.html (derrida: lavérité en bas de page/aurélien Barrau)

     

    Nelson goodman:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Goodman (Nelson Goodman, est un philosophelogicien et collectionneur d'art américain. Disciple de C. I. Lewis et Carnap, ami de Quine, il appartient à la philosophie analytique et fait sien le credo nominaliste de ne jamais hypostasier des classes et des ensembles. Il est connu pour sa réflexion sur le problème de l'induction à travers laquelle il a développé, dans la tradition de la logique cognitive, un paradoxe resté célèbre. Il se fait connaître aussi dans le cadre de l'esthétique analytique dont il est un des penseurs fondamentaux avec Danto etDickie)

    https://www.amazon.fr/Mani%C3%A8res-faire-mondes-Nelson-Goodman/dp/2070318303   (Nelson Goodman, l'un des plus distingués philosophes contemporains, est une des grandes figures du renouveau de l'esthétique par la philosophie analytique. Dans Manières de faire des mondes, il s'interroge sur la croyance commune qui voudrait que les ressources de l'artiste soient plus variées et plus impressionnantes que celles du scientifique. A l'artiste, les modes de référence, littérale et non littérale, linguistique et non linguistique, dénotationnelle et non dénotationnelle, dans la diversité des médias. Au scientifique, une approche strictement linguistique, littérale et dénotationnelle. C'est négliger, par exemple, que la science utilise des instruments analogiques, la métaphore dans le cas de la mesure par exemple, ou bien encore, qu'en physique et en astronomie contemporaines elle parle de charme, d'étrangeté et de trous noirs. Même si le produit ultime de la science, contrairement à celui de l'art, est une théorie littérale, verbale ou mathématique, la science et l'art procèdent de la même façon dans leur recherche et leur construction)

    http://www.lyber-eclat.net/lyber/cometti/2goodman.html (NELSON GOODMAN À REBOURS L'art et la philosophie sécularisés)

    http://culturevisuelle.org/dejavu/167 (Retour sur la théorie de la notation de Nelson Goodman)

    https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité) Nelson Goodman interroge la multiplicité des mondes au regard de la multiplicité des vérités

     

    Gilles deleuze:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (gilles deleuze écrit à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. D'abord perçu comme un historien de la philosophie, car il a écrit des ouvrages sur des philosophes aussi divers que David HumeFriedrich NietzscheEmmanuel KantBaruch SpinozaHenri Bergson, Deleuze évolue vers une nouvelle définition du philosophe comme « celui qui crée des concepts » dans la Cité, soit un créateur en philosophie de mots nouveaux, de sens différents. Il revient néanmoins à l'histoire de la philosophie à la fin de sa carrière universitaire, en consacrant des ouvrages à Michel FoucaultFrançois Châtelet et Gottfried Wilhelm Leibniz. Il a collaboré avec félix guattari)

    http://www.telerama.fr/idees/gilles-deleuze-est-mort-il-y-a-20-ans-il-n-est-toujours-pas-post-il-est-neo,133915.php (gilles deleuze est mort il y a 20 ans. Il n'est pas post, il est néo)

     

     

    Martin Heidegger:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger (martin heidegger: D'abord étudiant auprès d'Edmund Husserl et immergé dans le projet phénoménologique, son intérêt se porte rapidement sur la question du « sens de l'être ».  En tentant de répondre à celle-ci, il publie Être et Temps (Sein und Zeit) en 1927)

    http://la-philosophie.com/philosophie-heidegger (philosophie de heidegger: de l'étant à l'être)

    http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/heidegger.php (Martin Heidegger (1889-1976): philosophie terminale)

    https://leportique.revues.org/1433 (une pensée de l'altérité chez martin heidegger)

     

    Paul Karl Fereyabend:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Feyerabend (paul karl fereyabend: Ses travaux sont Contre la méthode (publié en 1975), La science dans une société libre (publié en 1978) et Adieu la raison (un recueil d'articles publié en 1987). Il a une vision anarchiste de la science et son déni de l'existence de règles méthodologiques universelles. Il est une figure influente dans le domaine de la philosophie des sciences, notamment par sa théorie épistémologique dite de « l'anarchisme épistémologique »)

    http://www.laviedesidees.fr/Paul-Feyerabend-anarchiste-des-sciences.html (feyerabend, anarchiste des sciences)

     

    karl popper:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl raimund popper: critique la théorie vérificationniste de la signification et met l'accent sur l'idée de réfutabilité par l'expérimentation ou l'échange critique comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. Rejetant la métaphysique en tant que système irréfutable, il souligne la nécessité de fonder les recherches scientifiques sur des « programmes de recherche métaphysique » et inscrit son travail dans le cadre de l'épistémologie évolutionniste)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/auteurs/popper.htm (karl popper, biographie et thèmes)

     

    Saul Kripke

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Kripke (Saul Aaron Kripke est un philosophe et logicien américainprofesseur émérite de l'université de Princeton. Il a eu une influence depuis la logique jusqu’à la philosophie du langage. La sémantique de Kripke, est utilisée en logique modale (sémantique des mondes possibles). Il est considéré, au début du xxie siècle, comme l'un des philosophes vivants les plus importants)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_de_Kripke (La sémantique de Kripke, développée par Saul Aaron Kripke, est traditionnement associée à la logique intuitionniste et aux logiques modales. Elle est fondée sur un univers de mondes possibles).

     

    jean-luc nancy:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Nancy (jean-luc nancy: Tenté par la théologie, sa rencontre de Derrida, ses lectures de AlthusserDeleuzeHeideggerBlanchotHölderlin, le conduisent à penser un monde fragmenté, irréductible à la systématicité moderne. On peut le ranger parmi les penseurs post-modernes.

    http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1924 (jean-luc nancy: bibliographie)

     

    Richard gott:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Richard_Gott (John Richard Gott III, né en 1947 à Louisville (KentuckyÉtats-Unis) est un professeur d'astrophysique à l'université de Princeton. Il a développé et soutenu deux théories cosmologiques aux relents de science-fiction : le voyage dans le temps et l'argument de l'apocalypse)

     

    David lewis:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Kellogg Lewis  philosophe américain, est l'une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l'étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne

    Il est surtout connu pour avoir défendu la théorie du réalisme modal selon laquelle il existe un nombre infini de mondes possibles concrets et causalement isolés les uns des autres. Sa défense détaillée de cette position dans De la Pluralité des mondes. On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l'esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et enlogique philosophique)

     

    Julien Grain:

    http://numerique.dunod.com/91853/Relativite-generale.ebook (relativité générale par julien grain et aurélien barrau)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00104399/document (julien Grain: Relativité Générale et champs quantiques: quelques aspects de physique des trous noirs et de cosmologie en gravite de Lovelock, espaces de Sitter et dimensions supplémentaires)

     

    Saint thomas d'aquin et la vérité:

    http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/espaceeducatif3/op/edit/cache/offonce/pid/4239 (la vérité selon thomas d'aquin)

    http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1899_num_6_24_1675 (La Notion de la Vérité (À propos d'un article de la Revue Thomiste, intitulé : "Jugement et vérité")

    http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/questionsdisputees/questionsdisputeessurlaverite.htm (LES 29 QUESTIONS DISPUTÉES SUR LA VÉRITÉ EN PRÉSENCE DE MAÎTRE THOMAS D'AQUIN Docteur de l'Église (Cette série de questions disputées a été défendue de 1256 à 1259, donc en début de la carrière professorale de saint thomas)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/index.htm (la vérité:  Saint Thomas d'Aquin: "veritas est adæquatio intellectus et rei", la vérité est l'adéquation de la pensée et des choses.)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/esp_prof/synthese/verireal.htm (vérité et réalité)

     

    Page 149: la vérité selon:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte (auguste comte)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl popper)

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/karl-popper-1902-1994-la-156881 (Karl Popper (1902-1994) : la réfutabilité, critère de la scientificité)

    http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/112-karl-popper-et-les-criteres-de-la-scientificite (karl popper et les critères de la scientificité)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Berkeley (george berkeley)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/William_James (william james)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dewey (jonh dewey)

     

    Autres liens sur la science et la cosmologie:

    Un pré-big bang:

    http://blogjcm.canalblog.com/archives/2014/09/04/30529234.html (l'indécidabilité de la question de l'origine, voir les univers multiples et la question de l'origine)

    http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Avant_le_Big_Bang (avant le big bang par les bogdanov)

    http://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Bogdanov-Voici-les-premiers-instants-de-l-univers-524783 (LES BOGDANOV EXPLIQUENTVOICI LES PREMIERS INSTANTS DE L’UNIVERS)

    https://arxiv.org/pdf/1402.6980v2.pdf (big bounce? Inflationary schism after Planck2013 Anna Ijjas,1, 2 Paul J. Steinhardt,3 and Abraham Loeb4)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (aurélien barrau: Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9_Big_Bang (Le pré-big bang est le nom donné à un modèle cosmologique décrivant des phases très anciennes de l'univers primordial. Son nom provient de ce que l'univers ne serait pas issu d'une singularité gravitationnelle initiale, et que son histoire aurait débuté avant la phase dense et chaude qu'il a connue il y a environ 13,7 milliards d'années et que l'on dénomme le Big Bang. Le scénario du pré Big Bang a été proposé au début des années 1990 par les physiciens italiens Gabriele Veneziano et Maurizio Gasperini. Ce scénario est grandement fondé sur la théorie de la gravitation quantique à boucles, et fait notamment appel à l'idée que l'univers est issu d'une phase vide en contraction, qui aurait ensuite connu un rebond, avant d'entrer dans la phase d'expansion observée aujourd'hui. Ces idées sont en opposition marquée avec celles de l'inflation cosmique, qui est à ce jour le scénario de loin le plus populaire pour décrire les premières phases de l'histoire de l'univers tel que nous le connaissons. En particulier, expliquer l'inflation cosmique ne nécessite pas de faire appel à la théorie des corde)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (l'univers avant le big bang)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-preuves-avant-big-bang-rayonnement-fossile-26213/ (roger penrose: des preuves d'un avant-big bang dans le rayonnement fossile)

    http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier-special/astres-a-recherche-du-temps-zero-01-10-2005-77366 (ASTRES À la recherche du temps zéro dossier spécial - par Jean-Pierre Luminet)

    http://cosmosgate.free.fr/?page=avantbigbang (avant le big bang)

    http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/big-bang-01-01-2002-89387 (Avant le Big Bang expliquer et comprendre - par Paul Davies)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (L'Univers avant le Big Bang L'application de la théorie des cordes à la cosmologie suggère que le Big Bang ne constitue pas le début de l'Univers, mais l'aboutissement d'un état cosmique antérieur)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)

    http://planete.gaia.free.fr/astronomie/cosmologie/avant.bb.html (Qu'y avait t-il avant le big bang?)

     

    Les ondes gravitationnelles:

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-exclusif-pierre-binetruy-explique-traque-ondes-gravitationnelles-61564/ (Exclusif : Pierre Binétruy explique la traque des ondes gravitationnelles)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-toute-lumiere-onde-gravitationnelle-jean-pierre-luminet-61610/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20160215-%5BACTU-Toute-la-lumiere-sur-l-onde-gravitationnelle-avec-Jean-Pierre-Luminet%5D (toute la lumière sur l'onde gravitationnelle avec Jean-pierre luminet)

    http://public.planck.fr/actualites-planck/237-bicep2-annonce-la-detection-des-traces-des-ondesgravitationnelles-primordiales (planck: BICEP II annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales)

    http://www.journaldelascience.fr/espace/articles/non-ondes-gravitationnelles-big-bang-nont-pas-ete-detectees-4525 (30/01/2015: non les ondes gravitationnelles du big bang n'ont pas été observées)

    http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/les-ondes-gravitationnelles-du-big-bang-enfin-observees/ 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale ondes gravitationnels primordiales)

    tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=864b8fd5e0878bb86e1f225f1fe72ba1 (18/03/2014: les ondes gravitationnelles du big bang enfin observées?)

    ondesgravitationnelles-primordiales (planck 2014: BICEP2 annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales,  polarisation B)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-bicep2-et-plancka-exit-les-ondes-gravitationnelles-primordiales-33832.php (février 2015: Près d’un an après l’annonce de BICEP2, une analyse conjointe des données avec celles du satellite Planck met un terme définitif à la controverse : les ondes gravitationnelles primordiales n’ont pas encore été mises en évidence.

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/02/ondes-gravitationnelles-planck-d%C3%A9molit-bicep-2.html (2014: ONDES GRAVITATIONNELLES: PLANCK DÉMOLIT BICEP-2)

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/09/ondes-gravitationnelles-planck-confirme.html (ondes gravitationnelles, l'énigme persiste)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (11février 2016: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein »)

    http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/a-quoi-la-decouverte-des-ondes-gravitationnelles-va-t-elle-bien-pouvoir-servir_1311851.html (A quoi la découverte des ondes gravitationnelles va-t-elle pouvoir servir ?)

     

         Les ondes gravitationnelles (suite):

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-big-bang-vivant-rencontrez-jean-pierre-luminet-hubert-reeves-27786/ (jean-pierre luminet: du big bang au vivant)

    http://gravity.paris/en/index.php/category/lisapathfinder-fr/ (LISApathfinder arrive à destination

    http://gravity.paris/en/index.php/accueil-2/ (gravité, du big bang aux trous noirs vois mooc astrophysique)

    http://gravity.paris/en/index.php/category/blog-fr/ (le blog du big bang aux trous noirs: Ondes gravitationnelles et rumeurs)

    http://gravity.paris/en/index.php/qui-sommes-nous/ (Qui sommes nous: pierre binétruy et George Fitzgerald Smoot)

    https://blogs.mediapart.fr/scientia/blog/180216/henri-poincare-et-la-prediction-des-ondes-gravitationnelles (Henri Poincaré et la prédiction des ondes gravitationnelles)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (Par Etienne Klein: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein)

     

    Cosmologie le modèle standard:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-problemestd.htm les défauts du modèle standard)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/Cours-%20cosmo-2.htm (IAP: cours de cosmologie)

    http://www.college-de-france.fr/site/francoise-combes/course-2015-02-11-16h30.htm (les problèmes du modèle standard)

    http://astronomia.fr/seminaires/annee1213/nouvelleCosmo.php (université de marseille: cosmologie alternative)

    http://blog.arnaud-p.fr/problemes-avec-le-modele-cosmologique-standard-une-alternative/ (Problèmes avec le modèle cosmologique standard, une alternative ?)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-cosmologique-standard-13735/ (le modèle cosmologique standard)

     

    cosmologie quantique:

    https://www.college-de-france.fr/media/gabriele-veneziano/UPL19397_Veneziano.pdf (particukles élémentaires et cosmologie par Gabriele venezzziano)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-effet-epr-fait-il-emerger-temps-cosmologie-quantique-49996/ (L'effet EPR fait-il émerger le temps en cosmologie quantique ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/cosmologie-quantique-boucles-ou-145248 (Cosmologie quantique, boucles ou cordes, la fin du monde moderne est-elle en vue)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique.htm (L'univers à léchelle de planck et la fonction d'onde de l'univers)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique5.htm (La cosmologie quantique: de l'utilité du temps imaginaire)

    http://www.academie-sciences.fr/pdf/dossiers/ama/images/lettre_9_Veneziano.pdf (Entretien avec gabriele Venezziano: Cordes, particules et cosmologie: un avant Big-Bang est-il concevable?)

    http://www.areopage.net/Page7.html (les théories:une terra incognita à la gravitation quantique)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique2.htmm (luxorion -cosmologie quantique instabilité du vide, instanton)

    http://forums.futura-sciences.com/astronomie-cosmologie-trous-noirs-meteorites-asteroides/16096-cosmologie-quantique-conscience.html (forum futura-sciences.com -cosmologie quantique et conscience

    math-et physique.over-blog.com -cosmologie quantique à boucles)

    http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf (cosmologie quantique par le théorie de l'information)

    consentino.unblog.fr -une-cosmologie-quantique-par-la-theorie-de-linformation

    http://pythacli.chez-alice.fr/univers/histoirecosmologiee (histoire de la cosmologie)

    http://luth2.obspm.fr/~luminet/topo.html  (la topologie de l'univers est-t-elle chiffonnée?

    linternaute.com -mousse quantique à l'échelle de planck

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/07/18/lqg-theorie-des-cordes-et-cosmologie-hindou.html (LQG, théorie des cordes et Cosmologie hindoue)

     

    Modèle de hawking et hartle, équation de wheeler-de witt:

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-hartle-hawking-78/ (le modèle de hawking et hartle issu de la gravitation quantique)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Hartle%E2%80%93Hawking_state (Hartle–Hawking state, état initiial de l'univers)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-avant-big-bang-12380/ (avant le big bang et solution de l'équation de wheeler-de witt?)

    http://www.gbv.de/dms/goettingen/358896789.pdf (livre The Future of Theoretical Physics and Cosmology Celebrating Stephen Hawking's 60th Birthday: chapitres))

    http://blogs.scientificamerican.com/dark-star-diaries/stephen-hawking-s-new-black-hole-paper-translated-an-interview-with-co-author-andrew-strominger/ (trous noirs et disparition de l'information interwiew hawking_strominger)

    http://www.hawking.org.uk/the-beginning-of-time.html (hawking: le commencement du temps)

    https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0705/0705.2083.pdf (solution de l'équation de Wheeler-dewitt - Potential Well And Tunnel Effect)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Wheeler%E2%80%93DeWitt_equation (The Wheeler–DeWitt equation[1] is a field equation. It is part of a theory that attempts to combine mathematically the ideas of quantum mechanics and general relativity, a step toward a theory of quantum gravity. In this approach, time plays no role in the equation, leading to the problem of time.[2] More specifically, the equation describes the quantum version of the Hamiltonian The Wheeler–DeWitt equation[1] is a field equation. It is part of a theory that attempts to combine mathematically the ideas ofquantum mechanics and general relativity, a step toward a theory of quantum gravity. In this approach, time plays no role in the equation, leading to the problem of time.[2] More specifically, the equation describes the quantum version of the  Hamiltonian constraint using metric variables. Its commutation relations with the diffeomorphism constraints generate the Bergmann-Komar "group" (which is the diffeomorphism group on-shell, but differs off-shell).

    http://www.wall.org/~aron/blog/did-the-universe-begin-viii-the-no-boundary-proposal/ (est ce que l'univers a eu un début: une proposition sans bord)

     

    groupes quantiques:

    vimeo.com -qu'est-ce qu'un groupe quantique?

    les-mathematiques.net -les groupes quantiques

    Groupe_quantique wikipedia.org -théorie quantique_des_champs

    univ-reims.fr -algèbre, groupes quantiques et théorie des représentations

    math.univ-bpclermont.fr -introduction aux groupes quantiques

    séminaire bourbaki -groupes quantiques univ-orleans.fr -agèbre d'opérateurs

    .institut.math.jussieu.fr -un exemple de groupe quantique localement compact

    dorane.chez-alice.fr champ subquantique et mystique oocities.org -champ subquantique

    math.jussieu.fr -théorie des groupes quantiques discrets

    introduction aux groupes quantiques par Julien Bichon

    groupe quantique localement compact type III

    groupes quantiques techniques galoisiennes et d'intégration

    le groupe quantique compact libre 1

    groupes quantiques-séminaire Bourbaki

    alain connes -une autre vision de l'espace

    groupes quantiques forum mathématiques.net

    groupes quantiques localement compacts exemples et coactions.

    théorie quantique des champs

    interactions fondamentales et théorie quantique des champs

    fr.wikipedia.org -Groupe_de_Lie

    fr.wikipedia.org -Groupe_de_renormalisation

    forums.futura-sciences.com 'théorie des groupes: liens

    en.wikipedia.org -Quantum_affine_algebr

    futura-sciences.com -Un test de la gravitation quantique à boucles et des supercordes avec Fermi

     

    blogs Groupes quantiques.

    introduction aux groupes quantiques.

    INTRODUCTION AUX GROUPES QUANTIQUES par Julien Bichon

    groupe quantique localement compact type III

    groupes quantiques techniques galoisiennes et d'intégration

    http://banica.u-cergy.fr/pdf/cmp.pdf  (le groupe quantique compact libre 1)

    groupes quantiques séminaire bourbaki

    Alain connes: une autre vision de l'espace

    groupes quantiques forum mathématiques.net

    groiupes quantiques localement compacts exemples et coactions.

    Théorie_quantique_des_champs

    interactions fondamentales et théorie quantique des champs

     

    Quantique et philosophie-spiritualité

    http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_12/a_12_m/a_12_m_con/a_12_m_con.html (penrose et hameroff: DES EFFETS QUANTIQUES À LA BASE DE LA CONSCIENCE?)

    psycho-ressources.com -Intuition et Thérapie Quantique Par Sylvain Bélanger

    corzeame.fr -La Physique Quantique et l'Etre Humain… à l'aube d'une révolution !

    synchronicite.net -Les Théories de la Synchronicité

    cunimb.com -Psyché Quantique et Synchronicité François Martin 1

    arsitra.org -Introàduction de la conscience dans la matière

    ldi5.com/phys -psyche quantique

    conscienceuniverselle.fr -Réalité ésotérique des mathématiques.

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2014/01/27/conscience-quantique.html (post athéisme: la conscience quantique, l'âme une réalité quantique)

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/07/18/lqg-theorie-des-cordes-et-cosmologie-hindou.html (post athéisme la théorie des cordes et la cosmologie hindoue)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Esprit_quantique (l'esprit quantique)

    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1571064513001188 (Consciousness in the universe: A review of the ‘Orch OR’ theory)

    https://www.facebook.com/LaPhysiqueAutrement/posts/1068167439860534 (je suis courtois christophe de nantes et c est moi qui est decouvert la cognition universel basée sur la reunification des informations elle dit que tout est vie et que Vie est l ensemble de tout les ensembles de notre univers c est une decouverte ecologique que l on m a volée)

    https://www.singularityweblog.com/stuart-hameroff-quantum-consciousness/ (Stuart Hameroff on Singularity 1 on 1: Consciousness is More than Computation!)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/raisonnement-bayesien-et-physique-151736 (Raisonnement bayésien et physique quantique)

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/le-naufrage-de-roger-penrose-et-de-155566 (Le naufrage de Roger Penrose, et de Stuart Hameroff en incompétence cognitivo-quantique)

    http://www.inexplique-endebat.com/article-quantique-et-conscience-que-sait-on-vraiment-de-la-realite-59486134.html (QUANTIQUE ET CONSCIENCE : Que sait-on de la réalite ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238 (Conscience et physique quantique)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (Le temple des consciences: la gravité quantique, lee smolin, carlo rovelli, abbey ashtekar)

    http://bdugue.typepad.com/a/2004/09/cosmologie-quantique-et-conscience.html (à propos de penrose, Cosmologie quantique et conscience)

    http://serenagaia.blogspot.fr/2014/05/physique-quantique-et-conscience.html (<physique quantique et conscience)

    http://energyfanatics.com/2014/06/24/consciousness-thought-create-change-reality/ (Do Consciousness and Thought Create and Change Reality?)

    http://energyfanatics.com/2012/12/04/quantum-reality-exploring-universe-beyond-material-realm/ (What is Quantum Physics or Quantum Reality? Exploring the Universe Beyond the Material Realm)

    http://energyfanatics.com/2012/07/11/what-is-creation-god/ What is cration (GOD)

     

    Supercordes et supersymétrie:

         Super espace et supersymétrie

    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141219.OBS8357/pierre-fayet-n-y-aurait-il-pas-aussi-d-autres-particules-d-autres-forces.html (Pierre Fayet postule la supersymétrie)

    http://www.phys.ens.fr/~troost/supersymetrieex.pdf (La supersymétrie et le super espace)

    http://www.lpthe.jussieu.fr/~erbin/files/classical_susy.pdf (supersymétrie)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00194510/document (Origine et manifestation de la brisure de supersymétrie : Phénoménologie de l’annihilation de neutralinos en Zh et WW. Représentation (0,1/2) et dualitè)

    http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2001/88/smf_gazette_88_95-114.pdf (Mathématique et physique, les supercordes)

    http://www.cafardcosmique.com/La-theorie-des-supercordes (la théorie des supercordes)

    http://sfp.in2p3.fr/CP/JJC2003/ComptesRendus/jjc03all-9.pdf (Modèle supersymétrique minimal)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/11susy/page3.html (feymnan.ulaval.ca: la supersymétrie et la brisure de symétrie)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/06Asusy/accueil.htm (feynman.ulaval.ca: la supersymétrie, le problème de hiérarchie, l'algèbre SUSY, la rupture SUSY, le modèle standard minimal MSSM)

    http://phy3501.wix.com/cordes-supercordes (Marleau sur wix: supersymétrie, théorie des cordes et des supercordes)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/05Cordes/Main_Frameset.htm (feynman.ulaval.ca: supercordes, Notions sur la relativité, phénoménologie univers <3D, cordes classiques, champs classiques, cordes bosoniques et cordes fermioniques, aperçu des théories des supercordes)

    http://physique.quantique.free.fr/chapitre%2013.htm (Les différentes théories des cordes (partie III du site)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-supercordes.htm (La théorie des supercordes)

    http://www.etoileduberger.com/externe/paysage_theorie_cordes.pdf (La paysage de la théorie des cordes)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-theorie-supercordes-76/ (Théorie des supercordes)

    http://www.umc.edu.dz/buc/theses/physique/KHO4249.pdf (Théories des Supercordes et des Cordes Hétérotiques dans le Formalisme de la Paraquantification, mémoire magistère physique théorique, agérie)

    http://www.phys.ens.fr/IMG/pdf/pioline2.pdf (Présentation Sujets de Recherche - M2 Physique Théorique Supercordes, Supergravités, etc)

    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbig/decouv/xchrono/origine/niv1_1.htm (l'origine de l'univers, big bang et sordes)

    http://lavoiespirite.canalblog.com/archives/2015/01/25/31397405.html (La voie spirite: supercordes)

    http://www.jp-petit.org/science/gal_port/veneziano.htm (50 ans de non-physique par Jean-Pierre Petit)

    http://www.jp-petit.org/science/smolin/smolin_damour.htm (Jean-pierre Petit: rien ne va plus en physique, le débat entre thibaud damour et venezzziano)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Wheeler%E2%80%93DeWitt_equation (Wheeler–DeWitt equation)

     

    Penrose:

    wikipedia.org -la Théorie_des_twisteurs

    :http://nexusilluminati.blogspot.fr/2016/02/the-science-behind-torsion-fields.html (La science derrière les champs de torsion?)

     

    David Bohm:

    https://www.youtube.com/watch?v=yp3iTE_HjBA (Quantum Theory without Observers III: Interview with Sheldon Goldstein)

    https://www.newscientist.com/article/2078251-quantum-weirdness-may-hide-an-orderly-reality-after-all/?utm_source=NSNS&utm_medium=SOC&utm_campaign=hoot&cmpid=SOC%7CNSNS%7C2016-GLOBAL-hoot (Quantum weirdness may hide an orderly reality after all)

     

     

     

    Motl:

    Lubos Motl http://motls.blogspot.fr/2014/07/andy-stromingers-74-questions.html (Par Lubos Motl: Andy Strominger's 74 questions)

    http://motls.blogspot.fr/2007/02/barton-zwiebach-string-theory-for.html (barton zwiébacach: la théorie des cordes pour les piétons pat motl)

    motls.blogspot.fr -le blog de motl (article de strominger: black-holes-harmonic-oscillators...)

    http://motls.blogspot.fr/2015/11/greene-weinberg-strominger-vafa.html (Greene, Weinberg, Strominger, Vafa, González, Mathur debate GRReality since Einstein

    Moshe Flato smf4.emath.fr -moshe flato history.mcs.st-and.ac.uk- Biographies Moshe Flato

    harvard.edu: anderw strominger

    Peter_Woit (Pe Woit) http://www.math.columbia.edu/~woit/ (Peter Woit physicien)http://www.math.columbia.edu/~woit/wordpress/ (Le blog de Woit: "même pas fausse": théorie des cordes)

     

    http://physicsgirl.com/ (Sabrina Pasterski la nouvelle einstein)

     

    Leibniz: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Wilhelm_Leibniz (leibniz)

    http://la-philosophie.com/philosophie-leibniz (Leibniz : Dieu, l’optimisme et le meilleur des mondes)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Meilleur_des_mondes_possibles (leibniz et le « Meilleur des mondes possibles » 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles Les théories des mondes possibles sont des théories élaborant la possibilité qu'existent d'autres mondes que le nôtre. Elles sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine denombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz,

    David lewis:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Lewis)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_modal (le réalisme modal est l'hypothèse métaphysique, proposée initialement par David Lewis, selon laquelle toute description de la façon dont le monde aurait pu être est la description de la façon dont un autre monde est, véritablement, et parallèlement au nôtre. Les mondes alternatifs à celui dans lequel nous vivons ont le même degré de réalité que notre monde, le monde dit « réel » ou « actuel », mais ils nous sont inaccessibles pour des raisons de principe)

    http://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-Lewis-7-Benovsky.pdf (Le réalisme modal de David Lewis nous condamne-t-il à la souffrance éternelle ?)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (Gilles Deleuze)

    http://sos.philosophie.free.fr/deleuze.php (Gilles Deleuze est un des auteurs phares de l'après 68. Ces cours à l'université de Vincennes furent un véritable évènement intellectuel)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (jean clet martin, ami de aurélien barrau)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2016/04/aurelien-barrau-entretien-sur-la-verite.html (aurélien barrau: de la vérité dans les sciences) http://laviemanifeste.com/archives/4505 (plurivers, essais sur la fin du monde jean clet martin)

    théogonies et cosmogonies:

    http://mythologica.fr/grec/creation.htm (La cosmogonie est une tentative d'explication de l'origine et de la création du monde ; elle est constituée par un ensemble de récits mythiques fondateurs)

    http://www.grece-antique.com/page-grece-ancienne-cosmogonie (cosmogonie grecque) https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(H%C3%A9siode) (théogonie d'hésiode)

    http://camillechapuis.unblog.fr/2015/08/10/cosmogonie/   (Cosmogonie et Théogonie ou Naissance de l’univers et des dieux)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(mythologie) (récit originel: mythe pelasge, dont dérivent les poèmes homériques ;la théogonie d'Épiménide, une œuvre perdue du vie siècle av. J.-C. ;plusieurs théogonies d'influence orphique : théogonie « des Rhapsodies », théogonie « cyclique », « de Protogonos », « de Hiéronymos », « d'Eudème »)

    http://www.questions-d-etres.net/IMG/pdf/mythes_de_Chine.pdf cosmogonie chinoise)

    http://lesouffledumenhir.blogspot.fr/2014/02/blog-post.html (Cosmogonie chinoise : du Dao au Yin/Yang - 2)

    http://mythologica.fr/egypte/creation.htm (cosmogonies égyptiennes)

    http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-egyptiens/ (l'origine du monde selon les égyptiens)

    https://www.histoire-fr.com/mythologie_egyptienne_genese.htm (mythologie égyptienne)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmogonie_nordique (La cosmogonie nordique est le système de la création du Monde, selon la mythologie nordique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologie_nordique (mythologie nordique)

    http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-scandinaves/  (cosmogonie, l'origine du monde selon les scandinaves) 




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    Aurélien Barrau: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau

    Des univers multiples pas Aurélien Barrau:

     

    Aurélien barrau: des univers multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=3Zukurf0VJk (BIG BANG, UNIVERS MULTIPLES ET ONDES GRAVITATIONNELLES)

     

    1) Introduction:


    Les univers multiples me questionnent à la fois parce qu'il sont un sujet de science-fiction et de l'imaginaire et qu'ils sont devenus maintenant un objet de science avec l'interprétation de la mécanique quantique par Hugh Everett qui a permis de nouvelles visions du monde comme celle de Aurélien Barrau dans son livre "Des univers multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie". Pour la majorité des scientifiques modernes tout se passe comme si on voulait absolument nier l'idée de création et rejeter toute référence à un créateur. Cela me met mal à l'aise en constatant que dans notre monde, à la place des "valeurs" bibliques et évangéliques (où la fragilité est valorisée),  la démesure devient de mise avec la glorification de sur-performance, de la sur-compétition et la mise en valeur de la performance économique au détriment de valeurs traditionnelles qui sont diluées dans le champ des "possibles". L'impossible et l'inaccessible seraient de bonnes choses si elles étaient mieux maîtrisées par la lucidité, la clairvoyance et le discernement pour ne pas être figées dans un dogmatisme mimétique qui donne l'illusion d'une fausse liberté. Ce sont les sources de l'évangile et du mythe biblique qui ont animé mon existence à partir de l'émerveillement que j'ai manifesté face à la nature depuis mon enfance. Ma curiosité scientifique reste toujours vive et exacerbée. Elle s'oriente dans toutes les directions depuis la des recherches autour des mythes et théogonies jusqu'à la meilleure compréhension que je puisse avoir de l'infiniment grand et de l'infiniment petit, dont celle proposée par les recherches actuelles sur les mondes multiples et Aurélien Barrau. Mais je reste fidèle  à la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience. Trnh Xuan Thuan "est connu pour compter parmi les astronomes favorables au "principe anthropique" selon lequel la vie n'est pas apparue "par hasard" mais faisait partie dès le départ du "projet" de l'univers qui tend à organiser la matière vers la complexité et donc l'apparition de la vie et de la conscience. Car comme le dit Trinh Xuan Thuan, "l'univers a été réglé très précisément pour l'émergence de la vie et de la conscience. Le réglage initial est d'une virtuosité époustouflante: on pourrait le comparer à l'habileté d'un archer qui réussirait à planter sa flèche au milieu d'une cible carrée de 1 centimètre de coté, éloignée de 15 milliards d'années-lumière. L'être humain est inscrite dans les propriétés de chaque atome, étoile et galaxie de l'Univers." "L'existence de, et dans chaque loi physique qui régit le cosmos." "L'univers possède depuis les temps les plus reculés accessibles à notre exploration les propriétés requises pour amener la matière à gravir les échelons de la complexité." La Bhagavad-Gita précise: "C'est par les propriétés constitutives de la nature que toutes choses s'accomplissent."

    La question posée par Trhin Xhuan Thuan se pose dans un sens nouveau: a t-on atteint les limites de la connaissance? Le site actualite.housseniawriting.com écrit: une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science.


    Compléments: Liens pour cette introduction:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles (Ces sémantiques sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine de nombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz, le concept de « mondes possibles » a fait l'objet d'un intérêt renouvelé, au xxe siècle, grâce aux travaux de la logique modale, portant sur la nécessité, la possibilité et la contingence, et en particulier grâce à lasémantique des mondes possibles développée dans les années 1950 par Saul KripkeStig Kanger et Jaakko Hintikka. À partir de cette sémantique, on a théorisé une métaphysique des mondes possibles, dans laquelle plusieurs positions théoriques s'opposent concernant la réalité ou statut ontologique des mondes possibles, et leur utilité théorique. Parmi ceux qui acceptent les formulations des mondes possibles comme manière d'exprimer les propositions de lalogique modale, certains (David Lewis) accordent une réalité concrète à ces mondes possibles, tandis que d'autres (Robert Stalnaker (en)1Robert Adams2,Alvin PlantingaSaul KripkePeter van Inwagen) les considèrent uniquement comme des abstractionsLa théorie des mondes possibles ne doit pas être confondue avec la théorie des mondes multiples de la mécanique quantique.


    http://www.scientificamerican.com/article/multiverse-the-case-for-parallel-universe/ (The Case for Parallel Universes Why the multiverse, crazy as it sounds, is a solid scientific idea: In the August issue of Scientific American, cosmologist George Ellis describes why he's skeptical about the concept of parallel universes. Here, multiverse proponents Alexander Vilenkin and Max Tegmark offer counterpoints, explaining why the multiverse would account for so many features of our universe—and how it might be tested)


    http://www.astronomes.com/le-big-bang/ (astronomie et astrophysique: le big bang)

    http://www.astronomes.com/le-big-bang/univers-paralleles/ (astronomie et astrophysique: les univers parallèles)

    http://www.academia.edu/18227757/Les_mondes_possibles_chez_Nelson_Goodman (Les mondes possibles chez Goodman)

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1443715-a-t-on-trouve-la-trace-d-un-univers-parallele-4-portes-d-entree-vers-des-mondes-multiples.html (A-t-on trouvé la trace d'un univers parallèle? 4 portes d'entrée vers des mondes multiples)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugh_Everett (Hugh Everett: physicien et mathématicien américain, né le 11 novembre 1930 et mort le 19 juillet 1982. Il a été rendu célèbre par son hypothèse des mondes multiples en physique, également nommée interprétation d'Everett)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_d%27Everett (La théorie d'Everett, appelée aussi théorie des états relatifs, ou encore théorie des mondes multiples, est une interprétation de la mécanique quantique visant à résoudre le problème de la mesure quantique)

    https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité par Marie-Noëlle Doutreix)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Trinh_Xuan_Thuan (Trinh Xuan Thuan)

    http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/pcb_documents/rc_con_cfaith_doc_20080511_bibbia-e-morale_fr.html (COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE, BIBLE ET MORALE, LES RACINES BIBLIQUES DE L’AGIR CHRÉTIEN)

     

     2) Le prologue du livre de Aurélien Barrau.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=NNZhXymK0DM 

    (la gravitation quantique permettre t-elle de comprendre le big bang)

     

     

     

     

    planck 2 ira chercher les ondes gravitationnelles du big bang

    Le livre de Aurélien Barrau part, en évitant soigneusement le big bang lui-même  dont il sera tout de même question dans la suite, de la première lumière de l'univers, le rayonnement fossile, 380 000 ans après le big bang, qui dessine le fascinant visage de l'enfance de l'univers et qui porte à notre connaissance des détails sans précédent sur les lois physiques à l'oeuvre quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le big bang.

    Les théoriciens pensent que les ondes gravitationnelles du Big Bang restent parmi les plus grandes découvertes scientifiques encore à réaliser. Elles sont prédites par les théories les plus solides actuellement. La relativité générale d’Einstein prévoit également que l’univers continue d’en produire aujourd’hui lors d’événements astrophysiques violents comme lorsque deux étoiles à neutrons ou deux trous noirs tournent l’un autour de l’autre puis fusionnent ou encore lorsqu’une étoile massive explose en supernovaEn 2014, Il s’en est fallu de peu  que l'expérience BICEP2, (une suite des observations du rayonnement fossile par le satellite Planck de l’Agence spatiale européenne) ne réussisse à détecter les effets des ondes gravitationnelles du Big Bang. Cela sera désormais le but de Planck 2, un satellite qui pourrait voir le jour à l’horizon 2025 si l’Esa décide de le construire. En effet, l'expérience BICEP2, si elle avait détecté avec assurance des ondes gravitationnelles primordiales,devait permettre de comprendre l’origine de l’inflation, dont on espère obtenir un jour une preuve définitive en détectant justement la présence des ondes gravitationnelles qu’elle a dû engendrer. Elles devraient avoir laissé des traces sous la forme des fameux modes B dans le rayonnement fossile nous explique Pierre Binétruy.

    Ce tressaillement de l'espace primitif enfin mesuré pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, serait non seulement un indice supplémentaire en faveur de l'inflation découverte par Alan Guth dans les années 1970 et d'un écho de cet univers primordial mais aussi le premier effet de gravitation quantique jamais observé. Par contre, on a bien détecté le passage d'ondes gravitationnelles en décembre 2015 et février 2016, témoignant de la découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein ». Sur un autre plan, le LHC du CERN nous dévoile les caractéristiques du champ de HIGGS (Notions sur le modèle standard : du lagrangien au mécanisme de Higgs), ce qui apporte une confirmation du modèle standard" de l'infiniment petit en attendant de le compléter ou éventuellement de le modifier. En effet, 2 ans après sa découverte, le Boson de Higgs livre quelques secrets mais en recèle encore de nombreux.

    A l'autre bout de l'échelle, le modèle cosmologique est renforcé par tout cet immense foisonnement théorique et cette effervescence instrumentale, qu'il s'agisse de la relativité générale, de la gravitation quantique ou de la théorie des cordes qui en fait rencontre la gravitation quantique à boucles. Mais ces nouvelles idées, tout en renforçant le modèle, qui reste très bien étayé par de multiples observations, le rendent extrêmement fragile et il reste grévé de nombreux paradoxes ou défauts (Voir en fin de ce chapitre les liens paradoxes et théories alternatives).

    Pour Aurélien Barrau, le moment est donc venu "d'interroger l'ensemble de l'édifice. Moins pour tenter de l'effondrer ou de le défaire que pour en sonder de nouvelles ramifications, le prolonger au-delà même du visible ou du concevable. C'est l'enjeu du multivers".


    Mais Aurélien Barrau n'est pas le seul à avoir choisi la voie du "multivers". Stephen Hawking en est désormais comme on peut le constater sur le site  http://www.slate.fr/story/29259/hawking-comprendre-le-multivers-et-inutilite-de-dieu: "Ce que «The Grand Design», le dernier ouvrage de Stephen Hawking, nous apprend sur Dieu"

    Le magazine explique: "Le multivers, c’est l’idée qu’il y a en fait plusieurs univers et que chacun a son propre arsenal de lois et particules. Ses partisans voient en lui la suite naturelle de la vision de Feynman. Toutes les histoires possibles ont en effet été prises en compte, mais cette fois pas simplement pour décrire les multiples possibilités qu’a un photon pour se rendre d’un électron A à un électron B, mais pour expliquer l’histoire de l’univers lui-même et toutes ses lois.

     Hawking dit: «Dieu n’a pas créé l’univers, le Big Bang est une conséquence inéluctable des lois de la physique" et "L’univers est apparu spontanément, il a commencé de chaque façon possible. La plupart [de ces origines alternatives] correspondent à d’autres univers. (...) Certains ressemblent au nôtre, la plupart sont très différents."


    Mais avant de pénétrer dans ce royaume des multivers, nous allons d'abord, dans le chapitre suivant (chapitre 3) nous poser la question: qu'appelle t-on un univers?     


    Compléments: Liens pour ce chapitre: 

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-exclusif-pierre-binetruy-explique-traque-ondes-gravitationnelles-61564/ (Exclusif : Pierre Binétruy explique la traque des ondes gravitationnelles)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-toute-lumiere-onde-gravitationnelle-jean-pierre-luminet-61610/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20160215-%5BACTU-Toute-la-lumiere-sur-l-onde-gravitationnelle-avec-Jean-Pierre-Luminet%5D (toute la lumière sur l'onde gravitationnelle avec Jean-pierre luminet)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (11février 2016: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein »)

    ondes gravitationnelles https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale  (ondes gravitationnelles ondes gravitationnelles primordiales )
    http://public.planck.fr/actualites-planck/237-bicep2-annonce-la-detection-des-traces-des-ondesgravitationnelles-primordiales (planck: BICEP II annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales)

    http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/les-ondes-gravitationnelles-du-big-bang-enfin-observees/?tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=864b8fd5e0878bb86e1f225f1fe72ba1 (Les ondes gravitationnelles du Big Bang enfin observées ?)

    http://www.journaldelascience.fr/espace/articles/non-ondes-gravitationnelles-big-bang-nont-pas-ete-detectees-4525 (30/01/2015: Infirmation: non les ondes gravitationnelles du big bang n'ont pas été observées)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/planck-planck-2-ira-chercher-ondes-gravitationnelles-big-bang-57349/ (Planck 2 ira chercher les ondes gravitationnelles du Big Bang)

    http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/a-quoi-la-decouverte-des-ondes-gravitationnelles-va-t-elle-bien-pouvoir-servir_1311851.html (A quoi la découverte des ondes gravitationnelles va-t-elle bien pouvoir servir ?)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique4.htm (la cosmologie quantique: les classes d'équivalence d'histoites de feynman)


    Théories alternatives: 

    http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/paradoxes.php (sboisse.free.fr: Les paradoxes de la cosmologie et les théories alternatives)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_cosmologique_bi-m%C3%A9trique (Le modèle cosmologique bi-métrique, aussi appelé modèle cosmologique gémellaire, bi-feuillet ou théorie des univers jumeaux, est un modèle cosmologique non standard représentant l'univers connu comme le miroir d'un « univers-ombre » et communicant uniquement grâce à la gravitation. Le premier scientifique à avoir mentionné fut Andreï Sakharov en 1967)

    https://www.jp-petit.org/science/f200/modele_cosmo_gemellaire.pdf (le modèle de Jean-pierre petit: les univers jumeaux,  comme celui de Sakharov; Voir   https://www.jp-petit.org/science/f200/sommaire_de_f200.htm )

    http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/creer.php (l'univers de Sboisse.free.fr)

    https://www.youtube.com/watch?v=rGR3SOiTTLc (you tube: Jack Sarfatti: Physics & the Paranormal (excerpt) -- A Thinking Allowed DVD w/ Jeffrey Mishlove)

    http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/rel_fractale.php (La théorie de Laurent Nottale: la relativité d'échelle, ou relativité fractale)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/sciences-et-au-dela/theorie-holofractographique-theorie-du-champ-unifie-de-nassim-haramein/ (théorie holofractographique – théorie du champ unifié de Nassim Haramein)

    http://www.inexplique-endebat.com/2014/09/nouvelle-theorie-de-l-univers-nassim-haramein.html (nouvelle théorie de l'univers: Nassim Haramein)



    3) Le chapitre 1 du livre:  Qu'appelle t-on univers?

    http://astropleiades.fr/pages/le-ciel-profond/qu-est-ce-que-l-univers.html

    3-a) première réflexion sur l'univers:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Univers: L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe (L'ensemble de tout ce qui existe, la totalité des êtres et des choses), régi par un certain nombre de lois. La cosmologie cherche à appréhender l'Univers d'un point de vue scientifique, comme l'ensemble de la matière distribuée dans l'espace-temps. Pour sa part, la cosmogonie vise à établir une théorie de la création de l'Univers sur des bases philosophiques ou religieuses. La différence entre ces deux définitions n'empêche pas nombre de physiciens d'avoir une conception finaliste de l'univers (voir à ce sujet le principe anthropique.

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmogonie

    Aurélien Barrau se demande si "notre Univers tout entier avec la totalité de ce qui nous entoure, des étants comme des devenirs, des particules comme des ondes, des mots comme des choses, ne serait pas qu'un îlot dérisoire et insignifiant perdu dans un vaste multivers". Cette image pourtant spéculative est celle que semble proposer la physique contemporaine, tout au moins pour la majorité des physiciens. Ces univers multiples, éventuellement imbriqués les uns dans les autres, seraient alors ce "tout ce qui existe". Ce serait alors l'univers? Mais dans la définition, l'univers est aussi ce qui est régi par un certain nombre de lois. C'est là que la notion d'univers semble s'effondrer, si on accepte la notion de multivers. La physique n'y est peut-être plus unique ou unifiée, comme les mondes qu'elle décrit. Dans cette diversité sans précédent, la pensée dite rationnelle se déconstruira t-elle ou se renouvellera t-elle avec ses fondements eux-mêmes réélaborés? Claude Tresmontant 1925 — 1997 affirme: "Il n'est plus question de séparer plus ou moins la raison de la foi. Il n'y a pas et ne saurait y avoir de conflit réel entre les sciences expérimentales et le monothéisme : elles s'efforcent de nous faire connaître ce qui est, mais ne se prononcent pas sur la question de savoir comment comprendre l'existence de ce qui est."  

    Alors je vais plonger dans l'abîme pour voir s'il en ressort une pensée qui ne néantise pas plus ce monde devenu qui en se déclarant libre, s'aliène en même temps à un ego démesuré où les valeurs d'amour sont biaisées par en esprit où dominent la performance, la compétition, le toujours plus. En moi, je conserve ce qui a permis la culture et la sacralité, l'avènement des valeurs de nos civilisations et un progrès constant qui a peut-être atteint des limites que la pensée dite rationnelle est sur le point de dépasser dans l'infini des mondes multiples. 

    Ce dépassement est similaire à celui qu'a vécu la science et notre civilisation au début du vingtième siècle en particulier avec les révolutions scientifiques ayant abouti à ce que Freud a nommé les trois blessures narcissiques que j'évoque dans mon blog dans un article consacré au livre de Marie Balmaryla divine origine article 2)   Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l'humanité : « Le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à présent trois graves démentis de la part de la recherche scientifique. » Freud parle aussi dans ce texte de « destruction de l'illusion narcissique » 1. Ces trois blessures narcissiques concernent des découvertes qui s'opposent à l'anthropocentrisme : avec Copernic, la terre n'est pas le coeur du monde, avec Darwin, l'homme n'est pas le fils de l'homme, avec Freud, enfin, l'homme n'est pas maître en son propre esprit en particulier de ses pulsions..

    "1) L'effet Copernic:  "Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu'elle a montré que la terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine' ait déjà annoncé quelque chose de semblable.

    2) L'effet Darwin: Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s'est accomplie de nos jours, à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace' et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains.
    3 L'effet Freud: Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.
    4) Les psychanalystes ne sont ni les premiers ni les seuls qui aient lancé cet appel à la modestie et au recueillement, mais c'est à eux que semble échoir la mission d'étendre cette manière de voir avec le plus d'ardeur et de produire à son appui des matériaux empruntés à l'expérience et accessibles à tous. D'où la levée générale de boucliers contre notre science, l'oubli de toutes les règles de politesse académique, le déchaînement d'une opposition qui secoue toutes les entraves d'une logique impartiale"."

    Le débat scientifique sur ce sujet semble clos depuis longtemps, mais aujourd'hui, un nouveau débat semble de plus en plus nécessaire pour penser l'Homme dans la Nature et non en opposition avec celle-ci, alors que la nature est avalée par une technologie humaine qui la fait disparaître pour faire place aux virtuels de tous les possibles, et de tous les multivers possibles. On peut, avec Aurélien Barrau et de nombreux autres scientifiques comme Carlo Rovelli ("Et si le temps n'existait pas?", faire démarrer l'évolution de nos représentations chez grecs, si on s'en tient  à la science moderne, avec l'invention du cosmos qui s'origine dans la passage "Du chaos au cosmos : le passage du désordre à l'ordre en Grèce ancienne à travers les mythes des héros civilisateurs", ce qui occulte donc les autre mythes et les autres civilisations qui n'avaient pas toute cette vision géo-centrée. Avec l'invention du cosmos, "La science apparaît en Ionie et en Grande Grèce au VIe siècle avant J.-C. dans l'ambiance des mythes et du savoir diffusés par les poèmes homériques, et sur la base des observations astronomiques mésopotamiennes."

    Il y a un sens très clair à l'évolution de nos représentations du Cosmos dans cette pensée qui est devenue la pensée dominante (la science moderne). Elles furent d'abord géo-centrées, puis hélio-centrées, conférant à notre soleil un rôle prépondérant. Elles se firent ensuite galacto-centrées, attribuant la primauté à notre galaxie, la voie lactée, puis enfin cosmo-centrées portant notre Univers au centre et au pinacle des possibles. Aujourd'hui, les scientifiques s'accrochent à l'insignifiance de l'homme dans l'univers. C'est peut-être le dernier pas dans cet a-centrisme radical, d'une dissémination catégorique dans un ensemble plus vaste, voire infini. Ce décentrement aboutit à différentes visions très différentes. Ce peut être dans un sens faible, celui d'un espace immense où les phénomènes varient d'un monde à l'autre, mais où les lois restent les mêmes. Mais cela peut être dans un sens fort où des univers-bulles ne sont pas régis par les mêmes principes physiques, où le déploiement dépasserait l'entendement et même l'imagination. Ces prédictions peuvent émaner des théories existantes, bien connues et testées, faisant partie du paradigme dominant, directement, ou de manière insidieuse. D'autres, sont les plus spéculatives, parce qu'elles résultent de modèles qui ne jouissent d'aucun support expérimental. Tous ces multivers posent des questions fondamentales: elles questionnent la nature du monde et celle de la science ainsi que le sens de nos mythes et même la possibilité de définir ce sens. Ces propositions suscitent donc des interrogations abyssales et sont dérangeantes. La pratique purement technique de la physique a souvent tendance à les passer sous silence, voire à les omettre. Pour Aurélien Barrau, "elles peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Cela redessinerait ainsi les linéaments du dicible. Mais continuons l'approche des univers multiples d'Aurélien Barrau.

     

    3-b) Un monde, des mondes.

    http://www.spirit-science.fr/livres/sens_vie.html

    Une approche des univers multiples raisonne a priori d'abord comme une contradiction dans les termes, un oxymore, car si l'Univers est le tout, il est par définition unique et total. "Uni"-"versum" réfère à ce qui est tourné vers l'un, ce qui est versé dans une même direction. Selon Nassim Harameintout est connecté dans l'univers, ,en un sens l'univers est UN. On peut se tourner vers un autre sens plus diffus, que dans sa polysémie, le grec désigne: le "cosmos". C'est aussi ici l'idée de totalité qui est désignée, mais en plus, consubstantiellement, l'idée d'ordre, de convenance raisonnable, d'harmonie en devenir et l'image d'une beauté légère, voire futile. Dans tous les cas, l'Unité demeure essentielle.

    Mais le cadre scientifique impose de restreindre l'étendue de concept en revoyant et modérant l'acceptation de ce qu'est l'Univers. En cosmologie physiquebranche de la cosmologie qui étudie l'univers en s'appuyant essentiellement sur la physique avérée, c'est-à-dire suffisamment étayée par l'expérience et méthode scientifique, l'univers est la zone spatiale qui nous est causalement liée. C'est donc tout ce qui aurait pu avoir, mais qui en fait, n'a pas nécessairement eu, une interaction avec nous. L'univers serait donc ce qui se trouve dans une sphère dont le rayon correspond à la distance la plus lointaine à laquelle il serait possible de voir en utilisant un télescope infiniment puissant et capable de détecter tout ce qui peut exister. Cette distance n'est pas infiniment grande parce la vitesse limite de propagation des interactions et de l'information, la vitesse de la lumière, est finie. Au-delà, c'est un "aillleurs radical", qu'aucune de nos causes ne peut atteindre ni toucher et qui ne peut avoir aucune conséquence ici Y a t-il un sens scientifique à considérer que cet "ailleurs" fait partie de notre univers? Avec cette définition de l'univers, il n'est plus question de l'Univers, mais de notre univers. Mais dès qu'on s'éloigne de cet "ici", sur une planète distante par exemple, des observateurs nommeraient alors "univers" une autre sphère centrée sur cette planète. La vision n'est plus absolue, mais relative à celui qui l'énonce et à sa position dans l'espace, ce qui est scientifique. Scientifiquement, l'univers est ce sur quoi une investigation directe, claire et reproductible est possible. On peut donc penser la possibilité d'autres univers en ne se limitant pas à la "totalité (sens de Héraclite) physique et métaphysique" de l'existant sans limite. De même que la mer continue au-delà de l'horizon, l'espace ne s'achève pas à la frontière, arbitraire et relative, de notre univers. On doit donc inclure d'autres définitions du concept d'univers en y incluant par exemple tout ce qui serait potentiellement visible avec une technologie parfaite aujourd'hui, mais aussi tout ce qui le serait dans un futur arbitrairement long, et même aller au-delà et décider que l'univers est constitué de l'ensemble des mondes où les lois physiques sont les mêmes dans des bulles qui ont été crées par l'inflation cosmologique. Mais quelque soit le choix, ce n'est plus de l'Univers en tant que grand tout dont on parle, mais "ce" qui s'indexe à celui qui le pense qui un "ce" qui perd son caractère hégémonique et absolu. Alors, les univers ne peuvent être que multiples et sans doute infiniment nombreux et dissemblables. On aboutit ainsi à l'achèvement du geste d'humilité initié par Galilée avec la déconstruction du géocentrisme. Mais n'est-ce pas la science et l'esprit philosophique, grec en particulier, qui a inauguré ce géocentrisme? On y a oublié le mythe et la part non-rationnelle de nous mêmes en focalisant la connaissance sur la méthode scientifique, le démontrable, le mesurable, la preuve répétable. Aurélien Barrau affirme que "l'homme commence à prendre conscience de l'existence d'une strate de pluralité qui dépasse toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité. Elle concerne bien évidemment le champ scientifique, qui la dessine et l'assied, mais également les sphères philosophiques et esthétiques. Ce qui se joue ici dépasse la simple ambition descriptive et normative de la physique: l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et certainement infléchi". 

    Comme Aurélien Barrau l'a dit précédemment en a)  de ce chapitre, les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien (ce dont j'attends la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde"Est-on sur le point de retrouver le sacré?


    http://www.cles.com/enquetes/article/resacraliser-notre-vision (Resacraliser notre vision...

    Entretien avec Matthew Fox, propos recueillis par Patrice van Eersel... "Aujourd'hui, avec des théories comme celle du Big Bang ou des trous noirs, nous disposons de quoi bâtir une extraordinaire histoire des origines, pleine de beauté, de puissance, de terreur et d'énergie. De quoi servir de base à une nouvelle civilisation ! Car la cosmologie nous parle en fait du temple divin. Du vrai temple de Dieu, qui n'est pas une église, ni la plus grande des cathédrales, mais l'univers entier. C'est une vision mystique - celle de Jésus, nous avons le droit de le rappeler. Nous avons aussi des maîtres de danse africains, en Californie. L'un d'entre eux me disait récemment qu'il travaillait avec des groupes d'hommes, à réveiller l'énergie sacrée. Selon lui, notre culture ayant perdu sa spiritualité, il nous faut : primo, donner le leadership aux jeunes - eux seuls pouvant trouver nos nouveaux rituels (puisque les vieux ont fané) ; secondo, aider la pratique effective de ces rituels ; tertio, trouver le lien entre ces rituels et la technologie, dans la mesure où la technologie est le signe de ce que nous, Occidentaux, avons apporté au monde. La question devient : comment créer de vrais nouveaux rituels usant de la technologie ? Je crois en effet que la post-modernité ne passera pas par un dénigrement de la modernité - qui serait “ illettrée ”, “ stupide ”, “ superficielle ”, etc."

     http://www.spirit-science.fr/doc_spirit/sensdelavie.html (Le sens de notre vie parAlain Boudet Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant. Retrouvez cet article dans le livre Pourquoi vivons-nousRésumé: Notre vie sur terre a pour objectif une évolution de notre conscience. Parce que nous sommes séparés de notre nature profonde, nous vivons des événements souvent pénibles qui nous empêchent de jouir de la vie. Ces tribulations nous ramènent peu à peu à nous reconnecter et à nous ouvrir à notre Moi profond ou Soi divin. Venus des mondes cosmiques, nous nous sommes portés volontaires avec enthousiasme pour participer au grand projet de vivre dans l'état de séparation de notre Soi dans un corps physique, afin de retrouver consciemment notre nature cosmique et d'apporter aux mondes cosmiques une nouvelle sagesse et une conscience élevée. Or cette mission collective est arrivée à terme. Nous assistons à la transformation de la Terre et de l'humanité qui vont revêtir à nouveau leurs attributs divins. Notre mission consistera dorénavant à devenir des ponts de lumière entre les mondes cosmiques et la Terre.

    http://www.trilogies.org/articles/retrouver-dimension-sacree (retrouver la dimension sacrée de la Terre)

    https://www.lettres-et-arts.net/litteratures-francophones-etrangeres/chamoiseau-marquer-parole/retrouver-chant-premier-essence-sacree-parole-originelle+226 (Retrouver le chant premier : l’essence sacrée de la parole originelle)

     
    3-c) La référence philosophique aux mondes.

     

    "L’ouvrage philosophique mobilise l’idée de monde pour inscrire son lecteur dans un certain cadre de référence. De cette façon, le monde, ou les mondes, invoqués par l’auteur valent comme fondement épistémologique. Ainsi, la référence à une pluralité de mondes peut être tantôt la garante d’une vérité objective et absolue, justifiant par la même l’incertitude de nos savoirs supposés, tantôt l’argument d’un relativisme philosophique. Il s’agit dans cette présente recherche, d’analyser comment la question des mondes se pose et ce qu’elle autorise d’un point de vue théorique. L’étude des thèses de PlatonKarl Popper et Nelson Goodman (voir aussi plus loin dans les liens) fait apparaître à travers la divergence de leur contenu, une fonction commune de la référence aux mondes. Celle-ci, oscillant entre la vérité et la fiction, le littéral et le métaphorique, servirait de matrice au récit philosophique".


    -Cet ouvrage philosophique constitue certainement un pont avec les mondes multiples d'Aurélien Barrau.

    La théorie des mondes serait une sorte de principe métaphysique qui joue le rôle de cadre de référence. De la même façon que selon Karl Popper dans son ouvrage "la connaissance objective", le réalisme et l'idéalisme sont des théories ni démontrables, ni réfutables, la théorie des mondes reste un principe métaphysique qui relève certes d'une argumentation, mais elle reste conjecturale. Aurélien Barrau voit peut-être l'aboutissement ultime des univers multiples dans son affirmation:à propos de Max Tegmark qui considère qu'à un certain niveau, toutes les structures mathématiques doivent s'incarner dans certains univers: "cette vision dépasse de loin la complexité déjà presque impensable du paysage de la théorie des cordes. La richesse subtile et profuse des mathématiques dessinerait une nouvelle strate surplombant tous les plurivers". Mais ajoute t-il, "aussi élégante soit-elle, cette hypothèse me semble relativement arbitraire et peu étayée. Mais elle ouvre de nouvelles et vertigineuses perspectives, sans rien renier des lois de la logique ni de la théorie des ensembles".  Bien qu'elle soit très ambitieuse cette posture qui ambitionne d'atteindre la couche ultime lui apparaît finalement assez timide et conservatrice: "pourquoi le réel se cantonnerait-il aux seules mathématiques?". 

                          

    -penser le "plus d'un".

    Ces univers multiples ou ces mondes, tout cela est-il réel? Mais de quel réel parle t-on ici? La science parvient t-elle à la vérité?la science nous livre t-elle le réel tel qu'il est? Qu'est-ce que le réel et le déterminisme en physique quantique? En fait, selon Aurélien Barrau, la science ne parle pas au nom du réel, lNature, ne lui a pas délégué ce droit. C'est sans doute vrai. L'en soi des choses n'est qu'un leurre, un fantasme ou un fantôme. Le monde n'est pas un donné, il est un matériau à façonner et à sculpter suivant nos attentes et nos espoirs. On ne peut appréhender la forme ultime et intrinsèque de qu'on "pense", mais on ne peut "qu'opérer une coupe dans le champ des possibles". Cela rejoint ce qu'expriment Michel Serres et Etienne klein dans leur "tentative de définition du réel". Michel Serres dit: "Quand on emploie le terme de réel, on ne sait pas de quoi l’on parle. À première vue, il y a le réel de la perception, le réel de la passion, qui dépend de l’âge, de la culture, qui dépend du moment de l’histoire. Le réel d’un ancien Grec ce n’est pas le même que celui d’un contemporain et ainsi de suite... La question du réel a divisé les écoles philosophiques en deux depuis plusieurs millénaires. C’est deux écoles sont l’idéalisme et le réalisme. L’idéaliste dit que le réel c’est notre représentation du monde, notre idée... Le réaliste dit le réel extérieur à ma représentation, il existe. Mais ces deux décisions sont asymétriques. La première est toujours démontrable. On peut toujours montrer que le réel est une représentation, puisque la démonstration est incluse dans la proposition. Tandis que dire que le réel est extérieur à nos représentations n’est jamais démontrable. C’est un acte de foi. Et précisément, la science est fondée sur cet acte de foi." La physique est un univers, on en tant que zone d'espace ou conséquence de la mécanique quantique, mais "système symbolique et cognitif bien élaboré pour répondre à des besoins et des désirs". "En quoi réside le mystère de la mathématisation, de cette abstraction ? Ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible", disait Einstein. Appolonius de Perge (Mathématicien grec, 200 av.J.-C.) posait déjà la question : "comment se fait-il que les cieux obéissent à nos modèles géométriques?" Retomber sur les nombres ordinaires en venant de l’espace mathématique de Hilbert, comment cela se fait-il? Emmannuel Kant, quant à lui,  disait que c’était un miracle...Ceci explique peut-être la vision de Max Tegmark qui fait l'hypothèse de l'univers mathématique, une théorie du tout dont le postulat est que tout objet mathématique a une existence physique qui s'inscrit dans sa démarche de catégorisation des différentes théories de multivers. Mais  si l’on parle du réel physique, il est en permanence en cours d’élaboration, de construction.. Quand les scientifiques comme Etienne Klein expérimentent sur les accélérateurs de particules du CERN à Genève ils construisent un réel différent de celui que l’on rencontre dans la Creuse, quand on pêche à la ligne. Les deux réels sont en relation, mais le lien est métaphysique.  Les créatures de la physique, comme les quarks les électrons n’existent pas en eux-mêmes mais sont des constructions, des produits de notre représentation du réel. De la même manière, une carte, qui est censée représenter le monde, ou une photographie, n’existent pas par elles-mêmes, c’est le réel qu’elle sont sensées montrer.

    Notre histoire, pour élaborer ces systèmes symboliques, et répondre à nos besoins et nos désirs, a depuis le début été fascinée, presque hypnotisée par "l'UN" et "L'Ordre." Ce concept est souvent associé à Plotin (dont la philosophie se fonde sur une nouvelle lecture des œuvres de Platon et en particulier de ce dialogue difficile qu'est "le Parménide"et  donc associé au néo-platonisme de ce dernier? On peut citer PLOTIN, L’UN AU-DELÀ DE L’ÊTRE: Avant-propos« La merveille, c’est l’Un ». Mais tout ceci part bien de Platon et de son opposition de l'UN au multiple que l'on retrouve dans "L’un et le multiple chez Plotin et Proclus - Introduction, contextualisation et inspiration platonicienne: "Les concepts d’un et de multiple sont les plus fondamentaux et les plus universels. Ils posent donc des questions philosophiques fondamentales. On pourrait d’ailleurs les penser contradictoires, penser l’un comme le contraire de l’autre. Mais Plotin fait un jeu de mot à partir du nom du dieu grec Apollon, comme le non-multiple. Ceci pour dire que cette approche d’opposition st insuffisante car les termes n’ont pas le même poids. La multiplicité suppose l’unicité, si l’on considère par exemple une multiplicité d’unités, alors que l’unité peut se définir à elle seule." 

    Ce concept de l'UN joue un rôle originel bien au-delà de la philosophie grecque. En effet, comme l'analyse Jean-Luc Nancy(qui fait partie des références très souvent citées par Aurélien Barrau, avec Nelson Goodman et Jacques Derrida), le mythe, "en tant que bouche immédiatement adéquate à la clôture d'un Univers"s'accomplit "dialectiquement" dans cette articulation de l'Un et de l'Ordre, qui est ainsi la parole unique de plusieurs. Ce balancement fait vérité par lui-même. On l'observe avec la religion du Véda en Inde (c'est à dire "vision" ou "connaissance"), dans le Tao (la "voie", le "chemin") en Chine, l'Hymne que nous avons attribué à Amon-Ré en Egypte antique, mais qui remonte sans doute au mythe de l'Atlantide, dans les cosmogonies des Dogons en Afrique et bien sûr dans le poème hésiodique en Grèce, mais aussi dans de nombreux autres mythes d'autres civilisations. On peut donc dire que la hantise du désordre et du multiple est profondément ancré et déployé dans l'histoire des idées. Elle est alors plus qu'un simple héritage de la métaphysique occidentale et de la philosophie, qui a effectivement entériné l'identité de l'Un, de l'être et de la valeur dans un cheminement qui va de Parménide à Leibniz en passant par Socrate. Cette identité ne peut avoir lieu, effectivement, que moyennant une mise en oeuvre draconnienne et générale du monde. C'est le sens du mot "cosmos" (chez les Grecs, on ne parle pas d'univers mais de κόσμος (kósmos, « monde ordonné » en grec) : un monde clos qui a un ordre (par opposition au chaos)). Cette mise en ordre du monde, qu'elle soit philosophique ou scientifique, s'est articulée à deux visions apparemment antagonistes. D'une part, l'ordre finalisé, téléologique, qui aurait un sens et une direction bien identifiés et d'autre part, un ordre mécaniste, nécessaire, sans dessein. Cette tension entre deux voies semble être dominante avec un rôle fondateur de l'Un dans lequel les religions s'enracinent. La science moderne s'est placée dans cette voie, avec l'ordre mécaniste nécessaire, victorieux dans la scientisme du 19 ème siècle et d'une grande partie du 20 ème siècle (il n'y a ni dessein, ni sens, y compris à notre existence?) Les néo-darwinistes deviennent maintenant plus partagés et le modèle standard de la physique des particules, dont les prédictions sont ultra-validées et jamais démenties, pose des problèmes (incompatibilité avec la théorie de la Relativité Générale) avec l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes. Le résultat est que des théories spéculatives voient le jour: multiples théories des cordes,  gravitation quantique (gravitation quantique à boucles en particulier, qui découle des réseaux de spins de Roger Penrose)modèles d'unification des forces fondamentalessupersymétrie (une théorie en crise), univers avec dimensions supplémentairesunivers holographiquegéométrie non-commutative d'Alain Connes et enfin théories des multivers et le constat de l'inutilité de Dieu,selon Hawking? Alain Barrau voit dans ces théories spéculatives, en particulier celle des multivers, une troisième voie, celle qui entremêle les deux premières, d'une part la voie de la finalité, voie qui, trop proche de la religion et d'un Créateur pour la plupart des scientifiques (mais voie que semble suivre Trinh Xhuan Thuan) et d'autre part, la voie de l'ordre nécessaire et mécaniste, troisième voie qu'il appelle celle d'un ordre contingent. L’idée d’une multiplicité d’univers traverse effectivement l’histoire de la pensée depuis au moins Anaximandre, l’atomisme de Démocrite et des épicuriens, en passant par Giordano BrunoFontenelle avec son "entretien sur la pluralité des mondes", Leibniz, ou encore David Lewis ("on the plurality of worlds"), Nelson GoodmanJean-Clet Martin. Ce qui est important pour Aurélien Barrau, plus que la modalité, c'est la récurrence de cet appel et ce rappel à l'ordre. 

    Pour lui, le multivers est une formidable occasion d'exporter dans le champ de la physique les interrogations que des philosophes approchent maintenant, tels Jacques Derrida et Nelson Goodman, comme nous avons commencé de la voir au chapitre 1  c): La référence philosophique aux mondes. Ils ont chacun ébranlé l'un des deux piliers de toute cette tradition philosophique. Goodman, comme on vient de le voir remet en cause l'aspiration à l'Unité par la profusion de mondes construits et irréductibles les uns aux autres. Derrida a fait chanceler la vaste entreprise de mise en ordre par le jeu subtil de sa "différance" avec ses théories de la déconstruction et de la différence. Dans "Quelques éléments de physique et de philosophie des multiversAurélien Barrau soutien la thèse selon laquelle la philosophie, et donc la métaphysique, se sont développées "dans une articulation profonde de l'Un et de l'Ordre, se rétablissant sur l'un de ses pilastres quand l'autre faiblissait." "C'est pourquoi il il serait essentiel d'user simultanément des propositions de Derrida et de Goodman. Pour neutraliser la récupération dialectique par l'autre contrefort (par l'unité quand l'ordre faillit ou par la mise en ordre quand la multitude s'immisce), il est important d'interroger les concepts et structures philosophiques suivant le double impératif de la déconstruction (chez Heidegger ou Derrida) et du nominalisme (représenté ici par Goodmanselon le double prisme du dés-ordre de Derrida et du multiple de Goodman". Pour être efficace, la remise en cause du "mythe de l'un" ne peut se faire sans ébranler "le mythe de l'ordre".

     

    Après cette vision de l'Univers, qui a aussitôt entraîné Aurélien Barrau vers les multivers, puis vers la remise en cause des mythes de l'Un et d'Ordre, une remise en cause de fait d'un "Créateur", nous allons examiner comment se dérive la remise en cause du concept de "loi" dans le chapitre suivant (chapitre 4).


    Des liens pour ce chapitre:

     http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2014/12/varius-multiplex-multiformis-sur.html  

    Nelson goodman:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Goodman (Nelson Goodman, est un philosophelogicien et collectionneur d'art américain. Disciple de C. I. Lewis et Carnap, ami de Quine, il appartient à la philosophie analytique et fait sien le credo nominaliste de ne jamais hypostasier des classes et des ensembles. Il est connu pour sa réflexion sur le problème de l'induction à travers laquelle il a développé, dans la tradition de la logique cognitive, un paradoxe resté célèbre. Il se fait connaître aussi dans le cadre de l'esthétique analytique dont il est un des penseurs fondamentaux avec Danto etDickie)

    https://www.amazon.fr/Mani%C3%A8res-faire-mondes-Nelson-Goodman/dp/2070318303   (Nelson Goodman, l'un des plus distingués philosophes contemporains, est une des grandes figures du renouveau de l'esthétique par la philosophie analytique. Dans Manières de faire des mondes, il s'interroge sur la croyance commune qui voudrait que les ressources de l'artiste soient plus variées et plus impressionnantes que celles du scientifique. A l'artiste, les modes de référence, littérale et non littérale, linguistique et non linguistique, dénotationnelle et non dénotationnelle, dans la diversité des médias. Au scientifique, une approche strictement linguistique, littérale et dénotationnelle. C'est négliger, par exemple, que la science utilise des instruments analogiques, la métaphore dans le cas de la mesure par exemple, ou bien encore, qu'en physique et en astronomie contemporaines elle parle de charme, d'étrangeté et de trous noirs. Même si le produit ultime de la science, contrairement à celui de l'art, est une théorie littérale, verbale ou mathématique, la science et l'art procèdent de la même façon dans leur recherche et leur construction)

    http://www.lyber-eclat.net/lyber/cometti/2goodman.html (NELSON GOODMAN À REBOURS L'art et la philosophie sécularisés)

    http://culturevisuelle.org/dejavu/167 (Retour sur la théorie de la notation de Nelson Goodman)

    https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité) Nelson Goodman interroge la multiplicité des mondes au regard de la multiplicité des vérités

    Jacques derrida: 

    Le site http://www.derrida.ws/     wiki: Derrida:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida

    http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0508281143.html (derrida: la déconstruction)

    http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp (derrida: déconstruction et différance)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/10/derrida-la-verite-en-bas-de-page.html (derrida: la vérité en bas de page/aurélien Barrau)

    http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/notre-vision-du-monde-doit-elle-quelque-chose-au-langage_t-irde93.html (notre vision du monde doit quelque chose au langage?)

    http://atunivers.free.fr/universe/bigbang.html (le big bang et l'expansion de l'univers, où est le big bang dans l'univers?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/le-neo-darwinisme-s-effrite-les-126054  (Le néo-darwinisme s’effrite : les gènes sont-ils un ressort de l’évolution ? Eléments de réponse avec la morphogenèse auto-organisatrice et les forces physiques)

    Autres Liens pour ce chapitre: 

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (aurélien barrau: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/astronomie/univers/page_univers.htm  (Issu du Big bang, l'Univers est un monde de matière, infiniment grand, constitué de particules. Composé d'amas de galaxies, sa structure est homogène et isotrope à grande distance. C'est un tout. Le cosmos est constitué d'étoiles et de gaz rassemblés au sein de galaxies qui se regroupent en amas. A l'intérieur se côtoient les particules, protons et autres neutrons. Il est constitué à 75% d'hydrogène. Les distances sont en années-lumière ou en parsecs. Selon sa densité, la constante cosmologique et la constante de Hubble, il finira dans un infini limité, après la disparition de la dernière particule. L' Univers a-t-il un sens ? L' Univers, c'est la totalité, ce qui suppose qu'il y en qu'un. C'est un tout. S'il y en a deux, l' Univers est la somme. Nous parlerions de 2 mondes. Si l'homme est le but de l'univers, l' Univers n'a plus de but, car il est atteint. Finalement, la question du sens de l' Univers est une question de foi et non de connaissanceSi l' Univers scientifiquement défini avait un sens, nous ne pourrions pas le savoir, ce sens étant extérieur à l' Univers connaissable. Aussi, un sens de l' Univers n'est pas une idée scientifique)    

    https://lagrange.oca.eu/IMG/pdf/UEL_05_-_notes.pdf https://lagrange.oca.eu/IMG/pdf/UEL_05_-_notes.pdf  (le cosmos grec ou la vision des grecs de l'univers                

    http://www.inexplique-endebat.com/article-qu-est-ce-que-l-univers-la-fabuleuse-histoire-de-la-science-75534502.html (QU'EST-CE QUE L'UNIVERS ? - La Fabuleuse Histoire de la Science, série en 6 épisodes:: 1 - Qu’est-ce que l'Univers ? 2 - De quelle matière est fait notre monde ? 3 - D'où venons-nous ? 4 - Qu'est-ce que l'énergie ? 5 - Quel est le secret de la vie ? 6 - Qui sommes-nous?)

    https://labyrinthes.wordpress.com/2013/02/18/castoriadis-limaginaire-grec-cosmos-chaos-nomosphusis/  (CASTORIADIS: L’IMAGINAIRE GREC : COSMOS/ CHAOS ; NOMOS/PHUSIS)

    Hésiode     https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(H%C3%A9siode) (la théogonie d'hésiode)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaos_(mythologie) (chaos théogonie)

    https://philonsorbonne.revues.org/233 (Le retour de la physique dans la Métaphysique d’Aristote)

    https://fr.wikisource.org/wiki/R%C3%A9el_et_d%C3%A9terminisme_dans_la_physique_quantique (réel et déterminisme en physique quantique: Hermann, Actualités scientifiques et industrielles, 68, Exposés de philosophie des sciences, publiés sous la direction de L. de Broglie, Paris, 1933)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/colloque_barrau.pdf (aurélien barrau: LA#COSMOLOGIE#COMME 2#P « MANIERE# DE#FAIRE#UN#MONDE » -PHYSIQUE, RELATIVISME ET# IRREALISME)

     

    4) Les lois.

     

     

     

     

     Comme on l'a vu à propos de l'Univers, Aurélien Barrau affirme que l'homme commence à prendre conscience de l'existence de pluralité qui dépasse radicalement toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité, aussi bien dans le champ scientifique, qui l'assied, mais également dans les sphères philosophiques et esthétiques. l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et, certainement infléchi. 

    Cela se retrouve t-il dans les lois qui elles sont nécessaires et immuables, contrairement aux phénomènes qui, eux sont contingents et variables. Les corps vivent et meurent, ils vieillissent, mais les lois physiques qui régissent notre corps, elles ne vieillissent pas. Les lois sont les mêmes partout et toujours, elles sont immuables (L'immutabilité divine comme fondement des lois de la nature chez Descartes et les éléments de la critique leibnizienne). C'est à partir de ce principe de stabilité de l'Univers, d'invariance avec le théorème de Noether et de cette définition que sont démontrées les propriétés physiques fondamentales comme la conservation de l'énergie ou la relativité restreinte. Le théorème de Noether exprime l'équivalence qui existe entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques en ce qui concerne certaines transformations (typiquement appelées symétries). On retrouve ces lois de symétries en mécanique quantique, en relativité restreinte et générale. Rappelons que "la symétrie des objets naturels (les flocons de neige, certaines fleurs) a quelque chose de fascinant car relativement rare. Lorsqu’on parle de symétrie en physique, il ne s’agit pas de celles des objets naturels. Il s’agit en fait de la symétrie des lois de la physique. Mais que vient faire la symétrie dans ces lois? Dans leur recherche de loi pour comprendre et prévoir le monde, les physiciens ont tendance à rechercher de telles symétries pour simplifier ces lois. C’est à dire qu’ils élaborent des lois qui sont inchangées lorsqu’on applique certaines transformations." Mais Certaines symétries ne fonctionnent pas ou ne son pas vérifiées.On parle alors de brisure de symétrie comme nous en verrons plus loin les conséquences.

    Et toujours selon Aurélien Barrau, c'est précisément cette acception des lois qui a été doublement mise à mal par la science contemporaine. D'un côté, les conséquences des lois de symétrie sont  très bien vérifiées par les phénomènes naturels. Elles ont abouti aux théories qui n'ont jamais été contredites par l'expérience, la physique quantique et le modèle standard de la physique des particules et les théories de la relativitéla relativité restreinte et la relativité générale. Mais d'un autre côté, comme nous l'avons vu au chapitre 3, l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes (incompatibilité entre le modèle standard  et la théorie de la Relativité Générale) va peut-être entraîner une révolution du même ordre que celle qui a déclenché la crise de la physique classique dans les années 1900 et l'avènement de la physique quantique. 

    Cette double mise à mal de l'universalité et de l'immutabilité des lois par le science contemporaine se constate en premier lieu dans le fait qu'en physique des particules, des symétries fondamentales sont souvent brisées de manière aléatoire ou spontanée. Le terme brisure spontanée de symétrie (BSS) renvoie au fait que,sous certaines conditions, certaines propriétés de la matière ne semblent pas respecter les équations décrivant le mouvement des particules (on dit qu'elles n'ont pas les mêmes symétries). L'exemple le plus fréquemment cité de brisure spontanée de symétrie est celui d'une balle de tennis en haut d'une colline. La colline étant parfaitement symétrique, la balle n'a aucune raison de rouler à gauche ou à droite et devrait donc rester au sommet de cette colline. Néanmoins, toute perturbation fera rouler la balle d'un côté et pas de l'autre, et même si ce côté est choisi aléatoirement, le résultat final de l'expérience sera un état asymétrique. La symétrie a été brisée, sans que le système – la colline – soit asymétrique. Tout porte à croire que nos lois résultent résultent d'une telle évolution par brisures spontanées de symétrie.  http://www.matierevolution.fr/spip.php?article606: Gilles Cohen-Tannoudji l’explique dans "La Matière-espace-temps : "Des transitions de phase s’accompagnant de brisures de symétrie ont différencié les particules et leurs interactions, et produit le germe de toute la variété des structures actuellement présentes dans l’univers." Dans le même site on trouve les propos de Georges Lochak, dans « La géométrisation de la physique »: "Les découvertes en physique au cours des dernières décennies nous ont conduits à accorder une grande importance au concept de symétrie brisée. L’évolution de l’univers depuis sa naissance est envisagée comme une succession de brisures de symétries. Lorsqu’il surgit du Big Bang, l’univers est symétrique et sans structure. Au fur et à mesure qu’il refroidit, il brise une symétrie après l’autre, et autorise ainsi l’apparition d’une structure de plus en plus différenciée. Le phénomène de la vie lui-même prend naturellement sa place dans ce tableau. La vie aussi est une brisure de symétrie."

    Dans ce cas, on ne peut rejeter l'hypothèse de Aurélien Barrau et des chercheurs (de plus en plus nombreux) qui affirment que nos lois auraient pu être autres et que si on rejouait "l'histoire de l'univers", il est probable que nous ne parviendrions pas aux mêmes lois. Les lois seraient alors de simples paramètres expérimentaux. La mise à mal de l'universalité et de l'immutabilité des lois par le science contemporaine se manifeste en deuxième lieu parce que certaines théories tendent aujourd'hui à générer non pas une loi, mais un ensemble très vaste de lois possibles qui pourraient varier d'un lieu à l'autre. 

    Mais qu'arriverait t-il si les lois n'ont plus cette invariabilité spatiale et temporelle? Alors tout devient possible! Des mondes sans matière, des mondes sans lumière des mondes sans temps, des mondes multidimensionnels, des arides, sans vie, glacés... La science-fiction devient réalité. Dans ce cas, comment faire la différence entre ce qui est scientifique et ce qui est simple désir d'étrangeté ou posture ad hoc. Ne sommes-nous pas aux limites de la connaissance, à la confluence de nos savoirs et de nos inquiétudes? Pour Aurélien Barrau, il y a quelque chose de grave et dans le même élan, de léger et d'exaltant, de rare et de précieux, d'émouvant et d'angoissant. C'est sans doute l'aboutissement de la décentration opérée par Galilée, la perte de l'Univers, belle peut-être, mais douloureuse. La science, si on veut rester dans ce concept, se doit d'être prudente,même si elle est aventureuse, humble même si elle est arrogante, modeste même si elle est ambitieuse. On voit que le multivers oblige à penser ce paradoxe et aussi cette double injonction.

    En anticipant sur la fin du livre, on verra qu'à partir de ce malaise latent, ou peut-être contre lui, Derrida a mis en oeuvre une vaste quête de réappropriation du concept de loi et de distanciation par rapport à sa prééminence, une déconstruction(?). C'est une destruction et une (re)construction permettant de s'extraire des dualités métaphysiques. C'est un mouvement vers un renouvellement des structures. C'est aussi et plus que tout, une exigence de "justice". La loi, qui sans doute ne peut pas ne pas être articulée à un ordre supérieur, infecte les conditions de possibilité de la pensée. Derrida n'aborde pas de front la question de la loi, du légal, du légiférer, du legs, mais cette question se dissémine à travers son oeuvre avec la mise en abîme de d'un des soubassements essentiels de la métaphysique sans qu'aucune identité identifiable, isolable ou explicitable ne réponde strictement à cette assignation. Goodman, lui, s'en prend à l'autre pilier de l'édifice, l'unicité. Il invente la "coextensivité des mondes". Pas des mondes possibles comme Leibniz ou Kripke, ou des mondes réels mais inaccessibles comme chez Lewis, mais celle des mondes multiples, qui sont ici et maintenant. Ils sont façonnés par une symbolique et une pratique, une manière de faire des mondes de Goodman.

     

    Retour sur la vérité:

    wikipedia.org: la vérité

    Cette multiplicité des mondes, et ce relativisme radical revendiqué comme tel, est selon Aurélien Barrau, une véritable posture ontologique et métaphysique, tout sauf un laxisme. C'est une exigence de rigueur et de responsabilité prenant à revers les présupposés les plus implicitement incrustés dans les trames de nos représentations. Cette profusion de mondes est un "relativisme engagé"où ni Goodman, ni Derrida ne transigent avec la vérité qui reste une de leurs préoccupations de tous les instants. Elle est la règle ou bien peut-être la loi de leurs jeux philosophiques, de même qu'elle est le non-négociable de toute proposition scientifique. Alors, effectivement, pourquoi ne pas oser penser hors des sentiers battus des logiques, de ces éthiques et esthétiques traditionnelles et interroger jusqu'aux concepts les plus ossifiés. Cette règle (ou loi) structure les modalités possibles du discours, qui joue à la fois le rôle de cadre et celui de palette, mais qui en étant le substrat à modeler en est la limite infranchissable. Elle en-trouve et elle enclot. Ce sont les inconforts, les tensions, les non-dits qui importent plus que les définitions ou les usages de la vérité. Parle t-on ici de la vérité "adaequatio rei intellectus" de Saint thomas d'Aquin? Reste de plus la question du difficile passage de la vérité à la réalité. Mais restons en à la vérité; à supposer qu'elle ne résiste pas à toute forme de conceptualisation, elle s'impose à nous comme une évidence. Mais elle est aussi un concept équivoque et dangereux si en vérité elle est un concept. Et comment définir la vérité de la vérité? Ni Derrida ni goodman n'a entrepris une telle tâche

    Les physiciens s'en tiennent éloignés mais leur rapport à la vérité n'en n'est pas moins obsessionnel dans leurs oeuvres comme d'ailleurs dans toute entreprise scientifique et philosophique digne de ce nom. Ils ont interrogé la vérité, ils ont ébranlé la vérité-évidence. Mais de quelle vérité s'agit t-il? De vérité positiviste, conçue comme rapport du sujet à l'objet de la connaissanceLa réalité empirique? De vérité idéaliste, comme définition du vrai de l'être par la conscience? De vérité pragmatiste, comme économie du sujet connaissant? C'est bien au nom de la vérité qu'il faut lutter et contre sa dénégation aucune tolérance n'est envisageable, mais c'est aussi en son nom que les pires totalitarismes se sont mis en place et justifiés. C'est ce qui fait dire à Goodman que la vérité c'est à la fois trop, trop peu. Trop, car trop de vérités triviales en masquent le sens et trop peu car ce mot a t-il un sens dans le monde pictural ou de l'art, dans un monde fictionnel, dans une peinture de Constable ou Turner ou une symphonie de Beethoven? C'est pour cela que Goodman comme Barrau ou Derrida plaident pour un relativisme radical, compatible avec les mondes multiples. Mais ce relativisme, contrairement à l'acception usuelle, il serait une exigence, un relativisme engagé, voire militant ou révolutionnaire.Ainsi, pour Aurélien Barrau, "le multivers invite à penser l'étranger et l'étrangeté. Il invite à les voir tels qu'ils sont. Il invite à renverser l'ordre de la mythologie pour faire face à à une logo-mythie: c'est logos, la rationalité, qui est première et entraîne ou engraine presque mécaniquement vers muthos et ses mondes invisibles. La physique mène à des lieux où elle n'était pas attendue. Peut-on ne pas en ressentir une dionysaque jouissance? La question est posée, la rationalité est-elle première dans l'éveil de la conscience? 


    Liens pour ce chapitre: 

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3835 (La physique quantique nous condamne-t-elle à ne pas décrire du tout la réalité sous-jacente aux lois de la physique ?)

    http://bdugue.typepad.com/a/page/3/ (Après Shannon, Turing et Boltzmann. Les lois naturelles de l’informationLe monde vu depuis de la gravité quantique par Carlo Rovelli)

    http://www.inexplique-endebat.com/article-quantique-et-conscience-que-sait-on-vraiment-de-la-realite-59486134.html (QUANTIQUE ET CONSCIENCE : Que sait-on de la réalite ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238 (Conscience et physique quantique)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (Le temple des consciences: la gravité quantique, lee smolin, carlo rovelli, abbey ashtekar)

    http://bdugue.typepad.com/a/2004/09/cosmologie-quantique-et-conscience.html (à propos de penrose, Cosmologie quantique et conscience)

     

    http://serenagaia.blogspot.fr/2014/05/physique-quantique-et-conscience.html (<physique quantique et conscience)

    https://sarafidis.wordpress.com/2014/09/30/le-passage-du-mythique-a-la-logique/ (le passage du muthos au logos en grèce: "Dans la Crisis, Husserl nous apprend que l’Histoire commence en Grèce avec la découverte de l’attitude théorétique : c’est par la theoria ou pure contemplation que s’est déterminé le projet de la raison historique et sa perspective infinie. La théoriadonne le coup d’envoi d’un avenir historique qu’elle garde inlassablement ouvert et réitérable à volonté."

    http://education.toutcomment.com/article/l-origine-de-la-philosophie-le-passage-du-mythe-au-logos-1423.html (l'origine de la philosophie, le passage du mythe au logos)

    http://www.implications-philosophiques.org/recensions/du-mythe-de-l%E2%80%99un/ (Aurélien Barrau, Jean-Luc Nancy – Dans quels mondes vivons-nous? Les transformations du monde contemporain voient ainsi l’effacement de la pensée cosmique, c’est-à-dire ordonné et partant maîtrisable – pour se voir substituer une pensée de l’immaîtrisable, du chaos. En ce sens, nous assistons à une mise en crise de nos systèmes de représentations. Un glissement a eu lieu. Ce livre se pose comme un éclaireur d’un monde sans unité ni ordre – explorer un univers multiple et désordonné. « Nous ne concluons, pas nous ouvrons » prévient le préambule...Le cosmos n’est plus un mythe actuel – la preuve en est que nous sommes en mesure de le voir. La tâche est alors double : autopsier le cadavre pour le cerner, et d’autre part explorer ce que sa disparition ouvre comme nouvel horizon. C’est ce à quoi s’emploie ce livre.)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2014/12/varius-multiplex-multiformis-sur.html (Si l’intérêt du livre d’Aurélien Barrau est d’introduire le lecteur dans le monde le plus contemporain de la physique et de l’astrophysique, il réside aussi dans le fait de décentrer la science elle-même pour en faire non pas le socle à partir duquel il faudrait penser, le domaine à partir duquel produire un nouvel ordre unitaire du monde, mais un opérateur à l’intérieur d’une transformation plus large de la pensée et de notre rapport au monde, transformation qui inclut autant un autre rapport à nous-mêmes qu’aux animaux ou au politique, et qui, intégrant l’idée et l’exigence d’un relativisme radical, confère à la pensée la tâche de penser sans cesse par-delà l’horizon, de s’orienter toujours vers l’au-delà de n’importe quel univers)

    http://www.fabula.org/effet/interventions/11.php (La fiction ou l'expérimentation des possibles)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Lumiere_Damour.htm (interwiew de thibaud damour: <<la réalité quantique serait bien faite de superpositions de réalités classiques...>><< la réalité est comme un film multisurimpressionné.... et nous sommes une des couches de surimpression de ce film>><< La physique moderne, après tout, nous dit que la mort est une illusion...>><< la notion habituelle de réalité est naïve et on n'a pas le droit, en fait, de dire qu'il existe une réalité en dehors de nous >><< la notion de réel est en fait crée par l'esprit humain qui crée de l'ordre dans l'univers autour de lui et c'est l'esprit humain et la physique en particulier qui définit la réalité et non pas l'inverse. >>

     

    5) Conclusion et synthèse de cette analyse du chapitre 1) du livre "des univers multiples"


    Dans cet article, ma lecture du prologue et du premier chapitre du livre "des mondes multiples", en partant de la question "qu'est-ce qu'un univers?", a été étendue pour inclure ce que j'ai compris de la vision d'Alain Barrau sur les multivers et sur sa philosophie. Je reste toutefois fidèle  à la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience et oriente mon éthique et mes comportements. Je reste fidèle aux valeurs évangéliques et je pense que la fragilité humaine permet de faire face à la démesure, à la glorification de la sur-performance, de la sur-compétition et à seule la mise en valeur de la performance économique. Je recherche un équilibre fragile loin de la certitude dogmatique. C'est pour cela que le questionnement à l'ordre du jour dans la science face aux paradoxes et problèmes des modèles standard de la cosmologie et de la physique des particules m'interroge. Il a conduit à de nouvelles hypothèses, des théories souvent spéculatives. Le site actualite.housseniawriting.com a ainsi pu écrire: "une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science". Il est donc nécessaire examiner avec soin, prudence et clairvoyance toutes ces réflexions même si elles sont perturbantes pour nos certitudes ou comme l'écrit Aurélien Barrau,  "d'interroger l'ensemble de l'édifice. Moins pour tenter de l'effondrer ou de le défaire que pour en sonder de nouvelles ramifications, le prolonger au-delà même du visible ou du concevable. C'est l'enjeu du multivers" (voie que suit Aurélien Barrau). Et il ajoute: "elles peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Est-on sur le point de retrouver le sacré? Le moment n'est sans doute pas encore venu. Pour le moment, la pensée scientifique aussi bien que philosophique est en pleine recherche et mutation, ce qui pourrait bien influencer notre avenir, notamment avec des incertitudes majeures comme le changement climatique et l'évolution de la planète ou bien l'avenir de l'homme avec l'explosion des nanotechnologies et des manipulations sur l'homme. Le développement des sciences a d'abord réveillé et infligé à l'humanité les trois premières blessures narcissiques successives selon Freud. Nous les avons évoquées à partir du livre de Marie Balmary  la divine origine dans mon article la divine origine article 2): Ce sont L'effet CopernicL'effet Darwin et l'effet FreudNos représentations du monde, qui furent  géo-centrées, puis hélio-centrées, se firent ensuite galacto-centrées. Elles semblent s'orienter maintenant vers un décentrage radical, hors de notre Univers connu, voire même hors de tout monde. Aurélien Barrau affirme que "l'homme commence à prendre conscience de l'existence d'une strate de pluralité qui dépasse toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité. Elle concerne bien évidemment le champ scientifique, qui la dessine et l'assied, mais également les sphères philosophiques et esthétiques. Ce qui se joue ici dépasse la simple ambition descriptive et normative de la physique: l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et certainement infléchi".  Répétons le les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxe"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". 

    On peut peut-être dire que philosophie et science se rapprochent pour une nouvelle vision du (ou des) monde(s). La théorie des mondes serait une sorte de principe métaphysique qui joue le rôle de cadre de référence. De la même façon que selon Karl Popper dans son ouvrage "la connaissance objective", le réalisme et l'idéalisme sont des théories ni démontrables, ni réfutables, la théorie des mondes reste un principe métaphysique qui relève certes d'une argumentation, mais elle reste conjecturale. Aurélien Barrau voit peut-être l'aboutissement ultime des univers multiples dans son affirmation à propos de Max Tegmark qui considère qu'à un certain niveau, toutes les structures mathématiques doivent s'incarner dans certains univers: "cette vision dépasse de loin la complexité déjà presque impensable du paysage de la théorie des cordes. La richesse subtile et profuse des mathématiques dessinerait une nouvelle strate surplombant tous les plurivers". Mais ajoute t-il, "aussi élégante soit-elle, cette hypothèse me semble relativement arbitraire et peu étayée. Mais elle ouvre de nouvelles et vertigineuses perspectives, sans rien renier des lois de la logique ni de la théorie des ensembles".  Bien qu'elle soit très ambitieuse cette posture qui ambitionne d'atteindre la couche ultime lui apparaît finalement assez timide et conservatrice: "pourquoi le réel se cantonnerait-il aux seules mathématiques?".  

    Cela nous emmène presque automatiquement à penser le "plus d'un". Ces univers multiples ou ces mondes, tout cela est-il réel? Mais de quel réel parle t-on ici? En fait, selon Aurélien Barrau, la science ne parle pas au nom du réel, lNature ne lui a pas délégué ce droit. C'est sans doute vrai. L'en soi des choses n'est qu'un leurre, un fantasme ou un fantôme. Kant l'avait bien pressenti la chose en soi est inconnaissableLe monde n'est pas un donné, il est un matériau à façonner et à sculpter suivant nos attentes et nos espoirs. On ne peut appréhender la forme ultime et intrinsèque de qu'on "pense", mais on ne peut "qu'opérer une coupe dans le champ des possibles". Notre histoire, pour élaborer les systèmes symboliques et scientifiques, et répondre à nos besoins et nos désirs, a depuis le début été fascinée, presque hypnotisée par "l'UN" et "L'Ordre." Ce concept est souvent associé à Plotin et au néo-platonisme. Il part de Platon et de son opposition de l'UN au multipleCe concept de l'UN joue un rôle originel bien au-delà de la philosophie grecque. Il s'origine certainement dans le mythe

    Ce Un et cette identité ne peuvent avoir lieu, effectivement, que moyennant une mise en oeuvre draconnienne et générale du monde. C'est le sens du mot "cosmos" (chez les Grecs, on ne parle pas d'univers mais de κόσμος (kósmos, « monde ordonné » en grec) : un monde clos qui a un ordre (par opposition au chaos)). Cette mise en ordre du monde, qu'elle soit philosophique ou scientifique, s'est articulée à deux visions apparemment antagonistes. D'une part, l'ordre finalisé, téléologique, qui aurait un sens et une direction bien identifiés et d'autre part, un ordre mécaniste, nécessaire, sans dessein. Cette tension entre deux voies semble être dominante avec un rôle fondateur de l'Un dans lequel les religions s'enracinent. La science moderne s'est placée dans cette voie, avec l'ordre mécaniste nécessaire, victorieux dans la scientisme du 19 ème siècle et d'une grande partie du 20 ème siècle (il n'y a ni dessein, ni sens, y compris à notre existence?) Aujourd'hui, Les néo-darwinistes deviennent plus partagés et le modèle standard de la physique des particules, dont les prédictions sont ultra-validées et jamais démenties, pose des problèmes. En  premier lieu elle est incompatible avec la théorie de la Relativité Générale) et on assiste à l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes. Le résultat est que des théories spéculatives voient le jour: multiples théories des cordes,  gravitation quantique (gravitation quantique à boucles en particulier, qui découle des réseaux de spins de Roger Penrose)modèles d'unification des forces fondamentales,  supersymétrie (est-elle maintenant une théorie en crise?), univers avec dimensions supplémentairesunivers holographiquegéométrie non-commutative d'Alain Connes et enfin théories des multivers et le constat de l'inutilité de Dieu,selon Hawking? Alain Barrau voit dans ces théories spéculatives, en particulier celle des multivers, une troisième voie, celle qui entremêle les deux premières, c'est à dire d'une part la voie de la finalité, voie qui, trop proche de la religion et d'un Créateur pour la plupart des scientifiques (mais voie que semble suivre Trinh Xhuan Thuan) et d'autre part, la voie de l'ordre nécessaire et mécaniste. Cette troisième voie serait celle qu'il appelle la voie d'un ordre contingent. L’idée d’une multiplicité d’univers traverse effectivement l’histoire de la pensée depuis au moins Anaximandre, l’atomisme de Démocrite et des épicuriens, en passant par Giordano BrunoFontenelle avec son "entretien sur la pluralité des mondes", Leibniz, ou encore David Lewis ("on the plurality of worlds"), Nelson GoodmanJean-Clet Martin. Ce qui est important pour Aurélien Barrau, plus que la modalité, c'est la récurrence de cet appel et ce rappel à l'ordre. Le multivers est une formidable occasion d'exporter dans le champ de la physique les interrogations que des philosophes approchent maintenant. Nous l'avons vu au chapitre 1 c) avec Derrida et Nelson Goodman avec La référence philosophique aux mondes. Il y a donc un double impératif de la déconstruction (chez Heidegger ou Derrida) et du nominalisme (représenté ici par Goodmanselon le double prisme du dés-ordre de Derrida et et du multiple de Goodman".  Et pour être efficace, la remise en cause du "mythe de l'un" ne peut se faire sans ébranler "le mythe de l'ordre".

    Ce phénomène se retrouve t-il dans les lois qui elles, sont nécessaires et immuables, contrairement aux phénomènes qui, eux sont contingents et variables. Elles sont les mêmes partout et toujours, elles sont immuables (L'immutabilité divine comme fondement des lois de la nature chez Descartes et les éléments de la critique leibnizienne). C'est à partir de ce principe de stabilité de l'Univers, et de cette définition que sont démontrées les propriétés physiques fondamentales. A partir des notions d'invariance ayant aboutit au théorème de Noether, la physique moderne a construit le modèle standard des particules et les théories de la relativité dont on a vu les problèmes et paradoxes et les limites.

    Mais qu'arriverait t-il si les lois n'ont plus cette invariabilité spatiale et temporelle? Alors tout devient possible! Des mondes sans matière, des mondes sans lumière des mondes sans temps, des mondes multidimensionnels, des arides, sans vie, glacés... La science-fiction devient réalité. Dans ce cas, comment faire la différence entre ce qui est scientifique et ce qui est simple désir d'étrangeté ou posture ad hoc. Ne sommes-nous pas aux limites de la connaissance, à la confluence de nos savoirs et de nos inquiétudes? Pour Aurélien Barrau, il y a quelque chose de grave et dans le même élan, de léger et d'exaltant, de rare et de précieux, d'émouvant et d'angoissant. C'est sans doute l'aboutissement de la décentration opérée par Galilée, la perte de l'Univers, belle peut-être, mais douloureuse. Et c'est ce qui fait dire à  Aurélien Barrau, dans la conclusion de son livre: "le multivers invite à penser l'étranger et l'étrangeté. Il invite à les voir tels qu'ils sont. Il invite à renverser l'ordre de la mythologie pour faire face à à une logo-mythie: c'est logos, la rationalité, qui est première et entraîne ou engraine presque mécaniquement vers muthos et ses mondes invisibles. La physique mène à des lieux où elle n'était pas attendue. Peut-on ne pas en ressentir une dionysaque jouissance? La question est posée, la rationalité est-elle première dans l'éveil de la conscience? 

    Face à ce désarroi de la physique devant les problèmes et paradoxes et pour conclure, on peut citer les recherches de quelques grands scientifiques qui se sont attaqués à une difficulté majeure concernant l'incompatibilité entre la physique quantique et théorie de la relativité: c'est le problème du temps et de sa signification. Après Saint Augustin et sa réflexion sur le temps  ("... Si personne ne me pose la question, je le sais; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. »Saint Augustin, Confessions, XI, 14, 17 - )  nous citerons Thibault DamourLaurent nottale et son temps fractal, Etienne KleinCarlo Rovelli et de Lee Smolin avec son "rien ne va plus en physique". Cela fera l'objet d'autre articles, mais gardons évoquons les succintement car il y a un rapport entre le temps et les questionnements d'Aurélien Barrau.

    Commençons par l'Interview de Thibault Damour par INREES TV: "La théorie de la relativité restreinte nous dit que le "Maintenant" n'existe pas.. La mécanique quantique décrit la réalité comme une superposition infinie de mondes multiples...
    Notre conception habituelle du temps (homme de la rue) est que:
    Le temps est extérieur à l'univers matériel : la temporalité survit à l'espace
    Le temps est commun à toute la réalité physique : il est absolu
    le temps est irréversible : on ne peut pas revenir en arrière, le temps s'écoule, il fuit...
    La seule réalité est le maintenant
    La physique nous dit aujourd'hui exactement le contraire de tout ça:
    Le temps n'est pas extérieur à l'univers matériel
    Le temps n'est pas commun à toute la réalité mais défini localement (il est relatif)
    Le temps est fondamentalement réversible
    Le passage du temps ne correspond à rien en physique, c'est une illusion
    L'espace temps est un bloc à quatre dimensions... Dans ce bloc, il n'est plus possible de définir le "maintenant". C'est la disparition du présent.

    Laurent Nottale, avec le temps fractal postule l'abandon de l’hypothèse de différentiabilité de l’espace-temps et sa fractalité. Cette hypothèse suscite néanmoins des critiques.

     

     

     

    Etienne Klein, lui, a "décortiqué" le temps dans  "Les tactiques de Chronos", "le temps existe t-il" et ses nombreuses écrits et conférencesIl y présente deux conceptions du temps qui s’opposent à l’heure actuelle en physique: l’univers bloc et le présentisme, en se prononçant en faveur d’une habile synthèse entre les deux. Il se prononce à la fin en faveur d’une synthèse urgente entre les deux qui permettrait de considérer que le futur est déjà présent, mais que nous pourrions dès maintenant agir sur celui-ci en le colonisant intellectuellement (élégante façon de parler d’une action de la pensée. 

    Dans sa vidéo conférence "le temps existe t-il" on retrouve les questionnements d'Aurélien Barrau. Etienne Klein n'apporte pas de réponse sur "le temps existe t-il?" mais il s'interroge sur le moteur du temps. Est-ce comme certains le disent "la conscience"? Un élément de réponse se trouve dans les dernières découvertes de la physique des particules concernant les brisures spontanées de symétrie et la mise en évidence du boson de Higgs et l'apparition du temps dans la matière. L'hypothèse "peu folle" de l'inflation cosmologique, quand elle est mise en relation avec la théorie des cordes, aboutit aux multivers chers à Aurélien Barrau et Etienne Klein semble y adhérer. Et il conclut cette vidéo par: "la question est: pourquoi on a la chance d'être dans un univers où on peut dire on est dans le seul univers dans lequel on a la chance de pouvoir être... puisque dans les autres, ils ne peuvent rien dire. Il y a là quelque chose d'assez bizarre dans le raisonnement. Je ne pense pas dit t-il qu'un jour on pourra prouver l'existence des multivers, mais je disais ça pour l'inflation cosmique. Donc... j'apprends à être prudent."


    Pour Carlo Rovelli « On ne voit jamais le temps, mais on voit les choses changer ». Mais il se pose la question: "Et si le temps n'existait pas?" Il n'hésite pas à nous parler de l'état lamentable de la physique fondamentale d'aujourd'hui, mais c'est au final pour nous faire un état des lieux très positif, si ce n'est de l'état de la science, en tout cas de l'esprit et de la démarche scientifique et susciter ainsi des vocations à devenir physicien. Il écrit: <<Le déterminisme et le continu, deux structures de base de la pensée classique sur la matière, sont désormais caducs. Quand on regarde le monde de très près, il est discontinu et probabiliste. Voilà ce que nous ont appris les deux grandes révolutions conceptuelles du début du XXème siècle, qui, je le rappelle, ont été vérifiées de façon extrêmement précise et qui sont à la base de toute notre technologie actuelle.>><<Il doit donc y avoir des "grains" d'espace. De plus, la dynamique de ces grains doit être probabiliste. Donc, l'espace doit être décrit comme un "nuage de probabilités de grains d'espace"... C'est une conception qui donne un peu le vertige, tant elle est éloignée de notre intuition usuelle, mais c'est pourtant cette vision qui découle des meilleures théories.>><Juste après le Big-Bang, l'Univers était très petit; on peut dire qu'il était fait d'un très petit nombre de grains d'espace.>>

    <<L'Univers se contracte de plus en plus à mesure qu'on s'approche du Big-Bang, mais il ne peut pas devenir arbitrairement petit, parce que dans la théorie des boucles il n'existe pas de volume arbitrairement petit: l'espace est quantifié.>>

    D'où la théorie qu'il défend: la gravité quantique à boucles ou  vers la quantification de la gravitation ou la gravité quantique à boucle, un espace-temps discontinu)

    Et pour continuer sur le temps: <<... le temps est un effet de notre ignorance des détails du monde. Si nous connaissions parfaitement tous les détails du monde, nous n'aurions pas la sensation de l'écoulement du temps. J'ai beaucoup travaillé sur cette idée et sur l'idée mathématique qui la soutient; celle ci doit montrer comment des phénomènes typiques liés au passage du temps peuvent émerger d'un monde atemporel, lorsque nous en avons une connaissance limitée.>> Et Bergson rajoute « A quoi sert le temps ?... le temps est ce qui empêche que tout soit donné d'un seul coup. Il retarde, ou plutôt il est retardement. Il doit donc être élaboration. Ne serait-il pas alors le véhicule de création et de choix ? L'existence du temps ne prouverait-elle pas qu'il y a de l'indétermination dans les choses ? »


    Lee Smolin milite pour "la renaissance du temps" pour en finir avec la crise de la physique décrite dans son livre "rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes" ou comme le commente Jean-Pierre Petit: La scandaleuse imposture de la théorie des cordes, la seule "théorie globale" de la physique , enfin dévoilée A l’occasion de la semaine thématique sur le temps du C@fé des Sciences, Philippe Guglielmetti dit "Dr Goulufait une recension de ce dernier ouvrage de Lee Smolin dans "la renaissance du temps 1/2" et "la renaissance du temps 2/2".

    L'analyse de Lee Smolin sur le temps part du constat que physiciens et philosophes nous disent depuis longtemps que le temps est l'illusion ultime. Le passage du temps serait illusoire et tout ce qui est véritablement réel (la vérité, la justice, le divin, les lois scientifiques) se trouvant en dehors. Nous avons soif "d'amour éternel" et on considère généralement que la "vérité" ou la "justice" sont intemporels. Dieu, les vérités mathématiques, les lois de la nature, sont doués d'une existence qui transcende le temps. Mais nous vivons et agissons à l'intérieur du temps, alors que nous jugeons nos actions à l'aune de critères extérieurs au temps. Il découle de ce paradoxe que nous vivons de fait dans un état de séparation de ce qui compte le plus pour nous. Les expériences et leurs analyses sont prisonnières du temps et pourtant nous mettons à jour l'évidence de lois naturelles intemporelles. Dans son livre, Lee Smolin espère résoudre d'une nouvelle manière ce paradoxe du vivre dans le temporel et croire dans l'intemporel en proposant que le temps et son écoulement sont fondamentaux et réels, tandis que nos les espoirs et croyance en des vérités et domaines intemporels ne sont que mythologie. Adopter le temps, croire que la réalité est ce qui est réel à chaque instant, est une idée radicale, qui nie toute forme d'existence ou de vie intemporelle. Cela signifie aussi que nos hypothèses de base sur la façon l'univers au niveau fondamental sont incomplètes. Rien ne transcende le temps et les lois de la nature ne sont pas intemporelles; elles sont des attributs du présent et peuvent évoluer dans la durée. Ces hypothèses donnent une nouvelle direction pour la physique fondamentale.

    Cette idée d'une vérité qui est intemporelle et d'une certaine façon extérieure à l'univers est si prégnante que le philosophe brésilien Roberto Mangueira Unger l'appelle la philosophie perenne qu'on retrouve aussi dans Hypatie, Synésios et la philosophie pérenne. Nous pensons à l'extérieur du temps lorsque nous imaginons que la réponse à n'importe quelle question se trouve là, quelque part dans un domaine éternel de vérité intemporelle en attendant que nous la découvrions. Nous pensons hors du temps quand, face à un problème, nous supposons toutes les approches possibles sous la forme de catégories (absolues) et pré-existantes ou quand nous acceptons sans remise en question les limites, les habitudes et les bureaucraties. Si elles avaient une raison de d'être dans l'absolu, nous sommes alors piégés hors du temps. 

    Mais nous sommes dans le temps et le réintégrons quand nous prenons conscience que que chaque aspect de nos organisations est le résultat d'une histoire et peut être négociable et sujet à amélioration par la créativité et de nouvelles façons de faire les choses. De même nous réintégrons le temps si nous ne croyons pas que la tâche de la physique est est la découverte d'une équation mathématique qui capture chaque aspect de l'univers et que sa vérité se trouve à l'extérieur de l'univers. En effet, si l'univers est tout ce qui existe, alors comment ce qui peut le décrire pourrait-il ne pas en faire partie? Il ne peut donc pas y avoir d'équation mathématique qui capture chaque aspect du monde. Le monde réel est tel qu'il est toujours un moment, ce que ne partage aucune équation mathématique. Ainsi, en biologie il vaut mieux, comme le propose Stuart Alan Kauffman penser à la dynamique de l'évolution comme l'exploration dans le temps par la biosphère de ce qui peut se produire juste après: "le possible adjacent". Il en va de même pour l'évolution des technologies, de l'économie, des sociétés. Ainsi pour Lee Smolin, penser dans le temps n'est pas du relativisme mais une forme de "relationnisme", c'est à dire affirmer que la description la plus juste d'une chose consiste à spécifier ses relations avec les autres composantes du système dont elle fait partie. Penser dans le temps signifie aussi accepter l'incertitude de la vie comme le prix pour être en vie. Au contraire, se rebeller  et rejeter cette incertitude et ne pas tolérer le risque, c'est être hors du temps. Etre humain, c'est en somme vivre suspendu entre le danger et la chance, et choisir avec sagesse parmi le nombre énorme de dangers possibles celui qui vaut la peine qu'on s'en inquiète ou parmi toutes les opportunités que chaque instant nous apporte ce que nous ferons ultérieurement. Nous choisissons toujours à partir d'une connaissance incomplète des conséquences. Si le temps était une illusion, nous pourrions imaginer possible de vivre une vie réellement rationnelle, sans surprises; contrecarrer la nature capricieuse de la vie et atteindre un état où nous saurions assez pour distinguer les conséquences de nos choix, les dangers comme les chances. Un nombre ou une formule, décodée, pourrait nous dire ce que nous aurions besoin de savoir. Il n'y aurait pas de différence fondamentale entre le présent et le futur.

    Mais si le temps est réel, le futur ne peut être déterminé à partir de la connaissance du présent. La surprise est inhérente à la nature du monde. Lees Smolin nous signale qu'après ses démêlés avec la relativité et la théorie des cordes où "rien ne va plus en physique" le retour au temps a pris plus de 20 ans. Rien n'a été plus important que sa collaboration avec Roberto Mangueira Unger. d'où résulte un livre temporairement intitulé "The Singular Universe and the Reality of Time".Ils défendent l'idée de la réalité du temps et de l'évolution des lois et examinent les solutions possibles apportées au dilemme des "méta-lois".

    Pour Lee Smolin, la théorie fondamentale ne parlera pas de choses se mouvant dans l'espace et ne fera pas de la gravitation ou l'électromagnétisme des forces fondamentales. Ce ne sera pas non plus la mécanique quantique. Tout cela émergera comme notions approchées dans le cas où notre Univers devient suffisamment grand. Cela veut t-il dire que le temps est aussi émergent? A l'heure actuelle nombre de scientifiques considèrent que le temps est la propriété émergente d'une description de la nature plus fondamentale où le temps n'apparaît pas. Lee Smolin écrit: "je crois qu'ils se trompent". "Le temps s'avérera être le seul aspect de notre expérience quotidienne qui soit fondamental. Le fait qu'il se présente toujours sous la forme d'un instant dans notre perception, et que nous ressentions cet instant comme l'un parmi un flot d'instants, n'est pas une illusion. C'est le meilleur indice que nous avons de la réalité fondamentale.


    Ainsi s'achève ma lecture du premier chapitre du livre d'Aurélien Barrau: "Des mondes multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie. Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent  exclus de La vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps  à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales. Mais souvenons-nos qu'Aurélien Barrau envisageait au chapitre 3 b):  les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent  ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde"Je crois au contraire que les multivers de Barrau et "la renaissance tu temps" de Lee Smolin vont achever le mouvement entamé par la remise en cause des mythes de l'Un et d'Ordre, une remise en cause de fait d'un "Créateurgénérée par l'effet Copernic. N'assiste t-on pas à la vraie mort de Dieu annoncée par Nietzsche« Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? » Ne revient t-on pas alors vers le chaos judéo-chrétien ou le chaos des grecs, eux qui avaient mis en ordre le monde avec le cosmosMais ce n'est pas un retour en arrière, c'est plutôt ce qu'Erwin Lazlo appellerait un point de bifurcation.  Ce dernier croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle. Le chaos moderne pourrait s'exprimer dans la crise qui déferle depuis des décennies. Tous les extrêmes se manifestent et s'entre-déchirent et tous les possibles peuvent émerger. Mais lequel constituera demain? J'ai l'impression que ce phénomène est similaire pour la science. Les paradoxes et les problèmes des modèles standards conduisent à des hypothèses et des théories qui s'affrontent... le temps est-il illusion comme le pensent beaucoup de physiciens? S'avérera t-il être le seul aspect de notre expérience quotidienne qui soit fondamental comme l'affirme Lee Smolin? Comment sera résolue la contradiction entre l'infiniment grand de la cosmologie einsteinienne de la relativité générale et l'infiniment petit de la cosmologie quantique? Tout cela est l'enjeu d'une apocalypse ou d'une révélation et d'un  dévoilement , que notre époque vit sans peut-être s'en rendre compte.Il y a 2000 ans, l'écriture plaçait dans la bouche de Jésus:” Que votre cœur ne se trouble point…Lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. ” (Jean 14, 1 à 9). Aujourd'hui, Agoravox dit: "L’apocalypse c’est maintenant ! (I) Chaos, dévoilement et ordre".

    Dans le prochain article, nous sauterons directement du chapitre 1) du livre d'Aurélien Barrau au chapitre 9) pour examiner où en est la gravitation quantique.

     

     

    Ils osent changer de paradigme dans un monde en rupture.

    https://www.youtube.com/watch?v=1L7Kt34djlk

     

    https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/05/14/la-plus-grosse-erreur-de-toute-lhistoire-de-la-physique/ (la plus grosse erreur jamais commise en physique théorique, au moins au sens quantitatif. Elle concerne l’énergie du vide, cette quantité qu’on appelle parfois l’énergie noire) 

    liens pour ce chapitre:

    https://www.monde-diplomatique.fr/1990/09/CASSEN/42891 (la grande bifurcation: Ervin Laszlo croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle)

    http://www.bizint.com/stoa_del_sol/conscious/conscious4.html (Consciousness In The Cosmos: Perspective of Mind: Ervin Laszlo)

    http://journals.isss.org/index.php/proceedings50th/article/viewFile/312/96 (Theory and Practice of Evolutionary Civilization Discussion paper John A. Broadbent)

    http://fleursdeverobis.canalblog.com/archives/2015/12/22/33105724.html (Point critique actuel et bifurcation. Erwin Laszlo.)

    http://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/croquette/ch2a.pdf notion de bifurcation analogie avec les transitions de phase)

    "la renaissance du temps 1/2" et "la renaissance du temps 2/2".

    http://www.cosmovisions.com/loi.htm (L'idée la plus simple qu'on puisse se faire d'une loi (du latin-lex, qui vient de legere, parce que, suivant Varron, on avait coutume de lire la loi au peuple) est celle de certaines conditions générales et permanentes, nécessaires pour la production de tous les faits de même espèce)

    http://obvil.paris-sorbonne.fr/corpus/critique/boutroux_lois-naturelles/body-11 (I. Le problème de la signification des lois naturelles)

    http://obvil.paris-sorbonne.fr/corpus/critique/boutroux_lois-naturelles/body-6 (VI les lois physiques)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_lois_scientifiques (la liste des lois scientifiques)

    http://planete.gaia.free.fr/astronomie/astrophysique/astro/lois.html (pourquoi l'univers obéit t-il à des lois?)

    https://cours.espci.fr/site.php?id=200&fileid=759 (lois de symétrie en mécanique quantique)

    http://lesloisdelunivers.blogspot.fr/p/relativite-restreinte-deinstein_12.html (relativité restreinte et lois de symétrie)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/relativite-concepts-conelumiere2.htm (les lois de conservation et la principe variationnel en relativité)

    http://decroissances.blog.lemonde.fr/2010/10/20/les-limites-de-la-connaissance-scientifique/ (les limites de la connaissance scientifique: la question doit être reposée à la lumière de: du théorème de Brillouin (1959), du principe d’incertitude de Heisenberg (1927), et du théorème de Gödel (1931))

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1635 (quel rôle joue la symétrie dans la nature? La symétrie dévoile l’existence de lois au sein de l’apparent désordre général de la nature. Elle signifie que, pour une phase, pour un état, pour un niveau d’organisation de la matière, existent des lois d’équilibre. Mais, il y a aussi des passages d’une phase à une autre, d’un état à un autre, d’un niveau d’organisation à un autre et les lois sont limitées par l’existence de sauts que sont les transitions de phase, les changements d’état et les interactions d’échelle qui, eux, sont décrits par des brisures de symétrie)

    http://lewebpedagogique.com/physique/quest-ce-que-la-brisure-de-symetrie/ (qu'est-ce que la brisure de symétrie?)

    http://db.vdb.free.fr/bribes/SYMAX/mes_pdf/symetrie_philibert.pdf (la symétrie dans la nature, dans les sciences et l'art)

    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20081007.OBS4733/la-brisure-de-symetrie-un-casse-tete-et-trois-nobel.html (Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi les particules élémentaires ont-elles une masse ? C’est à répondre à ce genre de questions que les trois physiciens aujourd’hui récompensés par le Nobel ont contribué, en s’intéressant aux situations où la symétrie est brisée –et ce à l’échelle des particules élémentaires, briques de base de la matière)

    http://www.gicotan.fr/physique-2/symetries-2/modele-standardlasymetrie-un-principe-unificateur.html (le blog de gilles cohen tannoudji la symétrie, un principe unificateur)

    https://levisionnaireafric1.wordpress.com/2011/04/12/physique-quantique-physique-classique-ces-crises-utiles/ (la crise de la physique classique: L’avènement  de  la  physique quantique  a permis de voir  aujourd’hui que  toute  théorie scientifique est par essence  incomplète)

    http://sophia-cholet.over-blog.com/le-relativisme-de-protagoras-aux-postmodernes-par-jean-fran%C3%A7ois-boyer (le relativisme de protagoras aux post-modernes

    http://www.college-de-france.fr/site/claudine-tiercelin/course-2011-05-18-14h30.htm (Claudine Tiercelin

    Métaphysique et philosophie de la connaissance)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/15/est-ce-quon-a-atteint-la-limite-de-la-comprehension-de-la-physique-et-de-la-science/12722/ (Une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science)

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préfacé par alain connes)

    https://www.jp-petit.org/science/smolin/smolin_damour.htm (jean-pierre petit commente l'imposture de la théorie des cordes et le livre de lee smolin "rien ne va plus en physique)

    https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf (commentaires sur le livre de lee smolin)

    http://disputationes.over-blog.com/article-pour-une-relance-de-la-philosophie-perennelle-113506056.html  (Pour une relance de la philosophie pérenne Une intervention de Mgr Antonio Livi, doyen émérite de Philosophie à l'Université Pontificale du Latran

    https://www.eleves.ens.fr/home/lavenant/reflexion/l_illusion_deterministe.pdf (L’illusion déterministe, ou la vanité de l’omniscience Hugo LAVENANT 16 mai 2016 « Le véritable ordre de la Nature, c’est l’ordre que nous mettons techniquement dans la Nature. »

    http://www.bizint.com/stoa_del_sol/conscious/conscious4.html (Consciousness In The Cosmos: Perspective of Mind: Ervin Laszlo)

    http://journals.isss.org/index.php/proceedings50th/article/viewFile/312/96 (Theory and Practice of Evolutionary Civilization Discussion paper John A. Broadbent)

    https://www.monde-diplomatique.fr/1990/09/CASSEN/42891 (la grande bifurcation: Ervin Laszlo croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle)


    Liens concernant le temps:

    https://www.youtube.com/watch?v=Ple3bXSSHFg (étienne klein: le temps est t-il un cas de conscience?)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Lumiere_Damour.htm (interwiew de thibaud damour: <<la réalité quantique serait bien faite de superpositions de réalités classiques...>><< la réalité est comme un film multisurimpressionné.... et nous sommes une des couches de surimpression de ce film>><< La physique moderne, après tout, nous dit que la mort est une illusion...>><< la notion habituelle de réalité est naïve et on n'a pas le droit, en fait, de dire qu'il existe une réalité en dehors de nous >><< la notion de réel est en fait crée par l'esprit humain qui crée de l'ordre dans l'univers autour de lui et c'est l'esprit humain et la physique en particulier qui définit la réalité et non pas l'inverse. >>

    https://lesbrindherbes.org/2014/11/09/temps-existe-t-il-autres-questions-passionnantes/ (Le temps existe-t-il et autres questions passionnantes...

    http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/revue-itineraires-augustiniens/le-temps/i-augustin-en-son-temps/le-sens-du-temps-chez-saint-augustin (le sens du temps chez saint augustin)

    https://spoirier.lautre.net/nottale.htm (Critique de la relativité d'échelle de Laurent Nottale par Sylvain Poirier)

    http://www.ens-lyon.fr/Joliot-Curie/IMG/pdf/RE30min.pdf (relativité d'échelle et espace-temps fractal, par laurent nottale)

    http://repasphilo.wikidot.com/wiki:le-temps (Etienne Klein : que savons-nous du temps ?)

    https://www.youtube.com/watch?v=zvtNru5Cux8 (E.Klein, non commutativité des observables, moteur du temps, l'ordre des opérateurs engendre l'ordre chronologique)

    http://etienneklein.fr/le-temps-est-il-un-cas-de-conscience/ (etienne klein: le temps et la conscience)

    http://www.philosophie.ac-versailles.fr/enseignement/ex-Bergson.Duree.PhT.pdf (BERGSON L’évolution créatrice. Du temps à la durée créatrice. « Il faut bien attendre que le sucre fonde »)

    http://jeanjaures.over-blog.fr/article-le-temps-selon-bergson-1-61815320.html (la crise des consciences, le temps selon bergson)

    http://pierre.campion2.free.fr/mornej_bergson.htm (Henri Bergson : la notion de durée Essai sur les données immédiates de la conscience)

    http://www.contrepoints.org/2015/01/30/196215-la-renaissance-du-temps (la renaissance du temps, une recension par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu)

    http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.V-Lv5NSLTDe (par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu: compte rendu du livre de Lee Smolin la renaissance du temps, à l’occasion de la semaine thémahttps://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborntique sur le temps du C@fé des Sciences, )

    https://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborn (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe is the fourth non-fiction book by American theoretical physicist Lee Smolin)

    http://leesmolin.com/writings/time-reborn/ (Lee Smolin: la renaissance du temps)

    http://leesmolin.com/writings/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (the singular universe and the reality of time)

    https://scientiasalon.wordpress.com/2015/03/24/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (The Singular Universe and the Reality of Time BY MASSIMO)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (Lee Smolin et l'hypothèse du multivers

    Jean-Paul Baquiast)http://www.matierevolution.fr/spip.php?article598 (qu'est-ce que le temps, voir La Renaissance du temps de Lee Smolin)

    http://leesmolin.com/writings/time-reborn/online-appendices/ (la renaissance du temps appendices)

    http://bdugue.typepad.com/a/2014/01/sur-les-%C3%A9paules-de-newton-jai-vu.html (par bernard dugué: Sur les épaules de Newton, j'ai vu...L’espace-temps écartelé entre les quanta et le cosmos et l’univers constitué pour être perçu Dans un livre paru en 2006, Lee Smolin, spécialiste de la gravitation à boucle avec Carlo Rovelli et d’autres, pointait 5 problèmes majeurs en physique théorique)

    http://www.espritsciencemetaphysiques.com/il-ny-a-pas-de-temps-il-ny-en-a-jamais-eu-et-il-ny-en-aura-jamais.html (Il n’y a pas de temps. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais)

     

     

    Liens divers pour l'ensemble du livre:

    Autour de aurélien barrau:

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/ (Aurélien BARRAU Enseignant-chercheur Professeur à l'UGA Membre honoraire de l'IUF (Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS-IN2P3) Articles de recherche Documents de recherche divers  Grand public, enseignement, philosophie Responsabilités et centres d'intéret Curriculum Vitae

     

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (Aurélien Barrau Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie CNRS-IN2P3 Université Joseph Fourier Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2007/oct/barrau.html (Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers par Aurélien Barrau Essai publié en libre accès) http://lpsc.in2p3.fr/ams/aurelien/aurelien/multivers_lpsc.pdf 130 pages) Cet article pourra être utilement rapproché de l'entretien avec Michel Cassé

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau (Aurélien Barrau, né le 19 mai 1973 à Neuilly-sur-Seine, est un astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirset en cosmologie. Il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS à Grenoble. Il est professeur à l'Université Joseph-Fourier)

    http://blogs.futura-sciences.com/barrau/ (le blog de aurélien barrau)

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/cours.html (aurélien barrau: LIVRES, PHILOSOPHIE ET DOCUMENTS "GRAND PUBLIC")

    https://diacritik.com/2016/04/22/plurirealisme-et-verite-entretien-avec-aurelien-barrau/ (entretien avec aurélien barrau: pluriréalisme et vérité)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_analytique (philosophie analytique)

    http://www.academia.edu/1138719/Philosophie_fran%C3%A7aise_and_philosophie_analytique (philosophie française et philosophie analytique)

    http://www.ledevoir.com/culture/livres/478038/la-science-dit-elle-la-verite (La science n’est qu’un mode d’accès au réel, parmi beaucoup d’autres. Elle ne touche pas l’être ultime du monde parce que tout laisse penser qu’un tel être n’existe pas. Comment choisir et au nom de qui ou de quoi? Elle est un mode qui, de plus, varie grandement avec les époques et les moyens à dispositions. Mais dès lors qu’elle accepte les limites de sa perception et la fugacité de ses propositions, elle dessine un univers d’une richesse inouïe parce que rien n’y est tenu pour acquis, parce que la pensée n’y a jamais peur de ce qu’elle ignore encore. »)

              Aurélien Barrau et ses oeuvres:

    http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (aurélien barrau: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)

    http://www.laviedesidees.fr/Des-univers-multiples.html (Différents modèles physiques – spéculatifs pour les uns, bien établis pour les autres – prédisent l’existence d’univers multiples. Cette nouvelle cosmologie, hétérodoxe et controversée, pourrait inviter à un changement de paradigme fondamental pour la physique théorique)

    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141219.OBS8359/aurelien-barrau-le-big-bang-est-impossible-a-comprendre-sans-la-theorie-d-einstein.html (aurélien barrau: le big bang est impossible à comprendre sans la théorie d'einstein)

    http://zilsel.hypotheses.org/2201 (aurélien barrau, une critique: aurélien barrau phobosophe)

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article389 (Entretien avec Aurélien Barrau: Autour de "Dans quels mondes vivons-nous ?)

    http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2016/165/barrau.htm (Big Bang et au delà, les nouveaux horizons de l'univers Aurélien Barrau)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (aurélien barrau: entretien sur la vérité dans les sciences)

    https://www.erudit.org/culture/spirale1048177/spirale06/65862ac.pdf (Dans quels mondes vivons-nous ? d’Aurélien Barrau et Jean-Luc Nancy, Galilée, 153 p.)

    http://www.mouvement-transitions.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=550:rencontre-avec-aurelien-barrau&catid=27&Itemid=213 (rencontre avec aurélien barrau)

    http://www.slate.fr/tribune/81445/impensable-pluralite-des-mondes (l'impensable pluralité des mondes)

    http://www.scienceshumaines.com/les-gender-studies-pour-les-nul-le-s_fr_27748.html (gender studies: la théorie du genre)

     

    L'infini et la bibliothèque de babel:

    http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/849568/BenmansourThese.pdf (La place de la mythologie Thèse pour l’obtention du Doctorat en Philosophie Présentée par Maryan Benmansou)

    http://republique-des-lettres.com/borges-9782824900100.php (jorge luids borges)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Biblioth%C3%A8que_de_Babel (la bibliothèque de babel)

    http://accromath.uqam.ca/accro/wp-content/uploads/2013/04/Babel.pdf (La Bibliothèque de Babel1, rêvée par Borges, est une Bibliothèque cauchemardesque et infinie, qui renferme les secrets de l’Univers et les destins de chacun. Cette nouvelle de Borges, c’est la quête infinie et éternelle du sens de la vie.)

    http://data.blog.lemonde.fr/2015/12/23/les-proprietes-vertigineuses-de-la-bibliotheque-univers-de-babel/ (les propriétés vertigineuses de la bibliothèque de babel)

    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2015/10/15/la-bibliotheque-de-babel-de-borges-existe-sur-internet/ (la bibliothèque de babel de borgès existe vraiment sur internet)

    http://www.slate.fr/story/100779/bibliotheque-infinie-sur-internet (Jonathan Basile a été très marqué par sa lecture de La bibliothèque de Babel, Il crée une bibliothèque infinie sur Internet, en hommage à la bibliothèque de Babel de Borges)

    http://www.vox-poetica.org/sflgc/biblio/bibliafin/parizet.html (bibliothèques de babel: ordre ou chaos?)

    http://www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1973_num_21_1_1910 (La nième lecture de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges)

    http://iml.univ-mrs.fr/~lafont/Babel-Hilbert.pdf (Bibliothèque de Babel et Hôtel de Hilbert Yves Lafont Institut de Mathématiques de Luminy)

    http://www.idboox.com/actu-web/la-bibliotheque-de-babel-de-jorge-luis-borges-recreee-sur-le-web/ (la bibliothèque de babel recrée sur le web)

    http://libraryofbabel.info/ (la bibliothèque de babel sur le web: utilisation)

     

    Jacques derrida: 

    Le site http://www.derrida.ws/     wiki: Derrida:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida

    http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0508281143.html (derrida: la déconstruction)

    http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp (derrida: déconstruction et différance)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/10/derrida-la-verite-en-bas-de-page.html (derrida: lavérité en bas de page/aurélien Barrau)

     

    Nelson goodman:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Goodman (Nelson Goodman, est un philosophelogicien et collectionneur d'art américain. Disciple de C. I. Lewis et Carnap, ami de Quine, il appartient à la philosophie analytique et fait sien le credo nominaliste de ne jamais hypostasier des classes et des ensembles. Il est connu pour sa réflexion sur le problème de l'induction à travers laquelle il a développé, dans la tradition de la logique cognitive, un paradoxe resté célèbre. Il se fait connaître aussi dans le cadre de l'esthétique analytique dont il est un des penseurs fondamentaux avec Danto etDickie)

    https://www.amazon.fr/Mani%C3%A8res-faire-mondes-Nelson-Goodman/dp/2070318303   (Nelson Goodman, l'un des plus distingués philosophes contemporains, est une des grandes figures du renouveau de l'esthétique par la philosophie analytique. Dans Manières de faire des mondes, il s'interroge sur la croyance commune qui voudrait que les ressources de l'artiste soient plus variées et plus impressionnantes que celles du scientifique. A l'artiste, les modes de référence, littérale et non littérale, linguistique et non linguistique, dénotationnelle et non dénotationnelle, dans la diversité des médias. Au scientifique, une approche strictement linguistique, littérale et dénotationnelle. C'est négliger, par exemple, que la science utilise des instruments analogiques, la métaphore dans le cas de la mesure par exemple, ou bien encore, qu'en physique et en astronomie contemporaines elle parle de charme, d'étrangeté et de trous noirs. Même si le produit ultime de la science, contrairement à celui de l'art, est une théorie littérale, verbale ou mathématique, la science et l'art procèdent de la même façon dans leur recherche et leur construction)

    http://www.lyber-eclat.net/lyber/cometti/2goodman.html (NELSON GOODMAN À REBOURS L'art et la philosophie sécularisés)

    http://culturevisuelle.org/dejavu/167 (Retour sur la théorie de la notation de Nelson Goodman)

    https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité) Nelson Goodman interroge la multiplicité des mondes au regard de la multiplicité des vérités

     

    Gilles deleuze:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (gilles deleuze écrit à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. D'abord perçu comme un historien de la philosophie, car il a écrit des ouvrages sur des philosophes aussi divers que David HumeFriedrich NietzscheEmmanuel KantBaruch SpinozaHenri Bergson, Deleuze évolue vers une nouvelle définition du philosophe comme « celui qui crée des concepts » dans la Cité, soit un créateur en philosophie de mots nouveaux, de sens différents. Il revient néanmoins à l'histoire de la philosophie à la fin de sa carrière universitaire, en consacrant des ouvrages à Michel FoucaultFrançois Châtelet et Gottfried Wilhelm Leibniz. Il a collaboré avec félix guattari)

    http://www.telerama.fr/idees/gilles-deleuze-est-mort-il-y-a-20-ans-il-n-est-toujours-pas-post-il-est-neo,133915.php (gilles deleuze est mort il y a 20 ans. Il n'est pas post, il est néo)

     

     

    Martin Heidegger:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger (martin heidegger: D'abord étudiant auprès d'Edmund Husserl et immergé dans le projet phénoménologique, son intérêt se porte rapidement sur la question du « sens de l'être ».  En tentant de répondre à celle-ci, il publie Être et Temps (Sein und Zeit) en 1927)

    http://la-philosophie.com/philosophie-heidegger (philosophie de heidegger: de l'étant à l'être)

    http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/heidegger.php (Martin Heidegger (1889-1976): philosophie terminale)

    https://leportique.revues.org/1433 (une pensée de l'altérité chez martin heidegger)

     

    Paul Karl Fereyabend:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Feyerabend (paul karl fereyabend: Ses travaux sont Contre la méthode (publié en 1975), La science dans une société libre (publié en 1978) et Adieu la raison (un recueil d'articles publié en 1987). Il a une vision anarchiste de la science et son déni de l'existence de règles méthodologiques universelles. Il est une figure influente dans le domaine de la philosophie des sciences, notamment par sa théorie épistémologique dite de « l'anarchisme épistémologique »)

    http://www.laviedesidees.fr/Paul-Feyerabend-anarchiste-des-sciences.html (feyerabend, anarchiste des sciences)

     

    karl popper:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl raimund popper: critique la théorie vérificationniste de la signification et met l'accent sur l'idée de réfutabilité par l'expérimentation ou l'échange critique comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. Rejetant la métaphysique en tant que système irréfutable, il souligne la nécessité de fonder les recherches scientifiques sur des « programmes de recherche métaphysique » et inscrit son travail dans le cadre de l'épistémologie évolutionniste)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/auteurs/popper.htm (karl popper, biographie et thèmes)

     

    Saul Kripke

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Kripke (Saul Aaron Kripke est un philosophe et logicien américainprofesseur émérite de l'université de Princeton. Il a eu une influence depuis la logique jusqu’à la philosophie du langage. La sémantique de Kripke, est utilisée en logique modale (sémantique des mondes possibles). Il est considéré, au début du xxie siècle, comme l'un des philosophes vivants les plus importants)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_de_Kripke (La sémantique de Kripke, développée par Saul Aaron Kripke, est traditionnement associée à la logique intuitionniste et aux logiques modales. Elle est fondée sur un univers de mondes possibles).

     

    jean-luc nancy:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Nancy (jean-luc nancy: Tenté par la théologie, sa rencontre de Derrida, ses lectures de AlthusserDeleuzeHeideggerBlanchotHölderlin, le conduisent à penser un monde fragmenté, irréductible à la systématicité moderne. On peut le ranger parmi les penseurs post-modernes.

    http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1924 (jean-luc nancy: bibliographie)

     

    Richard gott:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Richard_Gott (John Richard Gott III, né en 1947 à Louisville (KentuckyÉtats-Unis) est un professeur d'astrophysique à l'université de Princeton. Il a développé et soutenu deux théories cosmologiques aux relents de science-fiction : le voyage dans le temps et l'argument de l'apocalypse)

     

    David lewis:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Kellogg Lewis  philosophe américain, est l'une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l'étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne

    Il est surtout connu pour avoir défendu la théorie du réalisme modal selon laquelle il existe un nombre infini de mondes possibles concrets et causalement isolés les uns des autres. Sa défense détaillée de cette position dans De la Pluralité des mondes. On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l'esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et enlogique philosophique)

     

    Julien Grain:

    http://numerique.dunod.com/91853/Relativite-generale.ebook (relativité générale par julien grain et aurélien barrau)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00104399/document (julien Grain: Relativité Générale et champs quantiques: quelques aspects de physique des trous noirs et de cosmologie en gravite de Lovelock, espaces de Sitter et dimensions supplémentaires)

     

    Saint thomas d'aquin et la vérité:

    http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/espaceeducatif3/op/edit/cache/offonce/pid/4239 (la vérité selon thomas d'aquin)

    http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1899_num_6_24_1675 (La Notion de la Vérité (À propos d'un article de la Revue Thomiste, intitulé : "Jugement et vérité")

    http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/questionsdisputees/questionsdisputeessurlaverite.htm (LES 29 QUESTIONS DISPUTÉES SUR LA VÉRITÉ EN PRÉSENCE DE MAÎTRE THOMAS D'AQUIN Docteur de l'Église (Cette série de questions disputées a été défendue de 1256 à 1259, donc en début de la carrière professorale de saint thomas)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/index.htm (la vérité:  Saint Thomas d'Aquin: "veritas est adæquatio intellectus et rei", la vérité est l'adéquation de la pensée et des choses.)

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/esp_prof/synthese/verireal.htm (vérité et réalité)

     

    Page 149 la vérité selon:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte (auguste comte)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl popper)

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/karl-popper-1902-1994-la-156881 (Karl Popper (1902-1994) : la réfutabilité, critère de la scientificité)

    http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/112-karl-popper-et-les-criteres-de-la-scientificite (karl popper et les critères de la scientificité)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Berkeley (george berkeley)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/William_James (william james)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dewey (jonh dewey)

     

    Autres liens: 

    http://www.hatem.com/cosmogenese.htm (La première explication complète de l'origine de l'espace-temps et de l'énergie universelle à partir du NEANT à chaque instant. RESUME DE L'HYPERSCIENCE

    Frank HATEM et Léon Raoul HATEM)

     

     gravitation quantiquecarlo rovelli, lee smolin, jean-pierre luminet etc:

    La gravitation quantique à boucles introduite par Lee Smolin et Carlo Rovelli (le blog) sur la base du formalisme d'Ashtekar 

    http://luth2.obspm.fr/~luminet/Books/books.html#destin (livres de jean-pierre luminet)

    https://hrc.revues.org/1044 (Etienne Klein, En cherchant Majorana. Le physicien absolu)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (planck: un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère aurélien barrau)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-big-bang-et-gravitation-quantique-32826.php (aurélien barrau: big bang et gravitation quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiques_de_la_relativit%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale (les mathématiques de la relativité générale)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/univers-primordial-pres-big-bang-temps-deviendrait-espace-explique-aurelien-barrau-61658/ (aurélien barrau: près du big bang, le temps deviendrait espace)

    https://books.google.pt/books?id=cCNoAgAAQBAJ&hl=fr (A First Course in Loop Quantum Gravity: extraits dans google books)

    http://backreaction.blogspot.fr/2013/06/phenomenological-quantum-gravity.html (by Sabine Hossenfelder  Phenomenological Quantum Gravity)

    https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/18/la-theorie-des-cordes-rencontre-la-gravitation-quantique-a-boucles-pour-former-une-theorie-du-tout/12774/ (2 des principaux candidats semblaient incompatibles pour une théorie du Tout. Mais il semble que la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles soient les 2 faces d’une même pièce)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (gravitation quantique à boucles)

    https://www.youtube.com/watch?v=NNZhXymK0DM (you tube, la gravitation quantique par marc lachièze rey et jean-pierre luminet)

    https://drive.google.com/file/d/0B56nqVhw1CCkdWpMLVdfNklhOTg/edit (nassim haramein: gravité quantique et masse holographique)

    http://casar.pagesperso-ange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique)

    https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0110034v1.pdf (introduction à la relativité générale quantique canonique:enregistré dans mes documents/monblogedereflexions article/physique/cosmologie quantique)

    https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00185022/document (Cosmologie et matière quantique: convergences conceptuelles Michel Paty)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)

    http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/coup-gris-matiere-noire-pourquoi-physiciens-devraient-etre-plus-sceptiques-concept-star-physique-quantique-aurelien-barrau-2487333.html (Coup de gris sur la matière noire : pourquoi les physiciens devraient être plus sceptiques sur le concept star de la physique quantique)

    http://www.lmpt.univ-tours.fr/?q=theme/gravitation_quantique (thème: gravitation quantique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Rovelli (carlo rovelli)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (gravité quantique)

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    http://forum.planete-astronomie.com/la-theorie-de-la-gravite-quantique-a-boucle-de-lee-smolin-t697.html (lee smolin et la théorie de gravité quantique à boucles)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/Grav-boucle.pdf (gravitation quantique à boucles)

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    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (Gravitation_quantique_A_boucles)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (carlo rovelli: de la gravitation quantique à boucles)

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    http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve269 (qu'est-ce que la gravitation quantique à boucles)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)

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    hal.archives-ouvertes.fr -David LOUAPRE: Modeles de mousses de spin pour la ` gravite quantique en 3 dimensions  

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf cnrs.fr -rovelli :De la gravitation quantique à boucles

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Barbour (gravité quantique)

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/11/05/big-bang-trous-de-vers-et-univers-paralleles.html (post athéisme: Big Bang, trous de vers, et univers parallèles Les trous noirs sont-ils à l'origine de nouveaux Univers ?)

    http://jac_leon.perso.neuf.fr/gravitation/article-francais/f-3.htmll  (gravitation quantique)

    alainconnes.org -Videos

    http://jeanzin.fr/2006/07/19/les-champs-quantiques/

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982   (Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon

    homepages.ulb.ac.be -THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS ´ QED, QCD

    http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/146951/public/QFT_main.pdf  (théorie quantique des champs relativistes: liste de cours)

    cel.archives-ouvertes.fr -RAYONNEMENT QUANTIQUE début: introduction a la physique quantique (ket...)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/67164/filename/these_matthieu_lefrancois.pdf (Theories des champs topologiques et mecanique quantique en espace non-commutatif M. Lefrançois)

    https://www.youtube.com/watch?v=53R5IEX01ao (Jean-Pierre Luminet explique la théorie du rayonnement de Hawking)

    https://www.youtube.com/watch?v=Owe3uDDfoCg (LUMINET: vers une nouvelle théorie de l'univers)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/17/la-physique-etrange-dinterstellar-16/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (1/6)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/28/la-physique-etrange-dinterstellar-26/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (2/6) trous noirs super-massifs))

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/11/physique-etrange-dinterstellar-36-disque-daccretion-forces-de-maree/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (3/6): DISQUE D’ACCRÉTION ET FORCES DE MARÉE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/16/physique-etrange-dinterstellar-46-dilatation-temporelle-processus-de-penrose/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (4/6) : DILATATION TEMPORELLE ET PROCESSUS DE PENROSE)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/26/physique-etrange-dinterstellar-56-machines-a-remonter-temps-cinquieme-dimension/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (5/6) : MACHINES À REMONTER LE TEMPS ET CINQUIÈME DIMENSION)

    http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/02/06/physique-etrange-dinterstellar-66-lequation-ultime/#more-1911 (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (6/6) : L’ÉQUATION ULTIME)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-mini-trous-noirs-lhc-12-apprenons-connaitre-16262/ (Les mini trous noirs au LHC (1/2) : apprenons à les connaître)

     

    Un pré-big bang:

    http://blogjcm.canalblog.com/archives/2014/09/04/30529234.html (l'indécidabilité de la question de l'origine, voir les univers multiples et la question de l'origine)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (aurélien barrau: Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Avant_le_Big_Bang (avant le big bang par les bogdanov)

    http://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Bogdanov-Voici-les-premiers-instants-de-l-univers-524783 (LES BOGDANOV EXPLIQUENT VOICI LES PREMIERS INSTANTS DE L’UNIVERS)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9_Big_Bang (Le pré-big bang est le nom donné à un modèle cosmologique décrivant des phases très anciennes de l'univers primordial. Son nom provient de ce que l'univers ne serait pas issu d'une singularité gravitationnelle initiale, et que son histoire aurait débuté avant la phase dense et chaude qu'il a connue il y a environ 13,7 milliards d'années et que l'on dénomme le Big Bang. Le scénario du pré Big Bang a été proposé au début des années 1990 par les physiciens italiens Gabriele Veneziano et Maurizio Gasperini. Ce scénario est grandement fondé sur la théorie de la gravitation quantique à boucles, et fait notamment appel à l'idée que l'univers est issu d'une phase vide en contraction, qui aurait ensuite connu un rebond, avant d'entrer dans la phase d'expansion observée aujourd'hui. Ces idées sont en opposition marquée avec celles de l'inflation cosmique, qui est à ce jour le scénario de loin le plus populaire pour décrire les premières phases de l'histoire de l'univers tel que nous le connaissons. En particulier, expliquer l'inflation cosmique ne nécessite pas de faire appel à la théorie des corde)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (l'univers avant le big bang)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-preuves-avant-big-bang-rayonnement-fossile-26213/ (roger penrose: des preuves d'un avant-big bang dans le rayonnement fossile)

    http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)

    http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier-special/astres-a-recherche-du-temps-zero-01-10-2005-77366 (ASTRES À la recherche du temps zéro dossier spécial - par Jean-Pierre Luminet)

    http://cosmosgate.free.fr/?page=avantbigbang (avant le big bang)

    http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/big-bang-01-01-2002-89387 (Avant le Big Bang expliquer et comprendre - par Paul Davies)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (L'Univers avant le Big Bang L'application de la théorie des cordes à la cosmologie suggère que le Big Bang ne constitue pas le début de l'Univers, mais l'aboutissement d'un état cosmique antérieur)

    http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)

    http://planete.gaia.free.fr/astronomie/cosmologie/avant.bb.html (Qu'y avait t-il avant le big bang?)

     

    Les ondes gravitationnelles:

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-exclusif-pierre-binetruy-explique-traque-ondes-gravitationnelles-61564/ (Exclusif : Pierre Binétruy explique la traque des ondes gravitationnelles)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-toute-lumiere-onde-gravitationnelle-jean-pierre-luminet-61610/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20160215-%5BACTU-Toute-la-lumiere-sur-l-onde-gravitationnelle-avec-Jean-Pierre-Luminet%5D (toute la lumière sur l'onde gravitationnelle avec Jean-pierre luminet)

    http://public.planck.fr/actualites-planck/237-bicep2-annonce-la-detection-des-traces-des-ondesgravitationnelles-primordiales (planck: BICEP II annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale (ondes gravitationnels primordiales)

    http://www.journaldelascience.fr/espace/articles/non-ondes-gravitationnelles-big-bang-nont-pas-ete-detectees-4525 (30/01/2015: non les ondes gravitationnelles du big bang n'ont pas été observées)

    http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/les-ondes-gravitationnelles-du-big-bang-enfin observees /tx_    news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=864b8fd5e0878bb86e1f225f1fe72ba1 (18/03/2014: les ondes gravitationnelles du big bang enfin observées?)

    ondesgravitationnelles-primordiales (planck 2014: BICEP2 annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales,  polarisation B)

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-bicep2-et-plancka-exit-les-ondes-gravitationnelles-primordiales-33832.php (février 2015: Près d’un an après l’annonce de BICEP2, une analyse conjointe des données avec celles du satellite Planck met un terme définitif à la controverse : les ondes gravitationnelles primordiales n’ont pas encore été mises en évidence.

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/02/ondes-gravitationnelles-planck-d%C3%A9molit-bicep-2.html (2014: ONDES GRAVITATIONNELLES: PLANCK DÉMOLIT BICEP-2)

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/09/ondes-gravitationnelles-planck-confirme.html (ondes gravitationnelles, l'énigme persiste)

    http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/a-quoi-la-decouverte-des-ondes-gravitationnelles-va-t-elle-bien-pouvoir-servir_1311851.html (A quoi la découverte des ondes gravitationnelles va-t-elle pouvoir servir ?)

     

         Les ondes gravitationnelles (suite):

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-big-bang-vivant-rencontrez-jean-pierre-luminet-hubert-reeves-27786/ (jean-pierre luminet: du big bang au vivant)

    http://gravity.paris/en/index.php/category/lisapathfinder-fr/ (LISApathfinder arrive à destination)

    http://gravity.paris/en/index.php/accueil-2/ (gravité, du big bang aux trous noirs vois mooc astrophysique)

    http://gravity.paris/en/index.php/category/blog-fr/ (le blog du big bang aux trous noirs: Ondes gravitationnelles et rumeurs)

    http://gravity.paris/en/index.php/qui-sommes-nous/ (Qui sommes nous: pierre binétruy et George Fitzgerald Smoot)

    https://blogs.mediapart.fr/scientia/blog/180216/henri-poincare-et-la-prediction-des-ondes-gravitationnelles (Henri Poincaré et la prédiction des ondes gravitationnelles)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (Par Etienne Klein: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein)

     

    L'inflation cosmique:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation_cosmique (L'inflation cosmique est un modèle cosmologique s'insérant dans le paradigme du Big Bang lors duquel une région de l'univers comprenant l'univers observable a connu une phase d'expansion très violente qui lui aurait permis de grossir d'un facteur considérable : au moins 1026 et probablement immensément plus (de l'ordre de 101 000 000, voire plus encore dans certains modèles). Ce modèle cosmologique offre, à la fois, une solution au problème de l'horizon ainsi qu'au problème de la platitude)

     

    Cosmologie le modèle standard:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-problemestd.htm les défauts du modèle standard)

    http://www-cosmosaf.iap.fr/Cours-%20cosmo-2.htm (IAP: cours de cosmologie)

    http://www.college-de-france.fr/site/francoise-combes/course-2015-02-11-16h30.htm (les problèmes du modèle standard)

    http://astronomia.fr/seminaires/annee1213/nouvelleCosmo.php (université de marseille: cosmologie alternative)

    http://blog.arnaud-p.fr/problemes-avec-le-modele-cosmologique-standard-une-alternative/ (Problèmes avec le modèle cosmologique standard, une alternative ?)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-cosmologique-standard-13735/ (le modèle cosmologique standard)

     

    cosmologie quantique:

    https://www.college-de-france.fr/media/gabriele-veneziano/UPL19397_Veneziano.pdf (particukles élémentaires et cosmologie par Gabriele venezzziano)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-effet-epr-fait-il-emerger-temps-cosmologie-quantique-49996/ (L'effet EPR fait-il émerger le temps en cosmologie quantique ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/cosmologie-quantique-boucles-ou-145248 (Cosmologie quantique, boucles ou cordes, la fin du monde moderne est-elle en vue)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique.htm (L'univers à léchelle de planck et la fonction d'onde de l'univers)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique5.htm (La cosmologie quantique: de l'utilité du temps imaginaire)

    http://www.academie-sciences.fr/pdf/dossiers/ama/images/lettre_9_Veneziano.pdf (Entretien avec gabriele Venezziano: Cordes, particules et cosmologie: un avant Big-Bang est-il concevable?)

    http://www.areopage.net/Page7.html (les théories:une terra incognita à la gravitation quantique)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique2.htmm (luxorion -cosmologie quantique instabilité du vide, instanton)

    http://forums.futura-sciences.com/astronomie-cosmologie-trous-noirs-meteorites-asteroides/16096-cosmologie-quantique-conscience.html (forum futura-sciences.com -cosmologie quantique et conscience

    math-et physique.over-blog.com -cosmologie quantique à boucles)

    http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf (cosmologie quantique par le théorie de l'information)

    consentino.unblog.fr -une-cosmologie-quantique-par-la-theorie-de-linformation

    http://pythacli.chez-alice.fr/univers/histoirecosmologiee (histoire de la cosmologie)

    http://luth2.obspm.fr/~luminet/topo.html  (la topologie de l'univers est-t-elle chiffonnée?

    linternaute.com -mousse quantique à l'échelle de planck)

     

    Modèle de hawking et hartle, équation de wheeler-de witt:

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-hartle-hawking-78/ (le modèle de hawking et hartle issu de la gravitation quantique)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Hartle%E2%80%93Hawking_state (Hartle–Hawking state, état initiial de l'univers)

    https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-avant-big-bang-12380/ (avant le big bang et solution de l'équation de wheeler-de witt?)

    http://www.gbv.de/dms/goettingen/358896789.pdf (livre The Future of Theoretical Physics and Cosmology Celebrating Stephen Hawking's 60th Birthday: chapitres))

    http://blogs.scientificamerican.com/dark-star-diaries/stephen-hawking-s-new-black-hole-paper-translated-an-interview-with-co-author-andrew-strominger/ (trous noirs et disparition de l'information interwiew hawking_strominger)

    http://www.hawking.org.uk/the-beginning-of-time.html (hawking: le commencement du temps)

    https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0705/0705.2083.pdf (solution de l'équation de Wheeler-dewitt - Potential Well And Tunnel Effect)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Wheeler%E2%80%93DeWitt_equation (The Wheeler–DeWitt equation[1] is a field equation. It is part of a theory that attempts to combine mathematically the ideas of quantum mechanics and general relativity, a step toward a theory of quantum gravity. In this approach, time plays no role in the equation, leading to the problem of time.[2] More specifically, the equation describes the quantum version of the Hamiltonian The Wheeler–DeWitt equation[1] is a field equation. It is part of a theory that attempts to combine mathematically the ideas ofquantum mechanics and general relativity, a step toward a theory of quantum gravity. In this approach, time plays no role in the equation, leading to the problem of time.[2] More specifically, the equation describes the quantum version of the  Hamiltonian constraint using metric variables. Its commutation relations with the diffeomorphism constraints generate the Bergmann-Komar "group" (which is the diffeomorphism group on-shell, but differs off-shell).

    http://www.wall.org/~aron/blog/did-the-universe-begin-viii-the-no-boundary-proposal/ (est ce que l'univers a eu un début: une proposition sans bord)

     

    groupes quantiques:

    vimeo.com -qu'est-ce qu'un groupe quantique?

    les-mathematiques.net -les groupes quantiques

    Groupe_quantique wikipedia.org -théorie quantique_des_champs

    univ-reims.fr -algèbre, groupes quantiques et théorie des représentations

    math.univ-bpclermont.fr -introduction aux groupes quantiques

    séminaire bourbaki -groupes quantiques univ-orleans.fr -agèbre d'opérateurs

    .institut.math.jussieu.fr -un exemple de groupe quantique localement compact

    dorane.chez-alice.fr champ subquantique et mystique oocities.org -champ subquantique

    math.jussieu.fr -théorie des groupes quantiques discrets

    introduction aux groupes quantiques par Julien Bichon

    groupe quantique localement compact type III

    groupes quantiques techniques galoisiennes et d'intégration

    le groupe quantique compact libre 1

    groupes quantiques-séminaire Bourbaki

    alain connes -une autre vision de l'espace

    groupes quantiques forum mathématiques.net

    groupes quantiques localement compacts exemples et coactions.

    théorie quantique des champs

    interactions fondamentales et théorie quantique des champs

    fr.wikipedia.org -Groupe_de_Lie

    fr.wikipedia.org -Groupe_de_renormalisation

    forums.futura-sciences.com 'théorie des groupes: liens

    en.wikipedia.org -Quantum_affine_algebr

    futura-sciences.com -Un test de la gravitation quantique à boucles et des supercordes avec Fermi

     

    blogs Groupes quantiques.

    introduction aux groupes quantiques.

    INTRODUCTION AUX GROUPES QUANTIQUES par Julien Bichon

    groupe quantique localement compact type III

    groupes quantiques techniques galoisiennes et d'intégration

    http://banica.u-cergy.fr/pdf/cmp.pdf  (le groupe quantique compact libre 1)

    groupes quantiques séminaire bourbaki

    Alain connes: une autre vision de l'espace

    groupes quantiques forum mathématiques.net

    groiupes quantiques localement compacts exemples et coactions.

    Théorie_quantique_des_champs

    interactions fondamentales et théorie quantique des champs

     

    Quantique et philosophie-spiritualité

    http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_12/a_12_m/a_12_m_con/a_12_m_con.html (penrose et hameroff: DES EFFETS QUANTIQUES À LA BASE DE LA CONSCIENCE?)

    psycho-ressources.com -Intuition et Thérapie Quantique Par Sylvain Bélanger

    corzeame.fr -La Physique Quantique et l'Etre Humain… à l'aube d'une révolution !

    synchronicite.net -Les Théories de la Synchronicité

    cunimb.com -Psyché Quantique et Synchronicité François Martin 1

    arsitra.org -Introàduction de la conscience dans la matière

    ldi5.com/phys -psyche quantique

    conscienceuniverselle.fr -Réalité ésotérique des mathématiques.

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2014/01/27/conscience-quantique.html (post athéisme: la conscience quantique, l'âme une réalité quantique)

    http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/07/18/lqg-theorie-des-cordes-et-cosmologie-hindou.html (post athéisme la théorie des cordes et la cosmologie hindoue)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Esprit_quantique (l'esprit quantique)

    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1571064513001188 (Consciousness in the universe: A review of the ‘Orch OR’ theory)

    https://www.facebook.com/LaPhysiqueAutrement/posts/1068167439860534 (je suis courtois christophe de nantes et c est moi qui est decouvert la cognition universel basée sur la reunification des informations elle dit que tout est vie et que Vie est l ensemble de tout les ensembles de notre univers c est une decouverte ecologique que l on m a volée)

    https://www.singularityweblog.com/stuart-hameroff-quantum-consciousness/ (Stuart Hameroff on Singularity 1 on 1: Consciousness is More than Computation!)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/raisonnement-bayesien-et-physique-151736 (Raisonnement bayésien et physique quantique)

    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/le-naufrage-de-roger-penrose-et-de-155566 (Le naufrage de Roger Penrose, et de Stuart Hameroff en incompétence cognitivo-quantique)

    http://www.inexplique-endebat.com/article-quantique-et-conscience-que-sait-on-vraiment-de-la-realite-59486134.html (QUANTIQUE ET CONSCIENCE : Que sait-on de la réalite ?)

    http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238 (Conscience et physique quantique)

    http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (Le temple des consciences: la gravité quantique, lee smolin, carlo rovelli, abbey ashtekar)

    http://bdugue.typepad.com/a/2004/09/cosmologie-quantique-et-conscience.html (à propos de penrose, Cosmologie quantique et conscience)

    http://serenagaia.blogspot.fr/2014/05/physique-quantique-et-conscience.html (<physique quantique et conscience)

    http://energyfanatics.com/2014/06/24/consciousness-thought-create-change-reality/ (Do Consciousness and Thought Create and Change Reality?)

    http://energyfanatics.com/2012/12/04/quantum-reality-exploring-universe-beyond-material-realm/ (What is Quantum Physics or Quantum Reality? Exploring the Universe Beyond the Material Realm)

    http://energyfanatics.com/2012/07/11/what-is-creation-god/ What is cration (GOD)

     

    Supercordes et supersymétrie:

         Super espace et supersymétrie

    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141219.OBS8357/pierre-fayet-n-y-aurait-il-pas-aussi-d-autres-particules-d-autres-forces.html (Pierre Fayet postule la supersymétrie)

    http://www.phys.ens.fr/~troost/supersymetrieex.pdf (La supersymétrie et le super espace)

    http://www.lpthe.jussieu.fr/~erbin/files/classical_susy.pdf (supersymétrie)

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00194510/document (Origine et manifestation de la brisure de supersymétrie : Phénoménologie de l’annihilation de neutralinos en Zh et WW. Représentation (0,1/2) et dualitè)

    http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2001/88/smf_gazette_88_95-114.pdf (Mathématique et physique, les supercordes)

    http://www.cafardcosmique.com/La-theorie-des-supercordes (la théorie des supercordes)

    http://sfp.in2p3.fr/CP/JJC2003/ComptesRendus/jjc03all-9.pdf (Modèle supersymétrique minimal)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/11susy/page3.html (feymnan.ulaval.ca: la supersymétrie et la brisure de symétrie)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/06Asusy/accueil.htm (feynman.ulaval.ca: la supersymétrie, le problème de hiérarchie, l'algèbre SUSY, la rupture SUSY, le modèle standard minimal MSSM)

    http://phy3501.wix.com/cordes-supercordes (Marleau sur wix: supersymétrie, théorie des cordes et des supercordes)

    http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau/pp/05Cordes/Main_Frameset.htm (feynman.ulaval.ca: supercordes, Notions sur la relativité, phénoménologie univers <3D, cordes classiques, champs classiques, cordes bosoniques et cordes fermioniques, aperçu des théories des supercordes)

    http://physique.quantique.free.fr/chapitre%2013.htm (Les différentes théories des cordes (partie III du site)

    http://www.astrosurf.com/luxorion/quantique-supercordes.htm (La théorie des supercordes)

    http://www.etoileduberger.com/externe/paysage_theorie_cordes.pdf (La paysage de la théorie des cordes)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/physique-theorie-supercordes-76/ (Théorie des supercordes)

    http://www.umc.edu.dz/buc/theses/physique/KHO4249.pdf (Théories des Supercordes et des Cordes Hétérotiques dans le Formalisme de la Paraquantification, mémoire magistère physique théorique, agérie)

    http://www.phys.ens.fr/IMG/pdf/pioline2.pdf (Présentation Sujets de Recherche - M2 Physique Théorique Supercordes, Supergravités, etc)

    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbig/decouv/xchrono/origine/niv1_1.htm (l'origine de l'univers, big bang et sordes)

    http://lavoiespirite.canalblog.com/archives/2015/01/25/31397405.html (La voie spirite: supercordes)

    http://www.jp-petit.org/science/gal_port/veneziano.htm (50 ans de non-physique par Jean-Pierre Petit)

    http://www.jp-petit.org/science/smolin/smolin_damour.htm (Jean-pierre Petit: rien ne va plus en physique, le débat entre thibaud damour et venezzziano)

    https://en.wikipedia.org/wiki/Wheeler%E2%80%93DeWitt_equation (Wheeler–DeWitt equation)

     

    Penrose:

    wikipedia.org -la Théorie_des_twisteurs

    :http://nexusilluminati.blogspot.fr/2016/02/the-science-behind-torsion-fields.html (La science derrière les champs de torsion?)

     

    David Bohm:

    https://www.youtube.com/watch?v=yp3iTE_HjBA (Quantum Theory without Observers III: Interview with Sheldon Goldstein)

    https://www.newscientist.com/article/2078251-quantum-weirdness-may-hide-an-orderly-reality-after-all/?utm_source=NSNS&utm_medium=SOC&utm_campaign=hoot&cmpid=SOC%7CNSNS%7C2016-GLOBAL-hoot (Quantum weirdness may hide an orderly reality after all)

     

     

     

    Motl:

    Lubos Motl http://motls.blogspot.fr/2014/07/andy-stromingers-74-questions.html (Par Lubos Motl: Andy Strominger's 74 questions)

    http://motls.blogspot.fr/2007/02/barton-zwiebach-string-theory-for.html (barton zwiébacach: la théorie des cordes pour les piétons pat motl)

    motls.blogspot.fr -le blog de motl (article de strominger: black-holes-harmonic-oscillators...)

    http://motls.blogspot.fr/2015/11/greene-weinberg-strominger-vafa.html (Greene, Weinberg, Strominger, Vafa, González, Mathur debate GRReality since Einstein

    Moshe Flato smf4.emath.fr -moshe flato history.mcs.st-and.ac.uk- Biographies Moshe Flato

    harvard.edu: anderw strominger

    Peter_Woit (Pe Woit) http://www.math.columbia.edu/~woit/ (Peter Woit physicien)http://www.math.columbia.edu/~woit/wordpress/ (Le blog de Woit: "même pas fausse": théorie des cordes)

     

    http://physicsgirl.com/ (Sabrina Pasterski la nouvelle einstein)

     

    Autres liens:

    Leibniz: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Wilhelm_Leibniz (leibniz)

    http://la-philosophie.com/philosophie-leibniz (Leibniz : Dieu, l’optimisme et le meilleur des mondes)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Meilleur_des_mondes_possibles (leibniz et le « Meilleur des mondes possibles » 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles Les théories des mondes possibles sont des théories élaborant la possibilité qu'existent d'autres mondes que le nôtre. Elles sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine denombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz,

    David lewis:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Lewis)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_modal (le réalisme modal est l'hypothèse métaphysique, proposée initialement par David Lewis, selon laquelle toute description de la façon dont le monde aurait pu être est la description de la façon dont un autre monde est, véritablement, et parallèlement au nôtre. Les mondes alternatifs à celui dans lequel nous vivons ont le même degré de réalité que notre monde, le monde dit « réel » ou « actuel », mais ils nous sont inaccessibles pour des raisons de principe)

    http://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-Lewis-7-Benovsky.pdf (Le réalisme modal de David Lewis nous condamne-t-il à la souffrance éternelle ?)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (Gilles Deleuze)

    http://sos.philosophie.free.fr/deleuze.php (Gilles Deleuze est un des auteurs phares de l'après 68. Ces cours à l'université de Vincennes furent un véritable évènement intellectuel)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (jean clet martin, ami de aurélien barrau)

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2016/04/aurelien-barrau-entretien-sur-la-verite.html (aurélien barrau: de la vérité dans les sciences) http://laviemanifeste.com/archives/4505 (plurivers, essais sur la fin du monde jean clet martin)

    théogonies et cosmogonies:

    http://mythologica.fr/grec/creation.htm (La cosmogonie est une tentative d'explication de l'origine et de la création du monde ; elle est constituée par un ensemble de récits mythiques fondateurs)

    http://www.grece-antique.com/page-grece-ancienne-cosmogonie (cosmogonie grecque) https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(H%C3%A9siode) (théogonie d'hésiode)

    http://camillechapuis.unblog.fr/2015/08/10/cosmogonie/   (Cosmogonie et Théogonie ou Naissance de l’univers et des dieux)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(mythologie) (récit originel: mythe pelasge, dont dérivent les poèmes homériques ;la théogonie d'Épiménide, une œuvre perdue du vie siècle av. J.-C. ;plusieurs théogonies d'influence orphique : théogonie « des Rhapsodies », théogonie « cyclique », « de Protogonos », « de Hiéronymos », « d'Eudème »)

    http://www.questions-d-etres.net/IMG/pdf/mythes_de_Chine.pdf cosmogonie chinoise)

    http://lesouffledumenhir.blogspot.fr/2014/02/blog-post.html (Cosmogonie chinoise : du Dao au Yin/Yang - 2)

    http://mythologica.fr/egypte/creation.htm (cosmogonies égyptiennes)

    http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-egyptiens/ (l'origine du monde selon les égyptiens)

    https://www.histoire-fr.com/mythologie_egyptienne_genese.htm (mythologie égyptienne)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmogonie_nordique (La cosmogonie nordique est le système de la création du Monde, selon la mythologie nordique)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologie_nordique (mythologie nordique)

    http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-scandinaves/  (cosmogonie, l'origine du monde selon les scandinaves) 



     

     

     

     

     

     


  • les oiseaux des alpes et du Vercors

     

     

     

    J'aimerais partager avec mes lecteurs ces belles images d'oiseaux en attendant un autre article où nous écouterons des chants d'oiseaux.

     

     

    Deux autres blogs:

     

    Dans le blog alpesoiseaux.free.fr:

    Cliquez sur une de ces petites photos d'oiseau pour voir les autres images de cette espèce agrandies et la fiche de description de l'espèce.
    Pointez la souris sur une image pour voir le nom de l'espèce.

     

    quelque images que vous trouverez en cliquant dans le blog.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     





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